Suisse - Le législatif de Zurich favorable au cannabis
Par mrpolo, dans International,

Les Zurichois justifiant une maladie pourraient disposer d'une carte les autorisant à acquérir plus facilement du cannabis.
 
 
 
 

(Photo: Keystone/Archives/photo d'illustration)


 
 
 
Le consommateur de cannabis pour des raisons médicales devrait pouvoir en obtenir plus facilement en ville de Zurich. Le Conseil de Ville de Zurich a donné suite mercredi à un postulat des Verts par 80 voix contre 36.
 
Il est déjà possible aujourd'hui pour des patients de calmer leurs douleurs au moyen de produits à base de cannabis. Une autorisation de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) leur est toutefois nécessaire.
 
Mais la procédure pour obtenir cette dernière est si compliquée que nombre de patients passent outre et se fournissent en cannabis par des voies illégales, expliquent les Verts zurichois. Criminaliser ces personnes n'a aucun sens, selon eux.
 
Et une représentante socialiste d'ajouter que la procédure d'autorisation actuelle est lourde et bureaucratique. Elle renchérit en outre inutilement le système de santé.
La proposition des Verts prévoit un nouveau système de distribution de cannabis aux personnes souffrant d'une maladie et pour lesquelles les effets du cannabis soulagent les symptômes. Grâce à une carte d'identité qui leur serait remise par les autorités, elles auraient le droit de consommer des produits cannabiques pour des raisons médicales.
 
Avant de lancer son nouveau système, la Ville de Zurich doit toutefois présenter un programme et obtenir une autorisation de l'OFSP. Opposés au postulat, le PLR et l'UDC ont notamment fait valoir qu'il est déjà possible aujourd'hui de consommer du cannabis pour des raisons médicales et qu'un projet similaire des Vert'libéraux est pendant au niveau fédéral.
(nxp/ats)
 
Source: 20min.ch
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Une ville sous emprise : Saint-Ouen ou la loi du cannabis
Par mrpolo,
« Une chronique sociale au long cours qui devrait alimenter le débat sur la légalisation du cannabis », dédicace des auteures au CIRC cité à plusieurs reprises dans leur ouvrage. Une enquête édifiante sur le trafic de cannabis à St Ouen, la détresse des riverains soumis à la lâcheté et l’hypocrisie des politiques autant qu’à l’impuissance d’un système que ceux-ci persistent à maintenir.
 
 
 
 

Pochette © Nathalie Perrier et Claire Guédon


 
 
de Nathalie Perrier et Claire Guédon
Nous les avions effectivement rencontré le 11 mai 2016 à St Ouen, à l’occasion de la réunion publique (
) organisée par une association « sous-marin » du PS au local de Main d’œuvres. 
Présentation :
À deux pas du célèbre marché aux Puces, le trafic de cannabis est partout. Pas un quartier de cette ville limitrophe de Paris n'y échappe. Cette situation est unique en France par son emprise sur la population. Ce business tentaculaire qui génère régulièrement des épisodes de violence a déjà fait plusieurs morts.
 
Les gouvernements, de droite comme de gauche, ont fait de Saint-Ouen un exemple de la lutte contre le trafic. Comme à Marseille, le combat est sans répit. Présence massive de policiers, enquêtes judiciaires, traque des fumeurs de joints et des guetteurs, mur antidrogue et vidéosurveillance Tout est mis en oeuvre pour éradiquer les réseaux. Sans réel succès. Une question se pose donc : ne faut-il pas ouvrir un débat sur la légalisation ou la dépénalisation du cannabis ?
 
Pendant un an, Claire Guédon et Nathalie Perrier, journalistes de terrain, ont tenu une chronique au plus près des habitants, des consommateurs de cannabis et des guetteurs. Elles ont aussi recueilli la parole d'addictologues, de chercheurs, d'élus, de magistrats, d'avocats et de policiers.
Une enquête édifiante et passionnante qui montre comment la vente de cannabis et sa consommation marquent d'une empreinte indélébile les esprits et le paysage urbain.
Éditions du Rocher
 
Claire Guédon est journaliste au Parisien depuis vingt ans. Elle a couvert comme reporter la banlieue parisienne.
Nathalie Perrier, journaliste au Parisien de 1998 à octobre 2016, a publié en 2008 le livre Faut-il supprimer l'accouchement sous X ? Mères et enfants du secret témoignent, aux éditions du Rocher.
 
Soource: blogs.mediapart.fr
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SEP : Sativex non commercialisé, litige sur le prix
Par mrpolo,
Le Sativex, spray buccal destiné à soulager les problèmes de spasticité (augmentation de la tension musculaire) des personnes atteintes de sclérose en plaques, aurait dû rejoindre les rayons des pharmacies françaises fin 2014.
 
 
 
Médicament thérapeutique composé d'extraits de cannabis, il n'est toujours pas mis en vente en France alors qu'en Europe, 18 pays l'ont commercialisé. À l'origine du blocage, des négociations de prix stagnent entre la firme Almirall, laboratoire qui produit le Sativex, et le CEPS (Comité économique des produits de santé), organisme interministériel qui fixe les prix des médicaments et les tarifs des dispositifs médicaux pris en charge par l'assurance maladie obligatoire.
Un dialogue de sourds de plusieurs mois
 
En France, le processus de commercialisation d'un médicament se fait via trois instances : la Haute autorité de la santé (HAS), via une commission de transparence, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui octroie la mise en vente, et le CEPS qui détermine le prix. Les négociations s'établissent par convention. « Nous avons obtenu l'autorisation de mise en vente en janvier 2014, annoncée en grande pompe à l'époque par la ministre de la Santé Marisol Touraine », explique Christophe Vandeputte, directeur général d'Almirall en France.
 
La seule étape qui bloque la mise sur le marché du Sativex est un désaccord sans fin sur le prix entre le CEPS et le laboratoire. Initialement, Almirall France proposait de vendre le Sativex 350 euros la boîte, soit 20% de moins que le prix moyen fixé en Europe (440 euros). Prix que le laboratoire a légèrement revu à la baisse, en descendant à 320 euros. Le CEPS, de son côté, ne lui en offre pas plus de 90 euros.
Silence radio au ministère
 
En mai 2016, M. Vandeputte a adressé une lettre de mise en demeure au Comité, qui a répondu par un refus le mois suivant. Le laboratoire a renvoyé une nouvelle proposition en juillet 2016 mais le CEPS n'a pas réagi depuis. « J'ai renvoyé une deuxième mise en demeure en septembre 2016, confie M. Vandeputte. Nous n'avons toujours pas de réponse mais réclamons toujours une position claire. » Sans le feu vert du Comité, la commercialisation du traitement reste donc bloquée. Le CEPS, sollicité par la rédaction, ne répond pas aux questions de Handicap.fr pour le moment.
« Trop peu de patients concernés »
 
Parmi la population française, on compte plus de 100 000 personnes atteintes de sclérose en plaques. Cette maladie auto-immune touche essentiellement la moelle épinière et le cerveau. Au total, 10 000 personnes seraient « éligibles » au Sativex et au moins 5 000 devraient y avoir recours, selon M. Vandeputte. Pour Jean-Michel Laville, de l'association Ensemble contre la sclérose en plaques, c'est « trop peu de malades pour que le ministère de la Santé s'y intéresse ». « Nous avons signé des pétitions et écrit au ministère en proposant une réunion avec le laboratoire ; certains patients ont entamé des grèves de la faim, en vain », raconte-t-il.
En cas de spasticité modérée et sévère
 
Parmi les patients atteints de sclérose en plaques, 80 à 90% développent une spasticité, sous des formes différentes : légère, modérée et sévère. « Le Sativex ne doit être prescrit qu'à ceux qui développent une spasticité modérée et sévère, et seulement au cas où le premier traitement prévu échoue », précise le directeur. Son efficacité est estimée comme faible par la HAS mais le Sativex pourrait tout de même soulager et rendre un minimum d'autonomie aux personnes les plus touchées. Composé de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CDB), principes actifs du cannabis, il n'en n'a pas les effets euphorisants.
© Wikipédia
 
Par Handicap.fr / Aimée Le Goff
 
Source: informations.handicap.fr
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Pour booster son économie, le Royaume-Uni devrait légaliser le cannabis
Par mrpolo,
Alors qu’un rapport mentionnant ce que la légalisation du cannabis pourrait rapporter à l’État et dénonce l’échec des politiques du Royaume-Uni en matière de drogue, certains politiciens ont publiquement pris position.
 
 
 
Cela fait près de 90 ans que le cannabis est illégal au Royaume-Uni. Dans une tentative d’abolir ces lois obsolètes et de redresser une économie au plus bas à cause du Brexit, certains politiciens, dont l’ancien ministre de la Santé Norman Lamb, appellent à la décriminalisation de ce vice tant aimé.
 
Cela intervient après la parution d’un rapport de l’institut Adam Smith, un think tank indépendant, affirmant qu’une légalisation pourrait rapporter plus de 1 milliard de livres sterling (1,2 milliard d’euros) chaque année au Trésor public en recettes fiscales ; un résultat qui pourrait pousser d’autres pays occidentaux à faire de même.
Ce rapport recommande entre autre de suivre l’exemple des quatre nouveaux États américains qui viennent de légaliser le cannabis en parallèle de l’élection présidentielle du 8 novembre dernier.
 
“L’interdiction du cannabis est en train de se faire balayer par l’opinion publique et d’être remplacée par une réglementation juridique responsable, a déclaré l’ancien vice-Premier ministre Nick Clegg à la Press Association. Il est temps que les ministres commencent à écrire des règlementations pour un marché légal, comprenant les limites d’âge et les préventions de santé appropriées, afin de reprendre le contrôle aux gangs de criminels. Les politiques britanniques doivent ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans le reste du monde.“
 
L’Allemagne se prépare à légaliser le cannabis à des fins médicales tandis que le Canada a opté pour une décriminalisation totale, suivant de quelques années les Pays-Bas et le Portugal.
Le rapport affirme que les politiques archaïques appliquées en Grande-Bretagne ont échoué à arrêter la consommation de cannabis, tout en augmentant le taux de criminalité, la corruption et les meurtres.
 





Des réformes pour légaliser et réguler le cannabis pourrait mettre fin au trafic criminel et pourrait garantir les standards de la marchandise grâce à des contrôles strictes de qualité. © Mathieu Young via Flickr


 
“Actuellement, le cannabis ne peut être obtenu qu’illégalement, auprès de gangs qui poussent à la consommation de drogues dures, explique le député conservateur Peter Lilley. Il est grand temps que nous légalisions le cannabis. Nous poussons les consommateurs de drogues douces dans le bras des dealers de drogues dures.”
 
Le modèle proposé d’un marché légal de cannabis pourrait rapporter 7,9 milliards d’euros à l’État britannique, et entre 880 millions et 1,2 milliard d’euros en recette fiscale, ainsi qu’une réduction des dépenses en justice pénale.
 
Plus de 1 300 personnes sont incarcérées pour des délits liés au cannabis en Angleterre et au pays de Galles, ce qui coûte aux contribuables britanniques environ 58 millions d’euros par an.
Comme l’explique la co-leader du parti écologiste, Caroline Lucas, “la Grande-Bretagne a besoin de politiques factuelles en matière de drogues, plutôt que de poursuivre ce régime inefficace et coûteux de prohibition.”
 
 





“Légalisation du cannabis pour tous les adultes.” Manifestation pro-cannabis à Londres le 20 avril dernier © Matthew Kirby/Konbini


 
par Matthew Kirby
 
Source: konbini.com
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Liban - Bou Faour évoque les bienfaits thérapeutiques du cannabis
Par mrpolo,
Le ministre de la Santé souligne la nécessité d'adopter une approche scientifique et économique pour "encadrer et légaliser" la consommation du haschich au Liban.
 

 
 
Un cultivateur de cannabis dans la Békaa, dans l'ouest du Liban. Photo d'archives AFP


 
Le ministre libanais de la Santé, Waël Bou Faour, a évoqué samedi les bienfaits thérapeutiques du cannabis, plus particulièrement l'huile du cannabis, affirmant que plusieurs pays ont légalisé le recours à cette plante pour des besoins de santé. Selon lui, le Liban "est en train de rater une opportunité" en raison de sa politique qui criminalise l'usage du cannabis, soulignant la nécessité d'adopter une approche scientifique et économique pour "encadrer et légaliser" la consommation de cette plante.
 
Le chef du Parti progressiste socialiste (PSP), Walid Joumblatt a déjà appelé à plusieurs reprises les autorités libanaises à la légalisation de la culture du haschich, affirmant que cela représente "une formule de relève économique pour la Békaa, pour Baalbeck et pour le Hermel".
 
 
 




Le libanais rouge-
Photo@purkif.com

 
Selon le chef de la brigade des stupéfiants au sein des Forces de sécurité intérieure, le général Ghassan Chamseddine, environ 35 000 dounoums de haschich (3 500 hectares) sont plantés chaque année dans la Békaa centre et nord, dans les cazas de Baalbeck et Hermel, et dans une partie des cazas de Bécharré et Denniyé. "La production annuelle moyenne est d'une centaine de tonnes et le marché annuel de 60 millions de dollars environ", avait-il estimé en 2015.
 




Le libanais jaune-Photo@
purkif.com

 
Selon des cultivateurs de cannabis au Liban, le conflit en Syrie voisine a détourné l'attention de l’État et dopé le trafic avec une frontière devenue beaucoup moins contrôlée. L'armée détruisait auparavant chaque année quelques milliers d'hectares de cannabis dans la Békaa.
L’État avait mené des campagnes d'éradication, promettant des cultures alternatives. Mais depuis l'échec d'un programme de l'Onu il y a quinze ans, un bras de fer l'oppose aux cultivateurs qui réclament la légalisation de cette culture ancestrale.
 
Selon les agriculteurs, la demande a augmenté de plus de 50% depuis 2012, et la majorité du haschich est écoulée vers la Syrie.
 
Source: lorientlejour.com
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Le CANNABIS pour traiter la… toxicomanie?
Par mrpolo,
Le concept peut paraître surprenant, cependant, il est bien suggéré par cette étude en santé mentale de l’Université de la Colombie-Britannique (Canada) : le cannabis pourrait aider certains patients avec des problèmes d’alcool ou de dépendance aux opioïdes. Qualifié ici de « produit de sortie » ou de sevrage, le cannabis se montre, dans cet examen systématique de la littérature, capable de favoriser la réduction de l’usage de substances beaucoup plus nocives.
 
 
 
 
Cet examen systématique des études portant sur l'usage médical du cannabis et la santé mentale confirme que le cannabis peut contribuer à réduire les symptômes de la dépression, du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et de l'anxiété sociale. L’examen montre tout de même quelques réserves : le cannabis pourrait ne pas être recommandé chez les patients atteints de trouble bipolaire ou de troubles psychotiques.
 
C’est donc un nouvel examen sur les effets possibles du cannabis à des fins thérapeutiques, en particulier en santé mentale qui nous est proposé. Les chercheurs canadiens ont identifié une soixantaine d’études sur l'utilisation du cannabis et la santé mentale. Leur analyse des résultats souligne l'importance des troubles de la santé mentale parmi les indications thérapeutiques, mais aussi la grande pénurie de données probantes en particulier en comparaison des autres thérapies possibles.
 
A défaut d’évaluer précisément son efficacité, les données indiquent que l’usage du cannabis médical en santé mentale n’augmente pas le risque de préjudice pour soi-même ou pour autrui. Les déficits parfois constatés sur les capacités cognitives, en particulier sur la mémoire de court terme apparaissent totalement réversibles chez l’adulte. Les principales conclusions de cette analyse sont les suivantes :
Les troubles de santé mentale sont la première indication d’usage cannabis médical.
Le cannabis apparaît prometteur pour le traitement du SSPT et des troubles liés à l'usage de substances.
La consommation de cannabis peut influencer les capacités cognitives, notamment la mémoire.
L'usage de cannabis n'apparaît pas associé à un risque accru de nuire à soi-même ou à autrui.

Cependant, plus de recherche semble nécessaire pour mieux caractériser l'impact du cannabis médical sur la santé mentale. « Des preuves limitées mais valables », commentent les auteurs, qui souhaitent les professionnels à dépasser la stigmatisation pour mieux comprendre les risques et les avantages du cannabis médical.
 
Clinical Psychology Review February 2017 DOI: 10.1016/j.cpr.2016.10.002 Medical cannabis and mental health: A guided systematic review
 
Source: santelog.com
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L’administration Trump inquiète le marché du cannabis
Par mrpolo,
Depuis la désignation de Jeff Sessions, les partisans de la légalisation du cannabis sont plongés dans l’incertitude. Pour le possible attorney général de Donald Trump, « les gens bien ne fument pas de marijuana »
 
 
 

Le possible attorney général, Jeff Sessions, à la Trump Tower, à New York, le 18 novembre. JEWEL SAMAD/AFP


 
 
Pour les partisans des paradis artificiels, l’avenir s’annonçait sans nuages. La Californie avait légalisé l’« herbe » le 8 novembre, avec une majorité de 56 % des électeurs. Grâce à cette décision, dans l’Etat le plus peuplé de l’union américaine, s’ouvrait un marché estimé à plusieurs milliards de dollars. Dans l’ensemble des Etats-Unis, le mouvement de légalisation paraissait inéluctable. Commencé dans l’Ouest, il progressait vers l’est : le Massachusetts avait mis fin à la prohibition le 8 novembre. Et même la Floride, à 71 %.
 
La victoire de Donald Trump a plongé l’industrie du cannabis dans l’anxiété. Comme les « dreamers », les jeunes sans-papiers régularisés par décret par Barack Obama, comme les défenseurs de l’avortement ou de l’environnement, les « cannapreneurs » – les entrepreneurs qui se sont engouffrés dans ce nouveau secteur économique –, se demandent à quelle sauce ils vont être accommodés par l’administration Trump.
 
Le candidat Trump n’ignore pas que la légalisation est soutenue par une majorité de la population – 58 % des Américains et 63 % des jeunes républicains – mais reste un chiffon rouge pour les conservateurs chrétiens. Sur la marijuana médicale, pas d’ambiguïté. Il s’y est déclaré « à 100 % » favorable. Mais il a beaucoup varié sur la consommation récréative. Dans les années 1990, il était favorable à la vente libre de toutes les drogues pour priver les trafiquants de leur marché. En octobre 2015, il voulait laisser les Etats décider. En février, il n’était plus sûr de rien : « In some ways, it’s good ; in some ways it’s bad. » (« D’un côté, c’est bien, mais d’un autre, c’est mal. »)
 
Mais, le 18 novembre, les partisans de la légalisation ont été horrifiés par le choix du sénateur de l’Alabama, Jeff Sessions, comme possible attorney général de Donald Trump. Ultraconservateur, il est opposé à la régularisation du cannabis. « Les gens bien ne fument pas de marijuana », proclamait-il en avril, lors d’une audition au Sénat. Jeff Sessions reproche à Barack Obama d’avoir banalisé le cannabis en affirmant qu’il n’est pas plus nocif que l’alcool. Pour lui, les pouvoirs publics doivent au contraire persuader l’opinion que la marijuana est une substance « dangereuse ».
 
Réunis à Las Vegas pour leur grande Foire-exposition annuelle, du 16 au 18 novembre, les entrepreneurs du secteur se sont trouvés face à une perspective qu’ils n’envisageaient plus : celle d’un retour en arrière. De fait, en l’absence de codification juridique solide, la légalisation repose essentiellement sur la tolérance manifestée par l’administration fédérale. Légalement, la marijuana continue à être inscrite dans la catégorie 1 des substances contrôlées au même titre que l’héroïne. En 2015, la police a encore procédé à quelque 570 000 arrestations pour faits liés à la marijuana.
La marijuana légale dans huit Etats
 
Dans la pratique, Barack Obama a laissé faire les expériences décidées par référendum dans les Etats, comme le Colorado, qui a été le premier à rendre légale la vente de marijuana le 1er janvier 2013. A condition que les autorités réglementent sévèrement la culture et la vente. La marijuana est maintenant légale dans huit Etats et le district de Columbia (et accessible à des fins médicales dans trente-neuf Etats).
 
Mais le secteur repose sur deux textes qui ne sont pas irréversibles. L’un, adopté par le Congrès, empêche le département de la justice d’engager des fonds pour intervenir contre la marijuana médicale. Il est attaché au budget fédéral et doit être renouvelé en décembre. L’autre est un simple mémorandum du bureau de l’attorney général ordonnant aux procureurs fédéraux de se désintéresser du sujet dans les Etats qui ont réglementé le « pot » (mot familier pour désigner le cannabis en anglais). Il peut être révoqué d’un trait de plume par Donald Trump. Comme les climatosceptiques sur l’environnement ou les « nativistes » sur l’immigration, les militants anti-« pot » attendent des mesures fortes de leur président.
 
Les « cannapreneurs » mettent en avant le poids économique pris par le secteur, les dizaines de milliers d’emplois et les millions de dollars de taxes engrangées par les Etats. Le choix de Jeff Sessions « n’est pas une bonne nouvelle, a réagi Tom Angell, le directeur du groupe Marijuana Majority. Mais je veux espérer que la nouvelle administration va prendre conscience que la répression créerait un problème politique énorme dont elle n’a pas besoin, sur une question qui n’est pas une priorité pour le nouveau président. »
 
Source: lemonde.fr
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Bulletin IACM du 10 Novembre 2016
Par mrpolo,
Bulletin IACM du 10 Novembre 2016
 
 
 
Science/Homme: Pour un enfant de 10 ans présentant une pathologie d’autisme, une combinaison de palmitoylethanolamide et de lutéoline a amélioré les symptômes
 
Une combinaison de l‘endocannabinoïde palmitoylethanolamide (PEA) et du flavonoïde lutéoline a amélioré les symptômes d’un enfant autiste de 10 ans. On trouve la lutéoline dans de nombreuses plantes, dont le céleri, le brocoli, le poivron vert, la camomille, les carottes et l’huile d’olive. Des chercheurs de l’université de Messine, Italie, ainsi que d’autres institutions italiennes et américaines ont mené une étude sur le modèle animal (souris) de l’autisme, et ont donné la préparation à un enfant.
 
Un traitement avec du PEA ultramicronisé et de la lutéoline a amélioré les comportements sociaux et autres des souris autistes. Il a été induit par l’acide valproïque et a amélioré l’aspect clinique par une réduction des stéréotypes d’un enfant de 10 ans. Les auteurs ont écrit que “ces données suggèrent que la symptomatologie des troubles du spectre autistique pourrait être améliorée par des agents destinés à contrôler l’activation des microglies et des mastocytes.”
 
Bertolino B, Crupi R, Impellizzeri D, Bruschetta G, Cordaro M, Siracusa R, Esposito E, Cuzzocrea S. Beneficial Effects of Co-Ultramicronized Palmitoylethanolamide/Luteolin in a Mouse Model of Autism and in a Case Report of Autism. CNS Neurosci Ther. 4 octobre 2016. [sous presse]
 
Turquie: Le gouvernement autorise la production contrôlée de cannabis dans 19 provinces
La production contrôlée de cannabis est autorisée dans 19 provinces du pays. Un décret du ministère de la Food, Agriculture and Livestock a été publié en septembre. Il s’agit notamment de contrôler la production illégale. La production sera possible dans les provinces d’ Amasya, Antalya, Bartın, Burdur, Çorum, İzmir, Karabük, Kastamonu, Kayseri, Kütahya, Malatya, Ordu, Rize, Samsun, Sinop, Tokat, Uşak, Yozgat et de Zonguldak.
 
L’autorisation de production sera accordée pour une période maximale de trois ans. En cas de circonstances exceptionnelles, le ministre pourra autoriser cette production dans d’autres provinces, si celle-ci est destinée à la recherche. Les futurs producteurs doivent prouver qu’ils n’ont jamais été impliqués dans aucune activité de production, vente ou usage de cannabis ou de narcotiques.
www.hurriyetdailynews.com/turkey-permits-controlled-cannabis-production-in-19-provinces-.aspx
 
Hurriyet Daily News du 14 octobre 2016
 
Science: La structure plus détaillée des récepteurs cannabinoïdes de type 1 est révélée
Une nouvelle étude réalisée par le National Institute on Drug Abuse (États-Unis) fournit un ensemble plus détaillé du système des récepteurs cannabinoïdes chez l’homme. La recherche a été menée par plusieurs scientifiques issus de différentes universités, et dont la collaboration permet de mieux comprendre les effets de la marijuana.
 
Les auteurs de l’étude ont spécifiquement démontré comment les cannabinoïdes synthétiques se lient aux récepteurs pour produire leurs effets, qui dépendent de manière considérable de leur origine. “Les cannabinoïdes peuvent produire des résultats très différents, en fonction de la manière dont ils se lient aux récepteurs CB1,” a indiqué Nora Volkow , directeur du NIDA dans un communiqué de presse. “Comprendre comment ces composés chimiques se lient aux récepteurs CB1 aidera à concevoir de nouveaux médicaments et donnera un aperçu des promesses thérapeutiques du système endocannabinoïde humain.”
 
Hua T, Vemuri K, Pu M, Qu L, Han GW, Wu Y, Zhao S, Shui W, Li S, Korde A, Laprairie RB, Stahl EL, Ho JH, Zvonok N, Zhou H, Kufareva I, Wu B, Zhao Q, Hanson MA, Bohn LM, Makriyannis A, Stevens RC, Liu ZJ. Crystal Structure of the Human Cannabinoid Receptor CB1. Cell. 2016;167(3):750-762
 
UPI du 20 octobre 2016
 
En bref
 
Science/Homme: Le CBD a amélioré les symptômes d’un enfant atteint de trouble de stress post traumatique (PTSD)
Le CBD (Cannabidiol) s’est montré efficace pour réduire l’anxiété et améliorer le sommeil d’une enfant de dix ans présentant un trouble de stress post traumatique. D’autres médicaments n’ont pas été efficaces ou associés à des effets secondaires sévères.
University of Colorado School of Medicine, Fort Collins, USA.
Shannon S, et al. Perm J. 12 octobre 2016
 
Europe: Action contre l’intention de faire du CBD une drogue obtenue seulement par ordonnance
L’association European Industrial Hemp Association (EIHA) s’oppose aux quelques compagnies pharmaceutiques qui veulent faire du CBD un produit disponible uniquement sur ordonnance. Une telle législation limiterait l’accès au CBD à de nombreux citoyens qui bénéficient de ce produit dans la nourriture ou sous forme de cosmétique. Pour signer la pétition, rendez-vous à: support page.
 
Science/Animal: Le CBD a montré des qualités prophylactiques contre les diabètes de type 1
Des souris génétiquement modifiées, qui ont spontanément développé des diabètes, ont développé plus tard des diabètes de type1 et ont montré des signes diminués de l’inflammation quand elles étaient traitées avec du CBD (Cannabidiol).
Department of Anesthesia, Pain Management and Perioperative Medicine, Dalhousie University, Halifax, Canada.
Lehmann C, et al. Clin Hemorheol Microcirc. 18 oct 2016
 
Science/Homme: Des gènes pour le récepteur CB1 influencent le risque de mal de tête
Les personnes munies d’une certaine variante du gène qui encode le récepteur CB1 présentent un risque supérieur de mal de tête avec nausée. Ce qui “suggère un mécanisme pathologique spécifique du développement de la migraine et indique qu’un sous-groupe de patients présentant des migraines avec des nausées dues au stress de la vie pourrait tirer bénéfice des thérapies qui augmentent le taux d’endocannabinoïdes.”
Hungarian Academy of Sciences, Semmelweis University, Budapest, Hongrie.
Juhasz G, et al. Genes Brain Behav. 19 octobre 2016
 
Science/Homme: Environ 1/3 des utilisateurs de cannabis médical utilisent un vaporisateur mais seulement quelques uns de manière exclusive
Dans un échantillon de 1485 utilisateurs de cannabis médical du sud du Michigan, 39% ont indiqué avoir utilisé un vaporisateur pendant le mois précédant, mais seulement 2.3% indiquaient que le vaporisateur était leur unique mode d’administration.
Department of Psychiatry, University of Michigan, Ann Arbor, USA.
Cranford JA, et al. Drug Alcohol Depend. 15 octobre 2016;169:41-47.
 
Science/Homme: Comparaison entre biodisponibilité de la solution et des capsules de THC
Une nouvelle solution de dronabinol (THC) a été comparée aux capsules de THC pour 52 personnes qui jeûnaient. La biodisponibilité de 4.25 mg de la solution de THC est identique à celle de 5 mg des capsules de THC. La solution a montré moins de variabilité intra-individuelle.
INSYS Therapeutics, Chandler, USA.
Parikh N, et al. Clin Pharmacol. 2016;8:155-162.
 
Science/Homme: Un meilleur sommeil pour ceux qui ne consomment pas de cannabis quotidiennement
La qualité du sommeil et la consommation de cannabis de 98 sujets (dont 53 femmes) dont l’âge moyen était de 22.3 ans, ont été comparées. Parmi eux, on trouvait des consommateurs occasionnels (n=29), des consommateurs quotidiens (n=49) et des non-consommateurs (n=20). Les scores d’insomnie moyens étaient les plus élevés parmi les consommateurs quotidiens (7.0) comparés aux scores des consommateurs occasionnels (4.9) et des non-consommateurs (5.0). Un mauvais sommeil a été remarqué pour 10.3% des consommateurs occasionnels, 38.8% des consommateurs quotidiens, et 20.0% des non-consommateurs.
University of Michigan Addiction Research Center, Ann Arbor, USA.
Conroy DA, et al. J Addict Dis. 2016;35(2):135-43.
 
Science/Animal: Les cannabinoïdes sont efficaces contre les myélomes/plasmocytoma
Dans les cellules des patients présentant des myélomes (plasmocytoma), le cannabinoïde synthétique WIN55-212-2 a induit l’apoptose. Cet effet a été transmis par les récepteurs CB2. Le cannabinoïde a augmenté l’activité anti-myélome de la dexaméthasone et du melphalan. Pour des souris avec des myélomes, le cannabinoïde a supprimé l’avancement de la tumeur.
University Hospital Virgen del Rocío, Universidad de Sevilla, Espagne.
Barbado MV, et al. Int J Cancer. 25 octobre 2016
 
Science/Animal: L’activation des récepteurs CB1 réduit le stress
Pour le modèle du stress du rat (nage forcée), l’activation des récepteurs CB1 et l’antagonisme des récepteurs TRPV1 a réduit le stress et a exercé un effet anti-dépresseur.
School of Pharmaceutical Science of Ribeirão Preto, University of São Paulo, Brésil.
Sartim AG, et al. Neuroscience. 2016 Oct 19
 
Science/Animal: L’activation des récepteurs cannabinoïdes a causé des effets anti-fibrome
Chez des rats, le cannabinoïde synthétique JWH-133, qui active les récepteurs CB2, a réduit la fibrose après un saignement dans les ventricules du cerveau et a réduit le risque d’hydrocéphalie.
Third Military Medical University, Chongqing, Chine.
Tan Q, et al. Brain Res. 18 octobre 2016
 
Science/Animal: Le système endocannabinoïde joue un rôle dans le sommeil
Une nouvelle étude montre que les éléments du système endocannabinoïde, tels que les récepteurs CB1, les FAAH, et les AMT (transporteurs membranaires de l’anandamides) modulent l’homéostasie du sommeil après un réveil prolongé.
Universidad Anáhuac Mayab, Mérida, Mexique.
Murillo-Rodríguez E, et al Neuroscience. 13 octobre 2016
 
Science/Cellules: Le THC et le CBD inhibent les cellules de myélomes
Le CBD et le THC, principalement combinés, ont réduit la viabilité des myélomes en induisant la nécrose autophagique et ont réduit la migration de ces cellules. Les cannabinoïdes agissent de manière synergique avec le carfilzomib, un nouvel inhibiteur des protéasomes immunologiques.
School of Pharmacy, University of Camerino, Italie.
Nabissi M, et al. Oncotarget. 18 octobre 2016
 
Science/Cellules: Les cannabinoïdes réduisent les lésions des cellules nerveuses causées par le peptide amyloïde-beta
Des cannabinoïdes ont réduit les dommages causés par le peptide amyloïde-beta sur les cellules nerveuses qui est de plus en plus présent dans la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont révélé quelques mécanismes de cet effet.
Escuela de Medicina, Pontificia Universidad Católica de Chile, Santiago, Chili.
Gajardo-Gómez R, et al. Glia. 19 octobre 2016
 
Science/Cellules: Le blocage des récepteurs CB1 a réduit la prolifération des cellules cancéreuses des reins
Chez l’homme, le nombre de récepteurs CB1 augmente en cas de cancer des reins. Le blocage des récepteurs CB1 a réduit de manière significative la prolifération des cellules cancéreuses des reins.
Renji Hospital, School of Medicine, Shanghai Jiaotong University, Chine.
Wang J, et al. Tumour Biol. 18 octobre 2016
 
Science/Animal: Un extrait de CBD a amélioré les symptômes de l’inflammation intestinale
Pour les souris présentant une colite induite chimiquement, un extrait de CBD a réduit la blessure et la motilité de l’intestin.
University of Naples Federico II, Italie.
Pagano E, et al. Front Pharmacol. 2016;7:341.
 
Un coup d’œil sur le passé
 
Il y a un an

Australie: Le gouvernement veut autoriser la culture du cannabis afin de le vendre en pharmacie
Science/Homme: Pour les douleurs du cancer, les résultats des deux études cliniques portant sur un extrait de cannabis sont mitigés
Canada: Le parti libéral, qui veut légaliser le cannabis, gagne les élections

 
Source: ufcmed.org
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Canada - Les consommateurs de pot désormais considérés non fumeurs aux yeux de plusieurs compagnies d'assurances
Par mrpolo,
Les consommateurs de cannabis sont désormais considérés comme étant non-fumeurs aux yeux de la plupart des compagnies d’assurances. Ils pourront, du coup, économiser sur le montant de leur prime annuelle.
 
 
 
Dans une volonté d’actualiser leurs pratiques, des compagnies d’assurances vie ont en effet procédé cet été à un changement de politique concernant les usagers de cannabis. Ces derniers ne sont désormais plus considérés comme des fumeurs au même titre que les adeptes de la cigarette.
 
«On a révisé nos polices d’assurances pour les amener plus à la réalité de maintenant. On classifie nos clients qui font l’usage de la marijuana – sans utilisation de nicotine, c’est important – comme non-fumeurs. Ça peut être médical ou récréatif. Ce qui fait la différence, c’est la nicotine», confirme Anne-Julie Graton, porte-parole de la compagnie Manuvie.
 
Études médicales
 
Cette modification est motivée notamment par de nouvelles études scientifiques sur les impacts de la marijuana sur la santé, confirment les différentes compagnies jointes par Le Journal. Qui plus est, la substance peut se consommer d’autres manières que par inhalation.
 
«Il y a des études plus récentes qui démontrent qu’une consommation occasionnelle de marijuana n’a pas le même impact que le tabac sur les taux de mortalité. Le mouvement Desjardins, depuis la mi-juin, accorde des taux non-fumeurs aux usagers de marijuana en assurance-vie individuelle», confirme la porte-parole de Desjardins, Valérie Lamarre.
 
Meilleur prix
 
Le fait de consommer du tabac ou du cannabis engendrait jadis l’application d’un taux fumeur en assurance-vie. Le montant de la prime était plus élevé, puisqu’il tient compte du risque supplémentaire pour la santé que représente cette consommation. La modification de la norme pour le consommateur de cannabis lui fera donc profiter de meilleurs tarifs.
 
«En général, si les personnes consomment de la marijuana de manière peu fréquente, ils vont se voir appliquer des taux d’assurances standards, comme tout le monde, comme quelqu’un qui dirait consommer de l’alcool. On ne fera pas de grosse distinction», assure Julie Bourbonnière, porte-parole de la Financière Sun Life, qui a aussi emboité le pas.
 
L’Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP) a elle aussi constaté le phénomène. Aucune directive globale n’a été émise en ce sens.
«C'est une industrie concurrentielle et chaque assureur détermine en fonction de ses critères les protections offertes [...] Chaque assureur a ses règles de souscription», explique la porte-parole Suzie Pellerin.
 
 
 
 
 
Kathryne Lamontagne
 
Source: journaldequebec.com
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Berlin fait un pas en avant vers la légalisation du cannabis
Par mrpolo,
La capitale allemande planche sur un projet pilote pour autoriser une distribution contrôlée de la marijuana.
 





La parade du chanvre à Berlin, 2016 (© Majka Czapski/Flickr)


 
Ces dernières années, Berlin est devenu le paradis des temps modernes pour la génération Y. Capitale de la nuit du Vieux Continent grâce à ses clubs réputés à l’international, la ville rayonne par sa vie culturelle, son abondance en restaurants vegans et son atmosphère chaleureuse, qui lui valent les faveurs des millennials. Et pour ne rien gâcher, le cannabis pourrait bientôt y être légalisé.
 
Les Verts, le parti de gauche Die Linke et les sociaux-démocrates, qui ont formé une coalition majoritaire au Parlement local, se sont en effet déclarés favorable à une légalisation partielle de la marijuana.
 
La Deutsche Welle rapporte que le membre des Verts Benedikt Lux a confirmé que les trois partis s’étaient mis d’accord pour la mise en place “d’un projet pilote scientifiquement encadré de distribution contrôlée”.
 
Actuellement, la possession de cannabis est illégale en Allemagne, mais en dessous de 15 grammes, il est très rare d’être poursuivi. Berlin étant l’un des 16 länder (États fédérés) allemands, la ville peut voter certaines lois propres à sa juridiction. Maintenant qu’une volonté politique dans ce sens existe, les partisans de l’usage récréatif ont bon espoir de voir leur cause avancer.
 
“C’est une tentative de faire avancer la débat, a déclaré Max Plenert de l’Association allemande du chanvre à la Deutsche Welle, une chance de montrer aux politiques et aux médias que ce n’est pas un sujet aussi sensible que ça, et ça pourrait être le point de départ de plus gros changements.”
 
Évoquant la légalisation récente du cannabis dans quatre États américains, annoncée le jour même de la victoire de Donald Trump, candidat antidrogue, à la présidentielle, Max Plenert commente : “Si les länder veulent essayer quelque chose de différent, il faut les laisser essayer.”
De tous les États allemands, celui de Berlin est tout désigné pour ce projet pilote. La ville accueille notamment le salon Mary Jane Berlin, qui rassemble 150 exposants nationaux et internationaux pour des concerts et des conférences sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis.
 
 

https://www.youtube.com/watch?v=O8eDs-7ErgU

 
par Matthew Kirby
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
 
Source: konbini.com
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