Un restaurant d'Amsterdam frappé par des tirs
Par mrpolo, dans International,

Des tirs multiples ont frappé le restaurant Greenhouse Kitchen sur Haarlemmerstraat à Amsterdam pendant les premières heures de lundi matin. La police a interdit l'accès à la zone pour investigation. Personne n'était dans le restaurant quand les coups de feu sont arrivés et autant qu'on sache, personne n'a été blessé, rapporte le journal hollandais Het Parool
 
 
 
Un habitant du quartier a rapporté avoir entendu des coups de feu dans la rue autour 3h30. La police venue, mais n'a rien vu de suspect. C'est seulement quand un salarié a ouvert la porte d'entrée du restaurant lundi matin, qu'il a découvert deux trous de balle dans la fenêtre.
 
Selon le journal, le Greenhouse Kitchen est dirigé par la fille du propriétaire de la chaine de coffeeshops Greenhouse. Vous ne pouvez pas y acheter de haschisch ou d'herbe, mais vous êtes autorisés à consommer des drogues douces dans le restaurant.
 
 
 



 
Il n'est pas encore établi si ces coups de feu sont liés à une série de fusillades visant des coffeeshops à Amsterdam cette année. Depuis octobre l'année dernière, 7 coffeeshops ont été fermé sur ordre après des coups de feu.
 
Maurice Veldman, l'avocat du propriétaire du restaurant, a dit à Het Parool que le motif derrière les coups de feu est obscur. "Nous ne savons pas pourquoi c'est arrivé, mais ce n'est certainement pas une extorsion", a-t-il dit.
 
Source: nltimes.nl
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Bulletin IACM du 24 Octobre 2016
Par mrpolo,
Bulletin IACM du 24 Octobre 2016
 
Science/Homme: Dans les Etats (des Etats-Unis d’Amérique) disposant de lois sur le Cannabis, la participation au travail ainsi que la santé générale des plus âgés se sont améliorés
 
Dans les États disposant de lois sur le cannabis, la participation au travail ainsi que la santé générale des plus âgés se sont améliorés de manière significative. C’est ce qu’indique un nouveau rapport des chercheurs de la Johns Hopkins and Temple University.
Les États disposant de lois relatives au cannabis médical ont noté des améliorations quant à la santé générale des hommes âgés.
 
Les résultats sur la santé des femmes âgées sont plus variés. L’étude comparait ce qui se passe dans les États avant et après le passage des lois sur le cannabis médical ainsi que dans les États ne disposant pas de telle loi. Les données proviennent de l’étude sur le long terme Health and Retirement, une étude sur la santé et le bien-être économique des Américains les plus âgés.
 
L’étude a révélé que pour les individus de 50 ans et plus, le passage des lois sur le cannabis médical conduit à une probabilité d’emploi supplémentaire de 9,4% et à une augmentation de 4,6% à 4,9% du nombre d’heures hebdomadaires travaillées. La raison semble être une santé générale améliorée dans les États disposant de ces lois. 5% de plus des hommes âgés y indiquent être en très bonne ou excellente santé.
 
Une partie de la raison pour laquelle ils indiquent être en meilleure santé est qu’ils souffrent moins: le passage de ces lois a conduit à une réduction de 10% des hommes présentant des douleurs. Néanmoins, pour les femmes, la probabilité d’indiquer des douleurs a augmenté de 3.8%, alors que comme chez les hommes elles étaient 5% de plus à indiquer une “très bonne” ou “excellente” santé après le passage de ces lois.
 
Nicholas LH, Maclean JC. The Impact of Medical Marijuana Laws on the Labor Supply and Health of Older Adults: Evidence from the Health and Retirement Study. NBER Working Paper No. 22688. National Bureau of Economic Research, USA, September 2016.
Washington Post du 4 octobre 2016
 
Science/Homme: Le cannabis améliore les mouvements et réduit la douleur des patients atteints de la maladie de Parkinson
 
La consommation de Cannabis a amélioré les mouvements et réduit la douleur de 20 patients, indique une étude ouverte conduite par des scientifiques du Rabin Medical Center de Petach Tikva et de la Sackler Faculty of Medicine de la Tel Aviv University, Israël.
 
Les symptômes ont été enregistrés avant, puis 30 minutes après l’inhalation de cannabis, et de nouveau après un usage sur le long terme. D’autres éléments ont été notés en utilisant l’échelle Unified PD Rating scale (UPDRS), ainsi que la douleur en utilisant la Pain Rating Index (PRI) and a Visual Analogue Scale (VAS).
 
30 minutes après la prise de Cannabis, une amélioration notable (38.1 à 30.4) des résultats moteurs moyens, des niveaux de la douleur selon la Pain Rating Index (PRI) de 27 à 9.7 et selon la VAS de 6.4 à 3.6 ont été rapportés. Les auteurs ont conclu que le cannabis “améliore les résultats moteurs et les symptômes de douleur des patients présentant Parkinson.” Ils ont écrit que “le Cannabis module probablement les voies centrales et périphériques.
 
Shohet A, Khlebtovsky A, Roizen N, Roditi Y, Djaldetti R. Effect of medical cannabis on thermal quantitative measurements of pain in patients with Parkinson’s disease. EUR J Pain. 10 octobre 2016. [sous presse]
 
Science/Homme: Le Cannabidiol pourrait être efficace pour traiter l’épilepsie due à la sclérose tubéreuse
 
Dans une étude ouverte incluant 18 enfants au Massachusetts General Hospital, à Boston, le cannabidiol (CBD) s’est révélé efficace pour traiter l’épilepsie due à la sclérose tubéreuse complexe. La sclérose tubéreuse est un trouble génétique dont la manifestation neurologique la plus commune est l’épilepsie. 18 des 56 patients résistant au traitement habituel et inclus dans l’étude du cannabidiol présentaient un diagnostic de TSC.
 
La dose initiale était de 5 mg/kg du poids du corps par jour et a été augmentée jusqu’à un maximum de 50 mg/kg quand bien tolérée.
La fréquence hebdomadaire moyenne des crises pendant la période de base était de 22.0; elle est descendue à 13.3 après trois mois de traitement avec le CBD. Le taux de réponse des patients, prenant du clobazam avec du CBD (n = 12), après trois mois, était de 58.3%; pour les patients ne prenant pas de clobazam (n = 6), le taux était de 33.3%.
 
Les auteurs ont écrit: ”bien que les essais en double aveugle, contrôlés par placebo sont nécessaires, ces résultats suggèrent que le cannabidiol pourrait être efficace et bien toléré par les patients présentant des crises réfractaires en cas de sclérose tubéreuse complexe (TSC).”
 
Hess EJ, Moody KA, Geffrey AL, Pollack SF, Skirvin LA, Bruno PL, Paolini JL, Thiele EA. Cannabidiol as a new treatment for drug-resistant epilepsy in tuberous sclerosis complex. Epilepsia. 2016;57(10):1617-1624.
 
En bref
 
Science/Homme: Le Sativex est efficace pour le traitement quotidien de la sclérose en plaques
Lors de l’étude MOVE-2-EU, 433 patients originaires principalement d’Italie, et présentant une sclérose en plaques ayant reçu du Sativex, ont été suivis pendant trois mois. Après trois mois, 281 d’entre eux prenaient toujours la médication à la dose moyenne de six vaporisations par jour. La spasticité, les spasmes, la fatigue, la douleur et la qualité du sommeil comme le dysfonctionnement de la vessie ont été améliorés.
University of Lille, France.
Vermersch P, et al. EUR Neurol. 2016;76(5-6):216-226.
 
Science/Homme: Le manque de sommeil augmente les niveaux d’endocannabinoïde 2-AG
Comparé à la normale, le manque de sommeil (4,25 heures de sommeil) a conduit à 80% de concentration plus élevée de 2-AG (2-arachidonoylglycerol) du plasma sanguin de 16 hommes en bonne santé, une heure et demi après le réveil. Le niveau d’endocannabinoïde a aussi augmenté après l’exercice physique.
Department of Neuroscience, Uppsala University, Suède.
Cedernaes J, et al. Psychoneuroendocrinology. 2016;74:258-268.
 
Science/Homme: Le THC n’a pas produit pas d’effet calmant sur la douleur abdominale lors d’une étude clinique contrôlée
Dans une étude incluant 65 patients présentant des douleurs abdominales chroniques, il a été donné aux participants un comprimé jusque à une dose de 8mg trois fois par jour ou un placebo, pendant 50 à 52 jours. Il n’a pas été remarqué de différence significative sur niveaux de douleur entre le THC et le placebo.
Radboud University Medical Center, Nijmegen, Pays-Bas.
de Vries M, et al. Clin Gastroenterol Hepatol. 5 octobre 2016
 
Science/Homme: La réaction au stress des patients présentant un trouble du stress post traumatique (PTSD) et dépendants à l’alcool est modulée par les variables génétiques du FAAH
Sur 49 patients présentant un PTSD et dépendants à l’alcool, la réaction au stress a été fonction des variables génétiques du FAAH (hydrolase d’acide d’amide gras), qui est responsable de la dégradation de l’endocannabinoïde anandamide. Les auteurs ont conclu que ces “résultats font retenir la voie eCB comme une cible future des thérapies contre le stress.”
National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism, NIH, Bethesda, Maryland, USA.
Spagnolo PA, et al. Alcohol Clin Exp Res. 26 septembre 2016
 
Science/Animal: Le CBD pourrait alléger les effets comportementaux du THC
Pour une étude, il a été donné du CBD et du THC, en quantités égales, à 6 singes . Le CBD n’a pas produit d’effets sur certains comportements produits par le THC. En revanche, si la dose de CBD est multipliée par trois, le CBD atténue les effets du THC.
Preclinical Pharmacology Laboratory, Northeastern University, USA.
Jacobs DS, et al. Exp Clin Psychopharmacol. 2016;24(5):320-330.
 
Science/Animal: Le CBD pourrait être utile en cas de maladie de Parkinson et pour la dyskinésie tardive
L’administration répétée de reserpine aux rongeurs entraîne des troubles moteurs accompagnés de déficits cognitifs. Elle a aussi été appliquée au modèle de la dyskinésie tardive et de la maladie de Parkinson. Le CBD (0.5 et 5 mg/kg) a atténué l’augmentation du comportement cataleptique et des mouvements oraux induits par la réserpine. Le CBD (0.5 mg/kg) a aussi amélioré le déficit de la mémoire induit par la réserpine. Les auteurs ont écrit que le CBD pourrait être utile dans la « pharmacothérapie de la maladie de Parkinson et la dyskinésie tardive. »
Department of Psychiatry, Federal University of São Paulo, Brésil.
Peres FF, et al. Front Pharmacol. 2016;7:343
 
Science/Animal: Le palmitoylethanolamide réduit les démangeaisons et d’autres effets en cas de dermatite de contact allergique
Le palmitoylethanolamide (PEA) a été injecté à des souris présentant une dermatite de contact allergique. Le traitement a réduit le nombre de grattements (sur l’oreille), l’infiltration par mastocytes et autres aspects de cette allergie.
Department of Pharmacy, University of Naples Federico II, Italie.
Vaia M, et al. EUR J Pharmacol. 5 octobre 2016
 
Science/Animal: Le système endocannabinoïde est altéré lors de l’ataxie spinocérébelleuse de type 3
Dans le modèle animal de l’ataxie spinocérébelleuse de type 3 (SCA-3) le système endocannabinoïde a été dérégulé, “ce qui suggère qu’une manipulation pharmacologique adressée à la correction de ces changements pourrait être une option prometteuse pour SCA-3.”
Facultad de Medicina, Universidad Complutense, Madrid, Espagne.
Rodríguez-Cueto C, et al. Neuroscience. 4 octobre 2016
 
Science/Animal: L’activation des récepteurs CB2 pourrait être utile pour traiter les syndromes complexes de la douleur locale de type 1
Les syndromes complexes de la douleur locale de type 1 (CRPS-I) restent un syndrome clinique de douleur neuropathique des plus difficiles à soigner. Sur le modèle animal (rat) de CRPS-1 un cannabinoïde synthétique (MDA7), qui active de manière sélective les récepteurs CB2, a réduit la douleur et l’inflammation.
Department of Pain Management, Cleveland Clinic, USA.
Xu J, et al. EUR J Neurosci. 26 septembre 2016
 
Science/Cellules: Le Cannabidiol module les gènes liés à la sclérose amyotrophique latérale
En utilisant des cellules humaines, des chercheurs ont démontré que le cannabidiol (CBD) changeait l’expression des gènes connectés à la pathologie de la sclérose amyotrophique latérale, le stress oxydant, le dysfonctionnement mitochondrial, et l’excitotoxicité.
IRCCS Centro Neurolesi « Bonino-Pulejo », Messina, Italie.
Soundara Rajan T, et al. J Cell Biochem. 7 octobre 2016
 
Science/Animal: Le CBD pourrait améliorer les atteintes au cerveau jusqu’à 18 heures après l’atteinte
Pour des souriceaux qui ont subi une lésion au cerveau causée par un apport sanguin réduit, le CBD s’est révélé bénéfique jusqu’à 18 heures après l’atteinte. Les chercheurs ont écrit que la fenêtre de temps thérapeutique pour un traitement neuroprotecteur avec du CBD est plus large que précédemment reporté.
Hospital Clínico San Carlos – IdISSC, Madrid, Espagne.
Mohammed N, et al. CNS Neurol Disord Drug Targets. 27 septembre 2016
 
Science/Homme: Les cannabinoïdes pourraient prévenir la diarrhée induite par la chimiothérapie
Lors d’une étude sur des rats, la diarrhée induite par l’agent de chimiothérapie 5-fluoruracil, a été supprimée par un cannabinoïde synthétique (WIN 55,212-2).
Facultad de Ciencias de la Salud, Universidad Rey Juan Carlos, Madrid, Espagne.
Abalo R, et al. Neurogastroenterol Motil. 30 septembre 2016
 
Un coup d’œil sur le passé
 
Il y a un an
Croatie: Légalisation et accès limité aux médicaments à base de Cannabis
Science/Homme: Le Cannabis est parfois utilisé comme substitut à l’alcool, aux drogues illégales et à certains médicaments
Science/Animal: : L’euphorie engendrée par l’exercice d’endurance, ou ivresse du coureur, est substantiellement causée par les endocannabinoïdes

 
Source: ufcmed.org
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Belgique - Le cannabis social club de Namur face au juge
Par mrpolo,
La Chambre du conseil a décidé de renvoyer les responsables du cannabis social club de Namur devant le Tribunal correctionnel. Le procès devrait avoir lieu au premier trimestre de 2017.
 
 
 
 

© JACK GUEZ - AFP


 
Ce sera le procès d'un système imaginé à Anvers, dès 2006, par l'asbl Trekt uw plant. Une association de consommateurs de cannabis cultive des plants de marijuana pour le compte de ses membres, un plant par adhérent, de manière à produire quelques grammes par personne et par semaine.
 
Ce système serait compatible avec une directive du ministère de la Justice datant de 2005 et qui prévoit de ne plus poursuivre les personnes en possession d'une petite quantité de cannabis pour leur consommation personnelle (3 grammes de marijuana ou un plant de cannabis).
 
La production de cannabis annoncée au bourgmestre
 
Le cannabis club de Namur, fondé fin 2013, a publié ses statuts au moniteur et a même poussé la logique de transparence jusqu'à annoncer au bourgmestre de Namur et au Parquet son intention de produire du cannabis. La transparence n'allait pas jusqu'à préciser les lieux de production. Mais une dispute entre les principaux responsables du projet a mis la police sur la piste de la plantation...
 
Et le 18 juillet 2014, en perquisitionnant une maison de Jambes, le domicile d'un des fondateurs de l'asbl, la police a mis la main sur 4 kilos de cannabis. Le cannabis club de Namur achevait sa première récolte, dont une partie était déjà empaquetée dans des petits sachets de 3 grammes prêts à être expédiés par la poste à destination des membres de l'asbl. La police a saisi tout le matériel et le Parquet a inculpé les principaux responsables du projet pour infraction aux lois sur les stupéfiants.
 
"Nous ne sommes pas des trafiquants"
 
Il y a quelques jours, le dossier est passé devant la Chambre du conseil de Namur, qui a estimé que les charges étaient suffisantes pour renvoyer les 5 principaux acteurs du dossier devant le Tribunal correctionnel. La principale prévention, c'est la production et la vente de cannabis, toujours interdite en Belgique en vertu d'une loi de 1921.
 
"Nous ne sommes pourtant pas des trafiquants de drogue", plaideront sans doute les responsables du cannabis social club. Et la question de la dépénalisation du cannabis planera inévitablement sur un procès qui intéressera bien au-delà des frontières namuroises. Des poursuites pénales comparables sont en cours dans plusieurs autres arrondissements judiciaires, à Liège notamment. Un jugement est même attendu sous peu au Tribunal correctionnel de Tournai dans le dossier de l'asbl "Bon pied, bonne herbe".
 
Source: rtbf.be
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Des tests de dépistage du cannabis fabriqués à Montpellier en vente dans les bureaux de tabac
Par mrpolo,
Des tests permettant l'auto-dépistage du cannabis sont désormais en vente, dans des bureaux de tabac. Il s'agit d'une phase d'essai, chez 3.000 buralistes, a annoncé, mercredi, à l'AFP, Marc Elie, le gérant de la société montpelliéraine Elicole, qui fabrique les tests.
 
 
 
 

© F3 LR Baillargues (Hérault) - le premier test de dépistage du cannabis vendu en bureau de tabac. Il est fabriqué à Montpellier - 5 février 2014.


 
Le premier buraliste à vendre ces tests "nouvelle génération" est installé à Baillargues, près de Montpellier.
 
Le test, qui sera vendu au prix maximal de 3,50 euros, "c'est un engagement des buralistes" précise M. Elie, s'adresse avant tout aux fumeurs occasionnels, afin de leur permettre de savoir s'ils sont toujours sous l'influence de la THC, la substance psychotrope du cannabis dont l'élimination de l'organisme peut prendre plusieurs jours.
 
"Le cannabis est illégal et peut être dangereux pour certaines personnes. Mais il y a, selon les chiffres officiels, plus de 4,5 millions de fumeurs occasionnels en France, il faut en tenir compte", explique Marc Elie, dont la société est spécialisée dans la prévention des addictions en milieu professionnel.
 
Elicole est installée à Montpellier
 
L'entreprise a lancé ces derniers jours une phase d'essai de 100.000 tests dans 3.000 bureaux de tabac sur l'ensemble du territoire, "mais, assure M. Elie, devant le succès, on va en fabriquer 500.000 autres, on reçoit des commandes de partout".
Il s'agit de tests urinaires, différents des tests salivaires utilisés par les forces de l'ordre.
 
"Il ne s'agit pas de se faire de l'argent mais de mettre à disposition un outil. Cela nous permet également de donner du travail à une centaine de détenus de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, qui sont bien souvent là à cause du cannabis justement", précise M. Elie.
 
Selon la Sécurité Routière, les conducteurs positifs au cannabis représentent 13,4% des accidents mortels. En cas de contrôle, un automobiliste présentant des traces de THC est passible de 4.500 euros d'amende, d'un retrait de 6 points sur le permis et de deux ans d'emprisonnement.
 
Source: france3-regions.francetvinfo.fr
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La Suisse, laboratoire de la régulation du cannabis
Par mrpolo,
Partant du constat que la répression ne marche pas, certaines grandes villes de Suisse se sont engagées sur une légalisation partielle du cannabis. Les projets-pilote pourraient démarrer d’ici quelques semaines, mais Genève ne deviendra pas Amsterdam...
 
 
 

Les grandes villes suisses font le constat clair que la répression ne marche pas dans le cadre du cannabis. Elles veulent donc expérimenter d’autres modèles de consommation régulée soumis à l’analyse de médecins, scientifiques et responsables de la sécurité.


Une “space fondue” avec le président de la Confédération Helvétique, qui vous répète sur son célèbre ton busterkeatonien «Rire, c’est bon pour la santé» ? Depuis sa vidéo du printemps dernier qui a fait bidonner le web francophone, plus d’un fumeur de cannabis en a rêvé... La Suisse ne le fera pas ! Et pas seulement parce que Johan Schneider-Amman en aura fini avec sa présidence aussi tournante que le joint dans certains cercles au moment où les premières volutes légales pourraient s’élever dans le ciel bernois.
C’est surtout que Gstaad ne se transformera pas en Goa hippie-chic décadent. Le cannabis pourrait certes être légalisé d’ici quelques semaines en Suisse, mais de façon partielle et dans un cadre précis. Celui des projets pilote développés par quelques grandes villes, Genève, Bâle, Berne et Zurich, rejointes par Lausanne en septembre. Aucune appétence cannabique particulière chez elles, mais le constat simple fait par François Longchamp, président de centre-droit du gouvernement genevois, dans sa réponse à l’interpellation d’un député.
«La prévention n’a pas permis de réaliser l’objectif recherché»
«La prévention de la consommation du cannabis par la répression n’a pas permis de réaliser l’objectif recherché. Tous les milieux concernés s’accordent à dire que la consommation de produits psychoactifs n’a jamais été aussi répandue dans le monde qu’actuellement». Alors comme sur d’autres sujets de société, de la prostitution à l’euthanasie, la Suisse cherche à élaborer un modèle plus efficace. Dans une tradition plus nordique que latine, et très loin de nos rigidités idéologiques sur ces sujets-là...
A Genève, la Commission Consultative en Matière d’Addiction instituée en juin 2014, a donc monté un projet de consommation régulée. «Il vise 300 ou 400 jeunes qui ont des problèmes de consommation signalés par les parents ou la police. Le cannabis n’est pas une drogue dangereuse, mais peut l’être quand les jeunes sont en rupture» affirme Sandro Cattacin, professeur de sociologie à l’Université de Genève et membre de cette CCMA qui réunit à la fois des spécialistes de la question et des politiques, jusqu’aux plus prestigieux. C’est en effet la socialiste Ruth Dreifuss, première femme présidente de la Confédération en 99, qui la préside...
Tester plusieurs usages du cannabis
L’intérêt de l’initiative helvète est donc d’expérimenter plusieurs types d’usage du cannabis, le tout suivi par des médecins et des responsables de la sécurité, qui évalueront les différents modèles au regard de leurs conséquences sociales. «Bâle est très intéressée par le volet médical, Zurich par la consommation non problématique, Berne par le côté récréatif» souligne Sandro Cattacin. Mais toujours dans une optique locale, ce n’est pas demain la veille que l’exil psychotrope remplacera l’exil fiscal. Ainsi, la capitale réfléchit à donner accès à une quantité limitée d’herbe dans des pharmacies agréées, mais aux seuls consommateurs cantonaux.
Bref, des labos de nouvelles pratiques assez prudents. On est loin des scènes ouvertes des années 80... Ou de la dépénalisation totale, soumise en votation en 2008 et refusée par la population à 63%. «C’était une votation proposée par les fumeurs eux-mêmes» tempère Sandro Cattacin. S’il y a toujours des résistances, notamment du parti populiste de l’UDC, qui ne veut pas que les jeunes bloquent sur leur Rolex, la méthode devrait cette fois fonctionner. Il faut dire qu’elle a un ADN typiquement suisse: décentralisée, pragmatique et déconnectée des postures de façade puisque gauche et droite travaillent ensemble sur ces différents projets.
Certains Suisses, peu engagés sur ces questions a priori, ont d’ailleurs déjà saisi la balle au bond. En avril dernier, une douzaine d’agriculteurs ont exprimé leur intérêt au Département des questions sociales bernois pour cultiver du chanvre.
Mais avant que les jeunes remplacent leur barette “d’afghan” par “du suisse”, il y a un peu de temps. Les paysans helvètes ont été recalés, faute de suffisamment d’expérience en la matière.
On imagine le drame en cas d’erreur d’aiguillage des productions : de l’herbe dans les fourrages et voilà les vaches qui prendraient les trains CFF pour Katmandou au lieu de les regarder passer, et c’est toute la filière du Gruyère qui serait décimée...
Par Sébastien COLSON
 
Source: ledauphine.com
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Illkirch: une conférence sur le cannabis thérapeutique
Par Indi-Punky,
Le cannabis thérapeutique : le sujet est toujours tabou en France. Ses vertues médicinales sont pourtant étudiées et reconnues par certains praticiens. Un colloque international, lui était consacré, ce vendredi sur le campus universitaire d'Illkirch.
 
 
 
Le cannabis ne serait pas qu'une plante qui offre une certaine ivresse lors de soirées festives: il n'y a pas un cannabis mais des cannabis...Rien de planant en ce qui concerne les cannabinoïdes à usage thérapeutique. L'essentiel de la substance active, le THC, est retirée, ses vertues thérapeutiques sont étudiées, reconnues par des médecins. Un colloque international avait lieu ce vendredi sur le campus universitaire d'Illkirch afin de faire le point sur les avancées thérapeutiques et l'évolution de la législation en Europe.
 
 
 
Le cannabis ne serait pas qu'une plante qui offre une certaine ivresse lors de soirées festives: il n'y a pas un cannabis mais des cannabis...Rien de planant en ce qui concerne les cannabinoïdes à usage thérapeutique. L'essentiel de la substance active, le THC, est retirée, ses vertues thérapeutiques sont étudiées, reconnues par des médecins. Un colloque international avait lieu ce vendredi sur le campus universitaire d'Illkirch afin de faire le point sur les avancées thérapeutiques et l'évolution de la législation en Europe.
 
 
 

Cliquez ici pour visionner la vidéo

 
Le cannabis thérapeutique: un sujet encore tabou en France qui était au centre d'un colloque à Illkirch - France 3 Alsace - Le reportage de D.Meneu-C.Lepiouff-C.Biehler. Les intervenants: Jean-Jacques Simon-Un médecin généraliste-Nicolas Wagener
 
 
Source: https://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/illkirch-conference-cannabis-therapeutique-1114241.html
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Le cannabis ne crée pas de lésions cérébrales
Par mrpolo,
Le cannabis ne crée pas de lésions cérébrales – Fin du mythe, la marijuana réduit l’impact des blessures sur le cerveau & le régénère
 
 
 
Tout le monde a entendu parler du mensonge selon lequel le cannabis détruit les cellules du cerveau, comme le ferait une lésion cérébrale… C’est l’un des mythes les plus communs et des plus troublants entourant l’utilisation de la marijuana. La menace de subir une lésion cérébrale traumatique est très réel, et peut arriver à tout le monde. Le cannabis est accusé de crée des dommages au cerveau, alors qu’en réalité il fait bien plus que de soulager les blessures dut aux liaisons cérébrales – Debunkage :
 
 
Lésions cérébrales traumatiques
 
La réalité est toute autre, un tel mythe ne pouvait qu’être au plus éloigné de la vérité. Aucun des tests médicaux utilisés actuellement pour détecter des lésions cérébrales chez les humains n’a relevé de dégâts liés à la marijuana, même à la suite d’une consommation intensive de longue durée. Ces lésions résultent d’un choc à la tête ayant entraîné une fracture du crâne, une hémorragie interne, la perte de connaissance pendant plus d’une heure ou une combinaison de ces symptômes….
 





De nombreux joueurs de la NFL se soignent à la marijuana, les traumatismes sont courants dans le milieu sportif


 
Mais les plus légères sont aussi à prendre en considération à force de fragilisation et de fatigue résultant de leur réparation. C’est de cette façon qu’on accuse encore de nos jours la marijuana, surtout auprès des jeunes. Les lésions résultantes du cannabis n’existent pas !! Elles sont plutôt induites par un mode vie qui bien souvent extrême, mélangeant souvent des substances qui elles s’avèrent réellement créer des lésions comme l’alcool, la cocaïne etc… voir simplement par un comportement excessif, des petits accidents, le fait de tomber par terre, voir même par le sport…
 





Les nuits blanches créent des (micro) lésions cérébrales…


 
Chaque année aux états unis 80 000 cas de lésions cérébrales traumatiques sont répertoriés, menant à l’incapacité sommaire ou totale de la personne touchée ; de plus ces handicaps peuvent rendre la personne disponible à d’autres traumatismes liés au cerveau.
 





On peut être victime d’une lésion cérébrale après avoir secoué sa tête sur du hard rock…


 
Les cannabinoides contenus dans le cannabis peuvent diminuer la probabilité que cela se produise, en empêchant la mort des cellules neuronales. Le Center for Disease Control estime à 1,7 millions le nombre d’Américain souffrant d’une lésion cérébrales traumatique. Les adultes de plus de 75 ans ont les taux de lésions cérébrales traumatiques nécessitant une hospitalisation les plus élevés, les chutes étant la principale cause de la blessure.
 
Signalisation glutaminergique
 
Lors d’un épisode traumatique, dans lequel ou le flux sanguin du cerveau est réduit, de grandes quantités de glutamate son libérés. Le glutamate est un neurotransmetteur excitateur majeur associé à l’apprentissage et la mémoire.
 
Il serait aussi associé à la maladie d’Alzheimer dont les premiers symptômes se font sentir au niveau de la mémoire. La distribution subcellulaire des récepteurs du glutamate (de type kaïnate) est ce qu’on appelle la signalisation glutaminergique, la libération en quantité excessive du glutamate met à mal le cerveau de différentes manières.
 





On pense que les cannabinoïdes offrent un effet protecteur en raison de leur rôle dans la signalisation glutamatergique au niveau des synapses (Ethan Hein).


 
Le glutamate excite les récepteurs dans le cerveau, résultant d’une surexcitation métabolique lors d’un traumatisme cérébrale et provoque la mort neuronale des cellules cérébrales. Le stress métabolique se traduit par une augmentation des niveaux toxiques du calcium dans les cellules.
 
Le cannabis empêche la neurotoxicité du cerveau
 
Des niveaux élevés de glutamate entraînent une neurotoxicité et la formation de composés secondaires causant des dommages. La toxicité du glutamate peut être empêché par des antioxydants tels que le THC, le cannabidiol (CBD) et pas d’autres cannabinoïdes, ce que prouve une étude publiée en 2000.
 
Ces cannabinoïdes ont démontré leur capacité à limiter les dommages causés par la lésion cérébrale en stoppant la perte des cellules, par l’activation des récepteurs cannabinoïdes qui ont pour rôle d’empêcher la toxicité du glutamate réduisant ainsi l’accumulation de calcium.
 





Synapse sous l’effet du cannabis


 
Les cannabinoïdes sont non seulement dérivés de la plante de cannabis, mais sont aussi produits par le corps humain. Ce sont les endocannabinoïdes, des cannabinoïdes endogènes produits par notre organisme qui eux aussi réduisent le glutamate, et les facteurs de nécrose tumorale tout en augmentant le flux sanguin vers le cerveau. Tous ces facteurs contribuent à limiter les dommages cellulaires en raison d’une blessure dans le cerveau.
 
Le cannabis régénère le cerveau
 
Selon une étude menée à l’Université hébraïque en Israël, une version synthétique d’un cannabinoïde (2-Arachodonoyl glycérol) produite dans le cerveau de nombreux animaux, a démontré qu’il protégeait les souris contre les lésions cérébrales. Qui plus est les chercheurs ont observé qu’après une lésion cérébrale, le cerveau a augmenté la production de ce cannabinoïde naturel. Lorsque les chercheurs ont fourni plus de cannabinoïde (quoique sous une forme synthétique), ceci a fourni en conséquence une protection accrue pour le cerveau.
 





Les consommateurs de cannabis récupèrent plus vite que les non fumeurs lors d’une hémorragie liée à un traumatisme cérébrale


 
En termes simples, les utilisateurs de cannabis résisteront mieux à une liaison cérébrale que ceux qui n’en utilisent pas, et quand il sera venu le moment de récupérer d’une hémorragie dut à un traumatisme cérébrale, ils guériront plus vite et plus efficacement. La réalité est que le cannabis peut contribuer à la croissance de nouvelles cellules cérébrales.
 
Source: blog-cannabis.com
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Peut-on légaliser le cannabis sur le modèle des jeux en ligne ?
Par mrpolo,
Le think tank Terra Nova propose la création d'une Autorité de régulation du cannabis (Arca) sur le modèle de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).
 
 
 
 
Une solution pour deux addictions ? Selon Terra Nova, la problématique du cannabis se rapproche de celle des jeux en ligne, car les comportements des consommateurs sont similaires, tout comme l'offre "où se côtoient désormais offre physique et offre en ligne". Ainsi, le think tank - cercle de réflexion -, classé à gauche, propose la création d'une Autorité de régulation du cannabis (Arca) calquée sur l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Cela permettrait, selon un rapport de ce cercle publié le 18 octobre, la légalisation du cannabis en France sur un marché contrôlé.
 
À l'heure où la course à la présidentielle 2017 s'accélère, la question de la dépénalisation du cannabis revient sur le devant de la scène. Début octobre, un sondage Ipsos révélait que 52% des Français réclament un débat sur le cannabis et 84% considèrent que la législation actuelle est inefficace. Certains candidats ont pris un parti favorable à la régulation, au risque de s'engouffrer parfois sur cette thématique épineuse.
 
Assécher le marché criminel
 
Comme la loi du 12 mai 2010 légalisant le marché des jeux d'argent et de hasard, le pari de la légalisation du cannabis est "l'assèchement du marché criminel d'un côté, la prise en compte d'un problème de santé publique de l'autre", explique le rapport. Avec 4,6 millions de Français ayant connu au moins un épisode de consommation de cannabis en 2014, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (ODT), la France est toujours en tête des classements européens en matière d'usage de cannabis. Et "les campagnes de prévention menées en population générale n'ont été que d'une faible efficacité", rappelle Terra Nova, qui souligne aussi l'inefficacité de la politique pénale.
 
"Les interpellations pour possession ou usage de cannabis ont plus que doublé sur la décennie 2000", souligne le rapport, alors que "le nombre de consommateurs a continué de croître". Une fois légale, la vente de cannabis pourrait être confiée, selon Terra Nova, à des détaillants agréés par l'autorité de régulation spécialement dédiée l'Arca, dans "le réseau des débitants de tabac, celui des officines pharmaceutiques ou un nouveau réseau de magasins".
 
Pour une production confiée aux agriculteurs
 
Comme pour le tabac, la commercialisation devrait alors être soumise à une "interdiction aux mineurs", des "avertissements sanitaires et un packaging neutre", ainsi qu'à "une interdiction de la consommation dans les lieux à usage collectif et de travail clos et couverts". Quant à la production, elle "pourrait soit se faire par des agriculteurs français autorisés par des licences du ministère de l'Agriculture, soit par des entreprises étrangères", avec un dosage en THC (Delta-9-tétrahydrocannabinol) limité, précise Terra Nova.
 
La création d'une autorité administrative indépendante aurait enfin "l'avantage de déconnecter un marché du cannabis générateur de recettes fiscales et les ministères du Budget ou des Finances", estime le think tank, les pouvoirs publics ayant "la fâcheuse habitude de devenir dépendants aux recettes fiscales faciles", glisse celui-ci dans son communiqué.
 
par Clémence Bauduin , Avec AFP
 
Source: rtl.fr
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La légalisation peut-elle régler le problème du cannabis?
Par mrpolo,
La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre les drogues mais quelles solutions permettent d'en consommer le moins possible et dans les conditions les moins dangereuses possibles.
 
 
 
 
 
 

Ueslei Marcelino / Reuters



Une femme fume du cannabis lors d'une manifestation au Brésil.


 
 
D'après un sondage récent réalisé par l'Ipsos, un Français sur deux serait favorable à la légalisation du cannabis et souhaiterait que cette question soit abordée pendant la campagne présidentielle.[1]
 
Toutefois les hommes et les femmes politiques ne prennent que rarement position sur le sujet, et quand ils le font c'est en général, à l'instar de Ségolène Royal ou de Valérie Pécresse, pour clamer leur opposition à toute évolution de la législation. Et pourtant toutes les familles françaises, d'hommes et de femmes politiques compris, sont concernées par ce problème.
 
La France : championne des fumeurs de joints
 
La France est, avec la république Tchèque, le pays d'Union-Européenne où l'on consomme le plus de cannabis : 39% des 15-16 ans l'ont déjà expérimenté et plus de 11% de la population âgée de 15 à 65 ans en a consommé au cours de l'année écoulée. En même temps la France est le pays d'Europe qui procède au plus grand nombre d'interpellations pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, 216 000 en 2014, majoritairement pour usage de cannabis.
 
Ces interpellations contribuent à l'encombrement des services de police et de justice. Par exemple 15 % des détenus français sont en prison pour une infraction à la législation sur les stupéfiants. Ainsi la dépense publique engagée par l'État et l'Assurance maladie pour lutter contre les drogues illicites est estimée par Pierre Kopp à 2,4 milliards d'euros en 2010.[2]
 
Ces coûts recouvrent essentiellement les dépenses liées à la répression, en particulier les actions policières et judiciaires. Et face à ces coûts, aucune rentrée fiscale puisque les trafics sont clandestins et ne donnent lieu à aucune taxation.
 
La prohibition : une politique de l'offre
 
La politique française concernant les psychotropes vise à leur éradication par le biais de leur prohibition. Elle prend corps en 1961 avec la Convention unique sur les stupéfiants des Nations Unies et est popularisée en 1971 par Richard Nixon sous l'intitulé de "guerre à la drogue". Cette "guerre" sera reprise et amplifiée par Ronald Reagan, qui mettra en œuvre une politique répressive sans précédent.
 
Pour éradiquer la drogue de la société américaine il va en criminaliser l'usage, notamment via la Convention de l'ONU de 1988, dont la France est signataire. Le résultat de cette politique est un échec. Non seulement le marché des stupéfiants ne va pas disparaître, mais la consommation de drogue va même augmenter pendant cette période, sans parler de l'explosion des coûts liés à la répression que doivent financer les contribuables.
 
Ainsi, c'est sous la présidence de Reagan que le nombre d'incarcérations liées au trafic, et surtout à l'usage de stupéfiants va exploser aux Etats-Unis. Ils ont depuis le plus haut taux d'incarcération au monde : 1 adulte sur 110 y croupit en prison.
 
L'échec de la guerre à la drogue
 
Comme supprimer l'offre légale de stupéfiants n'a jamais supprimé la demande, la prohibition a favorisé l'émergence du crime organisé mondial. Le trafic de drogue est en effet sa première source de revenu, évalué à 870 milliards de dollars en 2009.
 
Il corrompt la finance mondiale par des opérations de blanchiment de grande envergure. Il engendre dans les pays producteurs instabilité, assassinats, guérilla et corruption. La prohibition est à l'origine de violations massives des droits de l'homme à l'échelle de la planète, sans parler des problèmes de santé publique (overdose, épidémie de sida...) et de coûts fiscaux exorbitants.
 
Plusieurs pays souhaitent en finir avec la guerre à la drogue, qui comme pour la prohibition de l'alcool, a créée plus de problèmes qu'elle n'en a résolus. Ainsi plusieurs états américains, dont celui du Colorado, ont récemment autorisé l'usage du cannabis récréatif. Contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, sa consommation n'a pas explosé. En revanche le marché des dealers a commencé à s'effriter, étant remplacé par des achats légaux, avec en bonus une fiscalité florissante.
 
Les politiques de la demande : légalisation et répression
 
La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre les drogues mais quelles solutions permettent d'en consommer le moins possible et dans les conditions les moins dangereuses possibles. Or les politiques de tempérance efficaces sont celles de gestion de la demande, comme en attestent les expériences menées avec le cannabis aux Pays-Bas ou l'alcool dans notre pays. Un monopole d'État sur la distribution, à l'instar du tabac, permettrait de contrôler la disponibilité et la qualité des produits dans des officines dédiées.
 
En particulier la vente aux mineurs doit être interdite et lourdement sanctionnée. Cela permettrait aussi d'appliquer une fiscalité spécifique. Ainsi 80% du prix d'un paquet de cigarette est constitué de taxes. Il faut que le cannabis soit lui aussi fortement taxé. Il faut également définir les contextes dans lesquels on peut fumer, et ceux dans lesquels c'est interdit, comme par exemple avant de prendre le volant, et finalement mettre en place des campagnes d'information centrées autour de faits objectifs. L'autre volet d'une politique de légalisation réussie est la répression du marché parallèle.
 
Légalisation et répression sont deux politiques publiques qui sont complémentaires. Pour pouvoir assécher la demande des réseaux criminels, tout en maintenant des prix élevés, il est indispensable de réprimer l'offre illégale en s'attaquant aux dealers et à leurs clients. Ces derniers doivent comprendre qu'à partir du moment où on peut acheter légalement du cannabis, se fournir au marché noir est sévèrement puni.
 
Pour faciliter l'éviction du crime organisé il est souhaitable d'appliquer au départ une fiscalité modérée, puis de relever les prix pour faire baisser les consommations, une fois le marché monopolisé par l'Etat.
 
[1] Sondage réalisé par internet du 27 au 29 septembre auprès de 1097 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus à la demande de SOS Addictions, du LIEPP de Sciences Po et du Cnam.
 
[2] «Le coût social des drogues en France», Note 2015-04 Saint-Denis, le 10 septembre 2015 Pierre Kopp
 
Pour en finir avec les Mafias - Sexe, drogues, clandestins: et si on légalisait?, de Emmanuelle Auriol aux éditions Armand Colin. 16,90€
 
 
Par Emmanuelle Auriol Professeur à la Toulouse School of Economics
 
Source: huffingtonpost.fr
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"Nous sommes prêts à vendre du cannabis" : un buraliste dans les Alpes-Maritimes
Par mrpolo,
Tous les matins France Bleu Azur reçoit un invité à 7h50 qui fait l'actu. Ce vendredi c'était le secrétaire général des débitants de tabac dans les Alpes-Maritimes. Il espère pouvoir rapidement vendre du cannabis.
 
 
 

Le paquet neutre arrive © Maxppp - Bruno Levesque


 
 
 
Pierre Roméro est le secrétaire général des débitants de tabac dans les Alpes-Maritimes. il était notre invité à 7h50.
 

"Les fumeurs vont acheter en Italie, plus en France"


 
Pour Pierre Roméro ces paquets neutres sont une fausse bonne idée : "La santé publique c'est essentiel. On vend ces paquets parce que c'est légal. Aujourd'hui on est contre ces paquets neutres parce qu'il n'y a eu aucune concertation. Ce paquet va dissuader les fumeurs d'acheter des cigarettes en France. Il ira désormais en Italie".
 

"Prêt pour vendre du cannabis"


 
On parle de plus en plus de la légalisation du cannabis. Ce serait une bonne nouvelle pour Pierre Roméro : "Nous attendons avec impatience la légalisation du cannabis. On la demande depuis très longtemps. Le cannabis dans nos établissements c'est aussi beaucoup mieux au niveau sanitaire. Les recettes sont estimées pour la première année à plus d'1 300 000 euros par nos politiques"
 
 

extrait audio de l'émission

 
 
Par :Sébastien Germain
Source: France Bleu Azur
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