La tribune publiée dans le « Journal du dimanche », et soutenue notamment par Bruno Retailleau et Eric Ciotti, se veut une réponse à celle de trois maires du même parti Les Républicains qui réclamaient la légalisation du cannabis.
Eric Ciotti et Bruno Retailleau, deux des signataires de la tribune. (Sipa)
« Il n’y a pas de “drogue douce”. La drogue est un poison, un fléau que nous devons combattre ! », estiment 80 élus du parti Les Républicains (LR) et apparentés, qui s’opposent à la légalisation du cannabis, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche du 4 octobre.
« Ces dernières semaines, certains maires ont relancé le débat en se prononçant pour la légalisation de la consommation du cannabis. Nous, députés et sénateurs Les Républicains, voulons rappeler que nous y sommes fermement opposés », écrivent ces élus dont Bruno Retailleau, patron du groupe LR au Sénat, Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, ou encore Philippe Bas, sénateur de la Manche.
Cette tribune est une réponse à celle de trois maires du même parti LR qui avaient réclamé la semaine dernière, dans le JDD, la légalisation de la consommation de cannabis, qu’ils estiment être « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants ».
« Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives ! », leur répondent les 80 parlementaires.
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En accord avec Gérald Darmanin
En outre, « ce n’est pas parce que les forces de l’ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu’il faut légaliser la pratique ! », insistent les parlementaires, « sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d’armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant ! ».
« Nous voyons dans nos circonscriptions des parents accablés de voir leur enfant dépendant, et des familles détruites », « des amitiés disparaître à cause de la consommation de drogue, des gens perdre leur emploi et des jeunes tomber dans la délinquance pour se fournir en cannabis », insistent-ils, voyant là la cause de « psychose, schizophrénie, dépression, échec scolaire, déscolarisation, désocialisation… ».
« Nous partageons les mots du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin : “La drogue, c’est de la merde !” » M. Darmanin avait indiqué à la mi-septembre qu’il ne pouvait pas, « en tant que ministre de l’intérieur, en tant qu’homme politique, dire à des parents qui se battent pour que leurs enfants sortent de l’addiction à la drogue, que l’on va légaliser cette merde. Et je dis bien “cette merde” ».
Enfin, « même si le cannabis restait théoriquement interdit aux mineurs, on sait que les enfants qui auront vu leurs parents se droguer seront aussi des consommateurs, comme on le constate déjà pour le tabac… », préviennent encore les élus.
Source: Le Monde avec AFP
Ménopause : de plus en plus de femmes consomment du cannabis pour gérer les symptômes
Par Charlotte Arce
Dans une étude présentée à la réunion virtuelle 2020 de la Société nord-américaine de la ménopause (NAMS), près d’une femme sur deux déclare consommer du cannabis pour gérer les symptômes gênants de la ménopause.
PRIMORAC91/ISTOCK
Publié le 29.09.2020 à 12h00
L'ESSENTIEL
Plus d'une femme ménopausée sur quatre (27%) dit avoir consommé ou consommer du cannabis pour gérer les symptômes comme les bouffées de chaleur ou les sueurs nocturnes.
Tournant majeur dans la vie d’une femme, la ménopause s’accompagne généralement de symptômes désagréables dus aux bouleversements hormonaux. Bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, troubles du sommeil, sautes d’humeur, prise de poids sont autant de symptômes avec lesquels il peut être difficile de composer au quotidien.
Selon une nouvelle étude, dont les résultats sont présentés durant la réunion virtuelle 2020 de la Société nord-américaine de la ménopause (NAMS), de plus en plus de femmes consomment ou sont tentées de consommer du cannabis pour supporter les symptômes gênants de la ménopause.
Une femme ménopausée sur quatre consommatrice
Ces travaux ont porté sur 232 femmes (âge moyen de 55,95 ans) résidant en Californie du Nord. Plus de la moitié d’entre elles a déclaré avoir des symptômes gênants dus à l’apparition de la ménopause : des bouffées de chaleur et des suées nocturnes (54%), des insomnies (27%) et des symptômes génito-urinaires (69%).
Parmi les femmes interrogées, 27% ont déclaré avoir consommé ou consommer actuellement du cannabis pour gérer leurs symptômes. Trente-sept pour cent des participantes ont quant à elles déclaré être intéressées par le cannabis pour mieux gérer leurs symptômes à l’avenir. En revanche, seulement 19 % ont déclaré avoir utilisé un type plus traditionnel de gestion des symptômes de la ménopause, comme l'hormonothérapie.
D’après les résultats, le cannabis est principalement utilisé par les femmes qui avaient signalé des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Fait intéressant, cette utilisation ne diffère pas selon l'âge, l’ethnicité, le statut socio-économique ou les conditions de santé mentale.
“Ces résultats suggèrent que la consommation de cannabis pour gérer les symptômes de la ménopause peut être relativement courante”, analyse Carolyn Gibson, psychologue et autrice principale des travaux. Toutefois, tempère-t-elle, “nous ne savons pas si la consommation de cannabis est sûre ou efficace pour la gestion des symptômes de la ménopause ou si les femmes discutent de ces décisions avec leurs prestataires de soins de santé”. Il est pourtant nécessaire d’en discuter avec son médecin mais aussi de “poursuivre les recherches dans ce domaine”.
“Cette étude met en évidence une tendance quelque peu alarmante et la nécessité de mener davantage de recherches sur les risques et les avantages potentiels de la consommation de cannabis pour la gestion des symptômes gênants de la ménopause", conclut la docteure Stéphanie Faubion, directrice médicale du NAMS.
Les aléas climatiques n'ont pas eu d'effet sur la récolte : "Nous en sommes à 25 kilogrammes par hectare", précise-t-il. En tout, il espère récolter entre 200 et 300 kilogrammes de fleurs à haute valeur. Le tout pour "la beauté du geste"... Pour l'instant, s'il a le droit de produire, Jouanny Chatoux ne peut ni vendre la fleur, ni la transformer. Il ne peut que l'exporter. Mais ce serait à perte.
Malgré deux ans d'investissement matériel et humain, il stocke, et ne voit rien venir du côté de la législation. Une mission d'information sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis a rendu, mi-septembre, un rapport d'étape concernant l’usage thérapeutique. Un des volets concerne la filière de production : "les conditions de développement d'une filière française".
Un bon accueil à l'Assemblée mais pas d'action
Co-présenté mercredi dernier par le chanvrier et le président de l'agglomération du Grand Guéret, Eric Corréia, ce projet de filière française bien-être et thérapeutique a reçu à l'Assemblée un accueil très favorable.
"L'audience à l'Assemblée s'est très bien passée car nous étions devant des députés qui défendent l'idée du cannabis thérapeutique", revient l'élu local avant de déplorer l'immobilisme parlementaire : "Malgré la force de ces députés, rien ne bouge. On peut se poser des questions. Même le président de la République a dit, il y a un an, être en faveur de l'usage médical mais également pour ouvrir des filières de production locales à la Réunion et en Creuse."
Sept emplois potentiels
Avec Jouanny Chantoux, il veut agir vite pour développer une filière 100 % locale. La crainte est de voir cette manne, comme aux Etats-Unis, récupérée par l'industrie et échapper aux agriculteurs.
Le chanvrier espère créer 7 emplois à temps plein et plus d'une quinzaine sur les 3 mois de récolte, si une filière française était autorisée. Mais, aujourd'hui, il en est à craindre pour l'avenir de son exploitation.
Antoine Belhassen
Le chercheur Volodymyr «Bob» Diachenko a signalé une violation de données liée à GrowDiaries avec au moins 1,4 million d'enregistrements d'adresses e-mail et IP, ainsi que 2 millions de messages d'utilisateurs non sécurisés et accessibles.
Dans son rapport du 3 novembre, il a affirmé que des données privées, notamment des mots de passe, des messages, des adresses e-mail et des adresses IP, avaient été exposées entre le 22 septembre et le 15 octobre.
La violation se serait produite après que deux applications Kibana d'applications open source, généralement réservées aux développeurs, aient été laissées ouvertes.
La communauté du cannabis GrowDiaries dévoilée
GrowDiaries est une communauté en ligne et une plateforme de journalisation conçue pour soutenir et conseiller les cultivateurs de marijuana. La plate-forme compte une large et forte adhésion, principalement des cultivateurs et des amateurs de cannabis du monde entier. Les fonctionnalités de discussion et de journalisation leur permettent de partager des photos, des astuces et des conseils avec leur groupe d'utilisateurs diversifié.
Il est important de noter que de nombreux membres sur le site viennent de pays où le pot est illégal. Les identités sont censées être anonymes, seuls les noms d'utilisateur étant visibles sur le site.
La base de données ouverte exposait des mots de passe cryptés mais l'outil de cryptage utilisé était le générateur de hachage MD5. Cette méthode de cryptage offre très peu de sécurité et a été piratée sur de nombreux sites auparavant. Les attaquants pouvaient toujours révéler les mots de passe des GrowDiaries en texte brut.
"Je ne sais pas si d'autres tiers ont accédé aux données pendant qu'elles étaient exposées, mais cela semble probable", a écrit Diachenko.
Après avoir signalé la vulnérabilité, GrowDiaries a demandé des détails supplémentaires et le 15 octobre, les données ont été sécurisées, a-t-il ajouté.
Pour la communauté GrowDiaries, les mots de passe doivent être modifiés dès que possible. Sinon, les attaquants pourraient potentiellement utiliser des identifiants volés pour tenter une activité frauduleuse ou un chantage.
Par exemple, en Malaisie, la vente de drogue est passible de la peine de mort et une simple condamnation pour possession peut entraîner une longue peine de prison. Dans des pays comme Dubaï, la Thaïlande, Singapour et les Philippines, les producteurs et les utilisateurs pourraient être en prison pendant de nombreuses années.
GrowDiaries affirme que les données du site sont sécurisées
Un représentant de GrowDiaries a contesté le rapport de Diachenko dans un e-mail, affirmant que l'entreprise «n'avait jamais reconnu l'incident» et que les données prétendument compromises n'étaient que des données de test.
GrowDiaries a également déclaré qu'il était basé en dehors des États-Unis et ne comptait qu'environ 30 000 comptes. Il a rassuré les utilisateurs que leurs données seront protégées sur la plateforme.
«GrowDiaries est totalement sûr à utiliser et à stocker des informations», selon la section FAQ sur le site. «Nous ne stockons ni ne partageons aucune information personnelle. Toutes les métadonnées sont effacées. "
Au cours de la technopandémie de 2020, il y a eu une augmentation marquée des données volées, des hacks majeurs et des attaques de ransomwares.
Le groupe de hackers Magecart, qui commet des escroqueries par écrémage de paiement, aurait attaqué le marchand de métaux précieux JM Bullion. Et la société répond toujours aux questions sur les raisons qui font qu'il a fallu des mois pour informer les clients.
addendum by boog: on pourrait croire que c'est en France vu l'actualité mais c'est à Tahiti
Le cannabis thérapeutique "illégal mais vital"
Tahiti, le 29 septembre 2020 - Toujours légalement interdit au fenua, l'usage "thérapeutique" du cannabis est pourtant déjà revendiqué par de nombreux patients. C'est notamment le cas du quinquagénaire de Faaone, chez qui les forces de l'ordre ont découvert et saisi plusieurs plants de paka la semaine dernière. Un traitement "illégal mais vital", résume un proche de l'intéressé atteint de multiples pathologies.
Contrairement au Canada, à plusieurs États fédéraux des États-Unis, aux Pays-Bas ou encore au Royaume-Uni, l'usage thérapeutique du cannabis est toujours prohibé en France métropolitaine comme en Polynésie. Pour autant, dans un pays où le paka est aussi "accessible", les témoignages sont nombreux de patients atteints de maladies chroniques assumant leur choix d'arrêter les traitements médicamenteux pour se tourner vers un usage thérapeutique du cannabis, principalement pour atténuer les douleurs.
C'est le cas de l'homme âgé de 53 ans, chez qui les gendarmes ont trouvé plusieurs plants de paka jeudi dernier à Faaone. Devant les autorités, le quinquagénaire s'est justifié en expliquant que sa plantation était destinée "à sa consommation personnelle" et pour un usage thérapeutique. De plusieurs témoignages recueillis auprès de proches de l'intéressé, la consommation rationnée quotidiennement de cannabis est effectivement devenue une pratique habituelle pour ce malade. Une consommation "essentielle à sa survie", précise un proche.
Ce père de famille a passé plus de la moitié de sa vie à l'hôpital. Il y a fait sa première entrée à l'âge de huit ans, pour un streptocoque avec un rhumatisme articulaire aigu. Puis, il a développé un syndrome de Fiessinger Leroy Reiter, un pneumothorax et un cancer. Depuis de nombreuses années, cet homme est sous traitement antibiotique, anxiolytique et même sous morphine, avec tous les effets secondaires et indésirables associés. Des moments particulièrement difficiles à vivre pour sa famille : "il est devenu asocial, irritable, la morphine était devenue en quelque sorte une drogue, seul moyen pour calmer ses douleurs. Et après, il passait son temps à dormir ou à être dans la salle de bain à vomir".
"C'est illégal mais vital pour lui"
Ce cinquantenaire a découvert il y a une quinzaine d'année les "vertues thérapeutiques" du cannabis en "aromathérapie", qu'il consomme en "vaporisation". "On absorbe beaucoup plus de molécules que par combustion. Et en plus, il n'y a pas de risque de cancer", détaille un proche. Ce "traitement" lui a depuis permis d'arrêter totalement toutes "les drogues autorisées", selon ses termes, comme les médicaments à base de morphine.
"On a vu la différence, notre vie a changé. Il était mieux, moins nerveux. Il dormait même mieux et il a pris du poids (…). On sait que c'est un produit illégal, mais c'est vital pour lui", poursuit un proche du consommateur. "S'il reprend de la morphine cela va être insupportable pour lui, pour nous et toutes les personnes autour de lui. C'est compliqué". Un autre proche explique que le pakaculteur prend sa dose de cannabis comme un "vrai médicament" : "matin, midi et soir après avoir mangé. Il n'en prend pas toute la journée. Il n'est pas dans les vapes toute la journée quoi. Il vaporise à peu près 5 grammes par jour".
"Ce n'est pas un trafiquant"
Dans l'entourage du quinquagénaire, on assure que l'homme "n'est pas un trafiquant". Selon eux, ce dernier a même remis de lui-même aux gendarmes deux boîtes dans lesquelles "il y avait des fleurs" en plus de la saisie des plants. "Si c'était un délinquant, les gendarmes auraient trouvé du paka conditionné pour la vente. Il n'y avait rien de tout cela". Les plants découverts par les autorités étaient tous situés à l'arrière de la maison. Et les proches du propriétaire affirment, là encore, qu'il ne s'agissait pas d'autre chose que de consommation personnelle : "Avec un pied de cannabis, on arrive à récupérer 15 grammes secs par plant et pas 200 grammes comme on entend dire". "Il plante en extérieur, ce n'est pas de l'indoor où les récoltes sont extraordinaires". La famille explique aussi que si le quinquagénaire plante autant de pieds, c'est pour "ne pas avoir à subir la pression d'en planter toute l'année, il peut tenir un an avec ce qu'il récolte et surtout il ne faut pas oublier qu'il y a aussi beaucoup de perte (…). Et surtout il ne veut pas aller en acheter car il refuse de rentrer dans le système des délinquants".
"Elle ne défonce pas"
Les proches affirment que "l'herbe qu'il plante renferme plus de cannabidiol (CBD) que de tétrahydrocannabinol (THC)". "S'il en vendait, personne n'en voudrait car elle ne défonce pas ou très peu. Tu n'as pas les yeux rouges, c'est plus un effet anxiolytique que récréatif". Toujours selon eux, les médecins qui suivent le quinquagénaire ont observé des améliorations au niveau de sa santé. La famille en appelle d'ailleurs aux pouvoirs publics : "il serait temps de prendre certaines réflexions et analyser la situation. Est-ce qu'on va laisser des gens être accrocs à des anxiolytiques, ou à de la morphine, tout en sachant qu'il y a des effets secondaires ? C'est de l'hypocrisie".
Rappelons que l'expérimentation sur l'usage thérapeutique du cannabis doit commencer en 2021 au fenua. Une alternative qui a "pris suffisamment de retard", annonçait la semaine dernière le rapporteur de la mission d'information parlementaire et député de la République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.
La culture du cannabis, un danger pour l'environnement ?
Par Mhari Aurora • Dernière MAJ: 01/10/2020 - 17:23
Culture de cannabis - Tous droits réservés Dutch passion
Imaginez un monde où les gens pourraient acheter un pochon de marijuana pendant leur course hebdomadaire au marché.
C'est ce que le Dr Anthony Silvaggio, chercheur à l'université d'État Humboldt de Californie, espère voir un jour.
Au Royaume-Uni, le débat sur la légalisation ou la dépénalisation du cannabis est une véritable pomme de discorde depuis de nombreuses années, certains estimant que ce n'est qu'une question de temps avant que la Grande-Bretagne ne suive les traces du Canada, de la Californie, des Pays-Bas, etc.
Mais alors que des incendies ravagent la côte ouest des États-Unis, que le glacier de Thwaite en Antarctique fond lentement sous nos yeux et que le mouvement Extinction Rebellion continue de protester contre la destruction des écosystèmes mondiaux, il n'a jamais été aussi urgent d'examiner de plus près le sujet de la production en masse de cannabis. Se pose en effet la question : la culture de masse de "l'herbe" est-elle bonne ou mauvaise pour l'environnement ?
Selon les données de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, le Royaume-Uni est le plus grand producteur et exportateur de cannabis à usage médical et scientifique au monde. Cependant, l'empreinte carbone de la Grande-Bretagne en matière de production de cannabis n'a guère fait l'objet de discussions.
Quelle est la façon la plus écologique de cultiver le cannabis ?
La culture du cannabis varie massivement dans le monde entier, mais il existe trois méthodes que les cultivateurs ont tendance à utiliser.
La première consiste à cultiver le cannabis en extérieur, où il bénéficie de la lumière naturelle du soleil et de l'eau de pluie.
Cette méthode est souvent considérée comme la moins nocive pour l'environnement, mais cela dépend si des pesticides et des rodenticides chimiques sont utilisés pour protéger les plantes. L'approche en plein air peut également se traduire par des récoltes de moindre qualité.
La deuxième méthode consiste à cultiver le cannabis en serre en utilisant la lumière du soleil, ou de la lumière artificielle.
L'impact environnemental de cette méthode varie selon que l'on utilise ou non la lumière artificielle, étant donné le surcroît de consommation d'électricité que cela implique. Une autre considération est le degré de sophistication de la serre elle-même.
Et troisièmement, le cannabis peut être cultivé intégralement en intérieur en utilisant un éclairage 100% artificiel, du chauffage, un système de ventilation et même des déshumidificateurs. De nos jours, c'est souvent la méthode la plus populaire car elle permet d'obtenir une récolte de meilleure qualité et de multiples récoltes dans la même période de temps.
Pourtant, cette culture en intérieur est la plus néfaste de toutes pour l'environnement, en raison de la grande quantité d'électricité utilisée, qui contribue à son tour aux émissions de carbone. Il faut également de grandes quantités d'eau pour maintenir les plantes en vie tout au long du processus de culture. "La consommation d'énergie est de loin le problème le plus important et peut être résolue en cultivant en serre plutôt qu'en intérieur", explique Jouke Piepenbrink, directeur du marketing de Dutch Passion, une entreprise de graines de cannabis basée à Amsterdam.
"Si le cannabis est cultivé à l'extérieur ou dans des serres sans lumière artificielle, l'impact sur l'environnement est très faible", ajoute-t-il.
Les producteurs illégaux de cannabis utilisent souvent la méthode de culture en intérieur pour se faire discrets, parfois même en se tournant vers des générateurs diesel ou à essence pour éviter d'utiliser l'électricité du réseau et ainsi de susciter des soupçons liés à une hausse drastique de la consommation électrique.
Le cannabis doit-il donc être légalisé ?
La question de savoir si l'interdiction du cannabis nuit à la planète, en poussant des producteurs non autorisés à utiliser ces techniques de culture polluantes, est une question que le Royaume-Uni devra examiner alors que le débat sur la légalisation fait rage.
Anthony Silvaggio, chercheur à l'Institut Humboldt pour la recherche interdisciplinaire sur la marijuanaAnthony Silvaggio
"Ces impacts sont le résultat du cannabis sauvage, mais aucun de ces impacts n'existerait si le cannabis n'était pas interdit. La prohibition est la cause première des impacts environnementaux de la culture du cannabis", déclare le Dr Silvaggio, sociologue de l'environnement et membre de l'Institut Humboldt pour la recherche interdisciplinaire sur la marijuana (HIIMR).
"Il est problématique que nous développions une industrie qui pollue au point de nous rendre la tâche plus difficile pour lutter contre la crise climatique. (...) La culture industrielle du cannabis est mauvaise pour l'environnement. La Terre ne peut plus le supporter", conclut-il.
La popularité des produits à base de cannabis atteint des sommets avec la pandémie de coronavirus. Une étude d'Alphagreen, le plus grand marché du Royaume-Uni pour les produits à base de CBD, a révélé que 8 millions de personnes avaient acheté des produits provenant de la CBD entre le début de l'année et mai 2020. Cela représente 150 millions de livres sterling d'achats (164,3 millions d'euros) et une croissance de 50 % par rapport à 2019.
En Europe, l'industrie du cannabis est également en constante croissance. Cela inclut les produits qui inondent le marché dans les pays où le THC - le composé psychoactif du cannabis - est interdit.
"Notre marché n'a cessé de croître depuis 33 ans, mais au cours des trois dernières années, beaucoup de choses ont changé", explique M. Piepenbrink, directeur marketing de Dutch Passion.
Une banque de graines de cannabis à AmsterdamDutch Passion
"Nous voyons de nombreux pays du monde s'ouvrir d'une manière ou d'une autre. Parfois, ils commencent par un programme médical, le marché domestique s'ouvre, ou ils permettent aux entreprises de produire des produits à base de cannabis pour un usage récréatif", précise M. Piepenbrink.
Au Royaume-Uni, la croissance de l'industrie du cannabis pourrait être le signe d'une éventuelle légalisation ou dépénalisation à venir, mais certains chercheurs craignent que la légalisation ne fasse rien pour aider la crise environnementale. Pour eux, les politiques économiques doivent d'abord prendre en compte des objectifs écologiques pour que des changements significatifs puissent être apportés.
Le codirecteur de l'HIIMR, le Dr Dominic Corva, explique : "Vous ne pouvez pas dire que la légalisation a un impact ou un autre tant que vous ne savez pas à quelle variété de légalisation vous avez affaire".
"Une légalisation qui est couplée à une politique environnementale a le potentiel d'être bonne pour l'environnement", ajoute-t-il.
Il met en garde contres les abus de l'industrie : "J'ai vu d'énormes entrepôts remplis de cannabis être cultivés à une échelle qui ne devrait pas se produire, j'ai vu l'assèchement, en particulier dans des conditions de pénurie d'eau, où les grandes rivières sont à sec des mois avant qu'elles ne soient censées l'être. Beaucoup de mes collègues ont vu l'utilisation de pesticides et de rodenticides interdits sur les sols publics".
L'agriculture sèche et les plantations d'accompagnement
Il existe des techniques qui peuvent être utilisées par les cultivateurs de cannabis pour améliorer leur empreinte carbone, explique le Dr Corva. Il s'agit de l'agriculture sèche et de la plantation d'accompagnement.
L'agriculture sèche consiste à faire pousser des cultures dans un climat sec, sans eau ni système d'irrigation. Elle est meilleure pour l'environnement car elle n'épuise pas les précieuses réserves d'eau dans les régions où l'eau est rare, surtout en cas de sécheresse.
Des graines de cannabisDutch Passion
Le compagnonnage dans l'agriculture consiste, lui, à planter différentes cultures ensemble, pour qu'elles se complètent et s'enrichissent mutuellement. Par exemple, les haricots et le maïs. Les haricots adorent grimper sur les hautes tiges de maïs, et le maïs apprécie l'azote fourni par les haricots. Un autre exemple est la ciboulette et la laitue, car la ciboulette repousse les insectes normalement attirés par les feuilles vertes des salades. Ce mode de croissance permet souvent d'améliorer la qualité des récoltes, mais surtout d'éviter le recours aux pesticides, car certaines plantes repoussent naturellement les insectes qui mangent leur plante compagne.
Mais en fin de compte, conclut M. Corva, seule une interdiction totale de la culture de cannabis à grande échelle permettra de faire face à la crise environnementale. Les méthodes nocives utilisées pour cette culture en masse détruisent les sols.
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Plus de 200 PV dressés chaque jour pour sanctionner les fumeurs de cannabis
01/10/2020 à 10h05
L'étude s'adresse aux consommateurs réguliers de cannabis. - AFP
Le premier bilan des amendes forfaitaires pour les fumeurs de cannabis et de drogue. Plus de 200 PV sont dressés chaque jour
Un mois après l'arrivée des amendes forfaitaires pour usage de cannabis et consommation d'autres stupéfiants sur la voie publique, un premier bilan fait état de plus de 200 PV dressés chaque jour par les forces de l'ordre, révèle Le Figaro. En tout, ce sont plus de 6000 procès verbaux qui ont été dressés en un mois.
La Seine-Saint-Denis est le département où l'on recense le plus de PV avec 678. Viennent ensuite les Bouches-du-Rhône avec 494 PV, le nord (250), le Val-de-Marne (198) et Paris avec 192 amendes.
L'amende s'élève à 200 euros si les policiers contrôlent une personne en possession de cannabis. Elle est minorée à 150 euros si elle est réglée sous 15 jours et majorée à 450 euros si elle n'est pas payée dans les 45 jours.
Mais cette amende n'est pas appliquée partout et dans les mêmes conditions en fonction des substances et quantités détenues. Certains syndicats de police réclament une harmonisation.
Margaux Bourdin (avec Guillaume Dussourt)
Nouvelle-Zélande : 1 milliard de dollars par an grâce au cannabis ?
Par Côme Prieur | Publié le 10/09/2020 à 09:25 | Mis à jour le 10/09/2020 à 11:27
Photo : D’après le récent rapport d’un cabinet de conseil du gouvernement commandé par le ministère de la justice, plus de 400 magasins pourraient ouvrir si le projet de loi est validé.
Si la légalisation de l’usage récréatif du cannabis en Nouvelle-Zélande pourrait augmenter considérablement sa consommation, du moins dans un premier temps, cela pourrait aussi permettre de générer une grande somme d’argent public tous les ans.
Comme l’a expliqué un député du National Party, la vente de cannabis dans tout le pays ainsi que l’ouverture probable de nombreux magasins augmentera probablement sa consommation. En effet, d’après le récent rapport d’un cabinet de conseil du gouvernement commandé par le ministère de la justice, plus de 400 magasins pourraient ouvrir si le projet de loi est validé. Cela engendrerait une hausse de 30% de la consommation et de 25% des usagers, qui devrait néanmoins s’atténuer sur les trois à cinq ans qui suivent.
En parallèle, le référendum du 17 octobre prochain pourrait, si la légalisation obtient une majorité de votes favorables, permettre de créer jusqu’à 5 000 nouveaux emplois et rapporter quelque 1,4 millards de dollars par an.
Ross Bell, directeur exécutif de la New Zealand Drug Foundation, a déclaré qu’il ne fallait pas assimiler le cannabis à « une bête incontrôlable », d’après lui « ce qui est incontrôlable, c’est ce que nous faisons actuellement, c’est-à-dire laisser le cannabis aux mains du crime organisé ».
Le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern a admis qu’il avait utilisé “ il y a longtemps ” World News
octobre 2, 2020
Wellington: La chef du parti au pouvoir en Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a déclaré qu’elle avait essayé le cannabis “il y a longtemps” lors d’un débat animé en direct mercredi avant les élections générales du 17 octobre.
Ardern, 40 ans, est largement vue remporter un deuxième mandat derrière son succès dans COVID-19, mais sa rivale, la dirigeante conservatrice du Parti national, Judith Collins, ramène le soutien.
Les Néo-Zélandais votent également sur deux autres questions – celle de la légalisation du cannabis récréatif et de l’euthanasie – des sujets sur lesquels le pays a des opinions différentes.
Lors d’un deuxième débat électoral mercredi, lorsqu’on lui a demandé si elle avait déjà consommé du cannabis, Ardern a déclaré: “Oui, je l’ai fait, il y a longtemps.”
Mais elle a dit qu’elle ne révélerait comment elle avait voté sur le référendum de Bhang qu’après les élections.
“J’ai pris une décision claire que je veux que le peuple néo-zélandais décide et je ne veux pas que ce soit une question de politique.”
Collins, cependant, a déclaré qu’elle n’avait jamais consommé de cannabis et qu’elle voterait contre.
Dans un débat plus large, on a également demandé aux deux dirigeants si le président américain Donald Trump avait une influence dangereuse sur le monde.
Collins a déclaré que Trump avait récemment fait du bon travail sur un accord de paix entre Israël et certains pays du Golfe.
Collins a dit: “En fait, c’est mieux que la guerre. Il n’est pas prêt à participer à la guerre.”
Ardern a riposté en disant: “C’est un sujet de préoccupation quand la meilleure chose que vous puissiez dire est que nous ne sommes pas allés en guerre?”
Ardern a rejeté les commentaires de Trump le mois dernier selon lesquels la Nouvelle-Zélande était confrontée à une augmentation du COVID-19 comme “brevet inexact”.
“L’idée que nous serions comparés à l’épidémie en Amérique par le président Trump, je la rejette complètement et je maintiens ma réponse”, a déclaré Ardern, dont la marque de leadership généreux, inclusif et compatissant a conduit certains à Son soutien est “anti-Trump”.
La Nouvelle-Zélande a enregistré 25 décès liés aux coronovirus parmi les plus bas au monde, tandis que le nombre de morts aux États-Unis a dépassé les 200000.
Les commentaires sont venus quelques heures à peine après que Trump et son rival démocrate, Joe Biden, se soient battus avec acharnement dans le premier débat chaotique et de mauvaise humeur marqué par des insultes personnelles et des interruptions répétées de Trump.