Le directeur du poste de la Sûreté du Québec dans la MRC Nicolet-Yamaska, le lieutenant Guy Boucher, en a fait sursauter plusieurs, lors de la dernière assemblée publique de la MRC, lorsqu'il a affirmé que l'utilisation d'un hélicoptère à des fins de détection de plantations de cannabis était interdite par la loi.
Source: Cyberpresse
Le lieutenant Boucher venait de se faire apostropher par un citoyen qui déplorait le peu de moyens mis à la disposition des membres de la Sûreté du Québec pour lutter contre le fléau des plantations de cannabis dans la région.
«Vous êtes bien mal outillés pour travailler. On a vu ça l'automne dernier. Il y avait plein de monde au sol et personne pour les guider. Je ne sais pas si ce sont les budgets qui vous manquaient. Si vous n'avez pas de budget, vous pouvez en parler bien longtemps, mais il y a des gens qui en cultivent et qui rient de vous autres», a soutenu le citoyen. 0 commentaire En savoir plus… ›
Comme la conduite en état d'ébriété, prendre le volant après avoir consommé de la drogue sera bientôt un délit. Les députés devraient approuver ce matin une proposition de loi UMP visant à punir de deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende toute personne conduisant sous l'influence de stupéfiants. Selon certains experts, la consommation de drogues multiplierait au moins par deux le risque d'accident. Mais d'autres estiment que l'on ne dispose pas encore d'études complètes sur la question.
Source: Le Telegramme
Tous les experts sont d'accord : le cannabis a une influence sur la conduite. En revanche, ils sont plus divisés sur son seuil de dangerosité, sa détection et sur la capacité à établir un lien formel entre consommation et accidents de la route.
Voilà plusieurs années que le camp de la répression de la drogue au volant fourbit ses armes. Il s'apprête à fêter sa victoire avec l'adoption attendue, ce matin à l'Assemblée nationale, d'une proposition de loi en ce sens, déposée par des députés de droite.
Que prévoit ce texte qui sera présenté par le député UMP du Val-de-Marne, Richard Dell'Agnola ? Toute personne conduisant un véhicule ou accompagnant un élève conducteur alors qu'elle se trouve « sous l'influence de plantes ou de substances classées comme stupéfiants » pourra être puni d'une peine de deux ans d'emprisonnement ou d'une amende de 4.500 euros.
Annulation du permis, immobilisation du véhicule
La proposition de loi aligne les nouvelles sanctions sur celles existant pour l'abus d'alcool, comme l'immobilisation du véhicule, la suppression des points, la suspension ou l'annulation du permis, ainsi que le doublement des peines en cas d'accident mortel ou corporel.
« L'usage des drogues au volant est avant tout un problème de sécurité routière qui doit dépasser les clivages politiques », a plaidé Richard Dell'Agnola, mercredi dernier lors de l'examen du texte en commission. Il tentait ainsi de faire tomber le scepticisme de ses collègues de gauche sur ces mesures.
L'opposition voit en effet dans cette initiative de la majorité un simple « affichage politique » ayant « peu à voir » avec la sécurité routière. Selon Bernard Roman (PS), ancien président de la commission des lois, « c'est encore une fois un coup de menton. » Le député du Nord ajoute : « On prend le problème par le petit bout de la lorgnette en sanctionnant les conducteurs qui sont sous l'empire cannabique. » Les députés socialistes s'abstiendront.
Querelle d'experts
Le 5 décembre 2000, un texte similaire présenté par des députés RPR avait été repoussé par la gauche plurielle. Le clivage gauche-droite devrait resurgir aujourd'hui sur les bancs de l'Assemblée.
Député UMP, Lionnel Luca reproche aux socialistes d'avoir « participé à la banalisation du cannabis », amenant « beaucoup de jeunes à penser que prendre un joint est moins grave que prendre un verre d'alcool ».
Cette querelle politique dissimule celle des experts qui restent divisés sur la véritable relation drogue-accident, le niveau de consommation à partir duquel des troubles se produisent et la durée de nuisance des stupéfiants.
Des chercheurs espagnols ont ralenti la croissance d'une tumeur du cerveau grâce à un composé extrait du cannabis. L'équipe de Manuel Guzmán, de l'Université Complutense de Madrid, a utilisé ce composant pour freiner le développement des vaisseaux sanguins qui irriguent la tumeur. Obtenus sur des rongeurs, ces résultats ont été validés sur deux malades atteints de glioblastome multiforme et publiés dans la revue Cancer Research.
Source: Sciences et Avenir
Cette tumeur maligne du cerveau est très difficile à soigner, que ce soit par chirurgie, par radiothérapie ou chimiothérapie. Guzmán et ses collègues ont administré un extrait de cannabis (le Delta 9 THC) a des souris atteintes de ce cancer. Ils ont constaté qu'il ralentissait l'activité de certains gènes impliqués dans la production d'un facteur de croissance (VEGF) essentiel à l'angiogénèse –la formation des vaisseaux. En inhibant ce processus, les chercheurs ont ralenti la croissance de la tumeur cérébrale.
L'équipe de Guzmán a vérifié l'efficacité de l'extrait de cannabis sur deux patients souffrant de glioblastome multiforme pour lesquels aucun traitement n'avait donné de résultats. Les prélèvements effectués avant et après l'administration du Delta 9 THC ont montré une diminution du taux de VEGF suite au traitement. Ces résultats sont encourageants mais encore très préliminaires.
On se souvient de Raffarin exhibant à la télé des feuilles de papier à rouler de grandes tailles qui, selon ses découvertes, ne servent qu'à rouler des pétards. Et bien, les feuilles longues seraient taxées de 500 % demande J-Pierre Raffarin. Bibendum ! Nous avons testé la réaction de la rue à cette mesure. « Simple, on recollera des petites feuilles pour en faire des grandes ». Nous avons testés la réaction de buralistes : « Ils veulent encore nous enlever un des rares produits qui marche. » Pour précision, les acheteurs payent déjà leur papier à rouler (en papier chanvre) trois à quatre fois plus cher que le papier journal imprimé (papier partiellement en chanvre aussi). Une solution pour la crise de la Presse papier : faire payer le papier journal au prix du papier à rouler. On vous passe sur la mesure la plus déconnectée qui viserait à contraindre les vendeurs de tabacs à rouler à incorporer les feuilles avec le tabac pour pouvoir interdire purement et simplement la vente de feuilles. Contre le petit commerce, je vous dit.
Source : https://www.cannabistrot.net/zal/
Plus technique, la vente de lampe à sodium et système hydro deviendrait réglementée. Exemple il faudrait un diplôme d'électricité pour vendre des lampes HPSodium. Rien pour les installateurs de trains électriques ? Les fameuses ampoules sont actuellement vendues pour l'horticulture, l'animalerie genre lézard. Faudra cumuler vétérinaire et électricité, horticulture et électricité. Et pourquoi pas chimie pour vendre de l'hydro ? ça devient technique le petit commerce. Tout le monde n'a pas fait polytechnique mais va falloir.
Mieux dans l'éthéré de base, les fabriquant d'engrais comme General Hydroponie Europe (GHE) ou CANNA seraient en vue d'une taxation pour vente en dehors des jardineries. Et pour Bayer and co qui vendent des herbicides et autres toxiques chimiques en supermarché encore rien ? Grâce à Raffarin, les flics vont avoir la main plus verte. La semaine dernière c'est un Commissaire Divisionnaire de Rouen qui a été nommé à la tête du nouveau groupement GIR avec une première enveloppe de crédits spéciaux anti-canna (recrutement et formation de policiers en civil ayant mission de visiter les grow shop précisément ...). Franchement c'est trop d'honneur. Avant c'étaient les tenanciers de Grow-shop qui formaient les policiers en civil. Eux aussi avaient droit de bénéficier des avancées techniques horticoles. Rien pour les salons sado-maso adeptes de techniques d'étouffement, flagellation ou mutilation diverses. Rien contre les tortionnaires de bonzaïs ?
Enfin, signalons quand même que l'objectif de Raffarin est de baisser de 25 % la consommation de cannabis en France. Ridicule, diront les prohibitionnistes, il faut éradiquer la consommation de drogues en France. Débile, diront les légalisateurs, l'application de la loi de 1970 n'a réussi qu'à l'explosion de la consommation. Alors que personne ne sait précisément la consommation de drogues illégales en France, qu'on en trouve un qui arrivera à mesurer l'efficacité, l'inefficacité des mesures censées permettre la réalisation de cette objectif stupide !
Au fait d'après les spécialistes et certaines études de terrains, 2004, après 2003 sera encore l'année de la cocäne. Il faut donc taper sur le cannabis, dixit Raffarin.
En principe, selon la MILDT, la première semaine de septembre sera décisive ... Grand bien leurs fassent, c'est la rentrée. Et à l'école de la connerie, on perçoit qu'il y a déjà des postulants à la première place.
Légalisation du cannabis, autoproduction et cannabistrot
Arnaud Debouté représentant du Collectif d'information et de recherche cannabique, CIRC
https://sports.fr/fr/tennis/images/fiches/coutelotnicolas.jpg[/img] Nicolas Coutelot, classé 321ème joueur mondial au classement ATP, a été suspendu pour une durée de deux mois pour avoir consommé du cannabis. Le Strasbourgeois, 27 ans, a été contrôlé le 7 février dernier à la suite d'un match de qualification à Vina del Mar au Chili. Coutelot, qui risquait une suspension allant jusqu'à un an, a convaincu le tribunal indépendant qui a reconnu la bonne foi du tennisman et considéré que l'absorption de la substance n'était pas faite dans le but d'améliorer ses performances. La suspension va du 10 août au 10 octobre 2004.
Bien que l'industrie cosmétique revendique l'utilisation générique d'acides gras essentiels (AGE) ou d'acides gras insaturés comme étant bénéfique pour la peau, seuls les AGE, l'acide linoléique (Omega-6) et son métabolite l'acide gamma-linolénique (GLA) ont des effets biochimiques et thérapeutiques sur la peau prouvés par des études cliniques.
Source: chanvre-info.ch
L'huile de chanvre contient 50%-60% d'acide linoléique (Omega-6) et c'est la seule huile à teneur élevée en AGE qui contient aussi le GLA. Etant donné que son profil en AGE est proche des lipides naturels de la peau, l'huile de chanvre neutralise instantanément les effets de dessèchement et de déshydratation, problèmes qui causent la peau sèche. Grâce à sa capacité d'hydratation rapide de la peau, l'huile de chanvre est l'ingrédient de choix pour la performance du marché des soins de la peau d'aujourd'hui.
La peau agit comme une barrière pour protéger le corps des pertes d'eau excessives et contre la pénétration de substances étrangères et pathogènes, tels que les bactéries et les virus. Une peau saine se caractérise par un bon équilibre entre les lipides et l'eau.
La santé de la peau dépend largement de la rétention de l'humidité assurée par le stratum corneum, la couche externe de l'épiderme. L'affaiblissement ou l'insuffisance de cette barrière naturelle peuvent être provoqués par le soleil, l'air sec, les savons irritants, les lésions dues aux radicaux libres ou le ralentissement du métabolisme des cellules lié au vieillissement.
Cela a pour résultat la modification de la composition en lipides de l'épiderme et une réduction de la capacité de rétention de l'humidité. Les cellules lipidiques sont composées de substances similaires aux corps gras, y compris des stérols, des acides gras libres et des céramides. Chimiquement parlant, les céramides sont une classe de substances qui contiennent différents acides gras poly-insaturés qui représentent environ 18% des couches lipophyliques supérieures du stratum corneum. La céramide 1, présente dans l'acide linoléique Omega-6, est d'une importance capitale pour le contrôle de l'hydratation de la peau. Grâce à son profil supérieur en AGE, très proche des lipides naturels de la peau, l'huile de chanvre en application topique apporte à la peau ses composants essentiels, augmentant ainsi la rétention de l'humidité. Les acides aminés, les cubes de protéines, sont devenus une classe de matières premières importante pour les cosmétiques du point de vue de la performance et de l'attrait du consommateur.
Les protéines utilisées dans les produits d'hygiène sont traditionnellement dérivés du collagène ou de la kératine. Cependant, il existe depuis peu une demande croissante pour des protéines dérivées des végétaux. La graine de chanvre entière contient environ 23% de protéines. Les protéines des graines de chanvre contiennent les neuf (sur 20) acides aminés essentiels. Elles se caractérisent par une teneur élevée dans les deux acides aminés contenant du soufre, la méthionine et la cystine, généralement sous-représentés dans les protéines végétales.
Soins des cheveux
L'huile de graines de chanvre est l'une des sources au monde les plus riches en AGE, acides aminés essentiels et autres substances nutritives responsables de la formation de kératine saine et forte. La kératine est la principale protéine des cheveux (et des ongles) caractérisée par la présence de cystine et garante de leur intégrité structurelle. La teneur élevée de l'huile de chanvre en lipides, protéines et minéraux améliore non seulement la qualité structurelle des cheveux, mais elle augmente également l'élasticité, le volume, la facilité du peignage et la brillance. La composition impressionnante en acides gras essentiels de l'huile de chanvre et en actifs émollients très performants pour l'hydratation en font un ingrédient idéal pour les problèmes de cheveux et de cuir chevelu secs. Les consommateurs désirent des produits de soins doux pour les cheveux, qui contiennent des ingrédients plus doux, dérivés d'ingrédients naturels, tout en étant toujours très performants. Aujourd'hui, la réponse des entreprises qui commercialisent des produits de soins pour les cheveux est d'inclure des après-shampooings, tels que des hydratants et des protéines dérivés des végétaux, ce qui donne un attrait naturel au produit. Les shampooings et après-shampooings contiennent presque toujours des agents tensio-actifs qui peuvent solubiliser et supprimer le film hydrolipidique qui recouvre le cheveu, ce qui le rend sec, cassant et terne. L'huile de chanvre produit un film qui lisse le cuticule, ce qui réduit la diffusion de la lumière, améliorant ainsi le lustre et le toucher des cheveux. Ce film tend à conserver l'humidité interne des cheveux, car les acides aminés sont assez petits pour pénétrer le cuticule et hydrater de l'intérieur.
Une étude révèle que les adolescents helvétiques se soûlent plus souvent que leurs congénères étrangers. Plus de la moitié des jeunes de 16 ans disent même s'enivrer régulièrement. Les jeunes suisses cavalent en outre en tête de la consommation de cannabis.
Les jeunes de 15 ans n'ont pas le droit d'acheter de la bière, du vin ou de l'eau-de-vie. Pourtant, 80 % d'entre eux disent avoir consommé de l'alcool le mois précédent. L'étude European school survey project on alcohol and others drugs montre aussi qu'un jeune de 13 ans sur cinq se saoulent régulièrement.
Source: Le Temps
L'abus d'alcool a augmenté ces dernières années, souligne l'étude internationale. Ce comportement serait fort répandu dans notre pays, en comparaison avec d'autres nations européennes. Avec des conséquences fatales: "L'alcool est un haut facteur de risque pour la santé des jeunes et entraîne des conséquences sociales."
On ne peut presque pas influencer la consommation d'alcool par des campagnes de prévention, a indiqué Gerhard Gmel, directeur de l'étude. "L'interdiction de vente aux mineurs devrait mieux être appliquée. Malheureusement, il est encore trop facile pour eux d'obtenir de l'alcool", précise-t-il.
Les jeunes suisses fument aussi très souvent des joints. "La Suisse compte parmi les pays dont la consommation de cannabis est la plus élevée en Europe", indique l'étude. La moitié des adolescents de 16 ans ont déjà fumé des joints et ce taux est d'environ 20 % chez les jeunes de 13 ans.
En ce qui concerne la cigarette, la Suisse se trouve dans la moyenne européenne. La moitié des jeunes de 13 ans en ont déjà fumé, près d'un quart des adolescents de 16 ans le font quotidiennement. Près de 7000 adolescents de 13 à 16 ans ont été questionnés l'année dernière.
Rösly S. (nom connu de la rédaction) s'énerve : "Que diraient les viticulteurs si l'on détruisait l'ensemble de leurs vignes ?" A 84 ans, elle râle au sujet des débats consacrés au chanvre qui donnent la migraine aux politiciens hélvetiques. Le 14 juin, le Conseil national a envoyé valser la révision de la loi sur les stupéfiants - la consommation de cannabis reste punissable. Pourtant, l'herbe ne fait pas que griser mais possède également un effet thérapeutique : "Grâce au thé de fleurs de chanvre, je n'ai plus besoin de morphine", déclare la Biennoise qui souffre de sclérose en multiple depuis 46 ans.
Source: Chanvre-info.ch
L'application médicale de cette plante utilitaire, enivrante et curative est au moins aussi ancienne que la fumette. Les feuilles pour soulager les crampes, les racines pour favoriser les naissances difficiles, les graines pour réprimer les mauvais esprits : autrefois déjà, on attribuait de multiples vertus au chanvre. Aujourd'hui, les produits de base de cannabis sont prescrits le plus fréquemment contre les dépressions, le sida, l'asthme, les troubles de sommeil ou les crampes musculaires. Illégalement. "Selon l'institut suisse des médicaments Swissmedic, le chanvre n'est pas une substance thérapeutique", explique Roman Simon de la coordination suisse du chanvre. "L'utilisation du chanvre et de ses substances comme médicament est compliquée par le fait que la plante peut être utilisée illégalement comme drogue et, de ce fait, tombe sous le coup de la loi sur les stupéfiants".
Substances
La poursuite pénale est différente dans chaque canton. Les Romands sont plus restrictifs que le reste de la Suisse. "Les médecins biennois évitent de rédiger une ordonnance pour du chanvre. La plupart du temps, ils renvoient directement dans les commerces", précise Roman Simon. En Suisse, seule l'automédication, soit à la culture de plantes à des fins thérapeutiques, est autorisée. "Il existe des médicaments enregistrés à base de chanvre. Mais ces substances chimiques entraînent des effets secondaires massifs", explique Roman Simon.
"Je suis dans illégalité", déclare Rösly S. "Je peux pratiquement renoncer aux médicaments puissants, le chanvre soulage mes douleurs". La retraitée s'est mise au chanvre il y a trois ans. "Depuis, mon mari me procure les fleurs. Je bois deux à trois tasses de tisane par jour".
Appétit
Le fournisseur de cette médecine naturelle est "Chanvre-Info" à la Rue d'Aarberg à Bienne. "Parmi nos 8000 clients, il y a bien 300 abonnés aux médicaments, dont beaucoup de personnes âgées", confirme le vendeur Gérard Béroud. En échange d'une ordonnance médicale, ils obtiennent trente pour-cent de rabais. Gérard Béroud précise : "La dose figure en-dessous du seuil des effets psychoactifs. Les malades ne veulent pas d'ivresse, ils souhaitent soulager leurs douleurs".
Helen Burach, médecin généraliste à Nidau, sait aussi que le chanvre peut soulager : "Même si je ne délivre pas d'ordonnances, je connais les effets thérapeutiques du chanvre". Elle cite le traitement des patients atteints de sida et de cancer : "Le cannabis stimule l'appétit des patients et peut atténuer les effets d'une chimiothérapie".
Le comité "Protéger la jeunesse - contre la narco-criminalité" a collecté en trois semaines environ 65'000 signatures pour l'initiative pro chanvre et il se réjouit de ce résultat. En vue de la campagne pour la votation, il est très important pour les collecteurs qu'il n'y ait pas que les signatures, mais que les gens comprennent que cette décriminalisation fait partie de la politique des quatre piliers, bases de la politique des drogues de la Confédération. Ainsi, il y a beaucoup de personnes qui soulignent qu'elles ne consomment pas du chanvre, mais qui ont signé parce que cette initiative populaire intègre complètement cette politique. Cela démontre clairement que la situation actuelle crée de l'insatisfaction parmi une grande partie de la population.
Source : chanvre-info.ch
Que notre cause soit surtout soutenue par des gens jeunes s'avérait comme une présomption non correcte. Selon les observations des aides, l'initiative est aussi soutenue très fortement par des Suisses et des Suissesses qui ont dépassé la quarantaine. Les possibilités médicales du chanvre sont souvent mentionnées lors des discussions. Christa Markwalder, la co-présidente du comité de l'initiative, interprète le fait que beaucoup de personnes âgées signent l'initiative comme suit : "Des gens plus âgés se rappellent apparemment de l'époque avant la prohibition de 1951, et ils commencent à remettre en question la politique actuelle sur le chanvre".
Jusqu'à présent plus de mille aides bénévoles de toute la Suisse ont participé à la collecte des signatures, dont plusieurs centaines lors de la Street Parade à Zurich. Rien que lors de cet événement, nous avons pu collecter plus de 35'000 signatures. Le comité va continuer à collecter intensément lors de festivals, avec des stands dans les villes et par le site internet proteger la jeunesse.ch
Il est très important de soumettre au peuple suisse une initiative qui a un soutien très large. "Il est évident que la population n'est pas de l'avis du Conseil national et que la Suisse doit discuter la décriminalisation du chanvre. Le refus de discussion amène à un durcissement, non à une solution raisonnable", souligne Geri Müller, co-président du comité.
P.S: Désolé je n'ai pas precisé la source dans le la 1ere publication...
Le sprinteur américain Bernard Williams a été contrôlé positif au cannabis lors du meeting de Séville au mois de juin.
Selon un communiqué de l'USADA (Agence américaine anti-dopage), Bernard Williams a été contrôlé positif au cannabis lors du meeting de Séville, une substance interdite par les règlements de la Fédération internationale d'Athlétisme (IAAF). Le sprinteur, âgé de 26 ans était médaillé d'or avec le 4x100 mètres américain à Sydney en 2000. Williams pourra néanmoins participer aux JO mais a tout de même été disqualifié de sa deuxième place au 200 mètres à Séville.
De l'anti-cannabis pour arrêter de fumer sans grossir ?
En étudiant les effets du cannabis sur l'appétit, des chercheurs français auraient développé une nouvelle arme antitabac. Selon des résultats préliminaires, cette molécule permettrait de s'arrêter de fumer sans pour autant prendre un gramme.
Source : doctissimo.com
Développé au départ pour le traitement de l'obésité, le rimonobant (au nom de code rébarbatif de SR141716) s'est révélé avoir des propriétés surprenantes. Cette molécule pourrait se révéler efficace dans le cadre du sevrage tabagique.
Du traitement de l'obésité
Deux molécules clés contrôlent au niveau cérébral notre consommation de nourriture : la leptine et les endocannabinoädes. Proches des principes actifs du cannabis et produits naturellement dans le cerveau, ces derniers stimulent l'appétit. En résumé, la leptine réduit la sensation de faim, tandis que les endocannabinoädes la stimulent.
Si le cannabis stimule l'appétit, pourquoi un anti-cannabis n'aurait-il pas les vertus inverses ? C'est ainsi que le laboratoire Sanofi-Synthelabo a conduit différents essais sur une nouvelle classe de médicaments : un antagoniste du récepteur cannabinoäde central (CB1). En clair, une substance capable de bloquer un récepteur avec lequel le cannabis interfère au niveau cérébral pour, entre-autres, stimuler l'appétit. Selon le Dr Marc Cluzel, directeur scientifique à Sanofi-Synthelabo, cette molécule baptisée rimonabant aurait "permis de diminuer la consommation de graisses et de sucres chez l'animal et chez l'homme. Après deux semaines de traitement, les volontaires obèses traités par le rimonabant ont en effet bénéficié d'un amaigrissement, le même effet étant retrouvé après trois mois de traitement". Fort de ces résultats encourageants, le laboratoire a engagé des études à grande échelle dans le traitement de l'obésité et la récidive de la prise de poids. Mais cette petite molécule s'est révélée avoir d'autres talents cachés.
Au sevrage tabagique
Le rimonabant s'est en effet révélé capable d'aider à s'arrêter de fumer sans prendre un gramme. Selon une large étude réalisée en 1991, les femmes prennent en moyenne 3,8 kg lorsqu'elles renoncent à la cigarette et les hommes 2,8 kg. Bien que cette prise de poids ne soit pas systématique, on sait qu'elle peut parfois handicaper la décision d'arrêter et favoriser les rechutes, en particulier chez les femmes. C'est dire si les promesses d'un produit miracle sont attendues avec impatience…
https://www.cmaq.net/fr/upload/thumbs/17782_th.gif[/img]Dans presque tous les pays occidentaux font rage d'agressives campagnes antitabac... La consommation de tabac y est presque diabolisée, alors que dans la société une autre drogue, voit sa consommation presque banalisée: le cannabis. La plus récente étude de Statistique Canada va dans le même sens que plusieurs autres études européennes, dont la dernière en date est celle de l'ESPAD/OFDT, «Les Substances psychoactives chez les collégiens et lycéens français: consommations en 2003 et évolutions depuis dix ans».
Source: Centre des Media Alternatif du QuebecLes tableaux et graphiques portant sur les premiers résultats du volet français de l'enquête ESPAD 2003 (www.toxico.info/documentation/drogues-lyceen-2003.pdf) et concernant la consommation de substances psychoactives chez les jeunes collégiens et lycéens de 12 à 18 ans sont éloquents. La courbe de la consommation de cannabis (en augmentation) est inversement proportionnelle à celle de la consommation de tabac (en diminution). Cette tendance statistique est observable dans tous les pays qui mènent des campagnes antitabac...
Les dépendances telles que le gambling (5% au Québec (1) - 10% pour les loteries vidéo) et la consommation d'alcool (et de vin !) et de drogues, qu'elles soient légales ou non, devraient être abordées à l'intérieur d'une même politique de santé publique et non pas, comme aujourd'hui, faire l'objet de campagnes sans lien entre elles...
Des vases communicants ?
Les campagnes contre le tabagisme qui sont menées depuis plusieurs années, qui sous plusieurs aspects ressemblent à une inquisition, ne risquent-elles pas, si elles se poursuivent, d'engendrer un mal plus grand encore ? Les jeunes ont depuis toujours été enclins à consommer des drogues (alcool, cannabis, tabac, etc.) pour marquer leur passage à la vie adulte. Ce rite de passage, même si on peut le déplorer, est un fait de société.
Les services sociaux sanitaires qui lancent les campagnes de prévention du tabagisme et qui recommandent l'adoption de lois de plus en plus sévères et contraignantes pour les usagers du tabac devraient prendre davantage en compte la psychologie des adolescents. S'il est important de continuer à informer les jeunes sur les dangers du tabagisme, il l'est tout autant, sinon plus, de les informer sur les risques associés aux dépendances et à la consommation de cannabis et d'autres drogues, sans quoi il n'y aura qu'un simple déplacement de la consommation d'une drogue (le tabac) vers une autre (le cannabis).
Auteur: Alain Dubois, Toxicomanie info
(1) Selon cette étude (PDF) le Québec aurait le plus haut taux de joueurs compulsifs (5%) du Canada et probablement de tout les pays occidentaux. Pour les loteries vidéo, S.Chevalier évoque un taux de 9% de joueurs compulsifs et de 40% de joueurs éprouvant un problème significatif. (Jeu pathologique et joueurs problématiques : Le jeu à Montréal par S Chevalier, D Allard, Régie régionale de la santé et des services sociaux de Mtl-Centre, 2001.
Les soldats israéliens traumatisés par des combats dans les territoires palestiniens pourraient, afin d'évacuer leur stress, recevoir un traitement à base de cannabis, a indiqué mercredi le quotidien israélien Maariv.
Le service de santé mentale de l'armée devait commencer des tests dans les prochains jours sur des volontaires souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique consécutif à des missions dans les territoires, a ajouté le journal.
source : AFP International -Mercredi 4 Août 2004 - 11:22 - Heure ParisUn chercheur, qui dirige une équipe de scientifiques ayant découvert que le cannabis pouvait soulager des souris en état de stress, va mener cette expérience.
Des centaines d'Israéliens ont été soignés pour des souffrances psychologiques après avoir servi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, selon le Maariv.
Un porte-parole de l'armée s'est refusé à faire le moindre commentaire.
Conduite sous l'emprise de drogue: premier test de dépistage salivaire
Un test de dépistage salivaire de consommation de stupéfiant, le "drug wipe", a été expérimenté pour la première fois dans la nuit de vendredi à samedi en Vendée par l'association de lutte contre la drogue au volant Marilou, sous le contrôle des forces de l'ordre.
Source : LA ROCHE-SUR-YON (AFP), le 31-07-2004
L'expérience a été menée dans le cadre de deux contrôles routiers, installés pendant la nuit aux Sables d'Olonne et à Saint-Jean-de-Monts, "hors procédure, après toutes les démarches de la gendarmerie, et sur assentiment express des conducteurs", a précisé le lieutenant Christophe Paya, de la compagnie de gendarmerie des Sables d'Olonne.
Elle a été conduite en présence de Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière, et Richard Dell'Agnola, député à l'origine de la loi "Marilou", qui a aggravé la peine pour conduite sous l'emprise de stupéfiant, passible depuis le 23 janvier 2003 de deux ans de prison et 4.500 euros d'amende.
"Ce test simple est destiné à moyen terme à être mis à la disposition des gendarmes et policiers" pour qu'ils puissent rapidement vérifier l'éventuelle consommation de stupéfiant d'un conducteur, a déclaré à l'AFP Nadine Poinsot, porte-parole de l'association et mère de Marilou, une enfant tuée après qu'un homme sous l'emprise de drogue eut percuté la voiture où elle se trouvait.
"Il s'agit de deux languettes qu'on frotte sur la langue. On les met ensuite dans une boîte, on attend la réaction chimique et au bout de 5 à 6 minutes on sait si l'individu a consommé des stupéfiants et ceux qu'il a consommé", a expliqué Mme Poinsot, décrivant le fonctionnement du "drug wipe", mis au point par le laboratoire allemand Securetec.
"Nous allons renouveler l'expérience dans toute la France, jusqu'à ce qu'on ait assez d'éléments" pour valider la crédibilité scientifique du test, a-t-elle ajouté. "La France est en retard par rapport aux autres pays européens pour les tests salivaires", a-t-elle observé, notant que l'appareil était utilisé "dans certains Laender allemands depuis 1999".
"Il est certain que ce test serait plus souple d'emploi", a noté le lieutenant Paya. Le dépistage de la consommation de stupéfiant par les usagers de la route s'effectue actuellement par test urinaire, procédure plus lourde à mettre en oeuvre. "La loi nous impose d'avoir un médecin sur place et une structure adaptée [pour recueillir et analyser l'urine, à savoir] un camion de la médecine du travail", a expliqué le gendarme.
Mme Poinsot a expliqué que, dans le cas d'une consommation de cannabis, le test salivaire permettait de déterminer si quelqu'un avait "fumé récemment ou non". Le test urinaire, lui, ne permet pas de dater précisément la consommation de la substance, des traces de cannabis pouvant être détectées dans les urines d'une personne ayant fumé plusieurs jours auparavant. A l'heure actuelle, c'est le contrôle sanguin postérieur au contrôle urinaire positif qui permet de préciser si le conducteur était sous l'emprise de la drogue au moment du test.
"Sur les sept tests urinaires positifs aux Sables d'Olonne, quatre conducteurs ont accepté" de procéder au test salivaire, a déclaré Mme Poinsot, précisant que ces derniers avaient "tous été négatifs".
Selon Mme Poinsot, le "drug wipe" permet de détecter non seulement la consommation de cannabis, mais aussi d'amphétamines, d'ecstasy, d'opium et de cocäne.
https://www.rtl.be/Uploads/MEDIASTORE/67281.jpg[/img]Le Service judiciaire d'arrondissement (SJA) de Marche-en-Famenne a procédé à l'arrestation d'un demandeur d'asile iranien. L'intéressé disposait dans son garage d'une installation complète de culture de cannabis avec quelque 450 pots de culture découverts mardi lors d'une perquisition. Les forces de l'ordre ont également mis la main sur des plants de cannabis séchés ainsi qu'un système d'irrigation et un dispositif destiné à neutraliser les odeurs.
Source: RTL
Cette perquisition faisait suite à une autre découverte survenue en avril 2004 à Hotton, également en province de Luxembourg. Là, les forces de l'ordre avaient mis la main sur un dépôt clandestin de 60 sacs poubelles qui contenaient des déchets de culture de cannabis (terreau, plants étêtés, flacons d'engrais, etc.).
L'enquête avait alors rapidement orienté les soupçons des enquêteurs vers le demandeur d'asile, des soupçons qui ont été confirmés par la perquisition menée mardi au domicile de l'intéressé, à Marche-en-Famenne. Le demandeur d'asile a été entendu avant d'être placé sous mandat d'arrêt.
https://www.aujourdhui.ma/alm_images/Le-haschisch.gif[/img] Pour la quatrième année de suite, les autorités de Taounate ont entrepris de lancer une vaste campagne pour brûler des champs de cannabis. Débutée il y a déjà quelques semaines, cette campagne est toujours d'actualité. Quotidiennement, les forces de l'ordre (gendarmes, forces auxiliaires…), coiffées brûlent des dizaines de champs. Au grand dam des agriculteurs.
Source: Aujourd'hui
L'efficacité de cette campagne est loin d'être prouvée. En fait, elle est sévèrement critiquée par les citoyens, et ce pour deux raisons principales.
Tout d'abord, elle est limitée, exclusivement, à la province de Taounate. Pourtant, cette dernière ne représente que 20% de la production totale de cannabis, soit 10.000 tonnes par an. C'est du moins ce qui ressort du rapport réalisé, en 2003, par l'Agence du Nord, en partenariat avec plusieurs autres organismes marocains et internationaux, sur la culture du cannabis au Maroc. Les 80% restant de la production du produit non traité sont produits dans les provinces de Chefchaouen (43%), d'Al Hoceäma (25%), de Larache (7%) et de Tétouan (4%). Même chose pour la superficie des cultures de cannabis. A Taounate, cette superficie ne dépasse guère les 20%, soit 27.000 hectares environ.
Pourquoi avoir "ciblé" les villages de Taounate et pas les autres? Une question que se posent aussi bien les exploitants de cannabis que les notables de la région. “Serait-ce par ce que les autres régions sont beaucoup plus sensibles et insoumises que Taounateâ€?, s'interroge un homme en colère. En tout cas, selon les habitants, cette opération manque de méthodologie. La deuxième anomalie dans cette campagne concerne le caractère aléatoire, voire anarchique, du choix des champs à brûler. En effet, les autorités n'ont pas établi de critères clairs. "Ils procèdent à la tête du client", souligne un élu de la région. C'est donc la porte-ouverte à tous les abus et injustices.
Critiquer cette opération coup de poing de Taounate ne veut pas dire qu'elle doit être généralisée. Au contraire. Il est clair que toutes les personnes contactées sont unanimes: la répression de la culture du cannabis n'est absolument pas une solution à ce fléau. "En médecine, pour combattre un mal, il faut user d'un remède aussi fort, sinon plus que le microbe lui-même", souligne un autre élu.
En brûlant un champ de cannabis, les autorités de Taounate n'ignorent pas que des dizaines de familles se trouveront dépourvues de leur ressource annuelle. Un élu communal estime que les familles touchées n'ont pas d'autre choix que de prendre leur mal en patiente et faire appel à la solidarité familiale pour pouvoir subvenir à leurs besoins l'année prochaine. Taounate, qui vit une véritable crise sociale, s'engouffre davantage.
A noter que 85% de la production du cannabis est vendue brut à Taounate, donc seuls 15% de la production est donc transformée en résine. La nuance est importante car le prix de vente passe de 35 DH le kilo à 900 DH le kilo. Par ricochet, la simple culture du cannabis ne rapporte pas grand-chose aux agriculteurs.
En moyenne, chaque famille exploitant le cannabis récolte un peu plus de 20.000 DH par an. En réalité, ce sont les trafiquants et les exportateurs qui raflent la mise.
Aussi, dans la province de Taounate, 136.000 personnes sont directement concernées par la culture du cannabis. Le fraîchement nommé gouverneur de Taounate, Mohamed Fettal, a du pain sur la planche. Son prédécesseur lui laisse un dossier on ne peut plus compliqué.
Les citoyens souhaitent que justice soit rendue et que la lutte contre la culture du cannabis s'inscrive dans une logique globale, dans une politique d'Etat qui sera élaborée par les élus, les autorités locales, l'Agence du Nord, les scientifiques, les opérateurs privés…
D'un point de vue historique, les historiens s'accordent à établir l'existence de la culture du cannabis dans la région de Kétama, dans le Rif central, dès le 15ème siècle. Cette culture remonterait à l'arrivée des immigrants arabes dans la région, à partir du 7ème siècle.
Un jour, le cannabis sera légal.» Et ce jour-là, c'est peut-être aux pieds de ce petit bonhomme replet de 53 ans, sourire aux lèvres et chaussettes dans ses sandales, que les leaders de la guerre mondiale à la drogue déposeront les armes. Wernard Bruining est à l'origine de ce qui reste l'unique tentative de «civiliser» le commerce du cannabis : en 1973, il ouvre le premier coffee-shop d'Amsterdam. Au début des années 80, il importe en Europe de nouvelles techniques de culture, lance le commerce de graines et de boutures et inaugure le premier grow-shop (boutique de jardinage spécialisée), ouvrant la voie à la production commerciale d'eurocannabis. Autant d'inventions qui génèrent aujourd'hui des millions, jusqu'à 1 ou 2 % du PIB aux Pays-Bas. Wernard, lui, a tout perdu.
Source: Liberation.fr
Lorsqu'en 1997 le fisc s'intéresse soudain à lui, le parrain du cannabusiness descend de son nuage de fumée pour réaliser que son navire prend déjà l'eau : certains de ses 60 employés, «recrutés parce qu'ils fumaient» («Je croyais pouvoir faire confiance à un fumeur»), se servent dans la caisse. Elle est vide. Le navire sombre. Le capitaine avec. «Il doutait de sa propre utilité parce qu'il avait échoué dans ce qu'il considérait comme une mission sacrée», se souvient sa compagne, Yolanda. «L'argent est sale», aime-t-il à répéter. Le voilà immaculé. Un peu amer aussi, même s'il s'en défend. Dans les coffee-shops d'Amsterdam, les yuppies ont succédé aux hippies, le profit à l'utopie. L'invention a échappé à son créateur. «La société n'a pas pu nous empêcher de construire tout cela, alors elle a essayé de nous absorber. Et ces temps-ci, elle est efficace.» Paradoxe du personnage, gardien tardif d'un temple dans lequel il a lui-même installé les marchands.
Le temple, c'est en 1973 qu'il l'édifie dans une ancienne boulangerie. Il a alors 22 ans, a embrassé la carrière de hippie en 1970, troqué la fac pour un squat et un avenir d'instituteur pour un présent de fumeur. A Amsterdam, les barbes poussent, les cinémas pornos fleurissent et le hasch se vend à tous les coins de rue. La police laisse faire, la fortune sourit aux audacieux : «Il y avait déjà tellement de monde qui achetait du hasch chez nous qu'on a pensé à ouvrir une boutique. On voulait surtout fumer gratuit toute la journée.» Leur trait de génie : avoir pris le parfait contre-pied de ce qui se faisait. Chez Wernard, le hasch serait vendu dans un espace ouvert, convivial, par un seul dealer, «garanti» par la maison, ne dealant que du cannabis, à un poids fixe et un prix unique. Le coffee-shop était né. Au milieu des années 90, le pays en comptait 1 500, tous bâtis sur la même formule.
Dès l'ouverture du Mellow Yellow, le succès est tel que le dealer officiel, vite plein aux as... se fait la malle avec ses trois fiancées, direction la Grèce. Devant la boutique, on fait la queue. «On était hippies, pas commerçants. C'était trop. On a cherché à freiner tout ça. En vain.» Les grammes deviennent des kilos, les kilos des montagnes. «A la fin des années 70, je brassais en moyenne 300 000 euros par jour. J'étais devenu un simple criminel. J'ai décidé d'arrêter ça.» En 1978, le Mellow Yellow disparaît dans un incendie. Fin du premier chapitre.
Le suivant s'ouvre en Californie, un an plus tard. Wernard y a une révélation : «Des Blancs cultivaient de l'herbe. Et elle était bonne.» Il invite Old Ed, pionnier de la sinsemilla (1), à Amsterdam. Armée de ce cannabis révolutionnaire, la toute jeune «green team» a pour objectif «de faire des Pays-Bas la Jamäque de l'Europe». Ce dont Wernard et ses amis ne se doutaient pas, c'est qu'ils y arriveraient. En dix ans, la skunk (2) rafle les trois quarts du marché néerlandais. Le pays des polders devient un pôle d'herbe. Elle s'exporte aujourd'hui dans toute l'Europe. Mais cette fois encore c'est trop. En 1985, Wernard descend à nouveau en marche. Et se lance dans le commerce de néons, engrais et terreaux : Positronics est le premier grow-shop d'Europe. Il y en aura des centaines.
De l'éducation catholique qu'il reçut en Nouvelle-Guinée, où son père était cadre pour Shell, Wernard a gardé le poids du péché ainsi qu'une certaine distance avec la société néerlandaise et son culte du profit. «Pour les protestants, si tu n'emmerdes pas les autres et que tu rapportes du fric, tu peux faire ce que tu veux.» Agnostique, lui se revendique moraliste : «On a tous en nous une part de divin qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal.» Comme de gagner des fortunes en vendant du cannabis ? Son fils, Mipam, 19 ans : «Je ne crois pas que mon père ait jamais voulu devenir riche.» Lui : «Je n'ai jamais fait ça pour l'argent.» Ou : «Dans les dix commandements, il n'est pas écrit "Tu ne fumeras pas de cannabis", les lois humaines changent.» Ou encore : «J'ai aidé des millions de personnes à enrichir leur vie avec le cannabis. Les drogues ont largement influencé la culture actuelle. Dans la musique, au cinéma, tout est psychédélique.» Un remords tout de même ? «Avoir dit aux gens qu'ils se feraient de l'argent avec le cannabis. On ne devrait jamais faire la promotion de cette plante.»
Pour gagner sa vie, Wernard a pourtant signé le Michelin des coffee-shops, sorte de rente sur une part de gloire qu'il n'avait jamais osé réclamer et que l'on commence à peine à lui reconnaître : pour les trente ans du Mellow Yellow, le gotha du pétard s'était donné rendez-vous. Lui vit désormais avec femme et enfants loin d'Amsterdam, s'habitue aux fins de mois difficiles et cultive son petit jardin. «Me défoncer ne m'intéresse plus. Je recherche des expériences spirituelles, ce qui nécessite de laisser passer quelques jours avant de refumer un pétard.» Mais derrière son apparente bonhomie de jeune retraité pointe une frustration. «Ce qui lui manque, c'est de se trouver quelque chose de gratifiant à faire», estime Yolanda.
Alors il repart à l'assaut de la prohibition. Plus avec des graines, mais avec des mots. Dans les écoles, où il devrait, l'année prochaine, faire de l'information sur les drogues. Dans les ministères ou les séminaires internationaux, où ce «libéral-réaliste» tente de promouvoir un système de «légalisation silencieuse» qu'il a patiemment élaboré à partir de sa propre expérience. «Je ne suis pas pour la légalisation pure et simple du cannabis. D'abord parce que la société n'est pas prête, mais aussi parce qu'alors le big business confisquerait totalement ce marché. Mais on ne peut pas faire la guerre à notre propre jeunesse parce qu'elle fume des pétards.» Alors en attendant l'hasch de raison, Wernard entend «limiter la casse». Puis, il n'en démord pas : «Un jour, le cannabis sera légal.»
La Sûreté du Québec a démantelé une importante production de cannabis vers six heures, ce matin, à Otter Lake, dans le Pontiac.
Six personnes ont été arrêtées lors de cette opération, dont une d'âge mineur. Les policiers ont saisi du même coup entre six et huit mille plants de marijuana de très haute qualité dont la valeur se situe entre 10 à 15 millions $.
Source: Mes Nouvelles.com
Les policiers décrivent l'endroit comme une véritable manufacture de cannabis. Les plants étaient cultivés dans une vingtaine d'enclos extérieurs, exposés le jour et recouverts de plastique la nuit. Des installations d'irrigation très élaborées reproduisaient les conditions de culture hydroponique.
L'enquête se poursuit et l'on écarte pas la possibilité d'autres arrestations dans l'avenir.
C'est vers 15 h 15 lundi après midi qu'une patrouille de la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles a remarqué le manège de Pascal, en plein boulevard Adolphe Max, dans le centre de Bruxelles. L'homme qui semblait passablement nerveux était occupé à arracher les emballages de CD et DVD en sa possession. Des emballages qu'il dissimulait dans les plantations du boulevard avant de rentrer dans un magasin spécialisé dans la vente de CD et DVD de seconde main.
Source: La Dernière HeureLes policiers en civil ont récupéré les emballages et ont suivi Pascal dans le magasin où ils ont écouté la conversation qu'il tenait avec l'exploitant. Pascal tentait de lui fourguer les CD pour 46 euros. Les policiers ont donc décidé de l'interpeller. Immédiatement, il a reconnu avoir volé les disques un peu plus tôt à la Fnac. Emmené au commissariat, Pascal, cuistot de profession au chômage, âgé de 44 ans, s'est mis à table. Il a expliqué qu'il émargeait au CPAS où il recevait la somme de 580 euros par mois. Une fois toutes ses dettes payées, il lui restait 120 euros par mois pour vivre.
Pour en avoir le coeur net, les policiers ont tout de même été visiter son logement. Et ils n'ont pas été déçus puisque sur place, ils ont trouvé pas moins de 7 plants de cannabis. Une plantation qui n'a rien d'industriel certes mais qui est tout de même illégale. D'autant que Pascal disposait de tout le matériel nécessaire à la production (engrais, humidificateur, lampe,...). Il a acheté tout ce petit matériel aux Pays-Bas pour la somme de 80 euros. Il faut dire que Pascal s'est beaucoup documenté sur le sujet. Dans la cuisine, les policiers ont retrouvé trois livres sur la culture du cannabis. Il a reconnu cultiver pour sa consommation personnelle et éviter d'aller sans cesse s'approvisionner en Hollande.
Selon une nouvelle étude publiée par Statistique Canada mercredi, la proportion de Canadiens qui admettent consommer du cannabis a presque doublé en 13 ans au Canada.
Environ 3 millions de personnes de 15 ans et plus, soit 12,2 % de la population, ont ainsi consommé de la marijuana ou du haschisch au moins une fois pendant l'année qui a précédé l'enquête, réalisée en 2002.
Source: Radio CanadaLes principaux résultats de l'étude :
La proportion de Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis était de 6,5 % en 1989, de 7,4 % en 1994 et de 12,2 % en 2002.
La consommation de cannabis connaît un sommet vers la fin de l'adolescence et atteint 25 % des jeunes de 18 à 19 ans : près de 4 jeunes de 18 à 19 ans sur 10 ont dit avoir pris de la marijuana ou du haschisch l'année qui a précédé l'enquête. Chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans, la proportion était d'environ 3 sur 10. La consommation de cannabis baissait après l'âge de 24 ans.
Environ 321 000 personnes, ou 1,3 %, ont pris de la cocäne ou du crack, ce qui en fait la substance la plus couramment utilisée parmi les autres drogues.
Les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à déclarer avoir consommé du cannabis l'année qui a précédé l'enquête, sauf en début d'adolescence, où les taux sont semblables. D'après l'enquête, 15,5 % des hommes ont consommé du cannabis, comparativement à 9,1 % des femmes.
Plus de 10 millions de personnes ont essayé le cannabis au moins une fois au cours de leur vie. La proportion de résidents qui ont déjà consommé du cannabis était supérieure à la moyenne nationale pour la Nouvelle-Écosse, l'Alberta et la Colombie-Britannique.
BERNE - Les adeptes d'une dépénalisation de la consommation de cannabis ont jusqu'au 20 janvier 2006 pour récolter les 100Â 000 signatures nécessaires à l'aboutissement de leur initiative. Ce délai a été publié dans la «Feuille fédérale».
Cette initiative populaire s'intitule «pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse». Elle a été lancée après l'enterrement en juin par le Conseil national de la révision de la loi sur les stupéfiants. Comme ce texte, elle réclame la dépénalisation de la consommation de cannabis.
Source : www.swissinfo.orgNe seraient également plus punissables l'aquisition, la possession et la culture des substances psychoactives du chanvre a des fins d'usage personnel. L'initiative souligne en outre que la Confédération doit prendre des «mesures appropriées» pour tenir compte de la protection de la jeunesse et que la publicité pour le chanvre psychoactif reste interdite.
Plusieurs parlementaires de tout bord politique se retrouvent au sein du comité d'initiative. Chez les conseillers nationaux, il s'agit de Franco Cavalli (PS/TI), Valérie Garbani (PS/NE), Claude Janiak (PS/BL), Marianne Kleiner (PRD/AR), Josef Lang (Verts/ZG), Christa Markwalder (PRD/BE), Geri Müller (Verts/AG), Ruedi Noser (PRD/ZH) et Ursula Wyss (PS/BE).
Les représentants du Conseil des Etats, chambre qui avait accepté la dépénalisation du cannabis, sont Bruno Frick (PDC/SZ), This Jenny (UDC/GL) et Theo Maissen (PDC/GR), tous membres de partis ayant refusé la révision de la loi sur les stupéfiants au National. Le conseiller d'Etat de Bâle-Ville et chef du département cantonal de police Jörg Schild appartient aussi au comité. 201138 jul 04
SDA-ATS
Article proposé par Kyo_DeMoN_3y3S et KesKeuchPeuFer
Initiative pour la dépénalisation du chanvre: la récolte de signatures démarre aujourd'hui à Paléo.
LES FAITS Le 14 juin, le Conseil national décidait de ne pas entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants. Le projet, pourtant approuvé par les Etats, passait donc à la trappe. Le point le plus controversé était la légalisation du cannabis. Suite à ce refus, le comité «Protéger la jeunesse contre la narcocriminalité» s'est créé et a lancé une initiative pour dépénaliser la consommation de chanvre. Composé de représentants de tous les partis, il arpentera tous les festivals de l'été à la quête des 100 000 signatures qui doivent être récoltées en dix-huit mois.
Source: 24 HeuresQuelques effluves «herbés» vont parcourir les festivals de l'été. Mais des relents plus politiques les accompagneront. Dès ce soir à Nyon et lors de tous les événements musicaux de ces prochaines semaines, des militants recueilleront en effet des signatures pour la légalisation du cannabis.
Le débat sur le chanvre n'est donc pas parti en fumée. Suite au refus de la Chambre du peuple de dépénaliser le cannabis, un comité s'est créé et porte le nom, pour le moins pompeux, de «Comité national de vote hors partis: protéger la jeunesse contre la narcocriminalité». Son objectif: modifier la Constitution fédérale et introduire un article autorisant la consommation et la culture du chanvre pour son propre usage. Le texte demande également que la Confédération édicte des prescriptions concernant la production et le commerce de telles substances. Il stipule encore que des mesures doivent être prises par l'Etat pour protéger la jeunesse, notamment en interdisant la publicité pour le cannabis.
Pas de clivage gauche-droite
Et ce comité n'est pas hors partis comme le laisse croire sa dénomination, mais interpartis. La composition de la présidence prouve d'ailleurs que cette question dépasse largement une confrontation gauche-droite. Les quatre coprésidents sont issus des principales formations du pays, à l'exception de l'UDC. Il s'agit des trois conseillers nationaux Christa Markwalder (Rad, BE), Geri Müller (Verts, AG), Ursula Wyss (PS, BE) ainsi que du PDC argovien Claudio Gentilesca. Christa Markwalder ne se dit pas surprise par ce panachage. Pour la radicale bernoise, la question du cannabis est un débat qui va au-delà des clivages politiques: «C'est un problème de société qu'on ne peut pas résoudre en pénalisant les consommateurs.» Mais les clivages linguistiques existent: «Ce sera plus facile de récolter des signatures en Suisse alémanique. Cette question intéresse moins les Romands», affirme Christa Markwalder.
Toutefois dans le comité de soutien à cette initiative, on trouve tout de même deux francophones: les conseillères nationales Valérie Garbani (PS, NE) et Anne-Catherine Menétrey (Verts, VD). La Vaudoise le reconnaît: «Sur les stupéfiants, les Romands font de la résistance.» L'écologiste appuie cette démarche, mais elle souhaite aller plus loin: «La loi présentée au Conseil national était globale car elle ne concernait pas que le cannabis. Elle parlait aussi des autres drogues, de la distribution d'héroäne et de la prévention.» Anne-Catherine Menétrey insiste sur l'importance de relancer un débat autour de la loi. Il aura bel et bien lieu. Les démocrates-chrétiens ont en effet déposé une initiative parlementaire allant dans ce sens. Mais la conseillère nationale Thérèse Meyer souligne que le texte du PDC prévoit clairement l'interdiction de la consommation de cannabis.
Récolte dans les festivals
La Fribourgeoise est-elle choquée que des récoltes de signatures se fassent durant les festivals? «Les initiants mettent tout en Å“uvre pour réussir et cela montre où l'on trouve du cannabis», se contente-t-elle de répondre. «On pense que les gens qui participent à ces événements sont plus ouverts que la moyenne», affirme de son côté Laurent Pirard, membre de la Coordination suisse du chanvre. «Il faut accepter que le chanvre fasse partie du mode de vie de près de 10% de la population suisse», souligne le Vaudois. Il sera d'ailleurs présent ce soir à proximité de l'entrée de Paléo pour tenter d'obtenir des paraphes. Les responsables du festival ont été informés de cette démarche et elle ne leur pose aucun problème: «Il y a toujours eu un vent de liberté qui a soufflé sur le festival. Et le débat sur le cannabis est général et public», souligne Philippe Duvanel. Le porte-parole de Paléo mentionne toutefois que les récoltes de signatures n'ont jamais lieu sur le site même, de peur que les festivaliers ne soient sans cesse importunés: «Et nous rappelons aussi à nos visiteurs qu'actuellement ces produits sont prohibés.» Les policiers traqueront d'ailleurs les amateurs de fumette. Et eux ont accès au site.
Selon l'AFP, plusieurs experts, dont le Pr Claude Got, expert en accidentologie, contestent le lien direct entre consommation de cannabis et accident de la route et mettent en cause des études allant dans le sens contraire.
Source : urgence.comProfesseur honoraire d'anatomie pathologique, Claude Got, dénonce notamment comme "pseudo-scientifiques" des travaux, non encore publiés, du toxicologue Patrick Mura. Ces études sont à l'origine d'un texte présenté par le député (UMP) Richard Dell'Agnola pour créer un délit de conduite sous l'empire de stupéfiants et adopté le 8 octobre en première lecture.
Lors d'un colloque sur le cannabis, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le garde des Sceaux Dominique Perben a indiqué de son côté que ce texte se fondait "sur des études menées à l'étranger ainsi que sur une étude française menée entre 2000 et 2001 qui a révélé que la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 pour les conducteurs de moins de 27 ans ayant consommé du cannabis".
Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire "Auto Plus", Claude Got assure de son côté que "sur les huit études épidémiologiques menées dans le monde sur le sujet, une seule a pu mettre en évidence un lien entre consommation de cannabis et risque routier". Encore cette étude présentait-elle une marge d'approximation importante en raison d'effectifs faibles", ajoute-t-il. Selon lui, "la seule étude effectuée en France n'a révélé aucun sur-risque d'accident pour le cannabis seul".
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a également publié une expertise soulignant que "malgré la présomption de dangerosité du cannabis sur le comportement de conduite, il est encore aujourd'hui impossible d'affirmer, faute d'études épidémiologiques fiables, l'existence d'un lien causal entre usage du cannabis et accident de la circulation".
L'INSERM estime en outre que "les modifications comportementales négatives n'apparaissent généralement significatives que pour des doses élevées de cannabis".
De son côté, le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants (Groupe Pompidou) au Conseil de l'Europe estime dans son rapport 2002 que "concernant les doses et/ou les concentrations de substances (illicites ou médicamenteuses) dans le sang que l'on associe à une norme de conduite admissible ou inadmissible, les experts signalent souvent qu'il est quasiment impossible de définir une limite stricte à ne pas dépasser".
Enfin une chercheuse, Berthe Biecheler-Frétel, de l'institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (INRETS) note que "de nombreux auteurs n'ont pas réussi à démontrer, à l'aide d'études épidémiologiques, l'existence d'une corrélation entre usage de cannabis seul et accidents à l'échelle d'une population".
Le 25 juin, ENCOD (European NGO Council on Drug Policy) a organisé une conférence de presse à Copenhague, Danemark, jour qui précédait le 26 juin déclaré "International Day Against Drug Abuse" par les Nations Unies. Il n'y a rien à célébrer, selon ENCOD, car la prohibition internationale des drogues actuelle, soutenue par le Bureau des Drogues et Délits de l'ONU (UNODC), est totalement inefficace et contre-productive.
Source : chanvre-info.chLa prohibition des drogues met le marché des drogues dans les mains des criminels. Dans les pays en voie de développement producteurs de drogues, les agriculteurs en difficulté détruisent la forêt tropicale pour produire de la coca, du cannabis ou de l'opium. Les récoltes sont vendues à des intermédiaires pour moins de 1% de la valeur du prix du produit fini vendu dans les rues des pays industrialisés.
La prohibition des drogues ne fait pas baisser la consommation de drogues. L'UNODC estime les profits de l'industrie illégale de la drogue dans le monde à environ 400 milliards d'euros par an. Cet argent finance également le terrorisme. De plus, les récentes réformes des marchés financiers internationaux, qui facilitent la circulation et le recyclage de l'argent sale dans le système bancaire international, permettent à cet argent d'entrer dans les opérations financières et commerciales normales, et dans les organes du pouvoir de nombreux pays du monde.
La prohibition des drogues ne fait pas non plus baisser la production de drogues. En Colombie, "guerre à la drogue" imposée par les Etats-Unis vise le cultivateur de coca. L'utilisation de défoliants dans l'éradication de la coca a causé un désastre pour l'environnement, mais cela n'a pas provoqué la baisse de production de coca. De plus, tout en détruisant l'économie du pays sans fournir d'alternatives, la guerre à la drogue a augmenté la présence militaire et la violence.
La prohibition des drogues gaspille l'argent public. Selon le Centre de Contrôle Européen des Drogues et Dépendances (European Monitoring Centre on Drugs and Drug Addiction), dans les années 90, les dépenses publiques liées à la drogue dans les 11 pays de l'UE étaient de 5,2 milliards d'EUROS par an.
La prohibition des drogues génère des problèmes. Les consommateurs sont pénalisés, marginalisés, privés de liberté, de statut social, de source de revenus et de leur dignité. Pourtant, ces 10 dernières années la politique de réduction des risques dans plusieurs pays Européens a montré qu'il est possible de réduire les problèmes liés à la drogue. Il faut accepter le phénomène de consommation de drogues et réduire les risques en informant les consommateurs et leur entourage.
Enfin, la prohibition des drogues mène à des situations absurdes, comme à Copenhague aujourd'hui. Depuis des années, Christiania est une attraction touristique, grâce à la vente de cannabis à ciel ouvert dans Pusher Street. Cette "solution coffeeshop" à la Danoise, comme aux Pays-Bas depuis la fin des années 70, a toujours été plus ou moins tolérée par les autorités. C'est la fin de cette tolérance depuis le raid de la police en mars dernier. La disparition de Pusher Street a mené au retour de plus d'illégalité dans et autour de Christiania. Et la présence policière permanente coûte cher au contribuable Danois.
ENCOD propose une réglementation légale du marché des drogues. Elle permettra d'éliminer les intermédiaires, avec des mesures qui protègent les intérêts des producteurs et des consommateurs de drogues. Cela réduira également considérablement le budget des dépenses publiques.
"Les Nations Unies", selon ENCOD "devraient penser à une autre stratégie pour contrôler le phénomène des drogues. Une stratégie basée sur des expériences et des preuves scientifiques, pas sur des principes moraux complètement hors de la réalité. Nous, citoyens du monde affectés et concernés par le problème des drogues, nous demandons aux Nations Unies de cesser cette guerre à la drogue et de réfléchir à des alternatives efficaces et rationnelles".
Sur les drogues, les sénateurs prônent le retour à l'abstinence. «Nous souhaitons une rupture avec l'idéologie permissive. Les drogues sont des poisons. Il faudra rappeler l'interdiction d'usage, qu'elle soit comprise et respectée», a exhorté Bernard Plasait (UMP), rapporteur de la Commission d'enquête sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites du Sénat. Après six mois de travail, l'audition d'une cinquantaine d'experts souvent controversés (Libération du 14 mars) et des déplacements à l'étranger, la commission a rendu public, hier, un pavé de 1 200 pages et 64 propositions, au titre alarmiste : Drogue : l'autre cancer. Réactionnaire sur la forme. Ambivalent sur le fond : un catalogue de voeux pieux pour une «prévention totale», masquant mal une volonté de répression accrue et ciblée de l'usage, notamment du cannabis. «Il y a 3 000 ans, les Chinois ont interdit le cannabis parce que cela fait venir les démons», a raconté hier Plasait.
Source : webzinemaker.comSevrage forcé. Le Sénat pourrait «déposer avant la fin de l'année une proposition de loi» pour réformer la loi de 1970, a-t-il confirmé. La première interpellation pour fumette donnerait lieu à une contravention. La récidive et le refus de soins resteraient passibles de prison. En «dernier recours», les drogués pourront se voir placés par le juge dans des «centres fermés de traitement de la toxicomanie» pour y subir un sevrage forcé. «Nous sommes opposés aux centres fermés. Sous la vitrine préventive se cache un axe répressif fort», dénonçait hier Gilbert Chabroux, sénateur PS du Rhône.
Sur la forme, le rapport renoue avec la rhétorique du «fléau» : «La France se drogue. Nos enfants sont de plus en plus nombreux à consommer de plus en plus jeunes des produits de plus en plus dangereux», s'alarme la commission, s'appuyant sur une lecture catastrophiste des courbes de consommation qui, dans tous les pays, atteignent un palier après une forte hausse.
Mais il s'agit d'abord de fustiger le «message ambigu» du gouvernement socialiste, promoteur d'une «dépénalisation de fait». La commission accuse la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) et une «certaine presse» d'avoir contribué à l'«explosion» de la consommation du cannabis en le «banalisant». Libération est dénoncé page 284 pour avoir titré, en octobre 1998, à la suite du rapport Roques sur la dangerosité des drogues : «Le verdict des experts sur les drogues : ecstasy accusé, cannabis acquitté.» L'article jugeait le shit «moins dangereux que le tabac». Une conclusion incomplète selon les sénateurs : si le cannabis «n'est pas neurotoxique», les troubles du comportement qu'il entraîne le sont, assurent-ils.
Shit marocain.«Le cannabis n'est pas une drogue douce», a martelé Plasait, précisant que des variétés hollandaises ont une concentration de 20 % en principe actif, soit dix fois plus «que le joint soixante-huitard». Sans préciser que plus de 80 % du cannabis fumé en France vient du Maroc et que la moyenne des saisies des douanes oscille entre 8 et 10 %. «Ils parlent de la drogue comme dans les années 70, sauf que le cannabis a remplacé l'héroäne», commentait hier un spécialiste des drogues opposé à la position sénatoriale : «Pour que l'interdit soit légitime, il faut que le produit soit dangereux.»
Et pour que l'interdit fonctionne, il faudra l'expliquer. La commission prône une «prévention totale» dès l'école, reprenant des mesures du dernier plan de la Mildt. «Ils veulent un rôle accru des comités d'éducation à la santé dans les écoles. Or, leurs crédits sont gelés», critique un autre expert. Sans moyens, cette «prévention totale» a toutes les chances de rester dans les cartons du Sénat.