Les festivités du trentième anniversaire de l’appel du 18 joint ont commencé et dureront jusqu’au 21 juin 06. Vous pouvez trouver le programme sur le site www.18joint.org à la rubrique programme et flyer.
Source : Chanvre-info
L’information principale :
Dimanche 18 juin
Le CIRC vous attend avec vos banderoles, vos instruments de musique et votre bonne humeur à partir de seize heures sur la pelouse du parc de La Villette pour partager des idées et des pétards.
Village associatif, scène slam animée par Nico K et Dagobleen (1 poème dit un verre offert !), percus, prises de parole...
> A Paris de 16 à 21h, parc de La Villette, M° Porte de Pantin - Suivez les flèches.
> A Lyon de 11 à 18h place Carnot : repas et ébats sur l’herbe.
Toujours sur le 18 joints, le site du Nouvel Observateur y consacre un dossier avec notamment un article résumant l’histoire et deux séries d’interviews. D’abord, « pourquoi je signe », une dizaine de signataires s’en expliquent. Ensuite, des journalistes travaillant aujourd’hui à l’Obs « Pourquoi j’ai signé » et je ne signe pas aujourd’hui.
Certains arguments sont trop simplistes ou mal documentées sur les vrais enjeux, tant chez les signataires que chez les vétérans revenus de presque tout. Elles montrent le travail d’information et de négociation qu’il reste à accomplir pour que la France, la Suisse, l’UE, l’ONU, les USA et le reste du monde adopte enfin une politique des drogues et des dépendances pragmatique et efficace, intégrant un modèle de production, de distribution et de consommation de cannabis.
Chanvre-Info participe pleinement à cette course de fond. J’ai fait une proposition de modèle inspiré de la politique des 4 supers piliers. La partie spécifique sur le cannabis ressemble beaucoup à une autre proposition “A model for regulation of the cannabis market” de Jaume Prats du journal Cañamo en Catalogne. L’union fait la force, nous devons trouver une base commune, adaptable aux spécificités de chaque pays. D’autres contributions sont les bienvenues, surtout dans l’optique de l’AG d’ENCOD du 23 au 25 juin à Anvers.
Laurent Appel
Signataire du nouvel appel du 18 joint et pourtant presque revenu de tout
Propositions pour une nouvelle politique des drogues
La présentation du projet présidentiel des socialistes français a reçu un accueil très critique chez les acteurs de la réduction des risques (RDR) et les militants d’une réforme de la politique des drogues, y compris chez ceux qui comme moi ont participé à la commission de réflexion du PS sur les drogues et la réduction des risques. Certains dénoncent le retour de « la guerre à la drogue », d’autres fustigent le manque de courage politique des éléphants, certains regrettent la focalisation sur la légalisation du cannabis, d’autres raillent l’éternelle indécision du PS sur cette question, la plupart espèrent encore convaincre le candidat ou la candidate, de ce parti et des autres, de l’intérêt sanitaire, social et économique d’une réforme en profondeur de la politique des drogues.
Source : Chanvre-info
Vieilles recettes
Répression du trafic, promotion de l’abstinence, études des politiques de nos voisins. Ces trois axes principaux du programme socialiste inspirent une impression de déjà vu et une grande lassitude. Pas de réforme de la loi de 70, pas d’extension de la RDR, pas de dépénalisation de la consommation de toutes les substances ou seulement du cannabis, pas d’approche globale de la dépendance, pas d’éducation sanitaire au bon usage... Les socialistes n’osent toujours pas sortir du statu-quo et se contentent de déclarations de principes. Ils ne sont pas les seuls. Hormis les Verts, les Anarchistes et la LCR, aucune organisation politique ne soutient une réforme pragmatique. Pourtant les projets et les recommandations ne manquent pas.
Faire la synthèse
Certains acteurs de ce débat comme Malek Boutih ou Laurent Gourarier veulent s’attaquer à un des grands tabous de notre société : La prohibition du cannabis, facteur majeur de dérégulation socio-économique, un projet ambitieux. Anne Coppel et Olivier Poulain observent une augmentation constante d’une répression coûteuse et inefficace, ils défendent la dépénalisation de la consommation comme une mesure minimale de défense de l’usager et de bonne organisation de la sécurité publique. D’autres comme Fabrice Olivet privilégient l’approche de santé publique et l’amélioration du statut et de la qualité de vie des usagers, des préoccupations réalistes. Il convient de combiner les enjeux : · Traiter le cannabis comme les autres drogues illicites et licites dans le cadre d’une réforme du statut de l’usager et des substances, de la criminalisation arbitraire à l’encadrement socio-sanitaire objectif. · Réglementer la consommation et l’accessibilité du cannabis pour protéger les consommateurs sans perturber l’ordre public, ni inciter la jeunesse à la consommation.
Le piège cannabis
Le cannabis est de loin la drogue illicite la plus consommée et la plus médiatisée. Une réforme de la politique des drogues sera avant tout commentée au travers de son versant cannabique. Depuis 36 ans, la politique sur le cannabis est irrationnelle. De multiples commissions nationales et internationales ont observé une dangerosité acceptable comparativement aux drogues licites et recommandé au minimum une dépénalisation de sa consommation, au maximum une réglementation de son marché. Pourtant, la polémique sur le cannabis fait souvent capoter les projets de réforme de la politique des drogues, en France, en Suisse et ailleurs.
Et la RDR ?
Les acteurs de la RDR, plus concernés par les opiacés, le crack, les synthétiques et le statut socio-médical des usagers, se sentent exclus du programme du PS. La commission santé n’aborde pas leurs actions et la commission drogues focalise sur le cannabis. Après les attaques des députés UMP, avec l’explosion du polyusage et les épidémies virales toujours présentes, ce manque d’intérêt est incompréhensible et visiblement mal vécu. Une confirmation et une diversification des missions de la RDR, dans le cadre d’une réforme de la loi de 70, semblent donc des éléments indispensables au programme socialiste.
Avantages de la dépénalisation
Dans ce cadre, la dépénalisation de la consommation de toutes les substances favoriserait grandement la prévention, la RDR et l’accès aux soins. Elle n’altèrerait que faiblement la répression du trafic et ne perturberait pas la micro-économie parallèle des quartiers et la géopolitique internationale des drogues.
En somme, l’usager redevient un citoyen presque ordinaire, qui ne craint plus de se soigner et qui retrouve confiance dans la prévention, les intervenants en toxicomanie ont plus de budget et un cadre légal élargi, la police et la justice sont déchargées des usagers pour mieux cogner sur les dealers, les cités gardent le business du shit et les gangs n’ont pas besoin de pousser à la consommation d’autres substances, les narco-euros irriguent toujours l’économie mondiale. Cette politique humaniste focalise sur la qualité de vie de l’usager, l’alliance sociale et médicale pour traiter les abus, l’action individuelle et associative face au blocages structuraux du système mondial.
Dangers pour une politique efficace
Certains intervenants semblent craindre qu’un statut trop libéral pour le cannabis n’entraîne une violente opposition de principe qui ferait échouer cette réforme. Ou bien encore qu’on veuille durcir la répression sur les autres substances pour justifier un marché séparé du cannabis. Ou qu’un dispositif trop libéral n’entraîne des pressions et des sanctions suivies d’un retour en arrière, en deçà du dispositif actuel. Ils veulent poursuivre le lent et peu spectaculaire travail de réhabilitation et de réintégration de tous les usagers de drogues.
Cette politique est un succès sur les opiacés en France, comme en Suisse ou au Portugal. Le statut, la qualité de vie des usagers sont considérablement améliorés et les nuisances sociales ont beaucoup diminué. Même chose sur la scène festive, l’arrivée massive des synthétiques a été mieux encadrée que le speed des 70’s, la coke des 80’s et l’héro des 90’s. Les dommages socio-sanitaires sont bien moins importants. La prévention de terrain, l’éducation aux bonnes pratiques, la substitution ont prouvé leur efficacité sur les populations les plus précarisés par la prohibition.
Il faut bien évidemment poursuivre. Sans perdre de vue que ces mesures concernent surtout les abuseurs marginalisés de substances à hauts risques. En diminuant la morbidité et les nuisances de certaines scènes, elles limitent la casse et réduisent l’impact négatif des drogues sur le corps électoral. Par contre, elles ne correspondent pas aux préoccupations de la grande majorité des usagers de drogues illicites.
Nouveaux usages, nouvelles politiques
Le cocktail dominant est désormais caféine, alcool, tabac, cannabis, benzos, coke. Ce schéma à géométrie variable concerne aujourd’hui des millions de Français, des dizaines de millions d’Européens. Il faut établir une chaîne logique et socialement acceptable de prévention, RDR, soins et répression. Dans le cas du cannabis, une simple dépénalisation de la consommation et de la possession d’une quantité minime sera perçue comme la régularisation d’un état de fait, pas comme la fin de la galère. Pour satisfaire les millions de consommateurs, des dizaines de milliers d’usagers deviennent parfois vendeurs, des milliers produisent ou importent pour eux et vendent dans un cercle de proches. Tous seront donc encore soumis à la tentation du deal pro, de la diversification des produits et des services pour satisfaire les demandes de la clientèle et donc au risque de répression. Le cannabis est l’une des principales portes d’entrée dans la délinquance, bien au-delà des ghettos et des zones à risques et bien avant la coke. La dépénalisation ne ferme pas cette porte.
Dommages collatéraux
Pour faire avaler la dépénalisation de toutes les substances, il est fort probable que le gouvernement réformateur ordonnera une très médiatique chasse aux dealers. Une intensification de la répression sur le commerce de détail, la production locale et l’import/export aura pour conséquence une hausse des prix, une baisse de la qualité et de la diversité avec multiples produits de coupe toxiques, une augmentation des arnaques et de la violence au niveau du détail comme du gros business, une professionnalisation accrue des filières en liaison avec des organisations criminelles internationales. Ce genre de situation avait provoqué la création du CIRC à la redoutable époque du Tchernobyl pour tous. Depuis, le nombre de consommateurs a considérablement augmenté, le cannabis a poursuivi son intégration sociale, la réaction de rejet sera bien plus problématique.
Usagers en périls
Enlever la pression répressive pour favoriser le dialogue, les bonnes pratiques et l’accès aux soins aura un impact positif chez les polyconsommateurs majoritairement cannabiques mais aussi borderline avec la coke, l’héro, le speed... Ils pourront plus facilement intégrer les notions de RDR et demander de l’assistance. Cela ne changera pas le sentiment d’injustice ressenti par les usagers raisonnables et intégrés. Etre libre de consommer de la merde, de risquer des embrouilles pour acheter à prix d’or, d’engraisser des petits caïds et des grosses mafias... il y a vraiment de quoi trouver la réforme inachevée.
La future loi devra donc encadrer l’approvisionnement des cannabinophiles sans violer les traités internationaux, ni aggraver les troubles médico-sociaux liés à l’usage du cannabis. Voici mes dernières propositions.
Réformer la loi de 70
Cette nouvelle base légale permettra le passage d’une politique des drogues illégales à une politique des addictions, basée sur le respect des individus et des connaissances objectives. La différenciation entre substances légales et illégales n’est plus pertinente dans la réalité, où les polyconsommations deviennent la norme. Il faut aborder le problème non seulement au travers du produit mais aussi des comportements, donc réglementer selon la dangerosité objective des produits et le facteur risque inacceptable des comportements.
Ce nouveau modèle s’inspire beaucoup du rapport suisse psychoaktiv.ch qui propose d’ancrer la politique des drogues à quatre super piliers : Prévention, Réduction des risques, Soins, Répression.
Dans ce cadre rentre :
1. La dépénalisation de l’usage de toutes les substances remplacée par une orientation socio-sanitaire des usagers problématiques
2. L’éducation sanitaire à l’usage raisonnable des substances psychoactives
3. L’information sur les conduites addictives et le phénomène général d’addiction
4. Le dépistage et le traitement des usagers problématiques
5. La réduction des risques incluant des dispositifs de premières ligne comme les salles de consommation ou le testing anonyme
6. Les soins incluant la substitution étendue à une forme injectable d’héroïne synthétique ou pas, à d’autres formes d’opiacés et à d’autres produits que les opiacés
7. La promotion et l’aide à l’abstinence
8. La répression des conduites à risques comme la circulation automobile, les activités incompatibles (comme la chasse, la conduite d’engins ou de machines), les nuisances publiques, l’agressivité et la violence sous l’emprise... de la vente illicite, de la production illégale, de la vente non déclarée, du trafic international, du blanchiment d’argent
9. La réglementation de l’accès aux substances :
· Accès libre avec avertissement pour la caféine, la quinine, la théine...
· Accès restreint à 16 ans avec règles de commercialisation et de consommation restrictives, interdiction totale de publicité et politique active de prévention pour l’alcool léger, le tabac, le cannabis
· Accès restreint à 18 ans pour l’alcool fort et les jeux
· Accès médicalisé simple pour les psychotropes pharmaceutiques comme les benzodiazépines, sous protocole de substitution élargies à d’autres substances et formes galéniques pour les psychotropes provoquant une dépendance.
· Accès illégal pour toutes les substances exclues de la réglementation mais monitoring et RDR sur les scènes d’achat et de consommation.
Cette approche pragmatique et dépassionnée reflète non seulement l’analyse des experts suisses mais elle s’appuie sur les recherches en prévention et RDR de nombreux chercheurs internationaux et sur les expériences d’intervenants en toxicomanie de pays comme les Pays-Bas, le Canada, le Portugal...
En rajoutant le droit à l’autoproduction de toutes les plantes sans cession ni commerce et la libre utilisation des plantes à drogues pour des usages non illicites, ce projet ralliera les organisations d’usagers, de réforme de la politique des drogues et certaines organisations altermondialistes.
Pour en finir avec le cas cannabis
La production et la distribution coopérative du cannabis fourniraient directement près de 100.000 CDI et autant de CDD, temps partiels et emplois saisonniers. Les salaires, la taxation et les impôts de la filière réintégreraient des milliards d’euros dans l’économie officielle, constituant ainsi un indéniable facteur de croissance. Les jeunes et les moins jeunes usagers de cannabis n’auraient plus l’impression d’être des malades sous tutelle ou des criminels. Il faut changer le statut légal du cannabis. Comment passer d’une interdiction totale à une régulation du marché protégeant la santé et la sécurité publique tout en garantissant un impact socio-économique très positif ? Tour d’Europe de la question cannabique
Le cannabis n’est pas en vente libre sur le continent européen car son commerce est interdit par les conventions internationales. Celles-ci ne prévoient pas l’interdiction de sa consommation qui est licite ou dépénalisée dans la majorité de l’Europe dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, ou bien encore soumise à des régimes de sanctions light comme au Royaume Uni, en Autriche ou en Suisse.
La consommation publique est en principe interdite dans la plupart des pays et punie par de simples amendes d’ordre. La généralisation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics simplifie considérablement ce problème. Comme pour l’alcool, les autorités de nombreux pays cherchent à minimiser les nuisances publiques mais tolère la convivialité. C’est plus une gestion des missions de la police qu’une question de droit. On ne va pas sanctionner un festival de musique mais empêcher les smoke-in dans les espaces touristiques, c’est même le cas à Amsterdam.
La limite de possession de cannabis au domicile pour consommation personnelle est souvent laissée à l’appréciation de la police ou du juge. Dans la rue, elle varie de 1g à 30g avec beaucoup de pays à 5g.
Seules la France et la Suède criminalisent vraiment la consommation de cannabis, et plus récemment certains pays de l’Est qui basculent à droite et passent des traités d’alliance avec les USA comme les pays baltes ou la Pologne. Puis le centre gauche revient et dépénalise à nouveau comme c’est le cas maintenant en Hongrie.
L’autoproduction est tolérée en Hollande sans nuisance de voisinage pour cinq à dix plants, un plant en Belgique, de un à vingt selon les régions espagnoles ou les Länder allemands, dix plants dans le canton de Bâle ou dans la région de Vienne.
Un seul pays, Les Pays-Bas, en s’appuyant sur le principe d’opportunité et pour des raisons légitimes de santé publique, a organisé la vente de cannabis aux majeurs, dans la limite de cinq grammes par jour et par personne, dans des boutiques tolérées et contrôlées par les municipalités tant qu’elles payent une taxe de 50% sur le cannabis, qu’elles ne provoquent pas de nuisances de voisinage, qu’elle ne détiennent pas plus de 500 g en stock pour éviter le commerce de gros et les braquages, qu’elles ne vendent ou ne favorisent pas la consommation d’autres drogues illicites et dans la majorité des villes qu’elles ne servent pas d’alcool. On peut consommer sur place ou à l’emporter. Certaines communes interdisent les Coffee Shops, d’autres les regroupent dans une zone autorisée, d’autres restreignent les possibilités d’implantations. Les principaux problèmes du système hollandais sont la production de cannabis et la vente en gros. En principe interdit, ils sont de plus en plus contrôlés par des organisations criminelles qui opèrent sur cette zone grise. Des propositions de réglementation de la production sont bloquées par l’actuel gouvernement par peur de la réaction des voisins et des américains via l’ONU.
Des marchés gris et des scènes ouvertes prospèrent aussi dans les métropoles et parfois les campagnes de nombreux pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, L’Angleterre, le Danemark mais aucun gouvernement n’a encore osé suivre les Hollandais dans l’institutionnalisation de la tolérance. Pourtant la Hollande maintient sa politique depuis 30 ans, l’aménage, la renforce mais n’abandonne pas le principe de tolérance très encadrée.
La Suisse a connu une expérience de tolérance pendant 6 ans avec près de 300 magasins de chanvre à l’emporter mais peu de lieux de consommation. Son parlement a reculé pour dix voix en 2004 et les cantons appliquent à nouveau une politique restrictive en attendant une nouvelle loi. 105.000 helvètes ont déposé une initiative populaire pour réintégrer le marché réglementé du chanvre dans la politique des quatre piliers (prévention, soins, réduction des risques et répression) pour protéger la jeunesse contre la narcocriminalité. Vote dans un à deux ans.
Service minimum : la dépénalisation
Sans rompre ses engagements internationaux ni bouleverser l’équilibre européen en matière de drogue, la France peut immédiatement dépénaliser la consommation privée de cannabis et tolérer la possession publique de 10g, la possession privée et la production de quantités raisonnables pour la consommation des adultes du foyer, par exemple 500g de stock et la culture de 5 plants par adulte. Comme pour le tabac, la consommation dans les lieux publics accessibles aux mineurs et ne disposant pas d’espace non-fumeurs doit être proscrite. Il faudrait aussi tolérer la vente de semences et de boutures pour faciliter l’autoproduction et ainsi minimiser la part du marché noir surtout d’importation. Le cannabis et ses dérivés devront aussi réintégrer le tableau des médicaments avec une filière légale de cannabis thérapeutique.
Motivations : rétablir les droits de millions de consommateurs s’estimant injustement criminalisés, restaurer la confiance dans la loi et les institutions, favoriser l’accès au dispositif de soins, donner de la cohérence à la politique globale de lutte contre les addictions, établir un dispositif efficace de réduction des risques, offrir une alternative au marché noir sans détruire l’économie parallèle (qui comportent des avantages inavouables), ne pas s’exposer à des sanctions internationales.
Pourquoi réglementer ?
La dépénalisation de la consommation (avec tolérance de l’autoproduction) n’est qu’une mesure d’accompagnement de ce phénomène social de masse. Elle replace le cannabis dans la sphère privée, baisse la pression policière et sociale surtout sur la jeunesse, elle favorise un dialogue constructif sur la santé publique. Elle diminue mais ne fait pas disparaître l’économie parallèle, l’évasion d’argent sale, le contrôle de la production et de la distribution de masse par des gangs et des organisations criminelles. En effet, la majorité des consommateurs n’a pas la possibilité de cultiver son cannabis.
Ces mesures seraient très bien perçues par la jeunesse bourgeoise et les néo-ruraux. Les jeunes de banlieues échapperaient à la chasse à la boulette, c’est déjà beaucoup, mais seraient toujours sous la tentation du deal. La prévention ne serait pas financée par les taxes, l’impôt toujours pas prélevé. Il est préférable de réglementer la production de masse, la distribution et la consommation.
Quel statut pour le cannabis ?
Ce dispositif doit traduire l’idée que la consommation de cannabis, même si elle constitue un danger relatif pour l’usager, doit être tolérée aussi longtemps qu’elle relève de la vie privée et ne trouble pas l’ordre public.
C’est pourquoi des commerces comme les tabacs, les bars et même les magasins du chanvre du modèle suisse ou les coffee shops hollandais sont trop visibles, trop incitatifs. Ils favorisent la critique de laxisme, de mauvais signal pour la jeunesse, de cannabis en vente libre au supermarché et autres images négatives associées à un statut trop permissif.
Le dispositif général ne doit pas non plus se confondre avec la distribution de cannabis thérapeutique, on ne peut pas médicaliser les millions d’usagers raisonnables, c’est une hypocrisie. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer quotidiennement cette population et les laboratoires préfèrent travailler avec de coûteuses versions pseudo-synthétiques brevetées plutôt qu’avec des plantes.
Certains Etats américains et canadiens ont choisi une large diffusion du cannabis pour raisons médicales, parfois très vague. C’est une mesure compassionnelle indispensable pour certaines pathologies mais cela ne doit pas devenir un système parallèle de distribution. Il en va de la crédibilité thérapeutique du cannabis.
On peut appliquer le modèle de substitution des opiacés aux consommateurs abusifs qui désireraient arrêter de fumer du cannabis en leur donnant une teinture à boire à taux de THC dégressif ou non. C’est un dispositif de réduction des risques et éventuellement de sevrage pas une filière de masse. La majorité des usagers percevraient très mal de passer du statut de criminel à celui de malade.
La solution la plus raisonnable serait la collectivisation de la tolérance de production personnelle. Des associations à but non lucratif pourraient regrouper les usagers qui ne peuvent pas cultiver eux-même et donnent mandat pour assurer cette production. Ce système non marchand permettrait toutefois la création de nombreux emplois. Il contourne l’obstacle des conventions internationales
Coopérative de production
Les associations pourront produire directement pour leurs membres ou acheter à des producteurs agréés. Les dérogations pour la production de chanvre riche en THC seront prioritairement accordées à l’agriculture biologique puis strictement raisonnée. Une commission composée de scientifiques, de représentants des ministères, de producteurs et d’usagers devra établir des normes sanitaires et des processus de fabrication acceptables pour la consommation humaine. Pour ne pas tomber sous les conventions interdisant le commerce international du cannabis, la production se fera sur le territoire français.
Un organisme de contrôle effectuera les analyses et les enquêtes garantissant l’intégrité de la filière. La police, la gendarmerie et l’administration fiscale conserveront un rôle répressif du marché de contrebande et du non-respect des règles de tolérance. Les autorités ministérielles, préfectorales et communales pourront limiter le nombre de dérogation de culture.
Cercle de consommateurs
Ces associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs dans des lieux non exposés aux passants sans publicité extérieure. Ces lieux ouverts de 18h à minuit en semaine et 2h le W.E, réservés aux membres, pourront distribuer le cannabis réservé par les cotisations. Chaque adhérent reçoit une carte à unités correspondant à son crédit avec des maxima annuel ou mensuel. Ce quota pourrait être modulable en fonction de l’age de l’adhérant. Pour couper la propagation de la consommation par imitation vers les plus jeunes et apaiser les rues, il convient d’autoriser l’inscription à partir de 16 ans. C’est cohérent par rapport au bar et à la bière, par rapport à l’age moyen des usagers. Par contre, on pourrait limiter la quantité à 30 grammes par mois jusqu’à 18 ans, 60 g jusqu’à 21 ans et 100 g au delà. Ceci afin de limiter les excès et le marché noir vers les enfants ou des narcotouristes. Les adhésions comprendront une cotisation exceptionnelle pour la prévention et la sécurité sociale.
Ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis en échange d’une mission de stricte séparation des marchés des stupéfiants, d’une politique active de lutte contre la violence routière, d’un dépistage des usagers problématiques pour les orienter vers les structures de prévention et d’assistance. Les associations devront respecter un cahier des charges : la vente et la consommation d’alcool seront interdite, obligation de mise à disposition de vaporisateurs et campagnes de prévention contre la fumée et les autres thèmes sanitaires, consommation gratuite pour les chauffeurs abstinents, adhésion des clubs à une ou des associations organisant un système de mis à disposition d’un chauffeur calqué sur les opérations nez-rouge, prévention de la violence. Les autorités pourront limiter le nombre de cercles et les zones d’implantation en fonction d’impératifs d’ordre public.
Bénéfice socio-économique
Ce dispositif permettrait de créer sur tout le territoire des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés dans la production, le conditionnement, la sécurité et la distribution de cannabis pour les majeurs. Les minorités ethniques connaissent souvent mieux ce marché et ces produits, elles devraient fournir d’excellents employés sans critères de discrimination. Des cercles pourraient s’installer dans des zones privées de lieux pour la vie sociale par la politique hygiéniste du PCF des sixties. Pour sauver les ouvriers de l’assommoir, ils ont freiné l’implantation des bistrots en banlieue, surtout dans les nouveaux quartiers.
Les bénéfices d’un système associatif seraient suffisant pour alimenter une politique d’éducation sanitaire incluant une prévention objective et la réduction des risques liés à l’usage de toutes les drogues. Ce dispositif inclurait la détection et l’assistance socio-médicale des usagers abusifs et de leurs familles. Il resterait sans doute assez de fonds pour financer l’animation socioculturelle locale.
Au moment où les partis présentent des projets présidentiels peu novateur ni ambitieux en matière de politique du cannabis ou des drogues en général, ASUD et le CIRC participent au débat en organisant une réflexion entre militants du cannabis, poly-usagers, intervenants en toxicomanie ou en RDR, chercheurs, médecins et hommes politiques.
Source : Chanvre-info
Pour se donner le temps, nous avons divisé en deux séances le travail sur l’union du cannabis et de la RDR. La première en juin 06 portera sur les aspects politiques, législatifs et sociaux. La deuxième en octobre 06 abordera les aspects sanitaires.
Programme de l’atelier/débat des EGUS « Cannabis et réduction des risques, un mariage impossible ? », vendredi 16 juin 06 à partir de 18 h au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris, métro Boulets Montreuil.
Nous commencerons avec la présentation de la situation actuelle par Fabrice Olivet (ASUD)et Jean-Pierre Galland (CIRC) (liste d’orateurs non exhaustive). En 2005 la MILDT a fortement appuyé la création de nombreuses consultations cannabis dont l’objet est d’accueillir les usagers par une parole médicale et, s’il y a lieu une prise en charge sociale.
Nos associations étant les porte-parole des usagers nous adressons plusieurs questions aux autorités sanitaires : · Ces consultations sont-elles compatibles avec la réduction des risques ? · Le cadre légal est-il adapté à cette forme de prise en charge ? · Y-a-t-il nécessité de séparer le dossier cannabis de celui des autres drogues ?
Le débat s’organisera ensuite autour d’une présentation par Laurent Appel (ASUD, Chanvre-Info) de la politique baptisée par les Suisses « quatre super piliers » : Prévention, Réduction des risques, Soins, Répression.
Cette nouvelle base légale permettrait le passage d’une politique des drogues illégales à une politique des addictions, basée sur le respect des individus et des connaissances objectives. Dans ce cadre, les experts helvètes conseillent de : · Traiter le cannabis comme les autres drogues illicites et licites dans le cadre d’une réforme du statut de l’usager et des substances, incluant la dépénalisation de la consommation de toutes substances. · Réglementer la consommation et l’accessibilité du cannabis pour protéger les consommateurs sans perturber l’ordre public, augmenter les dégâts socio-sanitaires, ni inciter la jeunesse à la consommation.
Dans un deuxième temps, Anne Coppel, Laurent Gourarier, Malek Boutih :.. (liste d’orateurs non exhaustive) , seront invités à s’exprimer sur ces sujets et à présenter leurs options.
Enfin, l’ensemble des participants pourront exprimer leurs opinions et faire des propositions. Venez nombreux !
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
Source : CIRC - Revue de presse
Italie
Donatella Poretti, député de la Rose au Poing, a adhéré au groupe parlementaire 'Liberi dalla Droga', dont le but est de défendre les normes prohibitionnistes sur les drogues. Poretti y adhère pour informer ses membres sur la nature des effets positifs obtenus jusqu'à présent dans différents pays du monde à l'issue de politiques de prévention des risques.
Poretti a également rejeté les affirmations d'Alessandra Mussolini, leader du parti de droite Alternativa Sociale, pour qui fumer un joint équivaut à maltraiter un enfant. Dans une note, elle a aussi rappelé que c'est la prison, et non pas les joints, qui constitue le danger le plus grave pour les jeunes.
Finlande
es 200 députés du Parlement ont reçu par la poste une graine de cannabis, accompagnée d'une lettre anonyme demandant la légalisation de sa consommation. D'après une étude réalisée en 2003 par l'Observatoire européen des drogues, 20% des Finlandais âgés entre 15 et 34 ans ont admis en avoir fumé au moins une fois dans leur vie.
Usa
D'après une étude de l'université de la Californie à Los Angeles, les joints n'augmenteraient pas les risques de cancer du poumon, ni même ceux des autres types de cancer, comme ceux frappant la bouche, la gorge, la tête, le cou et l'œsophage.
Australie
Le ministre de la Santé, Christopher Pyne, a annoncé que tous les états et territoires australiens avaient ratifié le plan fédéral visant à créer des lois plus uniformes et plus sévères en matière de marijuana. Pour le ministre, la marijuana s'avère aussi dangereuse que l'héroïne et la cocaïne.
Italie
Le ministre chargé de la Solidarité sociale, Paolo Ferrero, a déclaré qu'il entendait rétablir la distinction entre drogues dures et drogues douces, mais aussi dépénaliser la consommation de drogue.
Italie
Le Conseil régional du Latium a entamé une phase d'étude pour loi qui devrait permettre la culture privée de la marijuana à des fins thérapeutiques.
Ce site a pour but de mettre à votre disposition un ensemble disparate d’articles provenant de multiples sources (presse écrite francophone essentiellement, mais aussi anglosaxone), que nous avons choisis en raison de l’éclairage singulier qu’ils portent sur la question de la prohibition des drogues et de ses implications politiques, sociales, économiques et environnementales.
Cliquer ici pour accéder au site...
Points de vue et analyses
La plus large étude de ce genre a conclu de manière inattendue que fumer du cannabis, même régulièrement et intensément, ne conduit pas au cancer du poumon.
Source : Chanvre-info
Les nouvelles découvertes « ont été contraires à nos attentes », déclare Donald Tashkin, de l’Université de Californie à Los Angeles, un pneumologue qui a étudié le cannabis pendant 30 ans.
« Nous avons formulé l’hypothèse de l’existence d’une corrélation (association) positive entre cannabis et cancer du poumon, et que cette corrélation serait encore plus positive avec les gros fumeurs », dit-il. « Nous avons découvert en revanche qu’il n’y avait pas de lien du tout, et même une possibilité d’une sorte d’effet protecteur. »
Les instances fédérales de la santé et les autorités chargées d’appliquer la loi sur les drogues avaient largement exploité les précédentes recherches de Tashkin sur le cannabis pour établir que cette drogue est dangereuse. Tashkin déclare qu’il croit toujours que le cannabis est potentiellement dangereux, bien que ses effets cancérigènes apparaissent comme moins préoccupants que ce que l’on pensait auparavant.
Des travaux précédents ont établi que le cannabis contient des produits chimiques cancérigènes potentiellement aussi nocifs que ceux du tabac, dit-il. Cependant, le cannabis contient aussi du THC, qui peut tuer des cellules vieillissantes et les empêcher de devenir cancéreuses.
L’étude de Tashkin, financée par les Instituts Nationaux de l’Institut National de la Santé sur l’Abus de drogue, a impliqué 1.200 personnes à Los Angeles qui avaient un cancer du poumon, du cou ou du cerveau, et 1.040 personnes supplémentaires sans cancer, d’âge, de sexe et de voisinage correspondants.
Ils ont été questionnés sur leur usage de cannabis, de tabac et d’alcool pendant leur vie. Les plus gros fumeurs de cannabis avaient fumé plus de 22.000 joints, tandis qu’un usage modéré a été défini comme le fait de fumer 11.000 à 22.000 joints. Tashkin a constaté que même les plus gros fumeurs de cannabis n’ont montré aucune incidence accrue des trois formations cancéreuses étudiées.
« C’est la plus grande étude de contrôle de cas jamais effectuée et chacun a dû remplir un questionnaire très complet sur l’usage de cannabis », a-t-il dit. « Des biais peuvent survenir dans n’importe quelle recherche, mais nous avons contrôlé le plus grand nombre de co-facteurs que nous pouvions, donc je crois que ces résultats ont une réelle signification ».
Le groupe de Tashkin à l’École de médecine David Geffen, à UCLA avait formulé l’hypothèse que le cannabis augmentait le risque de cancer sur la base de petites études précédentes sur des hommes, des études sur des animaux en laboratoire, et sur le fait que les utilisateurs de cannabis inhalent plus profondément et retiennent généralement la fumée dans leurs poumons plus longtemps que des fumeurs de tabac - s’exposant aux produits chimiques dangereux pendant une plus longue durée. De plus, note Tashkin, des études précédentes ont constaté que le goudron de cannabis a une concentration de produits chimiques cancérigènes 50% supérieure à celle du goudron de cigarette de tabac.
Alors qu’aucune association entre l’action de fumer du cannabis et le cancer n’a été trouvée, les résultats de l’étude, présentée à la Conférence Internationale de la Société américaine Thoracique cette semaine, ont trouvé un accroissement par 20 du cancer du poumon parmi les gens qui ont fumé deux paquets de cigarettes ou plus par jour.
L’étude a été limitée aux individus de moins de 60 ans parce que les plus vieux n’étaient généralement pas exposés au cannabis dans leur jeunesse, période durant laquelle il est le plus souvent essayé.
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Source : CIRC - Revue de presse
Espagne
En réponse aux manifestations anti-prohibitionnistes dans le pays, la responsable du gouvernement chargé de la lutte antidrogue, Carmen Moya, a déclaré que légaliser le cannabis s'avèrerait totalement irresponsable et que les autorités devraient plutôt se consacrer à la protection, en termes de santé, de la population.
Italie
Depuis le 9 mai dernier, les tableaux indiquant les quantités autorisées de drogues sont entrées en vigueur. Au-delà de 20 joints, de 5 doses de coca ou de 10 doses d'héroïne, le consommateur est considéré comme un dealer.
Italie
Le tout nouveau Parlement vient de déposer quatre projets de lois concernant la dépénalisation de l'usage de la marijuana ainsi que la libéralisation et la reconnaissance de son usage thérapeutique.
Usa
D'après une étude du "Nathan S. Kline Institute for Psychiatric Research"
et de la "New York University School of Medicine", il n'y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur l'adolescence et ceux qui n'en ont jamais fait usage.
Monde
La Million Marijuana March, la manifestation annuelle des anti-prohibitionnistes pour la légalisation des drogues douces, s'est déroulée le 6 mai dernier dans presque 200 villes du monde.
Australie
D'après une étude publiée par l'Australian National Council on Drugs, un australien sur trois consommerait du cannabis, et 300 000 personnes en consommeraient tous les jours.
Mexique
Le président Vicente Fox a refusé de signer une loi approuvée par le Parlement qui aurait dépénalisé la possession de petites quantités de drogues. La loi a été renvoyée au Parlement.
si vous ne le connaissez pas encore, Chanvre-Info est fasciné par le potentiel écologique du chanvre. Ce site Internet a pour but d’informer et d’éradiquer les préjugés.
Un forum est en ligne, je vous y donne rendez-vous afin de débattre sur différents thèmes comme le chanvre et la médecine, dans l'agriculture & l'industrie, sans oublier bien entendu la prévention.
Sont également disponibles deux sections consacrées à l'association Pro-Chanvre, ainsi qu'à Chanvre-Info.
Ils militent tout deux pour la promotion du chanvre, n'hésitez pas à les soutenir, que ce soit en apportant votre pierre à l'édifice en participant au forum, ou encore en adhérant à Pro-chanvre.
Article paru sur CannaWeed :
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Quand l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies(OFDT), nous apprend dans son étude du mois de mai 2005 portant sur le dosage en THC qu’il lui semble « très peu probable qu’il existe en France, à la fin 2004, à une échelle importante, de coupage du cannabis avec d’autres produits agissant directement sur le système nerveux central », on s’étonne, pour notre part de ne voir aucune étude portant sur les produits de coupage qui sont pourtant systématiques dans la résine de cannabis. Rappelons que cette résine représente 80% de la consommation en France. Il y a bien là de quoi s’inquiéter.
Source : Chanvre-info
Quand on discute avec Didier Jayle, le président de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Toxicomanies (MILDT), il se montre pourtant très sensible à ce problème. Par contre, il ignore totalement l’existence d’études concernant ce problème, en particulier, l’étude du CRISP (Cannabis Resin Impurities Survey Project) portant sur les impuretés contenues dans la résine de cannabis et menée par l’université d’Edimbourg depuis 2001.
Rappel : Le CRISP est un projet d’étude qui consiste en l’analyse de « barrettes » d’origines marocaines saisies par les douanes britanniques depuis 2001. On y apprend que certains échantillons contiennent à peine 10 à 20% de résine de chanvre. Pour exemple, l’un d’eux était composé à 80% de terre.
Les principales impuretés identifiées jusqu’à présent sont : réglisse, cirage, cire d’abeille, résine de pin, henné, café, huile de moteur, déjections animales, lait en poudre ; et aussi aspirine, ketamine, colle, toluène et benzène en quantités démesurées... Quand on sait que ces deux derniers produits présentent à eux seuls de graves risques d’empoisonnement, y compris des dommages sur le foie et les reins, on a du mal à être rassuré par les rapports de l’OFDT qui trouve plus intéressant de diaboliser la soi-disant explosion du taux de THC contenu dans le chanvre que de s’occuper de ce qui est véritablement toxique dans la résine de chanvre.
Le whisky est-il plus dangereux que le vin ? Ce sont évidemment les abus qu’il faut combattre. Et sans information, l’usager ne fait que risquer de toujours plus tomber dans l’abus et l’addiction. Les analyses britanniques les plus récentes datant de 2002 ont même mis en évidence la présence de phénols-hydrocarbonnés aromatiques utilisés dans les désinfectants, tout un programme, pur fruit de la prohibition.
Un nouveau problème se pose à l’usager français de chanvre récréatif. On constate que le coupage de la fleur de chanvre (l’herbe) se développe de manière importante. Ce problème a fait son apparition il y a un peu plus de deux ans dans le Nord, et se développe à l’heure actuelle dans le Nord-est où il est désormais quasi impossible de trouver une fleur « saine ».
On trouve, mélangé à la fleur, une poudre blanche, très fine, que les non connaisseurs prennent comme gage de qualité en croyant avoir affaire à une fleur très résineuse. Or, il n’en est rien, et c’est même absolument le contraire !
De différentes constitutions, ces poudres servent à alourdir le produit et donc à en augmenter la valeur ajoutée pour le trafiquant. Nous avons même eut les échos d’une fleur coupée au « speed » (mélange médicamenteux à base d’amphétamines et autres « restes » du dealer). Et oui, il y a des régions où le speedball est jusqu’à deux fois moins cher que l’herbe ! Et là, que ce soit au niveau des effets, de la dépendance ou des risques sanitaires encourus, on ne parle plus de cannabis.
Nous avons pu nous procurer quatre échantillons de ces fleurs pleines de « poudres » servant à augmenter leur poids vendues sur la région lorraine. Sur un de ces échantillons, nous avons procédé à l’extraction de cette poudre. Nous avons obtenu cette poudre par tamisage d’une fleur de chanvre (normalement, par cette opération, nous aurions dû obtenir du haschich de très bonne qualité). Résultat : plus de 35% de coupage en poids pour cette fleur.
Nous procédons donc, ce jour, à un envoi à fin d’analyse, à la MILDT dont nous allons attendre les résultats avec impatience.
Cet envoi constitue d’ailleurs à lui seul un double délit passible d’une cour correctionnelle, en l’occurrence celui de détention et de cession de stupéfiants.
- Le CIRC est la seule association française représentant les usagers et étant spécifique au cannabis. Qui plus est, le CIRC fête cette année ses 15 ans d’existence. Malheureusement, s’alerter d’un problème aussi grave pour le CIRC constitue un délit nous faisant risquer de lourdes peines.
Pour réussir à réunir ces différents échantillons, plusieurs personnes ont dû multiplier les délits. Ces délits vont de l’achat à la détention en passant par le transport sans oublier le délit de cession (directement assimilé à la revente). Toutes ces actions demandent bien évidemment la réunion de plusieurs personnes ce qui ajoute lourdement à la gravité des peines en y ajoutant le crime en bande organisée.
La mission du CIRC est la diffusion d’information sur le cannabis. Or, outre le problème légal qui interdit de parler objectivement du chanvre, il reste encore beaucoup de questions qui demandent des réponses claires et précises.
L’usager confronté à un cadre légal de prohibition qui cherche à « consommer sain », à ne plus se confronter à la délinquance et qui ne désire plus enrichir les réseaux mafieux a trouvé une solution, c’est l’autoproduction (la culture du chanvre destinée à l’usage personnel)
Pour ça, le législateur a lui aussi trouvé une solution. La conduite la plus responsable en matière de Santé Publique est punie par les plus fortes sanctions pénales. Même si ces procédures sont systématiquement correctionnalisées, c’est-à-dire présentées devant une chambre correctionnelle juridiquement incompétente, elles dépendent d’une cour d’assise spéciale sans jurés, à laquelle les pires criminels de sang n’auront eux jamais affaire. Au niveau des peines encourues, on atteint là le summum du règne de la prohibition des stupéfiants : 20 ans de prison et 7 500 000 € d’amende. A ce propos, n’oublions pas l’affaire de l’association 1001 Jardins en cours et notre opération de soutien.
Face à ce constat dramatique aux conséquences sanitaires les plus graves, nous demandons donc d’urgence, une étude d’importance sur les produits de coupage contenus dans le cannabis consommé en France.
Le président de la République venant d’annoncer un grand plan de lutte contre les addictions, le moment apparaît comme propice.
De plus, cette étude viendrait renforcer celle, très bien réalisée de 60 millions de consommateurs récemment publiée. N’oublions pas le dramatique de cette étude qui a dû être réalisée par un magazine pour exister. Quand l’Etat prendra t’il enfin ses responsabilités ailleurs que dans la répression ?
Une étude doit donc être réalisée sur les produits de coupage contenu dans le chanvre récréatif consommé en France. Cette étude doit porter sur la résine autant que sur la fleur. Elle doit être d’importance, c’est-à-dire comporter au moins 1000 échantillons pour être scientifiquement crédible et non 241 à l’instar de la dernière étude de l’OFDT. Elle devrait aussi être réalisée sur les saisies policières, plus proches du produit de consommation que les saisies douanières.
Nous en profitons pour rappeler que le CIRC est toujours ouvert à toutes les discussions visant à informer les usagers sur les risques du chanvre bien qu’il en soit quasi systématiquement banni alors que, rappelons le, il est la seule association d’usagers spécifique au cannabis.
N’oublions pas non plus que la prohibition du cannabis, et de son commerce engendre du profit, lui-même intimement lié à l’absence de cadre légal et donc de contrôle. Le désir de toujours retirer plus de profit se fait toujours au détriment de l’usager et entraîne une perte de qualité à toutes les étapes de la distribution ; de la production à la consommation. Tout ceci est largement amplifié par l’incessante augmentation de la répression associée.
Pour augmenter leurs bénéfices, les petits vendeurs autant que les gros distributeurs coupent généralement la résine, et maintenant la fleur avec différents produits. Ces substances sont évidemment toutes plus nocives les une que les autres et leur toxicité est sans aucune mesure avec la toxicité propre du cannabis qui est somme toute relative en rapport aux « drogues légales » dont les français détiennent aussi des records de consommation.
Il ne faut pas non plus oublier toutes les autres transformations néfastes que peut subir la résine, « gonflage » aux solvants, chauffage lors du « découpage » des savonnettes, ce qui ne fait que les assécher un peu plus...
Sous couvert d’une soi-disant « mission de Santé Publique », le législateur continue de détourner les discours des acteurs de prévention et autres professionnels de santé, pour justifier une législation toujours plus répressive. La prohibition sans cesse accrue n’a qu’un seul effet : une constante augmentation des consommations, en particulier chez les jeunes.
La prohibition associée à la diabolisation savamment orchestrée, engendre quant à elle la constante augmentation des consommations problématiques et des conduites addictives.
Avec la législation la plus sévère d’Europe, la France détient aussi les records de consommation. Il y a bien là aussi de quoi s’interroger sérieusement.
Il est grand temps de mener une véritable politique de prévention si l’on veut faire baisser la consommation et surtout ses excès.
Le cannabis est une drogue, mieux vaut ne pas en consommer. Malgré tout, on ne peut pas marginaliser les usagers au détriment de la santé publique, les considérer comme des drogués, des délinquants, des malades ou, au mieux comme des personnes en souffrance. On ne peut pas ignorer que l’ultra majorité des usagers en font un usage récréatif, non abusif, raisonnable et raisonné. On ne peut pas non plus continuer de maintenir le fait qu’un usager de chanvre récréatif soit un criminel au regard de la loi. La légalisation est le seul moyen d’éradiquer totalement le trafic et le frelatage des produits.
Il est possible d’avoir un bon usage du chanvre. Militons pour une CIRC (Consommation Intelligente et Raisonnable du Chanvre).
On nous dit qu’une légalisation engendrerait une explosion des consommations. Ce n’est pas le cas. La légalisation, c’est la Loi. C’est le contrôle et l’encadrement de l’usage, de la production et de la distribution. L’erreur serait d’opter pour la dépénalisation qui bien que ne poursuivant plus l’usager (ce qui n’est pas rien) risque d’avoir l’effet pervers de donner un mauvais signal à l’usager et à celui qui tend à le devenir.
Le cannabis a besoin d’un cadre légal. C’est une urgence sanitaire. Les douanes devraient contrôler la qualité d’importations légales au lieu de les traquer sans résultat. La police devrait s’occuper de la véritable délinquance et arrêter de perdre la moitié de son temps à s’occuper d’un problème qui ne devrait pas être le sien. L’usage de chanvre récréatif est un problème de santé publique qui devrait concerner les professionnels de santé publique. L’usager préférera toujours enrichir la sécurité sociale que le terrorisme ; il préférera toujours être informé sur ce qu’il consomme par un professionnel plutôt que par un dealer.
Combien d’usagers se confrontent à la délinquance et aux produits frelatés par choix ?
Combien d’usagers préféreraient consommer un cru classé de Sativa du Languedoc labellisé AB plutôt qu’un cocktail explosif à base de haschich vendu au marché noir ?
A l’instar de l’oenologie, développons la chanvrologie !
C’est aussi pour l’ensemble de ces raisons que samedi il faut se rassembler en nombre à la Marche Mondiale pour la Légalisation du Cannabis à Paris et à Lyon ainsi que dans plus de 200 autres villes dans le monde.
Exception culturelle française, cette manifestation est déjà menacée dans son expression par courrier du Préfet de Police qui dans un amalgame juridiquement appuyé, menace d’arrestation tout le monde qui par ses propos ou son comportement leur semblerait sortir de leur appréciation de la Loi.
C.I.R.C. Nord-est - Collectif Information Recherche Cannabiques
B.P.25 - 54410 Laneuveville - Tel : 03.83.57.20.51 - circnordest@free.fr
Des photos en très haute qualité des échantillons envoyés à la MILDT sont disponibles et libres de droits sur le site internet du CIRC Nord-est, à l’adresse https://circnordest.free.fr
Malgré le soleil, le vent qui souffle sur les quais de Maastricht est coupant comme un tranchoir. Il est 7 heures du matin, mais ils sont déjà plusieurs dizaines à s'engouffrer dans l'un ou l'autre des seize coffee-shops de la ville pour fumer leur premier joint de la journée et faire le plein de cannabis ou de haschisch. Dans quelques heures, ils seront des centaines. Pour rien au monde, ces jeunes, venus pour la plupart de Belgique, de France ou d'Allemagne, ne manqueraient cela. Car ici, comme partout aux Pays-Bas, rien n'interdit de se rouler un pétard et d'acheter de l'herbe.
Source : CIRC - Revue de presse
Les consommateurs ont le choix. Chaque établissement affiche les variétés dont il dispose. Seules restrictions légales : les clients doivent avoir plus de 18 ans et ne peuvent, théoriquement, acheter plus de 5 grammes de cannabis par jour. De quoi faire en moyenne une quinzaine de joints. Mais il est facile de visiter plusieurs coffee-shops et d'y acheter autant de fois cinq grammes qu'on le désire. Enfantin aussi, dans cette zone frontalière entre la Belgique et l'Allemagne, de contacter des producteurs clandestins qui n'hésitent pas à proposer du haschisch au kilo et parfois des drogues dures.
Les polices belge, néerlandaise et française ont ainsi procédé dernièrement à un vaste coup de filet sur plusieurs points de passage de la «route de la drogue» entre les Pays-Bas et la France. Bilan : 48 kilos de cannabis, 4 kilos de cocaïne, un kilo d'héroïne et un millier de tablettes d'ecstasy saisis et 28 personnes, 13 en Belgique, 10 aux Pays-Bas et 5 en France, interpellées.
En fin de journée autour des coffee-shops, le ballet des voitures étrangères et des dealers illégaux est tel que le maire (chrétien-démocrate) de Maastricht, Gerd Leers, a décidé d'employer la manière forte. « Chaque jour, entre 3 500 et 4 000 touristes se rendent dans les coffee-shops du centre-ville, soit plus d'1,5 million de consommateurs par an, explique-t-il. C'est trop. D'autant plus qu'il existe à Maastricht plus d'une centaine d'adresses, tenues par des particuliers en toute illégalité. Ce tourisme de la drogue entraîne de plus en plus de nuisances. C'est pourquoi j'entends prochainement concentrer une partie des coffee-shops en dehors de la ville, sur le trajet des grands axes routiers, afin de mieux surveiller ce commerce et de lutter contre les illégaux.»
Soutenu par les conseillers municipaux et par plusieurs gérants de coffee-shops, le projet du maire, baptisé «boulevard de la drogue» par la presse locale, tracasse particulièrement les communes belges voisines de Fourons et Lanaken. Une inquiétude vaine, selon la police néerlandaise, puisque de toute façon, 80 à 90% du trafic en direction de Maastricht passe déjà par la Belgique. «Le problème posé par la consommation du cannabis n'est plus une question d'ordre national, assure Peter Tans, porte-parole des forces de police de Maastricht. C'est un débat européen qui doit s'ouvrir. On ne peut plus se voiler la face. Ce n'est pas en déplaçant les coffee-shops que la consommation va augmenter en Belgique ou ailleurs. Les aficionados du pétard tenteront de toute façon de se procurer leur produit. Le vrai problème, à mon sens, est d'encadrer enfin la production et la culture du cannabis. Rien qu'à Maastricht nous avons recensé plus de 1 200 plantations illégales chez des particuliers. Une manne quand on sait que 15 mètres carrés de cannabis peuvent rapporter plus de 170 000 euros par an. »
De fait, la législation hollandaise est assez déconcertante. Depuis 1976, les Pays-Bas tolèrent en effet la vente de cannabis mais interdisent sa culture. Un peu comme si on autorisait un vigneron à faire du vin sans avoir de vigne. Par conséquent les propriétaires de coffee-shops vendent légalement un produit importé ou cultivé illégalement. Tout aussi troublant : bien que la culture du haschisch soit interdite, des dizaines de magasins spécialisés, les head shops, vendent tout ce dont peuvent rêver les pépiniéristes les plus exigeants, depuis les graines jusqu'aux engrais en passant par les lampes solaires [Note par Vyking : des growshops donc ^^] et les manuels édités en une dizaine de langues pour réussir ses plantations.
Situation absurde
Une situation ubuesque qui a conduit les trente plus grandes villes des Pays-Bas, dont Amsterdam et Maastricht, à engager un débat sur la légalisation, sous des conditions strictes, de la production de cannabis. Les maires de ces communes ont reçu l'appui de plusieurs groupes parlementaires, dont celui des sociaux-démocrates. Mais aussi des libéraux actuellement au gouvernement qui se sont prononcés en faveur d'une légalisation au niveau européen. Au grand dam du ministre de la Justice Piet Hein Donner qui préfère réduire le nombre de coffee-shops et durcir les conditions d'accès à ces établissements aux étrangers. Le nombre de coffee-shops est ainsi passé de 1 179 en 1997 à 754 en 2003. Le gouvernement veut également fermer les coffee-shops situés près des écoles. Cette réduction a valu aux Pays-Bas un satisfecit de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) en mars dernier.
« C'est absurde, estime Mark Josemans, président de l'association qui regroupe les coffee-shops de Maastricht (VOCM). Le circuit illégal va se développer et les citoyens de l'Union européenne seront poussés vers ces circuits illégaux, qui proposent généralement des drogues dures. Comme d'habitude, le gouvernement préfère laisser pourrir la situation au lieu de s'attaquer au vrai problème.» En attendant, le bras de fer entre partisans d'une légalisation sous conditions et tenants d'un renforcement de la législation continue.
La Marche Mondiale du Cannabis aura lieu comme chaque premier samedi de mai dans plus de 200 villes du monde entier, et pour la septième fois à Paris :
une manifestation statique sous la forme d’un marché festif tous publics pour une information libre et non faussée sur le chanvre (cannabis sativa L.) avec documentation, musiques, débats, arts de rue, stands, etc.
Source : Chanvre-info
PARIS
14H - 19H
Place de la Bastille
Terre-plein Richard Lenoir
Cliquez ici pour plus d'infos
LYON
SOUNDSYSTEM
de 19h à 21h
Place ROUVILLE
(Jardin des Chartreux)
Co-organisé par le CIRC et le Collectif des Résistances
«Les drogues ne sont pas interdites parce qu’elles sont dangereuses, elles sont dangereuses parce qu’elles sont interdites». Georges Apap
Source : CIRC - Revue de presse
Parce que la prohibition est une caricature du libéralisme le plus sauvage et parce qu’un nom de la guerre à la drogue, tous les coups sont permis.
Parce que cette guerre comme toutes les guerres tue et parce que la prohibition, dans sa volonté d’éradiquer les plantes à drogues, met en danger l’équilibre écologique de la planète.
Parce que l’usage du cannabis est répandu à tous les âges dans toutes les classes sociales et que sa stigmatisation empêche tout apprentissage sur son bon usage… Même en parler en termes positifs peut vous mener devant un tribunal !
Parce que le cannabis n’est pas interdit pour des raisons sanitaires... De toutes les drogues légales ou illégales disponibles sur le marché, l’ensemble des rapports l’atteste, elle est une des moins dangereuse.
Parce que les vertus thérapeutiques du cannabis sont reconnues, qu’en toute illégalité et à leurs risques et périls, souvent avec l’assentiment de leur médecin, de nombreux patients l’utilisent.
Parce que nous ne sommes plus au Moyen-Age, que les amateurs de
cannabis ne veulent plus servir de bouc émissaire d’une société hygiéniste et
sécuritaire.
Parce que l’argent de la « drogue » qui pourrait aller dans les poches de l’état, finit dans les poches de trafiquants sans scrupule.
Parce que la légalisation du cannabis faciliterait une prévention sur toutes les drogues, dégagerait des emplois et rapporterait de l’argent que l’Etat pourrait investir dans la prévention.
Parce que le cannabis c’est pas « votre truc », mais que vous ne voulez pas que vos enfants se retrouvent un jour ou l’autre dans le collimateur la justice pour un joint ou quelques plants de beuh au fond d’un jardin.
Parce que le cannabis n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une plante utile pour l’humanité qui pousse sous toutes les latitudes.
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
Source : CIRC - Revue de presse
Russie
"La Russie n'entend pas légaliser la marijuana", c'est ce qu'a communiqué une source anonyme du Federal Drug Control Service à l'agence de presse Interfax. Les autorités moscovites ont mis cette année encore leur veto à la marche pro-marijuana du mois de mai.
Iran
Plus de 5% de la population iranienne fait usage de stupéfiants, ceci d'après les dernières statistiques du ministère de la Santé : 3,7 millions de consommateurs, dont 2,5 millions sont toxicomanes. En dépit de lois intransigeantes, prévoyant jusqu'à la peine de mort pour le trafic de drogues, le phénomène enregistre une augmentation constante, surtout parmi les jeunes.
Mozambique
Dans son rapport annuel au Parlement, le ministre de la Justice Joaquin Madeira a manifesté qu'il était contre la proposition de certains parlementaires désireux de détruire les cultures de cannabis pratiquées par les paysans locaux. La solution idéale consisterait plutôt à leur proposer une alternative à ces cultures.
Usa / Californie / Emeryville
La ville d'Emeryville a été contrainte de rembourser 15 000 dollars à un consommateur de marijuana thérapeutique pour lui avoir saisi les plants qu'il cultivait chez lui. Les représentants de la municipalité sont parvenus à cet accord suite à la disparition des stocks de la police des 30 plants en question.
Usa
L'ancien responsable de la police de Seattle, Norm Stamper, n'a pas hésité à qualifier la war on drugs "d'échec terrifiant". "Il est clair que le prohibitionnisme ne fonctionne pas. Il engendre des problèmes inimaginables et encourage la corruption au sein de la police". Les dealers seraient mis en échec par la simple approbation de la légalisation.
Jamais aucune organisation militant pour la réforme du cannabis n’a prétendu que fumer de la résine ou des fleurs ne comportait aucun danger pour la santé. Ce faux procès, instruit par de nombreux média français et internationaux suite à l’étude du magazine 60 millions de consommateurs sur la toxicité supérieure de la fumée des joints par rapport à une Marlboro rouge, perturbe un débat déjà complexe et difficile. Les prohibitionnistes cherchent toutes les justifications possibles de leur politique catastrophique tant sur le plan sanitaire que social. Nous voulons réglementer pour mieux protéger la jeunesse, la santé publique, le bon fonctionnement des institutions et de l’économie. Le cannabis n’est pas un produit ordinaire, nous devons apprendre à vivre avec plutôt que de chercher vainement à l’éradiquer.
Source : Chanvre-info
Anomalies et interprétations
D’après ce test, trois joints de tabac et résine mélangée seraient aussi toxiques qu’un paquet de cigarettes. Un stick d’herbe pure envoie aussi dans les poumons deux fois plus de nicotine et six fois plus de CO qu’une cigarette. D’où vient la nicotine dans le chanvre ? L’addiction physique serait beaucoup plus forte s‘il en contenait vraiment une pareille dose. D’autre part, une Marlboro subit de nombreux traitements et possède un filtre bien plus technique qu’un bout de carton pour diminuer les nuisances. Ce n’est pas le cas des marchandises du marché noir. Enfin, cette étude plaide pour un cannabis biologique très fortement dosé en THC, l’usager pourrait ainsi moins fumer pour atteindre l’effet désiré et donc consommer moins de polluants. L’inverse du discours alarmiste sur la skunk qui tue.
Une pure invention
Pour avoir osé écrire, comme de nombreux rapports officiels que les dangers objectifs du cannabis sur la santé mentale et physique, sur les comportements à risque et sur l’addiction étaient moins graves que pour les autres drogues illicites, l’alcool, le tabac ou les médicaments psychotropes, nous sommes accusés d’angélisme quasi-criminel. Pour justifier scientifiquement une prohibition socialement intenable, l’ONU, certains gouvernements et organismes officiels et une presse avide de sensationnel ont inventé la théorie du cannabis sans risque. Dans quel but machiavélique ? Pour mieux lui opposer l’herbe gonflée au THC qui rendrait mou ou fou, le joint de résine qui donnerait le cancer plus vite que la cigarette, le nouveau cannabis qui rendrait aussi dépendant que l’héroïne. Une fois encore, nous devons dénoncer les exagérations et les mensonges de la propagande prohibitionniste et réclamer une politique pragmatique de prévention et de réduction des risques.
Informer pas réprimer
L’objectif de ces campagnes est d’alarmer la population pour que des politiciens opportunistes puissent profiter électoralement de leur attitude intransigeante. Abstinence et lutte contre le trafic sont ainsi présentées comme les seules mesures possibles face à un péril mortel. Cette politique est un échec, la France est championne d’Europe pour la consommation de cannabis. Ses conséquences sanitaires peuvent être dramatiques. En niant la consommation raisonnée et en prétendant éradiquer l’offre et la demande par la répression, nos gouvernements perdent de précieuses années dans l’éducation populaire à la consommation raisonnable de cannabis. La croissance exponentielle de la consommation impose des mesures inapplicables dans un système prohibitionniste. Information du consommateur, disponibilité des substituts et des dispositifs de réduction des risques, pédagogie et assistance constituerons des armes plus efficaces que la propagande hygiéniste, la persécution, la matraque, le code pénal et la cellule.
Du cannabis autrement
Il faut informer massivement sur les alternatives à l’inhalation comme les multiples dispositifs de vaporisation (vapir, volcano, smoke bubble ...) ou toutes les formes possibles pour l’ingestion (teinture, lait, beurre, fleur, huile, résine ...). Il faut favoriser l’accès à des substances pures tant pour le tabac que pour le cannabis, les engrais et les produits de traitement aggrave la nocivité. Il faut promouvoir des dispositifs de réduction des toxines dans la fumée comme des fume-joints avec filtres ou des filtres à glisser dans le carton. Il faut étudier le ratio dose-effet-toxines pour tous les modes d’inhalation comme les pipes à eau, les shiloms, les joints avec carton ou filtre marocain. Ainsi les usagers pourront choisir leur méthode en connaissance de cause et pas par imitation de l’environnement. Il faut titrer les produits comme pour l’alcool, le fumeur doit consommer une dose minimale pour l’effet recherché, ce qui nécessite des produits concentrés en THC. Les mangeurs de cannabis ont encore plus besoin de titrage pour trouver les doses adéquates et éviter les surdoses plus désagréables qu’avec les joints. Il faut évaluer réalistement le taux de THC dans le sang selon les modes de consommation, la valeur limite pour conduire un véhicule ou autre activité à risque, le temps d’élimination, les facteurs aggravants ou améliorants. Dans le système prohibitionniste la masse des usagers ne disposent pas des éléments nécessaires pour une consommation raisonnée et ne profitent pas des mécanismes d’assistance.
Changer d’attitude
Il ne faut plus que la honte, la peur de la famille, du fichage ou du gendarme ne détournent les usagers problématiques des centres d’assistance. Les consultations cannabis sont moins stigmatisantes que pour l’alcool ou la coke, elles permettent mieux de détecter les problèmes de polyconsommation abusive. Ce phénomène concerne beaucoup d’usagers qui n’arrivent pas à sortir de la cigarette à cause du joint, qui alternent ou mélangent des doses massives d’alcool, cannabis et benzodiazépines, qui passent d’une consommation festive à quotidienne de speed, de coke ou de MDMA. Le cannabis n’est pas une porte d’entrée sur les drogues mais c’est un bon moyen pour inciter à un bilan global sur sa consommation de drogues légales ou non. Certains choisiront l’abstinence avec ou sans succès. D’autres chercheront à raisonner leur consommation et à réduire les risques. Une minorité persistera dans des comportements à risque et il faudra une réglementation pour protéger la société des abus, comme c’est déjà le cas avec l’alcool et le tabac. Nous devons adopter un dispositif qui réponde à ces comportements, pas s’acharner à imposer le dogme de l’abstinence.
Protéger enfin !
Nous ne demandons pas une réglementation pour pouvoir nous gaver de cannabis, c’est déjà possible malgré la prohibition. Nous ne cherchons pas à nous afficher d’avantage que les usagers de tabac ou d’alcool, nous voulons le respect de notre libre arbitre et disposer de notre corps et de notre esprit sans nuire à autrui. Nous sommes une minorité discriminée qui réclame une amélioration de son quotidien et le rétablissement de ses droits. Pas un groupuscule de nihilistes qui cherchent à mourir de plaisir juste pour emmerder la société, ni une secte prosélyte qui cherche à gouverner les consciences pour (se) soulager les bourses. Cette étude fait peur aux usagers car la prohibition les condamnent à subir les méfaits maximums d’une substance par ailleurs relativement maîtrisable. Bien peu vont arrêter de consommer mais la haine contre ce système va encore s’accentuer. Les dangers du cannabis sont bien moindres que les méfaits de sa prohibition, y compris pour la santé.
Robin Renaud, président d’Easy-Chanvre, une entreprise spécialisée dans la fabrication de blocs de béton de chanvre, s’attache à rendre ce produit, qui améliore la qualité de l’habitat, accessible au plus grand nombre. Entretien.
Robin Renaud : Il y a une dizaine d’années, nous avions décidé de quitter la région parisienne pour le Morbihan. Désireux d’y construire une maison, nous avons utilisé le chanvre que nous avions découvert au salon Batimat en 1989. En autoconstruisant notre maison, nous nous sommes rendus compte de l’intérêt d’un grand nombre de visiteurs pour ce produit. Certains d’entre eux, nous ont à l’époque sollicité afin que l’on construise leur maison. Il y en a un notamment qui avait sollicité une quarantaine de maçons du Morbihan, en vain. Il faut reconnaître a posteriori que cela était rebutant. La mise en œuvre était à l’époque très archaïque, il fallait couler le mélange de chanvre et de chaux dans des caissons en bois et bien quantifier les différents ingrédients, la qualité du mélange variant selon l’humidité, la température, le tassement, etc. Par ailleurs, pour construire nos 170m² de surface habitable, nous avions investi 80.000 francs juste pour l’achat des banches.
A l’époque, nous n’étions pas en mesure de construire pour les autres, tout juste pouvions nous leur offrir quelques conseils. Nous avons donc mis en place un bureau d’étude afin de développer le bloc de béton de chanvre dans la région. Tout cela a été financé par nos fonds propres. Sur les conseils de la chambre des métiers, nous avons rencontré l’ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche) puis la région, lesquelles nous ont accordé des prêts pour le financement du brevet. Suite à ces démarches administratives, le projet a pris forme. Parallèlement nous tentions de faire connaître notre produit tous azimuts et d’appréhender la réaction des maçons face à ce produit. Le retour ayant été positif, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure et de créer l’unité de production Easy chanvre. C’est l’outil de développement du bloc de béton de chanvre.
Notre matière première provient des déchets de papeterie, sous forme de paille de chanvre, fournis par le groupe PMD industrie, basé non loin du Mans. Nous utilisons cette paille de chanvre pour nos blocs de béton de chanvre. Pas moins de 40.000 produits sont aujourd’hui dérivés du chanvre et nous pourrions en créer beaucoup d’autres. Des entreprises sont sur les rangs pour la mise au point de nouveaux usages ; l’entreprise Bénéteau Jeanneau, spécialisée dans la voile, envisage d’en faire des coques de bateau. Pour ce qui est de la construction, outre notre produit, la fibre est valorisée dans l’isolation de toiture mais cela n’est pas rentable à produire financièrement. Les isolants à base de chanvre restent encore aujourd’hui presque des produits de luxe.
Quels sont les atouts et les limites de votre produit ?
Certes, notre produit profite de l’engouement médiatique autour de la HQE et de la prise de conscience concernant les économies d’énergie. Surtout, en tant que produit végétal et minéral (soit un mélange de chanvre et de chaux), il est avantageux à plus d’un titre. Une paroi en Easy-Chanvre possède une capacité d’absorption acoustique élevée (0,25) avec un temps de réverbération inférieur à un bloc béton doublé (0,6). Au plan thermique, les blocs procurent une forte inertie dès la construction, réduisant ainsi les coûts de chauffage et de climatisation. De plus, ce mode de construction évite les ponts thermiques grâce à une homogénéité des constituants (bois d’ossature et blocs de chanvre). Il évite les rétentions d’humidité et permet de profiter d’une atmosphère totalement sèche. Il convient également de noter que notre produit respecte totalement l’environnement puisqu’il peut être recyclable sous forme d’engrais. De plus, il obéit aux 14 cibles HQE relatives à la construction.
Néanmoins, force est de constater que son seul point faible est l’absence de certification par le CSTB en raisons de lourdeurs administratives. Cela est un frein pour accéder à la commande publique. Or cela constituerait une alternative inouïe au tout béton des grandes barres HLM dont on connaît les problèmes d’habitat mais aussi de vieillissement prématuré (cancer du béton). Pour preuve que notre produit peut durer ; dans l’Egypte antique, on utilisait le chanvre, auquel était ajouté de la chaux, pour l’édification des pyramides.
Quels sont vos débouchés ?
Pour l’heure, nous avons été contacté par une entreprise israélienne pour l’étude d’une éventuelle construction. Nous avons une commande ferme d’un vigneron qui aimerait construire une cave vinicole à base de béton de chanvre. L’hôtellerie fait montre d’un véritable intérêt et ce pour des raisons de confort d’habitat. En effet, les scandinaves ne veulent pas dormir dans des ouvrages en béton armé. Des grandes entreprises, au fait de la HQE, s’y intéressent pour communiquer mais aussi parce que l’impact sur le personnel et le cadre de travail est évident. Le secteur de l’immobilier de bureaux et des centres commerciaux sont également des débouchés potentiels.
Vous avez été primés au salon Batimat 2005, pouvez-vous en mesurer aujourd’hui l’impact ?
En effet, nous avons été primé au salon de la construction Batimat 2005. Cela nous a offert une promotion extraordinaire et a suscité l’intérêt des médias (y compris étrangers). Nous avons obtenu trois commandes. Cela est très stimulant pour développer nos procédés de fabrication qui mériteraient quelques améliorations. Nous projetons par exemple de mettre au point des armatures composites à base de fibres de chanvre, ainsi qu’une colle avec les graines de la plante. Nos capacités de production sont croissantes mais demeurent parfois insuffisantes. Bref, nous sommes un peu victimes de notre propre succès (rires).
Ce produit va-t-il transformer les modes de construction ?
Assurément. L’usage d’un bloc de chanvre ne s’appréhende pas de la même manière qu’un bloc de béton ordinaire. Le bloc de chanvre est un produit vivant. A cela s’ajoute la nécessité d’une prise en compte du taux d’hygrométrie et de dioxyde de carbone qui impose un procédé de fabrication rigoureux pour offrir un produit normalisé.
Au niveau de la mise en œuvre dans une maison classique, le maçon pose le parpaing puis c’est au tour du plaquiste, etc. Dans le cadre de notre produit, seul un enduit suffit. De plus, le maçon n’a pas de bétonnière à acheter, ni besoin de faire appel à une grue car le bloc est relativement léger, aucun ferraillage n’est nécessaire, etc. Le produit intègre également la mise en place de câblage et de tuyauterie. Dans le cadre de la fabrication de maison à ossature bois, il y a un DTU à respecter sans quoi la garantie décennale ne pourra pas jouer.
Par ailleurs, s’agissant de la mise en œuvre proprement dite, une formation de base s’impose et nous la dispensons auprès des professionnels ou des autoconstructeurs. Nous collaborons également avec les AFPA, les CFA ainsi que la FFB bâtiment et auprès des Greta pour que notre produit et procédé de construction soit intégré à des cycles de formation. A ce rythme, notre technologie sera mise en œuvre avant d’obtenir une certification, ce qui est un comble (rire). 29/03/2006
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Source : CIRC - Revue de presse
Uruguay
Le problème des drogues pourrait être résolu si leur commercialisation était libéralisée. Pour l'ancien président de l'Uruguay, Jorge Battle, les ressources économiques, si elles n'étaient pas destinées à la répression, pourraient être bien mieux exploitées pour le traitements des personnes dépendantes. Ainsi les groupes de la guérilla, dont les fonds proviennent de la culture de la drogue, seraient-ils affaiblis et on assisterait à une chute des prix de ces substances, ce qui mettrait fin au commerce.
Brésil
"Un accord international et progressif" pour la dépénalisation des drogues, afin qu'elles ne soient plus uniquement l'affaire de la police mais bien une question de santé publique. C'est la proposition que le ministre brésilien de la Culture, Gilberto Gil, a faite dans le quotidien "O Dia".
Canada
Le nouveau chef du gouvernement canadien, le conservateur Stephen Harper, n'a aucunement l'intention de faire rediscuter par la Chambre des députés la proposition du précédent gouvernement libéral visant à légaliser la possession de marijuana, ceci en cas de petites quantités et à usage personnel.
Usa / Rhode Island
La loi sur la marijuana thérapeutique, votée en janvier, est entrée en vigueur le 31 mars, après la remise du décret de sa réglementation au Secrétaire d'Etat par le département chargé de la Santé. Le Medical Marijuana Program fournira un document d'identification qui autorisera à cultiver 12 plantes de marijuana ou à en acheter 2,5 onces.
Usa / Californie / Los Angeles
Dix ans après le référendum ayant approuvé la marijuana thérapeutique, les conseillers du comté de Los Angeles ont décidé de faire réglementer les distributeurs de cannabis. Ils devront être situés à au moins 1 000 pieds des écoles, des centres de jeunes, des églises et des parcs. Ils devront également être bien éclairés de l'extérieur et dotés de systèmes d'alarme et de gardiens. Ils pourront aussi fournir de la marijuana sous forme de friandises comestibles et leurs clients pourront fumer sur place, mais dans des zones séparées et munies de systèmes d'aération.
Dérapages sur le chanvre dans les médias : Nous avons besoin de votre soutien
La guerre fait rage !
D'un côté les partisans du chanvre, qui souhaitent simplement un discours vrai et pertinent, face aux prohibitionnistes baignant dans leur ignorance et balançant à tout va les pires inepties...
Il est impératif de ne plus laisser passer le moindre de ces mensonges et autres calomnies ; nous nous devons de réagir systématiquement, et ce pour qu'enfin nos droits ne soient plus bafoués, sous-prétexte de "santé publique" !
Vyking
Réponse de Dominique à l’article de fémina du dimanche 29.01.2006
Scandalisée par ce que j’ai lu dans votre dernière édition de Fémina, soit « Le cannabis. Fléau des préaux ». Je me dois de réagir ! Veuillez publier dans votre prochaine parution, l’article ci-joint au nom du droit de réponse !
Je vous joins un extrait du rapport Roques, l’un des modèles du genre pour votre info !
En réponse à l'article parus le 29 janvier, « Cannabis, le fléau des préaux !!! »
Décidément, Dr. Klein, le cannabis n’est pas hallucinogène ! Je vous renvoie au rapport « Roques » disponible sur Internet www.chanvre-info.ch. Il vous faudrait peut être demander à cette jeune personne quels médicaments elle a emprunté à sa maman dépressive, pour « voir sa main traverser la table » ! Assez de ces témoignages truqués ! Vous parlez de consommation de cannabis chez des jeunes qui y associent une bouteille de vodka à trois !!!
Je vous rappelle que l’initiative déposée interdit le cannabis aux moins de 18 ans alors à quand des témoignages d’adultes, insérés socialement et bien dans leurs peaux !
Il n’y a pas de produit dangereux, il y a de mauvais usages. Il faut cesser de diaboliser dans la presse et de minimiser sur le terrain. Il faut dépénaliser pour taxer la consommation des adultes et financer la prévention pour la jeunesse.
Tous les rapports d’experts s’accordent sur la non-toxicité du produit, le problème de la consommation des mineurs représente environs 10% des consommateurs. Il ne faut pas pénaliser 90% des consommateurs adultes !
D’autre part, la dépénalisation du chanvre permettra l’explosion des multiples applications de cette plante magnifique. Dans la médecine chinoise depuis 3000 ans, le chanvre permet dorénavant de créer des isolants écologiques, des polymères ! Le chanvre est une solution au problème de déboisement des pays africains, aux problèmes de malnutrition ! Je vous rappelle que l’on fait des briques avec le chanvre et que l’huile alimentaire extraite des graines et l’une des plus équilibrée en oméga 3 et oméga 6.
Vive la dépénalisation !
Dominique Buschi, mère de famille, 2 enfants maintenant adultes.
Voila un lien vous permettant de lire l'article en question en ligne.
https://home.citycable.ch/mimi/index.html
c’est un petit site sans prétention fait en une demis heure.
Bonne lecture.
Dominique.
Source : Chanvre-info
Laurent : voilà ce que j’ai envoyé à Femina
Merci de parler du cannabis et c’est vrai que c’est un vrai fléaux dans les préaux mais le cannabis n’est pas « une saloperie » pour les 500 000 fumeurs adultes, et ce chiffre est vraiment estimé au plus bas, qui travaillent, qui sont ouvriers, paysans, employés, commerçants, chefs d’entreprise, journalistes, artistes, médecins, avocats, policiers (je vous jure) et même juges, et politiciens également.
Bref toutes les classes de la société sont concernées par ce phénomène, tous ces braves gens ne posent aucun problème à la société, je dirais même qu’ils l’enrichissent, loin de ressembler à la loque humaine à laquelle on a voulu les assimiler et à laquelle on tente encore de les assimiler en montrant les dégâts que cause une consommation problématique pour de malheureux innocents mal préparés auxquels leurs parents ignorants n’ont jamais pu leur parler vraiment de ce sujet tabouisé .
- Il s’agit vraiment d’un problème de société qui ne se règle pas à coup de solutions à l’emporte-pièce du genre : « on interdit un point c’est tout et ce sera vite réglé ! ».
- C’est déjà interdit, plus répressif ce sera difficile . Oui, bien sûr, on peut très bien encore couper les têtes qui dépassent, c’est-à-dire les magasins de chanvre qui restent, les 2-3 champs de chanvre qui ont encore le culot de résister et tout ira bien ! Sauf que depuis les razzias sur le chanvre indigène les importations ont à nouveau augmenté, la consommation de drogues dures a repris l’ascenseur avec leur cortège d’intoxications et autres overdoses mais ce n’est pas grave de toute façon « c’est rien que des drogués ». Sauf que dans ces « drogués » il y a peut-être votre enfant qui a dû s’approvisionner au marché noir et qui est tombé sur le dealer qui « n’avait plus de beu (cannabis) alors essaie cette pilule pour voir ».
- Pensez vous que la police peut tout résoudre face a 500’000 utilisateurs ? Surtout à une époque de restriction budgétaire ? Réglementer le marché permettrait à la fois de court-circuiter le marché noir et ainsi de faire diminuer la criminalité et ses corollaires qui sont : la violence, la vente de n’importe quel produit à n’importe quel prix à n’importe quel « client » adulte ou mineur dans n’importe quel endroit si possible la-rue-près-d’une-école mais surtout de dégager les tribunaux qui coûtent tout de même au bas mot 500 millions de francs par année au contribuable et ce chiffre est en constante augmentation pour le nombre de cas instruits par les tribunaux et pour l’augmentation des frais de justice.
- Ajouté à cela le prélèvement de taxes sur un chiffre d’affaire sous-estimé d’un milliard de francs par année qui pourraient très bien être investis dans une prévention digne de ce nom et vous avez une petite idée de ce que nous coûte depuis au moins trente ans une politique d’autistes surtout préoccupés de leur réelection.
- Bien sûr elle est facile celle-là mais jouer sur la peur et l’ignorance, ça aussi c’est très facile « mentir, mentir, il en restera toujours quelque chose, plus c’est gros plus ça passe « On connaît, merci, il serait temps de passer à autre chose. Par exemple pouvoir passer plus de temps avec ses enfants, là est toute la question. Est-ce qu’on fait des enfants pour faire comme tout le monde ou les accueille-t-on comme un cadeau du ciel qui va apporter encore plus de beauté à ce monde ? C’est à nous de voir ..
STRUCTURATION ET DEVELOPPEMENT DE L’INSTITUT TECHNIQUE DU CHANVRE (ITC)
SUJET : Identifier et analyser les besoins et les champs de développement techniques des acteurs de la filière chanvre aux niveaux français et européen et définir les axes stratégiques de développement de l’ITC. Initiation d’un réseau de partenaires afin de produire et diffuser les connaissances permettant de répondre à ces besoins. Mise en oeuvre des premières actions.
Source : Chanvre-info
II - CONTEXTE DU PROJET
1- LA FILIERE CHANVRE VERS UN NOUVEAU SCHEMA DE DEVELOPPEMENT
Le chanvre a longtemps occupé une place prépondérante dans le paysage agricole européen. Couvrant jusqu’à 200 000 ha en France au XIXème siècle, il a peu à peu vu ses principaux débouchés disparaître alors que la concurrence des fibres exotiques ou artificielles devenait de plus en plus rude. Au début des années 1950, sa culture avait ainsi quasiment disparue en Europe.
Malgré ces temps difficiles, le travail de sélection et de recherche agronomique sur le chanvre n’a jamais cessé. Un grand nombre d’expérimentations et d’essais plein champ ont ainsi été menés pendant les trente dernières années par différents organismes afin de mieux connaître la plante et son comportement au champ. Ces travaux, essentiellement axés sur l’amélioration des rendements et l’aspect réglementaire des cultures, ont permis à la filière de se maintenir et de développer la production de chanvre à destination de l’industrie papetière, seul véritable débouché industriel des années 1960 jusqu’à la fin des années 1990.
Aujourd’hui, le chanvre a su rassembler autour de lui un large panel de professionnels compétents qui feront de lui une plante majeure dans un avenir proche. Il développe des potentialités importantes sur le plan agricole, environnemental, économique et industriel et de nouvelles perspectives s’offrent à la filière à travers le développement de nouveaux marchés technologiques (bâtiment, plasturgie, annexe 2).
Il est ainsi nécessaire d’actualiser, de réorienter, mais aussi de coordonner la recherche sur le chanvre afin de répondre aux besoins et aux nouvelles attentes de ces marchés non seulement en terme de capacité d’approvisionnement, mais aussi et surtout en terme de qualités des matières premières en fonction de leurs marchés.
2 - TROIS ENJEUX, TROIS DEFIS
L’Europe est la 2ème zone de production mondiale de chanvre (15000 ha), dont la France, avec 10000 ha (essentiellement concentrés dans l’Aube qui produit 60% du chanvre français) représente les deux tiers. Cette culture aujourd’hui confidentielle est vouée à se développer, car elle possède de nombreux atouts technologiques et écologiques qui lui permettront de relever les nombreux défis lancés par nos sociétés à l’agriculture de demain.
2.1 - Enjeu économique
Après un fort déclin, la culture du chanvre connaît un renouveau depuis les années 1980, venu de l’intérêt de ses fibres longues en papier haut de gamme. Mais ce marché, sur lequel s’écoulent 70% de la production française, est arrivé à maturité. Aujourd’hui de nouveaux marchés émergent, dont l’essentiel est tourné vers les caractéristiques de la fibre de chanvre en remplacement des fibres de verre, laine de verre et laine de roche :
Certains de ces marchés sont en pleine évolution :
- marché des papiers spéciaux en progression régulière : +25% d’ici à 2010 pour atteindre 25 000 t ;
- marché des fibres techniques émergeant et appelé à progresser rapidement : +50% d’ici à 2010 pour atteindre 10 000 t en 2010 ;
- marché de la plasturgie en forte croissance et en continuel développement ;
- Il existe donc des opportunités de développement à saisir pour la filière chanvre française. A l’heure où les subventions accordées aux producteurs de chanvre sont de plus en plus faibles, ces nouveaux marchés à forte valeur ajoutée permettront au chanvre de diversifier ses débouchés et d’assurer un revenu intéressant aux producteurs.
2.2 - Enjeu technologique
Le chanvre peut servir de matière première naturelle recyclable et renouvelable à des produits industriels innovants et technologiques tout en garantissant des propriétés techniques identiques voire supérieures aux mêmes produits réalisés à partir de matières premières synthétiques et minérales :
- Fibres technologiques (allègement et renforcement des composites plastiques) ;
- Matériaux d’isolation thermique et phonique à partir de chènevotte ;
- Engrais organiques à partir de poudre de chanvre ;
Au coeur de cet enjeu technologique réside l’approfondissement des connaissances de la plante qui permettra de valoriser les produits qui en sont issus en trouvant de nouveaux débouchés et en développant ceux déjà existants.
De même, l’identification et la caractérisation des facteurs culturaux susceptibles d’influencer les qualités industrielles du chanvre sont un travail nécessaire non seulement à l’amélioration des propriétés technologiques de nouveaux produits ou de produits déjà existants à base de chanvre, mais aussi à l’abaissement de leurs coûts de production, ce qui les rendra plus compétitifs.
2.3 - Enjeu de durabilité
Tout au long de la filière, le chanvre s’inscrit dans une dynamique de développement durable. Que ce soit pour la culture où très peu de produits de traitement sont utilisés ou que ce soit lors de la première transformation qui se réalise mécaniquement sans l’utilisation de produit chimique, toute la filière est respectueuse de l’environnement. Par ailleurs, tous les produits issus de la première transformation sont utilisés et valorisés, afin qu’aucun déchet ne soit généré.
Les marchés sur lesquels s’appuie la filière sont des marchés en continuelle augmentation. Quant aux nouvelles utilisations industrielles du chanvre, aussi bien dans la plasturgie que dans le bâtiment, celles-ci fournissent partiellement une réponse aux questions que se pose la société en terme de développement durable (recyclabilité, stockage de CO2...).
D’une manière générale, le chanvre est une culture en accord avec les attentes sociétales car :
- Il demande peu d’intrants (phytosanitaire, engrais) ;
- Il est bien adapté au semis direct, limitant ainsi l’érosion ;
- Les produits à base de chanvre sont « sains et propres » :
— huile avec un rapport oméga 3/oméga 6 proche de l’idéal pour la santé du consommateur ;
- les matériaux à base de chanvre sont recyclables, participent au stockage du C02 et les émissions de CO2 sont plus faibles lors de leur fabrication que celles de produits équivalents fabriqués sans chanvre ;
— engrais organiques utilisables en complément ou à la place des engrais chimiques ;
C’est enfin une culture capable de satisfaire économiquement les producteurs, les transformateurs et les consommateurs :
- revenus stables pour les producteurs ;
- prix stables de la matière première ;
- qualité des produits constante et souvent supérieure à celle des mêmes produits sans chanvre ;
- approvisionnement garanti ;
3 - ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE ET BESOINS ACTUELS DE LA FILIERE
Jusqu’à aujourd’hui, le développement technique de la filière (conseil, recherche de références au travers d’essais et d’expérimentations) a essentiellement été pris en charge par trois organismes agricoles : la FNPC basée au Mans (génétique, sélection variétale et agronomie), le SPC et les FDGEDA (agronomie). Les travaux menés au niveau agronomique ont le plus souvent été le fruit d’initiatives individuelles et aucune coordination ni aucune concertation n’ont véritablement eu lieu afin de mettre en place des essais communs reposant sur des protocoles associant les différentes unités expérimentales. De même, les besoins des professionnels de la filière n’ont jamais été clairement définis et les travaux n’ont donc pas toujours été conduits dans le but de répondre à une problématique précise.
De ce fait, les références techniques concernant la culture du chanvre et sa transformation sont dispersées, ne sont pour la plupart pas synthétisées ni formalisées et restent essentiellement cantonnées à des marchés spécifiques (papeterie). Pour ces raisons, la diffusion des connaissances auprès des agriculteurs et des professionnels est limitée. La filière ressent donc le besoin d’une part de coordonner et d’exploiter les connaissances existantes, d’autre part d’en produire de nouvelles de façon coordonnée et adaptées aux nouveaux enjeux qui se présentent à la filière, afin que la France reste le leader européen dans le secteur du chanvre et développe les potentialités des différents marchés existants et émergeants.
Un impact possible sur les fonctions cognitives de l’enfant des usagées problématiques (excessive).
Le QI global est identique à celui des enfants de mères non consommatrices.
Source : Chanvre-info
Impacts sur les fonctions cognitives de l’enfant
Le nombre de femmes consommant du cannabis est en augmentation. Parmi cette population se trouvent des femmes enceintes mal informées sur les risques du cannabis chez des femmes enceintes et l’effet que la consommation de cannabis peut avoir sur le développement de leur enfant. Si ses effets sur la grossesse sont très modestes, voire inexistants (à part des effets de la fumée) ou même positifs en ce qui concerne l’accouchement (le cannabis peut faciliter l’accouchement par son effet analgésique et de détente), le cannabis peut altérer les fonctions cognitives des enfants dont la mère a fumé [1] au cours de sa grossesse.
On estime à plus de 4 millions le nombre des consommateurs de cannabis, dont 850.000 personnes consommant régulièrement, c’est-à-dire plus de dix fois par mois. Parmi ces derniers, il y aurait 7% de jeunes filles de 17 ans. La consommation se prolonge souvent au-delà de l’adolescence. Selon des études portant sur ce sujet, 3% à 30% des femmes fumeraient pendant la grossesse. Une telle proportion va s’accroître dans la mesure où les jeunes fumeuses sont de plus en plus nombreuses et que les femmes enceintes sont encouragées à arrêter le tabac, très rarement le cannabis. Ainsi, certaines compensent les signes du sevrage tabagique par un ou deux joints par jour tandis que d’autres apprécient l’efficacité du cannabis contre les nausées et les vomissements du premier trimestre [2]
Les effets actuellement documentés du cannabis sur le foetus et l’enfant :
- A ce jour, il n’a pas été démontré d’effet sur l’incidence des malformations congénitales, ni sur la prématurité. Une consommation régulière tendrait toutefois à diminuer modestement le poids de naissance [3].
- Les nouveau-nés de mère ayant consommé du cannabis pendant la grossesse présentent plus souvent des troubles du sommeil.
- Au cours du premier mois, ils présentent plus de troubles du comportement : trémulations, diminution de la puissance des pleurs et de la réponse visuelle aux stimulations lumineuses.
- Le cannabis exerce un effet négatif sur la croissance, visible entre 1 an et 9-12 ans : faible périmètre crânien.
- Vers dix ans, les enfants exposés sont davantage hyperactifs, impulsifs et inattentifs.
- Ils présentent plus de troubles scolaires (même si le QI est identique à celui des autres enfants) : diminution des capacités d’abstraction, du raisonnement en rapport avec la sphère visuelle.
- Certaines études différencient les troubles en fonction de la période d’exposition au cannabis. Ainsi, durant le premier trimestre de grossesse : troubles de la mémoire ; durant le deuxième trimestre : troubles de l’attention et impulsivité.
- D’autres auteurs montrent une augmentation des difficultés d’apprentissage de la lecture et du calcul, et des échecs scolaires deux fois plus fréquents.
- Et enfin, ces enfants sont plus souvent anxieux et dépressifs.
Il est important de connaître ces effets afin de prévenir les jeunes femmes des risques de la consommation de cannabis durant la grossesse. Il faut leur en parler et surtout les aider à arrêter de fumer du tabac et/ou du cannabis. Bien sûr, pas d’alcool non plus.
Sources : Le quotidien du médecin
À lire sur ce sujet :
Extraits du Rapport Roques
Rôle des récépeteurs aux cannabinoïdes dans la croissance intrautérine du cerveau
[1] excessivement
[2] il existent d’autres possibilités pour des femmes enceintes désirant compenser leur sevrage tabagique ou traiter leurs nausées avec du chanvre, par exemple les infusions, les granulés homéopathiques au cannabis, l’inhalation à la vapeur etc.
[3] ce qui peut également être lié à la consommation de tabac plutôt qu’à celle du cannabis
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
Source : CIRC - Revue de presse
Note par Vyking :
La Newsletter n'est pas dans son intégralité, j'ai uniquement retenus les sujets liés au cannabis, et en continuité avec l'éthique de CannaWeed.
Néanmoins, l'ensemble des bulletins Liafax est disponible dans la revue de presse du CIRC.
Italie
A un mois de l'approbation des nouvelles normes antidrogue, aucune modification n' y a encore été apportée. Y manquent en particulier le décret relatif à leurs quantités, qui permettra de différencier le consommateur du dealer, ainsi que sept autres décrets.
C'est à Giulio Manfredi, de la Rose au Poing, que l'on doit cette observation.
Mexique
Patricia Mercado, candidate à la présidence de la République mexicaine pour le compte d'Alternativa Socialdemócrata y Campesina, a déclaré qu'il fallait que soient présentées des politiques alternatives afin de discuter de la dépénalisation et de la légalisation des stupéfiants, et en premier lieu de la marijuana.
Usa / Alaska
La cour suprême a avalisé la loi d'état autorisant la possession de marijuana, à hauteur de 4 onces (112 grammes), ceci à usage personnel. A l'issue d'un sondage mené par le Goodwin Simon Strategic Research, 50% des électeurs approuvent cette mesure tandis que 47% y sont contraires.
Pour la Liberté d’expression sur le Cannabis en France !
La Marche Mondiale du Cannabis aura lieu comme chaque premier samedi de mai dans plus de 200 villes du monde entier, et pour la septième fois à Paris :
une manifestation statique sous la forme d'un marché festif tous publics pour une information libre et non faussée sur le chanvre (cannabis sativa L.) avec documentation, musiques, débats, arts de rue, stands, etc.
Place de la Bastille terre-plein Richard Lenoir
samedi 6 mai 2006 : 14h00 - 19h00
Nous négocions actuellement avec la Mairie de Paris le prêt de tentes ou au minimum l’installation d’abris de marché.
Certains professionnels organisateurs de concerts, des musiciens, des techniciens, le service d’ordre non violent des Verts dit "modérateurs-modératrices", quelques médias importants et certains éluEs ont déjà confirmé leur soutien et leur participation active.
D’autres part nous sommes sur le point de mettre en ligne une pétition "Je soutiens la marche mondiale du cannabis à Paris-Bastille le 6 mai 2006" qui nous l’espérons sera signée dans le cours du mois qui vient, par de nombreux citoyens et des personnalités d’envergure nationale voire internationale.
Notre site est déjà ouvert, et doit s’étoffer dans les tous prochains jours : www.mmcparis2006.info (page d’accueil actuelle très provisoire).
Nous souhaitons vivement votre participation, soit comme intervenant dans un débat, soit comme exposant, soit comme participant à l’animation artistique et festive, soit comme aide à la logistique, en vous remerciant d’une réponse rapide afin que nous puissions organiser au mieux l’événement.
Nous sommes à votre disposition pour intégrer à votre convenance votre participation à ce rassemblement, dont l’importance à un an des élections, pour obtenir rapidement une avancée législative décisive dès les six premiers mois de la prochaine mandature, ne vous échappera pas.
Cependant nous vous signalons que la Marche Mondiale du Cannabis de Paris est organisée sans aucun budget, simplement par des militants bénévoles, quoique débrouillards, très motivés, utilisant astucieusement les opportunités offertes notamment par les éluEs Verts de Paris et d’Ile de France, et les nombreux cannabinophiles de notre région...
Bien cordialement,
Pour le "Comité Ad Hoc d’Organisation" (CAHO) de la Marche Mondiale du Cannabis 2006 à Paris Bastille
Dans le cadre des manifestations annuelles de l'appel du 18joint, le CIRC (ré)instaure, comme 1976, une "pétition".
Pour que le Cannabis regagne enfin sa place à nos côtés, pour ne plus que nous simples usagers soyons stigmatisés : SIGNEZ !
Il est plus que temps que la guerre à la drogue cesse, voila plus de trente ans que le voile sombre de la prohibition c'est abatus sur nous, causant de nombreux ravages et semant la désolation. Combien de vie ont déjà été détruites ? Combien encore à venir...
Réagissez, certes à votre échelle, mais soutenez coûte que coûte la promotion du chanvre.
Prenez ne serait-ce que quelques secondes pour vous inscrire à la liste des signataires, ce sera une pierre de plus ajoutée à l'édifice.
Merci de votre attention.
Cordialement
Vyking
APPEL DU 18 JOINT 2006
Il commençait par : "Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis (sous ses différentes formes : marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre".
De quel texte s'agissait-il ? De "l'Appel du 18 joint" dont nous fêterons cette année le trentième anniversaire.
Depuis trente ans, le seul discours, c'est celui de la stigmatisation, la seule politique, c'est celle de la matraque. Plus d'un million de personnes interpellées, des millions d'années de peines de prison prononcées, des centaines de millions d'amendes requises, des centaines de milliers de personnes jetées en prison, une multitude de vies brisées pour quelques grammes de shit ou quelques pieds de beuh, des incompréhensions, des brouilles, des meurtres et des suicides… Tel est le triste bilan de trente ans de "guerre à la drogue".
Depuis 1976, malgré quelques éclaircies, c'est le règne de la désinformation et de l'obscurantisme. Trente ans plus tard, nous subissons toujours un discours caricatural et alarmiste sur le cannabis et ses usagers… Un discours qui fait ricaner les ados et inquiète leurs parents.
Pourtant, depuis 1976, la plupart des rapports officiels soulignent la faible dangerosité du cannabis. Depuis 1976, des chercheurs, des médecins, et surtout des patients, ont découvert les vertus thérapeutiques de cette plante.
La prohibition a dynamisé le trafic, multiplié le nombre de consommateurs, enrichi les mafias. Pompier pyromane, elle a atteint le contraire de l'objectif qu'elle s'était fixé. Par ailleurs, toutes les enquêtes le démontrent, la répression n'influe pas sur la consommation.
Les dernières propositions du gouvernement actuel de punir le simple usage d'une amende de cinquième catégorie (1 500 euros), assorti pour les récidivistes de peines complémentaires comme la saisie du portable ou du scooter, s'apparentent à un racket. Elles sont non seulement fantaisistes, mais inacceptables.
Comme en 1976, nous sommes "des milliers et des milliers de personnes" à apprécier les effets du cannabis. Nous sommes aussi de plus en plus nombreux à en cultiver pour notre usage personnel et celui de nos amis.
En 2006 tout comme en 1976, le CIRC invite celles et ceux qui en ont assez d'être considéré comme des hors-la-loi, marre de subir des discours grotesques et démagos, ras-le-bol d'être les complices indirects de trafiquants sans scrupule, à "déclarer publiquement avoir déjà fumé du cannabis en diverses occasions et avoir, éventuellement, l'intention de récidiver.
Nous considérons comme inadmissible toute forme de répression individuelle, soumise à l'arbitraire policier, et entendons soutenir activement tous ceux qui en seraient victimes".
Comme en 1976, nous tenons évidemment à préciser que " ce texte n'est pas un appel à la consommation, il vise seulement à mettre fin à une situation absurde. "
ASSOCIATIONS, MOUVEMENTS, INDIVIDUS,
SIGNEZ L'APPEL DU 18 JOINT 2006 !
Hier en fin d'après midi, le centre de douane de l'Aquitaine affrétait deux frégates à grande vitesse, bénéficiant de l'appuie d'un bâtiment de la Marine Française, afin d'arraisonner un navire dont la cargaison contiendrait plus de deux tonnes de résine de cannabis, d'une valeur marchande de 500.000 euros.
Source : CIRC
Le navire fut intercepté fort rapidement, commente le militaire supervisant l'opération, "aucune perte humaine n'est a déplorer", "l'équipage du navire, enregistré au Maroc, n'opposa aucune résistance" ajoute-t-il.
Il se rendait au Pays-bas, et finalement, la douane le laissa repartir vers sa destination finale avec l'ensemble de sa cargaison à son bord !
Dans le but de comprendre comment ce fait exceptionnel a pu se produire, petit retour en arrière...
Dans la cadre du projet de délocalisation des coffees-shops, mené par le Maire de Maastricht, (se reporter aux archives du mois-dernier de la revue de presse du CIRC) afin de désengorger la ville des "narco-touristes", mais avant tout pour relancer l'activité économique du sud-ouest du pays, un coffee géant est en construction (dont un hall de 8000mètres carrés réservé aux expositions et autres manifestations chanvrières).
Autre fait nouveau, ce coffee n'est non pas comme ses semblables privée, mais public. C'est donc dans l'optique de se fournir en matière première que les Pays-Bas ont officiellement acheté un demi-million d'euro de Haschisch a des producteurs marocains.
Voici donc un brillant coup d'épée dans l'eau mené par les prohibitionnistes, si seulement nos politiques français pouvaient s'inspirer de cette démarche menée par le gouvernement des Pays-Bas.
Acheter légalement du cannabis au Maroc est synonyme d'emploi, assure la qualité des produits sur le marché, à des coûts raisonnables, et éradique à la source le trafic et toutes les conséquences néfastes qu'il entraîne !
Edit (02/04/06 01h50)
Bonsoir,
en définitive cet article n'est pas tiré de la revue de presse du CIRC, mais il a germé, la nuit passé, dans mon esprit sous l'emprise de Cannabis... :-D
Un gros poisson, pris dans les filets des autorités, relâché un 1er avril...
La proposition de loi visant à interdire la vente ou l’offre de douceurs ou d’aliments contenant du cannabis ou en ayant le goût a été approuvé par le General Law Committee. D’après les promoteurs du texte, le seul goût de la substance encourage par la suite sa consommation.
Les chiens de garde de la prohibition ne reculent devant aucune absurdité pour éradiquer la renaissance du chanvre au USA et ailleurs. D’après ces croisés de la moralité, l’alimentation au chanvre, surtout les boissons et les friandises, serait une invention diabolique du tristement fameux lobby de la drogue pour programmer les enfants à une consommation future de cannabis. Alors que dire du coca-cola ?
Source : Chanvre-info
Pour interdire les sucettes et les bonbons au chanvre sans THC, certains politiciens du Connecticut veulent priver leurs concitoyens des bienfaits de l’huile, de la farine, de la graine ... Ils veulent empêcher la dégustation de recettes traditionnelles comme les bières autrefois aromatisées au chanvre et pas au houblon. Cette loi porterait atteinte à la liberté de commerce et à l’égalité de traitement entre les entreprises.
Car elle va surtout créer une discrimination inacceptable et certainement illégale avec un soda célèbre et ses dérivés : le coca-cola. Si le goût du chanvre pousse à consommer de la marijuana, alors le goût du coca pousse à consommer de la cocaïne. Il faut souhaiter que les avocats du chanvre puissent démontrer l’absurdité d’une telle mesure aux élus du Connecticut ou sinon à la cour suprême de cet état ou des USA.
Sinon, ce délirant précédent servira de fondement à une nouvelle campagne mondiale contre l’alimentation au chanvre et même contre toute utilisation sans transformation industrielle. Se parfumer ou se doucher au chanvre incite-t-il à manger un space cake ? Rouler à l’huile de chanvre pousse-t-il à s’envoyer un sucre à l’huile ? Le dentifrice, le stick pour les lèvres ou l’huile de massage forcent-t-ils à boire un bhang corsé ? Bien sûr que non, la vérité est ailleurs.
Les syndicats des agriculteurs productivistes, comme la FNSEA française, sont aujourd’hui forcés de reconnaître le potentiel du chanvre jusque dans leurs congrès. Puisqu’ils n’ont pas pu empêcher le retour du chanvre, les lobbies agro-industriels veulent le cantonner dans des secteurs très mécanisés et gourmand en investissements comme le diester, les moulages type plastique, les isolants et les papiers spéciaux. Ainsi, ils éliminent la grande majorité des militants de la redécouverte du chanvre, très représentés dans les filières artisanales comme l’alimentaire ou les cosmétiques, ils récupèrent donc le marché juteux d’une plante qu’ils ont voulu éradiquer. Le principal problème du chanvre est qu’il a trop d’utilités donc trop d’ennemis et de faux amis.