La répression menée en France contre le cannabis est un échec. Parant de constat, Terra Nova, think tank proche de la gauche progressiste, s'est fendu d'une note appelant à une nouvelle politique qui relâcherait la pression sur les consommateurs, pour mettre l'accent sur la lutte contre les trafiquants.
Relancer l'éternel débat sur le cannabis n'est pas chose aisée en France. Fluctuat avait pu le vérifier, il y a un an : la classe politique française est aujourd'hui totalement hermétique à toute discussion sur la dépénalisation - et encore moins la légalisation - du cannabis. Les arguments, notamment économiques, favorables à un changement d'approche sur la question ne manquent pourtant pas.
Source : fluctuat.net
Mais, chez Terra Nova, on ne se décourage pas. Pour tenter de remettre la question au goût du jour, la Fondation a notamment fait appel à Anne Coppel, présidente de l'Association française de réduction des risques, et à un certain Victor Ippécourt. Le "pseudonyme d'un collaborateur de député qui n'a pas pris publiquement de position sur le sujet du cannabis", précise une note en bas de page. Détail qui en dit long sur la frilosité de la classe politique sur le sujet.
Toujours est-il que Terra Nova dresse un état des lieux édifiant. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2009, 800 000 usagers de cannabis ont été interpellés et poursuivis pénalement. Une politique onéreuse, sans influence sur le nombre de consommateurs, et qui laisse prospérer les trafiquants.
Problème, entre une droite ultra sécuritaire et une gauche qui a peur d'être taxée de laxisme, la France risque fort de continuer sur cette route encore longtemps.
La note complète de Terra Nova
Le dossier cannabis et légalisation de Fluctuat