Manuel Valls et Benoît Hamon se sont opposés dimanche sur le projet de ce dernier de légaliser le cannabis, un produit interdit mais largement consommé en France, Arnaud Montebourg et Vincent Peillon ne donnant pas de réponse définitive.
Après un premier débat de la primaire de la gauche sans heurt jeudi, l'ex-chef du gouvernement et l'ancien ministre de l'Education nationale ont exprimé des visions opposées lors du deuxième débat, comme ils l'avaient fait plus tôt sur l'accueil des migrants.
La prohibition n'est efficace ni contre la consommation ni contre le trafic, a assuré Benoît Hamon, qui prône de légaliser la distribution du cannabis pour pouvoir la contrôler.
« Le cannabis peut conduire à des addictions extrêmement graves » et sa consommation doit être combattue, a-t-il insisté, promettant de consacrer à la prévention les 500 millions d'euros consacrés actuellement selon lui à la répression.
Manuel Valls a au contraire jugé qu'« il faut des interdits dans une société ».
« Si vous légalisez le cannabis, vous aurez de toutes façon un cannabis plus dur, coupé autrement, qui alimentera d'autres trafics », a-t-il dit. « Donc, de toute façon, les trafics vont continuer et ce sera encore plus difficile en matière de santé publique. »
Vincent Peillon a quant à lui évoqué « les échecs » de la prohibition. « J'ouvrirai sérieusement ce débat, qui mérite une grande conférence nationale », a-t-il dit.
Arnaud Montebourg a estimé que « nous avons un débat à ouvrir » et présenté comme nécessaire « au moins une conférence de consensus ». « Je pense inutile que l'élection présidentielle se déroule autour d'un sujet de cette nature », a-t-il ajouté.
Jean-Luc Bennahmias, du parti Front démocrate, a pour sa part dénoncé « 40 ans d'hypocrisie » sur le cannabis et jugé qu'il fallait faire évoluer la loi même si « on peut toujours continuer à faire l'autruche ».
Source: draguignan.maville.com
Alors que les candidats à la primaire de gauche débattaient pour savoir s'il vaut mieux légaliser ou interdire le cannabis, Jean-Luc Bennahmias a avoué avoir déjà fumé, lui qui plaide pour une expérimentation de cinq ans.
Noel Mamère et d’autres élus écologistes ont déposé à l’Assemblée Nationale un projet de loi d’encadrement du cannabis par l’Etat le 11 janvier dernier. Décryptage du projet de loi
Alors qu’il vient d’annoncer sa retraite parlementaire pour juin 2017, Noel Mamere tente une dernière opération politique d’envergure. Lui et dix autres élus d’Europe Ecologie Les Verts ont déposé ce mercredi un projet de loi d’encadrement du cannabis par l’Etat. EELV souhaiterait un test grandeur nature de la légalisation du cannabis. Pour ces élus, cette question devrait etre soumise aux Français via un référendum.
Le texte propose la création d’un monopole d’Etat sur la production et la distribution du cannabis. Avec la mise en place de cette mesure, la proposition de loi annonce la création de 20 à 30 000 emplois dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et les services. Les parlementaires espèrent tirer 2 à 3 milliards d’euros de recettes fiscales et d’économie pour l’Etat.
Les grands axes du projet de loi Création de La Française du cannabis
EELV demande la création d’une agence de régulation de la production et de la distribution des produits du cannabis sous le nom de La Française du cannabis. Cette agence devra mettre en place les missions de préventions et d’encadrement de la prévention. Elle délivrera les licences de productions et de distributions. Un contrat sera soumis aux agriculteurs sur la production. Ils n’auront pas le droit de faire pousser du cannabis avec une lumière artificielle. Les producteurs auraient interdiction de mettre des pesticides ou engrais chimiques dans leurs récoltes.
La Française du cannabis délivrerait également les licences de distribution aux commerçants. Un cahier des charges strict leur sera fourni. L’agence fournira la marchandise aux commerçants, donc pas de contact entre les producteurs et les commerçants. Le magasin devra préciser la composition en THC et les potentiels dangers de l’usage des produits du cannabis. Obligation de rappeler dans l’échoppe la dangerosité de la drogue et vers qui se tourner en cas de consommations abusives.
Règlement des magasins spécialisés
Pour ouvrir un magasin spécialisé, il faudra l’accord du préfet et du maire de la commune. Chaque département devra définir la distance minimale des magasins par rapport aux établissements scolaires et aux entreprises de transports. Ces magasins auront interdiction d’accueillir des mineurs même accompagnés de parents. Le magasin sera fermé provisoirement s’il déroge à la loi. Interdiction de distribuer de l’alcool et interdiction de vendre plus de 100 grammes d’herbe sauf certains cas. Interdiction d’utiliser du tabac (only pure ou avec un mélange d’herbe) dans les magasins. Comme pour les bars, ces magasins devront respecter le voisinage. Ils auraient interdiction de publicité, mais droit à de petites pancartes à l’intérieur des magasins. Ces magasins pourront être du type dispensaires des Etats Unis ou Coffeeshop. Ils sont appelés « débit » dans le projet de Loi.
TVA : 25 % du prix de ventes de tous les produits contenant du cannabis. Ce taux elevé ne sera pas appliqué au cannabis thérapeutique. Un chiffre défini de cette taxe sera alloué à la prévention du cannabisme.
Le programme de santé publique
Interdiction de vente aux mineurs, d’usage dans les lieux publics, conduite sous influence de cannabis et interdiction de publicité sur ses produits et dérivés. Droit de consommation uniquement chez soi ou dans des magasins spécialisés. Des dérogations temporaires pourraient être accordées par les préfets en cas de manifestations ou de réunions publiques.
Les sanctions :
Amende en cas de : consommation publique, d’offre ou de vente du cannabis à un mineur. De vente de cannabis sans autorisation Étatique. En ce qui concerne le cannabis au volant, EELV souhaite rehausser le taux de maximum à 8 ng/ l de sang, aujourd’hui 1 ng/ml. Le pilote en infraction devra s’acquitter d’une amende de 9000 euros et d’une suspension de permis voire de trois mois de prison avec sursis. Ces sanctions seront aggravées si l’auteur d’un accident a un taux supérieur à cette limite. Actuellement la moindre trace de cannabis au volant peut vous coûter le permis.
Le Cannabis thérapeutique sera encadré en coopération avec l’Agence Française des Produits de Santé. L’Etat désignera les laboratoires qui pourront faire pousser avec une lumière artificielle. Petite déception, les Verts ne proposent pas de légaliser l’auto-culture.
Dans l’ensemble, le projet de loi semble assez complet. Reste à savoir comment, en moins de 6 mois cette mesure pourrait être appliquée, et ce qu’en dirait le prochain locataire de l’Elysée si elle venait à passer. Les détails de ce projet de loi pourraient sinon servir au candidat vainqueur de la primaire de la gauche qui propose d’encadrer le cannabis.
(Louiseville) Depuis le temps qu'Yvon Deshaies veut que Louiseville reprenne son titre de ville hôtesse de la Mauricie, sa ville est peut-être en bonne position pour accéder au rang de... capitale du cannabis thérapeutique.
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, accueillera avec joie l'ouverture d'une boutique de cannabis thérapeutique, à condition que ce type de commerce soit légal.
François Gervais, Le Nouvelliste
Après la nouvelle, en mai, confirmant l'intérêt de promoteurs désirant lancer la production de cannabis thérapeutique à Louiseville, voilà que l'hôtel de ville se fait courtiser par des promoteurs de la Colombie-Britannique qui veulent y ouvrir un commerce de vente de ce produit.
Cette compagnie, qui requiert l'anonymat pour le moment, mène des discussions avec le maire Deshaies depuis le mois de décembre. Selon ce dernier, ces promoteurs ont été attirés en lisant un article du Nouvelliste, paru en mars dernier, portant sur son ouverture envers les retombées économiques du cannabis thérapeutique.
«Un monsieur qui travaille pour une compagnie qui a des magasins légaux à Vancouver m'a appelé avant les Fêtes. Ces gens veulent ouvrir un magasin de vente de cannabis thérapeutique à Louiseville. Ils appellent ça un dispensaire. On a des locaux qui sont libres au centre-ville. Ça pourrait augmenter l'achalandage: si on a 300 chars de plus au centre-ville, tu cours des chances de vendre de l'essence et trois ou quatre pizzas de plus», confirme le maire Deshaies.
Deux autres discussions téléphoniques ont eu lieu au cours de la semaine qui s'achève. Le projet est encore embryonnaire, mais il suscite suffisamment l'intérêt d'Yvon Deshaies pour que ce dernier mette en branle tout un processus de vérification concernant les règlements d'urbanisme de la Ville et aussi l'aspect légal d'un tel commerce.
«Je ne veux pas faire ça clandestinement. Il faut être prudent. Si le projet n'est pas légal, c'est non. Mais si ça respecte les lois, je suis ouvert à 100 %. S'ils ont la réglementation pour ouvrir ce genre de commerce en Colombie-Britannique, pourquoi on n'aurait pas la même chose au Québec? C'est du cannabis thérapeutique. Les gens vont bien chercher leurs pilules dans une pharmacie. Pourquoi ils ne pourraient pas le faire pour du cannabis thérapeutique? On va préparer nos affaires et il y a des chances que ça aboutisse en 2017.»
Selon les affirmations du maire de Louiseville, l'administration municipale va mettre les efforts nécessaires afin d'avoir les réponses à ses questions dans les meilleurs délais. Il s'est d'ailleurs entendu avec les promoteurs de la Colombie-Britannique pour recevoir bientôt la réglementation de la Ville de Vancouver en matière de boutiques de cannabis thérapeutique, un commerce assez florissant dans cette ville de la côte ouest.
«Quand on est prêt, les gens de Vancouver s'en viennent. L'ouverture du magasin pourrait se faire en dedans d'une semaine.»
Les dispensaires de Vancouver vendent le cannabis sous différentes formes. Outre le joint préroulé, les détenteurs d'une prescription pour du cannabis thérapeutique peuvent prendre leur médication notamment en capsules ou en gouttes à déposer sous la langue.
Un commerce du même type a ouvert ses portes à Québec, l'automne dernier. Déjà installée à Montréal, la boutique la Croix Verte est un dispensaire de marijuana thérapeutique.
Cet endroit fonctionne avec des infirmières. Une personne qui désire se procurer du cannabis thérapeutique doit fournir une ordonnance ou un dossier médical complet.
Ses propriétaires affirment être en mesure d'exploiter ce commerce en raison d'une zone grise dans la loi encadrant le produit. La volonté du gouvernement fédéral de modifier la loi concernant la consommation de cannabis crée un certain flou. Dans une entrevue accordée au journal Le Soleil en octobre dernier, un porte-parole de la Croix Verte mentionnait n'avoir jamais eu de problème avec la police.
Santé Canada précise toutefois que les comptoirs de services, appelés dispensaires, ne sont pas autorisés à vendre du cannabis à des fins médicales ou autres. Selon les informations disponibles sur son site Internet, l'approvisionnement doit se faire auprès d'un producteur autorisé. Une personne peut aussi cultiver de la marijuana pour ses besoins thérapeutiques, à condition d'être inscrite au programme de Santé Canada.
L'application de cette réglementation ne relève toutefois pas de Santé Canada, mais bien des corps policiers. À ce sujet, la Sûreté du Québec souligne que si un cas semblable se présente sur son territoire, le corps policier va analyser le tout et vérifier s'il y a une infraction commise.
«Le cas échéant, on va appliquer la loi», déclare le sergent Claude Denis, en précisant que la SQ fait respecter la loi existante et non pas des projets de loi.
Toujours en cours
Depuis le printemps dernier, des promoteurs préparent un projet de production de pot thérapeutique dans une usine qui serait construite dans le parc industriel régional de la MRC de Maskinongé, à Louiseville.
Le dossier été soumis à Santé Canada et est en cours d'analyse.
Trois-Rivières a aussi des promoteurs intéressés à lancer une production de cannabis thérapeutique. Selon les informations fournies par Innovation et Développement économique Trois-Rivières, le dossier de Déméter Organi-K est toujours à l'étude.
De nombreuses incertitudes subsistent quant aux effets et risques pour la santé liés à la consommation de cannabis et de ses dérivés, constate jeudi un vaste rapport d'experts sollicité par l'Académie américaine des sciences.
Le 5 janvier 2017, des membres de la DC Marijuana Coalition préparent 4.200 joints de cannabis cultive légalement et qu'ils distribueront le 20 janvier, jour de l'investiture de Donald Trump. (AFP/Paul J. Richards)
Ce comité de 17 scientifiques a analysé plus de 10.000 études, l'un des examens les plus exhaustifs de la littérature médicale sur ce sujet depuis 1999, dont il a tiré une centaine de conclusions.
Celles-ci portent sur les effets thérapeutiques du cannabis et des cannabinoïdes, ses dérivés, ainsi que sur les risques que cette drogue ne provoque certains cancers, des troubles cardiovasculaires, des maladies mentales ou des blessures.
"Ces dernières années, la situation quant à l'usage de la marijuana a changé rapidement avec un nombre grandissant d'États (américains) légalisant sa consommation pour traiter certaines conditions médicales, mais aussi pour un usage récréatif", relève la Dr Marie McCormick, professeure de pédiatrie à la faculté de médecine de Harvard, qui préside ce comité d'experts de l'Académie des sciences.
"Le manque d'une synthèse de l'ensemble des connaissances scientifiques sur les effets du cannabis sur la santé a créé une incertitude quant à ses bienfaits et ses méfaits. Notre analyse vise à faire la lumière sur ces interrogations et à déterminer les points sur lesquels il faut faire davantage de recherches", ajoute la professeure.
Actuellement le cannabis est la drogue illégale la plus populaire aux États-Unis. Une récente enquête nationale indique que 22,2 millions d'Américains de 12 ans et plus ont utilisé cette drogue dans les 30 derniers jours.
Cette étude montre également que 90% des adultes consommant du cannabis aux Etats-Unis le font à titre récréatif; 10% l'utilisent pour des raisons médicales.
Le rapport conclut que le cannabis à usage thérapeutique est efficace pour réduire la douleur chronique chez les adultes atteints de sclérose en plaques qui provoque des spasmes musculaires. Il s'agit ici de cannabinoïdes pris par voie orale pendant de courtes périodes.
Ces mêmes substances sont aussi efficaces contre les nausées et les vomissements provoqués par la chimiothérapie pour les cancéreux.
Et les experts n'ont pas trouvé, dans toutes ces études, de lien entre le fait de fumer du cannabis et un risque accru de cancer comme c'est le cas avec le tabac.
- Risque accru de schizophrénie -
Le rapport estime également que davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer comment la consommation de cannabis pourrait entraîner des problèmes cardiovasculaires ou du diabète: certaines indications suggèrent en effet que fumer de la marijuana peut provoquer une crise cardiaque.
Les experts soulignent que certaines études laissent penser que le cannabis accroît probablement le risque de développer la schizophrénie et d'autres psychoses ainsi que des troubles d'anxiété et, dans une moindre mesure, de la dépression.
En revanche, chez les personnes qui sont schizophrènes ou atteintes d'autres maladies mentales, consommer du cannabis peut apparemment améliorer leurs capacités d'apprentissage et leur mémoire.
Le rapport relève en outre qu'une forte consommation de cannabis comporte un risque élevé de développer des pensées suicidaires.
Mais il y a peu d'indications que le fait de fumer de la marijuana accroîtrait l'usage d'autres drogues ou contribue à créer une dépendance à l'alcool et à d'autres drogues illégales.
Même si les capacités intellectuelles (concentration et mémoire) sont diminuées momentanément juste après avoir consommé du cannabis, ces scientifiques n'ont pas trouvé d'indices dans la littérature médicale indiquant que cette drogue affecte les performances académiques ou les relations sociales.
Certaines de ces études indiquent que fumer du cannabis pendant la grossesse peut entraîner un poids plus faible du nouveau-né. Mais à ce stade des connaissances, les liens entre grossesse et le développement de l'enfant restent peu clairs.
Avec la légalisation du cannabis dans une grande partie des Etats-Unis, les autorités ont constaté une forte augmentation des accidents chez les enfants, dont le plus fréquent est l'ingestion de la drogue qui compte pour 78% des cas.
Sans surprise, le rapport relève enfin que fumer de la marijuana avant de conduire accroît le risque d'accident.
Pour cette année 2017, le Premier ministre Roosevelt Skerrit a annoncé qu'il étudierait la question de savoir s'il faut ou non légaliser l'usage de la marijuana à des fins médicales et suivre ainsi l'exemple de certains pays comme la Jamaïque.
La Dominique, ou Dominica en anglais, est un pays et une île de l'archipel des
Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud.
DÉBAT.
Le Premier ministre, Roosevelt Skerrit, a déclaré qu'une approche structurée sera adoptée pour discuter de la question de la marijuana médicale en 2017, en s'appuyant sur le sujet très controversé de la légalisation du cannabis en Dominique. Le Premier ministre Roosevelt Skerrit a expliqué que le sujet doit être discuté de manière ciblée et informée, afin de tirer pleinement profit de l'utilisation de l'herbe, dont beaucoup jurent qu'elle leur a sauvé la vie.
« Nous avons commencé les échanges. Je pense que nous devrions peut-être mettre en place une structure plus organisée où nous pourrions avoir un dialogue plus formel et mieux informé sur la marijuana médicale, afin de voir comment nous pouvons en tirer profit. Je pense qu'au cours de la nouvelle année, vous verrez une approche plus ciblée et plus raisonnée de la discussion » , a-t-il déclaré. « Je pense que s'il y a une plante dans notre pays dont les gens jurent qu'elle leur a sauvé la vie ou les a aidé à réduire la douleur ou à gérer leur maladie, il est important qu'il y ait une discussion très sérieuse à ce sujet. Et qu'on voit comment nous pouvons faire pour tirer profit de cette donne. »
Il a suggéré que la Dominique pourrait adopter et ajuster des mesures d'autres pays qui ont réussi dans l'utilisation de la marijuana médicale.
UNE QUESTION LONGUEMENT DISCUTÉE
Le Premier ministre a déclaré que, bien que le gouvernement ne s'oppose pas à la légalisation éventuelle de l'herbe, plusieurs choses doivent être examinées attentivement avant qu'une telle décision soit avancée. « Ce n est pas une chose à laquelle nous sommes opposés, mais cela doit se faire d'une manière très structurée et ciblée, plutôt que de simplement légaliser l'herbe. Je ne pense pas que ce soit l'approche que nous devrions adopter pour la discussion » , a-t-il déclaré. Roosevelt Skerrit a déclaré que des discussions très sérieuses devaient avoir lieu, avant de laisser « le pays décider, en temps opportun, comment aborder la question de l'utilisation du cannabis à des fins médicinales » .
La question de la légalisation de la marijuana a été longuement discutée en Dominique.
En juillet, Joseph Isaac, représentant parlementaire de la circonscription centrale de Roseau, a déclaré qu'il était temps que les autorités considèrent sérieusemen la décriminalisation du cannabis et a exprimé sa volonté de « diriger la mission » vers cet objectif.
En 2012, le ministre de la Justice, Levi Peter, a précisé que la drogue ne serait pas légalisée prochainement, déclarant que « le cannabis continuera d'être une substance illégale en Dominique dans un avenir prévisible » .
Puis, en 2014 le Premier ministre Roosevelt Skerrit a révélé des projets pour réviser et peut-être modifier les lois de la Dominique sur la marijuana, en vue de lever certaines restrictions. Toutefois, il a souligné que le gouvernement n'était pas prêt à lever complètement l'interdiction de l'utilisation de l'herbe. Le cannabis a été classé comme drogue de « catégorie B » dans le pays, ce qui signifie qu'il est illégal de posséder, de cultiver ou de vendre la substance.
À ce jour, 29 états américains autorisent l’usage médical du cannabis.
En tant que chercheurs, nous n’avons aucune opinion politique au sujet de la légalisation du cannabis. Nous étudions simplement cette plante, connue sous le nom de marijuana, et ses composantes chimiques.
Enseigne à Los Angeles, en Californie. On connaît encore très mal les vertus éventuelles du cannabis pour la santé.
Thomas Hawk/Flickr, CC BY-NC
Même si d’aucuns prétendent que le cannabis ou les extraits de cannabis peuvent soulager certaines maladies, la recherche sur ce sujet est encore balbutiante, et les résultats obtenus jusque-là sont mitigés. Pour l’instant, nous n’en savons pas assez sur le cannabis et ses dérivés pour juger s’il s’agit d’un médicament efficace.
Alors, quelles sont les données scientifiques disponibles à ce jour, et pourquoi n’en savons-nous pas davantage au sujet de l’usage médical du cannabis ?
Ce que les chercheurs étudient
La plupart des chercheurs s’intéressent à des composantes spécifiques du cannabis, nommées cannabinoïdes.
Si l’on s’en tient à un point de vue de chercheur, le cannabis est une drogue « sale », dans la mesure où il contient des centaines de composants dont on ne connaît pas bien les effets. C’est pourquoi les chercheurs se concentrent sur un seul type de cannabinoïde à la fois. À ce jour, seuls deux cannabinoïdes issus de la plante ont été étudiés de façon approfondie – le THC (tétrahydrocannabinol) et le cannabidiol – mais il se peut que d’autres cannabinoïdes que l’on ne connaît pas encore soient dotés de vertus thérapeutiques.
Le THC est le principe actif principal du cannabis. Il active les
dans le cerveau, provoquant l’effet de « high » bien connu des consommateurs de cannabis, mais il joue aussi sur le foie et sur d’autres parties du corps. Les deux seuls cannabinoïdes approuvés par la FDA (Food and Drug Administration, l’autorité américaine de la santé), que les médecins peuvent donc prescrire légalement, sont des médicaments synthétisés par des laboratoires reproduisant l’effet du THC. Ils sont prescrits pour augmenter l’appétit et prévenir les pertes musculaires associées à certains cancers et au sida.
Le cannabidiol (dit aussi CBD), de son côté, n’interagit pas avec les récepteurs cannabinoïdes. Il ne produit pas non plus de « high ». Aux États-Unis, 17 états ont adopté des lois qui permettent à certains malades d’avoir accès au CBD.
Notre corps produit naturellement des cannabinoïdes, les endocannabinoïdes. Les chercheurs développent des médicaments capables d’altérer leur fonction, afin de mieux comprendre comment fonctionnent les récepteurs de ces substances dans notre organisme. Ces études visent à trouver des traitements qui pourraient utiliser les cannabinoïdes que nous produisons naturellement pour soigner la douleur chronique ou l’épilepsie, au lieu d’utiliser le cannabis issu de plantes.
On entend souvent dire que le cannabis est un traitement possible pour beaucoup de maladies. Observons de plus près deux affections, la douleur chronique et l’épilepsie, pour illustrer l’état actuel de la recherche sur les vertus thérapeutiques du cannabis.
Le cannabis permet-il de lutter contre la douleur chronique ?
Les résultats de la recherche indiquent que certaines personnes souffrant de douleur chronique pratiquent l’automédication avec le cannabis. Cependant, nous disposons de trop peu d’études menées sur les humains pour savoir si le cannabis ou les cannabinoïdes soulagent effectivement la douleur chronique.
La recherche menée sur les humains montre que certaines maladies, comme la douleur chronique résultant de lésions nerveuses, seraient sensibles à l’action du cannabis, sous forme fumée ou vaporisée, de même qu’à un médicament à base de THC autorisé par la FDA.
Mais la plupart de ces recherches se fondent sur des déclarations subjectives, sur des évaluations personnelles de la douleur, ce qui en limite la validité. Seuls quelques essais cliniques contrôlés ont été menés à ce jour, ce qui ne permet pas de savoir si le cannabis est un traitement de la douleur efficace.
Une autre approche consiste à s’intéresser à la combinaison de plusieurs médicaments, à savoir un médicament expérimental à base de cannabinoïdes associé à un médicament déjà connu. Par exemple, une étude récente menée sur les souris combinait une faible dose de médicament à base de THC à un médicament de type aspirine. Or, cette combinaison bloque la douleur associée aux terminaisons nerveuses mieux que chacune de ces drogues ne le fait individuellement.
Théoriquement, de telles combinaisons permettent d’utiliser des quantités moindres de chaque substance, et les effets secondaires sont ainsi réduits. En outre, certaines personnes peuvent être plus réceptives à l’une des substances qu’à l’autre, ce qui optimise les chances que la combinaison convienne à plus de patients. Mais pour le moment, aucune étude de ce type n’a été menée sur les humains.
Les effets du cannabis sur l’épilepsie
Malgré certains articles à sensation et même si les spéculations vont bon train sur Internet, l’usage thérapeutique du cannabis pour atténuer les crises d’épilepsie n’est pour l’instant confirmé que par des expériences menées sur les rongeurs.
Chez les humains, la preuve de son efficacité est bien moins établie. Il existe bon nombre d’anecdotes et d’enquêtes qui vantent les vertus des fleurs de cannabis ou des extraits de cannabis pour traiter l’épilepsie. Mais on ne saurait comparer ces déclarations à des essais cliniques correctement contrôlés qui permettent de déterminer si certains types de crise d’épilepsie répondent positivement aux effets des cannabinoïdes et de donner des indices plus solides sur la façon dont la plupart des gens réagissent à cette substance.
Même si le CBD attire l’attention en tant que traitement potentiel des crises d’épilepsie chez l’humain, on ne sait rien du lien physiologique entre la substance et ses effets. De même qu’avec la douleur chronique, les quelques études cliniques qui ont été menées n’incluent que très peu de patients. En étudiant des groupes plus importants, nous pourrions découvrir si seuls certains patients sont réceptifs au CBD.
Nous avons également besoin d’en savoir plus sur les récepteurs cannabinoïdes dans le cerveau et dans le corps, de comprendre quels systèmes ils régulent, et de quelle façon le CBD peut les influencer. Par exemple, le CBD pourrait interagir avec des médicaments anti-épileptiques, mais nous ne savons pas encore très bien dans quel sens. Il pourrait aussi avoir des effets différents sur un cerveau en développement et sur un cerveau adulte. Si l’on cherche à soigner des enfants et des jeunes avec du CBD ou des produits issus du cannabis, il faut se montrer particulièrement prudent.
Un bocal de marijuana à usage thérapeutique. David McNew/Reuters
La recherche sur le cannabis est difficile à mener
Ce n’est que par le biais d’études solides que nous pourrons comprendre les éventuelles vertus thérapeutiques du cannabis. Mais la recherche sur le cannabis et les cannabinoïdes est particulièrement difficile à mener.
Aux États-Unis, le cannabis et ses composantes, le THC et le CBD, sont surveillés de près par la DEA,la police antidrogue américaine, au même titre que l’ecstasy et l’héroïne.
Pour mener des études sur le cannabis, tout chercheur doit d’abord demander une autorisation à l’État et à l’échelon fédéral. S’ensuit un très long processus d’analyse ponctué d’inspections, permettant d’assurer à la recherche un haut niveau de sécurité et une traçabilité maximale.
Dans nos laboratoires, même les toutes petites quantités de cannabinoïdes que nous utilisons pour nos recherches sur les souris sont sous haute surveillance. Ce fardeau réglementaire décourage bien des chercheurs.
La conception des expériences est un autre défi difficile de taille. Beaucoup d’études se fondent sur les souvenirs des consommateurs : ils décrivent leurs symptômes et les quantités de cannabis consommées. On retrouve ce même biais dans toute étude qui se fonde sur des comportements déclarés. En outre, les études menées en laboratoire ne concernent généralement que des consommateurs modérés à fréquents, qui ont déjà certainement développé une certaine accoutumance aux effets de la marijuana et qui, de ce fait, ne sont pas représentatifs de la population générale. Par ailleurs, ces études se limitent à l’usage du cannabis sous sa forme « entière », qui contient de nombreuses sortes de cannabinoïdes dont nous connaissons très mal les effets.
Les essais avec placebo sont également compliqués, parce que l’euphorie que l’on associe généralement à la consommation de cannabis rend la substance facile à identifier, en particulier si elle contient une forte dose de THC. Les gens savent quand ils sont « high » – et quand ils ne le sont pas.
Il existe encore un autre biais, que l’on appelle le biais d’espérance, qui revêt un sens particulier avec la recherche sur le cannabis. Ce biais repose sur l’idée que nous avons tendance à expérimenter ce qui correspond à nos espérances, en fonction de nos connaissances. Par exemple, les gens se déclarent plus éveillés après avoir bu un café « normal », même s’il s’agissait en fait d’un café décaféiné. De même, les participants d’une étude sur le cannabis évoquent un soulagement après avoir ingéré du cannabis, parce qu’ils sont persuadés que le cannabis soulage la douleur.
La meilleure façon de surmonter ce biais consiste à mettre en place une étude contre placebo plus sophistiquée. Contrairement à l’étude contre placebo simple dans laquelle les participants ne savent pas ce qu’ils reçoivent, on leur déclare qu’ils reçoivent un placebo, ou une dose de cannabis, sans que cela corresponde forcément à la réalité.
Les études sur le cannabis devraient également inclure des mesures biologiques objectives, telles que le taux de THC dans le sang, ou des mesures physiologiques ou sensorielles que l’on retrouve habituellement dans le champ de la recherche biomédicale. Pour l’heure, les études sur le cannabis mettent en avant des mesures autodéclarées plutôt que des mesures objectives.
La consommation de cannabis n’est pas sans risques
La possibilité d’une consommation excessive existe pour toute drogue qui affecte le fonctionnement du cerveau, et les cannabinoïdes ne font pas exception à la règle. On peut comparer le cannabis au tabac, car beaucoup de ses consommateurs ont eux aussi du mal à arrêter. Et de même que le tabac, le cannabis est un produit naturel qui a été cultivé de façon sélective pour obtenir des effets plus puissants sur le cerveau, ce qui n’est pas sans risque.
Bien que de nombreux usagers du cannabis soient en mesure d’arrêter sans problème, 2 à 6 % des consommateurs américains éprouvent des difficultés à stopper. L’usage répété de la drogue, en dépit de l’envie de diminuer ou d’arrêter d’en consommer, est le signe d’une dépendance.
Tandis que de plus en plus d’états américains adoptent des lois en faveur de l’usage médical ou récréatif du cannabis, le nombre de personnes dépendantes pourrait bien augmenter.
Il est trop tôt pour affirmer que les bénéfices potentiels du cannabis dépassent les risques qu’il fait encourir à ceux qui en consomment. Mais tandis que les lois américaines sur le cannabis (et le cannabidiol) se font moins restrictives, il est temps que la recherche établisse des faits.
Par:Steven Kinsey Assistant Professor of Psychology, West Virginia University et Divya Ramesh Research Associate, University of Connecticut
Canada: Rapport présenté sur la légalisation et la régulation du cannabis (Task Force on Cannabis Legalization and Regulation)
Science/Homme: Aux Etats-Unis, la légalisation du cannabis à usage médical est liée à un nombre moindre d'accidents de la route mortels
En bref
Un coup d'œil sur le passé
Canada: Rapport présenté sur la légalisation et la régulation du cannabis (Task Force on Cannabis Legalization and Regulation)
Le gouvernement canadien s'est fixé une date limite, entre fin 2018 ou début 2019, pour ouvrir le marché au cannabis récréatif, indique un rapport publié le 13 décembre2016. Toute personne de plus de 18 ans pourra cultiver ou acheter du cannabis auprès de plusieurs producteurs ou revendeurs. Le président de ce projet est l'ancien premier ministre libéral Anne McLellan et le co-président Mark Ware, président de l'association IACM . Dans le rapport, 80 recommandations sont présentées afin de lever l'interdiction qui pèse sur le cannabis depuis 1923, et qui était conçue sur le modèle de vente du tabac et de l'alcool.
Le rapport indique que les Canadiens pourraient acheter 30 grammes de cannabis destinés à leur usage personnel, et que ceux qui désirent cultiver pourraient le faire dans une limite de quatre plans. Il serait possible de faire ses achats en boutique ou de se faire envoyer le produit par la poste. Une variété de producteurs opérera de manière légale, y compris ceux qui produisent déjà du cannabis à usage médical. Un personnage officiel a indiqué que le rapport avait été bien perçu par le gouvernement et influencera largement la légalisation du cannabis présentée au parlement au printemps 2017.
Globe and Mail du 13 décembre 2016
A Framework for the Legalization and Regulation of Cannabis in Canada
Science/Homme: Aux Etats-Unis, la légalisation du cannabis à usage médical est liée à un nombre moindre d'accidents de la route mortels
La mise en œuvre des lois relatives au cannabis médical, dans de nombreux États, ont amené à une réduction immédiate des décès de la route pour les conducteurs d'âge jeune et moyen. L'analyse a été menée entre 1985 et 2014, à partir des données de l'US Fatality Analysis Reporting System par des chercheurs de l'University of Columbia à New York, l'University of California à Davis, et la Boston University School of Public Health.
En moyenne, les Etats disposant de lois autorisant le cannabis médical présentent des taux de décès de la route inférieurs à 26%. Les lois sur le cannabis médical ont tout de suite été associées à une réduction des nombres de décès sur la route pour ceux âgés entre 15 et 24 ans ainsi qu’une réduction annuelle graduelle de celui des personnes entre 25 et 44 ans.
Pourtant, les résultats par Etat montrent que seulement 7 Etats présentent un taux décroissant après la mise en œuvre de ces lois. Les dispensaires ont eux aussi été associés à la réduction du nombre des décès de ceux âgés de 25 à 44 ans. Les chercheurs ont conclu que ces lois “ont été liées à des réductions du nombre des décès sur la route de ceux âgés entre 25 à 44 ans. Une analyse par Etat a montré que l'association entre les lois et le nombre de décès suggère la présence d'autres facteurs modificateurs. Ces résultats pourraient influencer les décisions relatives à l'adoption et l'abrogation des lois sur le cannabis, ainsi que leur mise œuvre.”
Santaella-Tenorio J, Mauro CM, Wall MM, Kim JH, Cerdá M, Keyes KM, Hasin DS, Galea S, Martins SS. US Traffic Fatalities, 1985-2014, and Their Relationship to Medical Marijuana Laws. Am J Public Health. 2016 Dec 20:e1-e7. [sous presse]
En bref
Mexique: Le Sénat vote une loi sur la légalisation du cannabis à usage médical
Le Sénat du Mexique a, de manière écrasante, approuvé le projet de loi, le 13 décembre, qui permet l'usage médical du cannabis. Le projet qui fait partie d'une proposition que le Président Enrique Pena Nieto a présenté au Congrès doit aussi être voté par l'autre chambre pour devenir loi.
Reuters du 13 décembre 2016
Science/Homme: L'activation des récepteurs CB1 en cas de cancer de l'œsophage pourrait favoriser la prolifération des cellules
Lors d'une étude incluant des patients présentant des cellules de carcinome squameux dans l'œsophage, la présence forte de récepteurs CB1 dans les cellules cancéreuses a été associée à un risque accru de métastases et une rémission plus difficile. En utilisant ces cellules cancéreuses, les chercheurs ont trouvé que l'activation des récepteurs CB1 ''semblait promouvoir la prolifération des cellules et leur invasion.”
Faculty of Medicine, Oita University, Japan.
Hijiya N, et al. Pathol Int. 21( décembre 2016. [sous presse]
Science/Homme: Le risque de schizophrénie pour les consommateurs de cannabis est faible
Des chercheurs se sont demandés si la consommation de cannabis pouvait causer la schizophrénie ou si consommation de cannabis et risque de schizophrénie sont basés sur des prédispositions plutôt génétiques. Ils se sont servis des données récapitulatives des données du génome humain de l'International Cannabis Consortium (ICC) and the Psychiatric Genomics Consortium (PGC2).
Quelques preuves compatibles avec un effet causal de début de consommation de cannabis sur le risque de schizophrénie ont été notées, et d'autres plus marquées, d'un effet causal du risque de schizophrénie et de la probabilité d'un début de consommation de cannabis.”
MRC Integrative Epidemiology Unit, University of Bristol, UK.
Gage SH, et al. Psychol Med. 8 décembre 2016:1-10. [sous presse]
Science/Homme: Aux Etats-Unis, dans les Etats où le cannabis a été légalisé, les ventes de bière ont diminué
Cowen & Company a analysé la consommation de bière dans le Colorado, l'Orégon, et Washington où le cannabis est légal. Les taux de vente ont diminué ces deux dernières années et ont entrainé une chute nationale, indique le site web de l'industrie Brewbound.
Time du 6 décembre 2016
Etats-Unis: Le niveau de consommation de cannabis des adolescents redescend
La consommation d'alcool, de cannabis, de médications prescrites et de substances illicites des adolescents a baissé en 2016. Selon une étude réalisée par les National Institutes of Health, cette tendance se confirme. Cette étude montre aussi que les étudiants plus âgés consomment toujours autant de cannabis qu’en 2015. 22.5% indiquent avoir consommé ou fumé au moins une fois durant le mois dernier et 6% rapportent une consommation quotidienne.
Reuters du 13 décembre 2016
Science/Homme: Plus de femmes enceintes consomment du cannabis que dans les années précédentes
Aux Etats-Unis, plus de femmes consomment du cannabis pendant leur grossesse que dans les années précédentes, pour traiter les nausées et les vomissements. Près de 4% des femmes enceintes âgées de 18 à 44 ans ont indiqué, en 2014, avoir consommé du cannabis en 2014. En 2002, elles n'étaient que 2.4%.
Columbia University, New York, USA.
Brown QL, et al. JAMA. 19 décembre 2016. [sous presse]
Science/Homme: Les troubles de la consommation du cannabis associés à une qualité de vie réduite
Lors d'une étude, des chercheurs ont trouvé que les troubles dus à la consommation de cannabis sont associés à une qualité de vie réduite. Il n'a pas été possible de répondre à la question: est-ce que la réduction de la qualité de vie est produite par une maladie chronique et a causé le début de la consommation ou s'agit-il des troubles?
Cedars-Sinai Medical Center, Los Angeles, USA.
Goldenberg M, et al. Am J Addict. 21 décembre 2016. [sous presse]
Science/Animal: Le blocage des récepteurs CB1 et l'activation des CB2 pourrait réduire la recherche de consommation en cocaïne
Lors d'une étude sur des rats, un antagoniste (rimonabant) des récepteurs CB1 et un agoniste (JWH-133) des CB2 a réduit le comportement de recherche de consommation de cocaïne. Les auteurs ont conclu que “les récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2 modulaient le comportement gratifiant induit par la cocaïne et semblaient présenter des rôles opposés dans la régulation des effets psychomoteurs et de puissance de la cocaïne.”
Faculty of Medicine, School of Health Sciences, University of Ioannina, Greece.
Delis F, et al. Int J Neuropsychopharmacol. 19 décembre 2016. [sous presse]
Science/Animal: L'inhibition des récepteurs CB2 réduit l'inflammation des voies respiratoires en cas d'asthme
En comparant les réponses aux allergènes chez des souris sans récepteurs CB2 et des souris normales, les chercheurs ont trouvé que l'activation des récepteurs CB2 est essentielle à l'induction de l'inflammation des voies respiratoires. Les souris sans récepteurs CB2 présentaient un nombre élevé de cellules naturelles tueuses dans les poumons, qui servent à limiter l'inflammation allergique des voies respiratoires.
Center for Environmental Health Sciences, University of Montana, Missoula, USA.
Ferrini ME, et al. Allergy. 19 décembre 2016. [sous presse]
Science/Cellules: Des cellules importantes à la formation des dents contiennent des récepteurs CB1
Les odonblastes qui font partie de la surface externe de la pulpe des dents et qui sont responsables de la formation de la dentine, pourraient contenir des récepteurs CB1. Les auteurs ont écrit «qu'ils pourraient jouer un rôle important de médiation de la fonction physiologique de la pulpe des dents.”
College of Stomatology, Tianjin Medical University, China.
Que K, et al. J Endod. 1( décembre 2016. [sous presse]
Science/Homme: L'endocannabinoide PEA dans le sang pourrait constituer un marqueur de la dysfonction des artères du cœur
Dans le sang des personnes, dont on examine les fonctions des artères coronaires, celles présentant une fonction réduite de ces vaisseaux sanguins présentaient des niveaux accrus de l'endocannabinoïde PEA (palmitoylethanolamide). Les auteurs ont écrit “que de plus larges investigations sont nécessaires pour confirmer que le PEA pourrai être un biomarqueur potentiel de circulation de la dysfonction coronarienne.”
"SS. Antonio e Biagio e Cesare Arrigo" Hospital, Alessandria, Italy.
Quercioli A, et al. Int J Cardiol. 13 décembre 2016. [sous presse]
Science/Animal: L'activation des récepteurs CB2 pourrait être bénéfique pour les diabètes de type 2
Lors d'une étude sur des souris diabétiques, l'activation des récepteurs CB2 par l'agoniste sélectif du récepteur, le SER601 a amélioré la sensibilité à l'insuline. Les auteurs ont écrit que “les récepteurs CB2 pourraient être considérés comme une cible prometteuse du développement thérapeutique de la résistance à l'insuline et les diabètes liés à l'obésité.”
Institute of Biomedical Engineering, Chinese Academy of Medical Science, Tianjin, China.
Zhang X, et al. Cell Physiol Biochem. 2016;40(5):1175-1185.
Science/Animal: L'activation des récepteurs CB2 pourrait réduire la douleur inflammatoire
Pour les rats présentant une douleur inflammatoire chronique, les récepteurs CB1 et CB2 sont présents dans une certaine région du cerveau (medulla rostrale ventromédiale) et jouent un rôle dans la modulation de la douleur. Les chercheurs ont montré que le blocage des récepteurs CB2 a augmenté la douleur alors que l'activation l’a au contraire réduit, ce qui ajoute “une raison supplémentaire pour le développement des agonistes des récepteurs CB2 sélectifs comme thérapie de la douleur inflammatoire chronique.”
Department of Neurological Surgery, Oregon Health & Science University, Portland, USA.
Li MH, et al. J Neurosci. 9 décembre 2016. [sous presse]
Science: Les isomères du tamoxifen activent les récepteurs cannabinoïdes
Le tamoxifène est un modulateur du récepteur œstrogène utilisé dans le traitement du cancer du sein. Les dernières recherches montrent que quelques isomères et métabolites du tamoxifène se lient aux récepteurs CB1 et/ou récepteurs CB2.
College of Medicine, University of Arkansas for Medical Sciences, Little Rock, USA.
Ford BM, et al. PLoS One. 2016;11(12):e0167240.
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
Colombie: Le Président Santos légalise l’usage médical du cannabis
Danemark: Le Parlement envisage d’autoriser l’usage médical du cannabis
Il y a deux ans
IACM: l’ IACM honore le Professeur Raphael Mechoulam pour les 50 années qu’il a consacrées à la recherche sur les cannabinoïdes
Etats-Unis: Le Congrès met fin à l’interdiction du cannabis médical établie par le gouvernement fédéral.
Science/Homme: la combinaison cannabis/opioïdes fait diminuer la douleur plus efficacement que les opioïdes seuls
Canada: la cour fédérale indique que les patients peuvent continuer à cultiver leur cannabis
Etats-Unis: le Colorado attribue 8 millions de dollars à l’étude des bénéfices du cannabis médicinal
Science/Homme: la déficience induite par le cannabis dans la reconnaissance des expressions faciales est atténuée par le cannabidiol
Légaliser le cannabis augmente mécaniquement le nombre de fumeurs. Cette affirmation, pouvant être utilisée par les anti-légalisation, n'est en rien vérifiée par les chiffres de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. En effet, sur les six pays les plus consommateurs au monde, quatre interdisent encore totalement le cannabis.
La grande hypocrisie continue. Alors que la législation française en matière de consommation et détention de cannabis demeure très stricte, la France se place toujours comme un des pays les plus consommateurs de la substance au niveau mondial. En effet, selon l'étude publiée par The Telegraph se basant sur les chiffres de l'Office des Nations unies contra la drogue et le crime (ONUDC), la France se classe sixième. Et, Cocorico, nous sommes même le deuxième pays européen du classement après l'Islande.
Carte interactive, vous pouvez survoler et cliquer pour avoir le détail par pays.
La petit île au large de Groenland est en effet le plus gros consommateur de cannabis au monde, en pourcentage de la population consommant régulièrement : 18,3%. Pourtant, le cannabis est, comme en France, toujours illicite en Islande. Les Etats-Unis montent sur la deuxième du podium avec 16,2% de consommateurs réguliers. En revanche, le processus de légalisation y est de plus en plus avancé, neuf Etats américains autorisant le cannabis à usage récréatif et 26 à usage médical.
Les pays les plus consommateurs envisagent (presque) tous la légalisation
Le Nigeria, troisième du classement, interdit lui aussi le cannabis alors que 14,3% de sa population en consomme. Le Canada, qui vient juste derrière avec 12,7% de consommateurs envisagent pour sa part de le légaliser au printemps 2017, comme l'a annoncé la ministre de la Santé Jane Philpott. Le Chili, 5e pays du classement juste devant la France avec 11,83% de consommateurs, a de son côté opté pour une autorisation de l'usage médical, hésitant encore sur le passage à la légalisation totale.
La France arrive donc 6e du classement, avec 11,1% de consommateurs. Et la légalisation, si elle est évoquée par ci par là, est encore loin de se concrétiser. Le classement établi par le Télégraph prouve en tout cas que l'interdiction n'empêche pas les ressortissants d'un pays de consommer du cannabis. Beaucoup de pays commencent donc à revoir leurs positions, conscients qu'une interdiction empêche tout travail pédagogique de prévention sur les risques du cannabis.
C'est d'ailleurs l'unique raison qui pousse un candidat à l'élection présidentielle comme Jean-Luc Mélenchon à défendre la légalisation. Benoit Hamon est un des seuls candidats à la primaire de la belle alliance populaire à se déclarer favorable à la légalisation.
Interrogé sur le sujet par Libération, l'ancien ministre de l'Education nationale parle d'un "enjeu de santé publique" et exhorte à sortir du "déni, de l'hypocrisie et regarder ce qui est mis en oeuvre avec succès et bénéfices au Portugal et au Colorado". Si on se place uniquement du point de vue financier, il est vrai que la mise en place d'un commerce légal et public du cannabis au Colorado a pu générer 70 millions de dollars de recettes fiscales dès la première année.
Au moment où Emmanuel Macron, pris d'une soudaine crise paternaliste, promet une « génération sans tabac », cent cinquante personnalités marseillaises font le pari d'une « génération cannabis » en publiant une tribune en faveur de sa légalisation.
Les arguments favorables, que j'ai déjà eu l'occasion d'exposer dans cette colonne, se fondent sur la régulation intelligente d'un marché aujourd'hui souterrain : élimination des réseaux de trafiquants, baisse de la criminalité, développement économique, diversification agricole, hausse des recettes fiscales, mise en place de contrôles sanitaires, et renforcement de la prévention - sans même mentionner la liberté fondamentale, garantie par notre Déclaration des droits de l'homme, de pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui...
Ce qui restait une hypothèse théorique est désormais validé par les retours d'expérience positifs des deux Etats américains qui ont franchi le pas depuis 2013 (Colorado et Washington), rejoints depuis par six autres. Il va sans dire que légaliser le cannabis ne revient pas à encourager sa consommation ni à minimiser ses effets parfois dévastateurs, mais à le traiter pour ce qu'il est : une drogue douce, généralement considérée comme moins addictive et moins nocive que le tabac ou l'alcool, et dont les vertus médicinales sont connues depuis l'Antiquité.
Les derniers doutes qui pouvaient me rester ont été balayés - ou plutôt : évaporés... - par la lecture de Bruce Barcott, un journaliste américain qui a enquêté sur l'histoire du cannabis aux Etats-Unis et en a tiré un livre au titre incitatif : « Weed the People ». On y découvre comment la politique de prohibition fut l'oeuvre d'intérêts bureaucratiques puis politiques, parfaite illustration de la théorie des choix publics.
Son architecte en chef, Harry Anslinger, directeur du bureau fédéral des narcotiques, se cherchait une raison d'être dans l'Amérique de la Grande Dépression, et se lança dans une croisade idéologique tous azimuts, multipliant les corrélations hasardeuses et les dénonciations abusives (il s'indignait par exemple que la marijuana tende à favoriser les relations sexuelles entre femmes blanches et hommes noirs). Le rapport La Guardia de 1944, reprenant les conclusions de l'Académie de médecine de New York, conclut pourtant à l'innocuité du cannabis ; près de trente ans plus tard, la commission Shafer, présidée par des républicains conservateurs, demanda sa dépénalisation.
Mais les névroses de Richard Nixon puis de Nancy Reagan eurent raison de l'évidence scientifique. Et la France, en criminalisant à son tour le cannabis dans les années 1970, n'a fait que suivre la tristement inefficace « guerre contre la drogue » lancée outre-Atlantique. Depuis, nos gouvernants s'appliquent eux aussi à enterrer les rapports, comme l'année dernière les conclusions de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, qui préconisait à tout le moins de transformer le délit de consommation de cannabis en simple contravention. Faute de quoi, les 17 millions de Français ayant déjà fumé du cannabis restent toujours passibles d'un an de prison...
La question n'est donc plus d'évaluer les mérites d'une prohibition qui n'aurait jamais dû voir le jour, mais de comprendre qui peut encore s'opposer à une politique de légalisation raisonnable, éprouvée, respectueuse de l'individu et bénéfique pour la société. Les signataires de la tribune marseillaise dénoncent à juste titre « un ordre moral qui ne repose sur aucun élément prouvé par la science ». Ils auraient pu ajouter que, bien souvent, les mêmes qui s'opposent à la légalisation au nom de principes indicibles, se lamentent que la France n'ait pas encore mis en place ces fameuses réformes-structurelles-que-tout-le-monde-connaît.
Comme si la rationalité politique devait s'exercer dans un cas, mais pas dans l'autre. Comme si l'on pouvait faire confiance à l'individu pour « se former », « être flexible », « entreprendre sa vie », mais pas pour gérer convenablement ses plaisirs. Si vous vous pensez réformateur vis-à-vis du droit du travail, élargissez la lunette, poussez le raisonnement, regardez le cannabis sous toutes ses facettes. Concluez.
Les caves de l'Elysée contiennent, dit-on, quinze mille bouteilles des meilleurs vins français. Il est temps que son prochain occupant en tire les conséquences, et permette à ses compatriotes de savourer sans craindre le gendarme les moments de détente du corps et de l'esprit que la République offre si généreusement à ses hôtes.
Par Gaspard Koenig fondateur du think tank GenerationLibre.
La marijuana, une question controversée qui revient normalement en Europe au cours des campagnes électorales, est revenue en lice à la course présidentielle en France. Le débat politique porte moins sur l’interdiction ou la légalisation, mais sur les nuances de ce que beaucoup qualifient d’«inévitable»: la légalisation complète ou la simple dépénalisation en France ?
La législation européenne
Un article de Forbes fait propose un tour opérator de la situation française concernant le cannabis. A huit mois de l ‘élection présidentielle de 2017, le cannabis, est invité dans le discours des candidats. Mais la plante est un sujet de vive controverse parmi l ‘électorat français. La législation européenne fait écho au droit international interdisant la consommation de stupéfiants. Toutefois les pays puissent choisir entre sanctionner ou non leur consommation. Le débat politique s’articule uniquement entre deux alternatives :
La décriminalisation signifie que l’utilisation ou la possession du cannabis n’est pas une infraction pénale. Mais que la production et la commercialisation continuent d’être proscrites, comme aux Pays-Bas.
La légalisation place la marijuana au même niveau que le tabac. Il élève l’interdiction de l’utilisation, de la production et de la distribution. L’Etat remplace les dealers, réglementant à la fois la demande. Ceci en excluant certains consommateurs, tels que les mineurs. Et sans doute dans le cas français, la commercialisation l’intermédiaire des «pharmacies» autorisées ou dispensaires, bien que les bureaux de tabac proposent d’accueillir la marijuana…
Situation en Europe
Aucun des membres de l’Union européenne n’a légalisé complètement la marijuana. L’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et les Pays-Bas, entre autres, ont voté des lois qui tolèrent et encadrent l’utilisation et la vente en petites quantités. Les dispensaires, les magasins, les coffee shop et les clubs sont les seuls endroits où le cannabis peut être distribué.
Le Coffe Shop Dampkring à Amsterdam
La marijuana est «en quelque sorte» décriminalisée ou «semi-légalisée» en République tchèque, en Belgique, au Danemark, en Italie, en Lettonie, en Lituanie, au Luxembourg, à Malte, en Croatie et en Slovénie, là où les amendes sont plus légères… La « légalisation » dans ces pays sculpte uniquement la différence entre drogues légères et drogues dures.
Des policiers arrachent 18 000 plants aux Pays-Bas près de la frontière allemande
La République tchèque, par exemple, a adopté en 2010 une loi décriminalisant la possession de stupéfiants en petites quantités.
La République tchèque le pays le plus libéral vis à vis du cannabis
L’Allemagne a un régime «spécial». Bien que la possession soit toujours interdite, une forme de tolérance à était adoptée. Le pays approuvera certainement des licences à des fins thérapeutiques.
Manifestation à Berlin, en 2015
En 2001, le Portugal est devenu le premier pays européen à décriminaliser l’usage personnel du cannabis. Mais sa culture est considérée comme « criminelle »… La vente est tout aussi illégale. Pourtant la consommation a drastiquement diminuée chez les jeunes, ce qui est l’inverse du cas français.
Le Portugal réclame des « cannabis social clubs » en 2001
En Italie, certains prédisent que le pays légalisera très prochainement le cannabis. L’Italie pourrait devenir le deuxième pays dans le monde à légaliser la plante, après l’Uruguay. La possession est toujours interdite, mais pas pour un usage personnel.
L’Italie pourrait suivre les traces de l’Uruguay
En Espagne, la culture du cannabis dans une propriété privée et pour la consommation personnelle dans un espace privé est légale. Ce sont les « Cannabis Social Clubs » qui organisent ces activités. Mais la situation est contradictoire comme ailleurs, la vente est illégale.
Chypre, est le pays le plus stricte. La possession peut être puni par huit ans de prison…
La France
La France et le reste de l’UE considèrent l’utilisation de drogues, y compris le cannabis, comme une infraction pénale. La possession est toujours un crime, même si cela ne conduit pas toujours à la prison.
Démonstration de « force » sur Paris
Plus de 80% des Français pensent que la législation punitive actuelle, parmi les plus répressives sur le continent, est inefficace. 52% favoriseraient une certaine forme de légalisation selon un sondage Ipsos de 2016. Le cannabis est devenue une question politique, de société. 700 000 Français consomment quotidiennement du cannabis. Tandis que 1,4 million de citoyens fument au moins 10 joints par mois.
15éme marche en faveur du cannabis à Paris (2016)
Cinq des sept candidats présidentiels sont en faveur de la légalisation ou de la décriminalisation de l’usage du cannabis. Les principaux intéressés sont : Benoît Hamon du Parti socialiste, qui favorise la légalisation, et Nathalie Kosciusko-Morizet du parti républicain serait pour une une genre de décriminalisation sous forme d’amendes contrôlées…
Pour la France, l’interdiction du cannabis est un échec. Dans une tribune publiée hier dans le Journal du Dimanche, 150 personnalités marseillaises demandent la fin de la « prohibition du cannabis ». Les signataires pensent que le cannabis est responsable des « trafics très organisés » dans la ville de Marseille. Toujours selon eux, le deal de cannabis serait responsable de 27 morts en 2016 à Marseille.
Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti sont signataires de l’appel demandant la « légalisation contrôlée » du cannabis. (Sipa)
Les signataires appellent donc à une « légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation, telle qu’elle existe déjà dans plusieurs pays ». Cette régulation par l’Etat permettrait de mettre fin aux réseaux mafieux et de faire économiser des ressources juridique et policière aux contribuables.