Qui sont ils?
Un duo complice et complémentaire : Amis depuis plus de 10 ans, Étienne & Jérôme ont grandis ensemble. C’est après un voyage commun de 3 mois aux États-Unis que le duo décide de s’associer afin de fusionner leurs compétences.
Étienne, 24 ans, diplômé d’une licence en Management des entreprises, et Jérôme, 25 ans, diplômé de l’INBP (institut national de boulangerie-pâtisserie), en tant que pâtissier.
Og Krunch c'est quoi?
Une apparence parfois trompeuse : De par sa forme asymétrique et sa couleur verte, OG Krunch nous incite souvent à penser à tout autre chose qu’à une simple confiserie chocolaté, et pourtant…
Une recette originale : Un subtil mélange de chocolat, de thé vert et de céréales, qui saura à coup sûr ravir les papilles des gourmands de tous âges. Bien différent de ce qu’on trouve dans le commerce actuellement, nous avons élaboré la recette avec des produits naturels, sans sucre ajouté, sans colorant artificiels, et sans psychoactif !
Déjà 3 recettes incontournables : On a développé l’OG Krunch « Classique » avec les ingrédients cités ci-dessus. Nous avons ensuite développé une seconde recette « Coco Bud », un parfait mélange de chocolat, de thé vert, de céréales et de noix de coco. La toute dernière création c’est la « Peanut Haze », sur la base de l’OG Krunch « classique » avec des éclats de cacahuètes.
Un packaging réutilisable : L’OG Krunch sera vendue dans des boites en plastique hermétique.
Ces boites avec capuchons « clipsable » sont réutilisables !
Une fabrication artisanale Française : Chaque pépite d’OG Krunch est unique ! Et oui, chacune d’entre elle est délicatement modelée à la main par nos soins, dans notre laboratoire de pâtisserie à Nîmes.
CannaWeed: Bonjour Étienne, bonjour Jérôme.
Comment vous est venue cette idée de confiseries utilisant les codes du milieu cannabiques ?
Jérome D: Bonjour CannaWeed,
L'idée est venue d’Étienne, durant un stage chez Jacker magazine dans le cadre de sa licence Management. Il cherchait une opération marketing pour promouvoir le magazine Montpelliérain. Je travaillais pour une Pâtisserie artisanale quand Étienne est venu me voir avec l'idée de fabriquer une gourmandise qui ressemble à des têtes de beuh afin de les distribuer lors du FISE (Jacker avait obtenu un stand pour l’événement), et les 4 piliers du magazine tournent autour du skateboard, du rap, du graffiti et bien entendu, de l'industrie du cannabis.
Aujourd'hui, après 1 an et plus de 500 kilos distribués, la recette a bien évoluée. On en vend toujours au magazine qui s'en sert pour booster leurs ventes de Street wear, et on se rend compte qu'il y a une réelle demande et un gros succès sur le produit.
CW: Dans le futur, vous pensez développer d'autres produits? Autre chose que de la confiserie tout en conservant le thème de base?
JD: Si aujourd'hui on lance un financement participatif, c'est parce qu'on essaye de reprendre un fond de commerce afin d'y proposer notre chocolat et nos déclinaisons, mais aussi une offre de pâtisseries américaines "maison" (Pancakes, Muffin, Cookies, Brownies...) Des choses simple à réaliser mais bonnes, pour avoir le temps de produire la précieuse pépite verte (qui est faite artisanalement).
On nommerait ce lieu "Le CoffeeShop" !
EL: L'OG Krunch représente aujourd'hui notre identité et notre plus fort produit d'appel, mais on travaille sur plusieurs autres produits dans la confiserie, biscuiterie et la pâtisserie. Sur ces trois secteurs on conservera le même thème "Originale Gourmandise", pour être toujours différent de ce qui ce fait aujourd'hui tout en jouant avec la provocation !
CW: Vous exercez en France, vous n'avez pas peur des soucis liés a l'image?
JD: On exerce en France. La marijuana est illégale, même à des fins thérapeutiques. Nous on fait du chocolat qui a un look tendancieux. Mais on fait du chocolat. On fait attention de ne jamais faire allusion aux substances illicites, en gros on respecte les règles.
La BAC a saisi 5kg de notre confiserie à Jacker lors du dernier FISE, ils n'ont pas étés inquiétés (pour le moment) donc on estime qu'on ne viole pas la loi
On s'amuse à imaginer les autorités analysant notre produit, déçues.
EL: En effet on est dans un pays où l'ouverture d'esprit est limitée, on se doit de garder nos distances avec le milieu cannabique sinon on va très vite être accusé d'incitation ou d'apologie... (C’est pas comme si on brandissait des feuilles de canna…).
C'est que du subliminal et j'ai tendance à dire "il y a rien d’illégal dans tout ça, mis a part votre pensée.."
CW: Vous êtes allés aux États-unis, vous en retirez quoi en rapport avec votre idée?
JD: On est allé à Denver, Colorado et on y a vu un monde totalement différent. Un monde ou le cannabis est vente libre pour les plus de 21 ans. Le cannabis a relancé l'économie d'un état entier.
J'y ai vu un monde meilleur, mais pas une utopie, avec une odeur de futur.
Aujourd’hui, ce futur on veut aider à le bâtir. Je pense que notre société a l'esprit assez ouvert pour ça, et on veut y contribuer, avec les armes qu'on a.
L'idée étant de jeter un petit pavé dans la mare: on pense que commercialiser notre produit peut aider à relancer le débat, avec un ton plus léger.
Je veux aussi un pays plus libre, mais mieux instruit parce que ce n’est pas forcément fait pour tout le monde. La prévention était très présente à Denver...
EL: Le voyage aux USA à nourri notre projet. Partir au Colorado avant un concept comme ça, c'était du pain bénit !!
On a découvert la démesure américaine sur le marché de la défonce (Marketing, process de fabrication, emplois... Oufissime!) Du coup on à chopé l'idée des "Kush Box" là bas. Ces boites rigides en plastic dans lesquels les dispensaires américains te servent ton traitement. On s'est dit que c’était un bon packaging réutilisable pour nos clients de chocolat, ne consommant pas que du chocolat !
On a aussi découvert les EDIBLES !! Et donc là on a commencé à voir grand ! Parce-que si tu rajoutes les 10Mg de THC réglementaires dans chaque petite tête d'OG Krunch, je peux te dire qu'on ravi les stoners du monde entier!
CW: Vous pensez commercialiser vos produits à l’étranger?
EL: Bien entendu, on souhaite s'implanter à l’étranger, nos prochaines cibles serait d'abord l'Espagne, la Hollande et après les autres pays européen, puis très rapidement les États légaux des USA puis les autres par la suite...
CW: Et pour finir la question qui brule les lèvres de la communauté, avez-vous déjà testé une version chargée de vos chocolats?
EL: Oui j'ai déjà testé, et c'est du lourd ! Désormais on imagine bien une version light et une version avec THC pour les pays ouverts d'esprit, dans quelques temps...
CW: Merci beaucoup pour ce moment gourmand, nous vous souhaitons toute la réussite possible dans votre projet !
EL: Merci à vous Cannaweed, pour l’intérêt porté à notre produit !
JD: Et pour le partage de savoir et de compétences depuis toujours !
Si vous aussi vous souhaitez soutenir OG Krunch, vous pouvez participer au crowdfunding sur KissKissBankbank:
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Microsoft est la première grande entreprise américaine à s’intéresser ouvertement à l’industrie du cannabis légal.
Comme vous le savez peut-être déjà, de nombreux états aux USA ont déjà légalisé le cannabis. A ce jour, ils sont 20 et ce nombre devrait monter. Là où c’est légal, le cannabis semble être une industrie lucrative. Et comme le rapporte le New York Times, « la première grande compagnie à dire qu’elle sert le marché du cannabis légal » est Microsoft.
Rassurez-vous, la firme de Redmond ne va pas devenir un dealer. Cependant, elle a décidé de travailler avec une start-up californienne appelée Kind qui propose déjà des solutions aux vendeurs de marijuana légale.
Dans un communiqué de presse, la start-up explique qu’elle a été « choisie » par Microsoft pour participer à un programme qui offrira aux états, aux pays et aux collectivités des solutions de suivi « de la semence à la vente » propulsées par Azure.
Une première, même aux Etats-Unis
En substance, Microsoft va donc proposer avec Kind des outils qui permettront de contrôler cette industrie. C’est la première fois que Microsoft fait une annonce en rapport avec celle-ci et pour de nombreux journalistes américains, il s’agit aussi là d’une annonce plutôt audacieuse.
Le New York Times, par exemple, explique que « jusqu’à maintenant, même cette partie ennuyeuse de l’industrie du ‘pot’ était trop controversée pour les entreprises ordinaires ».
Un journaliste de The Next Web, qui est aux Etats-Unis, écrit quant à lui que « bien que [le cannabis récréatif]soit légal dans une poignée d’états […] il y a encore un stigmate attaché à celui-ci qui empêche la plupart du temps les grandes entreprises d’y investir ».
Après, il faut savoir qu’en 2014, le fondateur de Microsoft, Bill Gates, avait déclaré qu’à l’état de Washington, il a voté « oui » pour la légalisation du cannabis. « C’est une expérience, et c’est probablement une bonne chose d’avoir deux états l’essayer avant qu’on en fasse une politique nationale, expliquait-il ».
La Commission régionale sur la marijuana a lancé depuis hier (15 juin), à Saint-Vincent-et-les Grenadines, la première de ses consultations nationales sur l'utilisation de la plante à des fins médicinales.
La commission régionale sur la marijuana a lancé hier (mercredi 15 juin), à Saint-Vincent-et-les Grenadines, la première de ses consultations nationales sur l'utilisation de la plante à des fins médicinales. Mise en place par les dirigeants de la CARICOM, l’an dernier, cette commission poursuit ses initiatives en vue d'examiner la légalisation du cannabis dans les 15 pays membres de la communauté.
Le processus enclenché consiste à se pencher sur toutes les questions économiques, sanitaires et juridiques entourant l'utilisation de la marijuana. Cela passe par la consultation de divers intervenants. Le débat sur la légalisation du cannabis a donné lieu à de très nombreux échanges et prises de position, depuis plus d'un an.
En Février 2015, le Parlement jamaïcain a voté la décriminalisation des petites quantités de marijuana et a créé un organisme d'octroi de licences pour réglementer une industrie médicinale légale autour de la plante. La loi autorise les jamaïcains à détenir jusqu'à 56 grammes de marijuana et de faire pousser jusqu'à cinq plants pour ceux qui seront pourvus d’un permis.
Classement du cannabis en tant que médicament
Pour le Secrétariat de la CARICOM, le classement du cannabis en tant que médicament est le principal moyen en faveur de sa libéralisation. Les dirigeants de Communauté des Caraïbes ne nient pas que la marijuana, d’après la Convention des Nations Unies sur les substances psychotropes, demeure classée parmi les drogues dangereuses et qu’en détenir constitue une infraction.
Mais ils estiment qu’il faut trancher entre les avantages de la suppression des restrictions actuelles et les inconvénients possibles d'une utilisation accrue. Autrement dit, il faut faire la part des choses entre les preuves scientifiques des qualités médicales des cannabinoïdes et les preuves confirmant les effets négatifs et dangereux du tétrahydrocannabinol, la molécule la plus présente dans la plante.
La Commission entend donc, dans les jours et les semaines qui viennent, mener une enquête rigoureuse sur les questions sociales, économiques, sanitaires et juridiques qui entourent la consommation de marijuana dans la Caraïbe. Il s’agira de se déterminer sur un changement ou non de sa classification parmi les drogues et de voir comment la rendre plus accessible à tous les types d'utilisation. La Commission va également formuler des recommandations sur les conditions juridiques et administratives d’une éventuelle reclassification. La consultation qui commence à Saint-Vincent et les Grenadines se fera en collaboration avec le gouvernement.
Ce «nouveau marché» se chiffrerait en milliards de dollars et grandirait à une vitesse phénoménale. La légalisation de la marijuana contient l'ingrédient magique qui rendra n'importe quel investisseur euphorique. Mais prenez garde aux effets secondaires : bad trip potentiel pour votre portefeuille.
Le grand soir approche pour les partisans de la légalisation de la marijuana au Canada et aux États-Unis. Le gouvernement Trudeau devrait déposer un projet de loi à cet effet au printemps 2017. Chez nos voisins du Sud, les citoyens de 11 États américains seront appelés à voter sur le sujet au moment des élections présidentielles de novembre 2016.
Chez l'oncle Sam, les États qui poseront la question à leurs électeurs ne sont pas des moindres, souligne en entrevue John Kagia, premier vice-président de l'analyse chez New Frontier. La firme, installée à Washington, fait de la recherche économique sur l'industrie légale de la marijuana. Au nombre des États qui ont le plus de poids démographiquement, la Californie, le Nevada, le Massachusetts et l'Arizona demanderont à leurs électeurs s'ils appuient la légalisation de la marijuana pour la consommation récréative. En Floride, le vote portera plutôt sur son utilisation à des fins médicales.
«L'issue de ces scrutins aura un impact majeur sur le potentiel de croissance de l'industrie, explique M. Kagia. Si ces votes sont remportés dans la majorité des États, la taille du marché légal augmentera considérablement. La perception de la marijuana s'en trouvera inévitablement changée dans les autres régions des États-Unis.»
L'idée a déjà fait son petit bout de chemin. Près de 58 % des Américains appuieraient la légalisation, par rapport à 36 % en 2005, selon un sondage Gallup. Au Canada, le chiffre est comparable : 59 % de Canadiens y sont favorables, selon un sondage Forum mené à la suite de la dernière élection fédérale.
«La grande majorité des citoyens favorables à la légalisation ne sont pas des consommateurs», indique James McIntosh, professeur d'économie à l'Université Concordia, qui a étudié les différents modèles de légalisation de la marijuana partout dans le monde. «Ce sont des parents qui craignent que leurs adolescents ne soient arrêtés pour avoir fumé un banal joint. De plus, les gens n'aiment pas voir le crime organisé tirer toutes les recettes de cette industrie.»
Avec la légalisation, des milliards de dollars d'activité pourraient sortir de la clandestinité et se déplacer vers des sociétés cotées en Bourse ou à capital privé. Les ventes légales de cannabis à des fins récréatives ou médicales devraient croître de 26 % en 2016, pour s'établir à 7,1 milliards de dollars américains aux États-Unis, selon un rapport de New Frontier. D'ici 2020, la firme prévoit que les ventes devraient progresser jusqu'à 22 G$ US. Au Canada, la taille du marché du cannabis pourrait atteindre 2,5 G$ en 2020 si Ottawa va de l'avant avec la légalisation de la marijuana, estime Andre Uddin, de Mackie Research.
Le bon moment pour investir ?
Malgré la promesse de vallées verdoyantes, bien des questions demeurent quant aux modalités qui entourent la fin de la prohibition au Canada. C'est pourquoi M. McIntosh recommande aux investisseurs de dire «non» au pot. «J'éviterai carrément les actions de ce secteur», dit le professeur d'économie.
Membre du Parti libéral du Canada, M. McIntosh a présenté ses recommandations à son parti, mais admet ne pas savoir quelle avenue le gouvernement empruntera. «La réussite des entreprises dépendra des modalités choisies par Ottawa. Les avenues envisageables sont nombreuses. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.»
L'incertitude ne décourage pas Aaron Salz, le premier analyste à suivre les actions canadiennes du secteur du cannabis. Lorsqu'il a publié son premier commentaire en septembre 2014, chez Valeurs mobilières Dundee, M. Salz affirmait que le marché de la marijuana médicale était promis à une croissance dans les deux chiffres au cours de la prochaine décennie. Récemment embauché par le gestionnaire de portefeuille torontois Interward Asset Management, il croit toujours que le secteur est prometteur.
«Oui, je pense qu'il s'agit d'un bon point d'entrée, mais les prochains 6 à 12 mois seront plus difficiles, dit-il en entrevue. Dans l'attente de la légalisation de la marijuana, l'encaisse des entreprises fondra à mesure que celles-ci augmenteront leur capacité de production pour répondre à la demande. Les investisseurs doivent se préparer à un parcours mouvementé avant que le prochain cycle haussier ne commence.»
Le portrait est encore plus embrouillé aux États-Unis. Même si le Colorado et l'État de Washington ont légalisé la marijuana à des fins récréatives, elle reste une substance illicite aux États-Unis. Des entrepreneurs doivent ainsi opérer comme s'ils dirigeaient des entreprises clandestines, ce qui mine leur productivité. «Les banques refusent d'offrir des services à ces entreprises, car leurs activités sont illégales au palier fédéral, affirme John Kagia. Elles font leurs transactions avec de l'argent comptant.»
Le statut de la substance est trop à cheval entre le plaisir coupable et la criminalité pour y investir en toute quiétude, croit Gerald Sullivan, gestionnaire de portefeuille du Barrier Fund (autrefois connu sous le nom du Vice Fund). Spécialiste du «vice légal», le gestionnaire de portefeuille du New Jersey investit dans le tabac, les armes et l'alcool. La marijuana légale compléterait bien ce cocktail, mais le cadre réglementaire demeure trop incertain, d'autant plus qu'un nouveau président fera son entrée à la Maison-Blanche en novembre, estime M. Sullivan. «Ça reste une drogue illégale, résume-t-il. Pour l'instant, nous regardons des entreprises dont les activités peuvent profiter de la légalisation du cannabis, mais en toute régularité au cas où le fédéral sévisse contre l'industrie.»
Le seul investissement de M. Sullivan se trouve dans une petite entreprise à capital fermé qui produit de l'engrais biologique, qui est utilisé pour faire pousser du cannabis dans les États qui ont levé la prohibition. Certains agriculteurs s'en servent également pour leurs plantations de maïs.
L'industrie de la marijuana médicale sera appelée à connaître des changements rapides, souligne M. Sullivan. Les grandes sociétés pharmaceutiques pourraient aussi faire leur entrée dans le secteur et changer la donne. La question des brevets sur certaines composantes de la plante se posera également, anticipe le gestionnaire.
Selon lui, le créneau de la marijuana médicale pourrait être bien plus intéressant à long terme pour les actionnaires que l'usage récréatif. «En ce moment, le médecin qui vous prescrit de la marijuana vous dira "prenez-en autant que nécessaire". Il n'y a aucun autre médicament pour lequel votre médecin vous dira ce genre de chose.»
À mesure que la science évoluera, certaines biotechs seront en mesure d'isoler des composantes de la plante afin d'obtenir des résultats médicaux plus précis, prédit M. Sullivan. «Pouvez-vous travailler si vous êtes "gelé" ? demande-t-il. Certains patients voudront des médicaments sans effets secondaires.» Le gestionnaire ne cite pas de noms de sociétés dans ce créneau, mais Cara Therapeutics (CARA, 6,25 $ US) est sur la voie. Elle effectue des études précliniques afin de limiter l'effet de composantes du cannabis sur certains récepteurs du cerveau afin de produire un médicament antidouleur.
Choisir la bonne semence
Avant d'investir dans les actions du cannabis, il est important de séparer le «bon stock» de la «mauvaise herbe». «Des quelque 200 sociétés du secteur du cannabis inscrites à la Bourse de New York, il y en a peut-être 10 qui sont crédibles, affirme John Kagia. Le hic, c'est que beaucoup d'entreprises n'ont pas de plan viable. Certaines ne sont que des coquilles vides.»
C'est d'ailleurs ce qui a dissuadé Philippe Bélanger d'y investir. L'investisseur passionné de microcapitalisations et cofondateur du blogue Espace MicroCaps croit que la plupart des titres du secteur n'ont fait que «surfer» sur la légalisation de la marijuana dans les États du Colorado et de Washington ou sur la victoire électorale des libéraux à Ottawa. «En tant qu'investisseur, il faut être extrêmement prudent. Ciblez uniquement les sociétés qui ont déjà un permis et qui ont les moyens de produire et de distribuer leurs produits», suggère le détenteur d'une maîtrise en finance de l'Université de Sherbrooke et candidat au titre de comptable.
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), dont l'Autorité des Marchés financiers (AMF) est membre, partagent les mêmes inquiétudes. Les gendarmes provinciaux des marchés boursiers ont constaté que certaines entreprises du secteur de la marijuana cotées à la Bourse canadienne avaient tendance à embellir le portrait lorsqu'elles s'adressaient à leurs actionnaires. À partir d'un échantillon de 62 émetteurs, les autorités de réglementation provinciales ont découvert que 25 d'entre eux, soit 40 %, ont présenté une information déséquilibrée aux actionnaires. «Nous avons constaté que bien souvent, l'information fournie par les émetteurs n'était pas équilibrée et comportait un aspect promotionnel», peut-on lire dans un rapport publié l'an dernier.
«Les investisseurs doivent se souvenir du fait qu'une entreprise qui annonce son intention de produire du cannabis médical devra passer par un processus rigoureux pour obtenir l'approbation de Santé Canada, souligne Sylvain Théberge, porte-parole de l'AMF. Lorsqu'un émetteur annonce son intention de produire de la marijuana médicale, ça ne veut pas dire que c'est un fait accompli.» En ce moment, seulement 31 producteurs sont autorisés par Santé Canada à produire de la marijuana médicale.
DEUX FAVORIS
Des titres canadien et britannique à surveiller
Canopy Growth
Le meilleur pari pour miser sur le pot au Canada est Canopy Growth (CGC, 2,63 $), croit Martin Landry, de GMP Securities. «En raison de sa capacité de production inutilisée, de sa marque reconnue et de son bilan solide, nous croyons que Canopy est en bonne position pour rester à la tête de l'industrie», commente le seul analyste qui suive le titre. Il a une recommandation d'achat sur le titre et une cible de 3,25 $, ce qui laisse miroiter un gain potentiel de 24 % par rapport au cours actuel.
Canopy Growth est le producteur légal le plus important de marijuana du Canada. La société s'affiche sous la marque Tweed. L'an dernier, elle a également fait l'acquisition de Bedrocan pour un montant de 58 M$. Grâce à une encaisse de 25 M$, la direction aurait une marge de manoeuvre suffisante pour effectuer d'autres acquisitions, croit M. Landry. La société vient aussi d'obtenir l'autorisation de produire de la marijuana sous forme d'huile. Ce produit attirera de nouveaux clients, ajoute l'analyste.
M. Landry estime que Canopy est favorisée par la manière dont l'industrie s'est bâtie au Canada. «Le gouvernement fédéral a créé un cadre réglementaire favorable, avec d'importantes barrières à l'entrée, ce qui renforce la fidélisation des clients», constate M. Landry. La levée de la prohibition du cannabis pour l'usage récréatif pourrait également rendre son usage médical plus acceptable aux yeux de nombreux patients.
GW Phamaceuticals
John Kagia, de New Frontier, cite GW Pharmaceuticals (GWPH, 92,09 $ US) comme une des «rares sociétés crédibles» dans le secteur de la marijuana. La société britannique inscrite au Nasdaq a mis au point et commercialisé le premier médicament à base d'une des composantes du cannabis, le Sativex. Le médicament est utilisé pour soulager la douleur chez les patients atteints de sclérose en plaques.
La société effectue des études cliniques en vue de commercialiser l'Epilodex, un médicament contre le syndrome de Dravet, une rare forme d'épilepsie, mortelle chez les enfants.
«GW Pharmaceuticals a plusieurs des ingrédients qui favorisent la réussite d'une entreprise dans le secteur du cannabis, soutient M. Kagia. Elle a un bon pipeline de produits, une équipe de scientifiques réputés, des dirigeants compétents et des permis dans de nombreux pays. C'est l'exception dans le secteur, d'être si bien préparé pour croître à long terme.»
Les analystes sont optimistes quant aux perspectives de l'entreprise de Cambridge au Royaume-Uni. Les six analystes recensés par Bloomberg recommandent tous l'achat du titre. Leur cours cible moyen est de 147,67 $ US, ce qui représenterait une croissance de 67 % sur un horizon de 12 à 18 mois.
CROISSANCE DES VENTES AUX ÉTATS-UNIS
Grâce à la légalisation, des milliards de dollars pourraient se déplacer vers des sociétés cotées en Bourse ou à capital privé.
Sources : Arcview Research & New Frontier, Bloomberg
PROJECTION DES VENTES AUX ÉTATS-UNIS
2016
7,1 G$ US
2020
22 G$ US
Au Canada, en comparaison, la taille du marché du cannabis pourrait atteindre 2,5 G$ en 2020 si Ottawa va de l'avant avec la légalisation de la marijuana.
Vous étiez nombreux a nous demander des tee-shirts CannaWeed ou autre goodies en rapport avec la communauté.
Et bien c'est chose faite!
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Ce qu'il faut savoir sur la boutique:
-Elle est entièrement gérée par Spreadshirt. Gestion de la commande, fabrication, envoi, payement. Tout est fait par eux. Nous ne gérons que les designs.
-CannaWeed ne prend absolument rien sur ce que vous achetez. Nous avons choisi de renoncer a toute commission sur ces ventes cela afin d'avoir les prix les plus bas.
Le but est simplement de vous faire plaisir.
-Cela changera peut être dans le futur, qui sait nous vendrons peut être 500 tee shirts /mois
-Nous mettrons a jour régulièrement avec de nouveaux designs, toutefois ils seront toujours différents de ceux que nous distribuerons sur les foires et événements.
Plus discrète dans les médias que son confrère du Magazine de la santé Michel Cymès, Marina Carrère d'Encausse avait les honneurs de Thé ou café ce dimanche 12 juin au matin sur France 2. L'occasion pour Catherine Ceylac de lui demander notamment de se prononcer sur les grands sujets de société actuels liés à la santé.
Virulente quand il s'agit de lutter contre le tabac, celle qui avait poussé un coup de gueule contre Nicolas Sarkozy après son discours sur le paquet de cigarette neutre dans Le Magazine de la santé s'est dite favorable à la hausse du prix des cigarettes… mais aussi, et ça peut sembler plus étonnant, à la légalisation du cannabis. Mais pas question pour Marina Carrère d'Encausse de promouvoir la fumette.
"Il y a un échec complet de nos politiques en France, on interdit effectivement le cannabis, mais il y a de plus en plus de jeunes qui fument", a déploré Marina Carrère d'Encausse. "Le légaliser, ça permettrait de contrôler ce que les jeunes fument –le produit lui-même–, et de faire des vraies campagnes anti-cannabis", a expliqué, le médecin, ajoutant ensuite qu'elle serait aussi favorable à ce qu'un paquet de cigarette soit vendu 16 euros en France comme c'est déjà le cas en Australie.
OTTAWA – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) exhorte le gouvernement Trudeau à décriminaliser la marijuana avant de la légaliser.
Au cours de la dernière campagne électorale, Justin Trudeau et les libéraux avaient promis de légaliser, de réglementer et de restreindre l’accès à la marijuana. Son gouvernement compte concrétiser cet engagement au printemps prochain.
Entre-temps, la possession de marijuana demeure un crime au pays.
Justin Tang Justin Tang / La Presse Canadienne
Le NPD présentera une résolution, lundi, afin d’amener les élus de la Chambre des communes à reconnaître qu’il existe une contradiction dans le fait de porter des accusations criminelles contre des gens pour un acte qui, selon le gouvernement Trudeau, ne devrait pas être considéré comme un crime.
La résolution demandera au gouvernement de décriminaliser immédiatement la possession simple de marijuana à des fins de consommation personnelle.
«En votant pour les libéraux, les Canadiens pensaient avoir un gouvernement qui agirait rapidement pour mettre fin aux arrestations de personnes qui fument de la marijuana et à l’octroi de casiers judiciaires», a affirmé le porte-parole du NPD en matière de justice, Murray Rankin, dans un communiqué.
«Or, le gouvernement n’a toujours rien fait en ce sens. Pire encore, il encourage les autorités policières à sévir plus fort contre les consommateurs de marijuana. Il s’agit d’un gaspillage de ressources qui ne fait que créer davantage de confusion au sein du système judiciaire», a ajouté le député de Victoria, en Colombie-Britannique.
La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, avait officiellement annoncé l’intention du gouvernement de légaliser et de réglementer la marijuana lors d’un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York le 20 avril.
«Je m’adresse à vous en tant que ministre de la Santé du Canada pour vous dire que nous devons faire mieux pour nos citoyens», avait-elle dit dans un discours passionné prononcé lors d’une session extraordinaire consacrée au problème mondial des drogues. Mme Philpott avait alors révélé que le gouvernement Trudeau déposerait un projet de loi pour légaliser la marijuana au printemps 2017.
Le même jour, le premier ministre Justin Trudeau avait fait valoir qu’il serait irresponsable de décriminaliser la marijuana dans l’intervalle.
«La réalité, c’est que décriminaliser, comme le propose le député d’Outremont, ne fera que donner une source de revenu légale à des criminels qui vendent de la drogue», avait-il répondu à la Chambre des communes à une question du chef du NPD, Thomas Mulcair.
Le député libéral Bill Blair, ancien chef de police de Toronto et secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice, a confirmé en février que la police devait continuer d’appliquer les dispositions du Code criminel concernant la marijuana.
«Bien honnêtement, jusqu’à ce que ces lois soient abrogées par le Parlement par le processus approprié, (les lois) devaient être maintenues et respectées», avait dit M. Blair.
Il répondait alors aux inquiétudes de certains responsables de la police, qui affirmaient que la promesse de légaliser la marijuana avait créé de la confusion, particulièrement chez les policiers responsables de faire respecter la loi.
Le 26 mai, la police de Toronto et les autorités municipales ont mené des perquisitions dans 43 dispensaires de marijuana de la ville. Elles ont arrêté 90 personnes, dont les propriétaires des boutiques et des employés.
Une coalition de dispensaires de marijuana à Toronto estime que la police et les autorités municipales ont fait une «grave erreur» en ciblant leurs établissements et appellent à l’abandon des accusations portées contre les personnes arrêtées.
Certains Torontois ont dénoncé l’opération, estimant qu’il s’agissait d’un gaspillage de ressources policières.
Le chef de la police de Toronto, Mark Saunders, a toutefois repoussé les critiques, affirmant que les perquisitions avaient été menées pour des raisons de santé publique, après des plaintes de citoyens.
GROZNJAN, Croatie, 10 juin 2016 - Tilray, un chef de file mondial dans la recherche et la production de cannabis médical, a annoncé aujourd'hui qu'elle a expédié des produits issus du cannabis médical préparés avec soin vers la Croatie pour qu'ils soient remis à des patients munis d'ordonnances par l'entremise des pharmacies.
Le chef de file mondial du cannabis médical est fier de venir en aide aux patients croates dans le besoin
C'est la première fois que des produits issus du cannabis médical contenant le composé actif tétrahydrocannabinol (THC) sont importés légalement au sein de l'Union européenne à partir de l'Amérique du Nord pour usage médical commercial
Cela marque une autre étape stratégique importante pour Tilray, alors que la société veut mettre sur pied la marque de cannabis médical la plus réputée et la plus admirée du monde en offrant aux patients, aux médecins, aux chercheurs et aux pharmaciens des produits purs, précis et prévisibles.
Tilray approvisionne les pharmacies de la Croatie avec des produits issus du cannabis médical administrés par voie orale par l'entremise d'un partenariat avec l'Institut croate d'immunologie, qui supervisera la distribution des produits de Tilray, qui sont cultivés et transformés à l'établissement de production de la société, qui se trouve au Canada, dans un bâtiment à la fine pointe homologué par le gouvernement fédéral.
Après réception des autorisations et des permis nécessaires auprès des organismes de réglementation croates et canadiens, Tilray a annoncé son partenariat lors du Symposium annuel sur la santé et les médias de la Croatie, qui a eu lieu à Groznjan ce matin. Dans un premier temps, deux variétés de capsules liquides de Tilray seront offertes en Croatie. L'une des préparations contient 5,0 mg de THC et 5,0 mg de cannabidiol (CBD) par capsule, alors que la seconde contient 2,5 mg de THC et 2,0 mg de cannabidiol (CBD) par capsule. L'inclusion des deux principaux cannabinoïdes assure un effet thérapeutique maximal, réduit les risques de réactions indésirables et permet un dosage précis ainsi qu'un titrage simplifié.
Le professeur Ognjen Brborović, Ph. D., M.D., président du conseil d'administration du comité croate pour le cannabis médical, salue l'arrivée des capsules liquides de Tilray dans son pays. « Le comité sur le cannabis médical a pris huit mois dans le but de produire les documents nécessaires afin de modifier la législation de la Croatie pour permettre aux patients croates d'avoir accès au cannabis. Un autre huit mois de collaboration assidue avec Tilray a été requis pour obtenir tous les certificats et les licences d'importation et de distribution des préparations à base de cannabinoïdes dans l'Union européenne depuis le Canada, et pour produire à proprement parler le premier lot d'huile de cannabis.
Je suis heureux que la Croatie soit le premier pays de l'UE à assurer à ses patients l'accès à de l'huile de cannabis de première qualité par l'entremise de ses pharmacies. J'espère que les patients des autres pays de l'UE auront bientôt la même occasion », a déclaré le Dr Brborović.
On s'attend à ce que des milliers de Croates profitent sous peu des bienfaits thérapeutiques du cannabis médical pour traiter de nombreuses affections, dont la sclérose en plaques, le VIH/SIDA, les douleurs chroniques, le syndrome de Dravet et les nausées. En comparaison aux autres médicaments sous ordonnance vendus en Croatie, le cannabis médical offre aux patients une manière abordable de gérer les symptômes de nombreuses maladies distinctes en assurant un profil d'innocuité favorable et en causant des effets secondaires relativement bénins.
La Croatie et l'UE, conjointement à l'Australie, comptent parmi les plus récents marchés investis par Tilray à l'extérieur du Canada, alors que la société continue de façonner l'avenir de l'industrie du cannabis médical dans le monde entier. Visant à faciliter un accès médical légitime, cet effort positionne davantage le Canada comme étant l'une des principales sources mondiales de cannabis à des fins médicales et scientifiques.
En mai, Tilray a reçu l'approbation de la Therapeutic Goods Administration et du Queensland Department of Health de l'Australie pour commencer à fournir à un patient australien du cannabis médical grâce à un programme d'accès spécial administré par le fédéral. Plus tôt cette année, Tilray a annoncé la tenue d'une étude de recherche clinique en Australie en partenariat avec le Government of New South Wales, la Chris O'Brien Lifehouse et l'University of Sydney, afin d'étudier l'innocuité et l'efficacité du cannabis médicinal auprès de patients atteints de nausées et de vomissements attribuables à la chimiothérapie.
Dans les prochains mois, Tilray annoncera plusieurs nouveaux partenariats de recherche clinique en Australie, au Canada et en Europe, ainsi que d'autres partenariats touchant le marché médical de l'Europe. Avec l'annonce faite aujourd'hui, Tilray devient la première société canadienne à exporter des produits issus du cannabis médical dans le cadre du programme canadien de cannabis médical, qui est réglementé par l'administration fédérale.
« Nous estimons que le cannabis médical pourrait devenir une industrie mondiale valant 100 milliards $. Nous sommes ravis du développement rapide du secteur du cannabis médical en Europe, et sommes très heureux d'être la première société autorisée à l'importation de produits issus du cannabis médical au sein de l'Union européenne après avoir répondu à toutes les exigences réglementaires du Canada et de la Croatie », a déclaré M. Brendan Kennedy, président de Tilray. « Comme la demande n'a jamais été aussi importante, nous avons hâte de travailler avec l'Institute d'immunologie pour aider les patients souffrants admissibles d'avoir accès, en Croatie, à des produits issus du cannabis médical. »
À propos de Tilray
Tilray est un chef de file mondial dans la recherche et la production de cannabis médical qui se dévoue à faire avancer la science et l'innocuité des médicaments à base de cannabinoïdes au profit des patients atteints de diverses affections, dont l'épilepsie, le cancer, les douleurs chroniques et la sclérose en plaques. La société exploite l'un des plus sophistiqués et des plus vastes complexes au monde de production et de recherche sur le cannabis médical, et offre des produits issus du cannabis médical de calibre pharmaceutique aux patients, aux pharmacies et aux chercheurs de l'Australie, du Canada, de l'Union européenne et de l'Amérique. Apprenez-en plus à www.tilray.com
SOCIETE On fume davantage en Paca que dans le reste de la France...
La consommation de cannabis des adultes et des adolescents en région PACA est supérieure à celle des autres Français, a indiqué cette semaine Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives.
Une prise de cannabis à Marseille en octobre 2015 (archives). - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT AFP
Selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), 39 % des personnes âgées de 15 à 64 ans en PACA ont déjà fumé au moins un joint – contre 32 % dans les autres régions françaises métropolitaines.
L’usage régulier chez les jeunes est aussi plus développé qu’ailleurs : 12 % des adolescents de 17 ans fument régulièrement (au moins dix fois par mois) des pétards, contre 9 % au niveau national. Ces données ne sont pas surprenantes et confirment que les grandes métropoles, Marseille en tête, sont des plaques tournantes du trafic pour tout le quart Sud-Est de la France.
A lire : «L'Etat doit légaliser le cannabis», estime Patrick Mennucci
Cela bloque au gouvernement
Depuis 2013, plus de 3.000 individus ont été interpellés pour usage ou vente de drogues. Les policiers ont saisi en trois ans 1,6 tonne de cannabis et 34 kg de cocaïne. Depuis 2015, a rappelé également le procureur de la République Brice Robin, la justice a prononcé « cinq siècles de prison » (sic) à l’encontre des trafiquants, saisi 60 millions d’euros d’avoirs criminels, dont 80 % proviennent du trafic de stups. Malgré ces résultats, les réseaux sont toujours là.
Pour en venir à bout, de plus en plus d’élus militent pour la légalisation du cannabis, ou au moins pour que s’ouvre le débat. C’est le cas de Patrick Mennucci, le député socialiste des Bouches-du-Rhône, qui a organisé il y a quelques jours un débat public rassemblant une centaine de personnes. L’élu marseillais défend l’idée que l’Etat doit mettre en place une filière pour en assurer la distribution. Il y voit deux avantages : de nouvelles recettes fiscales et une amélioration des produits vendus.
Le député assure qu’une majorité de ses collègues sont favorables à la légalisation. Il a d’ailleurs demandé au président de l’Assemblée nationale de créer un groupe de travail sur la question. Il doit rencontrer mercredi Claude Bartolone pour lui en (re) parler. Pourtant, cette initiative risque de ne jamais voir le jour car le blocage se situe, selon lui, « au niveau du gouvernement ». « C’est sûr que c’est compliqué électoralement, admet-il. Pourtant, ce débat est indispensable (…). Je ne souhaite pas que l’on légalise du jour au lendemain, mais au moins qu’on puisse en discuter ».
A lire : D'autres élus et militants demandent la légalisation du cannabis
A l’inverse, pour Danièle Jourdain-Menninger, le débat est déjà clos : « Ni légalisation, ni dépénalisation », a-t-elle réaffirmé. « Il y a beaucoup de déclarations péremptoires sur le sujet. Mais la réalité, c’est que personne n’a la solution aujourd’hui ». Une étude scientifique, financée par la Mission interministérielle, est cependant menée sur les expérimentations qui sont menées notamment aux Etats-Unis ou en Uruguay, a-t-elle précisé. Ses résultats seront connus en 2017.
En attendant, la Mildeca continue de financer des actions de prévention dans les écoles. Dans les Bouches-du-Rhône, 24 projets ont été financés en collaboration avec les collectivités pour un montant de 180.000 euros. La Mission apporte aussi ses crédits pour organiser les « stages de sensibilisation aux dangers de l’usage des stupéfiants » qui correspond à une sanction prononcée par le tribunal correctionnel. A Marseille, 440 personnes ont déjà été envoyées en « stage » depuis le début de l’année.
Le cannabis est entré à Wall Street, sera-t-il un jour coté au Nasdaq ? Aux Etats-Unis, où quatre Etats l'ont légalisé, portrait d'un pionnier de ce marché d'avenir par "Complément d'enquête".
Comment lutter contre le trafic de cannabis ? Prohibition ou légalisation ? Aux Etats-Unis, depuis 2013, quatre Etats ont choisi la deuxième option. C'est celui de Washington qui représente le plus gros marché pour le "cannabis récréatif", devant le Colorado (premier à légaliser la marijuana), l'Alaska et l'Oregon. "Complément d'enquête" vous présente le pionnier d'un segment inattendu : l'herbe de luxe. Portrait de Douglas Anderson, trader devenu dealer.
Le businessman est très fier d'avoir flairé le bon filon. Il a déjà posé la première pierre de son empire : sa boutique de Seattle va bientôt ouvrir. "Cannabis City" ne l'a certes pas attendu, mais Anderson a un créneau : le haut de gamme. Une deuxième ouverture suivra trois mois plus tard dans le Colorado. Douglas Anderson compte bien installer des points de vente dans tout le pays. A chaque fois, un investissement d'un million de dollars pour 300 mètres carrés dédiés à la "weed".
Des boutiques, des fermes de production...
Dans ses boutiques, Douglas vendra des exclusivités : par exemple la Bastard Kush de Jason Bobot. Ce producteur est réputé pour sa variété d'herbe unique au monde, l'une des meilleures de la côte Ouest. Entre ses magasins, ses fermes de production (le cannabis ne peut pas voyager d'un Etat à l'autre, il faut donc qu'il soit produit sur place) et ses projets, Douglas Anderson ne chôme pas.
L'ancien trader, qui semble très heureux de sa reconversion, continue à prospecter les investisseurs pour ce marché juteux, estimé à 25 milliards de dollars. Le cannabis est entré à Wall Street, sera-t-il un jour coté au Nasdaq ? Douglas Anderson y travaille.
Un reportage de Baptiste des Monstiers, Christophe Kenck et Michel Pignard, diffusé dans "Complément d'enquête. Drogue : la guerre perdue", le 9 juin 2016.