Canada - Légalisation du pot: les entreprises se préparent
Par mrpolo, dans International,

TORONTO — L’année qui vient devrait être cruciale pour le secteur émergent de la marijuana, alors que le gouvernement fédéral planifie déposer un projet de loi au printemps pour établir les règles de base d’un marché récréatif légal.
 
 
 

Brennan Linsley Brennan Linsley / The Associated Press


 
 
 
Brendan Kennedy, président du producteur de marijuana Tilray, établi en Colombie-Britannique, rappelle que le Canada sera le premier pays du G7, en 2017, à légaliser, réglementer et encadrer l’accès général au cannabis.
 
Les «yeux du monde» seront tournés vers le Canada, et ce sera «extrêmement important» pour le pays de bien faire les choses, fait valoir M. Kennedy.
 
Et il y a aussi beaucoup d’argent à faire avec la marijuana.
Un rapport publié par la firme de consultants Deloitte en octobre estime que la légalisation de l’usage récréatif de la marijuana pourrait créer une industrie de 22,6 milliards $ au Canada.
Cela inclut les ventes de produits de la marijuana, de même que les éléments auxiliaires comme la sécurité, le transport et les laboratoires.
 
«L’argent se trouve vraiment dans la marijuana récréative», dit Jay Currie, auteur du livre «Start & Run a Marijuana Dispensary or Pot Shop: Wherever it is Legal».
«Ces gens qui ont des millions et des millions de dollars investis dans les usines de bonbons qui ont été transformées en installations pour la culture veulent s’assurer d’avoir une large part du côté récréatif», poursuit l’auteur et consultant.
 
M. Currie fait ainsi référence à Tweed, qui est établie dans une ancienne usine de Hershey Chocolate à Smiths Falls, en Ontario, au sud-ouest d’Ottawa. L’entreprise de production de la marijuana est une filiale de Canopy Growth (TSX:CGC), et avec sa valeur sur les marchés d’environ 1 milliard $, elle constitue la plus importante société de marijuana inscrite en bourse au pays.
 
Pendant que les producteurs certifiés pour la marijuana thérapeutique augmentent leur capacité de production en vue de la hausse attendue de la demande, les magasins de produits du cannabis s’empressent aussi de se positionner pour une part du gâteau.
 
«J’aimerais personnellement voir une approche qui s’apparente à la Californie, où il y a 17 différentes certifications possibles, incluant le microtraitement, qui conviendrait probablement à la plupart des petites entreprises», affirme Christa Schadt.
Mme Schadt a fondé Bliss en Colombie-Britannique, une entreprise certifiée par Santé Canada depuis plusieurs années qui s’attarde aux symptômes de la ménopause, et qui fabrique des lubrifiants infusés au cannabis.
 
Virginia Vidal, qui vend du thé contenant de la marijuana sous la marque Mary’s Wellness, soutient que le secteur des boutiques offre aux consommateurs un beaucoup plus grand choix en termes de produits.
«Je ne verrais pas ma grand-mère de 80 ans rouler un joint pour la première fois. Mais elle serait intéressée d’essayer le thé», fait valoir Mme Vidal.
 
À Montréal, le 16 décembre, six boutiques de «Cannabis Culture» ont fait l’objet de descentes du Service de police de la Ville de Montréal, au lendemain de leur ouverture illégale. Plus de 40 livres de marijuana ont été saisies, ainsi que de l’argent et de l’équipement.
Le SPVM a effectué dix arrestations, quatre femmes et six hommes, dont le copropriétaire des boutiques, Marc Emery, surnommé communément «le prince du pot».
On ignore encore comment la marijuana à des fins récréatives sera distribuée. En vertu du programme médical, les producteurs certifiés acheminent le produit aux patients par courrier.
Le doute plane sur le sort des centaines de dispensaires de marijuana illégale au pays, souligne M. Currie.
 
Une avenue possible serait que les producteurs certifiés vendent leurs produits par l’entremise de dispensaires, plutôt que d’établir leur propre réseau de magasins, croit-il.
«Constituer un réseau de dispensaires ne peut pas se faire (sans des investissements importants)», affirme l’auteur et consultant.
 
Un groupe de travail mis sur pied par le gouvernement fédéral recommande la vente par courrier, et en magasin, et estime que des réseaux comme celui de la Société des alcools du Québec (SAQ) ne seraient pas propices à la commercialisation du produit.
Son rapport, dont les recommandations ne sont pas contraignantes pour Ottawa, recommande aux provinces et territoires d’«éviter et dissuader fortement la co-implantation de la vente au détail de cannabis et d’alcool ou de tabac».
 
Bien que les entreprises, petites et grandes, se préparent pour les débuts du marché à des fins récréatives, les consommateurs intéressés ne devraient pas retenir leur souffle. Il est probable que la vente légale de marijuana aux consommateurs ne se concrétisera pas avant 2018, ou plus tard encore.
 
«Il y aura un certain blocage, il faut croire, de la part des conservateurs, car ils n’ont jamais été en faveur de (la légalisation)», rappelle Vic Neufeld, chef de la direction du producteur de marijuana thérapeutique Aphria, établi à Leamington, en Ontario.
«Une fois les règles fédérales adoptées, les provinces doivent conjuguer celles-ci avec leurs propres règles provinciales particulières, sur l’endroit et la manière (de commercialiser le produit) par exemple. Il s’agit d’un long processus», souligne-t-il.
 
Par Alexandra Posadzki, La Presse canadienne
 
Source: journalmetro.com
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Trouver l’âme sœur entre 2 «pofs» de joint
Par mrpolo,
Selon des données de 2015, 15 % des Québécois de plus de 15 ans avaient fait usage du cannabis dans les 12 mois précédents – ce chiffre grimpait à 42 % chez les 18-24 ans et à 21 % chez les 25-44 ans. Près de la moitié d’entre eux avaient consommé au moins une fois par mois (15%), par semaine (22%) ou par jour (11%).
 
 
 
Ce n’est donc pas surprenant de retrouver bon nombre de profils de la province sur «High There!», le Tinder des potheads. En plus d’offrir des options similaires aux applications du même genre (géolocalisation, champs d'intérêts, filtre d'âge) , elle permet d’éviter le malaise et les jugements qui peuvent parfois accompagner les questionnements entourant la consommation du cannabis.
 
Lors d’une entrevue avec Complex, le cofondateur de «High There!» estime que près de 400 000 personnes l’utilisent. Darren Roberts explique pourquoi il a démarré le projet en 2015 : « Il y avait d’innombrables réseaux sociaux pour un paquet de types de gens, mais aucun ne considérait le besoin de la communauté du cannabis de partager, de se rejoindre et de discuter sans jugement négatif. »




 
Est-ce que ça marche au Québec ?
 
À partir du centre-ville de Montréal et en ne filtrant que les profils à moins de 15 km, on obtenait des centaines de résultats du côté des filles et encore plus du côté des garçons. On peut aisément comprendre puisque les hommes sont près d'être deux fois plus nombreux (19 %) que les filles (11,5 %) à consommer du cannabis au Québec.
 
La majorité des comptes paraissent véritables et légitimes. On ne remarque pas une trop importante présence de comptes frauduleux ou de «comptes robots» comme c'est souvent le cas sur certains sites du type.
 
Un Montréalais qui a utilisé l’application nous a décrit son expérience : « Honnêtement, je suis resté là-dessus environ 3 jours. Ça me fatigue qu’on puisse encore me voir (sur l'application). Je ne sais même plus comment me connecter pour supprimer mon compte. » Il confirme tout de même avoir pu échanger avec quelques « vraies filles » durant son court séjour.
 
Par Mickael Destrempes
 
Source: journaldemontreal.com
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Bulletin IACM du 27 Décembre 2016
Par mrpolo,
Bulletin IACM du 27 Décembre 2016
 
 
Science/Homme: La consommation de cannabis des patients présentant un cancer diminue par deux le risque de mourir à l’hôpital
 
La consommation de cannabis a été associée à une réduction de 59% du risque de mourir à l’hôpital. Pour les patients atteints de cancers et consommant du cannabis, le risque de mourir à l’hôpital diminue de 56%. Ces résultats proviennent de l’analyse des données de l’US Nationwide Inpatient Sample, récoltées entre 2007 et 2011, auprès de patients d’environ 1000 hôpitaux américains. Ce travail a été mené par des chercheurs de l’University of Northern Colorado, Colorado State University, et de l’University of Alabama. Les données incluaient environ 3.9 millions de patients hospitalisés dont 387,608 présentaient un diagnostic de dépendance au cannabis ou un abus de cannabis.
 
De manière plus détaillée, parmi les patients hospitalisés, la consommation de cannabis a été associée à une augmentation de 60% de la probabilité d’une attaque cérébrale (OR: 1.60, 95% CI: 1.44-1.77) par rapport aux non-consommateurs, mais une réduction de 22% de la probabilité d’une insuffisance cardiaque(OR: 0.78, 95% CI: 0.75-0.82), ainsi qu’un risque diminué de 14% pour une maladie cardiaque(OR: 0.86, 95% CI: 0.82-0.91). Le risque de décès à l’hôpital a été réduit de 59% (OR: 0.41, 95% CI: 0.38-0.44). Parmi les patients atteints de cancers, les probabilités de mortalité à l’hôpital ont été réduites de 56% pour les consommateurs de cannabis quand on les compare aux non-consommateurs (OR: 0.44, 95% CI: 0.35-0.55).
 
Les auteurs ont indiqué la nécessité d’autres études prospectives destinées à la connaissance des effets produits par la marijuana sur la santé, spécialement parmi les plus âgés, les plus malades et les patients hospitalisés. Ainsi, existerait pour les consommateurs de cannabis une possibilité plus importante de ne pas mourir à l’hôpital, mais chez eux.
 
Vin-Raviv N, Akinyemiju T, Meng Q, Sakhuja S, Hayward R. Marijuana use and inpatient outcomes among hospitalized patients: analysis of the nationwide inpatient sample database. Cancer Med. 28 novembre.
 
En bref
 
Irlande: Le gouvernement accueille l’idée de légaliser le cannabis
L’Irlande s’est rapprochée de l’idée de légaliser l’usage médical du cannabis quand la minorité gouvernementale a indiqué, le 1er décembre, qu’elle ne bloquerait pas la première lecture de la proposition de loi soutenue par les autres partis. Simon Harris, le ministre de la Santé, dont le gouvernement n’a pas le pouvoir de bloquer la législation, a indiqué qu’il chercherait plus tard des amendements basés sur des données scientifiques.
Reuters du 1 décembre 2016
 
Afrique du Sud: Des projets relatifs à la culture et la distribution du cannabis médical
Le Medicines Control Council a indiqué au comité de la Santé du Parlement qu’il avait progressé dans son travail d’investigation relatif à l’usage médical du cannabis. Un rapporteur a indiqué qu’en Février, le processus de régulation pourrait commencer en délivrant des permis autorisant la culture contrôlée et la distribution de produits issus du cannabis de bonne qualité.
IOL of 29 November 2016
 
Europe: Conférence sur l’usage médical du cannabis au Parlement Européen
Les partis de gauche du Parlement Européen ont organisé un congrès sur l’usage médical du cannabis. On trouvait parmi les participants Carola Perez et Manuel Guzman (Espagne), Franjo Grotenhermen (Allamagne), Bertrand Rambaud (France), et Pavel Kubu de la République Tchèque. Les débats ont été traduits simultanément en 8 langues. Vous pouvez les consulter à:available online.
 
Science/Animal: Le CBD contrebalance le développement de la sclérose en plaques expérimentale
Les voies PI3K/AKT/mTOR sont des voies de signalisations intracellulaires importantes pour la régulation du cycle cellulaire. Pour le modèle animal (souris) de la sclérose en plaques, qui produit une baisse d’activité de ces voies, le traitement avec du CBD (cannabidiol) a pu restaurer cette activité. Les auteurs ont écrit que “ceci pourrait être une nouvelle cible thérapeutique potentielle de la gestion de la sclérose en plaques.”
IRCCS Centro Neurolesi « Bonino-Pulejo », Messina, Italy.
Giacoppo S, et al. Fitoterapia. 2016;116:77-84
 
Science/Animal: Le CBD protège le cerveau des conséquences d’une baisse d’approvisionnement sanguin du cerveau
Dans une étude sur des souris, dont l’alimentation sanguine a été réduite par l’occlusion des artères, un traitement à court terme avec du CBD a empêché les lésions cognitives et émotionnelles, et a atténué la perte des cellules nerveuses dans une région du cerveau, l’hippocampe, et les lésions de la matière blanche.
Department of Pharmacology and Therapeutics, State University of Maringá, Brazil.
Mori MA, et al. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 23 novembre 2016
 
Science/Homme: Pour les enfants nés avant 35 semaines de grossesse, la consommation de cannabis par la mère n’est pas associée à des résultats adverses
Dans une étude incluant 1 867 nouveaux nés avant 35 semaines de grossesse, et dont 135 ont été exposés au cannabis pendant la grossesse, il n’y a pas eu de différence de résultat entre les enfants exposés et ceux qui ne l’ont pas été.
Department of Obstetrics and Gynecology, University of North Carolina – Chapel Hill, USA.
Dotters-Katz SK, et al. J Matern Fetal Neonatal Med. 6 décembre 2016
 
Science/Animal: L’activation des récepteurs CB2 peut être bénéfique après une attaque cérébrale
Une attaque cérébrale a été provoquée chez des souris. Un antagoniste des récepteurs cannabinoïdes de type2 a fait empirer le résultat avec une diminution des nouvelles cellules nerveuses et de la performance motrice. L’activation des récepteurs CB2 n’a pas eu d’effet sur la performance motrice mais a augmenté la migration des précurseurs des cellules nerveuses, lors de l’étude des cellules.
Facultad de Medicina, Universidad Complutense, Madrid, Spain.
Bravo-Ferrer I, et al. Stroke.29 novembre 2016
 
Science/Homme: La consommation de cannabis pourrait être associée à de légers troubles de la vision
Lors d’une étude incluant 52 hommes et femmes en bonne santé, dont 28 fumaient régulièrement du cannabis, il a été noté un retard dans la transmission des potentiels d’actions des cellules ganglionnaires de la rétine pour les consommateurs réguliers de cannabis, ce qui pourrait entraîner une altération de la vision.
Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie du Grand Nancy, Laxou, France.
Schwitzer T, et al. JAMA Ophthalmol. 8 décembre 2016
 
Un coup d’œil sur le passé
 
Il y a un an

Science/Homme: Selon une étude clinique, l’extrait de CBD pourrait diminuer par deux le nombre de crises de plus de la moitié des enfants épileptiques
Australie: Le gouvernement crée une structure nationale destinée à réguler la culture du cannabis destiné à des fins médicales

 
Source: ufcmed.org
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Cannabis : une manne pour l’industrie agroalimentaire ?
Par mrpolo,
Une fois légalisée, l’industrie du cannabis devrait générer de juteux revenus pour l’État, mais elle fait aussi saliver l’industrie agroalimentaire.
 
 

Photo d'archives, REUTERS


 
 
Selon une étude publiée par Deloitte, les produits dérivés de la marijuana représenteraient un marché annuel de plus de 14 milliards $, soit près de deux fois plus que les ventes de cannabis à l’état pur, évaluées à quelque 8 milliards $ au Canada. C’est plus que les ventes combinées de vin, de bière et de spiritueux sur l’ensemble du territoire, dit Sylvain Charlebois, doyen de la Faculté en management et professeur en distribution et politiques agroalimentaires à l’Université Dalhousie.
 
«C’est énorme, dit-il. Il est fort possible que 5 % à 7 % des produits alimentaires vendus au Canada d’ici dix ans puissent contenir du cannabis», incluant le prêt-à-manger, les biscuits, les desserts, etc.
 
Farfelu comme pronostic? «On peut voir ça comme farfelu, dit M. Charlebois. Mais d’ici dix ans, notre société aura une relation différente avec le cannabis. Il deviendra un ingrédient alimentaire.»
 
Le nouveau gluten
 
Depuis plusieurs mois, transformateurs et distributeurs alimentaires mettent le paquet afin de créer de nouveaux produits avec la marijuana comme ingrédient. Rexall et Shoppers Drug Mart, qui appartient à Loblaw, ont déjà déposé leur demande à Santé Canada au début de 2016 en vue d’obtenir un permis de distribution. «Il est tout à fait possible de voir un jour des produits Life, Quo ou même Sanis, trois marques privées qui appartiennent à Shoppers, contenir du cannabis», dit Sylvain Charlebois. Et il est tout à fait possible que Loblaw, Metro ou IGA produisent des aliments en contenant.
 
«Cet engouement peut paraître surprenant, mais dans l’agroalimentaire, il y a un besoin d’augmenter les revenus», dit Sylvain Charlebois. Il est très difficile de le faire et les marges sont minces. «La population vieillit. L’industrie est désespérée. On est à la recherche du prochain sans gluten.»
 
Les produits sans gluten ont représenté, pendant un certain temps, une manne miraculeuse dans l’industrie, dit Sylvain Charlebois. Ils génèrent des recettes de 5 milliards $ annuellement au pays, alors qu’à peine 1 % des Canadiens sont réellement intolérants au gluten. «Mais depuis 2015, la mode du sans gluten s’essouffle après plusieurs années de croissance sans précédent. L’industrie cherche autre chose.»
 
Source: journaldemontreal.com
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Cannabis : «L’élection de Trump remet en question les progrès réalisés»
Par mrpolo,
Steve DeAngelo, activiste de la première heure et à la tête d’un dispensaire de marijuana médicale en Californie, s’inquiète, non pas de l’arrêt des réformes, mais de leur ralentissement.
 
 

Steve DeAngelo, Harborside Health Center- photo ericwolfe/flickr


 
 
Steve DeAngelo, 58 ans, est le propriétaire du plus grand dispensaire de marijuana médicale des Etats-Unis, le Harborside à Oakland, en Californie. Cet activiste est désigné comme «le père fondateur du marché légal de la marijuana».
 
Interview: En tant que businessman, la légalisation est-elle une bonne nouvelle ?
 
J’ai travaillé pendant des décennies pour que cela se passe en Californie. Le jour où j’obtiendrai la permission de vendre du cannabis à tout adulte qui en voudra [le cannabis est toujours interdit au niveau fédéral] sera un des plus beaux jours de ma vie.
 
Comment vont évoluer vos activités ?
 
Nos revenus vont énormément augmenter, en même temps que le marché en Californie. Nous avons prévu d’agrandir nos infrastructures, de recruter du personnel. Nous commençons à penser au tourisme car n’importe qui dans le monde pourra venir en Californie pour acheter de la marijuana et la consommer dans un environnement légal et sécurisé. Nous sommes en train de traduire nos supports marketing. Nous allons aussi mettre en place des navettes qui relieront l’aéroport d’Oakland à notre centre Harbourside.
 
Ne craignez-vous pas que des multinationales s’emparent du marché ?
 
En Californie, on voit déjà certaines figures du secteur des boissons alcoolisées utiliser leur influence politique pour créer un système de licence et de distribution du cannabis à leur avantage. Au moment où nous essayons de faire en sorte que la population qui souhaite consommer du cannabis puisse le faire de manière responsable et que nous éduquons nos enfants sur ces questions, les dernières entreprises au monde qui devraient être impliquées sont justement celles du secteur de l’alcool.
 
A quelle échéance le gouvernement fédéral va-t-il légaliser le cannabis ?
 
L’élection de Donald Trump a remis en question les progrès réalisés au niveau fédéral. Nous ne savons pas quelle va être sa position vis-à-vis du cannabis, ni quelle va être sa politique. Une grande partie de la filière du cannabis s’attend à un ralentissement des progrès, jusqu’à la fin du mandat de Trump. Cela ne signifie pas un arrêt des réformes, car la grande majorité de celles-ci ont eu lieu au niveau des Etats. Nous allons voir d’autres Etats suivre le mouvement.
 
Ne pensez-vous pas que Jeff Sessions, futur ministre de la Justice, pourrait outrepasser les législations des Etats ?
 
Bien sûr, je suis inquiet de ce qu’il pourrait faire. Ce qui me rassure, c’est qu’une bonne part des électeurs qui ont voté pour Trump ont aussi voté pour la légalisation de la marijuana. Stratégiquement, l’équipe de Trump devrait donc comprendre qu’elle a plus à perdre en réprimant les consommateurs et les producteurs de cannabis, qu’à y gagner. Nous espérons donc que le Président va contrôler son ministre de la Justice. Et non l’inverse.
Aujourd’hui, avez-vous toujours besoin d’être un activiste pour travailler dans l’industrie du cannabis ?
 
Oui, je me considère comme un activiste. J’ai essayé de faire voir la vérité à propos de cette plante bien avant d’avoir une licence pour la vendre. Tant que le cannabis sera illégal au niveau fédéral, toute personne travaillant dans cette industrie devrait être un activiste et essayer de changer la loi. Sinon c’est accepter de passer sa vie à risquer d’être arrêté et de finir en prison. Personne ne veut vivre dans ces conditions. Je resterai un activiste jusqu’à ce que le dernier prisonnier enfermé à cause du cannabis soit libéré, peu importe où il vit sur cette planète.
 
Par Aude Massiot
 
Source: liberation.fr
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Jean-Luc Benhamias: "Légaliser le cannabis, c'est la meilleure manière de lutter contre les trafics"
Par mrpolo,
Pour le candidat à la primaire de la gauche, invité ce mardi de Bureau de vote, tous les milliards d'euros dépensés dans la lutte contre les trafics de drogue "n'ont servi à rien".
 
 

© ZIHNIOGLU KAMIL / SIPA


 
 
Pour Jean-Luc Benhamias, candidat à la primaire de la gauche, la meilleure manière de lutter contre le trafic de drogue, c'est de légaliser le cannabis: "C'est une évidence". Invité ce mardi de Bureau de vote dans Bourdin Direct, Jean-Luc Benhamias a exposé ces arguments. "Je vis à Marseille, où – cela ne vous a pas échappé -, il y a quelques meurtres et assassinats réguliers, souvent de jeunes gamins de 18 à 25 ans, qui se croient tout puissants parce qu'ils ont une kalachnikov.
 
Je préfère que la police et la gendarmerie s'occupent du terrorisme - ce qu'ils font aujourd'hui - et luttent contre le grand banditisme plutôt que de rechercher uniquement les petits dealers et fumeurs de cannabis. Nous avons une clientèle de masse du cannabis: ça donne des centaines de milliers de personnes qui se situent dans l'illégalité, je ne crois pas que ce soit bon pour la République française".
 

"Le grand danger aujourd'hui c'est quand des gamins de 10 ou 11 ans qui vivent dans des cités en difficultés, commencent à fumer du cannabis dès 8h du matin. Pour les adultes, les choses sont un peu différentes".


Du cannabis "vendu par les bureaux de tabac"?
 
"Tous ceux qui se sont occupés de (la lutte contre les trafics de drogues) au niveau international, disent tous que ce qui a été mis comme milliards de dollars et d'euros pour lutter contre les trafics n'a servi à rien. Moi, je pense que notre boulot, c'est de voir comment on s'occupe de la prévention et des addictions".
 
Dans la pratique, Jean-Luc Benhamias voient les choses ainsi: "Il y a le cannabis contrôlé par l'État qui pourrait être vendu en bureau de tabac. Et il y a le cannabis thérapeutique, qui serait vendu sous contrôle médical en pharmacie.
 
P. Gril avec Raphaëlle Duchemin
 
Source: rmc.bfmtv.com
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Débat RMC - Pascal Perri Soutien la légalisation contrôlée
Par mrpolo,
Suite à la 33e victime de règlement de compte dans les Bouches du Rhône selon un décompte de l'AFP la question de l'encadrement de ce marché se pose à nouveau.
Pascal Perri fait le point et propose le choix de la légalisation contrôlée face aux auditeurs de RMC
 


Réécoutez le débat ici RMC : 26/12 - Radio Brunet - 13h-14

 
 
Pascal Perri est économiste. Il dirige le cabinet PNC Economic, cabinet européen spécialisé dans les politiques de prix et les stratégies low cost. Il est l’auteur de l’ouvrage "Les impôts pour les nuls" chez First Editions et de "Google, un ami qui ne vous veut pas que du bien" chez Anne Carrière.
En 2014, Pascal Perri a rendu un rapport sur l’impact social du numérique en France au ministre de l’économie.
Il est membre du talk "les grandes gueules de RMC" et consultant économique de l’agence RMC sport. Il commente régulièrement l’actualité économique dans les décodeurs de l’éco sur BFM Business.
 
Intervenants:
 

Fabrice Rizzoli spécialiste de la criminalité organisée et des mafias.Docteur en science politique de l'université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
 

Serge Lebigot est le Président de l’Association Parents contre la Drogue. Depuis plus de vingt-cinq ans, il appartient au milieu associatif qui lutte inlassablement pour sortir les toxicomanes de l’enfer de la drogue. Auteur de 3 livres « Cannabis : ce que les parents doivent savoir (éditions Lethielleux). Le dossier noir du cannabis (éditions Salvator). Salles de shoot : ce qu’ils refusent de vous dire (auto-édition association Parents Contre la Drogue).
 
 
 
Source: rmc.bfmtv.com
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Angleterre : Ils déguisent leur plant de cannabis en sapin de Noël
Par mrpolo,
La police de Cheltenham en Angleterre a mis la main sur un énorme plant de cannabis déguisé en sapin de Noël…
 
 

Des policiers ont démasqué un plant de cannabis déguisé en sapin de Noel -



Photo courtesy Gloucestershire police/Twitter


 
 
La créativité est à son comble pour Noël. La police de Cheltenham, au Royaume-Uni, a fait il y a quelques jours une descente dans une ferme suspecte du Gloucestershire et y a trouvé de nombreux plants de cannabis. Toutefois les « fermiers » avaient décoré leur intérieur de façon très originale. Pour faire joli à l’approche des fêtes et sûrement également pour tenir chaud à leur précieuse herbe, ils avaient déguisé un de leur plus gros plant en sapin de Noël. La plante était ainsi largement camouflée derrière les guirlandes, les nœuds et les boules de Noël. Bel effort, qui n’aura pas suffi à berner la police.
 
En effet, l’usage récréatif et la plupart des usages médicinaux du cannabis demeurent interdits au Royaume-Uni, et les deux fermiers remis en liberté sous caution risquent une lourde amende selon le Telegraph. La police de Cheltenham a pour sa part semblé trouver le cas assez comique et a publié sur Twitter une photo de l’arbre accompagnée du commentaire : « Ce n’est pas votre sapin de Noël traditionnel ».
 
Marie Lombard
 
Source: 20minutes.fr
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Sondage Concours JDC Organique
Par Jim,
Bonjour,
 
Vous êtes de plus en plus nombreux à vous lancer dans l'aventure de la Culture Organique et nous en sommes heureux
 
Pour sa première année (oui bon ça fait plus mais on va rien dire ) la section a envie de vous remercier en vous organisant un concours JDC Organique .
 
Bien évidement il y aura des lots... ou pas
 
Afin d'organiser au mieux ce concours, nous vous demandons de répondre à ce sondage pour connaitre le nombre de participants potentiels.
 
En attendant préparez vous pour le concours en suivant la section Culture Organique .
 
Nous vous attendons nombreux
 
 
 

La Team Culture Organique


 



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Marijuana - Tout à gagner au Maroc !
Par mrpolo,
D’après le rapport 2015 de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), l’Afrique est bel et bien une zone de transit pour tous types de drogues qui sont ensuite acheminées vers les autres continents.
 
 
 
Fait nouveau, le continent est aussi une forte zone de production de cannabis.
Le continent africain a une terre très fertile pour la production de marijuana. L’herbe pousse partout et très bien. Le Maroc est en effet considéré comme l’un des premiers producteurs de cannabis au monde. La région marocaine du Rif, située au nord du pays, montagneuse et pauvre, produit l'essentiel du cannabis vendu en Europe.
 
Une histoire qui remonterait à plusieurs siècles.
L’Afrique représente à elle seule 27% de la production mondiale de cannabis et les principaux producteurs de l’or vert après le Maroc sont l’Afrique du Sud et le Nigeria. Malgré une succession de programmes d’éradication des cultures de cannabis élaborés un peu partout sur le continent, les actions menées par les autorités n’ont pour le moment pas permis d’endiguer ce phénomène.
 
En 2013, les producteurs marocains de cannabis ont atteint le volume de 38 000 tonnes et 760 tonnes de cannabis transformé en résine. Officiellement, la production marocaine de cannabis s’étale sur un peu plus de 47 000 hectares, et l’Algérie est devenue selon des experts, une zone de transit du fait de la sévérité des contrôles douaniers et policiers aux frontières maritimes du royaume.
 
Baisse de la production de l’or vert
 
Depuis plusieurs années, les rapports annuels de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ou de l’International Narcotics Control Strategy Report (INCSR) indiquent une nette diminution de la production de la culture de cannabis au Maroc.
 
Le dernier rapport montre que la culture du cannabis est passé de 134 000 hectares en 2003 à 52 000 hectares en 2012 puis à 47 000 hectares en 2013 soit une baisse de 70% de la production en 10 ans. Si les surfaces de terres utilisées pour cette culture ont sans nul doute été réduites depuis que Rabat s’est engagé dans une « guerre contre la drogue » à partir de 1992, la production de résine de cannabis n’a pas diminué dans les mêmes proportions, car les cultivateurs ont introduit des variétés hybrides à haut rendement.
 
Une légalisation du cannabis en vue ?
 
L’hypothèse d’une légalisation, souvent débattue au Maroc, serait également une première dans la région. Il faut dire que le débat a fait son apparition au Maroc après les propositions d’un projet de loi sur la légalisation du cannabis au Canada.
 
Plusieurs politiques marocains veulent positiver sur la culture du cannabis qui fait vivre plus d'un million de familles marocaines. L'Istiqlal, le plus vieux parti politique du pays, a déjà proposé en 2013 un projet de loi dans ce sens, suivi et soutenu dans cette démarche par le Parti de l'Authenticité et de la Modernité, qui a même approché et sensibilisé les producteurs.
 
La légalisation du cannabis permettrait au Maroc de se positionner comme un pays fournisseur de cannabis au milieu médical et pharmaceutique. Le royaume pourrait ainsi bénéficier des retombées de l’or vert en tant qu’un des plus gros exportateurs.
 
Par Eva Medi
Source: afriqueexpansion.com
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