En 2015, une équipe néerlandaise avait déjà envisagé de soulager, grâce au Δ-9-tétrahydrocannabinol (THC)- l’un des 2 principaux principes actifs du cannabis- certains symptômes de la démence.
Ici, les chercheurs de l'Institut Salk (La Jolla) suggèrent que le THC contribue à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie Alzheimer. Ces preuves préliminaires, présentées dans la revue Aging and Mechanisms of Disease suggèrent même un double effet des cannabinoïdes, contre l'inflammation et contre l'accumulation de bêta-amyloïde dans les cellules nerveuses.
Ces travaux qui démontrent in vitro la capacité du THC et d’autres cannabinoïdes à réduire les niveaux de protéines bêta-amyloïde, ici dans des cultures de neurones humains, offrent un nouvel aperçu du rôle de l'inflammation dans la maladie d'Alzheimer et apportent des indices permettant de développer de nouvelles thérapies pour la maladie.
Les cannabinoïdes neuroprotecteurs ? L’étude est la première à démontrer que les cannabinoïdes affectent à la fois l'inflammation et l'accumulation de bêta-amyloïde dans le cerveau. Ils pourraient donc permettre de retarder l’apparition de la maladie puis que « la bêta-amyloïde » commence à s’accumuler bien avant l'apparition des premiers symptômes et, bien sûr, avant la formation de plaques. Les chercheurs démontrent ici que l'exposition des cellules au THC réduit les niveaux de protéine bêta-amyloïde et élimine la réponse inflammatoire des cellules nerveuses à la protéine, ce qui permet aux cellules nerveuses de survivre.
THC ou endocannabinoïdes, c'est idem: Les cellules du cerveau sont équipées de récepteurs qui peuvent être activés par les endocannabinoïdes, une classe de molécules lipidiques produites naturellement par le corps et qui permet la signalisation intercellulaire dans le cerveau. Les effets psychoactifs du cannabis sont causés par le THC, une molécule à l'activité similaire à celle des endocannabinoïdes, et qui peut donc activer les mêmes récepteurs. De nombreuses études ont montré que la production d'endocannabinoïdes -par la pratique de l’exercice physique par exemple- peut ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer. Ces résultats concernant les effets du THC ne sont donc pas surprenants.
Source: Aging and Mechanisms of Disease June, 2016 doi:10.1038/npjamd.2016.12 Amyloid proteotoxicity initiates an inflammatory response blocked by cannabinoids (Visuel@Salk "David Schubert, Professor of Salk’s Cellular Neurobiology Laboratory )
Au moment où Ottawa prépare son projet de loi sur la légalisation de la marijuana, un expert américain conseille au Canada de ne surtout pas imiter les États-Unis. Voici pourquoi.
L'expert américain Mark Kleiman Photo : Radio-Canada/Michel Labrecque
Mark Kleiman est un spécialiste des politiques sur les drogues. Il a été consultant pour le gouvernement de l'État de Washington, le deuxième État américain qui a légalisé le cannabis. Il est aujourd'hui professeur à l'Université de New York.
En avril dernier, Mark Kleiman organisait avec son université un sommet politique et scientifique sur le cannabis. L'expert a des opinions passionnées et parfois étonnantes sur la légalisation du cannabis à des fins récréatives. Voici quelques observations qu'il a faites dans le cadre de cette rencontre.
« Il faut dépasser la polarisation »
M. Kleiman déplore le fait que les débats sur la légalisation ressemblent à un dialogue de sourds. « Si vous êtes pour la légalisation, vous êtes hip, dans l'air du temps, et vous défendez les libertés civiles. Et si vous êtes contre, vous êtes responsable, sérieux et vous vous souciez de l'avenir des jeunes et de la santé publique. »
« Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça », renchérit M. Kleiman. Il explique qu'il y a différents scénarios de prohibition ou de légalisation qui peuvent avoir des effets positifs ou négatifs.
Écoutez le reportage de Michel Labrecque diffusé le 28 août à l'émission Désautels le dimanche sur ICI Radio-Canada Première.
« On connaît encore peu de choses sur le cannabis »
Quand il a conseillé le gouvernement de l'État de Washington sur la légalisation, Mark Kleiman a constaté le manque de connaissances sur certains effets du cannabis. « Personne ne travaille à acquérir les connaissances scientifiques dont nous aurions besoin pour que la légalisation se fasse correctement. Donc nous la faisons n'importe comment. »
Mark Kleiman donne l'exemple de l'alcool. On peut définir très clairement ce qu'est une dose d'alcool, et quelle quantité on peut consommer de façon sécuritaire. « Avec le cannabis, il n'y a aucun équivalent; une bouffée n'est pas une unité de mesure. »
Il observe que la prohibition empêche ce genre de recherches.
Cinquante ans de prohibition ont fait du cannabis une plante plus dangereuse que celle dont on discutait dans les années 60.
Mark Kleiman
« Mon conseil au Canada »
« Observez le modèle américain, faites exactement le contraire », dit Mark Kleiman, quand on lui demande quel conseil il donnerait aux Canadiens.
Le professeur américain est très critique du modèle « industriel » du Colorado et des autres États américains qui ont procédé à la légalisation, où on trouve des centaines de « cannaboutiques » qui offrent des milliers de produits différents. M. Kleiman exhorte le Canada à faire preuve de plus de « sobriété ».
La vente de cannabis dans une boutique de Denver, au Colorado. Photo : Radio-Canada/Michel Labrecque
Un dossier chaud dans les prochains mois
Au Canada, un groupe de travail fédéral a commencé ses travaux en vue d'un projet de loi au printemps prochain sur la légalisation du cannabis. La consultation du public sur le web prend fin le 29 août.
Aux États-Unis, il y aura des référendums sur la légalisation dans cinq États : l'Arizona, la Californie, le Maine, le Massachusetts, et le Nouveau-Mexique.
« Les bénéfices du cannabis? »
Jusqu'au début des années 2000, dans les rencontres internationales, aucun expert respectable ne pouvait évoquer les bénéfices du cannabis. « Maintenant, on peut parler de certains avantages sur le plan médical, et même dire que certaines personnes aiment être stoned, et ça fait partie des bénéfices. » Un changement important de paradigme, note M. Kleiman.
Par contre, il fait l'observation suivante : « Si j'étais un pays où l'usage du cannabis n'est pas trop répandu, je ne légaliserais pas le produit ». À noter : le Canada et les États-Unis font partie des pays où on consomme le plus de cannabis.
Le Cannabis Provoque La Neurogenèse – La Fin D’une Propagande Anti-Cannabis
Une étude menée en 2005 par l’Université de la Saskatchewan au Canada a brisé le mythe selon lequel la marijuana provoque des lésions cérébrales. Les chercheurs ont constaté qu’un “High” de THC provoque en fait le développement de nouvelles cellules cérébrales.
La Neurogenèse
Le processus de croissance dans les cellules du cerveau est “Neurogenèse”. La neurogenèse désigne l’ensemble du processus de création d’un neurone fonctionnel du système nerveux à partir d’une cellule souche neurale. L’auteur de l’étude Zhang Xia a expliqué à l’époque qu’un composé synthétique de THC comme celui utilisé dans l’étude, augmente de 40% la formation des cellules du cerveau, dans la région du cerveau responsable de la mémoire, de l’apprentissage et de l’émotion appelé l’hippocampe.
Mais le THC n’est évidement pas le seul cannabinoïde qui aide le cerveau à se développer. Selon une étude menée au Brésil et publiée dans « The International Journal of Neuropsychopharmacology« , le CBD (cannabinol) peut aussi y contribuer
Contribution Du CBD
Pour étudier les effets du CBD sur l’anxiété et la dépression, les chercheurs se sont tournés vers la source concernée, à savoir la partie du cerveau appelé l’hippocampe. Chez l’adulte c’est la seule partie du cerveau qui peut continuer à croître. Bien que des études statistiques ont déjà constaté que le CBD contribue à améliorer les symptômes liés à la dépression, l’étude universitaire nous explique pour la première fois le mécanisme.
Les chercheurs ont constaté que le CBD et le THC provoquent une génération de cellules dans la région de l’hippocampe. Le CBD provoque la neurogenèse, le cannabis crée et ne détruit pas les cellules du cerveau, ce qui est prouvé de nos jours pour la maladie d’Alzheimer et les dommages de l’alcool.
Charlotte’s Web
Le CBD a prouvé son action significative dans le traitement de l’épilepsie, réduisant l’impact et la fréquences des crises. Charlotte du Colorado est un cas devenu célèbre; une petite fille qui souffrait de grave crises épileptiques. Les frères Stanley ont testé sur elle une variété de marijuana riche en CBD (à 17%), et donc très faible en THC (0.5%). Immédiatement, son comportement d’autiste a disparu, son esprit a retrouvé sa clarté et Charlotte n’était plus sujette aux crises.
Après ce fulgurant constat; les frères ont entrepris de nommé la variété en l’honneur de cette petite fille: La « Charlotte’s web« . Cette variété de cannabis est aujourd’hui reconnu à travers tous les États-Unis, réputée comme leur “Hippie’s Disappointment”, une référence au fait que le CBD ne défonce pas les gens et qu’il peut convenir aux enfants.
Les composés actifs du cannabis peuvent provoquer la neurogenèse; ce qui contredit totalement cette vieille propagande, comme quoi le cannabis fait pourrir le cerveau…
Le cannabis peut nous aider à réduire notre empreinte carbone de plusieurs manières grâce à ses nombreuses propriétés environnementales, pharmaceutiques et médicales.
Le chanvre a tout d’abord un haut pouvoir isolant, et est très résistant au feu. Les murs faits de ce matériau respirent beaucoup et contribuent à réguler l’humidité intérieure. Ses propriétés isolatrices permettent également de contrôler la température, et dans certains cas réduiront les besoins de chauffage ou de refroidissement intérieurs.
La plante de Cannabis est également carbone-négative. Elle absorbe en moyenne 1,6 tonne de CO2 par tonne de chanvre, ce qui favorise l’élimination du dioxyde de carbone de notre atmosphère.
Le chanvre peut aussi remplacer la base de n’importe quel produit fabriqué à partir de bois. Il sauvegarde ainsi de précieuses ressources et renouvelle les écosystèmes, en assainissant les terrains dans lesquels il est planté.
Papier et éthanol
Tout le papier fabriqué à partir de bois peut par exemple l’être avec du chanvre, avec une production de papier supérieure en moyenne par hectare de plantation, moins de produits chimiques pour sa fabrication, et un matériau final 3 fois plus recyclable que le papier de bois.
Le carburant fossile pourrait également être remplacé par de l’éthanol de chanvre, qui dégage moins de CO2 lors de sa combustion, est produit plus proprement et plus facilement, et qui réduit directement notre empreinte écologique. Henry Ford, à son époque, avait déjà produit un moteur qui roulait entièrement à l’éthanol. Le Canada et les Etats-Unis se penchent aujourd’hui sérieusement sur sa production à partir de chanvre.
Médecine
De nombreux produits pharmaceutiques y sont déjà remplacés par du cannabis médical, qui peut être cultivé sous toutes les latitudes, notamment grâces aux variétés de cannabis à auto-floraison. Ces dernières ont été créées pour justement répondre à la demande globale de graines de cannabis, avec des variétés plus résistantes et plus faciles à faire pousser, par exemple dans des climats froids.
Roger Jenkins, l'un des plus illustres banquiers de la planète, a acheté une propriété en Californie afin d'y monter une affaire dans le cannabis, sur fond d'accélération de sa légalisation.
Le requin de la finance mondiale de soixante ans Roger Jenkins vise à doubler son capital actuel en devenant le roi du marché du cannabis américain, pas encore légalisé en Californie, malgré un lobby surpuissant favorisant l'adoption de la loi appropriée et la radiation du cannabis par le Congrès de la liste nationale de drogues interdits. Cet Etat du sud-est pourrait être le principal producteur aux Etats-Unis car il est ensoleillé toute l'année, ce qui pourrait faire flamber les revenues du secteur, rapporte le quotidien britannique The Daily Mail.
Actuellement, quatre Etats et Washington D.C. ont déjà voté pour la légalisation. Par exemple, le Colorado, avec sa législation en vigueur depuis 2012, collecte plus d'argent avec les taxes sur la drogue qu'avec celles sur l'alcool.
La législation est également applaudie par les géants de l'industrie du tabac, en baisse totale ces dernières années, car la marijuana est le plus souvent utilisée avec les cigarettes.
WikiLeaks révèle le complot du lobby de l'alcool contre la légalisation du cannabis
L'expérience américaine est suivie de près au Royaume-Uni par Nick Clegg, ex-chef des Libéraux-démocrates, qui dresse la perspective alléchante de récolter plus d'un milliard de livres sterling de taxes sur la drogue par an.
Roger Jenkins n'est pas le seul à promouvoir l'idée de légalisation, il est également soutenu par Sean Parker et Peter Thiel, qui font partie des plus influents investisseurs de la Silicon Valley. Peter Thiel est le cofondateur du système de paiement en ligne PayPal et est connu pour son soutien au candidat républicain à la présidence américaine Donald Trump.
En outre, le National Health Service (NHS) du Royaume-Uni insiste toujours sur le fait que le cannabis peut entrainer la schizophrénie et la toxico dépendance.
Roger Jenkins est réputé pour avoir sauvé en 2008 la banque Barclays, où il gérait notamment le service d'optimisation fiscale, grâce aux 12 milliards de livres sterling venues du Qatar par l'intermédiaire de sa seconde épouse Diane. En 2011, elle a finalement obtenu au cours de leur divorce la moitié de leur fortune de 300 millions de livres sterling.
Ce qui n'était pas le cas de ses mariages précédents ou de sa relation avec l'ex-mannequin et femme d'affaires Elle Macpherson.
De plus, le frère de Roger Jenkins, David, a déjà connu la prison pour avoir acheminé aux Etats-Unis des anabolisants pour un total de 70 millions de dollars.
Une chose est certaine, Roger Jenkins aimerait éviter que son image ne devienne celle du champion de la marijuana.
Des biologistes de l'Université de Moncton essaient de développer un superplant de cannabis. En attendant la légalisation de la marijuana, ils s'intéressent à son cousin, le chanvre, qui possède très peu de THC, la substance psychotrope du cannabis.
Photo: Radio-Canada/Nicolas Steinbach
Le chercheur David Joly et son équipe ont commencé les démarches afin d'obtenir un permis pour cultiver le chanvre à l'Université de Moncton. Une demande de subvention est en préparation pour étudier la plante dans l'enceinte du bâtiment.
Le biologiste David Joly revient de Trois-Pistoles, au Québec, où il a recueilli des échantillons de chanvre dans lesquels pourraient se retrouver certaines maladies qui s'attaquent à la plante.
« On extrait l'ADN pour après ça identifier quelle bactérie, quel champignon était présent dans l'échantillon afin de savoir si c'est une maladie qui est déjà connue sur le cannabis », explique le chercheur.
Le biologiste David Joly effectue des tests sur des échantillons de chanvre. Photo : Radio-Canada/Nicolas Steinbach
Le chanvre est scruté à la loupe par des scientifiques comme substitut de la marijuana en attendant que celle-ci soit légalisée. L'objectif est de développer un superplant résistant aux maladies.
La marijuana médicinale est pour l'instant confinée à l'intérieur d'immenses entrepôts et exposée à un taux d'humidité élevé, ce qui est idéal pour la germination des champignons, explique le chercheur.
Les vertus du chanvre
L'équipe de chercheurs s'intéresse également à l'efficacité de la plante. La tige du chanvre peut être utilisée pour faire de l'isolant, et ses graines riches en oméga-3 peuvent être consommées comme un supplément alimentaire.
« On commence par s'intéresser à la résistance de la plante comme premier paramètre, et petit à petit, on va commencer à s'intéresser à d'autres paramètres qui intéressent les producteurs comme la croissance, la production de graines, la production de certains composés », expose le biologiste.
Les tests servent à déterminer quelles maladies s'attaquent à la plante. Photo : Radio-Canada/Nicolas Steinbach
Un pôle d'expertise
Il n'existe pratiquement pas de culture de chanvre au Nouveau-Brunswick, pourtant des agriculteurs s'y intéressent de plus en plus.
Ces recherches seront essentielles à l'émergence d'une nouvelle culture, en plus d'être un laboratoire pour la marijuana.
« C'est important qu'on essaye de rester des pionniers, pour être sûrs qu'on est capable de produire à un niveau comparatif aux autres provinces et pays », indique le chercheur.
En parallèle, une de ses étudiantes, Noémie Pépin, travaille sur la marijuana médicinale chez le producteur Organigram basé à Moncton. Elle étudie certains gènes susceptibles de permettre de développer des plants résistants à un champignon qui nuit à la croissance de la plante.
À écouter : Un projet de recherche sur les maladies qui affectent la plante Cannabis sativa
Ces recherches vont intéresser toute l'industrie : autant les producteurs de cannabis qui se lanceront très bientôt dans le récréatif une fois la marijuana légalisée, que les producteurs de chanvre.
Reportage Vidéo
Ce reportage est le premier de trois de Nicolas Steinbach sur l'industrie du chanvre dans les Maritimes.
-Cannabis : quand ses pieds montent à la tête - Dossier #10 - L'Esprit Sorcier
-L'esprit Sorcier : Faut il légaliser le Cannabis ? (2016) Débat C'est pas Sorcier 2.0 (Émission #10)
image : Germania de Philipp Veit 1848 – La branche de cannabis représente la paix
Comme probable lieu d’origine du cannabis, trois zones ont été proposées par les chercheurs :la Chine,l'Asie Centrale et l'Asie Méridional. Quoi qu’il en soit, il est évident que malgré la difficulté à localiser avec exactitude l’origine du cannabis, il provient probablement d’Asie et que c’est depuis cette région qu’il s’est étendu jusqu’au reste du monde, principalement grâce aux différentes routes commerciales et aux nombreuses invasions. Les preuves paraissent également indiquer que c’est en Chine et en Inde qu’a commencé la culture de cannabis par l’homme.
De quand date le cannabis ?
Il existe différentes preuves paléobotaniques concernant le chanvre trouvé dans des contextes archéologiques datés : graines de cannabis, grains de pollen, fibres, impressions, etc. Il n’est pas difficile de trouver des preuves des différentes utilisations qui lui ont été données en Chine depuis 6 000-8 000 ans av. J-C. Les recherches suggèrent que le cannabis fût l’une des premières espèces végétales à être cultivée et contrôlée par l’homme, une activité qui a commencé vers 10 000 – 12 000 av. J-C.
Nous pouvons trouver des preuves de l’utilisation de graines et d’huile de cannabis comme nourriture en 6 000 av. J-C, mais également de son utilisation comme fibres pour confectionner des produits textiles en 4 000 av. J-C.
Il semble que l’empereur chinois Fu Hsi (2 900 av. J-C) avait déjà mentionné le Ma (mot chinois utilisé pour le cannabis) comme médicament, même si ce n’est qu’en 2 737 av. J-C qu’est réalisé le premier registre écrit sur l’utilisation médicinale du cannabis au sein de la pharmacopée de Shen Nung, l’un des pères de la médecine chinoise.
Des chercheurs ont démontré que l’usage d’une huile à base d’un extrait du cannabis, nommé Kaneh-bosem était employée lors des premiers jours de l’Église Chrétienne. Le mot Christ est d’ailleurs la traduction grecque de l’hébreu « Messiah » signifiant celui qui a été plongé dans l’huile.
La recette de cette huile est décrite dans l’Exode (30 :22-23) et contiendrait du Kaneh-bosem, substance que différents étymologistes, linguistes, anthropologistes et botanistes parmi d’autres chercheurs ont identifié comme étant du cannabis.
Cette huile aurait aidée Jésus et ses apôtres de soigner « miraculeusement » des personnes atteintes de maladies mentales et physiques (« Et ils chassèrent plusieurs démons, et oignirent d’huile plusieurs malades, et ils les guérirent » (Marc 6 :13). Les disciples de Jésus étaient littéralement plongés dans cette huile puissante, puis il les incitait à répandre cette pratique vers les autres fidèles afin de guérir les maladies oculaires, les problèmes de menstruation et les maladies dermatologiques. Jésus semble donc avoir été un grand militant pour le cannabis médical ! : https://www.chanvre-info.ch/info/fT/L-histoire-occulte-du-cannabis.html
Shiva est considéré comme le « Dieu du cannabis », selon la légende, Shiva se promenait dans un champ de cannabis après une dispute avec un proche. Fatigué par le soleil et cette dispute, il fît la sieste au pied d’une plante. Quand il se réveilla, sa curiosité le poussa à déguster les feuilles de la plante. Instantanément revigoré, Shiva fît de cette plante sa nourriture favorite et devint ainsi le Seigneur du Bhang.
Aujourd’hui il existe encore des tribus nord-américaines, au Mexique en particulier, avec notamment les indiens de la région d’Hidalgo, de Puebla et de Veracruz, qui utilisent une plante qu’ils nomment Rosa Maria ou Santa Rosa (identifiée comme étant du Cannabis) et qu’ils considèrent comme un intermédiaire pour communiquer avec la Vierge et une partie du cœur de Dieu. Les cérémonies sont centrées sur des éléments chrétiens mais considèrent la plante de cannabis comme une divinité vivante terrestre.
Il existe de nombreux autres cultes ou religions qui ont utilisé le cannabis dans leurs rituels comme le Shintoïsme au Japon qui s’en servait pour unir les couples et chasser les mauvais esprits, les Soufis au sein de la religion Musulmane qui utilisaient également le cannabis pour sa capacité à unir le croyant avec le Divin, sans oublier les différentes tribus d’Afrique comme la tribu Baluka au Congo, les Bashilenge ou encore la secte Senusi provenant de la région centrale du Sahara qui ont tous utilisé la plante de cannabis dans un but thérapeutique justifié par une utilisation religieuse.
L’Europe n’est pas en reste puisque dans l’ancienne mythologie germanique, le cannabis était associé à la déesse scandinave de l’amour, Freyja, il en va de même pour les Celtes qui auraient vraisemblablement consommé du cannabis si l’on se réfère aux traces de haschisch retrouvées sur le site de Hallstatt.
Alors que nos ancêtres n’avaient pas d’explications sur les bienfaits apportés par la plante de cannabis et qu’ils ont du justifier son utilisation grâce à la religion, nous sommes à présent plus que jamais informés sur les vertus de cette plante par des études scientifiques.
Sa consommation reste pourtant encore bien souvent interdite et parfois lourde de conséquences légales dans de nombreux pays. Ne serait-il pas temps de redonner à la plante de cannabis la place qu’elle mérite dans notre société ?
- Fred et l'équipe de C'est pas Sorcier 2.0 nous expliquent tout sur le cannabis : effets sur le cerveau, risques de dépendance, législation dans le monde... Dossier #10 de L'Esprit Sorcier : https://www.lespritsorcier.org/dossier...
- C'est pas Sorcier 2.0, animé par Fred Courant.
Émission #10 : Où en est la réglementation du cannabis en France ? Faut-il le légaliser ?
Invités du débat :
* Dr Bertrand Lebeau, addictologue, expert scientifique à SOS addiction
* Anne Coppel, sociologue, Présidente d'honneur de l'Association Française pour la Réduction des risques (AFR)
* Daniel Vaillant, Député (PS) de la ville de Paris, ancien Ministre de l'Intérieur (2000-2002)
Cela faisait très longtemps qu'on avait pas vu un débat d'aussi bonne qualité sur la situation du cannabis en France, bravo à Fred et à toute l'équipe de l'Esprit Sorcier !
Origine : L'esprit Sorcier
Pays : France
Date de diffusion : 17 Février 2016
https://www.youtube.com/watch?v=6MjN3etGVcw
L'esprit de "C'est pas Sorcier" version 2.0. Venez découvrir et partager la science sous toutes ses formes avec Fred et l'équipage de l'Esprit Sorcier !
https://www.lespritsorcier.org/
Durant des décennies, les mêmes rumeurs et légendes ont servi à s’opposer à la légalisation du cannabis. Au Colorado, où le cannabis est légal, ces légendes sont dissipées une à une, avec un nouveau regard sur la légalisation du cannabis.
Le monde est toujours en perpétuel changement. Une chose est sûre, c’est que le changement et le mouvement nous entourent, surtout quand il s’agit du cannabis et de la façon dont il est perçu. Autrefois considéré et étiqueté comme la substance « passerelle » officielle, le cannabis jouit d’une toute nouvelle image, surtout aux États-Unis et en particulier avec la légalisation au Colorado. Un des principaux arguments utilisés dans le passé contre la légalisation est que « la légalisation entraîne la consommation des adolescents ». Des rapports récents montrent que cette idée et cet argument sont non seulement faux, et que c’est plutôt le contraire qui se produit.
LA RECHERCHE
Dans une étude appelée The Healthy Kids Colorado survey, 17.000 collégiens et lycéens issus de 157 écoles sélectionnées aléatoirement dans le Colorado ont été interrogés sur leur consommation de cannabis. Il a été découvert qu’en 2013 « 54 pour cent des adolescents de l’état pensaient que le cannabis était risqué », en baisse en comparaison des 58 pour cent en 2011. Si on se met à enseigner aux adolescents que le cannabis n’est pas aussi risqué que ce qu’ils croyaient, leur éducation peut alors se concentrer sur de vrais problèmes et dangers, comme les drogues dures et les médicaments. Si les écoles et les parents se concentrent plus sur d’autres problèmes, les adolescents seront plus au courant des réels dangers pour leur sécurité, ce que n’est pas le cannabis.
Dans une autre étude, le Centre for Disease Control and Prevention a mené une enquête en 2015, le Youth Risk Behaviour Survey. Les données du CDC indiquent « le pourcentage de lycéens rapportant avoir consommé du cannabis a chuté d’une estimation de 43 pour cent en 1995 à juste moins de 39 pour cent en 2015. » Alors même si la légalisation a été adoptée au Colorado, la consommation chez les adolescents est en baisse et non en augmentation.
En 2009, le cannabis médical a surgi partout dans l’état du Colorado et la consommation chez les adolescents a été rapportée à environ 24,8 pour cent. Après l’adoption de l’amendement 64 quelques années plus tard, la consommation chez les adolescents a baissé à 22 pour cent, ce qui montre que la légalisation a contribué à un déclin graduel dans le temps.
Dans d’autres parties de l’étude, il semble que la consommation au cours de la vie a également chuté. Avec 42,6 pour cent d’adolescents ayant consommé en 2009 et 38 pour cent en 2015. La consommation au Colorado, en comparaison avec la moyenne nationale aux États-Unis, était aussi plus basse.
QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ?
Ces études récentes montrent non seulement que l’opinion sur le cannabis change, comme le grand public devient plus informé au sujet du cannabis, mais qu’en plus la légalisation provoque moins de consommation chez les adolescents. Cette étude montre aussi aux autres états américains et aux pays du monde entier que les excuses utilisées dans le passé par les législateurs contre la légalisation pourraient être fausses.
QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR LE FUTUR ?
Si cette tendance actuelle continue et que les préjugés infondés sur le cannabis continuent à être dissipés, il y aura de moins en moins d’excuses pour les autres états et pays pour s’opposer à la légalisation. Le train de la légalisation avance à grande vitesse et ces études récentes montrent clairement que la légalisation ne fait pas que changer les attitudes autour du cannabis, mais qu’elle aide aussi à réduire la consommation chez les adolescents
Différentes études associent le recours aux cannabinoïdes à la réduction des surdoses et à la diminution des symptômes de sevrage
Photo: Istock Les effets secondaires du cannabis sont très différents de ceux de la morphine et des autres opioïdes, et probablement moins graves.
La prescription de cannabis pourrait-elle réduire les surdoses fatales aux opioïdes, dont le nombre ne cesse de croître aux États-Unis et au Canada ? Des observations cliniques de plus en plus nombreuses permettent de le croire. Des études en bonne et due forme effectuées à plus grande échelle sont cependant nécessaires pour confirmer que le cannabis est une option thérapeutique valable et moins dangereuse, qui permettrait de réduire les doses d’opioïdes, voire de les éliminer, pour traiter certaines douleurs chroniques.
En 2014, Marcus Bachhuber de l’Albert Einstein College of Medicine à New York publiait les résultats d’une étude indiquant qu’il y avait eu 25 % moins de décès par surdose d’opioïdes entre 1999 et 2010 dans les États américains qui autorisaient l’usage de la marijuana à des fins médicales que dans ceux où une telle pratique était toujours illégale. « Cette étude ne montre toutefois qu’une association et non pas une relation de cause à effet », prévient le Dr Mark Ware, directeur de la recherche clinique de l’unité de gestion de la douleur Alan Edwards du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Combinaison gagnante
Dans l’édition de juin du Journal of Pain, des chercheurs de l’Université du Michigan relataient pour leur part le fait que les 185 patients qui fréquentaient la clinique de la ville d’Ann Arbor offrant du cannabis à des fins médicales avaient pu diminuer de plus de moitié les doses d’opioïdes qu’ils prenaient pour soulager leurs douleurs chroniques. Des études effectuées chez l’animal ont également montré que les cannabinoïdes et les opioïdes agissent en synergie, c’est-à-dire qu’« une petite dose de cannabinoïdes combinée à une petite dose d’opioïdes engendre un effet supérieur à celui résultant de l’administration de l’une ou l’autre de ces deux substances seulement », explique le Dr Ware.
Et en février dernier, le Clinical Journal of Pain rapportait que 44 % des 176 patients aux prises avec des douleurs chroniques qui avaient ajouté la consommation de cannabis à leur ordonnance d’opioïdes avaient pu cesser leur traitement aux opioïdes en l’espace de 7 mois. D’autres études encore suggèrent que le cannabis pourrait diminuer les symptômes de sevrage, ce qui permettrait de réduire les doses d’opioïdes plus rapidement, fait aussi remarquer le Dr Ware.
Calmer la douleur
Toutes ces études indiquent que les cannabinoïdes, ces composés actifs présents dans le cannabis, sont « efficaces pour calmer les douleurs neuropathiques », qui sont causées par une lésion du système nerveux périphérique, comme dans la neuropathie diabétique et pour les douleurs post-traumatiques dues à la section d’un nerf lors d’une chirurgie, par exemple, ou qui sont induites par une lésion de la moelle épinière, un accident vasculaire cérébral ou la sclérose en plaques, résume le Dr Ware. Il répète qu’« il ne s’agit toutefois que d’associations, d’observations cliniques, de rapports anecdotiques ou d’études animales ».
« Les médecins qui prescrivent le cannabis ont remarqué que cette substance permet aux patients de diminuer leurs doses d’opioïdes. C’est une observation clinique qui demeure une hypothèse, très intéressante au demeurant, mais une hypothèse qu’il faut vérifier de façon plus directe avant de pouvoir affirmer que le cannabis permet de diminuer les doses d’opioïdes, voire les éliminer. Pour le prouver, il faudra procéder à des études cliniques en bonne et due forme, et de plus grande ampleur, comme celles requises pour l’évaluation d’un nouveau médicament, par exemple », précise-t-il.
Chose certaine, « le cannabis est intéressant », car ses effets secondaires sont très différents de ceux de la morphine et des autres opioïdes, et probablement moins graves.
« Une surdose d’opioïdes peut provoquer une dépression respiratoire potentiellement mortelle, alors que les cannabinoïdes ne présentent pas un tel risque. De plus, les cannabinoïdes provoquent moins de nauséesque les opioïdes. Le risque de dépendance au cannabis pourrait aussi s’avérer moindre que pour les opioïdes, mais il faudra mener des études pour le vérifier », indique le chercheur.
Le cannabis présente néanmoins quelques inconvénients : « ce ne sont pas tous les patients qui y répondent. Et il peut causer de l’anxiété, de la panique et une psychose chez les individus dotés d’une prédisposition », signale-t-il.
Le député socialiste, candidat à la présidentielle de 2017, propose de légaliser le cannabis pour mieux contrôler son usage.
XAVIER LEOTY / AFP
Nouvelle prise de position politique en faveur de la légalisation du cannabis… et nouveau vœu pieu, sans aucun doute. Cette fois, c’est à Benoît Hamon que l’on doit cette percée médiatique. Le député socialiste des Yvelines a annoncé sa candidature à la primaire de gauche pour l’élection présidentielle de 2017 ce mardi, et a précisé son programme ce matin sur France Inter.
« Hypocrisie »
Programme qui comprend donc la légalisation du cannabis. Benoît Hamon fustige l’ « hypocrisie » des solutions de fermeté et propose à la place de la politique d’affichage menée jusqu’ici une « distribution contrôlée par l’Etat », afin de « tarir l’économie souterraine et les violences » et de contrôler les consommations.
Une proposition soutenue par plusieurs acteurs du milieu de la santé, à commencer par les addictologues. Nombre d’entre eux dénoncent les contradictions et les effets pervers de la loi actuelle, qui plonge les consommateurs dans la clandestinité et les expose à des substances frelatées, coupées à des agents toxiques, échappant à tout contrôle qualité. Ces médecins militent ainsi pour un renforcement de la prévention et des soins, dont les budgets au cours de la décennie ont été largement grignotés par les crédits alloués à la répression de l’usage.
Avec des résultats particulièrement médiocres... La loi, inchangée depuis 1970, est l’une des plus sévères d’Europe ; en parallèle, la France est le pays du continent qui dénombre le plus de consommateurs. Cette ineffacité législative a d’ailleurs fait d’un rapport interministériel (intérieur, santé, justice et douane) rédigé par la Mildeca (1) et remis il y a quelques jours au Premier ministre.
L’amende plutôt que la prison
Dans ce rapport, les auteurs s’interrogent ainsi sur la valeur de la « réponse pénale à l’usage des stupéfiants » et montrent qu’elle est, en l’état, tout à fait inappropriée – et d’ailleurs, très peu appliquée. « Puisque les peines d’emprisonnement ferme sont rarement prononcées et encore plus rarement mises à exécution, l’effet dissuasif est limité », peut-on lire.
Dans les faits, « un nombre important d’infractions constatées ne fait l’objet d’aucune procédure », mais malgré cela, les tribunaux s’encombrent de dossiers qui ne feront l’objet d’aucune poursuite. Le groupe interministériel propose donc de supprimer la peine actuelle qui prévoit un an d’emprisonnement pour un simple usage de drogues. A la place, ils préconisent la mise en place d’une contravention de 5e classe, avec une amende s’élevant à 300 euros. Au bout de plusieurs récidives (le nombre n’a pas été fixé), le consommateur reviendrait dans le circuit judiciaire.
On est donc très loin de la légalisation, dont il n’est pas question dans le rapport, et même de la dépénalisation puisque avec ce système, l’usage resterait pénalement réprimé. Le rapport en question sommeille sur le bureau de Manuel Valls, qui a déjà fait comprendre qu’il ne s’aventurerait pas sur ce terrain politiquement miné. N’en déplaise à Benoit Hamon, à la Mildeca, et à tous ceux qui espèrent une évolution de la législation.
(1) Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives
par Marion Guérin
La production de cannabis à usage récréatif en Uruguay, sous tutelle de l'Etat, ne suffira pas à couvrir la demande, a prévenu mardi le gouvernement du pays sud-américain, qui a adopté une loi pionnière de légalisation de la drogue douce.
(photo: AFP)
«Ce qui est certain c'est que (la production) ne couvre pas la demande qui existe théoriquement, selon les enquêtes d'opinion», ces dernières montrant «une demande beaucoup plus élevée», a déclaré à la chaîne Canal 4 le secrétaire adjoint du cabinet présidentiel, Juan Andrés Roballo. La vente via les pharmacies semble prête à démarrer : «la quantité de pharmacies ayant manifesté leur volonté de vendre de la marijuana et la capacité productive que possèdent aujourd'hui les entreprises (qui la produisent pour l'Etat, ndlr) sont sensiblement les mêmes», selon M. Roballo.
Il s'agit du troisième volet, longtemps repoussé, de la loi polémique et unique au monde votée fin 2013 en Uruguay, dont les deux premiers - la culture de cannabis pour la consommation personnelle ou au sein d'un club - ont déjà été mis en pratique. Pour sa mise en oeuvre, le gouvernement de gauche ouvrira bientôt le registre des consommateurs de cannabis : seules les personnes enregistrées pourront acheter la drogue en pharmacie, dans la limite de 40 grammes par mois, et pour cela il faudra être Uruguayen ou résider en Uruguay depuis au moins deux ans, un dispositif qui exclut donc les touristes étrangers.
6 à 10 tonnes par an
Plusieurs entreprises privées, sélectionnées par appel d'offres, produisent actuellement la drogue douce sur des terrains publics surveillés par l'Etat, en vue de leur prochaine distribution légale. En octobre 2015, les autorités uruguayennes disaient vouloir produire six à dix tonnes de cannabis par an, tablant alors sur «un marché de 160'000 Uruguayens consommateurs fréquents ou réguliers» dans un pays de 3 millions d'habitants, avec un tarif de 1,40 dollar le gramme.
Le gouvernement percevra 10% à 13% des recettes issues de la commercialisation du cannabis, auxquels s'ajoutera le prix des licences payées par les entreprises productrices. Cette loi unique au monde, qui avait suscité un fort intérêt médiatique international à son approbation, vise notamment à lutter contre le narcotrafic tout en garantissant un accès sécurisé et de qualité à cette drogue douce.