Les chômeurs consomment plus de substances psychoactives
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

Dans une étude menée en France, les chômeurs se distinguaient des actifs par des niveaux d’usage de substances psychoactives nettement supérieurs.
 
 

LODI FRANCK/SIPA


 
 
 
Les consommations régulières ou problématiques de substances psychoactives sont plus fréquentes chez les demandeurs d’emploi que chez les actifs occupés. C'est la conclusion du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié ce mardi.
 
Cette étude menée par les épidémiologistes de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a consisté en une analyse des données du Baromètre santé 2010. Il s'agit d'une enquête nationale conduite auprès d’un large échantillon représentatif de la population française, concernant les usages du tabac, de l’alcool et du cannabis.
 
Résultat, quelle que soit la situation professionnelle, les prévalences des usages de substances psychoactives se sont révélées plus élevées parmi les hommes que parmi les femmes. En outre, les chômeurs se distinguaient des actifs occupés par des niveaux d’usage de substances psychoactives nettement supérieurs. Ainsi, en 2010, 51 % d’entre eux déclaraient fumer quotidiennement (contre 33,5 % des actifs occupés), 25 % avaient une consommation d’alcool à risque (contre 15 %) et 6 % déclaraient une consommation régulière de cannabis (contre 2 %).
 
Gestion du stress
 
Pour les auteurs des travaux, le lien entre chômage et usage de substances psychoactives correspond à plusieurs situations bien décrites (1). « La situation de chômage peut être à l’origine d’une augmentation des usages de substances psychoactives dans un but de gestion du stress et de l’humeur, ce motif étant en partie une construction des milieux populaires », écrivent-ils.
Par ailleurs, ils alertent sur le risque que les usages de substances psychoactives « peuvent parfois rendre plus difficile la recherche d’un emploi ou favoriser la perte d’emploi, soit par la modification des comportements qu’ils engendrent, pour l’alcool ou le cannabis notamment, soit en lien avec la survenue de maladies ».
 
Enfin, les populations les plus susceptibles de consommer des substances psychoactives pourraient être également les plus susceptibles de rencontrer la situation de chômage en lien avec des facteurs tiers comme : « la préférence pour le présent ou une difficulté à se projeter dans l’avenir, certaines formes de déni du risque au moins démontrées concernant le tabagisme ou, plus directement, le fait d’avoir été victime de violences ».
 
Vers un partenariat avec Pôle emploi
 
Face à ce constat, ces épidémiologistes proposent de réduire ces inégalités « par des interventions de prévention bénéficiant spécifiquement aux demandeurs d’emploi et tenant compte des difficultés de cette population surexposée aux pratiques addictives, par exemple grâce à un partenariat avec Pôle emploi », conseillent-ils.
 
Et ils concluent : « Quelle que soit la nature du lien entre chômage et usage de substances psychoactives, la population des demandeurs d’emploi est en effet identifiable et accessible pour une offre préventive ».
 
Pour rappel, en France, le taux de chômage est en augmentation depuis 2008, en lien avec le ralentissement de l’activité économique qu’a connu le pays depuis cette date. Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi représentaient ainsi, au premier trimestre 2016, environ 10 % de la population active en France métropolitaine.
 
par Julien Prioux
 
(1) Schmitz H. Why are the unemployed in worse health? The causal effect of unemployment on health. Labour Economics. 2011;18(1):71-8.
 
Source: pourquoidocteur.fr
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Les fumeurs de cannabis ont plus de problèmes dentaires
Par mrpolo,
La consommation de cannabis sur une longue durée augmenterait le risque de maladies parondontales (les maladies des gencives).
 
 
 
 
 
 
 

© fotolia


 
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Jama psychiatry , la consommation sur le long terme de cannabis aurait peu de répercussions sur l'état de santé général sauf en ce qui concerne la santé bucco-dentaire.
 
Des chercheurs de l'Université de l'Arizona (Etats-Unis) ont suivi plus de 1000 Néo-Zélandais de la naissance jusqu'à un âge moyen de 38 ans. Ils ont particulièrement suivi ceux qui fumaient régulièrement du cannabis à 18 ans et qui ont poursuivi cette consommation pendant 20 ans. Ils ont examiné régulièrement leur état de santé général en s'attachant particulièrement à la santé bucco-dentaire, à la fonction pulmonaire, à l'état d'inflammation systémique, à la glycémie et à la santé métabolique.
 
Cannabis : aucun effet majeur sur la santé
 
Les résultats sont surprenants : après contrôle des autres facteurs pouvant influer sur la santé comme l'usage du tabac ou les conditions socio-économiques, les chercheurs affirment que la consommation de marijuana n'a aucun effet majeur sur la santé à l'exception de la santé bucco-dentaire. Les fumeurs avaient en effet une incidence plus élevée de maladies parodontales (maladies des gencives).
 
Les fumeurs de cannabis ont un IMC moins élevé
 
Les chercheurs ont également découvert que fumer du cannabis offrait une meilleure santé métabolique puisque l'indice de masse corporelle et le tour de taille des fumeurs est moins élevé et que leur profil lipidique (le rapport entre bon et mauvais cholestérol) est de meilleure qualité. Mais l'étude a été réalisée sur un trop faible nombre de participants pour faire du cannabis un outil de gestion du poids.
 
Les fumeurs de tabac sont en moins bonne santé
 
"Par comparaison, la consommation de tabac a été associée à une moins bonne santé parodontale, ainsi qu'à une dégradation de la fonction pulmonaire, à une inflammation systémique, à un niveau élevé de cholestérol, de triglycérides et de glucose dans la quarantaine précoce. Ainsi qu'au déclin de la santé entre 26 et 38 ans" soulignent les chercheurs.
 
"Le prix à payer sur la santé semble plus faible chez les fumeurs de cannabis que chez les fumeurs de tabac". Une raison vraisemblablement due à la différence entre le nombre de joints et le nombre de cigarettes (qui se comptent en paquets) fumés au cours d'une journée.
 
par Catherine Cordonnier
 
Source: topsante.com
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Italie - Du cannabis pour décontaminer la terre
Par mrpolo,
A Taranto, dans les Pouilles, une association teste depuis 2014 une méthode atypique pour assainir des terres contaminées : faire pousser des plants de cannabis.
 
 

Il campo di cannabis della masseria Carmine, a Taranto. Sullo sfondo le ciminiere dell’Ilva (Foto @ VINCENZO MONTEFINESE)


 
Tout commence en 2008. Vittorio et Vincenzo Fornaro, éleveurs de pères en fils depuis des générations, sont contraints par la région des Pouilles d’abattre les 600 chèvres de leur élevage. Motif : elles ont été contaminées à la dioxine - un polluant persistant dans l’environnement - à cause de l’activité de l’aciérie voisine. A deux kilomètres à vol d’oiseau de leur ferme, des tubes, des hauts-fourneaux et des cheminées s’étalent effectivement dans le paysage et l’entreprise sidérurgique pollue les sols.
 
La désolation passée, les Fornaro entament une seconde vie : celle de producteurs de cannabis. Pas pour faire de la drogue non, car le type de cannabis planté respecte les doses de THC autorisées par la loi. Mais pour débarrasser les sols de toute pollution dû à ce voisin encombrant.
 
« Nous ne savions rien sur la culture du cannabis, ce n’était pas facile », confie Vincenzo Fornaro dans les colonnes de La Stampa. L’éleveur s’est laissé convaincre par l’association « Canapuglia » de se reconvertir dans la production de cette plante et cela marche. Les premières graines sont plantées en 2014, la terre s’assainit et des herbes sauvages commencent à repousser.
 
Aujourd’hui, les plantes mesurent un mètre et demi et leurs racines se révèlent particulièrement efficaces pour purger de sa dioxine les champs entourant l’aciérie. « Nous espérons que cette culture va étouffer l’usine de la même manière que le font les mauvaises herbes », raconte Vittorio Fornaro. D’autres agriculteurs se disent déjà prêts à suivre l’exemple de la famille Fornaro et créer « une ceinture verte » de cannabis autour de l’aciérie.
 
A Taranto, d’autres entrepreneurs tentent également d’utiliser la fibre cannabis pour produire de la vaisselle. La filière se développe peu à peu.
 
Source: geopolis.francetvinfo.fr/bureau-rome
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FIBROMYALGIE: Premiers retours d’expérience du cannabis médical et preuves d’efficacité
Par mrpolo,
Déjà pressenti et principalement utilisé dans la prise en charge de la douleur chronique et neuropathique, le cannabis médical pourrait logiquement trouver sa place au sein de l’arsenal de médicaments analgésiques, opioïdes, antidépresseurs et autres, envisagés et documentés dans la prise en charge de la fibromyalgie.
 
 
 
Traiter la maladie, jusque-là encore peu reconnue, y compris par une partie de la communauté médicale, représente un enjeu (et un marché) considérable, compte-tenu de sa prévalence en forte hausse, estimée aujourd’hui entre 2% à 5% de la population.
 
Plusieurs études suggèrent aujourd’hui une efficacité du cannabis à réduire les symptômes et en particulier les niveaux de douleur liés à la maladie. Ce récent sondage américain, présenté dans le National Pain Report, révèle que 2 patients fibromyalgiques sur 3, qui ont testé le cannabis, le jugent très efficace et la preuve scientifique commence à s’accumuler pour confirmer ce retour d’expérience.
 
Caractérisée notamment par des douleurs diffuses, la fibromyalgie est une maladie chronique, systémique et multimodale qui touche majoritairement les femmes et semble impliquer à la fois le système nerveux central et les « petites fibres nerveuses ». Un syndrome musculo-squelettique chronique associé à une fatigue devenue chronique, aux troubles du sommeil, des colopathies, des céphalées, etc … ce qui en fait une pathologie complexe et souvent invalidante.
 
 
Commençons par les patients fibromyalgiques. La revue américaine National Pain Report en est à son second sondage sur les traitements possibles de la fibromyalgie, y compris les traitements médicamenteux autorisés aux Etats-Unis (soit Cymbalta, Lyrica et Savella).
 
Si 70% des 1.339 répondants fibromyalgiques répondent ne pas avoir testé le cannabis médical - toujours illégal dans la plupart des Etats- les participants qui l’ont « essayé » le jugent bien plus efficace que les 3 traitements autorisés par l’Agence américaine FDA (Voir schéma ci-contre) :
 

62% des personnes fibromyalgiques qui ont testé le cannabis le jugent très efficace à réduire les symptômes de la fibromyalgie,
33% jugent que le cannabis médical constitue une « petite aide » thérapeutique,
5% ne rapportent aucun effet positif.

Enfin, le sondage confirme de précédentes études, faisan également valoir l’efficacité de thérapies alternatives, comme l’aquagym douce, l'acupuncture, les exercices de résistance, ou la thérapie cognitivo-comportementale... De nombreux patients déclarent également prendre des opioïdes même si non indiqués dans le traitement de la fibromyalgie.
 
Le cannabis médical, un traitement de premier plan ou alternatif des symptômes de la fibromyalgie ? Il est exact que des symptômes majeurs de la maladie, la douleur mais aussi les troubles du sommeil associés, la fatigue… peuvent être apaisés par le cannabis médical. Parmi ses supporters, l’organisation américaine pour la réforme des lois sur la « marijuana » (NORML) a travaillé à rassembler les études scientifiques qui plaident en faveur de l’efficacité du cannabis dans la prise en charge des symptômes de la fibromyalgie.
 
Certes, le parti est pris, cependant les preuves émergent pour suggérer le cannabis médical comme un remède alternatif efficace pour la fibromyalgie. L’action des cannabinoïdes permet de moduler les signaux de douleur envoyés par les nerfs périphériques et la moelle épinière. Effectué un examen des essais cliniques évaluant l'utilisation des cannabinoïdes pour traiter la maladie. La plupart des études citées rapportent en effet une réduction significative de la douleur éprouvée quotidiennement comme de la douleur induite de manière artificielle.
 
D’autres révèlent un effet positif significatif sur la qualité du sommeil chez les patients diagnostiqués avec la maladie, et donc sur leur qualité de vie. D’autres bénéfices sont également documentés, comme le soulagement de la raideur musculaire, la réduction des migraines, l’amélioration de la santé mentale, la réduction du syndrome du côlon irritable …
Bref, une revue de la littérature certes partiale, mais qui engage à des recherches plus larges sur l’utilisation du cannabis médical dans le traitement de la fibromyalgie.
 
Sources:
US National Pain Report Second online survey of pain patients
April, 2016 Marijuana Rated Most Effective for Treating Fibromyalgia
NORML 2016 Fibromyalgia
Biblio:
Harm Reduction Journal 2005. Survey of Australians using cannabis for medical purposes
International Journal of Clinical Practice 2005 The medicinal use of cannabis in the UK: results of a nationwide survey
Arthritis Care & Research 2012 Association of herbal cannabis use with negative psychosocial parameters in patients with fibromyalgia
Cannabis and Cannabinoids: Pharmacology, Toxicology, and Therapeutic Potential 2001 Medical use of cannabis: experience in California
Neurology 2005 Medical use of cannabis in the Netherlands
Current Medical Research and Opinion 2006. Delta-9-THC based monotherapy in fibromyalgia patients on experimentally induced pain, axon reflex flare, and pain relief
The Journal of Pain 2008. Nabilone for the treatment of pain in fibromyalgia
Anesthesia and Analgesia 2010 The effects of nabilone on sleep in fibromyalgia: results of a randomized controlled trial
PLoS One 2011 Cannabis use in patients with fibromyalgia: Effect on symptoms relief and health-related quality of life
The Annals of Pharmacotherapy 2006 Cannabinoid analgesia as a potential new therapeutic option in the treatment of chronic pain
CMAJ 2005 Analgesia through endogenous cannabinoids
Anesthesiology 2007 Dose-dependent effects of smoked cannabis on capsaicin-induced pain and hyperalgesia in healthy volunteers
European Journal of Pharmacology 2007 Synergy between delta9-tetrahydrocannabinol and morphine in the arthritic rat.
Lynch and Campbell 2011 op. cit.
Neuroendocrinology Letters 2004 Clinical endocannabinoid deficiency (CECD): Can this concept explain therapeutic benefits of cannabis in migraine, fibromyalgia, irritable bowel syndrome and other treatment-resistant conditions
Neuro Endocrinology Letters 2014 Clinical endocannabinoid deficiency (CECD) revisited: can this concept explain the therapeutic benefits of cannabis in migraine, fibromyalgia, irritable bowel syndrome and other treatment-resistant conditions?

Cette actualité a été publiée le 02/06/2016 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.
 
Source: santelog.com
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Cannabis: quatre modèles de régulation
Par mrpolo,
Eclairage. La légalisation du cannabis prend des voies diverses selon les pays, d’un régime de tolérance au marché libre.
 
 
 
 

MONTEVIDEO, URUGUAY, 2013 Manifestation devant le palais législatif. Le pays est le premier à légaliser le cannabis.



© Pablo Porciuncula / AFP


 
Uruguay: monopole d’Etat
 
En 2013, l’Uruguay devient le premier pays à légaliser le cannabis à des fins non médicales sur l’ensemble de son territoire. Des mouvements sociaux réclamaient déjà la légalisation de la production de chanvre pour usage personnel dans les années 2000. Les personnes âgées de 18 ans ou plus ont le droit de se procurer jusqu’à 40 grammes d’herbe par mois. Ils peuvent en acheter en pharmacie (10 grammes maximum par semaine), la cultiver eux-mêmes (six plantes maximum par foyer) ou faire partie d’une association de consommateurs qui s’occupe de produire et de distribuer le chanvre. Chaque consommateur doit s’inscrire dans un registre de l’Institut de régulation et de contrôle du cannabis.
 
La vente aux étrangers et la publicité sont interdites. Début 2016, 3200 personnes s’étaient inscrites pour l’autoculture. En Uruguay, 6,5% de la population consomme du cannabis (près de 10% des jeunes de 13 à 17 ans).
 
Etats-Unis: le modèle libéral
 
Le 1er janvier 2014, le Colorado ouvre le premier marché libre du cannabis. Les Etats de l’Alaska, de l’Oregon et de Washington lui emboîtent le pas, à la suite de l’approbation d’initiatives populaires en faveur de la levée de l’interdiction. La loi fédérale, elle, interdit encore le chanvre. Les Etats-Unis ont opté pour un modèle libéral de légalisation de ce produit, proche de celui de l’alcool. Dès l’âge de 21 ans, un individu peut se procurer, auprès de magasins spécialisés disposant d’une patente, une once d’herbe (28,4 grammes) à 10-12 dollars le gramme. Un système de traçage «de la graine à la plante» permet de suivre l’entier de la production et doit éviter des transferts vers le marché noir.
 
Au Colorado, les revenus des taxes se montaient, pour 2014-2015, à 78 millions de dollars et devraient atteindre 120 millions en 2015-2016, soit 1% des revenus de l’Etat. Les points de vente ne cessent de se multiplier: le marché du cannabis a généré un chiffre d’affaires de 588 millions dans cet Etat, pour 45 à 50 tonnes de cannabis vendues. Un nouveau type de produit est apparu: les denrées comestibles au cannabis, qui représentent près de 30% du marché. La vente libre a certainement absorbé une grande part du marché noir, qui était estimé à 130 tonnes avant la légalisation au Colorado.
 
Mais la consommation des adultes et des mineurs a augmenté (15% des plus de 18 ans et 12% des 12-17 ans disent en avoir fumé au cours du dernier mois). On note aussi une hausse des intoxications liées au cannabis et des accidents de la route. Malgré ce bilan en demi-teinte, l’opinion publique reste favorable à la légalisation. Le Canada va-t-il suivre l’exemple du Colorado? Le premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé vouloir légaliser le commerce et la consommation de cannabis en 2017.
 
Les «cannabis social clubs» espagnols
 
Dans les années 70, la Cour suprême espagnole décrète que la consommation et la possession de cannabis, pour un usage individuel ou partagé, ne constituent pas des infractions criminelles si elles ne sont pas destinées au trafic de drogue. Se basant sur ce régime, une première association voit le jour au début des années 90 et commence à cultiver du cannabis pour ses membres. Dénoncée par la police, elle sera condamnée. Mais elle est imitée bientôt par une deuxième association au Pays basque. Dénoncée à son tour, sa condamnation sera cette fois rejetée par la Cour d’instruction de Bilbao.
 
Le modèle se répand. La première Fédération des associations de consommateurs de cannabis voit le jour. Le phénomène prend de l’ampleur en Catalogne, où l’on compte 400 clubs en 2014, dont certains ouverts aux touristes. Un moratoire sur l’ouverture de nouveaux clubs est décrété. Les associations de consommateurs s’entourent de règles: leurs membres doivent être majeurs et déjà consommateurs, ou disposer d’un certificat médical. Ils obtiennent une quantité limitée de cannabis (2-3 grammes par jour).
 
Leurs buts doivent contribuer à réduire les risques liés à la consommation, et le profit sur le cannabis vendu est interdit. Il y aurait 500 à 600 clubs sur le territoire, selon les estimations. En Espagne, près de 6,6% de la population (15-64 ans) fume du cannabis.
 
Pays-Bas: «coffee shops»
 
Face à une hausse de la consommation de drogues à la fin des années 60, les Pays-Bas décident de décriminaliser l’usage du cannabis. A l’origine, les autorités veulent séparer le marché de la marijuana de celui de l’héroïne ou de l’amphétamine, pour éviter que les fumeurs de joints n’accèdent trop facilement à d’autres substances. C’est ainsi que naît le régime de tolérance: les personnes en possession de petites quantités de cannabis ne sont plus poursuivies.
 
La production, elle, reste interdite. Les coffee shops prolifèrent sur cette contradiction: le cannabis qui entre dans le coffee shop est illégal, lorsqu’il en sort il est légal. De 1500 dans les années 90, ils passent à 580 en 2015, à la suite de plusieurs mesures de restrictions (pas de publicité, vente de 5 grammes maximum par transaction, alcool interdit). Après avoir connu une hausse avec la première vague de shops, la consommation s’est tassée depuis, pour rejoindre la moyenne européenne (7%).
 
Céline Zünd
Sources: «Nouveaux développements concernant la régulation du marché du cannabis: de A (Anchorage) à Z (Zurich)». De Frank Zobel et Marc Marthaler (2016). Troisième édition mise à jour du rapport «Des Rocky Mountains aux Alpes». Addiction Suisse, Lausanne.
 
Source: hebdo.ch
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Les seniors sont maintenant la tranche de la population qui présente la croissance la plus importante en matière d’utilisation de cannabis
Par mrpolo,
Comme les États-Unis deviennent plus tolérants avec la fin de la prohibition du cannabis, bon nombre des arguments soutenant la guerre contre la drogue viendront à être reconnus comme étant de la propagande.
 

Beverly Fox, qui souffre d'arthrite grave et d’une affection oculaire similaire à un glaucome, prend quelques bouffées sur un tube rempli de marijuana. (AP / Elaine Thompson)


 
Par exemple, le mensonge consistant à dire que la marijuana est une drogue qui sert de passerelle et envoie, les personnes en spirale sur le chemin de consommation de drogues dures et d'activité criminelle, est complètement renversé, car même la légalisation en tant que loisirs n’est tout simplement pas à l'origine de ces problèmes.
 
Maintenant, nous voyons un autre phénomène intéressant en ce qui concerne la légalisation de la marijuana médicale. En Californie, où de nombreux opposants à la légalisation ont insisté sur le fait que le cannabis légal causerait le plus grand pic de la consommation d'herbe chez les jeunes de l'État. Bien au contraire c’est l’opposé qui se révèle vrai, car les citoyens de plus de 55 ans sont maintenant la part de la population la plus importante des utilisateurs marijuana avec la plus forte croissance.
 
Les personnes de 55 ans - et plus sont maintenant la part de la population la plus importante des utilisateurs marijuana avec la plus forte croissance. Entre 2013 et 2014, le nombre a augmenté de 2.800.000 à 4.300.000. [ Source ]
 
Bien qu'ils ne représentent que 14% de la population des États-Unis, les personnes âgées de 55 ans et plus représentent environ 30% des prescriptions à base d'usage de drogues de la nation. La plupart des médicaments étant consommés par les personnes âgées sont des analgésiques très addictifs avec des effets secondaires néfastes sérieux, bien connus de l'industrie pharmaceutique et du gouvernement.
 
Comme la connaissance de la vérité authentique des effets bénéfiques de la plante augmente, des prestations médicales augmentent, de plus en plus de personnes âgées se tournent vers le cannabis pour être soulagé avec les nombreuses complications médicales associées au vieillissement.
 
Comme CBS New le rapporte, Steve DeAngelo, propriétaire de Harborside Medicale Dispensary à Oakland, a fait la promotion active du cannabis envers les personnes âgées, avec des effets positifs, comme beaucoup de ses clients sont maintenant dans ce groupe démographique. Ses intentions pour la promotion de ce groupe d'âge sont en fait doubles, cependant : d'une part pour les aider à trouver des alternatives saines aux dangereux médicaments pharmaceutiques, et d'autre part parce que ceux dans ce groupe d'âge sont généralement les défenseurs les plus virulents de la prohibition.
 
Il y a, phénomène presque tragique [un] ironique, qui est que les personnes âgées, qui sont l'un des groupes qui peuvent le plus bénéficier de l'usage du cannabis, sont le seul groupe qui reste le plus opposé à la réforme des lois sur le cannabis. - Steven DeAngelo
 
 
Comme avec tout médicament, le cannabis n’est pas sans inconvénients ou sans risques, mais la légalisation permet aux gens de tirer leurs propres conclusions et de prendre leurs propres décisions en ce qui concerne les médicaments qu’ils utilisent pour prendre soin d'eux-mêmes.
Les jours de la prohibition sont plus proches de la fin que jamais, de ce fait, plus de personnes ont la liberté de choisir leur traitement sans risque de conséquences juridiques, et le mouvement vers la légalisation nationale complète ne fera que gagner de l’ampleur.
 
par folamour (son site)
Source : Crashdebug.fr via Mintpressnews.com
Traduction : folamour
Corrections : chalouette
 
Source: agoravox.fr
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Que nous apprend le dernier rapport de l’observatoire européen des drogues et des toxicomanies
Par mrpolo,
Le rapport 2016 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) est tombé mardi et on y apprend un tas de choses.
 
 
 

Homme fumant du cannabis/ Reuters


 
 
Hausse de la consommation du cannabis
La weed reste la plus forte des drogues en terme de quantité, elle pèse 38% du marché des stupéfiants en Europe. Elle représente 77% des saisies sur le continent (50% pour pour l’herbe, 24% pour la résine et 3% pour les plants de cannabis).
 
Mais elle est aussi plus forte en elle-même. En effet comme le révèle le rapport, la teneur en tétrahydrocannabinol (THC), qui représente la “force” du cannabis, est à un taux historiquement élevé (entre 8% et 12% pour l’herbe et entre 12% et 18% pour le “shit”).
Le cannabis est la drogue la plus consommée d’Europe, 51,4 millions d’hommes et 32,4 millions de femmes ont déjà goûté à un joint.
 
L’ecstasy en pleine “résurgence”
L’ecstasy connaît une renaissance certaine. Comme le précise l’OEDT, la drogue est de plus en plus populaire:
 
“Tant auprès des consommateurs de stimulants classiques qu’auprès d’une nouvelle génération de jeunes usagers. (…) Des poudres, cristaux et comprimés fortement dosés, avec toute une série de logos, de couleurs et de formes, sont disponibles, de même qu’une production à la commande et un recours à un marketing sophistiqué et ciblé. Il pourrait s’agir d’une stratégie délibérément mise en oeuvre par les producteurs afin d’améliorer la réputation de cette drogue après une longue période pendant laquelle sa piètre qualité.”
 
L’état global
Pour ce qui est des autres stupéfiants, les drogues qui représentent le plus de bénéfices dans l’intégralité du marché européen (estimé à 24,3 milliards d’euros en 2013), sont, après le cannabis, l’héroïne (28%), la cocaïne (24%), les amphétamines (8%), l’ecstasy (2%) et les autres drogues (2%). Mais cocaïne, crack, héroïne, ecstasy, amphétamines et autres drogues réunis ne représentent que 26% des saisies policières.
 
Selon le rapport, 1% des adultes européens sont des consommateurs quotidiens ou quasi quotidiens de cannabis. Il remarque aussi des différences de consommations selon les régions, la cocaïne est par exemple plus consommée dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Sud, les “amphets” quant à elles sont plus massivement représentées par les régions Nord et Est de l’Europe. En 2014, environ 60 % de toutes les saisies déclarées dans l’Union européenne l’ont été par deux pays seulement, l’Espagne et le Royaume-Uni.
Il y a également une hausse connue de la qualité des drogues, de leurs pureté et une stabilisation remarquée des prix. Pour une situation globale, plus de 88 millions d’adultes (plus du quart des personnes âgées de 18 à 64 ans de l’UE) ont déjà consommé une drogue illicite. L’OEDT compte près de 98 nouvelles substances déclarées en 2014, et 101 en 2015. Il met donc en garde la population de la possible toxicité de ces drogues, qui peuvent parfois être testées sur des consommateurs à leurs insu.
Enfin, Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les Affaires intérieures, cite ceci dans le rapport:
 
“L’Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L’offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d’héroïne et d’autres opiacés continuent d’augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique.”
 
Source: lesinrocks.com
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Cannabis. Le regard d'un psychiatre sur la dépénalisation
Par mrpolo,
L'assemblée générale de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA Bretagne) avait lieu vendredi, toute la journée, à la salle Courbet. Le matin, les débats étaient essentiellement centrés sur la question du cannabis et son statut juridique. Trois questions à Claude Védeilhié, psychiatre et président de l'ANPAA Bretagne (1).
 
 

Claude Védeilhié, psychiatre et président de l'ANPPA Bretagne.


 
L'ANPAA préconise la dépénalisation du cannabis. Pourquoi ?
La loi de 1970 qui régit les produits dits « stupéfiants » est obsolète et totalement inadaptée à l'évolution sociétale. Les peines encourues sont disproportionnées (jusqu'à un an de prison de ferme) et les magistrats ne les appliquent pas : c'est donc une dépénalisation de fait et cela a pour effet de disqualifier la loi. Le cannabis n'est pas le produit le plus « addictogène ». Pourquoi tolère-t-on plus facilement cinq bières qu'un joint ?
 
La dépénalisation ou la légalisation n'entraînerait-il pas une hausse de la consommation ?
 
 
Assouplir les règles n'entraînerait pas forcément une augmentation de la consommation. La France, où les règles sont les plus dures, est le pays où l'on compte le plus de consommateurs. La légalisation pourrait être contrôlée et réglementée : pas de vente aux mineurs, incompatibilité avec la conduite automobile, information auprès de tous les publics et, s'il n'est pas souhaitable que ce soit un monopole d'État, que le marché soit concurrentiel et contrôlé par lui.
Pensez-vous que la population est prête pour une loi moins restrictive ?
Le cannabis cristallise l'angoisse des parents et les politiques ont du mal à toucher à cette loi. Le contrôle par l'État aurait pourtant des effets bénéfiques sur la consommation (taux de THC, « qualité » des produits...). Cela permettrait aussi de dégager des financements pour la prévention et dégagerait du temps pour les services de police. (1) L'ANPAA Bretagne regroupe 22 comités régionaux coordonnés par son siège national et animé par 1.500 professionnels et de nombreux bénévoles.
Source: letelegramme.fr
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IACM-Bulletin du 30 Mai 2016
Par mrpolo,
IACM-Bulletin du 30 Mai 2016
Science/Animal: Une nouvelle fonction des récepteurs CB2 dans le cerveau?
Allemagne: Le gouvernement veut que le cannabis soit disponible sur ordonnance
En bref
Un coup d'œil sur le passé

 
 
Science/Animal: Une nouvelle fonction des récepteurs CB2 dans le cerveau?
 
Se joue dans le cerveau un jeu délicat de substances de signal et d'activités cellulaires. Les scientifiques du Neuroscience Research Centre and Centre for Neurodegenerative Diseases (DZNE) de Berlin en Allemagne, ont, maintenant, pu identifier un autre élément clé de cet ensemble. Lors d'une étude de laboratoire, ils ont trouvé que les récepteurs cannabinoïdes 2 influent le processus d'information de l'hippocampe. Il se pourrait que les résultats de la recherche aident à approfondir notre compréhension de la schizophrénie et de la maladie d' Alzheimer, ont indiqué les auteurs.
 
“Jusqu'à présent, ces récepteurs étaient considérés comme une partie de notre système immunitaire, sans fonction sur nos cellules nerveuses. Pourtant, l'étude montre qu'ils jouent un rôle important du processus du signal du cerveau,”explique le professeur Dietmar Schmitz, porte parole du DZNE-Site Berlin et directeur duNeuroscience Research Centre of the Charité. Comme les chercheurs l'ont montré pour le modèle animal, les récepteurs CB2 augmentent le seuil d'excitation des cellules nerveuses de l'hippocampe, région du cerveau.
 
“ L'activité cérébrale, en cas de schizophrénie, dépression, maladie d'Alzheimer ou autres maladies neurophychiatriques est dérangée. Ce qui permet au professeur Schmitz de conclure que les produits pharmaceutiques pourraient influencer l'activité des cellules cérébrales et ainsi devenir une partie de la thérapie.
Stempel AV, Stumpf A, Zhang HY, Özdoğan T, Pannasch U, Theis AK, Otte DM, Wojtalla A, Rácz I, Ponomarenko A, Xi ZX, Zimmer A, Schmitz D. Cannabinoid Type 2 Receptors Mediate a Cell Type-Specific Plasticity in the Hippocampus. Neuron. 28 avril 2016. [sous presse]
Science Daily du 2 mai 2016
 
Allemagne: Le gouvernement veut que le cannabis soit disponible sur ordonnance
 
Le 04 avril, le gouvernement a soutenu un projet de loi qui aiderait la population à se fournir en cannabis et médicaments à base de cannabis. Cette loi devrait être effective en mars 2017. Les fleurs de cannabis séchées et les extraits de cannabis seraient disponibles sur ordonnance dans les pharmacies. Tout médecin pourrait prescrire ; aucune limite, tant en ce qui concerne les maladies que les symptômes, ne serait établie pour la prescription du cannabis. Le système de Santé remboursera ces dépenses si aucun autre traitement ne fait effet ou produit des effets secondaires indésirables.
 
Jusqu'à présent, seulement de grands malades avaient accès aux traitements à base de cannabis qui n'étaient pas remboursés. “Notre but est que les malades graves soient le mieux soignés,” a indiqué le ministre de la Santé, Hermann Groehe. Le gouvernement établira une agence du cannabis qui supervisera la production de plants de cannabis et l'importation si besoin.
Reuters du 4 2016
 
En bref
 
Monde: Le site web de Medical Cannabis Declaration poursuit son action avec un cours sur le cannabis médical
Pendant sa campagne de financement, la Medical Cannabis Declaration poursuit son action en présentant “The endocannabinoid system: the body’s own cannabinoids and cannabinoid receptors (le système endocannabinoïde: les endocannabinoïdes du corps et les récepteurs cannabinoïdes)”: Medical Cannabis Declaration
Crowdfunding: Say Yes to Cannabis as Medicine
 
Science/Homme: La légalisation du cannabis à Washington n'a pas eu d'effet sur l'accès du cannabis par les adolescents
Une étude, qui doit être présentée au Pediatric Academic Societies 2016 Meeting, ne montre pas de changement dans la proportion d'adolescents trouvant un accès facile au cannabis, après que son usage récréatif est légalisé pour les adultes.
Science Daily du 30 avril 2016
 
Etats-Unis: L'huile de CBD à faible concentration de THC est légalisée en Alabama
Le gouverneur de l'Alabama, Robert Bentley, le 4 avril, a signé le projet de loi qui autorise l'huile CBD (cannabidiol) dans l'Etat. Cette loi nouvelle autorise un pourcentage de 3% de THC dans l'huile.
Times Free Press du 4 avril 2016
 
Etats-Unis: L'autorité (DEA)en matière de drogues est en train de penser à une nouvelle classification du cannabis
La DEA ou Drug Enforcement Administration est en train de penser à une nouvelle classification de la marijuana (cannabis) qui passerait de la classe I à la classe II, ce qui supprimerait de nombreuses restrictions notamment en ce qui concerne la recherche.
UPI du 10 mai 2016
 
Royaume-Uni: Suggestion pour un marché du cannabis régulé
Les dispositions d'un cadre global d'un marché du cannabis régulé pour le Royaume-Uni ont été publiées le 8 mars 2016. C'est l'oeuvre d'un ensemble d'experts réunis par les Liberal Democrats.
Framework for a regulated cannabis market
 
Canada: Les pharmaciens hôspitaliers reconnaissent leur méconnaissance du cannabis médical
Selon une étude incluant 769 participants, 55,2% des pharmaciens hôspitaliers reconnaissent que le cannabis est un produit de pharmacie efficace. 17,2% pensent connaître ce produit et 65% indiquent ne pas avoir reçu de formation à ce sujet.
Mitchell F, et al. Can J Hosp Pharm 2016;69(2):122-130.
 
Science/Animal: L'Inhibition de la cyclo-oxygenase-2 impliquant les récepteurs CB1 pourrait réduire l'anxiété et la dépression
De récentes études ont suggéré que l'inhibition de la cyclo-oxygenase-2 (COX-2) pourrait constituer une nouvelle approche de différents troubles, y compris l'anxiété et la dépression grave. Ces effets pourraient être transmis par l'activation des récepteurs cannabinoïdes CB1, entre autres.
Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, Vanderbilt University Medical Center, Nashville, USA.
Gamble-George JC, et al. Elife. 10 mai 2016;5. [sous presse]
 
Science/Homme: Le spray de cannabis est efficace pour traiter la spasticité de la sclérose en plaques
1615 patients présentant une sclérose en plaques ont été traités pour leur spasticité avec le spray de cannabis Sativex, et réunis à partir de 30 centres situés en Italie. Après un mois de traitement, les chercheurs ont trouvé que 70.5% des patients indiquaient une amélioration ≥20% et que 28.2% atteignaient une amélioration ≥30%.
Department of Medical, Surgical Science and Advanced Technology "GF Ingrassia", University of Catania, Italy.
Patti F, et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 9 mai 2016. [sous presse]
 
Science/Homme: Le Sativex a été efficace pour traiter la spasticité de la sclérose quel que soit le traitement préalable
Dans une étude incluant 219 patients présentant une sclérose en plaques, le spray de cannabis Sativex a produit un soulagement stable avec une bonne tolérance quels que soient les traitements anti-spasticité préalables.
Department of Neurology, Augusta Hospital Anholt, Isselburg-Anholt, Germany.
Haupts M, et al. EUR Neurol 2016;75(5-6):236-243.
 
Science/Homme: Le cannabis n'a pas été efficace pour traiter la maladie d'Huntington
Dans une étude croisée en double aveugle a réuni 26 patients atteints de la maladie d'Huntington qui ont pris l'extrait de cannabis Sativex pendant 12 semaines et un placébo pendant 12 autres semaines. Aucune différence motrice ou cognitive n'a été détectée. Les résultats fonctionnels et de comportement n'ont pas été modifiés pendant les traitements avec le Sativex et le placébo.
Neurology Department, Hospital Ramón y Cajal, Carretera de Colmenar, Madrid, Spain.
López-Sendón Moreno JL, et al. J Neurol. 9 mai 2016. [sous presse]
 
Science/Animal: L'activation des récepteurs CB1 peut être bénéfique en cas de maladie de Parkinson
Dans un modèle animal de la maladie de Parkinson (rat) les scientifiques ont trouvé que les récepteurs CB1 jouent un rôle crucial lors du traitement de la maladie avec du simvastatin. Les récepteurs CB1 pourraient bien être une cible thérapeutique du traitement.
Department of Neurology, The Third Affiliated Hospital of Sun-Sen University, Guangzhou, China.
Mackovski N, et al. Life Sci. 4 mai 2016. [sous presse]
 
Science/Cellules: Les cannabinoïdes influencent les propriétés migratoires et mécaniques des cellules du cerveau cancéreuses
Trois lignées cellulaires différentes de glioblastome (cancer du cerveau) ont été traitées avec des cannabinoïdes. Les chercheurs ont trouvé que les cannabinoïdes sont capables d'influencer les propriétés migratoires et mécaniques d'une lignée cellulaire de manière spécifique. Les auteurs ont écrit qu'ils pouvaient “montrer qu'une raideur généralisée” est un repère important de l'envahissement des cellules malades de notre modèle, et ainsi pourraient être testés cliniquement. De plus, il a été montré que les cannabinoïdes représentent un potentiel d'approches thérapeutiques du gliobastome.”
Institute of Anatomy and Cell Biology, Martin Luther University Halle-Wittenberg, Germany.
Hohmann T, et al. Cell Adh Migr. 5 mai 2016 May 5:0. [sous presse]
 
Science/Animal: Investigation du mécanisme d'action du CBD en cas de schizophrénie
Lors d'une étude sur le modèle animal (rat) de schizophrénie, des scientifiques ont démontré un nouveau mécanisme pour les propriétés putatives antipsychotiques du CBD (cannabidiol) dans le circuit mésolimbique. Ils ont écrit: “Nous indiquons spécifiquement que le CBD peut atténuer à la fois les corrélats neuronaux des sytèmes dopaminergique et comportemental de la sensibilisation mésolimbique dopaminergique.”
Schulich School of Medicine and Dentistry, University of Western Ontario, London, Canada.
Renard J, et al. J Neurosci 2016;36(18):5160-9.
 
Science/Animal: Le CBD réduit la catalepsie causée par l'haloperidol
Le médicament anti-psychotique halopéridol pourrait causer des effets secondaires moteurs. Il a été montré que le CBD (cannabidiol) réduisait la catalepsie (rigidité musculaire) induite par ce médicament et que cet effet était transmis par l'activation des récepteurs 5-HT1A.
Medical School of Ribeirão Preto, University of São Paulo, Brazil.
Sonego AB, et al. Behav Brain Res 2016;309:22-28.
 
Science/Animal: Les endocannabinoïdes réduisent le prurit
L'augmentation des concentrations d'endocannabinoïdes en inhibant l'hydrolase d'acide gras ou le lipase monocylglycérol ont réduit le prurit (démangeaison) des souris.
Department of Pharmacology, Drug Discovery and Research Center, Gulhane Academy of Medicine, Ankara, Turkey.
Yesilyurt O, et al. Arch Dermatol Res. 28 avril 2016. [sous presse]
 
Science/Animal: Les endocannabinoïdes réduisent l'inflammation causée par les vésicants
Les vésicants y compris la moutarde de soufre causent des inflammations dermiques, des oedèmes, et des cloques. L'augmentation des niveaux d'endocannabinoïdes par l'inhibition de l'hydrolase d'acides gras a réduit ces effets pour la souris.
Ernest Mario School of Pharmacy, Rutgers University, Piscataway, USA.
Wohlman IM, et al. Toxicol Appl Pharmacol. 25 avril 2016. [sous presse]
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an
Science/Homme: La consommation de cannabis est associée à une diminution du risque de diabètes
Science/Homme: Une consommation simultanée de THC de d’alcool augmente les concentrations de THC dans le sang

 
Source: cannabis-med.org
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Comment les trafiquants de graines de cannabis ont-ils façonné l’industrie d’aujourd’hui
Par kyu,
Comment les trafiquants de graines de cannabis ont-ils façonné l’industrie d’aujourd’hui
 
 
by Seshata
 
 
 
Trafiquants Aussitôt que les humains ont découvert le cannabis et ses nombreuses vertus, ils ont commencé à transporter avec eux la plante et les graines chaque fois qu’ils entreprenaient un voyage ou qu’ils s’établissaient dans de nouvelles contrées. Un nombre incalculable d’individus et de groupes ont risqué leur liberté pour faire le trafic de graines de cannabis.
 
Aussitôt que les humains ont découvert le cannabis et ses nombreuses vertus, ils ont commencé à transporter avec eux la plante et les graines chaque fois qu’ils entreprenaient un voyage ou qu’ils s’établissaient dans de nouvelles contrées. Depuis des milliers d’années, les humains ont participé à la dissémination du cannabis sur la surface du globe – et ce n’est que depuis le dernier siècle que cette pratique est devenue illégale.
 
Malgré la prohibition qui pèse, le trafic mondial du cannabis et de ses graines n’a jamais été menacé de disparaître. Au fil du temps, un nombre incalculable d’individus et d’organismes dévoués à la cause ont risqué leur liberté, parfois leur vie, pour faire le trafic du cannabis – le profit justifie souvent de tels risques, mais le désir de partager cette plante vénérée avec ceux qui l’apprécient est aussi source de motivation.
 
Les légendes des anciens trafiquants des années 60 et 70 sont vivantes dans la culture cannabique d’aujourd’hui, et tous les détails de leurs exploits et des profits faramineux auxquels ils sont parvenus sont disponibles à tous. Cet article s’attache à décrire un autre aspect du sujet, celui de l’importance fondamentale et souvent négligée du rôle qu’ont joué les trafiquants dans la mise en place de l’industrie du cannabis telle que nous la connaissons aujourd’hui.
 
Les toutes premières sélections de graines de cannabis
 
Quelque part dans la noirceur de la préhistoire, les humains ont découvert le cannabis. Il est généralement admis que la plante a commencé à être utilisée bien avant la fin de l’ère paléolithique, il y a de cela 10 000 ans. On croit que le cannabis est indigène de l’Asie centrale, et que les premières tribus semi-nomades qui ont découvert son potentiel ont rapidement commencé à le cultiver.
 
Dans l’ouvrage pionnier Cannabis: Evolution and Ethnobotany (Clarke & Merlin, 2013), on émet l’hypothèse que le cannabis aurait été l’une des premières plantes à être délibérément cultivées, jouant ainsi un rôle fondamental dans l’implantation de l’agriculture.
 
Peu de temps après qu’une plante commence à être cultivée s’ensuit inévitablement le processus de sélection des graines les plus aptes à produire de bonnes récoltes. Il en va de même avec le cannabis, et cela fait des millénaires que les cultivateurs améliorent leur cannabis en sélectionnant les graines des plantes les plus grosses, les plus odorantes, qui produisent plus de fibre ou plus d’huile, ou encore, qui procurent des effets intoxicants puissants et cérébraux. Une foule de caractéristiques recherchées ont aiguillé le processus de sélection.
 
La diaspora des graines de cannabis
 
Il est évident que les graines, depuis la nuit des temps, ont toujours été précieuses pour l’humanité. Lorsque les peuples vont s’installer ailleurs – comme nous l’avons toujours fait au fil de l’histoire – bien souvent, ils emportent avec eux leurs graines.
 
Et bien sûr, il ne s’agit pas uniquement de graines de cannabis. Des générations et des générations ont travaillé à l’obtention d’une variété de cultivars de fruits et de légumes qui constituent un important héritage pour l’humanité. Alors que les communautés sont constamment déracinées et qu’elles vont s’établir ailleurs, la préservation des graines est essentielle pour conserver ce patrimoine. Ces petites capsules de vie faciles à transporter et à conserver font toute la différence entre le succès ou l’échec d’une communauté dans son processus d’établissement.
 
Dans le cas du cannabis, notons qu’il s’agit d’une plante aux capacités d’adaptation incroyables. Elle est parvenue à coloniser et peupler presque toutes les régions dans lesquelles elle a été introduite, formant des populations adaptées aux nouvelles conditions. Sa plasticité phénotypique combinée à sa vigueur évolutive nous a permis d’obtenir le riche bassin génétique dont nous jouissons aujourd’hui.
 
Ainsi, à partir de l’Asie centrale, le cannabis s’est dispersé aux quatre coins de la planète au fil des 10 000 dernières années : il s’est rendu en Asie du Sud et du Sud-Est où il s’est diversifié en une multitude de variétés tropicales immenses et buissonnantes ; il a migré vers le nord, perdant graduellement de la hauteur et de la teneur en cannabinoïdes avec chaque degré d’éloignement des zones tempérées ; il s’est dispersé vers l’ouest, atteignant l’Europe, l’Afrique et finalement, les Amériques, se transformant en une multitude de biotypes différents, tous élaborés pour remplir des fonctions et des usages divers.
 
Jusqu’où s’est propagé le cannabis, et de quelle manière?
 
L’excellent graphique qu’a réalisé Barney Warf (auteur de High Point: An Historical Geography of Cannabis) de l’Université du Kansas illustre la propagation du cannabis à partir de son berceau, en Asie centrale.
 
 
La dispersion du cannabis à partir de son prétendu lieu d’origine en Asie centrale (© Barney Warf, Université du Kansas)
 
Déjà à l’an 2 000 avant notre ère, le cannabis avait atteint le sud de l’Inde, l’est de la Chine, le Japon, le Proche-Orient et certaines régions de l’Europe de l’Est et du Nord. À l’an 800 de notre ère, il avait rejoint l’Afrique du Nord et commencé à peupler le sud de l’Europe, et en 1 200, il faisait son entrée au Royaume-Uni. À partir du 12e siècle, des commerçants arabes ont introduit le cannabis en Afrique de l’Est, et à partir de là, la plante s’est propagée jusqu’au Cap pour remonter en Afrique de l’Ouest vers le 15e siècle.
 
Entre le 17e et le 19e siècle, on croit que durant la traite transatlantique des esclaves qui a déraciné de leurs terres natales des populations entières, plusieurs Africains ont introduit dans les Caraïbes et en Amérique du Sud des graines de cannabis. Au tournant du 20e siècle, la plante s’est propagée aux Etats-Unis, pour aussitôt subir une hostilité grandissante et la montée du prohibitionnisme.
 
La prohibition et le commerce mondial des graines de cannabis
 
À l’aube du 20e siècle, les dirigeants mondiaux ont commencé à entretenir à l’égard du cannabis une profonde hostilité, et durant les décennies qui ont suivi, nombreux sont les pays qui ont adopté des lois anti-cannabis. Les Etats-Unis ont entièrement interdit le cannabis en 1937 avec l’adoption de la Marihuana Tax Act qui permettait d’imposer à outrance les producteurs de cannabis.
 
En 1961, le cannabis est devenu illégal en vertu du droit international, suivant la ratification de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 des Nations Unies. La Convention ne bannissait pas le commerce de graines de cannabis, mais plusieurs pays l’ont quand même interdit ou restreint. Par exemple, les Etats-Unis interdisent l’importation de toute graine de cannabis ou de chanvre non stérilisée, à moins d’être spécifiquement autorisé par la DEA.
 
Ces mesures répressives ne sont pourtant pas parvenues à freiner l’intérêt des gens pour le cannabis ni le trafic international de graines de cannabis qui permettait aux cultivateurs et aux breeders d’avoir accès à une diversité grandissante de nouvelles variétés.
 
Il faut reconnaître que l’implantation d’entreprises modernes de cannabis aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Espagne et dans tous les pays où le cannabis à haute teneur en cannabinoïdes ne pousse pas à l’état sauvage s’est grandement basée sur l’importation (souvent illégale) de graines de cannabis provenant de pays où pousse ce genre de cannabis.
 
La plupart des entreprises pionnières sont apparues dans les années 60 et 70, et les graines qui les ont mises en affaires ont emprunté le fameux Hippie trail (le trajet hippie, littéralement) – une forme de « route de la soie » de l’époque de la prohibition qui sillonne le continent, de l’Asie du Sud-Est à l’Europe occidentale en passant par l’Inde, le Népal, l’Afghanistan et la Turquie.
 
La Fraternité de l’Amour éternel et le Hippie trail
 
Incontestablement la plus importante organisation de trafiquants de drogues à avoir existé à l’époque glorieuse du Hippie trail, la Fraternité de l’Amour éternel (Brotherhood of Eternal Love) a œuvré dans les années 60 et 70 à partir de la Californie. Telle était sa réputation qu’on l’appelait la « mafia des hippies ».
 
 
La dispersion du cannabis à partir de son prétendu lieu d’origine en Asie centrale (© Barney Warf, Université du Kansas)
 
La Fraternité était principalement connue aux Etats-Unis pour ses grandes importations de haschisch asiatique, pour sa production de quantités aussi importantes de LSD, mais aussi parce qu’elle a joué un rôle critique dans l’approvisionnement américain de graines de provenance du Népal, de l’Inde, de l’Afghanistan et du Mexique qui ont ensuite servi de matériel de base pour des dizaines d’opérations naissantes de breeding menées par des communautés clandestines.
 
Vers 1976, des breeders de Fallbrook (CA) sont parvenus à mettre au point les premiers plants de cannabis sinsemilla (sans graines), se servant de graines importées par la Fraternité ainsi que par un regroupement anonyme basé à San Diego qui importait des bâtonnets thaïlandais.
 
Les trafiquants de graines de cannabis du monde entier
 
Un nombre incalculable d’individus et de groupes ont assuré le trafic de graines de cannabis depuis l’interdiction de ce commerce, jadis légal partout au monde. C’est en partie grâce à leurs efforts collectifs que le commerce du cannabis est si bien ancré dans autant de pays.
 
Il existe même des rumeurs voulant que le président américain Thomas Jefferson ait « engagé des passeurs turcs » pour l’approvisionner en graines de chanvre de provenance de la Chine, les meilleures graines de l’époque. Des preuves indiquent aussi qu’il aurait personnellement fait le trafic de grains de riz italiens provenant de Piedmont (une ville qui, à l’époque, interdisait l’exportation de céréales et de grains cultivables), et une foule de références mentionnent qu’il s’adonnait à la culture du chanvre. Cependant, il n’existe pas de preuve concrète appuyant la légende tant répétée de son trafic de graines de chanvre.
 
 
Depuis l’apparition de l’agriculture, les graines représentent la ressource la plus importante pour l’humanité (© « thöR)
 
L’existence des banques de graines des Pays-Bas, de l’Espagne, des Etats-Unis, de la République tchèque, et de plus en plus d’autres pays reposent entièrement sur les efforts de ces trafiquants qui ont compromis leur liberté en important des graines provenant de pays aux lois nationales souvent très sévères.
 
On croit que l’industrie moderne implantée en Albanie, dans le village de Lazarat (jusqu’à très récemment, la plus importante de toute l’Europe) doit son existence à l’introduction en 1991 de graines trafiquées de Grèce. Jusqu’à ce que l’armée et les forces policières procèdent à une intervention costaude et définitive en 2015, l’industrie du cannabis procurait une source de revenu stable pour des milliers de familles durant plusieurs années.
 
Les arrestations pour des graines de cannabis persistent
 
Il est vrai que la tendance générale vis-à-vis la légalisation du cannabis est de plus en plus libérale, mais bien des pays maintiennent leurs lois restrictives, qui, dans certains cas, s’appliquent également au commerce de graines de cannabis.
 
En mai 2015, une cour d’appel à Dubaï a imposé une peine d’emprisonnement à un homme d’affaires iranien de 55 ans suite à sa tentative d’importer 13 kg de graines de cannabis à l’intérieur des Émirats arabes unis l’an passé. Il a été condamné à dix années d’emprisonnement, en plus de recevoir une amende de 50 000 dirhams des Émirats arabes unis (environ 12 000 €). En août 2015, les autorités de Dubaï ont arrêté cinq hommes à l’occasion d’une saisie de plus de 148 kg de graines de cannabis. L’affaire est encore en cours.
 
Même en Israël où l’industrie du cannabis médical jouit d’un grand respect, de sévères lois gouvernent le commerce des graines de cannabis. En 2012, un homme de 32 ans aurait été arrêté après que les policiers aient saisi un sachet de graines commandées en ligne, de provenance du Royaume-Uni. Il avait aussi en sa possession du cannabis et des plantes de cannabis, mais il convient de noter que les policiers se sont présentés munis d’un mandat d’arrêt leur permettant de saisir des graines de cannabis.
 
 
Les humains ont, depuis des millénaires, sélectionné leurs graines de cannabis en fonction de certains traits génétiques, telle la production de résine ou de fibre (© Wiki Commons)
 
Bien sûr, l’un des distributeurs de graines de cannabis les plus célèbres est le Canadien Marc Emery, qui a enduré de multiples emprisonnements en raison des activités de vente de graines de cannabis qu’il effectue en ligne depuis 1995. Récemment, la Cour fédérale de Seattle lui a imposé une peine de cinq ans d’emprisonnement à l’issue d’une opération d’extradition aux Etats-Unis que le Canada et les Etats-Unis ont menée conjointement. Cependant, Emery a toujours soutenu que ses activités de vente ont, depuis le départ, uniquement été menées en sol canadien, rendant l’appellation de « trafiquant » erronée.
 
Bien que Sensi Seeds n’envoie aucun produit dans les pays où le commerce de graines de cannabis est défendu, et qu’il ne conseille à personne de tenter de faire le trafic de substances illégales, il reconnaît les efforts individuels et collectifs qui ont été déployés durant toutes ces années – en dépit des graves risques encourus, et souvent pour des profits minimes ou inexistants – et qui ont façonné l’industrie telle que nous la connaissons aujourd’hui.
 
Source: sensiseeds.com
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