Cela pousse comme de la mauvaise herbe. L'industrie légale de la marijuana thérapeutique ou ludique se décline en tellement d'entreprises que des fonds négociés en Bourse (FNB) entrent maintenant en jeu.
« Depuis que le Colorado et Washington ont légalisé en premier le pot à des fins récréatives en 2012, le nombre d'entreprises connexes a augmenté et avec cela, l'intérêt côté investissement pour cette industrie », dit Daniel Strauss, spécialiste des FNB à la Banque Nationale.
Photo David Zalubowski, Archives Associated Press
« Depuis que le Colorado et Washington ont légalisé en premier le pot à des fins récréatives en 2012, le nombre d'entreprises connexes a augmenté et avec cela, l'intérêt côté investissement pour cette industrie », commente Daniel Strauss, spécialiste des FNB à la Banque Nationale. Il dénombre « au moins une douzaine » de fonds privés axés sur le cannabis aux États-Unis et un au Canada, et bientôt chacun de ces marchés aura un FNB des plus verts à offrir aux investisseurs.
Flairant la bonne affaire, le manufacturier Horizon, qui détient plus d'un vingtième du marché canadien des FNB avec ses produits pointus, a déposé un prospectus préliminaire en vue de la mise en marché du fonds Marijuana médicale sciences de la vie et de son inscription prochaine à la cote de la Bourse de Toronto sous le symbole HMMJ. Le montant de l'émission n'est pas connu à cette étape-ci du processus, mais la barre est à 75 millions.
Le fonds spécialisé calque l'indice Solactive centré sur les actions et certificats d'entreprises canadiennes et américaines ayant des activités importantes dans l'industrie de la Marie-Jeanne. Il n'y a pas de couverture pour le risque de change, chaque placement est plafonné à 10 % du portefeuille et les frais de gestion sont établis à 0,75 %.
La recette
On retrouve pour l'instant dans l'indice 13 entreprises canadiennes et cinq américaines. Daniel Strauss anticipe déjà une faible liquidité et une grande volatilité pour l'indice du pot et le fonds qui lui est associé, puisque plusieurs de ces entreprises sont encore petites ou à un stade précoce de développement.
Les quatre principaux producteurs et commerçants de marijuana sur le marché boursier canadien sont Canopy Growth, dont le symbole boursier WEED annonce bien la marchandise à la Bourse TSX, Aurora Cannabis, un producteur de Vancouver, ainsi que Aphria, de Toronto, et OrganiGram Holdings, de Moncton, de jeunes pousses inscrites à la Bourse de croissance.
La valeur de l'action de Canopy a plus que triplé dans les six derniers mois. L'entreprise qui cultive notamment des plants dans une ancienne usine de chocolat Hershey - non loin du poste de police de Smith Falls - pèse maintenant près de 2 milliards de dollars à la cote. C'est davantage que tout le Groupe Jean Coutu.
Infographie La Presse
Cela, avec des revenus annuels de seulement 30 millions et sans le moindre cent de bénéfice au compteur. Le marché de la marijuana est estimé à plus de 10 milliards au Canada, qui planche toujours sur sa réglementation.
Au pays de Trump
L'initiative d'Horizons survient en même temps que le lancement du fonds Emerging AgroSphere par le groupe ETF Managers Group, aux États-Unis. Ce dernier FNB se veut plus global et inclusif. Il réplique l'indice international de BE Asset Management avec ses 69 titres, de partout dans le monde. On y retrouve notamment les quatre producteurs canadiens précités, mais dans une bien moins grande proportion. Le Groupe ETF Managers a aussi un fonds axé sur les whiskies, pour un mélange explosif.
Aux États-Unis, le tiers de la population américaine habite dans un État où il est déjà légal pour toute personne âgée de 21 ans ou plus de fumer un joint. Le porte-parole officiel de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a toutefois jeté un froid sur le marché jeudi dernier en déclarant qu'on « allait voir un renforcement de la loi » concernant la consommation de drogue à des fins non médicales. Les producteurs ont pris une dégelée en Bourse, jusqu'à Canopy qui a chuté de 4,6 % vendredi avant de reprendre 5,8 % lundi.
La recommandation
Will Ashworth, chroniqueur du site de vulgarisation financière Motley Fools Canada, évoque trois raisons d'y penser à deux fois avant d'investir dans un FNB axé sur la marijuana. Selon lui, le Canada ne légalisera pas le pot récréatif avant 2018 ou 2019 et Washington ne le fera peut-être jamais. Deuxièmement, le FNB américain accorde trop peu d'importance au producteur canadien Canopy, le plus gros au monde, ce qui pourrait être une grande déception pour les investisseurs canadiens ; le fonds d'Horizons est nettement plus engagé.
Enfin, les investisseurs sont davantage enclins à investir dans les gros fonds plutôt que les petits. « Il y a une grosse différence entre acheteurs et botteurs de pneus », note le « fou du roi ».
L'ensemble de la team est heureuse de vous annoncer l'arrivée prochaine du Concours JDC Organique 2017.
Il s'agit d'un concours concernant les JDC ( Journaux De Culture ), et seules les cultures présentées sous cette forme, et sur Cannaweed bien sûr, seront acceptées.
Le système de notation prendra en compte 3 critères principaux,: -la maîtrise de la culture du cannabis dans son ensemble -la présentation générale du JDC -votre capacité à mettre en œuvre la culture organique Nous ne demandons ni un guide sur la culture bis ( quoi que il n'y a pas de guide de la culture organique à ce jours , si il y a des motivés )ni un essai littéraire, mais au moins quelques détails et une rédaction correcte (qui peut le moins peut le plus)
Des photos et une mise à jour hebdomadaire ( minimum ) sont aussi obligatoires. Merci d'argumenter au maximum vos choix et actions dans ce mode de culture particulier. Libre à vous d'opter pour un angle original.
Comment faire un JDC Culture Organique
Seules les cultures en intérieur et Organique sont concernées par ce concours.
Il s'agit d'un concours en " temps réel ", et tous les JDC antérieurs ne peuvent donc pas participer.
Il vous faudra aussi IMPERATIVEMENT respecter les dates prévues pour délimiter la culture, et qui sont les suivantes :
15 Mars 2017 :
Lancement officiel du concours et des cultures. Libre à vous de commencer après du moment que vous finissez à temps.
Tous les participants devront absolument partir de graines ou de boutures, et intégrer la germination ou le racinage de celles ci dans leurs JDC.
Vous aurez un maximum de 5 mois pour mener votre culture à terme, libre à vous d'organiser le temps comme bon vous semble.
1 Septembre 2017 :
Fin de la période de floraison, clôture officielle du concours.
Passée cette date, toutes les plantes devront être coupées.
Notre partenaire
Sensi seeds sera naturellement de la partie, .......... et d'autres belles surprises vous seront dévoilées d'ici peu.
La période d'inscription est, du 1 Mars au 15Juin 2017 passée cette date, plus aucune participation ne sera prise en compte.
Plus d'infos et inscriptions ----> sur ce topic
Nous vous espérons nombreux sur ce concours, et souhaitons un " bon grow " par avance aux futurs participants.
La marijuana augmente le risque d’accident même si elle ne pousse pas à prendre des risques au volant.
La marijuana et la conduite entretiennent une relation dangereuse. Lors des contrôles salivaires de routine, seuls 1 % des conducteurs se sont révélés positifs à une drogue. Lors des récents contrôles Bob, cette proportion est montée à un conducteur sur 40. Selon les chiffres de l’INCC, dans presque deux tiers des contrôles drogue positifs, il y a du cannabis (39 % seul, 27 % mélangé à une autre drogue).
Les fumeurs réguliers, (quotidiens voire plus) sont dans un état permanent d’intoxication, peut-on lire dans des récentes études néerlandaises. "Un fumeur régulier ne devrait jamais prendre le volant. Un jour, il se fera attraper", conseille le porte-parole de l’IBSR (Institut Belge pour la Sécurité Routière). Et se faire attraper lui coûtera cher.
Les fumeurs de joints représentent-ils un grand risque en matière de sécurité routière ? Dans l’absolu, la réponse est oui, tout comme dans le cas de l’alcool, mais ces deux drogues ne sont pas traitées de la même manière lorsqu’on les consomme au volant. Que ce soit en ayant bu ou en ayant fumé, prendre le volant sous influence augmente en effet le risque d’accident.
Johannes Ramaekers, pharmacologue à l’université de Maastricht, a étudié les effets du cannabis et de l’alcool sur la conduite. "Les deux substances nuisent à la performance au volant et aux facultés telles que l’attention, le contrôle moteur et la prise de décision. Mais l’alcool augmente aussi la prise de risque. Je crois que c’est pour cela que les gens prennent le volant même lorsqu’ils sont complètement ivres. Ils sont prêts à prendre ce risque. Ils perdent leurs inhibitions", détaillait-il récemment dans un journal canadien.
Les effets notoires du cannabis sur la conduite sont plutôt, un ralentissement, une altération des réactions et une modification de la perception des distances.
En somme, en conduisant sous influence, le fumeur sera plus prudent mais moins réactif et habile. "C’est vrai qu’ils sont conscients de leur état et qu’ils essaient de compenser mais ils échouent. Ils demeurent intoxiqués."
L’alcool reste le champion toutes catégories pour générer des problèmes au volant. Lors de la dernière enquête de l’IBSR aux urgences, quatre blessés graves sur dix avaient bu. Du reste, 10 % répondaient positif aux tests cannabis. Dans un accident mortel sur quatre, l’alcool a joué un rôle. De récentes études montrent que la consommation de marijuana n’augmente pas substantiellement le risque d’accident mortel. Mais le mélange cannabis et alcool lors de la conduite va multiplier le risque d’accident d’un facteur allant de 20 à 200…
Le cannabis a mauvaise presse et quoique moins dangereux au volant que l’alcool, il est beaucoup plus violemment réprimé. "Pour le cannabis, la Belgique applique une tolérance zéro, contrairement à l’alcool ou on tolère un verre", précise Benoît Godart, porte-parole de l’IBSR. Outre cette tolérance, être pris à un crash-test vous renvoie immédiatement devant le tribunal, avec une belle amende et un retrait de permis.
En somme, aux yeux de la loi, celui qui fume un joint trois heures avant de conduire est condamnable comme le conducteur contrôlé à plus 1,5 pour mille, soit huit verres d’alcool.
Café-débat organisé par le service Culture dans le cadre de la programmation des Rencards du Savoir et de la Semaine du Cerveau.
Cannabis & hypnose : nouvelles alternatives à la douleur
Campus Bordeaux Pessac
14 mars 2017 18:00 - 21:00
Cinéma Jean Eustache, 7 rue des poilus Pessac, 33600 France
Les voies de la douleur ne sont pas impénétrables. Qu’elle soit chronique chez le patient ou induite par les soins, les circuits de la douleur sont aujourd’hui bien compris par la médecine. Il existe aujourd’hui de nouveaux moyens de les parasiter : l’hypnose et les cannabinoïdes en font partie. Au CHU de Bordeaux en 2016, plus de 200 soignants sont formés à l’hypnose médicale. Celle-ci peut être proposée en parallèle des traitements plus traditionnels et permet d’améliorer les conditions dans lesquelles les patients vivent leur maladie ou leur traitement, voire de limiter l’apport médicamenteux tels que les antidouleurs, les anxiolytiques et les anesthésiques. De l’infirmière au médecin, l’hypnose est utilisée dans un grand nombre de domaines médicaux : anesthésie, gérontologie, pédiatrie, dentaire et bien d’autres encore.
Les dérivés du cannabis, quant à eux, ont montré leur efficacité dans le traitement des douleurs liées à la sclérose en plaques ou à la chimiothérapie. Même si ces derniers ne sont pas encore commercialisés en France, ils font l’objet de recherches importantes dans le milieu de la santé. Alors, couper le circuit de la douleur : comment ça marche ?
Avec : – François Sztark, Professeur à l’Université de Bordeaux, Faculté de médecine et Chef du Pôle d’Anesthésie Réanimation, CHU de Bordeaux
– Marie Floccia, médecin gériatre et algologue, fondatrice du groupe Hyp-Hop, Pôle de Gériatrie, CHU de Bordeaux
– Fabienne Le Monnier, médecin hypnothérapeute en milieu carcéral
– Amélie Daveluy, pharmacienne au centre d’addictovigilance, CHU de Bordeaux Animé par Yoann Frontout, journaliste et médiateur scientifique
Le cannabis médical pourrait devenir un pilier important de l’économie de Porto Rico, a expliqué durant une conférence de presse Ingrid Schmidt, porte-parole de la Puerto Rico Medicinal Cannabis Association.
Selon Schmidt, grâce à l’industrie de la marihuana, le gouvernement de Porto Rico pourrait gagner des millions de dollars de recettes fiscales. Dans ce pays, au cours des deux prochaines années, 100.000 patients devraient être traités à l’aide de cannabis médical. Via la réglementation du secteur en vigueur depuis fin 2015, les taxes appliquées par le gouvernement aux entreprises de cannabis médical ont totalisé environ 2,7 millions de dollars.
Plantations
Le gouvernement de Ricardo Rossello, le gouverneur de Porto Rico, travaille à un projet de loi visant à créer un cadre réglementaire pour la production et la vente de cannabis médical. Depuis deux ans, le secteur de la marihuana médicale est réglementé par plusieurs décrets émis par le gouverneur antérieur, Alejandro Garcia Padilla. Par le biais de taxes sur le cannabis médical, Padilla voulait redresser l’économie locale, confrontée à des problèmes majeurs. Selon Schmidt, depuis la fin de l’année dernière, les entrepreneurs locaux ont investi des millions de dollars dans le secteur, ce qui est susceptible de contribuer à atténuer la situation désastreuse des finances publiques de Porto Rico.
Depuis lors, plus de 100 entreprises ont demandé des licences en vue d’entamer des activités de conversion, de transformation ou de distribution de marihuana. « Ces entreprises ont investi des centaines de millions de dollars pour lancer leurs propres opérations sur l’île. »
Le ministère de la Santé de l’île a accordé des licences à cinq entreprises pour la culture du cannabis médical. Les sept municipalités exploitant leurs propres plantations de marihuana ont déjà payé environ 400.000 dollars d’impôts.
Porto Rico est confronté à une dette de plus 70 milliards de dollars.
Le Directeur de la communication de la Maison Blanche, Sean Spicer, a annoncé ce jeudi 23 février que le ministère de la Justice américaine s'attaquerait à la consommation récréative du cannabis.
Les moyens pour appliquer une telle mesure n'ont pas été évoqués. [Josh Edelson / AFP]
Durant une conférence de presse, il a affirmé que le peuple américain pouvait s'attendre à «une plus grande mise en vigueur» des restrictions s'appliquant à la consommation de cannabis aux États-Unis. Sean Spicer n'a cependant pas indiqué par quels moyens serait appliquée une telle mesure. Contre l'usage récréatif
Spicer à tout de même précisé que Donald Trump ne s'attaquerait pas au cannabis à usage thérapeutique, mais bien à son usage «récréatif».
https://www.youtube.com/watch?v=EUxUvAnscRo
Jusqu'alors, les États-Unis étant un pays fédéral, la décision de légaliser, dépénaliser, ou maintenir l'illégalité autour de la consommation de cannabis était laissée aux différents États. Ainsi, le 8 novembre 2016, les électeurs de Californie légalisaient par référendum la marijuana à usage récréatif, suivant les traces du Colorado en 2012, mais aussi de l'Oregon, de l'État de Washington ou encore de l'Alaska. Une politique contradictoire
Cette décision pose problème quant au positionnement de la Maison Blanche, gouvernement fédéral, face aux États. En effet, la veille de cette annonce, soit le mercredi 22 février, l'administration Trump expliquait qu'elle souhaitait revenir sur les mesures de Barack Obama concernant l'accès aux toilettes publiques pour les étudiants transgenres. Pour justifier cette décision, les ministères de la Justice et de l'Éducation avaient indiqué qu'ils pensaient qu'il était préférable de laisser ce genre de décisions aux États et non à la Maison Blanche.
Beaucoup d'internautes ont souligné cette contradiction, qui semble mettre en lumière l'opportunisme du nouveau gouvernement. Selon eux, Trump profiterait du dixième amendement de la Constitution américaine comme bon lui semble. Cet amendement explique que les États sont en droit de décider des politiques qui n'ont pas été traitées par le gouvernement fédéral.
Le gouvernement Andrews a récolté la première culture médicale de cannabis en Australie. Canberra a également donné le feu vert à une entreprise commerciale pour commencer à cultiver des plantes.
Première récolte de cannabis médical dans un site victorien secret
Par ANTHONY GALLOWAY ET GRANT McARTHUR, Herald Sun
Le cannabis, planté dans un site secret en avril dernier, sera réservé cette année aux enfants atteints d'épilepsie sévère. La culture est maintenant testée et formulée en préparation pour les premiers patients. Victoria l'année dernière est devenue le premier État australien à légaliser le cannabis à des fins médicinales.
Le gouvernement Andrews a récolté la première culture médicale de cannabis en Australie. Image: fournie
Le gouvernement Andrews a récolté la première culture médicale de cannabis en Australie. Image: fournie
LE PARLEMENT D'ETAT APPROUVE LA LÉGALISATION DU CANNABIS MÉDICINAL
Le Bureau de contrôle des drogues a décerné mardi le premier permis du gouvernement fédéral à Cann Group basé à Melbourne pour cultiver légalement et mener des recherches sur les plantes. Allan McCallum, président du groupe Cann, s'est dit confiant en obtenant une nouvelle licence pour cultiver et pour fabriquer et vendre du cannabis médical en Australie.
"La licence nous permet de demander un permis pour faire progresser nos programmes de recherche et développement, qui sont particulièrement axés sur le breeding, la culture, l'extraction et la caractérisation des cannabinoïdes", a t-il ajouté.
"Cela signifie également que nous pouvons approfondir les discussions en cours avec un certain nombre d'organisations australiennes de recherche et de technologie afin d'avoir accès à une expertise et à des ressources supplémentaires."
Le gouvernement Andrews a récolté la première culture médicale de cannabis en Australie. Image: fournie
Le gouvernement Andrews a récolté la première culture médicale de cannabis en Australie. Image: fournie
LES GÉANTS DE LA RECHERCHE ET DU MÉDICAMENT POUSSENT VICTORIA A CULTIVER LE CANNABIS MÉDICINAL
Le ministre de l'Agriculture, Jaala Pulford, a déclaré que les scientifiques de l'État avaient défriché le terrain. «Chaque étape le long du chemin nous rapproche de pouvoir fournir des produits aux Victoriens qui en ont le plus besoin», a t-elle dit. Des travaux de construction ont également été effectués sur une installation de culture et de fabrication pour fournir du cannabis aux patients. La ministre de la Santé, Jill Hennessy, a déclaré que le cannabis médical a profondément marqué la vie des enfants malades.
«Nous avons promis aux Victoriens qu'ils seraient en mesure d'accéder à ce traitement qui change la vie. "Chaque jour nous rapproche un peu de la réalisation de cet engagement australien", a t-elle déclaré.
Chanvre - La vente de chanvre contenant moins de 1% de substance psychoactive explose. Visite en vidéo dans une boutique lausannoise
@photolia
Marcus Mohler n’avait jamais observé tel engouement en vingt ans d’activité. Etudiants, banquiers, ouvriers, de 18 ou 80 ans, les clients se pressent dans son magasin, qui propose, à Bâle, un assortiment de cigarettes électroniques, cendriers, briquets ou shishas (pipes à eau). Et repartent avec la même chose en poche: du cannabis légal. «Cela fait deux mois que j’en propose et, depuis, ça n’arrête pas, du matin au soir!»
Marcus Mohler n’est pas le seul à crouler sous la demande en herbe légale, soit celle qui contient moins de 1% de THC, le principal agent psychoactif de la plante. A ce taux-là, la marijuana ne tombe pas sous le coup de la loi sur les stupéfiants. Outre-Sarine, les enseignes vendant ce cannabis «light» se sont multipliées à toute vitesse depuis l’été dernier, de Zurich à Berne en passant par Appenzell ou les Grisons.
A Lausanne, DrGreen s’est lancé, tout comme Wallis’ Roots, à Conthey (VS). La société genevoise Cannaliz en propose, elle, sous forme liquide pour cigarettes électroniques. L’intérêt est tel que des distributeurs d’articles de kiosque et de produits du tabac rajoutent le produit à leur catalogue.
Pas d’effets psychotropes
Les raisons du succès? Le produit a le goût et l’odeur de la marijuana mais, comme il est pauvre en THC, il n’embrume pas l’esprit. Cela plaît aux fumeurs de joints qui ne peuvent pas se permettre de planer au travail ou qui ont des responsabilités.
La substance fait aussi un carton grâce à sa forte concentration en cannabidiol, ou CBD. La molécule, qui donne désormais son surnom au produit, a un effet relaxant. On lui attribue également de nombreuses vertus thérapeutiques. «Nos clients en achètent pour se détendre, mais aussi contre des migraines, des insomnies et toute une série de problèmes de santé», relate une vendeuse chez Green Passion, à Zurich. Qui précise: «Nous ne pouvons pas donner de conseils médicaux.»
La consigne est la même chez Hanftheke, à Berne. Reste que le magasin ressemble plus à une pharmacie design qu’à un temple du fumeur de joints. Il propose du CBD sous sa forme naturelle, mais aussi en capsules ou en gouttes. Les affaires roulent: en quelques mois, trois nouvelles succursales ont vu le jour en Suisse alémanique. Les patrons lorgnent désormais le marché romand et prospectent à Lausanne, à Genève et à Montreux.
C’est l’arrivée sur le marché, en août dernier, de la marque CPure qui a déclenché cette vague verte. Son fabricant, le schaffhousois Bio-Can, a dû faire preuve de patience avant de se lancer. «La loi permet depuis 2011 de vendre du cannabis contenant moins de 1% de THC, mais la vague répressive du début des années 2000 a laissé des traces, personne n’osait essayer, raconte le directeur, Dario Tobler. Alors quand nous avons contacté les autorités pour leur dire que nous souhaitions commercialiser du cannabis légal, beaucoup n’ont pas su comment nous répondre. On était en terrain vierge. Les démarches ont duré deux ans.» Le feu vert est tombé un jour d’août dernier. Le lendemain, le CPure se trouvait en vente libre dans un magasin près de la gare de Zurich.
La concurrence débarque
Aujourd’hui, Bio-Can approvisionne une vingtaine d’enseignes, tandis que les commandes en ligne de particuliers affluent de tout le pays. La concurrence s’est rapidement aiguisée avec l’arrivée de nouveaux fabricants, outre-Sarine. L’emballage et la teneur en CBD des marques Budz, Hempy ou Sonnenfeld diffèrent, mais toutes vantent un produit 100% suisse et bio.
Considérés aux yeux de la loi comme des «succédanés de tabac», ces produits arborent la même mise en garde que celle figurant sur un paquet de cigarettes. Les fabricants sont soumis à l’impôt sur le tabac. Certains se soustraient cependant à ces obligations en vendant la substance comme «matière brute». C’est interdit, a dû préciser l’Administration fédérale des douanes lundi: peu importe leur forme ou leur présentation, tous les produits de cannabis qui peuvent être fumés ou vaporisés sont imposables.
La start-up lausannoise DrGreen n’est pas d’accord avec cette interprétation. Elle va la contester avec d’autres producteurs et revendeurs. «Nous paierons la taxe s’il le faut, mais à notre avis le CBD ne peut pas être classé comme un succédané de tabac, défend Paul, l’un des patrons. Nos clients sont responsables de ce qu’ils font avec le cannabis. Et nous avons été étonnés des différents usages. Certains l’utilisent comme encens, d’autres le préparent en infusion.» De l’hypocrisie, pestent ceux qui s’acquittent de la taxe. «95% des clients en achètent pour le fumer», soutient Dario Tobler, de Bio-Can.
Promesses de guérison interdites
Il n’y a pas que le statut fiscal des produits à base de CBD qui nécessite clarification. Après une phase d’expansion tous azimuts, les autorités veulent cadrer ce marché florissant et dissiper les flous juridiques. L’Office fédéral de la santé, celui de la sécurité alimentaire, Swissmedic et les services sanitaires cantonaux s’apprêtent à publier un aide-mémoire sur les conditions de vente du chanvre CBD. Parmi celles-ci, l’interdiction de faire des promesses de guérison. A l’heure actuelle, Swissmedic n’a autorisé qu’un seul traitement à base de CBD.
L’engouement va-t-il perdurer ou n’est-il que passager? Le prix pourrait jouer un facteur décisif. Celui-ci varie selon la marque et le type d’herbe, mais il tourne en général autour de 10 fr. le gramme. Beaucoup trouvent que c’est cher. Mais il pourrait vite baisser si l’offre continue de se développer au rythme actuel. (24 heures)
Des tests salivaires de détection du cannabis seront distribués gratuitement aux parents à Béziers. "Une première en France", explique Robert Ménard mercredi.
Campagne d'affichage à Béziers pour lutter contre la consommation de cannabis.
(GAELLE SCHULLER/RADIO FRANCE)
La ville de Béziers se mobilise pour lutter contre l'usage du cannabis chez les adolescents. Grande campagne d'affichage, journal municipal consacré au sujet... et distribution gratuite de test salivaires dans les maisons de quartier, annonce France Bleu Hérault, mercredi 22 février.
400 tests pour une facture de 5 000 euros
Robert Ménard, le maire de Béziers, proche du FN, est résolument pour la pénalisation de la consommation de toute drogue et contre les salles de shoot. La ville a donc acheté 400 tests salivaires de détection de cannabis pour une facture totale de 5 000 euros et les met à destination des parents d'adolescents.
Robert Ménard est fier d'être le premier maire à offrir des tests salivaires. "C'est une première en France, on va voir si ça marche. C'est une nouvelle proposition pour permettre aux parents de discuter avec leurs enfants. On multiplie à Béziers les opérations de prévention", a-t-il confié à France Bleu Hérault.
Une "bonne chose" ou du "flicage" ?
Les adolescents sont partagés quant à ce dispositif. Pour certains "c'est une bonne chose", mais pour d'autres "c'est du flicage. Si les enfants prennent du cannabis, c'est le problème des parents, pas du maire." Les parents ne sont pas unanimes non plus. Si certains trouve ça "très bien", d'autres estiment que "c'est personnel" et "familial" et que "ce n'est pas à une mairie de décider."
Le maire de Béziers annonce que si les parents adhèrent à cette initiative, l'opération sera poursuivie et les tests seront même affinés pour détecter non seulement le cannabis mais aussi la cocaïne, l'héroïne et les amphétamines.
Les députés néerlandais ont approuvé mardi, à une faible majorité, une proposition de loi autorisant sous contrôle du gouvernement la culture et la vente en grande quantité du cannabis, aujourd'hui interdites.
La vente, dans les plus de 600 coffee shops du pays, et la possession de moins de cinq grammes de cannabis ont été décriminalisées aux Pays-Bas en 1976, mais la culture et la vente en gros restent interdites, et sont aux mains du crime organisé.
Le texte doit être transmis au Sénat où les opposants sont majoritaires. Mais cela n'arrivera probablement pas avant les élections législatives du 15 mars, et ce projet pourrait alors se retrouver sur la table des négociations dans un pays où la formation de coalitions gouvernementales est un processus long et complexe. Le texte a été approuvé par 77 votes contre 72 au sein d'une assemblée de 150 sièges. Reprendre le contrôle de la culture aux mains du crime organisé
La vente, dans les plus de 600 coffee shops du pays, et la possession de moins de cinq grammes de cannabis ont été décriminalisées aux Pays-Bas en 1976, mais la culture et la vente en gros restent interdites, et sont aux mains du crime organisé. Pour Vera Bergkamp, auteure du projet et députée du parti progressiste D66, la culture et la vente de cannabis seront mieux contrôlées si elles passent sous supervision de l'Etat: les propriétaires de coffee shops pourront se fournir au sein d'un "système fermé" avec des producteurs disposant d'une autorisation spécifique.
"Cela sera beaucoup mieux pour la santé des citoyens si nous savons d'où la drogue provient, et si nous pouvons exiger de meilleurs standards de qualité", avait-elle affirmé il y a quelques mois, lors d'un débat sur le sujet. Le texte pourrait également contribuer à lutter contre la criminalité, faire en sorte que les propriétaires des établissements spécialisés ne doivent plus se fournir auprès de criminels et clarifier la législation. Pour les opposants, une culture surveillée du cannabis va à l'encontre des règles internationales et pourrait mener à une hausse de l'usage chez les jeunes. Le crime organisé, qui cultive pour le marché international, continuera simplement à exporter, ont-ils assuré à la télévision publique NOS. Les coffee shops néerlandais génèrent chaque année des millions d'euros et dans les grandes villes sont un attrait important pour des millions de touristes.