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Zimbabwe : le gouvernement autorise désormais la culture du cannabis sous conditions
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Par
Boogerman,
Le cannabis thérapeutique obtient le droit d'être coté à la Bourse de Londres
Les entreprises britanniques et étrangères spécialisées dans le cannabis thérapeutique ou les produits dérivés de l'huile de cannabis ont la possibilité d'être admises à la Bourse de Londres, a estimé vendredi le régulateur des marchés. mis à jour le 18/09/2020 à 15:46 par Belga
La FCA (Financial Conduct Authority) explique dans un communiqué avoir décidé de clarifier le cadre réglementaire après avoir été saisie par des entreprises liées au cannabis et souhaitant être cotées en Bourse au Royaume-Uni. Le cannabis thérapeutique a été légalisé dans le pays en 2018 mais il est parfois difficile de s'y retrouver dans les activités des nombreuses sociétés présentes dans le secteur, en particulier celles qui sont étrangères.
Pour l'heure, une poignée de PME dont seulement une partie de l'activité est liée au cannabis sont cotées au Royaume-Uni, mais aucune dont c'est le métier principal.
Le régulateur rappelle notamment qu'une entreprise qui fournirait du cannabis au Royaume-Uni sans autorisation des pouvoirs publics commettrait un délit.
La situation la plus claire concerne les entreprises britanniques, qui proposent du cannabis thérapeutique ou de l'huile de cannabis, et ont obtenu une autorisation d'exercer. Celles-ci peuvent se faire coter sur le marché londonien sans problème.
Pour des entreprises similaires mais étrangères, la procédure est un peu différente. Elles pourront entrer en Bourse mais le régulateur s'assurera que la réglementation dans leur pays d'origine est compatible avec celle du Royaume-Uni, afin d'éviter notamment toute contravention à la loi britannique.
Enfin, le cannabis récréatif restant non autorisé au Royaume-Uni, les entreprises qui en proposent et sont basées dans des pays où il est légal ne pourront pas s'introduire à la Bourse de Londres.
Le FCA précise que l'ensemble de ses recommandations vont faire prochainement l'objet d'une consultation avec les professionnels du marché.
Le Royaume-Uni pourrait donc suivre la voie ouverte par l'Amérique du Nord, Canada et Etats-Unis, qui accueille déjà sur les marchés boursiers à Toronto et New York nombre de sociétés spécialisées dans le cannabis thérapeutique.
Le Canada abrite même en Bourse des producteurs de cannabis récréatif. Le pays est devenu le deuxième pays au monde à légaliser cette drogue douce le 17 octobre 2018, cinq ans après l'Uruguay.
Après une phase d'euphorie boursière en 2018 pour les sociétés liées à l'industrie du cannabis, le soufflé est vite retombé, en raison de projections trop optimistes, de problèmes de gestion, de ratés dans la commercialisation ou de la concurrence du cannabis illégal, qui reste par endroits moins cher.
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Boogerman,
Kendall Jenner : elle fait des révélations, elle avoue publiquement qu’elle consomme du cannabis !
Les fans du mannequin Kendall Jenner ont été surpris d’apprendre qu’elle fume généralement du cannabis.
Justin Bréant il y a environ un jour (19/09/2020)
Invitée dans le Podcast Sibling Rivalry d’Olivier et Kate Hudson, Kendall Jenner n’a pas hésité à balancer qu’elle prend du cannabis. C’est une révélation à laquelle on ne s’attendait pas, du moins concernant la jeune mannequin, âgée de 24 ans seulement.
Kendall Jenner révèle sa consommation de la marijuana
Il faut dire que cette information était jusqu’ici inconnue de ses followers. La jolie top-model américain est très appréciée sur les réseaux sociaux car elle publie régulièrement des photos d’elle partageant quelques moments de son quotidien. Kendall Nicole Jenner est également très connue pour leur fratrie avec ses sœurs Kylie Jenner, Kim Kardashian et plusieurs autres. Les révélations du mannequin de 24 ans n’ont laissé personne indifférent d’autant plus que rien ne laissait entrevoir une telle pratique si on se réfère à ses multiples publications sur les réseaux sociaux. Les internautes étaient plutôt informés du penchant que sa sœur Kim Kardashian avait pour le cannabis sans THC (CBD) dont la consommation n’est autorisée que par prescription médicale. Kendall Jenner aurait dévoilé sa consommation du cannabis sans aucun détour. Contrairement aux effets secondaires que l’on connaît de cette drogue, la jeune femme a visiblement l’air très calme et posé contrairement à sa sœur.
Il faut néanmoins dire que Kendall Nicole Jenner ne s’est jamais autant confiée. Elle n’a pas l’habitude de parler de sa vie privée comme ce fut le cas lors de ces révélations étonnantes. Elle n’est pas passée par quatre chemins pour dévoiler sa consommation de la marijuana. Alors que personne ne s’y attendait, l’ancienne participante de E! affirme « Je suis une fumeuse de marijuana. Personne ne sait cette information, donc c’est la première fois que j’en parle vraiment ouvertement comme ça ». C’est la réponse à une question posée à Kim Kardashian où on lui demandait qui elle désignerait si on cherchait à savoir la personne qui fume du cannabis dans leur famille. C’est donc une pratique habituelle chez la jeune femme qui en parle sans aucun remord. Contrairement à ce que certains peuvent penser, la consommation de la marijuana est légale dans certains États ce qui ne rend pas forcément sa consommation de cette drogue, illégale. La sœur de la femme de Kanye West sait faire ses choix et les assume également d’autant plus qu’elle est une majeure. Ce n’est donc pas un tabou pour Kendall Jenner de révéler en public qu’elle consomme du cannabis.
Une pratique autorisée dans certains États du pays
Les États-Unis se veulent un pays émancipé où chaque citoyen serait libre de ses choix. Ce n’est pas la première fois qu’on apprend que des stars américaines consomment des stupéfiants. Il faut dire que certains États comme New York ou la Californie, auraient autorisés la consommation de la marijuana. Ce n’est donc pas une surprise d’apprendre que la sœur de Kylie Jenner en consomme de temps en temps. Il faut dire que le podcast ayant fait l’objet de ces révélations avait été filmé bien avant le coronavirus, en début d’année.
Des révélations comme celles de Kendall Jenner sont fréquentes au sein de l’incroyable famille Kardashian. En fin d’année 2018, l’épouse du rappeur Kanye West déclarait qu’elle avait consommé de l’ecstasy lors de sa sextape ainsi que lorsqu’elle devait se marier pour la première fois en 2000 avec Damon Thomas. La grande sœur de Kendall Jenner s’était néanmoins remise en cause disant qu’à chaque fois qu’elle avait consommé ces drogues fortes, elle aurait fait des choses scandaleuses comme ce fut le cas avec la sextape. Toutefois, tous ces événements n’auraient pas freiné la mère de Chicago West qui préfèrent s’adonner aux stupéfiants moins forts. Ce n’est donc plus un secret pour personne car Kendall Nicole Jenner aurait délibérément dévoilé sa consommation du cannabis.
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Boogerman,
Coronavirus : des masques en chanvre bio compostables
Depuis que les gouvernements ont demandé à leurs citoyens de porter des masques pour enrayer l'épidémie de coronavirus, beaucoup polluent désormais les rues. Un Français a décidé de développer un masque biodégradable fabriqué en chanvre.
S. GirbalfranceinfoFrance Télévisions Mis à jour le 15/09/2020 | 18:39
publié le 15/09/2020 | 18:31
Les masques polluent nos rues depuis des semaines. Mais également les océans. Le problème, c'est qu'ils mettent jusqu'à 450 ans pour se dégrader dans la nature. Alors, un entrepreneur français a trouvé une solution : le masque en chanvre. "Ce que j'aimerais, c'est que les gens regardent ce qu'ils achètent et ce qu'ils jettent. C'est qu'ils aient un comportement plutôt écoresponsable. Quand on met du chanvre dans le sol, trois mois, six mois après, il n'y a plus rien", révèle Frédéric Rouvre, président et fondateur de Géochanvre.
Le chanvre, un filtre efficace
Ce masque est donc le premier masque bio compostable en Europe. Les élastiques sont aussi recyclables, la doublure est en maïs, et les propriétés du chanvre garantissent un filtre efficace. "Les propriétés du chanvre existent depuis des milliers d'années. En faisant des toiles de chanvre, on peut faire des toiles de voilage pour la marine mais aussi des toiles de filtration", ajoute Frédéric Rouvre. Les clients de Géochanvre sont européens et canadiens, ils ont acheté 1,5 million de masques en chanvre depuis mars dernier. Aujourd'hui, dans le monde, environ 129 millions de masques faciaux à usage unique sont utilisés chaque mois.
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Indi-Punky,
Dans le cadre de celui-ci, des membres de l'institut ont effectué mercredi un déploiement dans le quartier Ibaeta de Donostia, où ils ont enregistré une entreprise.
Au moins quinze personnes ont été arrêtées par des agents de la Garde civile dans le cadre d'une opération anti-drogue menée par cette force de police à Gipuzkoa, selon des sources de l'enquête.
L'opération, toujours ouverte, a débuté hier à Donostia, où des agents de l'institut armé ont fouillé l'entrepôt d'une entreprise spécialisée dans la vente de graines de marijuana et de produits végétaux.
Ces sources ont précisé que l'opération est en cours en raison de la commission éventuelle de crimes contre la santé publique, l'organisation criminelle et le blanchiment d'argent.
Tout au long de la journée d'hier, les agents ont inspecté les locaux de la société susmentionnée, situés au numéro 83 de la rue Portuetxe dans le quartier Ibaeta, à Donostia, où un appareil de quatre SUV de la Garde civile et plusieurs véhicules camouflés s'est déplacé. .
L'opération de police, lancée par ordre du tribunal central d'instruction numéro 6 du tribunal national espagnol, a été menée principalement à Gipuzkoa, bien que certaines actions aient également été menées à Nafarroa.
L'action reste ouverte, le tribunal maintient donc le secret sommaire
Source: naiz.eus
Il semblerait que la société en question soit Dinafem.
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coQ6Nel,
Je viens de tomber sur cette news https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/verrieres-en-anjou-49480/maine-et-loire-les-gendarmes-testent-la-nouvelle-amende-delictuelle-forfaitaire-4a6a5f20-f84b-11ea-86be-f690571173ca
Ils ont le droit de pratiquer des tests salivaires sur toute personnes dans un lieu publique maintenant ?
Ça fait flipper un peu...
Maine-et-Loire. Les gendarmes testent la nouvelle amende délictuelle forfaitaire
Un important contrôle a eu lieu mercredi 16 septembre au soir sur six « spots » en Anjou.
Plusieurs points de contrôle se trouvaient sur la départementale 23, près de Saint-Sylvain-d’Anjou. | CO C’est la première conséquence visible (et assez spectaculaire) des nouvelles amendes délictuelles forfaitaires, que la loi a tout récemment mise en place à l’intention des consommateurs de stupéfiants. Les gendarmes de Maine-et-Loire ont opéré un important contrôle, mercredi 16 septembre 2020 au soir, sur plusieurs carrefours routiers de Verrières-en-Anjou et du Saumurois.
En tout, près de soixante-dix gendarmes étaient mobilisés pour ce contrôle très orienté « stup » mais qui était aussi voulu comme une démonstration de la vigilance des forces de gendarmerie. Il s’agissait d’un contrôle très large puisque les conducteurs de véhicules étaient contrôlés, mais aussi leurs passagers et même les cyclistes et les piétons de passage.
170 contrôles
Les personnes contrôlées ont subi un test salivaire. Aucun test sur les passagers et les piétons n’a été positif. Mais s’ils l’avaient été (le procédé est instantané et beaucoup plus rapide que les tests Covid…), les contrevenants auraient reçu une amende de 200 euros (qui peut être majorée à certaines conditions).
En revanche, trois automobilistes ont été surpris avec les traces d’une récente consommation de stupéfiant et en répondront devant le tribunal.
L’amende délictuelle forfaitaire nous permet de verbaliser très rapidement les contrevenants, en passant par une application et sans perdre de temps », nous a expliqué le lieutenant-colonel Pous, commandant en second du Groupement départemental de la gendarmerie.
Au final, 170 contrôles ont été effectués entre 16 heures et 19 heures, dont 30 piétons et 140 véhicules. Les gendarmes ont également verbalisé deux défauts de ceinture et deux automobilistes qui téléphonaient en conduisant.
Les gendarmes d’Angers et de Saumur ont reçu le soutien de motards des pelotons motorisés d’Angers et de Saumur, du PSIG d’Angers et d’une équipe cynophile.
++
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mrpolo,
Dans son rapport d'étape, la mission parlementaire en charge de la question a dénoncé le «retard fort regrettable» pris par ce projet, alors que «la France est à la traîne sur la question du cannabis thérapeutique», déjà autorisé dans de nombreux pays européens.
Le gouvernement «n'a pas agi de manière suffisamment volontariste», a déploré le président de la mission, le député Robin Réda (LR) en présentant le rapport à la presse.
«Pour les patients aujourd'hui, ce n'est plus supportable d'attendre un peu plus», a ajouté son rapporteur général Jean-Baptiste Moreau (LREM). «Il faut que la France sorte de la préhistoire en matière de cannabis», une plante «qui est une drogue mais qui peut aussi être un médicament».
Les députés ont aussi critiqué le discours du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour qui légaliser le cannabis serait une «lâcheté intellectuelle».
«La lâcheté, c'est précisément de faire exprès de confondre les débats, de faire exprès de mélanger les différents usages du cannabis», a déclaré M. Reda. «Le thérapeutique n'est pas le cheval de Troie du cannabis récréatif», a insisté le rapport de la mission.
L'Assemblée nationale a autorisé en 2019 l'expérimentation du cannabis thérapeutique pour au moins 3.000 patients souffrant de maladies graves comme certaines formes d'épilepsie, des douleurs neuropathiques ou d'effets secondaires de chimiothérapie.
Elle devait initialement débuter en septembre, avant d'être repoussée à janvier par les autorités sanitaires, qui expliquent avoir été retardées par les imprévus liés à la gestion de l'épidémie de nouveau coronavirus.
La semaine dernière, une cinquantaine de médecins et d'associations de patients, inquiets, ont réclamé «la publication du décret (autorisant l'expérimentation) dans les plus brefs délais», afin de proposer les traitements «dès le premier trimestre 2021».
«Plus aucun retard ne doit être pris», a insisté mercredi la mission, en rappelant que l'autorisation délivrée par l'Assemblée nationale n'était valable que jusqu'au 31 décembre 2021.
- «Généralisation» -
Jean-Baptiste Moreau à l'Assemblée nationale, le 22 mai 2018 / AFP/Archives
M. Moreau s'est dit prêt à présenter une proposition de loi si le gouvernement n'agit pas rapidement.
En attendant, la mission parlementaire a émis plusieurs recommandations pratiques concernant l'expérimentation.
La production de cannabis étant interdite en France, l'Agence du médicament (ANSM) va devoir dans un premier temps sélectionner des fournisseurs étrangers pour importer les médicaments nécessaires, qui se présenteront sous forme d'huiles, de gélules et de fleurs séchées à vaporiser - le cannabis à fumer sera exclu.
Pour assurer le «déroulement impartial» du projet, les députés réclament de «renoncer à la gratuité» et d'acheter ces médicaments en dotant l'expérimentation d'un budget propre. De quoi éviter que les laboratoires limitent la variété de produits fournis et les soupçons de conflit d'intérêt.
Le rapport anticipe une «généralisation» du cannabis médical en France et préconise d'élargir les pathologies pour lesquelles les médecins seraient autorisés à prescrire, lorsque les autres traitements ont échoué.
A terme, «700.000 patients» pourraient recourir à des traitements médicaux à base de cannabis, selon le rapport.
Face à ces besoins, les députés veulent développer une «filière entièrement française du cannabis thérapeutique». Laisser ce marché à des entreprises étrangères serait une «aberration économique et sanitaire», estiment-ils, alors que de nombreux agriculteurs souhaitent produire du cannabis.
La mission souhaite donc modifier la loi qui interdit actuellement de cultiver des plants de cannabis contenant plus de 0,2% de THC - la molécule psychotrope du cannabis - et d'en récolter les fleurs.
La régulation de cette production médicale pourrait ensuite être confiée à «un organe public», chargé de contrôler «la qualité» des produits et de sécuriser leur «stockage», comme en Allemagne.
Enfin, le rapport réclame de former l'ensemble des médecins et des infirmiers à l'utilisation du cannabis médical, d'engager une réflexion sur le statut du cannabis pour permettre le remboursement des médicaments, et d'intensifier la recherche pour fixer un seuil au-dessous duquel les patients consommant du cannabis médical seraient autorisés à conduire.
Source: la croix
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Boogerman,
L’amende forfaitaire pour détention de stupéfiants, généralisée à l’ensemble du pays depuis le 1er septembre, ne vise pas les mêmes quantités ni les mêmes substances selon les départements franciliens.
Par Carole Sterlé Le 11 septembre 2020 à 19h02, modifié le 11 septembre 2020 à 19h23 Si les policiers vous contrôlent avec quelques barrettes de cannabis en poche, vous pourrez écoper d'une amende de 200 euros… ou d'une procédure judiciaire. Tout dépend du département où vous vous trouvez. Car l'amende forfaitaire délictuelle, qui vise les consommateurs de drogue en dessous de 50 grammes de cannabis et 5 grammes de cocaïne, n'est pas appliquée partout dans les mêmes conditions.
Ce sont les procureurs qui fixent les seuils. Et en Ile-de-France, ils varient du simple au double : pas plus de 20 grammes à Meaux, et jusqu'à 50 grammes par exemple en Seine-Saint-Denis ou en Essonne (voir encadré en fin d'article).
Des seuils fixés selon « l'intensité du trafic »
« Les quantités sont fixées par rapport à l'intensité du trafic sur le département, et en optant pour le plafond à 50 grammes de cannabis, on peut sanctionner davantage d'usagers », indique-t-on au parquet d'Evry, qui a donné ses directives lundi.
En Essonne, les consommateurs de cocaïne, ecstasy ou MDMA peuvent aussi être verbalisés à condition qu'ils ne détiennent pas plus de 5 grammes.
C'est aussi le cas pour la détention de moins d'un gramme de cocaïne dans les Hauts-de-Seine, « uniquement aux abords des lieux de spectacles, concerts, rassemblements festifs ».
A Pontoise (Val-d'Oise), l'amende sera mise en œuvre sous peu. En attendant, c'est toujours le rappel à la loi qui prévaut en cas de détention en dessous de 20 grammes, pour les primo-délinquants.
Le crack et l'héroïne exclus du dispositif à Paris
A noter qu'à Paris — où, selon nos informations, une quarantaine de consommateurs ont été mis à l'amende — consommateurs d'héroïne et de crack ne sont pas concernés, « compte tenu des objectifs du plan crack et des réponses du parquet, qui prévoient notamment des injonctions thérapeutiques et stages de sensibilisation aux dangers des stupéfiants ». L'amende n'est pas conçue comme une réponse à l'addiction.
« On vise un public plutôt pas très connu pour usage de drogue », résume-t-on au parquet de Créteil (Val-de-Marne), ville test avec Lille, Rennes, Reims et Marseille depuis le 16 juin. Pendant un mois, les policiers ont été dotés de nouvelles tablettes pour verbaliser sur-le-champ, à Créteil et Choisy-le-Roi, puis dans tout le département ensuite.
Les personnes connues de la police pour usage de drogue s'exposent à des sanctions plus sévères
Au 10 septembre, 128 PV électroniques ont été envoyés à des consommateurs (ayant moins de 30 grammes de cannabis sur eux). Il faut être majeur, reconnaître les faits, prouver son identité et avoir moins de cinq mentions au TAJ (le fichier de police des antécédents judiciaire) pour usage de drogue. « Au-delà, cela pose la question de l'addiction et ça invite à passer à d'autres mesures », poursuit-on à Créteil. Dans ce cas, direction le commissariat pour une audition et des suites à apprécier par le procureur.
A l'échelle nationale de l'expérimentation, fin août, 77 des 426 amendes avaient été payées. Qu'en sera-t-il des autres amendes ? A Créteil, en tout cas, le parquet n'a reçu aucune réclamation.
Une mesure saluée par les policiers
« Ça prend cinq minutes et on peut rester sur le terrain, avant il fallait faire une procédure au commissariat ça prenait 45 minutes pour un rappel à la loi, autant dire une tape sur les doigts, réagit un policier de terrain en Seine-Saint-Denis. Ça ne va pas tarir le trafic mais, pour les riverains, ça évitera les files d'acheteurs en bas de chez eux, avec des mecs dans le hall jour et nuit. »
Devoir débourser 200 euros, au lieu d'un simple rappel à la loi, c'est forcément moins indolore sur le compte en banque et donc dissuasif. En cas de récidive, la facture peut être encore plus salée, par exemple dans le cadre d'une ordonnance pénale au tribunal.
Les quantités et les substances visées par l’amende selon les départements : Paris (75) : jusqu’à 30 g de cannabis, 3 g de cocaïne, 3 cachets d’ecstasy ou 3 g de MDMA
Hauts-de-Seine (92) : jusqu’à 20 g de cannabis, 1 g de cocaïne, uniquement aux abords des lieux de spectacles, concerts, rassemblements festifs
Seine-Saint-Denis (93) : moins de 50 g de cannabis
Essonne (91) : moins de 50 g de cannabis, 5 g de cocaïne et 5 g de MDMA et ecstasy
Val-de-Marne (94) : jusqu’à 30 g de cannabis.
Seine-et-Marne (77) : moins de 20 g de cannabis
Par
mrpolo,
Photo Philippe Lopez. AFP
Tribune. Entre polémique sur «l’ensauvagement» du pays et grandes opérations de police, Gérald Darmanin impose ses thèmes en cette rentrée politique, endossant sans états d’âme le costume de premier flic de France. La ligne est claire, c’est la sanction qui prime, gage de réparation pour les victimes et de dissuasion pour les auteurs. Les débats sur le rôle et la place de l’institution policière en France, sa relation aux minorités, son rapport à la violence mais aussi ses missions et ses conditions de travail, sont remisés au placard. La généralisation de l’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants, en vigueur depuis le 1er septembre, s’inscrit dans cette droite ligne, promettant de réprimer plus efficacement les consommateurs sans s’interroger sur le bien-fondé de cette politique et ses effets sur les relations entre la police et la population.
En effet, plus qu’aucune autre, c’est bien la répression des drogues, et principalement du cannabis, qui mène aux dérives que l’on connaît. Elle explique les contrôles incessants à l’égard de certains segments de la population et la concentration des moyens et des effectifs policiers dans les quartiers où le trafic a lieu, ce trafic qui pourrit la vie des habitants et exacerbe la violence, mais n’existe que parce que l’Etat en a décidé ainsi, en en interdisant le commerce légal.
Cette répression nourrit la politique du chiffre et mène à un dévoiement de la mission des forces de l’ordre. Le collectif Police contre la prohibition l’exprime très bien : «C’est un délit qui est résolu dès qu’il est constaté, c’est du 100% de taux d’élucidation, et ça, c’est très précieux pour les chiffres de la délinquance. 56% de l’activité d’initiative des flics, c’est la répression de l’usage de drogues, faire vider les poches et mettre en garde à vue pour le quart de gramme de shit qu’on a au fond de la poche.»
Les chiffres, eux, sont éloquents. Entre 2014 et 2015, 56% des infractions revélées par l’action des forces de l’ordre, qui représentent la part proactive de l’activité policière, étaient liées aux stupéfiants, parmi lesquelles 85% concernaient un usage simple et 90% touchaient au cannabis. Ce sont ces infractions qui viennent engorger les tribunaux et nourrir la surpopulation carcérale, puisqu’elles concernent près de 20% des détenus (Observatoire international des prisons). A noter que dans les condamnations liées aux stupéfiants, le trafic occupe une part marginale, de l’ordre de 2% (Observatoire français des drogues et des toxicomanies).
La répression et le contrôle encouragés
En clair, une part démesurée de l’activité policière consiste à réprimer un comportement qui ne nuit pas à autrui et dont la consommation occasionnelle présente des risques limités pour la santé, en tout cas pas plus élevés que ceux émanant de la consommation des drogues légales que sont le tabac et l’alcool. Cette activité des forces de l’ordre génère en retour des effets secondaires désastreux, exacerbant notamment les tensions avec une partie de la jeunesse, pour un résultat non-existant en termes de santé publique.
La nouvelle amende forfaitaire de 200 euros ne réglera en rien ces problèmes, pire, elle risque de les aggraver. Elle pourrait alléger le volet judiciaire de la répression des drogues en mettant fin aux poursuites lors de son règlement, mais encore faut-il que l’amende soit systématiquement payée. Les premières expérimentations sont loin de l’avoir démontré. Du côté du travail des policiers, on peut par contre prévoir l’effet l’inverse. Cette mesure, qui permet de punir plus simplement les usagers, encouragera les contrôles et les sanctions. On peine à croire Gérald Darmanin quand il déclare qu’elle sera appliquée «dans les quartiers de Créteil comme dans le XVIe arrondissement de Paris», un secteur de la capitale où l’activité policière se fait pour le moins discrète. Ce sont bien les habitants des quartiers qui en seront la première cible.
Pour faire cesser cette guerre absurde et son cortège de drames et de vexations, une solution existe, c’est celle de la légalisation du cannabis. Bien menée, elle apporterait de nombreux bénéfices pour les usagers, les policiers et la population dans son ensemble. Au-delà d’une meilleure politique de prévention et de nouveaux gains économiques et fiscaux, la légalisation mettrait aussi un terme à l’insupportable gâchis humain auquel mène la prohibition. Elle débarrasserait enfin les forces de l’ordre d’une activité répressive qui n’a que peu de choses à voir avec la protection de l’ordre public et de la population.
Une telle légalisation ne serait pas synonyme de «lâcheté intellectuelle», comme le pense Gérald Darmanin, mais nécessiterait au contraire de faire preuve d’un grand courage politique. Il faut espérer que la mission d’information parlementaire «Réglementation et impact des différents usages du cannabis», qui se tient en cette fin d’année 2020, débouche sur des propositions concrètes en ce sens et fasse évoluer un débat miné par les postures. Alors que la plupart de ses voisins ont déjà bougé, en mettant en place une forme ou une autre de dépénalisation ou de tolérance, la France ne peut plus se contenter d’une posture aussi rétrograde, qui a prouvé toute son inefficacité.
Par Vincent Delhomme, directeur des études du think-tank GenerationLibre
Source: liberation.fr
Par
mrpolo,
Prévu pour janvier 2021, le début de l’expérimentation du cannabis thérapeutique a déjà été repoussé à plusieurs reprises. ISTOCK
Par Florence Méréo Le cri d'alerte est porté par 51 des principaux acteurs de la mise en place de l'expérimentation du cannabis à usage médical en France. Ceux qui y travaillent depuis deux ans. Les membres du comité scientifique dédié à l'Agence du médicament, parmi lesquels des neurologues, des oncologues, des pharmacologues. Les sociétés savantes (soins palliatifs, traitement de la douleur…), mais aussi les associations de patients, dont la plus puissante, France Asso Santé.
Craignant un nouveau report de la mesure et « face à la souffrance des patients », écrivent-ils, ils interpellent le gouvernement. « Nous attendons des décisions politiques fortes et rapides, des engagements tenus. »
Cannabis médical, ne vois-tu rien venir ?
« Deux ans déjà, pas même un décret en conseil d’État ni de financement qui verdoie, aurait pu écrire Charles Perrault.
Deux ans déjà que la réflexion a officiellement commencé au sein de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à la demande de la précédente ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Depuis septembre 2018, des travaux ont alors été initiés au sein d’un comité scientifique pluridisciplinaire de l’ANSM. Ils ont évalué la pertinence scientifique de donner accès à des produits aux standards pharmaceutiques à base de cannabis pour des malades chroniques peu ou pas soulagés de leurs souffrances par leurs traitements.
En octobre, cela fera un an déjà, que le député, et actuel ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, présentait devant l’Assemblée nationale ce qui est devenu l’article 43 de la loi N°2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Un article donnant la possibilité à l’Etat d’autoriser, dans le cadre d’une expérimentation de politique publique, l’usage médical du cannabis sous la forme de produits répondant aux standards pharmaceutiques. Cela concernera a minima 3000 patients souffrant de douleurs chroniques neuropathiques, de contractions musculaires douloureuses chez des patients atteints de sclérose en plaques ou avec des lésions médullaires, d’épilepsies résistantes, de complications liées aux cancers et aux chimiothérapies et de patients en situation palliative.
Mais pour cela, encore faudrait-il que l’expérimentation puisse avoir lieu ! Le décret d’application de cet article 43 est attendu depuis plusieurs mois. Sans ce décret, il est impossible de mettre en œuvre cette expérimentation, car l’étape cruciale de la sélection et de l’autorisation de ces médicaments qui seront prescrits aux patients ne peut être réalisée.
Par ailleurs, nous ne pouvons que regretter un arbitrage à zéro euro concernant le financement de cette expérimentation qui doit mobiliser pendant deux années sur tout le territoire français plusieurs milliers de professionnels de santé volontaires. Cela met aussi la France en situation de dépendance face à des acteurs privés étrangers et de leur bon vouloir de fournir gracieusement leurs produits et dispositifs médicaux.
Nous rappelons que l’accès à ces médicaments a été jugé scientifiquement pertinent dès décembre 2018 par le premier comité scientifique de l’ANSM.
L’objectif principal de cette expérimentation n’est autre que de valider le circuit de prescription et de dispensation de ces médicaments. Rien d’exceptionnel pour des professionnels de santé qui manient d’autres médicaments stupéfiants au quotidien, dont certains plus à risque de dépendance, voire de surdose. Mais ce serait aussi l’occasion, avant une possible généralisation, de former à ces traitements un grand nombre de médecins et pharmaciens, même hors expérimentation, et d’en avoir une évaluation scientifique complémentaire.
Le report répété du début de cette expérimentation, faute de décret d’application, suscite actuellement un questionnement sur la volonté politique de le mettre réellement en place. Cela crée de l’anxiété voire de la colère chez des patients déjà en souffrance physique et psychique et en attente de solutions complémentaires. Cela met aussi les professionnels de santé en difficulté dans la gestion des demandes grandissantes et légitimes des patients et de leur entourage, suite à l’annonce de cette expérimentation qui ne vient pas.
Face à la souffrance des patients, nous attendons des décisions politiques fortes et rapides, des engagements tenus, un financement adapté aux objectifs, en commençant par la publication du décret dans les plus brefs délais pour proposer aux patients ces traitements dès le premier trimestre 2021. »
Liste des 51 signataires :
Nicolas Authier, professeur des universités, médecin psychiatre et pharmacologue, CETD, Inserm 1107, université Clermont-Auvergne, CHU, Clermont-Ferrand ; Mado Gilanton, patiente experte, présidente Apaiser S&C ; Bechir Jarraya, neurochirurgien, hôpital Foch, Suresnes ; Philippe Andrieux, patient expert, association Principes actifs ; Nadine Attal, professeure des universités, médecin neurologue, Inserm U 987, CETD, CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt ; Carole Demulatier, patiente experte, UniSEP ; Laure Copel, médecin oncologue et soins palliatifs, groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, Paris ; Yannick Frelat, représentant territorial d’Epilepsie France ; Antoine Dupuy, Société française de pharmacie clinique, pharmacien hospitalier, professeur des universités, CHU, Poitiers ; Catherine Sebire, représentante de l’Association francophone pour vaincre la douleur (AFVD) ; René Maarek, pharmacien d’officine, Paris ; Bertrand Rambaud, représentant du pôle « patients », Union francophone des cannabinoïdes en médecine ; Samira Djezzar, médecin pharmacologue, Centre addictovigilance, Paris ; Serge Perrot, professeur de thérapeutique, centre de la douleur, hôpital Cochin, université de Paris, ancien président de la SFETD (Société française d’étude et de traitement de la douleur) ; Alexandre Maciuk, enseignant-chercheur, faculté de pharmacie, université Paris-Saclay ; Vera Dinkelacker, médecin neurologue, CHU, Strasbourg ; Marie Lanta, chargée de mission information des personnes malades et des proches, Ligue nationale contre le cancer ; Françoise Durand-Dubief, neurologue, présidente du CLUD groupement hospitalier Est, CHU de Lyon ; Marie Jauffret-Roustide, sociologue, Inserm, Paris ; Georges Brousse, professeur des universités, psychiatre, addictologue, université Clermont-Auvergne, service d’addictologie et pathologies duelles, CHU Clermont-Ferrand ; Pascal Douek, médecin, patient et représentant de patients, Unisep ; Gilles Edan, professeur des universités, médecin neurologue, Inserm, CHU, Rennes ; Rachida Badaoui, patiente experte en oncologie ; Pierre Champy, professeur de pharmacognosie, université Paris-Saclay, Association francophone pour l’enseignement et la recherche en pharmacognosie (AFERP) ; Annie Le Palec, anthropologue, membre du TRT-5 CHV (interassociatif Traitement recherche VIH, hépatites virales) ; Sophie Crozier, médecin neurologue, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ; Mariannick Le Bot, présidente du Conseil national professionnel de pharmacie officinale et hospitalière ; Raymond Souqui, président de CSC - connaître les syndromes cérébelleux ; Catherine Mallevaës, présidente de l’association Aramise (atrophie multisystématisée) ; Jean Benard, président de l’ASL-HSP France (Association Strümpel Lorrain) ; Martine Libany, présidente association CMT-France (Charcot-Marie-Tooth) ; Juliette Dieusaert, présidente AFAF (Association française de l’ataxie de Friedreich) ; Jean-Philippe Plançon, président Association française contre les neuropathies périphériques ; Françoise Tissot, vice-présidente AMMi, Association contre les maladies mitochondriales ; Coralie Marjollet, Sandrine Taourirt et Anne Draeger, association IMAGYN, Paris ; Edwige Ponseel, présidente AMADYS et vice-présidente Dystonia Europe ; Cécile Foujols, présidente de l’Association française du syndrome de Klippel-Feil ; Sophie Lecommandoux, présidente de l’APASC - Association des personnes atteintes du syndrome de Currarino ; Fabienne Lopez, présidente de l’Association Principes actifs ; Ivan Krakowski, oncologue médical, professeur des universités, médecin de la douleur, président de l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS) ; Frédéric Aubrun, médecin anesthésiste-réanimateur, professeur des universités, président de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) ; Eric Thouvenot, médecin neurologue, professeur des universités, président de la Société francophone de la sclérose en plaques ; Béatrice Clairaz-Mahiou, pharmacienne d’officine, présidente de la Société francophone des sciences pharmaceutiques officinales (SFSPO) ; Sophie Dupont, médecin neurologue, professeure des universités, présidente de la Ligue française contre l’épilepsie (LFCE) ; Paul Frappé, médecin généraliste, professeur des universités, président du collège de la médecine générale ; Claire Fourcade, médecin, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) ; Frédéric Guirimand, médecin, professeur associé de médecine palliative, université de Versailles Saint-Quentin, maison médicale Jean-Garnier, Paris ; Gérard Raymond, président de France Asso Santé ; Axel Kahn, médecin généticien, directeur de recherche à l’Inserm et président de la Ligue nationale contre le cancer.
Source: leparisien.fr