Paris, Le président de SOS Racisme, Malek Boutih, a accusé "les politiques de bloquer le débat" sur la consommation de cannabis, qui est selon lui, "peut-être le plus lourd tabou de la vie politique" française, dans une interview publiée dimanche par le Parisien.
"Si on refuse de poser le problème du cannabis de façon responsable, on va droit dans le mur en renforçant l'économie parallèle qu'on prétend combattre : quand on arrête un dealer, il y en a dix pour prendre sa place compte tenu de l'argent en jeu. On voit trop bien qui trafique avec la drogue, on feint de ne pas voir qui la consomme", a-t-il déclaré.
"On consomme aujourd'hui plus de cannabis que de Smarties ! Il faut que le ministre de l'Intérieur regarde cette réalité en face et que le débat s'ouvre. On verra ensuite sur quoi il débouche", a-t-il poursuivi. "La plupart des adultes sont prêts à un dialogue sans tabou. Ce sont les politiques qui bloquent tout. Comme s'ils acceptaient l'idée de deux sociétés étrangères l'une à l'autre, celle du ghetto (structuré par la drogue) et celle hors du ghetto", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a souhaité la semaine dernière que loi de 1970 qui s'applique aux consommateurs de drogue soit reconsidérée afin de ne plus "rien" tolérer en ce domaine.
PARIS, 25 avril, Le syndicat de la magistrature (SM, gauche) s'inquiète vendredi dans un communiqué d'un éventuel afflux de procédures, en cas de modification de la loi de 70, après les propos du ministre de l'Intérieur sur sa volonté de sanctionner également les consommateurs occasionnels de cannabis.
"M. Sarkozy déterre le hasch de guerre", titre le SM, qui "se demande comment la justice va pouvoir faire face à ce nouvel afflux de +dangereux délinquants+, constitué par 60% des garçons et 41% des filles de 17 à 19 ans qui déclarent avoir déjà fumé du cannabis". Pour le SM, la condamnation des usagers "n'a aucun effet sur la consommation de stupéfiants, qui poursuit sa croissance". "La seule politique pénale pertinente et adaptée est la recherche des trafiquants", ajoute le SM.
"La loi de 1970 prévoit des peines d'emprisonnement pour un simple consommateur mais elle n'est jamais appliquée. Il faut donc la faire évoluer", a répété M. Sarkozy vendredi en Corse, après avoir tenu des propos parfois plus durs mercredi au Sénat et jeudi dans les Hauts-de-Seine. M. Sarkozy, qui avait indiqué vouloir faire modifier la loi de 1970 sur la consommation de drogue, a précisé qu'il s'agissait de "(son) avis personnel dans le cadre d'un débat", mais que le gouvernement n'avait pas pris de décision.
PARIS, Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a annoncé mercredi au Sénat qu'il souhaitait "reconsidérer" la loi de 1970 qui s'applique aux usagers de drogues afin de ne plus "rien" tolérer en ce domaine.
Entendu, sous serment, par la commission d'enquête du Sénat sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites, M. Sarkozy a estimé qu'il "faut surtout reconsidérer la loi de 1970 qui a vieilli et n'est manifestement plus adaptée aux réalités".
"Pour que la lutte contre l'usage de drogues devienne une réalité, il faut que chaque interpellation donne lieu rapidement à une véritable réponse : sanction ou orientation vers les autorités sanitaires", a-t-il souligné.
Aussi, afin de mettre en place un "dispositif réellement applicable", M. Sarkozy souhaite alléger la loi de laquelle "on doit gommer la disposition la plus critiquable : une peine d'emprisonnement à l'encontre des simples usagers".
En revanche, il souhaite la "création d'une échelle de sanctions adaptées qui permettent de punir réellement et rapidement tant les mineurs qui consomment occasionnellement du cannabis ou de l'ecstasy que les usagers d'héroäne qui refusent les soins".
A l'encontre des premiers, M. Sarkozy souhaite "une palette de sanctions : confiscation du scooter, obligation d'accomplir un travail d'intérêt général, recul de l'âge pour passer le permis de conduire" par exemple.
Le ministre a indiqué à la commission sénatoriale que la France "détient un triste record". "C'est le premier pays d'Europe où les jeunes de seize ans consomment du cannabis", a-t-il relevé. Il a ajouté qu'en France "50% des jeunes ont consommé du cannabis et 25% le font de manière habituelle et, entre 2000 et 2002, le nombre de jeunes gens ayant expérimenté l'ecstasy a doublé, c'est le cas également pour la cocäne".
Face à cela, alors que le taux de sanctions prononcées (contre les usagers de drogues) était "de 30% en 1990, en 2001, à peine 8% ont été sanctionnés", a précisé le ministre, en estimant qu'ainsi "pour 9 consommateurs sur 10, l'usage des stupéfiants s'est trouvé de fait dépénalisé."
"Il n'est pas question d'ordre moral, mais question de sauver une génération entière de ce fléau" de la drogue, a conclu M. Sarkozy.
Législation. "Un joint, une contravention". C'est du moins la volonté exprimée, à Vienne, par le ministre français de la Santé.Fumer du cannabis ne devrait plus conduire en prison. C'est du moins la volonté affichée la semaine dernière, à Vienne, en Autriche, par Jean-François Mattei, le ministre français de la Santé. Dans l'entretien accordé, en marge de la 46e session de la commission des stupéfiants de l'ONU, aux journalistes de quatre médias dont l'Humanité, jamais il n'était allé aussi loin dans ses propos. À la tribune, Jean-François Mattei s'était félicité "des progrès évidents" obtenus par la communauté internationale dans la lutte contre les drogues (1). Dans son entretien, il a affirmé : "Il faut revoir la proportionnalité des peines : un joint, une contravention. Par contre, le trafic et la revente doivent rester des délits." Pour lui, "la guerre aux drogues" est "un enjeu de santé publique qui doit mobiliser la communauté internationale", mais, a-t-il ajouté, "les toxicomanes doivent d'abord être considérés comme des malades. Un toxicomane, ça se soigne !" Sous-entendu : ça ne se met pas en prison. Certains y verront la volonté du docteur Mattei de ne pas abandonner le terrain des drogues à son collègue de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. D'ailleurs, assure-t-il, "le regard de la société sur les toxicomanes a changé". Lorsque la remarque lui est faite que sa proposition revient à dépénaliser la consommation du cannabis et des autres stupéfiants, le ministre se contente de récuser toute idée de laxisme et précise : "Cela ne veut pas dire que le cannabis sera légalisé. Au moment où nous menons la guerre au tabagisme et aux excès d'alcool, nous ne délivrerons aucun contre-message laissant entendre que le tabac est mauvais et qu'il serait anodin de fumer du cannabis.
D'autant, poursuit-il, que nous sommes de plus en plus convaincus que l'usage de cette substance a des effets nocifs sur la combativité, la mémoire ou la motivation. Fumer des joints, c'est aller moins bien en famille, à l'école. Si le tabac était une substance nouvelle, nous interdirions sa mise sur le marché. Ce n'est sûrement pas pour en légaliser une autre."
Ainsi, Jean-François Mattei brise le tabou de la loi de 1970 qui a transformé en délinquant tout consommateur d'un psychotrope illicite. Après trente-trois ans d'application, force est de constater que la loi n'a pas atteint ses objectifs. Elle a eu, en revanche, des effets pervers comme la surpopulation carcérale, la clandestinité qui gêne la prise en charge sanitaire et sociale des toxicomanes, etc. Jean-François Mattei a annoncé sa volonté de réformer cette loi devenue, selon lui, "inapplicable" si bien que les juges envoient rarement en prison les simples usagers de cannabis. D'ailleurs, comment envisager l'incarcération des quelques trois à quatre millions de personnes qui reconnaissent avoir fumé au moins un joint dans leur vie ?
"Une loi qu'on n'applique pas doit être réformée", affirme donc le ministre. L'annonce de la dépénalisation de la consommation, même si elle ne dit pas son nom, risque d'exposer le ministre au tir croisé de ceux qui assimilent toute réforme de la loi de 1970 à du laxisme, et des partisans d'une légalisation du cannabis qui y verront une demi-mesure. Il reste que le débat sera enfin lancé, au plus haut niveau de l'État. Jean-François Mattei estime "équilibrée et de bon sens" la politique française en matière de lutte contre les toxicomanies, conjuguant répression des trafics, prévention, soins et réduction des risques. À la tribune de l'ONU, il a lancé l'idée d'une prochaine conférence réunissant à Paris les nations situées sur les "routes de la drogue", car l'opposition traditionnelle entre pays producteurs et zones de consommation n'a aucune pertinence. "Il y a cinq fois plus d'héroänomanes en Iran qu'en France", a souligné le ministre.
Certains medecins renomés en matière de comportement sexuel ont démontrer que la consommation de cannabis augmentait la longévité de l'exitation et la prise de plaisir...
A vous d'en juger !
Une femme atteinte de sclérose en plaques autorisée à fumer de la marijuana à des fins thérapeutiques veut déduire la drogue, à titre de frais médicaux, dans sa déclaration de revenus.
«C'est un médicament, a indiqué Jane Parker, mardi, à son domicile de la région de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse. Je ne fais pas cela pour le plaisir. Je fais cela pour pouvoir marcher, pour pouvoir me lever le matin et pour pouvoir dormir la nuit.» La femme a opté pour la marijuana parce que les médicaments traditionnels qui lui avaient été prescrits par un médecin n'avaient pas d'effets sur ses symptômes. Un permis de Santé Canada autorise la mère de sept enfants, âgée de 41 ans, à fumer jusqu'à cinq grammes de cannabis par jour. À 10 $ le gramme, sa facture monte rapidement. L'an dernier, elle a dépensé 12 000 $ en marijuana; l'année précédente, 14 000 $.
Parce qu'elle n'avait pas de reçus des revendeurs de marijuana qui l'approvisionnent, elle a pris la précaution de faire une déclaration sous serment sur ses dépenses devant un commissaire aux serments. C'est alors que son comptable l'a avisée que la somme qu'elle espérait déduire comme crédit d'impôt pour frais médicaux ne serait pas admissible -- ce qu'a confirmé un porte-parole de la branche néo-écossaise de l'Agence des douanes et du revenu du Canada. Les seules dépenses admissibles doivent avoir servi à acheter des médicaments prescrits par un médecin ou fournis par un pharmacien, a-t-il expliqué. Pour Revenu Canada, la marijuana «thérapeutique» ne diffère en rien des traitements dits «alternatifs» comme les suppléments alimentaires ou les vitamines.
Sur un site j'ai trouver comment avoir que des graines femelles sur un plant alors je vous la done !!!
Croiser 2 plants femelles sert à obtenir une plante qui ne donnera que des graines femelles. Pour simplifier il faut en fait créer 1 plante hybride qui va polléniser l'autre femelle. Afin d'obtenir une descendance de bonne qualité, choisissez vos 2 meilleurs plants.
Achetez de l'acide Gibbérellique ( dans les jardineries où des les magasins spécialisés ) et pulvérisez en une fois par jour pendant 10 jours sur une des 2 plantes que vous avez choisies. Normalement ( les résultats sont très variables, c'est une question de chance ) vous devriez voir apparaître sur ce plant femelle des fleurs mâles au bout de quelques jours ! Le plant est donc devenu un hybride.
Isolez vos 2 plants et laissez faire la nature. En période de reproduction, la plante hybride va polléniser la femelle et votre femelle va donner des graines qui ne contiennent aucun chromosome mâle et ne va donner que des graines femelles !
Voici un petit texte posté par un Canaweedeur Anonyme ce la fait deja des annes que le regime policier tunisen a ces regle tendu en ver le cannabis,pourtant des jeunes francais sont partit dans les derniere vancances d'ete au club med a djerba,sous l'exebition du petard au coin d'un fast food,ces jeunes ignorant ce sont fait choper par les force de l'ordres tunisienne comme si de rien aiter,bon apres quelque moi a la bouchoucha (penitentier spetial toxicomanie),chirac ces fait entendre aupres de ben ali qui na pas esiter a les relacher.pourtant il devait normalment passer 7ans ferme pour 46 gramme de shit afgan! ce la prouve que le plus puissant a toujour raison.
Voilà plusieurs semaines que la guerre en Irak sévit, et cela n'empêche pas certains soldats américains de se laisser aller aux coutumes du pays... D'aprés un aricle de presse, des soldats américains " se serraient emparés de tous les instruments permettant a la consommation de... hashich, narguilés, pipes a eau... et auraient marchandés la vie du fils à un paysan contre de grossières parts de haschich. Saddam n'a qua bien se tenir ! Si tout les marines sont stone ils vont se lâcher. Cela dit : avec ou sans shit,
la guerre c'est NON.
Peace
Les Etats-Unis s'enlisent dans la lutte antidrogue en Colombie (ECLAIRAGE)
BOGOTA, Malgré une aide de deux milliards de dollars à Bogota, les Etats-Unis, impuissants à éradiquer la coca et le pavot, s'enlisent dans la lutte antidrogue...Lisez La suite , avec la perte de trois avions en deux mois en Colombie.
Pour la première fois depuis le lancement en 2000 du Plan Colombie par les présidents américain et colombien de l'époque, Bill Clinton et Andres Pastrana, Washington a enregistré cette année une série de revers dans son combat contre le trafic de cocäne dans le pays andin.
Le dernier en date a eu pour cadre le département du Narino, frontalier de l'Equateur, avec la mort du pilote américain, dont l'identité n'a pas été révélée, aux commandes de son monomoteur T-65 qui s'est écrasé lundi près de Buesaco, à 900 km au sud-ouest de Bogota.
Aucune précision n'avait encore été fournie mardi soir par les autorités sur les causes de cet accident, survenu dans une zone montagneuse, alors que l'avion répandait des herbicides sur des plantations de pavot, à l'origine de la production d'héroäne.
Cette série noire avait débuté le 13 février, lorsqu'un appareil Cessna-208 du gouvernement américain avait été abattu par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) près de Florencia, à 600 km au sud de la capitale, lors d'une opération antinarcotique, avec cinq passagers à bord.
Un officier colombien et un Américain avaient alors été exécutés par les rebelles, selon les autorités, et les trois survivants, tous Américains, enlevés par un commando des FARC, première guérilla de Colombie avec 17.000 hommes, et toujours otages aujourd'hui malgré la mobilisation de plus de 2.000 soldats colombiens et de 49 Américains des forces spéciales.
Partis à la recherche de leurs compatriotes, trois autres Américains avaient trouvé la mort le 25 mars dans l'accident de leur avion, également un Cessna-208, dans la même région de Florencia.
Florencia se trouve à l'orée de l'ex-zone démilitarisée retirée à la guérilla des FARC le 20 février dernier par le pouvoir après plus de trois ans d'une expérience stérile pour en faire un "laboratoire de paix" afin de mettre fin à une guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1964.
C'est près de cette ville qu'Ingrid Betancourt, ancienne candidate des Verts à la présidentielle colombienne, a été enlevée le 23 février 2002 par les FARC.
Le Plan Colombie inclut une aide américaine de 2 milliards de dollars, avec la présence de 400 conseillers militaires, 400 civils, et la livraison de 79 hélicoptères pour l'éradication de la coca - utilisée pour fabriquer la cocäne - et du pavot, par fumigation d'herbicides.
La Colombie reste le premier producteur mondial de cocäne, avec de 480 à 680 tonnes par an selon les diverses sources officielles, et exporte également 6 tonnes d'héroäne chaque année.
En dépit des épandages aériens, par les conseillers américains, de glifosate, un puissant herbicide fourni par la firme californienne Monsanto, la superficie des plantations de coca et pavot reste stable.
Les destructions massives de ces cultures sont compensées, dans un pays de 1,12 million de km2 deux fois grand comme la France, par la mise en place permanente, par les trafiquants, de nouvelles plantations, dans des zones difficiles d'accès.
Les 120.000 hectares de ces bases de la drogue, enregistrés en 1999, sont même inférieurs aux 144.450 hectares reconnus dans le dernier bilan de 2002 fourni par le "tsar" antidrogue des Etats-Unis, John Walters.
Source : AFP - mercredi 9 avril 2003 - Jacques THOMET
Les adolescents de l'Outaouais sont plus nombreux à consommer du cannabis qu'à fumer la cigarette.
Selon une étude de la Direction de la santé publique de l'Outaouais (DSPO) sur l'évolution de la consommation de tabac, d'alcool et d'autres drogues chez les élèves du secondaire, 34 % des jeunes entre 12 et 18 ans affirment consommer de la marijuana contre 28 % qui fument la cigarette. Parmi les consommateurs de cannabis, 16 % affirment en fumer au moins une fois par semaine et un consommateur de tabac sur cinq fume à tous les jours.
Par rapport à 1996, on observe une augmentation de 9 % des consommateurs de pot. Cette donnée est observable dans tous les groupes d'âge et pour les deux sexes. L'augmentation s'élève à 23 % par rapport à 1991. Qui plus est, plus d'un jeune consommateur sur trois affirme fumer de la marijuana à l'école ou avant de s'y rendre.
La DSPO peut toutefois se consoler puisque le taux de fumeurs a diminué dans la même proportion, soit de 37 % en 1996 à 28 % en 2002.
La responsable de l'enquête, Marthe Deschesnes, ces changements sont le fruit de plusieurs facteurs sociaux. " D'un côté on observe qu'il y a une plus grande tolérance au sein de la société à la consommation de marijuana, à quoi s'ajoute une accessibilité beaucoup plus grande que ce qu'elle était il y a quelques années, indique-t-elle. Le tabagisme est toujours présent dans notre société, mais les différentes politiques sociales concernant le tabac, comme la hausse du prix, ont eu un impact certain sur les consommateurs. "
Parmi les produits recensés par l'étude c'est l'alcool qui est la substance consommée par le plus fort pourcentage d'élève soit 59 %. Cette donnée est observable autant chez les filles que chez les garçons et est relativement stable d'année en année.
La DSPO note une augmentation importante (10 %) de la consommation de drogues chimiques (hallucinogènes) entre 1991 et 2002. De fait, 16 % des adolescents consommaient des drogues chimiques l'an dernier. Selon Mme Deschesnes, cette réalité s'explique en partie par la prolifération des partys rave et les différentes modes dans le monde de la drogue.
On dénote aussi une forte hausse au chapitre des polyconsommateurs. Entre 1996 et 2002, la catégorie des moyens et gros polyconsommateurs a augmenté chez les 16 à 18 ans, passant de 7 % à 17 %.
" Entre 1985 et 1991, il y avait une stratégie pancanadienne bien orchestrée pour diminuer la consommation de drogue et de tabac et ç'a eu des effets sur les habitudes des jeunes, a expliqué la directrice de la DSPO, Lucie Lemieux. Depuis un certain temps, les stratégies gouvernementales se sont estompées. Nous avons besoin de programmes précis où les jeunes sont invités à participer. Nous comprenons ça de plus en plus. Les programmes sont construits dans une plus grande collaboration des différents intervenants du milieu. "
Maurice Hotte, un travailleur social en prévention de la toxicomanie à la Maison-ADO Jeunes de Buckingham admet qu'il se fait de la prévention dans les écoles, mais qu'elle n'est pas efficace.
" Il manque d'intervenants spécialisés en toxicomanie, dit-il. La prévention est généralement faite par les policiers qui sont des spécialistes de la loi et non de la toxicomanie. Si un intervenant va dire aux jeunes que la drogue c'est mal, il perd automatiquement sa crédibilité. " Julien et Philippe, deux étudiants de secondaire III de l'école secondaire de l'Ã
EH OUI, le cannabis ne sert pas qu'à apaiser les douleurs de l'âme et du corps. Les multiples vertus du chanvre permettent aussi d'en faire un traitement sur mesure pour la reconstitution de la fertilité d'un sol fatigué et infecté par un virus. Au Mas Amiel, célèbre domaine de l'appellation Maury dans le Roussillon, le nouveau propriétaire Olivier Decelle a dû arracher cinq hectares de vignes qui souffraient des ravages des nématodes. Ces petits vers blancs, vecteurs du virus du court-noué, s'attaquent aux racines de la vigne, perturbant ainsi son métabolisme. Au lieu de laisser le sol en jachère, c'est-à-dire au repos avant de replanter, il a choisi de planter du chanvre, afin d'assainir ce sol, pendant une année. Il faut savoir que les racines du chanvre ont le pouvoir de tuer les nématodes. Aussi, grâce à ses racines pénétrantes, il décompacte les sols et, une fois réintroduit dans le vignoble après avoir été arraché, il devient un puissant engrais végétal. Cette parcelle du Mas Amiel semble en voie d'être débarrassée des nématodes et riche du retour d'une faune active et bénéfique. Faune que les produits chimiques, généralement utilisés pour combattre ce fléau, auraient anéantie.
Une seule ombre au tableau, les gendarmes obligent Olivier Decelle à couper la fleur du chanvre...
GRANBY - La culture du cannabis pourrait constituer une voie d'avenir très intéressante pour développer davantage l'économie régionale, estime Dominic Thibeault, le candidat du Bloc Pot dans le comté de Shefford.
"Avec toutes les terres agricoles que l'on a sur notre territoire, caractérisé par ses nombreux microclimats, il serait facile de devenir une région privilégiée au Québec, pour la culture du chanvre, voire même un attrait touristique", explique-t-il.
À quand la création d'une "route du cannabis", après celle des vins ? Pourquoi donc ne pas tirer profit de tout le potentiel que pourrait représenter, chez nous, la culture du cannabis ?, questionne le jeune homme.
Source : La Presse (Canada) - vendredi 21 mars 2003 - André TREMBLAY
Un rapport de l'Inserm, présenté jeudi, fait le point sur les connaissances liées au cannabis. La consommation de cette substance et ses effets sur la santé sont au centre de leurs travaux. Objectif : balayer les idées reçues.On dit tout et n'importe quoi sur le cannabis. C'est pour tordre le coup aux idées reçues et replacer le débat sur cette substance à un niveau scientifique, et non plus "idéologique", que Bernard Kouchner a présenté jeudi le rapport baptisé "Cannabis : quels effets sur le comportement et la santé ?". A la demande de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), des experts de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont fait le point sur les connaissances ayant trait au cannabis, le produit le plus consommé parmi les drogues illicites :-D Premier constat : en augmentation depuis dix ans en France, la consommation de cannabis concerne principalement les adolescents. En 2000, 50% des garçons âgés de 17 ans et 41% des filles du même âge disent avoir fumé au moins une fois du cannabis. Près d'un tiers des garçons de 18 ans en a consommé dix fois et plus au cours de l'année ; un peu moins d'un sur cinq en a fumé 40 fois et plus. Qu'elle soit ponctuelle ou régulière, l'usage baisse au-delà des 30 ans. Les consommations de cannabis, de tabac et d'alcool sont souvent associées. [/size]Durant entre deux et dix heures, les effets "psychoactifs" du cannabis se caractérisent par un état de somnolence, une sensation de bien-être mais aussi par des troubles divers (altération de la perception temporelle et de la mémoire, irritation oculaire…). Il existe aussi une "psychose cannabique" : bouffées délirantes, hallucinations visuelles… "Aucun cas de décès consécutif à la prise isolée de cannabis" n'a jamais été constatée, indique le rapport."40% des sujets ayant consommé plus de six fois du cannabis rencontrent des critères de dépendance", un chiffre qui grimpe à 87% en ce qui concerne le tabac. "Dans deux cas sur trois, la dépendance au cannabis est modérée ou faible", concluent les experts. "Une consommation chronique de cannabis pourrait augmenter le risque de certains cancers", préviennent-ils, précisant qu'il faut "tenir compte des taux de goudrons et autres produits cancérogènes" contenus dans le joint, le cannabis étant presque souvent associé au tabac. La fumée d'un joint contiendrait ainsi 50 mg de goudrons, contre 12 mg pour une cigarette. Des cas de cancers bronchiques mais aussi de la bouche, de l'Å“sophage ou du larynx ont ainsi été constatés chez des fumeurs de cannabis et de tabac. Ces études doivent êtres confirmées, insiste l'Inserm.Les produits à base de cannabis (cannabis sativa indica) se présentent essentiellement sous deux formes en France : l'herbe, qui est un mélange de feuilles, tiges et sommités florales de la plante, et la résine de cannabis, appelée haschich. Deux nouveaux produits sont apparus depuis 1998 : le "skunk", une variété de fleurs de cannabis originaire des USA et des Pays-Bas, et le "pollen", qui désigne les étamines des plants mâles. Les effets du cannabis sont principalement dus à la substance Delta 9 – THC contenue dans la plante.
BERNE - Le cannabis pourrait faire l'objet d'un impôt fédéral. La commission de la santé du National propose d'inscrire une taxe incitative dans la loi, en sus de la dépénalisation. Les nouvelles recettes serviraient à financer la prévention, l'AI et l'AVS. Adoptée par 12 voix contre 3 en commission, la nouvelle taxe serait calculée en fonction du poids et du taux de THC (substance active). Le Conseil fédéral serait chargé
de fixer le taux de taxation en tenant compte du taux de THC des produits mis sur le marché, de leur danger et de leur prix.
La taxe serait au maximum de 8 francs par gramme pour un taux de THC inférieur à 10 %, de 15 francs pour un taux entre 10 et 15 % puis augmenterait encore pour chaque tranche de 5 % de THC. Une telle hausse des prix aura un effet préventif, a déclaré Christine Goll (PS/ZH). L'introduction d'une taxe permettrait en outre de rapporter plusieurs centaines de millions de francs par an à la caisse fédérale. Les recettes seraient réparties pour moitié à l'AVS et pour un quart à l'assurance invalidité (AI). Le quart restant serait partagé entre cantons et Confédération pour financer les mesures de prévention et de traitement en matière de dépendances. Cette taxe s'inscrit dans la série des mesures libérales prévues dans la révision de la loi sur les stupéfiants. Fumer un joint ne devrait ainsi plus être punissable. La majorité de la commission du National propose au plénum d'accepter une dépénalisation de la consommation de cannabis, à l'instar du Conseil des Etats La culture et la vente resteraient en principe interdit mais le Conseil fédéral fixerait des exceptions par voie d'ordonnance. Les cultivateurs devraient annoncer chaque plantation de cannabis et sa teneur en THC. L'exportation serait interdite.
Groupe anti-drogue du Conseil de l'Europe :
quelles perspectives européennes pour les tribunaux de toxicomanie ?
Les tribunaux de toxicomanie constituent-ils une alternative au système de justice pénale en Europe ? Cette question sera au centre d'une conférence organisée les 27 et 28 mars à Strasbourg par le Groupe Anti-drogue du Conseil de l'Europe (Groupe Pompidou).
S'adressant à des toxicomanes accusés de crimes non-violents, ces tribunaux ont été créés afin d'aider ces personnes à surmonter leur dépendance et à s'abstenir de toute infraction liée à la toxicomanie. Ils s'envisagent comme une solution de rechange novatrice au système de justice pénale et en particulier à la peine d'emprisonnement. De telles instances - qui se sont principalement développées aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Irlande ou dans les Caräbes - peuvent imposer aux toxicomanes délinquants, des programmes multidisciplinaires de réhabilitation et de traitement.
Avant de s'interroger sur la création d'un tel tribunal, il faut analyser les politiques en matière de toxicomanie, l'évolution des pratiques d'utilisation des drogues et les différents types de réponse du système de justice pénale à l'égard des infractions liées à la toxicomanie.
Dans un deuxième temps, la réussite de la mise en Å“uvre et du fonctionnement d'un tribunal de toxicomanie dépend essentiellement d'un soutien politique réel, d'une base juridique solide et de partenariats inter-institutionnels. De même, une définition claire des besoins, des objectifs et des critères de sélection des participants ainsi que la formulation de dispositions précises en matière de procédure et de sentence pénale contribueront à son succès.
Le Professeur Paul Moyle (Edith Cowan University, Australie) présentera un rapport qui devrait permettre aux Etats membres qui envisagent d'adopter ce type de mesures, d'identifier les bonnes pratiques déjà existantes en matière de mise en Å“uvre, de fonctionnement et d'évaluation des tribunaux de toxicomanie.
La conférence se tiendra en Salle 5 du Palais de l'Europe et sera ouverte à la presse.
« Nous avons trop longtemps évité de poser la question du nécessaire dépistage des drogues douces, considérées comme moins « dangereuses » que l'alcool ou le tabac». Secrétaire générale du Syndicat FO des Magistrats, Näma Rudloff s'insurge.
Car aujourd'hui 14% des conducteurs impliqués dans un accident mortel sont sous l'emprise du cannabis. Une proportion qui s'élève à plus de 27% chez les conducteurs de moins de 27 ans. On estime ainsi que 1 500 jeunes, conducteurs ou passagers, meurent chaque année en France à cause de la drogue au volant.
Fiable à plus de 99%, un nouveau test de dépistage peut détecter en quelques minutes la présence dans l'urine ou la sueur des principales drogues : cannabis mais aussi ecstasy, cocäne, héroäne, morphine, phencyclidine, méthadone, benzodiazépines ou barbituriques. Bientôt disponible en pharmacie, il sera délivré sur prescription d'un médecin.
La Belgique a adopté une loi autorisant la consommation de drogues douces en petites quantités et dans un cadre privé, ont rapporté vendredi des responsables belges.
Les sénateurs ont adopté cette mesure par 30 voix contre 19, tandis que sept s'abstenaient. La Chambre des représentants avait déjà approuvé ce texte le mois dernier.
Les consommateurs seront autorisés à posséder jusqu'à cinq grammes de cannabis pour leur usage personnel, sans risquer de poursuites. La vente de drogues douces n'a toutefois pas été légalisée.
Source : Yahoo!Actualité - vendredi 28 mars 2003, 17h30
Le journal de culture par Growman a rejoints les deux autres dans la rubrique 'Journaux de culture'. Comme le dit son auteur, il sera mis à jour toutes les semaines :
Si vous souhaitez nous faire parvenir le votre, deux solutions :
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GW Pharmaceuticals assure qu'il aura le feu vert pour vendre ses médicaments avant la fin de l'année au Royaume-Uni, puis en Allemagne.
C'est une première stupéfiante. Dans quelques semaines, le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals espère être autorisé à mettre sur le marché sa première gamme de médicaments à base de cannabis, destinés à traiter les symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques (2,5 millions de cas dans le monde). Cette société, créée en 1998 et cotée à Londres (115 salariés), sera la seule au monde à produire des médicaments sur ordonnance à base de......cannabis non destiné à être fumé. Le docteur Geoffrey Guy, son président-fondateur, affirme que cette autorisation officielle lui assurera une ouverture sur le marché allemand. Son arrivée dans l'Hexagone devrait être moins rapide, mais c'est une usine française du groupe Valois qui assurera la production des aérosols, l'une des techniques choisies pour diffuser le produit dans l'organisme.
GW Pharmaceuticals, qui a déjà consacré plus de 17 millions de livres (25 millions d'euros) à la recherche et au développement sur ses deux derniers exercices, ne veut pas se contenter des résultats obtenus avec la sclérose en plaques. Les essais cliniques pour la lutte contre la douleur chez les cancéreux sont bien avancés. Geoffrey Guy se montre confiant sur l'avenir du cannabis à usage médical car il s'agit, selon lui, d'un principe actif au profil idéal avec peu d'effets secondaires, un sevrage aisé et une innocuité qui a fait ses preuves : "Depuis un siècle, on n'a jamais vu personne mourir à la suite de l'ingestion de cannabis."
Marketing.
GW Pharmaceuticals devra en revanche faire preuve de retenue dans le marketing autour de ce produit qu'il souhaite commercialiser avec l'appui de partenaires via une licence. "Le ministère de l'Intérieur britannique nous a demandé de ne pas choisir un nom faisant référence au cannabis", reconnaît-il. Pas question non plus de faire figurer les feuilles de la plante sur les boîtes. Les tabous autour de ce stupéfiant garantissent en revanche à Geoffrey Guy un relais médiatique exceptionnel. "Cela constitue aussi un handicap dans la mesure où certains patients peuvent se montrer réticents à se soigner avec du cannabis", tempère-t-il.
Source : La Tribune (Desfossés) du vendredi 21 Mars
Les quatre jeunes qui avaient offert un joint aux effets désastreux à l'un de leurs camarades de lycée seront enfin fixés sur leur sort judiciaire aujourd'hui au tribunal correctionnel de Créteil. Le 15 mars 2000, ils avaient fourni une « moustache » (un double joint) contenant du haschisch de très bonne qualité à Patrick Dutertre. Pris de délire, le jeune homme, alors âgé de 18 ans, s'était jeté quelques minutes plus tard par la fenêtre du troisième étage. D'abord atteint de paraplégie, la victime a aujourd'hui retrouvé l'usage de ses jambes. Le procès de ses camarades a déjà été renvoyé à trois reprises, pour complément d'information. Outre une forte concentration en THC (le principe actif du cannabis), les analyses avaient en effet révélé dans le sang de la victime la présence d'éphédrine, un produit présent dans certains médicaments qui pourrait expliquer son geste fou. Lors de la précédente audience, le parquet avait requis de quatre à six mois de prison avec sursis contre les « dealers ».
Source : Le Parisien - lundi 17 mars 2003
Jeudi 20 Mars, du nouveau :
Patrick, 19 ans, avait sauté par la fenêtre: il accuse le cannabis que lui avait proposé un copain.
Il y a ce geste. Patrick, 19 ans, sportif et réservé, a sauté par la fenêtre après avoir fumé un joint chez Gaël, un copain de lycée. C'était le 15 mars 2000 à 13 h 15 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).
Trois ans après les faits, les voilà ensemble, mercredi soir, à la barre du tribunal correctionnel de Créteil. Côte à côte. Mais les deux jeunes n'échangent aucun regard. Pas un mot. L'un est du côté des prévenus avec son frère aîné et le camarade à qui il avait acheté le cannabis ; l'autre est la victime : Patrick accuse Gaël de l'avoir incité à fumer une "moustache", un double joint de cannabis fortement dosé, et d'être responsable de sa chute du troisième étage, de ses mois de paraplégie, de son calvaire pour remarcher, de l'appareillage qui lui tient toujours la jambe gauche. Bref, d'être coupable de "délit de blessure involontaire", selon le procureur et l'avocat de la victime.
Geste inexplicable. Patrick n'assume pas un geste qui reste inexplicable, malgré les PV d'auditions lors de l'enquête policière, puis les expertises médico-psychologiques, mais aussi les connaissances scientifiques établies sur les effets du cannabis et, mercredi, les différents témoignages à l'audience. "Vous vous êtes senti mal, mal, mal. Des palpitations, une angoisse formidable. Vous avez eu l'impression de devenir fou, qu'il fallait que cela s'arrête et vous vous êtes défenestré ?", interroge la présidente. Patrick acquiesce. Cela faisait deux mois que Gaël lui disait que la fumette, c'était cool. Ce midi-là, Gaël l'invite chez lui avec Nicolas, un autre camarade. Sort une "moustache". Gaël et Patrick en prennent, pas Nicolas, qui préfère jouer à l'ordinateur. "Je ne l'ai pas incité, j'ai proposé", précise le prévenu.
Sobre. Très vite, tout tourne pour Patrick. Il s'allonge sur le lit, la musique "lui fait mal à la tête". Gaël, lui, fait chauffer les croque-monsieur à la cuisine : "Vous n'avez pas vu qu'il allait mal, qu'il était blanc, vous planiez peut-être ?", interroge la présidente. "Il est assez pâle de nature", lâche Gaël. Les trois s'attablent. "Soudain, nous avons vu Patrick aller vers la fenêtre. Nous nous sommes retournés, nous ne l'avons pas vu sauter", témoignera Nicolas, le seul sobre à ce moment-là. "Vous n'avez pas imaginé le retenir ?", interroge la présidente du tribunal. "Ça s'est passé tellement vite. Je n'ai pas réalisé, je n'ai pas vu sa détresse", murmure Gaël. Y a-t-il eu "harcèlement" d'un jeune "clean" piégé par un camarade pervers, comme le dépeint l'avocate de la victime ? Ou Patrick a-t-il mal usé de son libre arbitre ?
La défense invite le tribunal à ne pas faire de ce cas "unique et exceptionnel le procès des effets pervers du cannabis. Comment Gaël pouvait-il avoir conscience du risque qu'il faisait prendre ?". Alors que ce type de crise d'angoisse aiguë reste exceptionnel et mal expliqué.
Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis pour Gaël et son frère. Jugement le 28 avril.
Source : Libération du 19 mars 2003
Lien : https://www.liberation.fr/page.php?Article=96694
« Comment lutter contre la drogue quand l'usage du cannabis est toléré dans plusieurs pays d'Europe et le sera bientôt au...Lisez la suite ! Canada ? » Dans son dernier rapport, l'Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) dénonce cette incohérence.
L'assouplissement de la législation sur le cannabis, voire sa légalisation dans plusieurs pays, menaceraient en effet les résultats des efforts menés pour lutter contre la drogue. L'agence onusienne chargée du contrôle des stupéfiants critique ainsi l'Italie, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne pour avoir dépénalisé la culture et la possession de cannabis à des fins personnelles.
Elle accuse également les Pays-Bas et la Suisse de se mettre en contravention avec les conventions internationales des Nations unies, parce qu'elles ont permis la vente de cannabis dans les coffee-shops et partiellement légalisé sa détention. La plus grande tolérance de ces pays pour le cannabis « mine la loi internationale », affirme le président de l'OICS Philip Emafo. L'inquiétude de l'organisation est d'autant plus vive que d'autres pays s'apprêteraient à autoriser le cannabis. En janvier, le Canada a indiqué que poussé par l'évolution des mentalités, il allait libéraliser prochainement la loi sur la possession de cette substance.
La Grande-Bretagne, qui compte plus de 3 millions de fumeurs occasionnels de marijuana, a elle aussi décidé d'assouplir sa législation antidrogue. Elle a notamment déclassé le cannabis comme drogue dure, l'assimilant à un simple antidépresseur. La France elle, se démarque de ses voisins européens. Et elle continue de mener une politique d'interdiction de vente et de possession.
Selon la Mildt, l'expertise collective de l'Inserm (Libération du 22 novembre 2001) reste la référence. Fumer du cannabis procure pendant deux à dix heures une... Lisez la suite euphorie, une sensation de bien-être, modifie la perception de l'espace-temps, diminue la faculté de concentration et de mémoire. Et n'a jamais tué personne, sauf au volant où il est fortement déconseillé, surtout mélangé à l'alcool. Ses effets sur le cerveau sont réversibles, même dans les cas, rarissimes (0,1 %, selon une étude suédoise), où il entraîne des bouffées délirantes. «Le cannabis n'est pas neurotoxique», rappelle Jean-Pol Tassin, du Collège de France : en clair, on ne grille pas ses neurones en fumant. L'inconnue se trouve dans les effets à long terme d'un usage régulier. Plusieurs études récentes ont mis en évidence une corrélation entre schizophrénie et usage du cannabis, sans établir un lien de causalité : on ne peut pas dire que fumer des joints déclenche cette maladie qui reste rare (0,8 % de la population). Le principal danger du cannabis réside, selon les experts, dans le fait que ce produit est le plus souvent brûlé avec du tabac : son principe actif pourrait amplifier les effets cancérigènes des goudrons sur les poumons. Fumer plusieurs joints par jour, seul ou le matin, a par ailleurs été retenu comme un critère de consommation problématique par l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT).
Paris, Le premier test de dépistage rapide des principales drogues à partir de la sueur ou de l'urine sera sur le marché en France à partir du mois d'avril, a annoncé vendredi, au 31e MEDEC (Salon de la médecine), la société ID Pharma qui le commercialisera.Ce test, baptisé Narcotest, bénéficie de l'agrément de l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et sera vendu sur prescription médicale en pharmacie mais son prix n'a pas encore été fixé, a précisé son fabricant.
Fiable à plus de 99% selon ID Pharma, le Narcotest peut détecter en quelques minutes la présence dans l'urine ou la sueur des principales drogues : cannabis, ecstasy, cocäne, héroäne, morphine, mais aussi la méthadone, la benzodiazépine ou les barbituriques. Le test permet de dépister simultanément jusqu'à neuf familles de stupéfiants. S'il est positif, il doit être suivi d'une prise de sang, seule capable de déterminer avec précision la quantité de drogue présente dans le sang.
Toutefois, souligne son fabricant, le test ne permet pas d'affirmer que la personne était sous l'influence de la drogue au moment du prélèvement, contrairement à la prise de sang. Le cannabis, rappele-t-on, peut être retrouvé dans l'organisme plusieurs semaines après usage.
La commercialisation de ce test intervient après l'adoption de la loi du 3 février 2003 créant un délit de conduite sous l'emprise de stupéfiant, puni d'une peine pouvant aller à deux ans de prison et 4.500 d'euros d'amende. Cette loi rend également obligatoire le dépistage des stupéfiants en cas d'accident mortel.
Selon les chiffres officiels, 1 million de Français, dont 600.000 adolescents, sont des consommateurs réguliers de cannabis et 14% des conducteurs impliqués dans un accident mortel sont sous l'emprise de produits au moment des faits.
Cette proportion grimpe à plus de 27% chez les conducteurs de moins de 27 ans, tranche d'âge pour laquelle la route est la première cause de mortalité. Quelque 1.500 jeunes conducteurs meurent chaque année en France à cause de la drogue au volant.