Légaliser la consommation et le commerce du cannabis pour neutraliser les réseaux mafieux : c’est la solution proposée par Emmanuelle Auriol, économiste.
Le débat n’est pas nouveau, et les arguments non plus. Mais ce qui a changé, c’est que l’on a maintenant une meilleure idée des conséquences de légalisation du cannabis : de nombreux pays ces dernières années ont sauté le pas.
En 2013, l’Uruguay est le premier territoire au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation de cannabis. Aux Etats-Unis, la moitié des États contrôlent désormais la vente, sur un marché florissant estimé à plus de 5 milliards de dollars.
Quant au Canada, la promesse de campagne du nouveau premier ministre Justin Trudeau, va bientôt devenir une réalité. Et en France ? Ne serait-il pas temps de relancer le débat pour changer la législation ?
Dans son étude "Pour en finir avec les mafias" (Editions Armand Colin), Emmanuelle Auriol, économiste, part du constat que les politiques de prohibition et de répression sont des échecs : la France reste l’un des premiers pays européens consommateur de cannabis.
Alors quelle politique publique imaginer, pour que "l’Etat reprenne les choses en main, plutôt que de laisser les criminels s’en charger", mais sans risquer de faire augmenter la consommation? Réponses en vidéo.
Elena Brunet,Journaliste
Source: tempsreel.nouvelobs.com