Revenir sur la prohibition de la drogue?

Par Invité ,

Cette question n’est pas celle d’un libéral (donc supposé illuminé) comme le prix Nobel de Littérature, Mario Vargas Llosa (qui a tout de même concouru à la présidence de la république du Pérou), mais celle de hauts dignitaires sud américains comme César Gaviria (Colombie), Ernesto Zedillo (Mexique) et Fernando Henrique Cardoso (Brésil). En France, un ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant a osé dire il y un an dans notre pays d’arrière garde qu’il recommandait qu’on tente « le pari de la réglementation du cannabis pour faire baisser sa consommation« , ajoutant : « On peut imaginer un contrôle des approvisionnements extérieurs et une production en France. Tout se ferait dans la transparence et la règle comme pour le tabac et l’alcool. Pas de produits frelatés, pas d’économie souterraines et une vente en des endroits précis et contrôlés interdits aux mineurs de moins de 16 ans« . Cette proposition systématiquement rejetée par la droite fait de moins en moins sourire. Elle devient même chaque année plus sérieuse, crédible… et légitime.

 

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The Financial Times, The Economist, Slate et d’autres journaux très sérieux publient les tribunes de grandes personnalités qui mettent leur crédibilité en risque sur cette question sensible. Le tabou tombe progressivement. Certes, le referendum californien a rejeté (de peu, et pour le moment) la légalisation du cannabis pourtant appelé de ses vœux par le gouverneur Arnold Schwartzenegger (jusqu’au 3 janvier 2011). Récemment, la mort d’un adolescent de 16 ans et les balles reçues par un enfant de 11 ans ont ravivé ce débat. Si notre pays reste loin derrière le Mexique et son sinistre score de 28.000 morts dû aux règlements de compte entre trafiquants, nous voyons une violence meurtrière croitre chaque année à cause du même fléau : le business illicite de la drogue. La prohibition d’un produit de consommation de plus en plus courante a engendré une économie parallèle particulièrement innovante et robuste, malheureusement fondée sur la fraude et la violence. Là où les produits échangés pourraient rapporter des taxes consistantes à l’Etat français et subir des contrôles de qualité, nous payons au prix fort la chasse aux trafiquants, tant sur le plan financier qu’humain.

 

L’éternel débat de savoir si fumer du haschich relève d’une question de liberté individuelle ou de santé publique reste bloqué par la politique hygiéniste des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Comment libéraliser les drogues sous prétexte de laisser les individus choisir et assumer leurs risques alors qu’ils mènent depuis des décennies une guerre infantilisante contre la cigarette (dont la consommation remonte depuis plusieurs années), contre l’alcool, contre le jeu et contre tout ce qui pervertit l’âme et nuit au corps ? Pourtant, les responsables de cette logique étroitement répressive devraient mettre en balance les risques présentés par les drogues, déjà largement réels, face aux victimes des guerres des gangs, ainsi que face aux risques sanitaires de consommateurs qui ne savent pas ce qu’ils fument, sniffent, avalent ou s’injectent. La question ne concerne pas seulement le cannabis, produit de plus en plus terroir dont la production se relocalise en France et gagne des parts de marché dans la rude concurrence agricole internationale (et ce, sans un kopeck d’aide de la PAC), mais aussi la cocaïne, hélas de plus en plus prisée à l’ouest (c’est la 2eme drogue la plus consommée) comme l’analyse l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), notamment par l’emblème de l’ouest parisien (et non, pas en Seine Saint Denis).

 

La cocaïne a tristement gagné une image glamour avec la multiplication des cas de consommation par des stars du show business et de secteurs économiques plutôt porteurs. Si Delarue a été pris la schnouffe dans le pif, c’est que le PAF reste la voie royale du rail. Derrière ces anecdotes people (qui choisissent de mettre en santé leur santé comme ils l’entendent, leur espérance de vie reste supérieure à celle d’un ouvrier), il y a tous ces drames qui tuent chaque année des dizaines d’innocents victimes de balles perdues des règlements de compte, la mise en jeu de la vie de policiers à qui nous pourrions confier d’autres missions socialement plus performantes. L’argent de la fiscalité sur ces drogues pourrait financer la prévention et les centres de désintoxication. Le débat avance, mais il avance malheureusement lentement, dans le sang et les larmes.

 

Combien de Lenny nous faudra-t-il pour aboutir à une politique intelligente, c’est à dire respectueuse de nos exigences sanitaires, de l’ordre public et des libertés individuelles ?

 

Source:Contrepoints.org

 

Article repris du blog d’Aurélien Véron.


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j'avoue ... mais bon je commence a connaitre la "politique" ^^ je m'attend pas a grand chose =) mais c'est vrai que la legalisation ou depenalisation me ferait enormement plaisir ! sa m'eviterais de stresser comme un con a chaque fois que je sort de chez moi avec mon "stick" si innofensif pourtant =s

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c'est clair, ça devient vraiment relou de ce balader avec le pax dans le caleçon pour ce rendre chez un ami ou autre.

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grave surtout que le cannabis est moins dangereux que certaines drogues légales et avec bcp + d'effet bénéfique qui ne sont plus a cité... non seulement une régulation et une légalisation mais aussi dévellopper toutes les autres utilisation du chanvre (papier, isolant, etc) surtout l'aspect papier... C'est vraiment bête de couper des arbres qui poussent en plusieurs dixaines d'années quand on peux utiliser une plante annuelle comme le chanvre...

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Oui, la "politique" restera toujours moyenâgeuse en France. Pour eux rien à dire tu consommes du cannabis, donc forcément tu as des problèmes, tu est un toxicomane et tu n'hésitera pas à prendre de la cocaïne si le cannabis est légalisé ... RIEN à voir merci les politiciens, legalize it, you'll be fixed, IT will be better for everybody ... Voili voilou bonne soirée all et bon grow :culture:

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C'est vrai qu'ils ont un point de vue de l'âge de pierre :lol: mais vous allez voire avec tout ces morts quand voit au JT de 20h à cause du trafic,le bénef' qu'ils font avec les stups à gogo c'est ces problemes qui vont faire avancé les choses,j'en suis sure...le mois dernier encore y'a eu des bastons de ouf avec mon quartier et un autre...de plus en plus violent et c'est ça qui cogite dans leurs crânes de Nazi à l'Elysée :siff:

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Invité zetla69

Posté(e)

ah la la laa la la légalisation la dépénalisation mon dieu... jen entend parler depuis que je suis ptit mais rien a changer et au jour d'aujourd'hui je ne suis pas persuadé que cela changera pour dmin... il en faudra enpas croire que sa srai moins cher sa je n'y croi pas du tout dja quand je voi le prix du paquet de cloppe

core beaucoup des gosse dans des tombes avant qu'il se posent les vrai question excuser mon langage un peu trop cru ou abrupt mais c'est malheureux a dire mais c'est comme sa et puis fau surtout

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Article de qualité. Résumant et grossissant bien la situation dans laquelle le gouvernement se trouve.

Il est vrai que présenter comme cela la légalisation du cannabis résoudraient des problèmes pour finalement en poser de nouveaux.

Vaut il mieux faire confiance à l'homme en lui laissant le droit de choisir bien que nous prouvons par notre surconsommation du "vice" que nous ne savons pas nous gérer sans interdiction et sanction à la clé?

 

A chacun son avis..

 

Personnellement et même si les preuves sont contre moi, je continue à croire en l'Homme et surtout en sa liberté de faire ses propres choix: bons ou mauvais.

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Invité zetla69

Posté(e)

certe mais sa c'est un grand sujet de philosophie après c'est sur que fodrai faire tout un ensemble de loi qui accompagne celle de la légalisation sinon sa servirai a rien

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