Pour la Saint-Valentin, ils se sont offert des bouquets... de cannabis
Il y a ceux qui s'offrent des bouquets de roses...
Et les Californiens pour qui les bouquets de weed ou de cannabis ont été l'une des idées cadeaux inattendues à l'occasion de la Saint-Valentin.
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weddbook.com
Dans cet Etat, l'herbe est légal et se commercialise déjà sous bien des manières. Une supplémentaire a donc fleuri cette année. Et visiblement, l'idée ravi... même si de notre côté de l'Atlantique, elle est évidemment à associer à un message de prévention.
Atteint d'une sclérose en plaques depuis une quarantaine d'années, Didier Mirault arrive à atténuer en fumant de la marijuana. Il témoigne pour «La Dépêche du Midi».
Didier Mirault est atteint d'une sclérose en plaques depuis 1 975./Photo DDM.
La soixantaine rigolarde, un humour fin et subtil à fleurs de mots, Didier Mirault vit sa vie à pleines dents. Même si la maladie, cette satanée sclérose en plaques gangrenant les muscles, est là. Omniprésente et insidieuse. Depuis quelques années, il ne peut plus marcher et doit se déplacer en fauteuil roulant. Pas toujours simple pour cet ancien conseiller municipal de Najac que ses collègues étaient obligés de porter lorsqu'il devait assister à des réunions… au premier étage de la mairie.
Atteint d'une sclérose en plaque depuis 1975 — «la maladie s'est déclarée après que j'ai effectué mon service militaire, du coup je n'ai même pas pu être réformé…» — alors qu'éducateur de rue à Paris il côtoyait toxicos, prostituées, transsexuels, sans être attiré par toutes les substances circulant sur le pavé de la capitale.
«J'ai bien fumé un peu pour moi, mais très peu», consent-il.
Sauf que les symptômes sont là et avec eux d'implacables douleurs musculaires chroniques, gagnant du terrain ; il ne peut que mesurer le défaut de médicaments palliatifs sur le marché.
«Pour moi, explique-t-il, la nécessité est bien de pouvoir ralentir la douleur liée à la spasticité musculaire, provoquant des crispations involontaires des jambes.»
Pour calmer son mal, et il n'est pas le seul dans ce cas, son seul recours passe par quelques «taffes» tirées sur un «joint» de cannabis pur. Pas de prescription spécifique, tout au plus quelques recommandations… Certes il existe bien le Savitex, aérosol à base de cannabis, dont la mise sur le marché d'abord autorisé en 2014, puis interdite, fut plutôt controversée. Didier Mirault émettant des doutes quant à son efficacité, tout en taclant un coût qu'il juge beaucoup trop exorbitant. Et beaucoup plus, en tout cas, que la «marijuana», que lui fait pousser… sur son balcon.
Reste le côté illicite de la chose. Pas la plus petite once d'inquiétude non plus pour lui. «Il n'y a pas de raison que j'intéresse la gendarmerie et la justice, car je n'ai jamais été vendeur, ni acheteur et il faut éviter de tomber dans ce piège…» Discret dans son approche, il ne fume jamais ailleurs qu'à son domicile et au moment de crises aiguës, Didier tient d'ailleurs à bien se démarquer. «Il me faut trois à quatre bouffées pour calmer ma douleur ; je sais que si je vais au-delà, cela altérera mes facultés à m'exprimer et faire des choses…»
Sur une éventuelle légalisation, qui fait débat durant cette précampagne des Présidentielles, il avance aussi avec prudence. S'il regrette que l'actuelle prohibition ait pour effet de provoquer une forte hausse du marché noir et du trafic, lui insiste sur un nécessaire encadrement en appuyant sur le principe d'«une légalisation contrôlée.»
«Je comprends les réticences»
«Je comprends les réticences du ministère de la Santé, car avec les jeunes, le problème est bien réel. Quand on voit des jeunes de 12 ans qui commencent à fumer, quand on sait que leur cerveau n'est pas encore entièrement formé, il y a de quoi s'inquiéter. Moi je suis adulte, je sais que cela me fait du bien, mais on ne peut pas laisser penser que c'est le cas pour tout le monde car les risques de dégâts sont bien réels.
Comme en attestent de nombreuses études, la consommation précoce et prolongée de cette drogue, alors que l'encéphale est en pleine maturation, se traduit par une baisse marquée du quotient intellectuel qui semble irréversible.»
Avant même que le projet de légalisation du cannabis soit discuté au Parlement, l'Association des propriétaires d'appartements du Grand Montréal (APAGM) recommande à ses membres de prendre les devants en profitant de la période d'avis d'augmentation de loyer pour faire une «modification majeure au bail» : interdire la consommation de marijuana dans leurs logements.
La Régie du logement dit ne pas être en mesure de se prononcer sur la légalité d'une telle modification contractuelle.
ARCHIVES PC
L'organisme vient d'envoyer à ses 400 membres propriétaires un formulaire-type de reconduction de bail qu'il suggère de faire parvenir par courrier recommandé à tous leurs locataires. «Dans l'éventualité où la consommation de cannabis est décriminalisée, le locataire [...] devra s'abstenir de consommer tout produit assimilé au cannabis et ce, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur des lieux loués, notamment sur le balcon», indique le contrat.
La Régie du logement dit ne pas être en mesure de se prononcer sur la légalité d'une telle modification contractuelle puisque la loi légalisant la consommation de marijuana n'a pas encore été déposée par le gouvernement Trudeau. «Elle n'est pas en vigueur, et on ne sait pas ce qu'elle contiendra, donc on ne peut pas se prononcer», indique le porte-parole Denis Miron.
Mais chose certaine, en vertu de l'article 1854 du Code civil du Québec, les propriétaires ont l'obligation d'assurer en tout temps la «jouissance paisible de lieux» à leurs locataires. La Régie a déjà reconnu dans de récentes décisions que l'odeur de la fumée de cannabis peut être la source d'une perte de jouissance. «Oui, il y a eu des décisions qui ont été rendues en ce sens. La fumée, peu importe sa source, c'est comme le bruit. Si elle trouble la jouissance paisible des lieux, on peut demander une diminution de loyer», précise M. Miron.
Alain Renaud, directeur général de l'APAGM, croit qu'il y a urgence d'agir pour les propriétaires. «Le fait que le cannabis soit illégal pour le moment rend la problématique plus facile à gérer puisqu'il suffit habituellement d'appeler la police pour régler le problème. Mais ce ne sera plus le cas avec la légalisation.»
Son organisme a écrit une lettre en mai dernier à la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, pour lui faire part de ses préoccupations. Joint par La Presse, son attaché de presse, Andrew McKendrick, a cependant affirmé que les questions de logement relèvent des provinces et des municipalités.
«Le droit des locataires de faire pousser du cannabis dans leur logement est aussi une source d'inquiétude pour les propriétaires», a pour sa part affirmé Hans Brouillette, porte-parole de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ).
Inquiétude chez les locataires
Du côté des groupes de défense des locataires, l'ajout de clauses interdisant la consommation de cannabis dans les logements est perçu comme «un peu inquiétant».
«Il existe déjà des recours pour régler les problématiques de mauvais voisinage, souligne Maxime Roy-Allard, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec. C'est comme les clauses interdisant les animaux de compagnie.
Beaucoup de propriétaires précisent dans le bail qu'ils sont interdits, mais dans les faits, ils tolèrent leur présence. Mais dès qu'il y a un imbroglio avec le locataire, ils utilisent la clause pour justifier une résiliation de bail. Notre crainte, c'est qu'ils instrumentalisent le cannabis de la même façon», ajoute M. Roy-Allard.
Alors que le Canada va légaliser la vente de marijuana à des fins récréatives dans les prochains mois, le secteur privé prend ses marques pour ne pas laisser à l'Etat le monopole sur un marché estimé à 935 millions d'euros rien qu'au Québec.
Magasins privés ou monopole public? Tout le monde veut sa part du gâteau sur le futur marché du cannabis. - HCI Alternatives
La bataille du cannabis a débuté au Québec. Alors que l'Etat fédéral canadien a promis de légaliser au printemps 2017 la vente et la consommation de marijuana à des fins récréatives, des acteurs privés se sont déjà positionnés sur le créneau. Huit magasins ont même momentanément ouvert en décembre dernier à Montréal. Des boutiques créées par l'activiste Marc Emery qui s'est auto-proclamé "le prince de l'herbe" et qui est train de constituer une chaîne après des ouvertures à Vancouver ou à Toronto.
Mais le "prince de l'herbe" n'est pas le seul à être sur les rangs. Son coup de force de décembre dernier agace même déjà de nombreux producteurs de marijuana thérapeutique qui étaient déjà autorisés à en vendre à des fins médicales et qui veulent eux aussi leur part du gâteau.
"On est les mieux placés pour s’occuper de la production et de la distribution au pays, assure Colette Rivet la porte-parole de ces producteurs regroupés au sein de l’Association cannabis Canada dans le Journal du Québec. Nos magasins seraient uniquement consacrés aux produits du cannabis.
Il n’y aurait pas d’alcool. Et nos prix seraient compétitifs variant de 4 à 15 dollars le gramme (3 à 11 euros)." L'association compte aussi développer le e-commerce avec la livraison à domicile.
La société des alcools veut sa part du gâteau
Et si le secteur privé s'agite en coulisse c'est qu'il craint que le Québec opte pour un monopole étatique. Ainsi la Société des alcools du Québec (SAQ), la société d'Etat qui commercialise l'alcool dans la belle Province fait elle aussi discrètement campagne pour contrôler la vente récréative de cannabis. Elle préparerait selon Le Journal du Québec une campagne de communication afin de rallier la population à sa cause. Un bras de fer public/privé s'apprête à s'engager au Québec.
Le cannabis doit-il devenir un monopole d'Etat comme pour l'alcool? "Ce serait une grave erreur, estime l’économiste Jasmin Guénette de l’Institut économique de Montréal. Plus on va taxer, plus les prix seront élevés et plus les consommateurs se tourneront vers le marché noir." Selon lui, la SAQ risquerait de briser l'élan entrepreneurial de cette future probable industrie.
Un marché canadien à plus de 16 milliards d'euros
D'autant que le marché pourrait être très juteux. Dans un récent rapport, le cabinet Deloitte estimait ainsi en 2016 que cette industrie pourrait représenter à terme 22,6 milliards de dollars canadiens (16,14 milliards d’euros) en incluant la vente de produits dérivés, la sécurité, les transports etc. Rien qu'au Québec la seule vente de cannabis pourrait représenter 1,3 milliard de dollars canadiens soit 935 millions d'euros. La vente générerait ainsi des retombées fiscales importantes de 418 à 618 millions de dollars selon le directeur parlementaire du budget canadien. Voire davantage pour la banque CIBC qui estime les retombées fiscales de l'ensemble de la filière à plus de 3 milliards de dollars.
Les amateurs canadiens de cannabis n'ont plus que quelques mois à patienter. Le gouvernement de Justin Trudeau devrait déposer aux alentours du 20 avril son projet de loi de légalisation de la vente de marijuana à des fins récréatives. Elle devrait alors trancher le débat en ce qui concerne la commercialisation. Une loi qui pourrait entrer en vigueur dès janvier 2018.
Aujourd’hui nous allons parler de la maladie de Crohn.
J’ai eu envie d’évoquer ce sujet car dans mon entourage il y a plusieurs personnes qui sont atteintes de cette pathologie. Certaines sont aussi dans l’attente d’un diagnostic suite à l’apparition ou l’aggravation de certains symptômes.
Bien sûr nous allons expliquer ce qu’est cette pathologie mais j’ai envie d’aller plus loin. C’est pour cela que suite à un échange avec un lecteur du blog, Thomas, j’ai pensé aborder l’utilité thérapeutique du cannabis dans la maladie de Crohn.
Nous avons déjà évoqué les bienfaits probables du cannabis sur notre santé et j’ai envie d’aller un peu plus loin avec cet exemple.
Qu’est ce que la maladie de Crohn?
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire du système digestif. C’est une pathologie chronique qui évolue par poussées. Entre ces phases aiguës, il y a des phases de rémission pendant lesquelles il n’y a plus (Ou peu) de symptômes de la maladie.
En général elle touche les intestins mais peut s’installer sur toutes les parties du tube digestif, de la bouche à l’anus.
Je vous explique ci-dessus que je connais plusieurs personnes atteintes de la maladie de Crohn. En effet, plus d’une personne sur 1000 est touchée en France, ce qui est énorme. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes et apparaît en général chez les sujets jeunes (De 20 à 30 ans) ou alors après 50 ans.
Une dénutrition est souvent une des conséquences de cette pathologie.
Quelles sont les causes de la maladie de Crohn?
Si l’on suit les études réalisées, les causes de la maladie de Crohn ne sont pas bien définies mais il existe certaines hypothèses :
Cause génétique : Certains gènes augmenteraient le risque d’être atteint de cette maladie
Stress et tabac : Augmentation des risques et accentuation des poussées
L’hypothèse de la maladie auto-immune : Réaction de l’organisme contre un virus présent dans l’intestin
L’hérédité : Dans environ 20% des cas, on note une une hérédité de la pathologie
Environnementales : Pays développés
Quels sont les symptômes et les complications?
Le principal symptôme de cette maladie est ce qu’on appelle “une poussée“. D’une durée plus ou moins longue, elle se traduit le plus souvent par des douleurs abdominales et des diarrhées surtout en fin de repas.
D’autres symptômes peuvent aussi apparaître en fonction de l’avancement de la maladie et de la localisation de l’atteinte comme :
Dysphagie
Douleur à la déglutition
Vomissements
Nausées
Fatigue
Amaigrissement
Saignements rectaux
La maladie de Crohn peut aussi avoir d’autres symptômes en dehors de l’appareil digestif avec des atteintes rénales (Calcul rénaux), oculaires (Hypersensibilité à la lumière) ou encore cutanées (Aphtes).
Certaines complications parfois graves peuvent apparaître comme par exemple :
Obstruction du tube digestif
Ulcère
Perforation du grêle conduisant à une péritonite
Hémorragies digestives
Comment se diagnostic la maladie de Crohn?
Tout d’abord le médecin se basera sur l’histoire de la maladie et des symptômes du patient. Cela amènera le médecin à pousser les investigations.
Ensuite plusieurs examens seront nécessaires.
Des tests sanguins peuvent mettre en avant une inflammation (Augmentation des globules blancs) ainsi qu’une anémie dû aux saignements.
Il faudra aussi une exploration des intestins pour en savoir plus.
La coloscopie est un examen important dans le diagnostic de la maladie de Crohn. Elle révèle des ulcérations et un rétrécissement au niveau de l’intestin grêle et du colon. On pourra trouver aussi des signes de complications comme un ulcère ou une fistule. Une biopsie sera effectuée en même temps pour identifier l’inflammation.
Une endoscopie (Gastrotomie) peut aussi être réalisée avec une biopsie en cas d’atteinte haute.
Si cela n’est pas suffisant des examens radiologiques peuvent aider au diagnostic en permettant d’identifier les complications comme l’IRM, le scanner abdominal ou l’échographie abdominale.
Le traitement de la maladie de Crohn
C’est la partie qui nous intéresse le plus dans cet article.
Le traitement peut-être médicamenteux
Dérivés salycés : Limite l’inflammation lors des poussées – Actions préventives lors des phases de rémission
Les corticoïdes : Effet anti-inflammatoire
Les immunosuppresseurs : Diminution des réactions du système immunitaire – Réduction de l’inflammation
Antibiotiques : Indiqués lors de complications infectieuses
Le fer : Prescrit lors d’anémie dû aux saignements
Antidiarrhéiques : Lutte contre les diarrhées
Biothérapie et anti TNF : Le plus connu est sans doute le REMICADE. Il est mis en place lorsque le patient n’a pas répondu totalement aux corticoïdes et immunosuppresseurs.
Il peut aussi être chirurgical
En général les parties du système digestif atteintes de lésions sont retirés. Cela peut se répéter car l’intervention n’empêche pas les récidives.
Traitement alimentaire de la maladie de Crohn
Un régime sans fibres peut-être mis en place et si il y une difficulté à s’alimenter ou une dénutrition, une alimentation artificielle (Entérale ou parentérale) sera mise en place.
Cannabis et maladie de Crohn
Il y a potentiellement, pour la maladie de Crohn, un autre traitement.
Il y a quelques études qui ont été menées et une conclusion qui ressort est que le cannabis peut aider à soulager certains symptômes de la maladie. Nous avions parlé dans un article antérieure des effets positifs que le cannabis peut avoir sur la santé et nous allons le démontrer ici avec un exemple précis.
En effet, le cannabis possède certaines propriétés qui ne sont pas négligeables et qui peuvent parfaitement convenir aux patients atteints de la maladie de Crohn.
Premièrement, il a un effet anti-inflammatoire ce qui limitera donc l’inflammation que provoque la maladie de Crohn.
Ensuite, le cannabis a d’autres propriétés qui peuvent aider à limiter les épisodes douloureux, limiter les diarrhées et c’est aussi un stimulant pour l’appétit.
Autant vous dire que si le patient y est réceptif, cela peut-être une grande avancée pour lui et améliorer son quotidien.
J’ai même lu une étude qui explique que certaines personnes fumant du cannabis ont eu une rémission complète de la maladie. Je pense que cela est encore à prouver et qu’il faudra mener beaucoup d’autres études pour arriver à cette conclusion mais c’est déjà une première source de satisfaction.
Attention je ne suis pas là pour faire son apologie et je suis bien conscient de certains des risques qu’il y a à fumer du cannabis. Mais c’est comme tout, lorsque c’est bien fait, pourquoi ne pas essayer surtout chez des personnes qui ont un traitement inefficace.
Vous allez me dire, quoi de mieux qu’un exemple concret, qu’une personne consommatrice et atteinte de la maladie de Crohn pour en parler. Vous avez raison et c’est ce que l’on va faire ci-dessous avec l’interview de Thomas.
L’interview de Thomas : Cannabis et maladie de Crohn
Nous recevons donc avec un grand plaisir Thomas qui est atteint de la maladie de Crohn.
Nous avons échanger par le biais de l’article sur la légalisation du cannabis. Il m’a alors expliqué par mail plus longuement que le cannabis lui permet de mieux vivre avec sa pathologie.
C’est suite à cela que l’idée d’une interview est venue. Attention, personne n’est là pour vous dire que le cannabis est le remède miracle. Il a réussi à soulager Thomas mais ce n’est en aucun cas pour inciter les personnes à consommer. Ce témoignage est une source d’information supplémentaire et pourra peut-être faire avancer le débat, qui dure en France depuis pas mal d’années, sur la légalisation du cannabis.
Allez, je vous laisse avec Thomas.
Bonjour Thomas, pouvez-vous vous présenter d’une manière générale?
Thomas 26 ans, résidant dans les Alpes Maritimes 06. Je n’ai aucune formation scolaire (ni même le brevet des collèges.. ). Cela est dû à mes nombreuses hospitalisations étant plus jeune.
J’ai cependant quand même travaillé 5 ans dans le domaine de l’E-commerce. J’ai accompagné la création d’une entreprise jusque sa réussite nationale et européenne. Je l’ai quittée récemment afin de m’orienter vers d’autres projets.
Quand et comment la maladie de Crohn vous a été diagnostiquée?
La Maladie m’a été diagnostiquée en 1997. J’avais alors 6 ans. J’étais à l’hôpital pour enfants Lenval, à Nice.
Lors de ma première poussée, le diagnostic a été compliqué, c’était une maladie qui n’était quasiment, voir jamais déclarée à un enfant aussi jeune à l’époque.
Quel est votre traitement? Est-il efficace?
Je suis passé par quasi tous les stades de cette maladie. J’ai testé quasi tous les médicaments du marché (Mésalazine, corticothérapies, immunosuppresseurs jusqu’au injections d’anticorps monoclonal chimérique).
Aujourd’hui je suis opéré et n’est absolument plus de gros intestin (Colon). J’ai été double stomisé pendant quelques mois et l’on m’a remit la continuité.
Je ne prends plus aucun traitement depuis 3 ans en dehors de ma consommation de cannabis.
Cette pathologie affecte t-elle votre vie au quotidien? Si oui, dans quelles mesures?
Cette maladie est handicapante au quotidien (Je suis d’ailleurs reconnu Handicapé à plus de 80% par la MDPH). Lors de période de crise aiguë cela peut être invivable voir mortel, en cas de non hospitalisation.
Le fait de passer sa journée à littéralement se « vider » sur les toilettes provoque de graves déshydratations et dénutritions voir pire.
Lors d’accalmie cela est tout autant handicapant. Les personnes atteintes de cette pathologie souffrent de graves carences et de douleurs au quotidien principalement liées au repas et à sa digestion ainsi qu’a l’alimentation. Les facteurs stress, pression, émotions influent également sur les crises.
Il faut aussi également parler de tous les autres problèmes que cela peut engendrer (Aphtes, hémorroïdes, baisse de la vue, affaiblissement de la dentition dû au reflux gastrique etc etc..). Sans compter le rythme beaucoup plus élevé d’aller retour aux toilettes que la moyenne des gens et les gênes que cela peut provoquer socialement parlant.
Vous m’avez parlé de votre consommation de cannabis qui vous aide face à cette pathologie. J’aimerai en savoir un peu plus.
Depuis quand et comment consommez vous? (Cannabis fumé, inhalé… Combien de fois par jour? Etc…)
J’ai découvert le cannabis à l’âge de 14 ans comme un ado « normal » puis j’en ai appris les vertus vers l’âge de 16 ans. Je me suis intéressé et passionné pour cette plante et ses bienfaits. J’ai étudié ma consommation ainsi que les effets sur mon corps.
Je le consomme principalement comme beaucoup de Français en « joint, pétard, bedo, stick etc.. » avec du tabac (ce qui est une très mauvaise chose je le précise). J’utilise d’ailleurs le moins de tabac possible mais c’est à cause de la prohibition que je suis obligé de le faire (Difficulté de trouver du cannabis de qualité en France ce qui implique de le mélanger au tabac).
Mais lorsque le « marché noir » me le permet j’essaye d’obtenir des extractions (concentrés de cannabis) afin de les consommer dans des pipes en verre et ainsi limiter l’utilisation du tabac. Dans le cas de ma pathologie, il est aussi possible de le consommer en space food. Il est important de bien respecter les doses, la quantité ingérée et il faut prendre en compte que le résultat se manifestera beaucoup plus tard.
Ma consommation tourne actuellement en moyenne à 15 grammes par semaine. Elle peut augmenter en période plus difficile et diminuer en période de grande accalmie. Il se passe des jours ou je ne prends pas de cannabis, je n’en ressens pas le besoin.
Mais si le marché légal me le permettait, je ne consommerais plus le cannabis de cette manière et surement via des procédés et des extractions plus saines mais introuvables chez nous.
Quel impact cela a sur votre état de santé?
Je ne vais pas le cacher et je suis réaliste, cela impact ma santé également négativement. Personnellement au niveau de ma mémoire courte, qui je trouve a tendance à flancher légèrement. C’est la seule chose qui a réellement changé depuis ma consommation de cannabis quotidienne, et je suis, je vous l’assure, bien à l’écoute de mon corps !
En dehors, cela fait 10 ans et je ressens aucune paranoïa, maladie psychotique ou tout autre problème du genre. Au contraire cela impact également pour beaucoup et très positivement ma santé en rapport avec ma maladie.
J’arrive grâce au cannabis a contrôler mes douleurs sans les effets néfastes des analgésiques puissants. Le nombre de selles par jours sans les effets néfastes des antidiarrhéiques. Mes insomnies sans les effets néfastes des somnifères. Le stress sans les effets néfastes des anxiolytiques. Le manque d’appétit et encore beaucoup d’autres choses surement… Cela a également accéléré, d’après ce que pense des médecins Suisses et Belges, le renouvellement de ma flore intestinal entre deux opérations d’ablation de mon colon. Cela n’est tout de même pas négligeable !
Etes-vous pour la légalisation du cannabis? Si oui, comment voyez-vous cela?
Oui bien entendu je suis pour la Légalisation médical principalement mais également récréatif !
Je pense que nous pouvons prendre exemple sur le Canada et les USA et les études actuelles de mise en place de la Marijuana Médical chez eux.
Avec des autorisation distribuées par un centre d’état « Santé Canada » sur des critères de ventes, productions et de transformations strictes avec une mise en place de dispensaires spécialisés accessibles uniquement aux majeurs. Les vendeurs seraient formés sur le produit afin de pouvoir encadrer au mieux les consommateurs et patients.
Je propose même que chaque personne soit suivi par le Dispensaire. Celui-ci tiendrait à jour avec lui un fichier de consommation (dans le même principe que les Social club Espagnole) et cela permettrait de déceler rapidement une consommation problématique chez une personne et de lui proposer les aides ainsi que l’encadrement nécessaire. Cela servirait également à suivre un patient atteint d’une pathologie afin que chaque professionnel puisse avoir accès, sur la demande du client, à son suivi. Cela afin de l’aider à s’orienter dans ses besoins.
Endiguer le marché noir
Bien sûr le marché noir pourrait continuer mais je pense tout de même qu’il diminuerait grandement. Les tarifs d’état seraient concurrentiels (malgré les taxes) et les produits de grande qualité, ce que les Français n’ont absolument pas l’habitude d’avoir actuellement.
Nous pourrions endiguer ce marché voir proposer des métiers à nos jeunes de cité qui savent déjà produire ou vendre du cannabis pour des réseaux, les former à la production et à la professionnalisation de leur tâche. Il faut les sortir de ces réseaux et les introduire dans ce marché légalement.
Avec les bénéfices que cela va engendrer (On estime 1,2 Milliard pour la France juste pour les taxes récoltées, imaginez le C.A), ils trouveraient des salaires tout aussi intéressants que dans les quartiers et je pense qu’ils seraient ravis de le faire légalement !
Pour la question des Pharmaciens et des buralistes qui sont souvent proposées, je ne pense pas forcement qu’ils soient aptes aujourd’hui. Le cannabis comporte des centaines de formes différentes et des milliers de variétés et croisement différents. Il est important que ces gens soient formés par des passionnés et professionnels du métier. Par exemple des personnes venant de pays légalisés type Américains, Hollandais, Canadien ou encore Israélien.
Il faut dans tous les cas en débattre car aujourd’hui je le rappel nous sommes le 6 ème pays mondial consommateur et le 1er pays de l’E.U. Nous avons 700 000 fumeurs quotidiens et 1.4 millions réguliers. Il est urgent de sortir de cette hypocrisie comme il est urgent de soigner nos malades et de leur proposer une alternative naturelle à la médecine classique.
Quels sont vos projets pour le futur?
Personnellement je souhaite m’orienter dans le domaine du Cannabis.
Actuellement les Etats-Unis vivent un véritable « green rush » et depuis la légalisation récente de quelques nouveaux états cela s’amplifie de plus en plus.
Le Canada légalisant également dès Avril (Déjà légal médicalement depuis 1999), il est possible que je quitte mon pays pour m’installer et travailler légalement dans ce domaine. Celui-ci me passionne et aujourd’hui en plus de me soigner, il m’anime chaque jour afin d’aider et d’améliorer la vie des gens. Avec ou sans le cannabis.
Car comme je le répète souvent, je pense que si on me donne l’opportunité légal de vendre du Cannabis, je ferais surement arrêter beaucoup de gens en France et j’en ferais commencer peut être d’autres ! Il est clair qu’actuellement le cannabis n’est absolument pas géré. Nous préférons stigmatiser le consommateur, l’amender, voir le mettre en prison (La simple consommation est passible d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende).
Personnellement j’aimerais pouvoir orienter les gens à travers mes connaissances, mon vécu et ma passion pour cette plante. J’aurais aimé d’abord le faire dans mon pays natal la France !
Pour finir, quels conseils donneriez-vous aux personnes atteintes de la maladie de Crohn?
Je vais rencontrer de temps à autres des jeunes patients atteint de cette pathologie et je leur dis souvent « Quoi qu’il arrive, ne perds jamais espoir en toi, tu es la clé de ta vie et seul toi et tes choix feront que tu iras mieux ». Je pense que c’est la seule chose que j’ai à leur dire. Ils doivent croire en eux malgré cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Ne jamais perdre espoir !
Et pour les plus âgés qui consomment déjà du Cannabis pour se soigner, n’oubliez par cette loi Française : « N’est pas coupable une personne qui, face à un danger réel, accompli un acte dans le but de se protéger lui-même. » Article 122-7
Je rajoute si je peux me permettre un conseil lecture pour ceux hospitalisés (ou pas) qui aimeraient en savoir plus sur cette pathologie ou qui la vivent au quotidien. Pour ceux qui souhaiteraient la partager et la faire comprendre à un proche par une manière différente que la parole, c’est l’outil idéal : « Carnet de santé » de Pozla, une petite Bande dessiné d’un dessinateur atteint de cette pathologie. Je ne vous en dis pas plus. Allez voir ça c’est super bien fait .
Pour finir, je tiens à remercier Alexandre de Santadom pour m’avoir donné la possibilité de m’exprimer sur ma vie, ma maladie et ma consommations médical de cannabis. Je souhaite que cela puisse ouvrir l’esprit de quelques personnes encore réfractaires à l’utilisation du cannabis dans notre société.
N’oubliez jamais qu’il s’agit d’une plante présente sur terre avant nous, humain, et utiliser 2700 ans avant notre ère déjà dans le cadre médical dans une grande partie du monde !
Sur ceux merci encore Santadom et bonne continuation !
Pour finir
Voici un aperçu général de la maladie de Crohn.
C’est une maladie complexe, difficile à diagnostiquer et à prendre en charge.
Si vous êtes atteint de cette pathologie, vous pouvez faire comme Thomas et nous contacter pour nous parler de votre quotidien.
D’ailleurs, je tiens à le remercier pour son temps et la clarté de ses explications. Il m’a permis d’avoir encore une autre vision de l’utilisation du cannabis, qu’elle soit médicale ou non. J’espère que ce sera aussi le cas pour vous.
Que pensez-vous de son discours?
N’hésitez pas à commenter pour continuer de faire avancer ce débat.
Il existe des traitements par médecine douce pour calmer certains symptômes. Vous pouvez retrouver quelques conseils dans ce livre qui n’est pas très cher. Je ne peux pas vous dire si cela fonctionne car je ne souffre pas de cette maladie mais vous pouvez y jeter un œil.
par Alex
L'Irlande va légaliser le cannabis thérapeutique pour aider à traiter la sclérose en plaques, le cancer et les patients souffrant d'épilepsie. Toutefois, le gouvernement irlandais dénonce dans le même temps le manque de preuves sur la sécurité, l'efficacité et les bienfaits de la drogue pour la santé.
Image:
cannabisculture.com
Malgré l'avertissement du gouvernement, le ministre de la santé du pays, Simon Harris, a donné le feu vert pour son utilisation dans certaines circonstances.
M. Harris a déclaré qu'il mettrait en place un programme d'accès pour les traitements à base de cannabis pour les conditions "où les patients n'ont pas répondu à d'autres traitements et il y a des preuves que le cannabis peut être efficace". Les personnes concernées : des patients atteints de sclérose en plaques, de cancer et subissant une chimiothérapie et les épileptiques.
L'efficacité du cannabis thérapeutique n'a pas encore été démontré
En novembre dernier, le ministre irlandais a demandé à l'Autorité de régulation des produits de santé (HPRA) de l'Irlande de se pencher sur les données les plus récentes sur le cannabis à des fins médicales et sur la manière dont ces systèmes fonctionnent dans d'autres pays.
L'étude a révélé "l'absence de données scientifiques démontrant l'efficacité des produits de cannabis" et a averti sur "l'insuffisance des informations sur sa sécurité pendant l'utilisation à long terme pour le traitement des conditions médicales chroniques". Et si les preuves scientifiques appuyant l'efficacité du cannabis sont en général pauvres, elles sont aussi souvent contradictoires, selon le rapport HPRA.
Conclusion pour le moment : le cannabis a des avantages thérapeutiques potentiels, mais ceux-ci doivent être mieux définis par la recherche clinique.
Les Algérois se contentent depuis deux mois de portions réduites d’un cannabis médiocre, au prix fort. Le fruit de la lutte contre la drogue, ou contre les migrants ?
« Le prix des bananes, des légumes, de l’électricité, de l’essence… est déjà en hausse, et maintenant le cannabis ? C’est trop ! », rigole Farid en roulant un joint avec le petit morceau qu’il vient de recevoir par son livreur habituel de pizzas. A cause de la pénurie qui frappe Alger depuis la fin décembre, le prix de la résine a parfois doublé. « Autrefois, pour la même somme, j’avais une savonnette de cette taille, montre avec la main le jeune habitant de Poirson, un quartier résidentiel, en mimant ce qui ressemblerait davantage à un bon gros savon de Marseille. Mais j’ai de la chance, j’arrive encore à me fournir. »
« Au début, je me suis demandé si ça ne concernait que mes fournisseurs, se souvient Reda, jusqu’à ce qu’un ami mette un post sur Facebook : ‘wesh les Algérois ! qu’est ce qui se passe avec le shit ? !!’ ». Les internautes s’en sont donné à cœur joie sur les réseaux sociaux sans se soucier de leur surveillance, s’étonne-t-il. Les autorités semblent plus occupées à traquer les délits d’opinion.
La majorité du kif provient du Maroc
La presse a peu rendu compte du phénomène, même si le site parodique El Manchar expliquait le 15 janvier dernier comment, « à Alger, il devient plus difficile de trouver du shit que du lait », un liquide dont l’approvisionnement est parfois irrégulier. « Grave pénurie de zetla : l’Algérie accuse le Maroc de vouloir déstabiliser le pays », titrait le media.
L’origine d’une telle rupture se trouve effectivement à la frontière de l’Algérie avec son voisin, premier producteur mondial de cannabis avec l’Afghanistan, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. D’ailleurs, les consommateurs algérois, un peu envieux, se plaignent aussi de la piètre qualité de la résine, sèche, qui arrive jusqu’à eux, alors qu’à l’ouest, notamment à Oran, « elle s’émiette toute seule dans ta main », soutient Redouane.
Sur les 109 tonnes de résine saisies en 2016, 74,34 % provenaient de l’ouest, selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). La gendarmerie de la région indique avoir à elle seule saisi 67 tonnes de kif traité provenant du Maroc.
L’autre frontière clôturée
« Chaque fin d’année, on est habitués à manquer de shit car beaucoup d’officiers de la frontière font du zèle pour obtenir des avancements, croit savoir ce vendeur de Dely Brahim. Mais cette année, poursuit-il, ça se prolonge à cause du renforcement de la surveillance contre les migrants. »
Depuis quatre ans, Marocains et Algériens, dont la frontière commune est fermée pour raisons diplomatiques depuis 1994, communiquent régulièrement sur leur volonté, plus ou moins mise en œuvre, de sécuriser leurs frontières par des clôtures, des murs ou des tranchées à l’efficacité douteuse. Les premiers disent vouloir se prémunir du terrorisme, les seconds de la contrebande (notamment d’essence et de drogue). Quant aux migrants, les deux pays s’accordent à vouloir leur barrer la route.
Christian, jeune camerounais en situation irrégulière, fait le lien entre les difficultés que ses camarades rencontrent pour traverser la frontière et la pénurie de cannabis. Le 2 février dernier, le quotidien gouvernemental El Moudjahid revenait lui aussi, dans un même article, sur l’arrestation de trafiquants de drogue et de migrants clandestins, à la frontière ouest, lors d’opérations pourtant distinctes.
« Peut-être que cette pénurie est une façon de nous pousser à consommer algérien ? », s’amuse un jeune fumeur, en référence au mouvement lancé en 2015 dans le pays en faveur des produits nationaux. Disgrâce d’un baron de la drogue proche du pouvoir ? Rétention de production pour faire monter les prix ?
Les Algérois se perdent en conjectures. Mais peu d’entre eux, comme Brahim, un proche de hauts gradés qui assure que l’ordre a été donné à l’armée de rendre la frontière hermétique, évoquent naturellement une autre possibilité : l’éventuel succès de la lutte contre la drogue.
L’ONLDT se félicite pourtant d’une baisse de 13,9 % des prises par rapport à 2015. Un résultat que l’institution, qui n’évoque pas l’éventualité d’une efficacité moindre, attribue au « renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières ».
Par Fahim Djebara (Contributeur Le Monde Afrique, Alger)
Source: lemonde.fr
Le «caucus fédéral du cannabis» se prépare à réintroduire la législation sur la marijuana.
Une équipe de législateurs fédéraux croit que l'incertitude entourant l'approche de l'Administration Trump à l'égard de la marijuana légale pourrait inspirer le Congrès à finalement prendre au sérieux le sujet de passer les réformes dans la session de 2017.
Les représentants Earl Blumenauer, Jared Polis, Dana Rohrabacher et Don Young, appelés collectivement "Caucus du cannabis du Congrès", prévoient de réintroduire une série de propositions liées à la marijuana dans les prochaines semaines visant à protéger l'ensemble de l'industrie du cannabis de la potentielle colère du procureur général américain Jeff Sessions.
Le but de cette mission, selon un rapport de The Cannabist, est d'amener la majorité du Congrès à unir ses forces en ce qui concerne cette question afin d'assurer que la nouvelle administration n'empêche pas des décennies de progrès.
L'une des propositions sortie de la cage sur Capitol Hill est la Loi sur la réglementation de la marijuana calquée sur l'alcool, qui a été parrainée en 2015 par le représentant Jared Polis du Colorado. Le projet de loi est conçu pour effacer la marijuana de la Loi sur les substances contrôlées et de faire de la substance un enivrant socialement acceptable semblable à des boissons alcoolisées.
"Je suis plus optimiste que jamais auparavant que nous puissions adopter une mesure législative comme la Loi sur la réglementation de la marijuana comme l'alcool", a déclaré Polis.
Le président Donald Trump a dit tout au long de sa campagne que lorsqu'il s'agit de la question de la légalisation de la marijuana, il respecterait les droits des États, mais sa sélection du procureur général des États-Unis, le sénateur Jeff Sessions, n'a pas exprimé le même sentiment. En fait, Sessions a largement critiqué l'administration Obama pour avoir adopté une approche non-manuelle de la marijuana légale - ce qui indique qu'il peut être prêt à faire appliquer la loi fédérale.
Toutefois, certains membres du caucus pensent que l'administration Trump a trop de choses devant elle pour perdre de l'énergie dans le démantèlement de la marijuana légale.
«C'est une lutte qui se poursuivra, mais je ne pense pas honnêtement que la nouvelle administration, qui a probablement assez de controverses sur les bras, va sciemment se battre avec ce qui, presque sans exception, a été approuvé par les électeurs locaux », a déclaré le Représentant de l'Oregon Earl Blumenauer.
Bien qu'une grande partie de l'industrie du cannabis craint le pire du procureur général Jeff Sessions, le sénateur, qui n'a pas encore donné d'indications sur ce qu'il envisage de faire avec les États ayant légalisé, dit que le Congrès devrait changer la loi fédérale au lieu de se soucier de ce que Il ferait s'il était confirmé pour prendre la relève au ministère de la Justice.
"Je pense qu'une préoccupation évidente est que le Congrès des États-Unis a rendu illégale la possession de la marijuana dans tous les états sa distribution.", a déclaré Sessions lors de son audition de confirmation. "Si nous devons ... si c'est quelque chose qui n'est plus souhaité, le Congrès devrait adopter une loi pour changer la règle. Ce n'est pas tant le travail du procureur général de décider quelles sont les lois à appliquer. Nous devrions faire notre travail et appliquer les lois aussi efficacement que nous sommes capables. "
Jusqu'à présent, aucune loi fédérale sur la marijuana n'a jamais été entendue dans les salles de la Chambre des représentants des États-Unis ou du Sénat.
Par Mike Adams contributeur pour MERRY JANE, High Times Magazine et Cannabis Now. Vous pouvez le suivre sur Twitter @adamssoup et sur Facebook.com/mikeadams73
Consommer du cannabis peut-il avoir un effet néfaste sur la mémoire et, en particulier, sur le souvenir que chacun garde des événements importants de sa vie ? L’étude que nous avons menée à l’Université de Lorraine montre que les usagers de cette plante ont des facultés moindres à se remémorer ces épisodes avec précision.
Dans un rassemblement pour la légalisation du cannabis au Canada, en 2013.
Les effets du cannabis sur la mémoire sont un vaste sujet d'étude scientifique.
GoToVan/Flickr, CC BY
Ces difficultés, toutefois, pourraient ne pas être uniquement liées à l’action des composants du cannabis sur le cerveau. En effet, nos travaux indiquent qu’il faudrait se pencher davantage sur les raisons qui poussent ces personnes à consommer du cannabis. Celles qui en fument pour éviter de déprimer seraient davantage touchées par le problème de mémoire que celles qui cherchent seulement à s’amuser.
Rappelons que le cannabis est la substance illicite la plus consommée à travers le monde. En France, 1 400 000 usagers en consommaient de manière « régulière » en 2014 – c’est à dire 10 fois par mois ou plus, selon la dernière enquête réalisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). De nombreuses études sur le cannabis et les perturbations du cerveau
Les perturbations cognitives chez les usagers de cannabis font l’objet de nombreuses études scientifiques qui présentent des résultats parfois contradictoires. Les fonctions cognitives correspondent aux capacités de notre cerveau à percevoir notre environnement, à communiquer, à nous concentrer, à accumuler des connaissances ou encore à nous souvenir d’un événement. Le rappel d’une expérience personnelle passée dépend d’un système de mémoire particulier, baptisé la mémoire autobiographique.
Les neuroscientifiques Pascale Piolino, Béatrice Desgranges et Francis Eustache la définissent dans un ouvrage récent comme étant un « ensemble d’informations et de souvenirs particuliers à un individu, accumulés depuis son plus jeune âge, et qui lui permettent de construire un sentiment d’identité et de continuité ». Jusqu’ici, une seule étude, réalisée à l’université Lille Nord de France, avait exploré les capacités de récupération des souvenirs personnels chez les usagers de cannabis, autrement appelés événements autobiographiques.
Les travaux du professeur de psychopathologie Jean-Louis Nandrino et de la doctorante Marie-Charlotte Gandolphe, indiquent que les usagers en situation d’abus ou dépendants à cette substance ont des difficultés à récupérer des évènements autobiographiques « spécifiques ». Il s’agit d’évènements qui sont uniques, durent moins de 24h, sont situés dans le temps et l’espace et auxquels il est possible d’associer des détails sensoriels, perceptifs ou émotionnels – par exemple le temps qu’il faisait, les personnes présentes ou l’émotion ressentie. Des souvenirs moins précis chez les usagers de cannabis
De ce fait, les usagers de cannabis récupèrent davantage d’évènements autobiographiques « généraux » que les non usagers. Il s’agit d’évènements qui ne sont pas situés dans le temps et l’espace, dont la personne ne parvient pas à retrouver le contexte dans lequel ils se sont produits. Cette surreprésentation des évènements autobiographiques généraux est nommée « biais de surgénéralité » ou « phénomène de surgénéralisation des évènements autobiographiques ». Autrement dit, les souvenirs sont présents chez ces personnes, mais ceux-ci restent assez vagues, peu précis.
Pour illustrer en quoi consiste cette perturbation, choisissons un souvenir qui peut se décliner, selon les cas, dans une version « spécifique » ou « générale ». Une situation fictive qui pourrait être, par exemple : « Je me souviens du mariage de ma sœur ».
Le souvenir « spécifique » sera de cette nature : « Je me souviens du mariage de ma sœur. C’était en été. Il faisait très chaud. Je m’en rappelle parce que je n’ai pas porté le gilet qu’on avait spécialement acheté pour l’occasion. Ma sœur était très belle. Elle avait une robe courte. Ça m’a marqué. Je me souviens lui avoir ramené les anneaux jusqu’à l’autel. J’étais impressionnée. J’étais petite, je devais avoir 7 ans. Après j’étais sur les épaules de mon père et on lui avait jeté des pétales de rose et il y en a un qui s’était collé sur son front ».
Le souvenir « général », pour ce même événement, pourra être décrit de la sorte : « C’était le mariage de ma sœur. C’était bien. Je ne me souviens pas vraiment de l’âge que j’avais mais je devais être petite. Je me rappelle que nous sommes allés à l’église et puis qu’il y avait eu les photos après ça mais je ne me rappelle de rien de particulier. » Des souvenirs trop vagues sont souvent associés à des symptômes dépressifs
Notons que cette perturbation de la récupération des souvenirs personnels « spécifiques » se trouve fréquemment associée avec un lien social fragilisé (qui peut se traduire par de l’isolement ou une communication plus difficile avec ses pairs), des symptômes dépressifs ou un déficit des capacités de résolution de problème (qui peut se manifester par des difficultés face aux problèmes se présentant dans la vie de tous les jours). Par ailleurs, cette perturbation pourrait être un frein à la projection de ces individus dans le futur.
Ce tableau général, avec des troubles importants, nous a alerté. J’ai donc réuni pour une nouvelle étude menée sous la direction du professeur de psychiatrie Raymund Schwan, 30 usagers réguliers de cannabis et 30 non usagers, pour la plupart étudiants en Lorraine, avec une moyenne d’âge de 24 ans.
Les participants ne devaient pas se trouver en usage problématique d’alcool ni avoir consommé aucune substance psychoactive durant les 30 derniers jours (mis à part du tabac et de l’alcool en quantité modérée). Ils ne devaient pas non plus prendre de médicaments susceptibles de perturber leurs fonctions cognitives et ne souffrir d’aucun trouble psychopathologique comme un épisode de dépression majeur, un trouble psychotique, ou un syndrome de stress post-traumatique. 60 participants évalués en trois ans
De 2012 à 2015, nous avons évalué leur capacité de rappel des souvenirs personnels. Nous avons également testé d’autres fonctions cognitives potentiellement associées à celle-ci ; la mémoire de travail, c’est à dire la mémoire à court terme permettant un maintien temporaire de l’information ; la vitesse de traitement, c’est à dire le rythme avec lequel on traite une information donnée, notamment lorsqu’il s’agit d’intégrer de nouveaux renseignements ; la « fluence verbale », évaluée par le nombre de mots énumérés en deux minutes par un individu en fonction soit de la première lettre des mots (exemple : S), soit de la catégorie à laquelle ils appartiennent (exemple : meuble).
Notre attention s’est également portée sur le fonctionnement émotionnel des sujets, par exemple le niveau de stress perçu, la capacité de régulation émotionnelle, la facilité à identifier et exprimer ses émotions, et sur leur fonctionnement adaptatif, par exemple les stratégies d’adaptation au stress comme la planification ou la distraction. Pour cela nous avons utilisé des questionnaires validés par la communauté scientifique.
Dans un rassemblement pour la légalisation du cannabis au Canada, en 2013. Son usage est considéré comme « problématique » quand il entraîne des perturbations sur les plans psychologiques et social.
GoToVan/Flickr, CC BY
Par ailleurs, nous avons interrogés les sujets du groupe prenant du cannabis pour savoir si l’usage de chacun était, ou non, « problématique » (commençant à occasionner des perturbations sur les plans psychologique et social, selon la définition de l’OFDT), sa fréquence et sa durée, et les raisons invoquées. Plus des trois quarts consommaient du cannabis tous les jours ou presque, avec un usage problématique pour 90 % d’entre eux. Les souvenirs des usagers de cannabis sont moins riches
Les résultats, présentés lors de ma soutenance de thèse, confirment que les usagers réguliers de cannabis souffrent d’un biais de surgénéralité de la mémoire autobiographique. Autrement dit, leurs souvenirs personnels sont moins riches.
En revanche, contrairement à ce que nous pensions, il semble que la cause de ce phénomène ne soit pas l’usage du cannabis en lui-même. Dans la problématique plus large du cannabis, en effet, les scientifiques peinent encore à déterminer si c’est le fait de fumer cette substance qui entraîne des effets sur le cerveau, ou si les personnes plus fragiles psychologiquement se tournent davantage vers le cannabis, pour essayer de se sentir mieux. Ce qui revient un peu à chercher qui, de la poule ou de l’œuf, est arrivé le premier…
En étudiant de plus près le groupe des usagers de cannabis, nous avons constaté que la perturbation de la mémoire survenait davantage chez ceux qui l'utilisaient dans le but de réduire leurs affects négatifs (17 % d’entre eux) – en clair pour éviter de déprimer. Chez eux, le biais de surgénéralité était significativement plus important que chez les sujets utilisant le cannabis de manière récréative, c’est à dire par plaisir et pour les sensations qu’il procure. Un effet majoré chez les personnes en souffrance
Si l’effet purement neurobiologique du cannabis joue très certainement un rôle dans l’altération de la mémoire autobiographique, il semble ici que la fonction subjective que revêt cet usage est un facteur plus important encore. Pour le dire autrement, la perturbation est manifestement majorée chez les personnes éprouvant le besoin d’utiliser la plante comme un médicament face aux souffrances qu’ils ressentent. Reste à savoir si, chez elles, le cannabis provoque ce trouble du rappel en mémoire, ou s’il ne fait qu’aggraver un souci préexistant.
Notre échantillon est réduit, limité à une population principalement estudiantine, ce qui ne permet pas de généraliser nos résultats. Cependant, si l’on veut prédire qui, parmi des consommateurs de cannabis, risque de rencontrer des problèmes de mémoire, il faut les interroger sur les raisons qui les poussent à en fumer. Car ceux qui cherchent à se remonter le moral ou à calmer leurs angoisses sont plus susceptibles d’être concernés.
Les plantes médicinales vous offrent leurs vertus thérapeutiques et militantes !
Kokopelli vous propose une nouvelle fois de rentrer en résistance - cette fois-ci contre la main mise des criminels de l’industrie pharmaceutique sur les plantes médicinales et sacrées !
Ces plantes, mises à mal depuis des siècles et souvent frappées du sceau de l’interdiction, doivent renaitre dans les jardins. Basilic sacré, Salvia, Stévia, Agastache, Echinacea, Cannabis, Monarde, Tabac et bien d’autres !
L’Occident, dans son immense capacité de perversion, a transformé, par exemple, l’une des plantes les plus sacrées et les plus puissantes en poison extrêmement lucratif : le Tabac.
Mais le plus bel exemple reste bien sûr le Cannabis : en permanence diabolisé, stigmatisé, mis sur le banc des accusés alors que l’Industrie Pharmaceutique - tout comme le criminel Monsanto l'a fait avec la Stévia, plante sucrante interdite pour le peuple mais extremement lucrative pour la multinationale - fait actuellement des centaines de millions de dollars de bénéfice avec cette espèce - et prévoit d’en tirer des dizaines de milliards de dollars.
Elle ne s’en cache pas et dépose même des centaines de brevets sur les variétés de Cannabis les plus intéressantes, et les technologies afférentes, pour la synthétisation de médicaments extrêmement coûteux et beaucoup moins efficaces (lorsqu’ils le sont même) que les plantes de cannabis poussant dans les jardins ou dans la Nature.
Cette hypocrisie abjecte, qui ne sert en réalité que les intérêts de l’Industrie, doit cesser.
Semer c’est résister !
Accueillez dans vos potagers ces plantes médicinales et surtout vantez leurs vertus thérapeutiques à tous vents, elles le méritent !
Source: un mail reçus étant adhérent chez Kokopeli,