Primaire PS, la légalisation du cannabis au centre du débat
Par mrpolo, dans Justice, politique,

CARNETS DE LA PRIMAIRE J-13 Des élus marseillais ont appelé dimanche 8 janvier à légaliser la consommation de cannabis. Ce sujet qui divise la gauche depuis 20 ans fait à nouveau débat entre les candidats à la primaire.
 
 
 
 

Benoît Hamon, candidat à la primaire PS, prône une légalisation du cannabis /



Jean-Christophe Verhaegen/AFP


 
 
Légaliser, dépénaliser ou au contraire pénaliser la consommation de cannabis ? La question qui divise à gauche depuis plusieurs années a refait surface ces dernières semaines. Dimanche 8 janvier, cent cinquante Marseillais, dont les députés PS Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont lancé un appel dans le JDD pour une « légalisation contrôlée » du cannabis.
 
Parmi les candidats à la primaire organisée par le parti socialiste, plusieurs sont sur cette ligne. Benoît Hamon veut ainsi aller plus loin que la dépénalisation (l’usage n’est plus un délit mais la culture et le commerce restent punis) et prône une légalisation. Il avance deux arguments : tuer le trafic et améliorer la prévention.
 
« J’utiliserai les 568 millions d’euros annuels utilisés pour la répression à des fins de prévention et d’information sur les risques associés à cette consommation », explique-t-il dans son programme. Le député des Yvelines cite notamment comme exemple à suivre le Colorado. Dans cet État américain qui a légalisé cette drogue en 2014, la consommation chez les jeunes est en effet restée stable.
 
Pinel, de Rugy, Bennahmias aussi favorables
 
Sylvia Pinel, candidate du parti radical de gauche (PRG) partage cette position. Pour l’ancienne ministre du logement, la légalisation « encadrée » de la marijuana relève d’une question de « santé publique et de sécurité publique ». « Est-ce qu’on continue à rester sans rien faire et à se voiler la face ?
 
Aujourd’hui la légalisation du cannabis, c’est finalement une question de santé publique, parce qu’on sait très bien que les drogues consommées sont souvent trafiquées (…), elles sont dangereuses », expliquait-elle en décembre sur France 2.
Les écologistes François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias sont aussi partisans d’une légalisation. François de Rugy envisage de tester cette mesure sur cinq ans, avant de décider de légiférer.
 
Manuel Valls opposé
 
À l’inverse, Manuel Valls tout comme Arnaud Montebourg se sont toujours refusé à parler de légalisation ou de dépénalisation. De son côté, Vincent Peillon souhaite rouvrir le débat mais s’oppose à la légalisation.
En 2012, l’ancien ministre de l’éducation avait été au centre d’une polémique. Alors que François Hollande et son premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, avaient évacué ce sujet, Vincent Peillon avait laissé entendre qu’il était favorable à une dépénalisation. « On peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour, mais en même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces », avait-il déclaré sur France Inter.
 
Un débat vieux de 20 ans
 
Les débats autour de la consommation du cannabis ne datent pas d’hier. En 2002, Lionel Jospin alors en campagne réaffirmait son opposition à un changement de législation, tout en relativisant la consommation de marijuana : « fumer un joint chez soi est certainement moins dangereux que boire de l’alcool avant de conduire, pour soi et aussi pour autrui. »
 
Chez les Verts, Noël Mamère avait défendu une légalisation contrôlée en interdisant les drogues douces aux moins de 16 ans. En 1997, Dominique Voynet, alors ministre de l’environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin, s’était dite dans les colonnes de Charlie Hebdo, favorable à la légalisation.
 




 
Par Alban de Montigny
 
Source: la-croix.com
 

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Cannabis, une nouvelle épine dans le pied de Manuel Valls ?

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2017 : et si la Calédonie légalisait le cannabis et devenait une zone franche ?
Par mrpolo,
Dans sa dernière édition, le CCI Info présente plusieurs scénarii sur le thème de « la Nouvelle-Calédonie de 2046 ». Parmi ceux-ci, des chefs d’entreprise et des économistes en ont plébiscité un, lequel assurerait la prospérité de la Calédonie sans Nickel grâce à « la production encadrée de cannabis » et à la « création d’un paradis fiscal ». Fais tourner !
 
 
 
Pour son dernier numéro de l’année 2016, des acteurs du monde économique calédonien ont réagi à des scénarios concoctés par des étudiants de l’EGC, des économistes et des professionnels dans le cadre d’un concours organisé à l’occasion du 30ème anniversaire de l’Ecole de Commerce. Parmi ces travaux, le premier intitulé « la Nouvelle-Calédonie prospère sans Nickel » mérite le coup d’œil. Extraits :
 

« (2046) La Calédonie fait partie du top 10 des pays les plus innovants au monde. Sa population a atteint le million de Calédoniens depuis qu’en 2017 un plan quinquennal a été instauré afin de rendre le pays plus attractif via la création d’un paradis fiscal. Nouméa est devenu l’Honolulu du Pacifique avec, à son actif, de nombreux casinos et le 1er circuit automobile électrique du Pacifique. La capitale est devenue une tête de ligne pour les croisiéristes. (…) Mais c’est la production encadrée de cannabis d’une qualité rare, employé par les laboratoires pharmaceutiques du monde entier dans la recherche contre le cancer, qui a contribué à la richesse du pays et à sa renommée internationale (extrait scénario 1, décembre 2016 ; sources : p23 CCI Info) »


 
Parmi les chefs d’entreprise et les acteurs du monde économique ayant plébiscité ce scénario, Michel Mees (DG SCIE Distribution), Pierre Kolb (PDG du bureau d’études A2EP) ou encore Frédérique Pentecost (PDG de la Holding du Pacifique). Il faut dire que le fait de transformer la Nouvelle-Calédonie en paradis fiscal s’avère intéressant pour le monde économique et surtout pour les investisseurs étrangers. Selon les critères de l’OCDE, il faudrait pour cela que les impôts deviennent « insignifiants ou inexistants », « une absence de transparence fiscale » et surtout « l’absence d’échanges de renseignements fiscaux avec d’autres États » ce que la Nouvelle-Calédonie, totalement compétente en matière fiscale, pourrait in fine décider. Mais peut-être pas besoin non plus d’aller jusqu’à là. L’idée d’une « zone franche** » en revanche ne date pas d’hier.
 
En effet en 1991, le journal les Echos rappelait qu’Alain Christnacht, alors Haut-Commissaire, avait décidé de créer une « zone franche » dans la région de Népoui-Koné-Pouembout afin d’attirer l’investissement et de développer l’activité économique. Depuis lors, la SMSP et ces partenaires internationaux ont pu bénéficier d’un environnement fiscal plus favorable qu’ailleurs sur le territoire et l’usine du Nord est sortie de terre.
 
Aux Antilles, l’exemple des Iles Vierges Britanniques (territoire d’Outre-mer du Royaume-Uni) démontre qu’un petit territoire peu peuplé (néanmoins dépendant d’une grande puissance) peut tirer son épingle du jeu puisque leur PIB est désormais de 42.000 $/habitant (contre 28.000 $/habitant en NC) grâce notamment à leur services financiers qui assurent 60% du PIB de l’île.
 
Le cannabis, source de richesse ?
 
Beaucoup plus polémique, mais néanmoins tout autant rémunérateur pour un territoire, la production encadrée de cannabis a fait ses preuves dans de nombreuses régions du monde. Aux Etats-Unis, de plus en plus d’Etats légalisent le chanvre à titre médical mais aussi récréatif.
 
Quatre nouveaux Etats ont ainsi légalisé le cannabis lors des dernières élections présidentielles (lesquelles s’accompagnent souvent de référendums locaux) dont la Californie et le Nevada et la régulation du cannabis récréatif a débarqué sur la côte Est puisque le Massachusetts et le Maine font leur entrée dans ce club qui compte désormais 8 Etats américains sur 50. Et début 2016, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé une légalisation totale du cannabis en 2017 ! Les raisons de cet engouement ?
 
Elles sont doubles : d’une part le cannabis possède de nombreuses vertus en matière de santé publique notamment concernant le traitement de l’épilepsie, de la maladie de Parkinson*, ou encore en réduisant les fortes migraines chez l’adulte. Mais le cannabis, très consommé partout dans le monde est aussi l’incroyable garant de considérables rentrées financières pour les états qui régulent sa production et taxent son prix de vente. L’Oregon a ainsi vu l’année dernière, un mois après la mise en place du régime légal, ses ventes s’établir dans ses dispensaires médicaux à 22 millions de dollars.
 
Trois mois plus tard 35 millions de dollars avaient été captés sur les ventes réalisées par les 323 dispensaires de cannabis récréatif. Dans une étude du cabinet « New Economy Consulting » qui avait fait grand bruit sur internet, les experts ont prévu que le marché du cannabis représenterait 481 millions de $ en 2016 pour cet état de 4 millions d’habitants, mettant par la même en concurrence l’état voisin du Colorado qui avait, parmi les premiers, bénéficié également de la manne cannabis.
 
Contrôler pour ne plus subir
 
Sans concurrence dans la région pacifique (l’Australie n’a légalisé le cannabis qu’à titre médicinale), la Nouvelle-Calédonie aurait peut-être tout avantage à légaliser un produit recherché et parfois utile, si celui-ci était bien sûr suffisamment contrôlé, à l’instar des autres produits que sont le tabac et l’alcool. Dans son scénario-fiction « la Nouvelle-Calédonie de 2046 », l’EGC vise en effet l’utilisation par les laboratoires pharmaceutiques d’un produit local d’une « qualité rare ». Mais, une autre raison favorisant la légalisation serait naturellement la lutte contre la criminalité et la délinquance. Justement, aujourd’hui même, 150 personnalités marseillaises viennent de signer un appel pour une « légalisation contrôlée » du cannabis.
 
Parmi les signataires, on retrouve des élus, des avocats, des magistrats et de nombreux médecins. Tous de Marseille. La cité phocéenne étant particulièrement victime de la prohibition qui serait selon eux « directement responsable, chez nous, de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers ». Les gangs se partageant le marché juteux et illicite du cannabis ont l’année dernière été responsables du décès de 25 personnes dans des règlements de compte armés.
 
A la fin de sa vie, Charles Pasqua avait lui-même reconnu que la prohibition entrainait une escalade de la délinquance. Ainsi, dans un documentaire de France 5 diffusé récemment, l’ancien ministre de l’intérieur faisait son mea culpa : « On peut s’interroger sur le fait de savoir si on n’aurait pas eu intérêt à légaliser, notamment le cannabis ! (Charles PASQUA ; Sources : extrait doc La loi de la drogue, France5) »
 
En Nouvelle-Calédonie, on sait que la majorité des délinquants multirécidivistes qui empoisonnent la vie des habitants vivent en grande partie du trafic de cannabis. Ne serait-il pas temps de s’attaquer aux causes de l’insécurité, et non pas seulement à ses conséquences ? Réponse en 2046…
 
Par Rita
 
Source: caledosphere.com
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Canada - L'usage du cannabis médicinal en milieu de travail soulève des questions
Par mrpolo,
Des employés légalement drogués au boulot? L'usage du cannabis médicinal en milieu de travail soulève une foule de questions pour les employeurs qui se demandent comment en baliser la consommation au travail, soutient un avocat en droit du travail.
 
 

Du cannabis médicinal est distribué à un patient à Los Angeles, en Californie. Photo : Reuters


 
Des maux de tête en perspective pour les dirigeants d'entreprises qui ne voudront pas se retrouver avec des litiges ou des griefs, s'ils disent non aux travailleurs munis de certificats médicaux, dit Me André Royer.
 
Il travaille au sein du cabinet d'avocats Borden Ladner Gervais qui a publié cette semaine son rapport des 10 principaux risques juridiques en affaires pour 2017.
Parmi ceux-ci figure l'usage du cannabis médicinal, qui suscite beaucoup d'interrogations, puisque la situation est nouvelle, et qu'il y a encore beaucoup de zones grises, explique Me Royer, chef national du groupe de droit du travail et de l'emploi pour le cabinet.
 
Et puis, le sujet se retrouve dans l'actualité, et fait parler de plus en plus, rappelle Me Royer. Surtout en raison de la promesse du gouvernement de Justin Trudeau de légaliser la marijuana à usage récréatif – son projet de loi à ce sujet est d'ailleurs attendu au printemps – et les employeurs se demandent si les médecins seront plus nombreux à choisir ce type de traitement s'il y a une plus grande perception de son acceptabilité sociale.
 
 

Avant, ça existait le devoir d'accommodement et il y en a des gens qui se sont fait prescrire le cannabis. Mais maintenant avec la décriminalisation, est-ce que les médecins vont être plus portés à en prescrire?



Me André Royer, spécialiste en droit du travail


 
Par contre, les gens ne se mettront pas à fumer du pot au bureau, prend-il soin de préciser : fumer au travail est interdit par la loi sur le tabac, point à la ligne. Il y a évidemment d'autres façons de consommer la substance – en absorbant de l'huile de cannabis ou en l'intégrant à des produits alimentaires.
 
 
Et puis, pas question de marijuana à usage récréatif sur les lieux de travail : cela sera interdit au même titre que l'alcool, et peut mener à un congédiement.
 
Des balises à déterminer pour les chefs d'entreprise
 
Les dirigeants d'entreprises se posent beaucoup de questions, indique l'avocat : d'abord, quelle sorte de preuve médicale sera requise?
« Ça ne pourra pas être juste, à mon avis, une attestation médicale très succincte du médecin traitant. Il va falloir aller plus loin que ça », croit le spécialiste en droit du travail, qui représente de nombreux employeurs.
 
Certains pourraient aussi remettre en question la prescription du médecin si le cannabis est offert comme première solution, et non en dernier recours, avance-t-il.
Il n'y a pas de balises certaines, dit Me Royer. Ce qui signifie qu'il y aura des questions nouvelles qui seront soumises aux tribunaux.
 
Et en cas de refus de l'employeur, il pourra y avoir des griefs ou des poursuites au civil, dit-il. Ce qui amènera sûrement une bataille d'experts médicaux, notamment car les effets du cannabis peuvent être différents d'une personne à l'autre, souligne-t-il.
 

On parle souvent du déficit d'attention [associé au cannabis]. Mais est-ce une réalité médicale ou une fausse perception des effets secondaires?



Me André Royer, spécialiste en droit du travail


 
Et les entreprises se demandent aussi, si la prescription médicale est valable, quels emplois seront considérés comme trop dangereux ou trop complexes pour permettre à l'employé de consommer du cannabis.
 
 
Me Royer explique que toute cette question relève du devoir d'accommodement raisonnable de l'employeur. Celui-ci doit accommoder son employé sauf si cela constitue une contrainte excessive, et dépend évidemment de la nature du poste qu'il occupe.
Pour un opérateur de machinerie lourde, l'interdiction de consommer du cannabis est assez claire, comme tout ce qui va toucher à la sécurité.
Il ne sera ainsi jamais question pour un pilote d'avion de consommer du cannabis en travaillant, dit-il.
 
Mais il pourrait ainsi être difficile de décider qu'une catégorie d'emploi est complètement interdite d'accès à un employé qui consomme du cannabis médicinal. À ce jour, aucun jugement au Québec ne pourrait guider les entreprises, souligne l'avocat.
 
Pas de jurisprudence sur la question
 
Il n'y a eu qu'une poignée de décisions au niveau de la Commission des lésions professionnelles du Québec qui ont abordé la question des travailleurs qui se font prescrire du cannabis médicinal, notamment une datant de 2011. Il y était question de réintégrer un employé comme conseiller en vente.
 
On peut toutefois lire dans la décision qu'il est difficile de concevoir comment un employeur pourrait permettre à un employé de consommer du cannabis avant de servir les clients, semblant impliquer que tous les postes dans le domaine du service à la clientèle seraient interdits.
Il se demande toutefois ce qu'il adviendra des emplois qui demandent de la concentration et de la rigueur, comme le travail de comptable, ou celui d'avocat.
 
Au final, beaucoup de flou et de points d'interrogation demeurent sur cette question en ce début d'année 2017, conclut Me Royer.
 
Source: ici.radio-canada.ca
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Légaliser le cannabis ? Mais non, ce sont les gangs qu’il faut légaliser !
Par mrpolo,
Trop de morts à Marseille ? Voilà la solution.
Encore un effort…
 
 
 
C’est une initiative en apparence des plus louables. Dans le Journal du Dimanche, plus d’une centaine de personnalités marseillaises (dont deux députés socialistes) signent une pétition réclamant la dépénalisation du cannabis.
 
Ils espèrent que cette mesure permettra d’apaiser, de purifier certains quartiers "gangrénés" par le trafic de shit. Et ils pensent qu’elle mettra fin aux règlements de compte qui ont fait l’année passée plus d’une trentaine de morts à Marseille.
Pourquoi pas ? Mais cette initiative nous paraît singulièrement frileuse et notoirement insuffisante.
Implicitement, elle se réfère à la grande époque – si bien illustrée par Hollywood – de la prohibition aux Etats-Unis. On s’entretuait (comme à Marseille aujourd’hui) pour l’alcool qui était interdit. Et la prohibition, vue son échec patent, fut abandonnée. Mais cette période n’eut pas que des aspects négatifs.
 
Elle vit la floraison de multiples gangs connotés ethniquement et religieusement. Des gangs irlandais (très catholiques), des gangs italiens (la mafia), des gangs juifs et aussi, bien que plus rarement, des gangs noirs. Une belle et riche diversité.
 
Alors qu’à Marseille et dans d’autres villes de France, nous ne connaissons qu’une triste et désespérante uniformité. Où est passé le gang de la famille Zemmour (merci de ne pas confondre avec Eric) si bien montré dans Le grand pardon ? Que sont devenus les gangs des Lyonnais, des Stéphanois, les gangs corses ?
 
D’ailleurs, vous avez dû remarquer qu’on ne dit plus "gangs" mais "bandes", sans doute dans un souci de géolocalisation. A l‘époque de la nécessaire mixité sociale et ethnique, du "vivre ensemble", il nous paraît indispensable de mettre fin à cet apartheid indigne de la République. Oui, il faut d’urgence installer (ou réinstaller) du Juif et du Français de souche dans les quartiers Nord de Marseille !
 
Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Dans ces quartiers, une vraie police de proximité s’impose. Des grands frères bienveillants et fermes seront formés par des hommes de religion dont l’autorité est grande. Ils feront régner l’ordre. Ils diront sur quel territoire telle ou telle bande peut exercer ses talents. Les sanctions seront sévères. Qui brandira la kalash périra par la kalash…
 
La paix civile est à ce prix. Car la légalisation du cannabis aurait des effets hautement dangereux et contreproductifs. Peut-on ignorer que le trafic de stupéfiants génère des milliers et des milliers d’emplois ? Comment ne pas voir que cette activité lucrative permet à des cités de vivre autrement que dans la misère ? Que des centaines de petits guetteurs rapportent de quoi remplir les frigos de leurs mamans ? Et on voudrait supprimer tout ça en légalisant le cannabis ? Une explosion sociale garantie. Des milliers de jeunes désespérés sortiraient de leurs quartiers en criant vengeance. Et alors là…
 

 
Par Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
 
Source: atlantico.fr
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Un entretien avec les petits malins qui prétendent avoir transformé le signe « Hollywood » en « Hollyweed »
Par mrpolo,
Zach Fernandez et Sarah Fern affirment avoir utilisé de simples pinces et du tissu pour modifier le plus célèbre panneau des États-Unis.
 
 
 
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les gens ont une image plutôt négative de l'année 2016 – au point de la considérer comme responsable de tous leurs maux. Naturellement, ils sont aujourd'hui à la recherche de la moindre once d'espoir susceptible de montrer que 2017 sera une année bien plus clémente que la précédente. Pour beaucoup, cette lueur d'espoir est arrivé le 1 er janvier dernier, quand des petits malins ont transformé le célèbre panneau « Hollywood » en « Hollyweed ».
 
Cette modification, qui constitue un hommage au « Hollyweed » déjà réalisé en 1976, a laissé beaucoup de monde perplexe, sachant que ce lieu est notamment connu pour sa difficulté d'accès. On a donc discuté avec les deux artistes qui affirment être à l'origine de cette supercherie, Zach Fernandez et Sarah Fern, pour savoir comment ils avaient réussi ce petit exploit relayé par le monde entier.
 




 

Sarah Fern et Zach Fernandez. Photo publiée avec l'aimable autorisation de Zach Fernandez


 
VICE : Pourquoi avez-vous fait ça, au juste ?
Fernandez : J'avais vu le « Hollyweed » de 1976 sur le compte Instagram d'un de mes potes, et sur le coup, je me suis demandé si c'était un montage. Puis j'ai constaté que c'était l'œuvre de Danny Finegood, un étudiant en art de Los Angeles. À la base, c'était un projet pour son école. En 1976, la Californie venait d'assouplir sa législation en matière de consommation de weed, et il avait donc fait ce truc en guise d'hommage. Il a même eu un A à son devoir ! Ça m'a inspiré, et en faisant des recherches, j'ai vu qu'il avait aussi fait de nombreuses autres installations en collaborant avec ses amis. Malheureusement, il est mort il y a dix ans. Du coup, en bas à gauche du « O » de « Hollyweed », j'ai écrit « Hommage à Mr. Finegood ». C'était l'objectif principal de l'installation – il n'était pas question de « faire le buzz ».
 
Le vote récent autorisant la consommation de marijuana pour un usage récréatif a été plutôt positif pour les États-Unis. Vous considérez votre installation comme une manière de relancer le débat sur le sujet ?
Tout à fait. Je disais récemment à un ami qu'il est important de toujours remettre les choses dans un contexte plus global. Quelles que soient les circonstances, c'est toujours positif. Si je peux apporter un peu de bonheur dans le monde, je suis toujours partant. Je veux seulement que le message soit clair. Il s'agit de rester jeune et innocent afin de continuer à vivre de manière simple et authentique. Je pense que ce projet m'a vraiment permis d'exprimer cela.
 
Hmm, OK. Comment avez-vous préparé et exécuté ce plan ?
Je me suis occupé de toute la partie « matérielle ». Je me suis habillé en tenue camouflage. Un rapport fondé sur une caméra de surveillance précisait « un homme vêtu de noir » ou un truc du genre, mais j'étais clairement habillé en veste camouflage pour me protéger de la pluie. J'espérais qu'il pleuve car cela aurait réduit les chances que quelqu'un me tombe dessus.
Fern : J'ai surtout participé à la planification de ce projet. J'ai essayé d'avoir une vision globale. Nous devions être bien préparés tous les deux, avoir les dimensions exactes, ce genre de choses. Nous avons établi un budget et listé toutes les ressources dont nous avions besoin. Nous avions du tissu et des feuilles, et nous avons tout cousu ensemble. Zach a trouvé la taille exacte des lettres sur internet. À partir de là, nous avons pu calculer toutes les dimensions nécessaires. Bien évidemment, on s'est donné un peu de marge, juste au cas où.
 





Photo : Jamie Lee Curtis Taete


 
À quoi ressemble l'installation ?
Fernandez : Il y a des échelles sur les deux côtés des lettres, mais elles commencent si haut que j'ai dû escalader six mètres rien que pour arriver au bas de l'échelle. La deuxième lettre était bien plus haute, et j'ai dû me détacher de la corde que j'utilisais sur la première pour la contourner. C'était beaucoup de boulot. Ça m'a pris au moins deux heures. Mais on avait bien bossé ensemble en amont et tout fait pour nous faciliter la tâche. Je ne suis pas là pour « vandaliser » quoi que ce soit – je le précise parce que j'ai vu ce terme dans plusieurs articles. Fern : Oui, après tout il ne s'agit que de pinces et d'un peu de tissu. Tout ça peut être retiré très facilement.
 
Vous pensez que vous aurez des problèmes à la suite de cette interview ?
Fern : Le rappel à l'ordre est obligatoire. Genre : « On est obligé car si on ne montre pas l'exemple, tout le monde pourra faire la même chose ». C'est normal, on comprend tout à fait.
Fernandez : Quand on veut lancer un débat, il faut en accepter les conséquences. Je suis sincèrement en faveur de la légalisation de la marijuana. La première fois que j'ai fumé, j'avais 12 ans. Pendant deux ans, nous avons même eu notre propre service de livraison de marijuana à des fins médicales à San Luis Obispo. Les vertus médicinales du cannabis ne sont plus à prouver pour les personnes qui souffrent de cancer, par exemple. Maintenant, je suis curieux de voir où tout cela va nous mener.
 

 
Vous avez déjà des idées pour de prochaines installations ?
Plein. On essaye vraiment de continuer dans cette direction. Avant, nous avons fait certaines choses que nous ne nous voyons plus faire aujourd'hui. Nous avons quatre enfants. Je veux être un exemple pour eux. Pour l'heure, je cherche des collaborateurs dans le même état d'esprit.
Fern : On est toujours en train de penser à notre futur projet.
 
Qu'est-ce que vous voulez dire à tous ceux qui ont lu ce panneau et qui ont pensé que c'était l'œuvre de deux junkies ?
Fernandez : J'ai juste envie de faire sourire les gens, de rire un peu, et de ne pas prendre la vie trop au sérieux.
Fern : Mon message ? On ne peut pas plaire à tout le monde.
 
 
Par Justin Caffier
 
Source: vice.com
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Des montagnes marocaines jusqu’à votre boîte aux lettres – deux jours avec un dealer du « darknet »
Par mrpolo,
Ou comment gérer un empire de la drogue avec un peu de jugeote et deux-trois contacts au Maghreb.
 
 
 
Quelque part dans les montagnes marocaines, un grand édifice en briques se dresse au cœur d'une vallée. Il fait nuit, mais on peut apercevoir une lueur blafarde à travers les interstices de ces murs sans fenêtres. Je suis assis à bord d'une voiture qui se rapproche lentement du bâtiment délabré, accompagné d'un homme qui se fait appeler « Patron ». Il nous a fallu cinq heures pour traverser les montagnes et les routes boueuses qui nous séparaient de cet endroit. Sur notre trajet, nous avons croisé de nombreux postes de contrôle. À chaque fois que des policiers nous arrêtaient, ils se contentaient d'ouvrir la portière et de serrer la main de Patron – toujours en arborant un grand sourire.
 
« Je paie tous ces mecs, d'ici jusqu'à la côte », m'explique Patron en riant.
Notre passage dans la vallée m'a donné la nausée. La route était dépourvue de bitume pendant dix bons kilomètres, et notre chauffeur a dû effectuer plusieurs virages à 180 degrés pour « effacer nos traces » – c'est du moins la raison qu'il a invoquée. Nous nous arrêtons enfin devant ce fameux bâtiment en briques. Le conducteur klaxonne. Un homme vêtu d'une salopette arrive et salue Patron. Ils discutent en français pendant quelques minutes, avant de m'escorter jusqu'à une grande porte d'entrée métallique.
 
À l'intérieur du bâtiment se trouvent plusieurs sacs de cannabis, lesquels font à peu près la taille d'une botte de foin. Ils sont empilés jusqu'au plafond. « Je pense que ça doit faire deux tonnes de weed », estime Patron.
 
Une grande partie de ces sacs lui appartient. Patron cultive ce cannabis lui-même, mais il n'est pas destiné à être vendu dans la rue. Sa production est systématiquement emballée dans des lettres et colis classiques avant d'être livrée par la poste. Patron « n'est pas un gangster », comme il me l'explique lui-même. Il est dealer sur le « darknet ». Il vend de l'opium, de la weed et du shit de qualité et estime gagner « près de 120 000 euros par mois » en bitcoins. Sa marchandise est distribuée à travers le monde entier. Par le passé, j'avais déjà eu l'occasion de rencontrer un dealer de ce genre afin de discuter du fonctionnement de son business. Mais avec Patron, j'ai pu admirer ce fonctionnement de mes propres yeux.
 
Le marché de la drogue sur le « darknet » a connu son heure de gloire avec « Silk Road », fondé et dirigé par « Dread Pirate Roberts » (DPR). En 2013, le FBI a fait fermer le site après l'arrestation de DPR, identifié comme étant Ross Ulbricht, un Américain de 32 ans. Il purge actuellement deux peines de prison à vie sans libération conditionnelle possible, plus deux autres peines de 20 et 15 ans pour des charges différentes. En voulant mettre un terme au marché florissant de la drogue sur Internet, le FBI a inconsciemment créé une hydre. Quand Silk Road existait encore, il n'avait qu'un seul vrai concurrent : Black Market Reloaded.
 
Aujourd'hui, il existe plus de 15 autres marchés de la drogue, et la plupart sont bien plus sécurisés que ne l'était Silk Road. Le marché de la drogue n'a jamais autant offert de possibilités qu'aujourd'hui.
 
Pour Patron, qui écoule sa marchandise sur des sites plus récents comme Hansa Market et Alpha Bay, le « darknet » lui permet de « vendre de la drogue de manière éthique ». Comme d'autres personnes issues de cette communauté, il ne se considère pas comme un criminel.
 
« Franchement, il y a criminels et criminels », me dit-il alors nous marchons dans le bâtiment pour atteindre une porte située à l'arrière. « Si vous buvez en conduisant, vous êtes un criminel ; si vous roulez trop vite, vous êtes un criminel ; si vous avez un cancer et que la seule façon de soulager votre douleur est le cannabis, vous êtes aussi un criminel. Je pense que même si le gouvernement nous dicte ce qui est bien ou mal, il est nécessaire de se faire sa propre opinion. »
 
Patron s'arrête un moment pour allumer une cigarette – chose qu'il réitère toutes les cinq minutes. « Avec le deep web, on aide les gens à obtenir ce qu'ils veulent, mais de manière saine. Ils ne sont plus obligés d'acheter leur héroïne à un dealer au fond d'une impasse glauque. Nous leur offrons la possibilité de rester bien au chaud dans leur canapé et de se faire livrer. »
Si Patron n'a pas vraiment l'allure d'un « patron », il dégage tout de même quelque chose. Le voir travailler avec ses partenaires au beau milieu des montagnes en dit long sur sa personnalité ; celle d'un homme charismatique quand il le souhaite, et incroyablement réservé et distant à d'autres moments. Au fil de nos conversations, je le trouve de plus en plus « geek ». Un geek coriace, ceci dit.
 
Patron est sincèrement fasciné par la sécurité informatique, les ordinateurs et la technologie au sens large. Plus tôt dans la journée, alors que nous marchions le long des docks, Patron m'a montré les bateaux des garde-côtes. Il connaissait leurs noms, leur modèle, leur moteur et leur vitesse maximale. À l'origine, Patron n'est pas dealer. C'est un homme fasciné par le deep web qui s'est mis à vendre de la drogue – et c'est probablement ce qui le maintient éloigné des flics pour le moment.
 

 
Patron fouille un immense sac et en sort plusieurs kilos de shit et trois sacs de « shake » – du cannabis en poudre. « Et voilà. C'est ma prochaine cargaison. Mon équipe se chargera bientôt de la distribuer. » Son équipe est un groupe nommé le Cartel Norte Africa (CNA). Le CNA rassemble des Espagnols et des Berbères qui répondent tous aux ordres de Patron, officiant aussi bien au Maroc qu'en Espagne. Avec l'aide du CNA, Patron peut envoyer sa marchandise du Maghreb jusqu'en Europe, où elle sera distribuée à toutes les personnes qui en ont fait la commande.
 
« En ce moment, je gère des cargaisons de 250 kg. Après, tout dépend du nombre de commandes. Généralement, on fait deux trajets par mois. » Patron m'explique qu'il gagne convenablement sa vie mais qu'il ne se considère pas comme riche. « Je vis bien, mais j'ai des gens à payer : mes gardes du corps, mes fermiers, mes dealers – tout le monde. Je veux que tout le monde ait sa part du gâteau. Je travaille surtout avec ces types afin d'obtenir un produit de qualité pour un prix honnête. Certains de mes fermiers sont dans le milieu depuis des générations. »
Patron ouvre alors un sac rempli de cannabis en poudre. L'odeur envahit immédiatement la pièce. « Une fois que la plante a suffisamment poussé, elle est coupée, séchée et récupérée sous forme de poudre, m'explique-t-il. C'est à partir de ça qu'on fait du shit. Pour le transport, on doit utiliser pas mal de véhicules différents. »
 
Une fois le shit pressé dans le bâtiment situé dans la vallée, Patron aide son équipe à le charger sur des camions. Il est transporté jusqu'à la côte, où il est ensuite dissimulé dans des bateaux pneumatiques semi-rigides. « Les bateaux sont modifiés pour qu'on puisse installer cinq moteurs de 300 chevaux, dit-il. Ils sont très rapides. Tout devient flou lorsque vous êtes dessus. C'est vraiment flippant. Avec, on va jusqu'en Espagne et on débarque tout sur la côte dès notre arrivée. »
À partir de là, la drogue est stockée dans des planques. C'est notre prochaine destination. Le jour suivant, nous quittons le Maroc après une nuit glaciale passée à dormir dans le bâtiment à moitié terminé, sans chauffage. « C'est la seule piaule dans le coin », selon Patron.
À chaque nouvelle planque, Patron change les cartes SIM de ses téléphones avant de placer ces derniers dans un sac spécial coupant tout signal. Il planque l'un de ses deux passeports – du moins, les deux que j'ai pu voir – dans les voitures empruntées. En Espagne, nous changeons de voiture deux fois en l'espace de trois heures, entre la côte et la planque. Patron est paranoïaque, et il a sans doute raison. S'il se fait prendre, il risque jusqu'à 15 ans de prison.

 
« OK », dit Patron calmement, tout en fumant une cigarette et en jetant en coup d'œil dans le rétroviseur intérieur. « On arrive à la planque maintenant. » On parcourt alors un sentier dans le noir, au milieu de nulle part avant de s'arrêter. Quelques maisons parsèment l'horizon. Là, deux jeunes hommes s'approchent et accueillent chaleureusement Patron. Les trois conversent en espagnol. Après quelques minutes, Patron et moi-même entrons dans la planque pendant que les deux hommes disparaissent dans la nuit.
 
L'intérieur de la planque ressemble à un repère cyberpunk. Plusieurs ordinateurs portables cohabitent avec des câbles, un écran plat et des lecteurs de clés USB. Un canapé, des restes de nourriture et un imposant fusil de chasse équipé d'une lunette de visée complètent le tableau. Je demande à Patron s'il aime chasser, sans réfléchir.
 
« Oui, j'adore ça. Si tu tires sur quelqu'un avec ça, il va mal le vivre. »
 
Patron disparaît alors quelques instants dans une pièce attenante avant de revenir avec un ordinateur portable et un autre sachet, qu'il vide sur la table. « Voilà un kilo d'Amnesia et une grosse brique d'opium », me précise-t-il.
 
Patron insère une clé USB dans son ordinateur. « J'utilise Tails, tu vois », dit-il en pointant du doigt sa clé. Pour ceux qui ne le savent pas, Tails est un système d'exploitation permettant de protéger sa vie privée sur Internet. En effet, il bloque toutes les connexions qui ne sont pas anonymes et force toutes les connexions sortantes à passer par Tor.
 
Une fois connecté sur les différents marchés du deep web, Patron passe en revue toutes ses commandes. Il y en a un paquet. Le business tourne plutôt bien. « Regarde ça, me dit-il. Cette femme veut du shit. Je vais te montrer comment on fait. » Lorsque Patron bosse sur son ordinateur dans une planque, il ressemble à un garagiste en train de réparer une voiture – il est dans son élément et agit instinctivement.

 
Soudain, un grincement mécanique retentit. Une imprimante se met en marche dans un coin de la pièce. Une fausse facture pour une salle de sport en sort. Sans dire un mot, Patron enfile une paire de gants chirurgicaux puis attrape un couteau qui traînait dans une poche de son manteau. Il saisit ensuite la facture et récupère un sachet de shit. Il s'installe confortablement dans une chaise, qu'il déplace près d'un bureau, et allume un radiateur. Il prend son couteau et pose la lame entre les grilles, avant d'allumer une énième cigarette. « Regarde, me dit-il en tirant une latte. Je suis en train de faire un truc que le gouvernement juge illégal. Pourtant, d'un point de vue moral, je trouve ça parfaitement justifiable. »
 
Patron digresse un peu, le temps que le couteau soit suffisamment chaud. Il m'explique qu'il aimerait ouvrir une sorte de clinique – un lieu où l'on pourrait expérimenter des traitements à base de drogue en toute légalité.
Le couteau est enfin chaud. Patron jette sa clope dans le cendrier et se remet au travail. Il découpe un petit morceau de shit et l'enveloppe dans du film plastique, puis colle le tout derrière la facture, avant de la plier et de l'insérer dans une enveloppe. « Et voilà, dit-il en rigolant. Tu récupères ça dans ta boîte aux lettres et ça ressemble à n'importe quelle facture. »
 
Patron est avant tout un produit d'Internet – pas vraiment un caïd traçant sa route parmi les gros poissons. Assis sur le canapé de cette planque, entouré d'ordinateurs portables, de cigarettes et de drogue, il est parfaitement à l'aise. Pour lui, l'argent qu'il se fait ne serait rien sans la camaraderie qui caractérise le « darknet ». Il le dit lui-même : « Je partage ce en quoi croyait DPR. Il a créé une nouvelle culture. »
 
Et Patron de conclure : « Généralement, sur le deep web, tout le monde essaye de s'entendre. Les gens règlent leurs différends via des administrateurs et sont tous très civilisés. C'est d'ailleurs un sacré pied de nez. Toute la violence liée à la drogue a débuté avec la route de la soie [Silk Road, en anglais] et le seul moyen de canaliser cette violence est d'avoir recours au deep web et à la nouvelle route de la soie. »
 
 
Par Jake Hanrahan
Toutes les photos sont de l'auteur.
 
Source: vice.com
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Libérez l’herbe ! Entretien avec Patrick Mennucci, à l'origine d'un Appel pour la légalisation du cannabis
Par mrpolo,
À Marseille l’herbe tue. Pas ceux qui fument, mais les jeunes revendeurs. Patrick Mennucci veut ouvrir le débat de la légalisation du cannabis, et lance un Appel depuis sa ville.
 
 
 
Photo : Patrick Mennucci -c- Agnès Mellon
 
 
 

Zibeline : Vous lancez aujourd’hui cet Appel pour une légalisation contrôlée du cannabis. En tant que député socialiste d’une circonscription marseillaise, pourquoi ouvrir ce débat ?
Patrick Mennucci : Cet appel émane de la société civile, de médecins, de responsables associatifs qui veulent soigner les gens. Béatrice Stambul, psychiatre, et Yann Granger, du bus 31/32 (unité de soin mobile pour usagers de drogues ndlr) se sont adressés à moi, ont trouvé une oreille attentive, et nous avons rédigé ensemble cet appel. Ce texte est le résultat d’un compromis entre des soignants et des travailleurs sociaux qui voient l’urgence, et sont capables de parler de l’aspect médical du problème, et des politiques, qui savent que le débat sera long. Durant les primaires de la droite, pas une fois le mot cannabis n’a été prononcé. Or le monde entier est en débat autour de cette question.
 
Pourquoi l’intituler L’Appel de Marseille ?
Les 200 premiers signataires sont Marseillais, c’est Marseille qui s’adresse au pays. Il est important que ce texte parte d’ici, parce qu’ici le problème est particulièrement aigu. 20% du travail policier à Marseille concerne la répression du trafic ou de l’usage du cannabis, plus de 9000 délits en 2016, et déjà 25 morts cette année… La prohibition fait ici beaucoup de dégâts.
 
Prohibition ? Le mot est fortement connoté…
Oui, et nous l’employons en connaissance de cause. 8 millions de consommateurs à qui on dit que l’usage est interdit, cela entraine du trafic, de l’illégalité, des morts, une pénalisation des victimes tout autant que des trafiquants… Oui cela rappelle la prohibition de l’alcool aux États-Unis.
 
Le cannabis n’est-il pas plus dangereux ?
Certainement pas plus que le tabac ou l’alcool. La prohibition conduit les consommateurs à fumer n’importe quoi, des produits beaucoup plus nocifs qu’un cannabis dont la qualité serait contrôlée. Un des dangers du cannabis actuellement est qu’il est souvent frelaté, coupé, avec un taux de THC dangereux (substance psychotrope artificiellement rehaussée dans le cannabis frelaté ndlr). Une légalisation permettrait de contrôler les produits.
 
Vous parlez donc de légalisation, pas de dépénalisation ?
Non. Il ne faut surtout pas de demi-mesure, il faut à mon sens légaliser l’usage, la culture, et s’occuper de la distribution.
 
Comme pour le tabac ? Concevoir un circuit d’état ?
Selon moi oui, mais nos positions diffèrent à ce sujet. Nous voulons ouvrir le débat, et non le clore. Les médecins sont plutôt d’avis de réguler les ventes en donnant une autorisation d’ouvrir des commerces. Moi, je pense qu’il faut un monopole d’état. D’abord parce que ça permettrait de contrôler vraiment la qualité, ensuite parce que cela financerait la prévention et les dépenses de santé. Nous pourrions véritablement envisager d’informer les jeunes. Il faudrait à mon sens ne le vendre qu’aux majeurs, en les informant que fumer n’est pas anodin : un adolescent sur 5 est un fumeur régulier de cannabis, cela nuit à sa santé, mais aussi à sa scolarité, sa socialisation. Or la prohibition empêche qu’on en parle…
 
Mais légaliser le cannabis n’amènera-t-il pas les trafiquants à trafiquer des drogues dures ?
À Marseille le trafic de cannabis est à l’origine de 90% des règlements de compte. On estime que 500 000 français seulement sont susceptibles de prendre de la cocaïne. Le volume du trafic n’atteindra jamais celui du cannabis, et la délinquance décroitra. Comme après la Prohibition à Chicago…
 
Comment cet appel est il reçu au PS ?
Je pense que parmi les députés une majorité est pour la légalisation. Manuel Valls est farouchement opposé, mais les marseillais comme Carlotti et moi sommes pour ouvrir le débat, Jean Michel Baylet aussi, Jean Marie le Guen, Benoit Hamon…
 
Avant les présidentielles ? Comme thème de campagne ?
Ce n’est pas le propos. Le débat doit être ouvert, et avoir le plus de visibilité possible. Et Marseille, au centre du trafic, doit être la tête de pont de ce changement, qui nous fera sortir d’une hypocrisie mortifère.
 



 
 
Entretien réalisé par Agnes Freschel
 
Source: journalzibeline.fr
 
 
 
Plaidoyer de 150 Marseillais pour une « légalisation contrôlée » du cannabis
Dans une tribune parue dans « Le JDD », des politiques, médecins, enseignants, magistrats et policiers insistent sur les ravages causés par le trafic dans une ville meurtrie par les règlements de compte.
 
Cent cinquante Marseillais, dont les députés socialistes Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche du 8 janvier pour une « légalisation contrôlée » du cannabis.
 

« Marseille souffre des dommages causés par la prohibition du cannabis. Nous voulons
porter le changement et appeler à une politique plus efficace et plus humaine. C’est pourquoi nous lançons de Marseille cet appel à la France, pour que, dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis soit ouvert. »

 
Parmi les signataires figurent des médecins, des enseignants, des sociologues, des artistes, deux magistrats retraités ou des policiers. A leurs yeux, l’interdiction est un « échec ».
 

« Elle est directement responsable [dans la cité phocéenne] de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers. Les règlements de comptes (…) sont très majoritairement liés au trafic. »


 
En 2016, les règlements de compte liés au narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône ont fait 27 morts par balle, contre 19 en 2015. Ce bilan atteignait les 30 morts au milieu des années 1980.
Des « effets positifs »
 
Les signataires de la tribune appellent donc à la mise en place d’une « légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation, telle qu’elle existe déjà dans plusieurs pays ».
 
Parmi les « effets positifs » de la fin de la prohibition, ils citent « la fin des réseaux mafieux qui prospèrent sur l’interdit, et qui tuent », des « économies substantielles », une « taxation légitime sur la vente qui ferait rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat » ou une « organisation nouvelle de la production qui créera des emplois dans l’agriculture ».
Source:lemonde.fr
Cannabis : pour sauver Marseille, 150 personnalités de la ville demandent la légalisation
EXCLUSIF - Dans le JDD à paraître ce dimanche, 150 personnalités marseillaises, dont Patrick Mennucci, député socialiste, demandent la fin de "la prohibition du cannabis", qui est selon eux un "échec", et l'instauration d'une "légalisation contrôlée". Extraits.
 
 





Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti sont signataires de l'appel demandant la légalisation contrôlée du cannabis (Sipa)


 
Ils veulent la fin de la "prohibition du cannabis" qui est pour eux "un échec". 150 personnalités marseillaises, dont les députés socialistes Patrick Menucci et Marie-Arlette Carlotti, signent ce dimanche un appel pour une "légalisation contrôlée" de cette drogue. Parmi les signataires, on retrouve aussi des avocats, des magistrats et de nombreux médecins. Tous de Marseille.
Car la deuxième ville de France est particulièrement touchée par les conséquences de cette prohibition. "Elle est directement responsable, chez nous, de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers", écrivent les 150 personnalités.
 
"Les règlements de comptes (2014 : 15 faits, 10 décès, 2015 : 13 faits, 14 décès, et déjà 25 décès cette année) sont très majoritairement liés au trafic de cannabis. 20% de l’activité policière concerne le trafic de cannabis (9095 procédures pour infraction à la législation sur les stupéfiants en 2015, à 90% pour le cannabis contre 6808 en 2012 soit une augmentation de 25%)."
 
Pour les signataires, cet appel, lancé depuis Marseille, doit permettre d'ouvrir, "dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis".

La liste des signataires :
Menucci Patrick, Député
Stambul Béatrice, Psychiatre. Présidente d'honneur de l'Association Française de Réduction des Risques
Granger Yann, Coordinateur du CAARUD du Bus 31/32
Pérez Fabien, Avocat
Adloff Céline, Éducatrice spécialisée
Appia Brigitte, Retraitée
Apostolidis Thémis, Professeur de psychologie sociale
Battesti Emma, Comédienne
Bagnis Olivier, Médecin référent CSAPA des Baumettes
Barles Sébastien, Enseignant, Chargé de Mission au Parlement Européen
Bartolo Karine, Psychiatre addictologue
Bartolomei Christine, Magistrat retraitée
Bartolomei Louis, Magistrat retraité
Bayet Guillaume, PH Unité Sanitaire des Baumettes APHM
Beau Sophie, Directrice d'association humanitaire
Beaucamp Aurélien, Président AIDES
Beetlestone Emma, Psychiatre
Beitone Alain, Professeur retraité
Benmaria Nassera, Conseillère d'arrondissement, députée suppléante
Benmohammed Djamel, Coordinateur ASUD
Bennahmias Jean-Luc, Président du Front Démocrate UDE
Bensussan Agnès, Sociologue
Billy Pierre, Chef de service Foyer d'Accueil Médicalisé
Blaine Julien, Poète
Blanc Dominique, Médecin généraliste UCSA Baumettes
Bonnemain Tristan, Graphiste
Bonnet Didier, Association ADRETS
Boulanger Sylvie, Psychologue clinicienne Réseau Marseille Santé Sud
Bourelly Michel, Militant associatif, Moniteur d'études en sciences sociales ANRS
Bourlière Marc, Chef de service Hépatogastroentérologie Hôpital Saint-Joseph
Bret Robert, Retraité, ancien parlementaire, militant associatif (OIP)
Breton Christine, Conservateur honoraire du Patrimoine
Brollo Sylvie, Psychologue CSAPA Prisons de Marseille
Brun François, Médecin généraliste
Bruschi Christian, Professeur émérite des facultés de droit, avocat honoraire
Bruschi Myrtho, Avocat Honoraire
Camil Silvie, Directrice ASUD Mars Say Yeah
Cano Lucia, Architecte
Carlotti Marie-Arlette, Députée
Carouge Clément, Fondateur de la Nuit Magazine
Carrieri Patrizia, Chercheure INSERM
Chabannes Jean-Marc, Psychiatre APHM
Chapiro Claude Renard, Intervenant culturel
Chappe Cécile, Technicienne d'études cliniques Hôpital St Joseph
Chevalier Marielle, Éducatrice spécialisée
Chuzeville Marie-Claude, Ancienne Principale de collège
Clarte Florian, Moniteur d'escalade
Clarte Renaud, Psychiatre APHM
Condro Salvatore, Sociologue
Correard Régis, Salarié
Corsini Lionel, Dj Oil
Cottereau Joris, Moniteur éducateur
De Boissezon Bruno, Chef d'entreprise
Decamps Yann, Comédien
De Cerou Jean-Baptiste, Haut fonctionnaire
De Leusse Christian, Responsable associatif
Denambride Alix, Metteure en scène
De Severac Marie-Laure, Médecin
Desgranges Béatrice, Directrice de festival
Marie Dijon, Chef de cuisine
Dinard Michel, Auteur Compositeur Interprète
Diakhaté Lamine, Responsable PS sénégalais à Marseille
Djaffri Abdelghani, Intervenant de proximité
Doumenc Camille, Éducatrice spécialisée, coordinatrice CSAPA
Duport Claire, Sociologue
Febvrel Didier, Médecin de Santé Publique
Félius Stéphane, Chef de service structure Médico Sociale
Fieulaine Matthieu, Coordinateur Association SANTé!
Fourest Alain, Responsable associatif
Frappas Mylène, Cadre de Santé Publique - Marseille
Freschel Agnès, Journaliste
Gadelius Hans, Médecin addictologue
GAlinier Anne, Coordinateur Espace Santé APHM
Gasiglia Caroline, Présidente CAARUD Le Tipi
Gaudion Lucien, Artiste
Girard Vincent, Psychiatre APHM
Goldet Hélène, Présidente du CIQ
Granjon Bernard, Président d'Honneur de Médecins du Monde
Hadj-Chick Haouaria, Conseillere départementale
Hariton Bernard, Médecin généraliste
Hazer Bénédicte, PH Médecin urgentiste
Hispa Dorian, Responsable EELV
Hoareau Emmanuelle, Sociologue InCITTA et GVRS
Hourrier Ketty, Éducatrice spécialisée
Iivanez Philippe, Artiste & Cuisinier
Jordan Claude, Directeur CSAPA/CAARUD
Kerdudo Olivier, L'Amateur (Artiste et programmateur)
Kerimel Eric, Directeur général d'Habitat alternatif et Social
Kilidjian Dro, Programmateur musique
Laberthe Sandra, Infirmière
Lacoste Patrick, Responsable associatif
Lagati Nadia, Artiste & Cuisinière
Lancon Christophe, Psychiatre APHM
Lardillier Dominique, Médecin
Lasolle Claire, Citoyenne - Trésorière de l'association SOLARIS / Videodrome 2
Laurent-Crippa Dominique, Infirmière de secteur psychiatrique
Lebrun Maela, Infirmière Cheffe de service
Le Flour Marine, Artiste Plasticienne et Dj Pé Pé, Régisseuse
Lenoir Sylvia, Chef de service CHRS et CAARUD
Levi Joachim, Association Nouvelle Aube
Longère Serge, Directeur d'établissements médico-sociaux
Lyon Delphine, Policière
Mahachi Osman, Militant associatif
Malaval Isabelle, Coordinatrice générale PACA Médecins du Monde
Martel Frédéric, Journaliste/ Ecrivain
Martin Victor, Intervenant de réduction des risques
Matenot Nicolas, Psychologue Social de la Santé
Mélère Julie, Professeur de lettres modernes
Mélia Corinne, Coordinatrice Réseau Santé OEB
Merbah Nasser, Professeur d’EPS
Mikowsky Sonia, Scénographe
Mokhtari Saadia, APHM Médecin maladies tropicales
Monge Axelle, Chef de projet culture
Moukomel Marianne, Orthophoniste retraitée
Musso Sandrine, Antropologue
Nave Constance, Présidente SOS Hépatites PACA
Naudin Jean, PUPH Psychiatre, Docteur en philosophie
Noël Benoît, Chef de service établissement médico-social
Nugoli Hélène, Policière
Ohanessian Yannick, Elu CESER PACA
Olenine Alexandre, Animateur de prévention
Paraponaris Hervé, Artiste, Enseignant chercheur
Pendaries Jean-René, Citoyen
Pétrot Jean-Philippe, Infirmier psychiatrique
Pigamio Marion, Cheffe d'entreprise
Pigamo Nathalie, Conseillère Métropolitaine
Policard Yael, Etudiant
Poitevin Christian, Adjoint à la culture Marseille 89-95
Putzschel Dirk, Médecin addictologue APHM
Richez-Battesti Nadine, Enseignante - chercheur AMU
Rooijackers Jean-Régis, Coordinateur de structure médico-sociale
Roux Perrine, Chercheure INSERM
Saint-Girons Nicolas, Enseignant
Santucci Jean-Jacques, Directeur Addictions Méditerranée
Scheidt Bertrand, Producteur de spectacles
Scotto Eric, Commerçant
Simon Nicolas, Psychiatre APHM
Spire Bruno, Ancien Président de AIDES
Sportis Cécile, Ancienne diplomate
Stambul Édouard, Professeur
Stambul Pierre, Professeur retraité
Stambul Samuel, Architecte
Tagawa Anne-Marie, Éducatrice de Prévention Quartiers Nord retraitée
Tiran Emma, Fonctionnaire Territoriale
Toubiana Pierre, Médecin de Santé Publique retraité
Trignac Cyrille, Militant associatif, politique, syndical
Tur Vera, Directrice d'école maternelle
Vassas Stéphanie, Directrice ANPAA
Vercey Renaud, Réalisateur multimédia
Viard Jean, Chercheur
Vidal Anne, Psychologue clinicienne
Vigier Emmanuel, Réalisateur
Zurbach Etienne, Coordinateur TREND SINTES
 
Rédaction - leJDD.fr
 
Source: lejdd.fr
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S’entraîner sous weed – Cannabis et musculation
Par mrpolo,
Une fois débarassés du stéréotype selon lequel sport et cannabis seraient incompatibles et rendraient les athlètes mous, quels sont les effets réels de la plante sur une activité comme la musculation ? Cet article examine l’effet de la weed sur l’hormone de croissance, la testostérone et l’œstrogène pour révéler la vérité au sujet de l’entraînement défoncé.
 
 
 
Une vidéo trouvable sur Internet montre un jeune Arnold Schwarzenegger joint à la main. Mais y a-t-il un lien réel – positif ou négatif – entre la muscu et le cannabis ? Certains disent qu’il ralentit la prise effective de masse, tandis d’autres ne s’entraîneraient pas sans un joint avant et/ou après leur séance. La communauté des bodybuilders est d’accord quant à l’effet néfaste de trop d’alcool sur les performances, mais peut-on dire la même chose de la ganja ?
 

 
Les facteurs physiologiques importants pour construire du muscle sont l’hormone de croissance et les niveaux de testostérone et d’œstrogène. Pour découvrir si le cannabis a vraiment un effet en musculation, nous allons voir comme il interfère avec ces hormones. Dans cet article tu vas découvrir comment l’entraînement avec Mary-Jane impacte la croissance musculaire.
 
Le cannabis a-t-il un effet sur la croissance musculaire ?
 
Quand on parle de croissance musculaire, on se concentre sur des facteurs comme l’hormone de croissance, l’œstrogène et la testostérone. Même si le cannabis a des effets sur d’autres parties du corps, dans le cadre de la musculation ce sont les plus importants. Ainsi que la façon dont le cannabis influence la capacité à brûler de la graisse. Alors, qu’en est-il vraiment ?
 
L’effet du cannabis sur la testostérone est minime et court, c’est à dire qu’il ne diminue le niveau de testostérone que momentanément avant que ce dernier ne redevienne normal. Certaines études montre que les utilisateurs fréquents peuvent connaître une baisse plus durable, mais qui reste de faible intensité. Une étude a montré que le cannabis stimulait les niveaux d’œstrogène, mais seulement à des doses extrêmement hautes.
 
Aucune étude sérieuse ne suggère un effet du cannabis sur l’hormone de croissance, sauf quand des doses très élevés de THC quasiment pur sont administrée. Dans cette circonstance, les niveaux d’hormone de croissance baissent. Cependant, une étude suggère que fumer deux joints peut au contraire provoquer une augmentation légère de la production d’hormone de croissance.
Mais rien donc ne nous permet de tirer des grandes conclusions au sujet de l’effet du cannabis sur ces hormones. Pour qu’un impact réel se fasse sentir, les niveaux de ces hormones doivent changer significativement et sur de longues périodes. Ce n’est pas vraiment le cas avec le cannabis.
 

Les différentes façons de consommer le cannabis
 
Ceci étant dit, la consommation de cannabis dans un joint, un bang ou une pipe a un effet clair et pas terrible pour les sportifs : les poumons sont affectés, mais également le mouvement de l’oxygène vers les cellules, ce qui rend les entraînements très durs et vite fatigants. Ainsi le bodybuildeur amateur de cannabis s’essoufflera et se fatiguera plus vite.
 
Si tu es un sportif et que tu choisis d’utiliser le cannabis, alors tu devrais privilégier ses formes les moins nocives pour les corps, comme les huiles ou les aliments. C’est bien meilleur pour ceux qui veulent prendre soin de leurs corps.
 
Tous les stoners ne naissent pas égaux
 
La réponse facile, quant à savoir si le cannabis et la musculation peuvent cohabiter, est que non car celui-ci rend mou et fainéant. Et toujours en train de se goinfrer à cause des munchies. Bien entendu, c’est le cas pour certains, mais pas pour tous les amateurs de weed.
 
Pour certains, le cannabis est un super moyen de se relaxer après l’entraînement, surtout parce qu’il réduit les douleurs musculaires. C’est idéal pour reposer le corps et l’esprit après une dure séance à la salle. Certains disent aussi que consommer du cannabis avant l’entraînement les aide à mieux se concentrer et à aller « plus loin ». Mais d’autres constatent que cela les rend au contraire plus fatigués plus vite, et provoque une baisse de leur concentration.
 
La vérité, c’est que le cannabis affecte l’humeur de façon différente selon les individus, et que par conséquent il est impossible de statuer sur son utilité ou sa nocivité en matière de musculation et de sport en général. C’est une affaire de ressenti personnel. Mais rien ne suggère un effet significatif de sa consommation sur la production des hormones nécessaires pour construire du muscle. A toi de voir, mais ne blâme pas la beuh si tu ne progresses pas !
 
Par Sera Jane Ghaly
 
Source: weedseedshop.com
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Cette carte nous dit qui fume le plus de cannabis dans le monde
Par mrpolo,
Grâce au Telegraph, on en sait un peu plus sur l’état de la consommation de cannabis dans le monde, et les Français peuvent-être fiers d’eux (ou pas).
 
 
 
Rassurant ou pas, la France dépasse largement les autres pays européens en matière de fumette : elle occupe en toute simplicité la première place du continent dans le classement des pays du monde selon le nombre d’habitants consommateurs réguliers de cannabis, publié par The Telegraph dans sa sections voyage.
 
La jolie teinte vert foncé indique que 11 Français sur 100 se déclarent consommateurs de cannabis. Un chiffre qui la place tout de même au 6e rang du classement mondial. Au niveau européen, on retrouve juste derrière nous l’Espagne et l’Italie, avec 9,2 % d’usagers. Les Pays-Bas, malgré la quasi légalisation du produit, atteignent tranquillement les 8 %.
 
Mais, globalement, les pays européens font pâle figure face à la concurrence mondiale (même s’il faut souligner qu’il manque quand même quelques chiffres, notamment pour l’Asie et l’Afrique). Au top, et aussi surprenant que cela puisse paraître, l’Islande explose tous les records avec une hallucinante proportion de 18,3 % de fumeurs réguliers, soit environ 60 000 personnes sur 323 000 habitants. Pas mal.
 
L’île est suivie par un géant de la consommation de cannabis : les États-Unis, avec 16,2% de consommateurs soit… environ 50 millions de personnes, presque autant que toute la population française. En cause, les politiques de légalisation du cannabis adoptées par de nombreux États au cours de ces dernières années, comme le Colorado ou, plus récemment, la Californie.
 
 



 
Les 30 premiers du classement sont à retrouver ci-dessous :
Islande – 18,3 %
États-Unis – 16,2 %
Nigeria – 14,3 %
Canada – 12,7 %
Chili – 11,83 %
France – 11,1 %
Nouvelle-Zélande – 11 %
Bermuda – 10,9 %
Australie – 10,2 %
Zambie – 9,5 %
Uruguay – 9,3 %
Espagne – 9,2 %
Italie – 9,2 %
Madagascar – 9,1 %
République Tchèque – 8,9 %
Israël – 8,88 %
St Lucia – 8,87 %
Belize – 8,45 %
Barbados – 8,3 %
Pays-Bas – 8 %
Greenland – 7,6 %
Jamaïque – 7,21 %
Danemark – 6,9 %
Suisse – 6,7 %
Egypte – 6,24 %
Royaume-Uni – 6,2 %
Irlande – 6 %
Estonie – 6 %
Bahamas – 5,54 %
Sierra Leone – 5,42%

Source: konbini.com
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Des procannabis s’invitent à l’investiture de Trump
Par mrpolo,
WASHINGTON — Un groupe américain de défenseurs de la légalisation de la marijuana prévoit distribuer des milliers de joints à l’occasion de l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier, à Washington.
 
 
 

(Photo: Getty/Shutterstock)


 
 
L’organisation DCMJ, qui milite en faveur de la légalisation du cannabis, distribuera 4200 joints à 8h, le matin du jour de l’investiture du président désigné, dans l’ouest du quartier Dupont Circle. Une marche en direction du National Mall se mettra en branle par la suite.
 
Le fondateur de DCMJ, Adam Eidinger, a indiqué que tous les participants au rassemblement recevront le mot d’ordre d’allumer leur joint 4 minutes et 20 secondes après le début du discours de Donald Trump.
 
Fumer du cannabis est légal dans le District de Columbia, sauf sur les terrains appartenant au gouvernement fédéral. Dans ce dernier cas, les contrevenants risquent d’être arrêtés par les autorités.
 
Le groupe souhaite inciter le gouvernement fédéral à légaliser la marijuana, a ajouté M. Eidinger.
Les militants américains prolégalisation craignent les actions que pourrait entreprendre celui qu’a choisi Donald Trump pour être le prochain procureur général, le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, dans ce dossier.
 
M. Sessions s’est prononcé contre la légalisation de la marijuana par le passé.
 
Source: journalmetro.com
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