Points communs entre chocolat & cannabis

Par Invité ,

Les effets physiologiques du chocolat

 

Le chocolat et la marijuana auraient un point en commun, selon trois scientifiques du Neurosciences Institute à San Diego. Cette étude menée en 1996 nous indique que notre désir intense d'une barre de chocolat ne serait pas dû seulement au goût et à la texture, mais aussi à un sentiment de bien-être accru, similaire à celui produit par les carrabinoädes présents dans le cannabis.

 

 

Tout d'abord, nous avons dans le cerveau des récepteurs de carabinoädes qui captent une molécule appelée anandamide produite par le cerveau. Cette molécule s'apparenterait au fameux THC (tetrahydrocannabinol, pour votre culture personnelle) qui est la substance qui produit l'effet relié au cannabis. D'ailleurs l'origine étymologique du mot anandamide veut dire béatitude. Le rôle naturel de l'anandamide n'est pas de nous mettre dans un état euphorique 24 heures sur 24, mais servirait plutôt à moduler l'humeur, l'appétit et la douleur.

 

 

Dans le chocolat, et plus précisément dans la poudre de cacao, il y a trois composants qui font partie de la famille des N-acétyléthanolamine. Ces composants prolongeraient l'action de l'anandamide sur les récepteurs de carabinoädes, ce qui fait que l'effet de bien-être ressenti suite à l'ingestion de chocolat durerait un certain temps.

 

 

Il est important ici d'apporter une précision. L'effet est loin d'être la même chose que celui du cannabis, il est même rare de voir quelqu'un sur un "high" après avoir manger une barre Mars. On estime même que pour sentir des effets semblables au cannabis, une personne pesant 130 lbs devrait consommer 25 lbs de chocolat.

 

 

Outre la poudre de cacao, le sucre, les lipides et les protéines végétales, le chocolat contient des substances dites pharmaco-dynamiques, qui ont une action semblable aux médicaments. Ces substances sont: la théobromine, la caféine, la phényl-éthylamine et la sérotonine. La théobromine stimule le système nerveux central, facilite l'effort musculaire, ouvre l'appétit et fait travailler le coeur. C'est donc pour cette raison que certains athlètes mangent une barre de chocolat avant des compétitions. Le dopage au chocolat sera-t-il interdit? La caféine augmente la résistance à la fatigue, favorise l'activité intellectuelle et accroît la vigilance. La phényléthylamine possède des propriétés psycho-stimulantes. Finalement, en mangeant du chocolat, on corrige la perte de sérotine associée à la dépression et cela nous donne un effet antidépresseur.

 

 

Le chocolat est un aliment complet car il contient les trois catégories de substances organiques (glucides, lipides et protéines végétales) mais dans des proportions inégales. Il y a des minéraux tel le potassium, le magnésium, le calcium, le fer et le sodium. De plus, il contient les vitamines A1, B1, B2, D et E.

 

 

On a longtemps associé l'hyperactivité des enfants à leur consommation de sucre ou de chocolat. Des médecins et des enseignants prescrivaient aux parents de couper le sucre dans leur alimentation pour venir à bout de leur énergie sans bornes. Mais, cela n'a jamais été prouve réellement. Une analyse parue en 1995 de toutes les recherches traitant de l'hyperactivité en relation avec le sucre en arrive à la conclusion que le sucre n'aurait pas un effet significatif chez les enfants. Alors, bonne nouvelle pour les jeunes mordus.

 

 

Pour ce qui est de la caféine, elle est présente en quantité trop faible, selon Isabelle Galibois du département de nutrition de l'Université Laval, pour avoir réellement un effet stimulant sur les enfants. En effet, il y a de 5 à15 mg de caféine dans le chocolat au lait et 20 mg dans le chocolat noir. En comparaison, une tasse de café contient 80 mg de caféine.

 

 

En conclusion, l'hyperactivité des enfants suite à une bonne dose de chocolat serait souvent due à l'excitation provoquée par une occasion spéciale comme Pâques plutôt qu'aux substances proprement dites.

 

 

Le chocolat a des effets physiologiques prouvés, mais on est encore loin de le considérer comme une drogue. Les effets bénéfiques provoqués par la texture onctueuse, le goût sucré et l'arôme chocolatée sont les vrais responsables d'une rage de chocolat. Mais il faut toujours se rappeler que la modération a toujours meilleur goût!

 

Source : Entrevue avec Isabelle Galibois du département de nutrition de l'Université Laval.

https://www2.globetrotter.net/futursimple/archives/choco1.htm


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