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Mexique : « Ils tuent nos arbres pour qu'on cultive leur drogue »
Par Invité,

La violence liée au trafic de drogues n'épargne pas les communautés indigènes les plus isolées. Reportage chez les Tarahumara.
 
Tout au nord du Mexique, à 1420 mètres d'altitude, au cœur de la Sierra Madre occidentale, se trouve la zone de biodiversité la plus riche d'Amérique du Nord. Ces terres, rugueuses et inhospitalières, sont habitées par les Tarahumara, « les hommes aux pieds légers », depuis près de 2000 ans. Aujourd'hui, ce peuple pacifique est menacé par le narcotrafic qui menace l'essence même de sa culture et l'équilibre de son environnement.
 
Source : Rue89
 

 
« La violence du narcotrafic est un serpent à mille têtes. Quand on lui en coupe une, cent repoussent », explique un indien Tarahumara, qui tient à garder sa vie et donc son anonymat. « N'allez pas croire que ma parole ne vaut rien, se défend-il, mais ce que je vais vous raconter pourrait me coûter la peau. »
 
Après un silence aussi lourd que son regard, l'Indien finit par parler :
 
« Ils viennent, tuent les arbres et après, on doit choisir : soit nous quittons nos terres, soit nous restons pour cultiver leur drogue. »
 
Le peuple tarahumara paie un lourd tribut pour la défense de sa forêt, qui concentre les secrets ancestraux de leur culture, de leur cosmogonie et de leur vie même. « On ne commercialise pas sa famille, on ne peut pas vendre ce qui appartient à la Terre Mère et au Dieu Père », s'indigne l'Indien, qui tire de la forêt l'essentiel de son alimentation et de ses plantes médicinales.
 
« La forêt est l'âme du feu », continue-t-il en regardant le bois se consumer dans l'âtre. C'est aussi celle de la musique : sans bois, plus de flûtes, violons ou tambours, éléments indispensables des rites et des danses traditionnelles.
 
Propriétaires hier, dominés aujourd'hui
 
L'invasion des bûcherons et des narcos sur des terres pourtant reconnues légalement comme propriété des Tarahumara en 1960 a placé ce peuple dans un rapport de domination. Ils sont passés du statut de propriétaires historiques de ces terres boisées à celui d'employés sous-payés d'une entreprise sans scrupules, que les Blancs et les Métis dirigent comme si ces forêts et ces indigènes leur appartenaient.
 
Quand les autorités locales sont questionnées sur le sujet, elles opposent mutisme et immobilisme. Cela fait plus de trente ans qu'un réseau de politiciens locaux corrompus et de trafiquants de drogue font leur business sur des contrats d'exploitation forestière obtenus frauduleusement. Ils ont aménagé plusieurs pistes d'atterrissage pour transporter à grande échelle des cargaisons de marijuana et d'opium, dont la demande, toujours plus grande, se trouve tout près : de l'autre coté de la frontière américaine.
 
Les terres tarahumara sont la proie du cartel de Sinaloa, commandé par El Chapo Guzmán, le narcotrafiquant le plus recherché. Il est traqué non seulement par le gouvernement mexicain, mais aussi par les Etats-Unis et Interpol. Il avait été capturé en 1993 et condamné à vingt ans de prison ferme, mais une fois derrière les barreaux, Guzmán a très vite repris les commandes. Il a su acheter les faveurs de la plupart des gardiens et même du directeur de la prison, qui veillait à ce qu'il ait un traitement exceptionnel.
 
El Chapo Guzmán au cœur des tueries
 
Au terme d'une « planification magistrale » et quelques jours avant son extradition aux Etats-Unis, El Chapo Guzmán s'est enfui, dissimulé dans la fourgonnette qui transportait le linge sale. Soixante dix-huit personnes auraient été impliquées dans l'évasion !
 
Depuis, Guzmán a non seulement repris le contrôle du cartel de Sinaloa, mais s'est aussi fixé l'objectif d'exterminer la concurrence, à savoir le cartel du Golf, le cartel de Juarez et celui de Tijuana, au prix d'une surenchère de mort et de chaos.
 
Dans cette guerre mexicaine du narcotrafic, des massacres d'une violence indicible sont monnaie courante, même dans les coins les plus inaccessibles du pays, tels les canyons de la Sierra Tarahumara.
 
En août dernier, le Mexique découvrait avec horreur la tuerie qui s'est déroulée en plein jour à Creel, petit village installé au sommet de la Sierra Madre. Quatre camionnettes de luxe sont arrivées de nulle part et ses occupants ont tiré sur une centaine de personnes. Le bilan : de nombreux blessés et 13 morts, dont plusieurs enfants et adolescents.
 
La version officielle parle d'un « règlement de comptes » entre narcos ; la vérité est que ce sont des innocents qui en ont payé les frais. « Des événements comme celui de Creel se répètent régulièrement partout dans la Sierra Tarahumara, mais la presse nationale n'en parle pas car elle est contrôlée », se plaint Ernesto Palencia, avocat et membre de l'ONG Alianza Sierra Madre.
 
Cet activiste au regard profond raconte le cas emblématique de Choreachi, petit village perché dans la forêt de la municipalité de Guadalupe y Calvo, au sud de Chihuahua. Cela fait 200 ans que la communauté indigène mène une lutte silencieuse pour préserver sa forêt, car comme beaucoup de Tarahumara, ils considèrent que leur mission est d'éviter à tout prix la destruction de ces terres, afin de préserver l'équilibre entre « le monde du haut et le monde du bas ».
 
Des procès arrangés à l'avance
 
« Ils ont été l'objet de fausses accusations et beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui en prison, dit l'avocat, les procès sont arrangés à l'avance, les Tarahumara ne bénéficient pas d'une défense ni d'un interprète qui parle leur langue. »
 
Autant de violations des droits de l'homme qui mettent les indiens dans une position de totale vulnérabilité, dans un contexte qui ne leur est déjà pas favorable.
 
Car au-delà de la lutte pour préserver leurs terres, leur culture et leur paix, les Tarahumara se battent pour leur propre survie. Ils doivent faire face à un climat toujours plus dur, avec des récoltes toujours plus maigres, dans une région où les sources d'emploi sont quasiment inexistantes, sans parler du manque de soins médicaux et d'éducation.
 
« La situation est bien plus complexe qu'on ne croit », juge Victor Martinez, anthropologue spécialisé dans la culture Tarahumara depuis plus de vingt ans. Il explique que si certains Indiens cultivent la drogue sur leurs terres, c'est pour ne pas mourir de faim, ou d'une balle dans la tête : « Pourriez-vous les condamner ? les juger ? »
 
 
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Marche Mondiale du Cannabis
Par Invité,
La Global Marijuana March est un évènement international organisé depuis 10 ans dans plus de 250 villes.
 
Le 2 mai à Chalon sur Saône (Théâtre de Verdure à proximité de la Maison des Vins), Lyon, Nancy, Anvers, Gand, Berne, Bâle, Montreal...
 
Le 9 mai à Paris (Place de la Bastille)
 
de 15h à 18h Manifest’action « Trankilou »
 
Musique, Stands, Info libre et non faussée sur le cannabis sativa L.
 
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La Grande-Bretagne pourrait économiser 15 milliards en légalisant
Par Invité,
La Grande-Bretagne pourrait économiser 15 milliards d'euros chaque année en mettant fin à la prohibition des drogues. C'est en tous cas ce qu'affirme une étude publiée la semaine dernière par l'association antiprohibitionniste Transform.
 
Source: Rue89Le rapport de Transform sur les coûts comparés de la prohibition et de la légalisationIl s'agit de la première étude comparative des coûts respectifs de la prohibition et de la légalisation. Etude que des parlementaires réclament depuis des années au gouvernement, qui s'est toujours refusé à la mener. Comme le rappellent les auteurs de l'étude :
 
https://www.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/ArnaudAubron/2009_04_14_Rapport_drogues_transform.jpg[/img]« Le gouvernement affirme que toute avancée du système de prohibition vers la régulation entrainerait des coûts supérieurs aux bénéfices. Mais aucune analyse comparative coûts/bénéfices ni aucune étude d'impact des politiques actuelles n'a jamais été menée en Grande-Breatgne ni d'ailleurs à l'étranger. »
 
Afin de ne pas être taxés d'angélisme, les auteurs ont donc envisagé quatre scénarios : une baisse de la consommation de drogues de moitié, une stagnation de la consommation, une hausse de moitié ou enfin une hausse de 100%. Or, même dans ce dernier cas, la légalisation permettrait encore d'économiser 7,5 milliards d'euros par an. Dans le meilleur des scénarios, la mesure permettrait d'économiser 22 milliards.
 
Ces différences s'expliquent, dans les grandes lignes, par les économies liées à la baisse d'activité de la police et de la justice d'un côté, et, de l'autre, par la mise en place de taxes sur les produits stupéfiants, comme pour le tabac ou l'alcool aujourd'hui. Les auteurs concluent en appelant à un débat national sur la légalisation.
 
 
Télécharger le rapport (en anglais)
 
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
► Cannabis en Angleterre : moins de répression… et de fumeurs
► Cinq ministres britanniques admettent avoir fumé du cannabis
 
 
Ailleurs sur le Web
 
► Le site de Transform (en anglais)
 
 
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Aux Pays-Bas, les champignons hallucinogènes interdits en appel
Par Invité,
"La cour d’appel de La Haye a rejeté mardi une demande en référé de levée de l’interdiction de vendre et de cultiver des champignons hallucinogènes déposée par des magasins du secteur.
 
Source : lesoir.be mardi 14.04.2009, 12:27L’interdiction des champignons hallucinogènes, entrée en vigueur le 1er décembre 2008, « n’est pas injuste » et « reste valable », a indiqué la cour d’appel. Une association de magasins vendant des champignons hallucinogènes avait fait appel d’une décision du juge des référés, qui avait rejeté le 28 novembre 2008, sa requête demandant la levée de cette interdiction de vente et culture. Plus de 180 espèces de champignons hallucinogènes ont été interdites par le ministre néerlandais de la Santé Ab Klink, qui avait estimé que leur consommation pouvait « mener à un comportement imprévisible et de prise de risque ». Les députés néerlandais avaient réclamé l’interdiction des champignons hallucinogènes après le suicide en mars 2007 d’une Française de 17 ans, qui s’était jetée d’un pont d’Amsterdam après en avoir mangé. Aucun lien n’avait cependant été établi entre son suicide et la consommation de champignons."
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Les entrepreneurs du cannabis à la conquête de la Californie
Par Invité,
Pour faire face à la crise qui frappe son état, le gouverneur Arnold Schwarzenegger a entamé des démarches auprès du congrès californien pour règlementer la consommation, la vente et la culture du cannabis.
 
Source: Courrierinternational.com
Le gouverneur souhaite en outre favoriser la venue de "professionnels du cannabis", notamment situés aux Pays-Bas et en Espagne. Cela pourrait se traduire pour les étrangers justifiant d'une expérience dans le domaine de la culture du cannabis soit par :
- de plus grandes facilités pour l'entrée sur le territoire et l'obtention d'un permis de travail,
- des subventions ou la création d'un régime fiscal allégé pour les cannabiculteurs.
 
En revanche, la vente du cannabis sera taxée à hauteur de 20%, ce qui pourrait rapporter à l'état plus d'un 1 milliard de dollars annuel. De plus, les économies réalisées en ne sanctionnant plus les délits de nature cannabique s'élèveraient à 300 millions de $.
 
Le gouverneur a justifié cet agenda en déclarant que la Californie était au bord de la faillite et se trouvait en "état d'urgence".
 
Dans un tel contexte, avec 70% de la population californienne soutenant ces mesures, il y a fort à parier que les détracteurs échoueront, et qu'une nouvelle ruée vers l'or (vert) se dessine.
 
Charles Jefferson
 
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Les jeunes Français plus gros consommateurs de cannabis en Europe
Par Invité,
La France championne d'Europe du cannabis et de la drogue. C'est le résultat d'une enquête menée sur l'usage de drogues parmi les adolescents européens.
 
Source : Lexpress.fr
Une enquête internationale sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues parmi les élèves européens de 15-16 ans a été publiée hier dans le cadre du projet ESPAD (Projet européen d'enquête en milieu scolaire sur l'alcool et les autres drogues), avec le soutien du Groupe Pompidou, l'organe du Conseil de l'Europe chargé de la lutte contre la toxicomanie.
 
il s'agit là de l'étude la plus approfondie sur la consommation de substances nocives parmi les adolescents européens. Selon Patrick Penninckx, secrétaire exécutif du Groupe Pompidou, "Elle constitue de ce fait un outil exceptionnel pour aider les décideurs à mieux comprendre le problème, et donc à mieux définir leurs politiques de lutte contre la toxicomanie".
 
Le projet ESPAD existe depuis 12 ans. Sur cette période, deux tendances se dégagent: baisse du tabagisme dans la majorité des pays européens et hausse légère mais continuelle de la consommation excessive occasionnelle d'alcool.
 
Le champion des produits illicites reste sans conteste le cannabis. En ce qui concerne l'usage d'autres drogues, la tendance ascendante observée entre 1995 et 2003 s'est interrompue, et on enregistre même une légère baisse depuis 2007.
 
Taux inquiétants en France
 
Où en est la France dans tout cela? Pour ce qui est de l'alcool et du tabac, les ados français consomment autant que leurs voisins européens. 4 sur 5 ont bu de l'alcool lors des 12 derniers mois et 36% en ont été ivres. 30% des 15-16 ans ont fumé des cigarettes lors des 30 derniers jours.
 
En matière de drogues, notre pays mène le bal. Le dernier mois, pas moins de 31% des jeunes ont consommé du cannabis et 11% ont touché à des drogues dites dures. Enfin, 15% ont avalé des tranquillisants ou des sédatifs, soit plus du double de la moyenne de l'ESPAD. Triste record...
 
Julien Konczaty
 
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Premières poursuites contre un coffee-shop
Par Invité,
Un propriétaire de coffee-shop, situé à Terneuzen (sud-ouest), doit être poursuivi pour la première fois par la justice néerlandaise pour appartenance à un groupe criminel organisé et blanchiment, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Cent dix kilos de résine de cannabis avaient été saisis en mai 2008 dans les locaux du « Checkpoint », le plus gros coffee-shop des Pays-Bas, et dans des bâtiments voisins. Les coffee-shops ne sont autorisés à stocker que 500 grammes au maximum. Cent vingt kilos de résine de cannabis avaient déjà été saisis au même endroit en 2007.
 
Source : Le Soir
 
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La guerre à la drogue a échoué : c'est l'Europe qui le dit.
Par Invité,
Un rapport de la Commission constate l'échec total de dix ans de stratégies répressives. L'ONU en débat ce mercredi à Vienne.
 
« Un monde sans drogues c'est possible. » Vertueux slogan derrière lequel se rangèrent, en juin 1998, au siège de l'ONU, les chefs d'Etat du monde entier, promettant rien moins que d'éradiquer en dix ans pavot, coca et cannabis de la surface du globe.
 
C'est pour évaluer, et éventuellement adapter, cette énième « guerre à la drogue » que se réunit ce mercredi à Vienne, après une année de réflexion, la Commission des stupéfiants de l'ONU, sorte de Parlement mondial de la lutte contre les drogues.
 
Source: Rue89
« La majorité des dommages observés proviennent des politiques menées, plutôt que des drogues elles-mêmes »
 
Autant dire qu'à la veille de cette importante réunion, la publication, mardi, par la Commission de Bruxelles, de son « Rapport sur les marchés mondiaux des drogues illicites (1998-2007) » fait plutôt désordre. L'économiste américain Peter Reuter, du think tank Rand, qui a mené les travaux, y conclue en effet :
 
« Aucun élément ne permet de dire que le problème des drogues a reculé sur la période 1998-2007. [...] La situation s'est plutôt améliorée dans les pays riches, mais a empiré dans les pays en transition. »
https://www.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/Arnaud%20Aubron/2009_03_10_Drogues_UE_telecharger.jpg[/img]
Truisme pour qui connaît un peu la question, mais dans un rapport officiel de ce niveau (même s'il n'engage que ses auteurs : des experts internationaux réputés plutôt connus pour leurs sympathies antiprohibitionnistes), c'est un sérieux pas en avant. D'autant que le réquisitoire est aussi argumenté qu'implacable :
 
« Le nombre d'usagers d'héroïne et de cocaïne a augmenté. Le nombre d'usagers de cannabis a probablement reculé. [...] Les prix au détail des drogues ont baissé dans les pays occidentaux, y compris dans les pays qui ont durci leur législation contre les dealers, comme la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. [...] Aucun élément ne permet de dire que les drogues sont plus difficiles à se procurer. [...] Il n'y a aucune preuve que le contrôle des zones de production puisse réduire l'offre ou enrayer le trafic de drogues illicites. »
Petit coup de griffe au passage à l'imagerie des incorruptibles traquant les Al Capone des temps modernes :
 
« Les marchés des drogues illégales sont concurrentiels et ne sont pas dominés par des cartels ou de gros dealers. Les liens avec le terrorisme ou des insurrections armées sont importants, mais seulement dans quelques endroits, comme en Colombie ou en Afghanistan. »
 
Avant d'enfoncer le clou au cas où un prohibitionniste aurait survécu à la charge :
 
« La prohibition des drogues a provoqué des dégâts involontaires importants, dont beaucoup étaient prévisibles. »
 
Bref, la guerre à la drogue est non seulement inutile et coûteuse, mais en plus, elle favorise la corruption, la grande criminalité et la prise de risques sanitaires par les usagers. Devant la presse, le Pr Reuter a ainsi résumé sa pensée : « La majorité des dommages observés proviennent des politiques menées, plutôt que des
drogues elles-mêmes. »
 
Une conjonction de signes positifs
 
Reste à savoir ce que feront les Etats membres de ce brûlot, qui, ironie du sort, a été commandé par le vice-président de la Commission, Jacques Barrot, représentant l'un des Etats européens les plus répressifs. A en croire la coalition européenne d'ONG antiprohibitionniste Encod :
 
« L’évaluation était disponible en décembre 2008, mais pour des raisons obscures n’a pas été diffusée et [n'a été] publique qu’à l’ouverture de la session de la Commission des stupéfiants. Autant dire qu’il y a peu de chances que cette évaluation ait une influence sur les résultats. »
 
Et comme l'a souligné mardi Carel Edwards, directeur des politiques antidrogues à Bruxelles :
 
« Une chose est sûre : le monde n'est pas prêt à se diriger vers une libéralisation. Ni les Nations unies, ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne. »
 
Attention toutefois, de ce point de vue les choses changent. Lentement mais elles changent. D'abord, comme l'ont souligné les auteurs du rapport, les politiques de réduction de la demande (qui consistent à soigner et à prévenir) s'imposent partout dans le monde. Même les politiques de réduction des risques (produits de substitution, échanges de seringues...) progressent elles-aussi, y compris dans les pays qui étaient le plus hostiles, comme... la France, les Etats-Unis, l'Iran ou la Chine.
 
Mais c'est surtout le changement de climat politique à Washington qui est vécu comme LA grande nouvelle par les antiprohibitionnistes du monde entier. Encod demande ainsi un « moratoire sur la politique des drogues ». Et ce essentiellement afin que l'équipe Obama ait le temps de mettre au point une nouvelle stratégie. Washington a en effet jusque-là veillé à ce qu'aucun pays ne dévie de la stricte orthodoxie prohibitionniste.
 
Barack Obama, qui a lui-même consommé herbe et cocaïne, semble vouloir défendre une politique basée sur la santé publique. Il a déjà promis que les raids fédéraux contre les dispensaires de marijuana cesseraient en Californie. Reste à savoir jusqu'où iront ses envoyés à Vienne, où l'on prend chaque année le pouls de la planète en matière de lutte antidrogues.
 
Un assouplissement américain trouverait en tous cas un écho favorable chez ses voisins du Sud. Le Bolivien Evo Morales, ancien leader des planteurs de coca, compte ainsi demander la déclassification de la feuille de coca (pas de la cocaïne) afin d'en accroître le commerce.
 
Tandis que trois anciens présidents latino-américains (le Brésilien Cardoso, le Colombien Gaviria et le Mexicain Zedillo) signaient, fin février, dans le Wall Street Journal un article intitulé : « La guerre à la drogue est un échec. »
 
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89:
 
► Drogues: selon les chiffres de l'OMS, réprimer n'est pas jouer
► L'Amérique latine tentée par la dépénalisation des drogues
► Le cannabis en France: plus de répression... et de fumeurs
 
Ailleurs sur le Web:
 
► Appel à un moratoire sur la politique des drogues, sur Encod.org
► Les programmes européens de lutte contre les drogues, sur Europa.eu
 
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Le cannabis pour dérider les finances américaines?
Par Invité,
Un élu californien propose de fiscaliser la culture et la vente de cette drogue douce, dans le but de renflouer les déficits record des Etats. Cette taxe pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars de revenus annuels.
 
Source : Libération
 
Quatorze milliards de dollars de revenus annuels. C'est ce que pourrait rapporter, selon un parlementaire californien, un impôt sur la culture, l'achat et la vente du cannabis aux Etats-Unis.
 
Tom Ammiano, qui a déposé ce lundi une proposition de loi dans ce sens, dit avoir le soutien de l'Organisation nationale pour réforme des lois sur la marijuana (Norml). Ces derniers mois, cette dernière a travaillé avec les parlementaires des Etats, y compris le très conservateur Texas (sud), sur des analyses budgétaires destinées à déterminer dans quelle mesure les déficits peuvent être comblés par une légalisation du cannabis.
 
D'après Allen St Pierre, directeur exécutif de la Norml, la Californie pourrait récolter jusqu'à 20 milliards de dollars par an. Dans cet Etat, les dispensaires qui procurent de la marijuana à des fins médicales peuvent engranger jusqu'à 50.000 dollars par jour, selon lui.
 
Cette idée n'est évidemment pas du goût de tous. Eric Voth, président de l'Institut des politiques mondiales sur les drogues, pense ainsi que «le nombre de personnes qui deviendront des consommateurs ou qui vont aggraver leurs habitudes en raison de la disparition des contraintes imposées par la loi va coûter au système bien plus que ce qui pourrait être généré sous forme de revenus fiscaux».
 
Pour cet opposant à la légalisation, les tenants de la légalisation mentent et leur arrière pensée est la légalisation «à tout prix».
 
John Lovell, qui représente l'Association des chefs de la police de Californie et l'Association californienne des officiers de police des stupéfiants, estime lui que le projet de loi n'éliminera pas le marché illicite de la marijuana, ne rapportera pas beaucoup d'argent et fera exploser la consommation.
 
Quelque 115 millions d'Américains vivent déjà dans les treize Etats qui ont dépénalisé la marijuana à des degrés divers. Ainsi en Alaska (nord-ouest) et à Denver (Colorado, ouest), la possession de cannabis n'est pas pénalisée pour les petites quantités.
 
Trois sondages nationaux réalisés aux Etats-Unis depuis le début d'année 2009 révèlent qu'un grand nombre d'Américains soutiennent la légalisation: 40% pour Rasmussen, 41% pour CBS News et 44% pour Zogby. Il y a vingt ans, ce chiffre ne dépassait pas les 20%.
 
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Ouverture de GP-Biotechnology
Par Invité,
Bonsoir à tous,
 
Voici une brève annonce car, et ce n'est pas coutume, une nouvelle gamme d'engrais vient de sortir.Certains chanceux parmi vous ont pu tester les produits en avant-première, de quoi aux travers des JDC donner de premières impressions très encourageantes
 
Rendez-vous sur GP-Biotechnology.com, et découvrez sans plus tarder la nouvelle bête noire des lobbys hollandais ^^
 
Le site est présentement en train de se mettre en route, le contenu sera ajouté au fur et à mesure des heures à venir.
 
Souhaitons bonne chance à cet entrepreneur qui a su réaliser notre rêve à tous, souhaitons que son intégrité et sa technicité le porte au sommet.
 
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Claude Olievenstein, figure de la psychiatrie en France, est mort dimanche à 75
Par Invité,
Les toxicos ont perdu leur psy
 
C’était une gueule, une tignasse, une voix, une époque, c’était Olive comme on l’appelait tous. Claude Olievenstein est mort ce dimanche, il avait 75 ans. C’était «le psy des toxicos», le fondateur de l’hôpital Marmottan à Paris, celui qui regardait avec tendresse les toxicos. Dans les années 70, il a réussi à profondément changer le regard de la société à leurs égards. Olive… Qui n’a pas succombé à son charme, avant d’être agacé par ce même charme ?
 
Né à Berlin le 11 juin 1933, Claude Olievenstein est devenu psychiatre en 1968, après avoir consacré sa thèse au LSD. Lorsqu’en 1971, il fonde l’hôpital Marmottan, lieu d’écoute et de paroles pour les drogués dans le XVIIe arrondissement de Paris, il n’a pas froid aux yeux. Car il se heurte à une levée de boucliers des riverains, mais aussi à l’hostilité d’une grande partie de la communauté médicale qui considère à l’époque que le sevrage est la seule façon de guérir les toxicomanes. Six ans plus tard, en 1977, il publie le best-seller Il n’y a pas de drogués heureux.
 
Il est, alors, de tous les combats, il adore cela, la télé comme les jolis mots. Il s’insurge contre la répression invraisemblable exercée à l’encontre des jeunes consommateurs de drogue. Marmottan devient un refuge, un îlot de vie. En 1984, il est un des tout premiers à réclamer la mise en place de programmes d’échanges de seringues pour éviter la contamination par le sida. Pour autant, il ne saisit pas totalement le bouleversement que va provoquer le VIH, et l’urgence absolue d’en finir avec l’hécatombe : il se montre sceptique sur l’utilisation des produits de substitution. Mais se prononce en faveur de la dépénalisation du cannabis. En 2001, pour cause de maladie de Parkinson, il s’en va, prend sa retraite. On ne le voit plus.
 
Dans son bel appartement parisien, on l’avait quitté, rebelle, tonique, excentrique, rigolard, contradictoire, avec cette chevelure de soleil, lui qui, dans la même phrase, vous disait «combien la drogue c’est bon» pour aussitôt ajouter «c’est bien ça le problème». Et voilà qu’on l’entraperçoit au début des années 2000, triste et abattu, malade : «Je suis une caricature de moi-même, j’essaie simplement de ne pas sombrer dans la dépression», nous disait-il.
 
Olive… qui aura rendu tant d’ex-toxicos heureux.
 
 
Eric Favereau
liberation.fr
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Usage de drogues. Des tabous qui nuisent à la prévention
Par Invité,
S’insurgeant contre une image « biaisée » des consommateurs de drogues, des experts dénoncent les tabous, qui nuisent à la prévention.
Lors d’une conférence organisée de jeudi à samedi à Paris sous l’égide de l’Union européenne , des experts ont plaidé pour une vision moins « biaisée » des usagers de drogues, souvent présentés comme des marginaux « dépendants et précaires ». « L’accent a systématiquement été mis sur les populations captives (usagers en traitement ou interpellés) qui sont les seules visibles », a ainsi déploré Tom Decorte, professeur de criminologie à l ’ université de Gand (Belgique) . Or, selon lui, il n’y a pas lieu d’associer systématiquement drogues et exclusion . « L a plupart des consommateurs se cachent pour éviter des sanctions mais aussi des réactions négatives de leur entourage professionnel et familial » , a-t-il expliqué, lors de cette conférence organisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
 
« Très intégrés »
Le criminologue , qui a étudié des usagers de cocaïne « cachés » , a par exemple cité « une part importante de consommateurs très intégrés - étudiants, cadres supérieurs ou intellectuels - qui sont motivés par la sensation de plaisir que provoque la substance et contrôlent , voire réduisent , seuls son usage . » « Faire de cela un tabou a nui durablement à la connaissance du phénomène des consommations de drogues » , a encore assur é l’expert.
 
Majorité silencieuse
La sociologue Catherine Reynaud-Maurupt, a , elle, étudié des usagers « cachés » pluriquotidiens de cannabis , jeunes et bien insérés , qui « estiment représenter une sorte de majorité silencieuse et n ’ avoir ni le besoin ni le désir d’être " sauvés " du cannabis » . « Ils s’insurgent contre l’image de marginalité et de déchéance qui leur colle à la peau » , a-t-elle rapporté. Jean-Michel Costes, directeur de l’OFDT , a rejoint ce constat . Selon lui, « il est fondamental de prendre aussi en compte la perspective des usagers intégrés, leur culture, leur contexte de consommation et non de se concentrer sur ceux qui sont débordés par le phénomène et font appel au système de soins. »
 
Source : le telegramme
 
 
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Les Etats-Unis doivent ils en finir avec la lutte antidrogue ?
Par Invité,
Soixante-quinze ans après la fin de la prohibition de l'alcool aux Etats-Unis, une organisation de policiers et de juges américains plaide pour que cesse la "lutte antidrogue", une politique de prohibition qui a échoué selon eux.
 
 
Source : Le monde
 
"La lutte contre les drogues (War on drugs) est un échec, une tragédie nationale qui demande une réforme immédiate", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse Richard Van Wickler, un des responsables du système carcéral de l'Etat du New Hampshire (nord-est) qui participe au groupe "We can do it again", rassemblant fonctionnaires de police, juges et militants qui veulent changer la politique de répression.
 
"De la même manière que la prohibition de l'alcool a permis à des gangsters comme Al Capone de ramasser de riches profits, l'illégalité du marché aujourd'hui aide à financer les efforts de cartels internationaux et de réseaux de terroristes comme Al-Qaïda ou les talibans", affirme un rapport publié mardi par l'organisation.
 
Le rapport note qu'avant le lancement en 1970 de la politique de "lutte antidrogue", 4 millions d'Américains reconnaissaient avoir usé d'une drogue illégale au cours de leur vie (2% de la population) alors que ce chiffre est monté à 114 millions d'Américains en 2007 (46% de la population).
 
"Les Etats-Unis ont les plus forts taux d'usage de marijuana et de cocaïne tout en ayant la répression la plus forte", ajoute le rapport qui souligne que 67% des chefs de la police et 76% du public estiment, dans les sondages récents, que la "guerre contre les drogues" est un échec.
 
Les experts du rapport ajoutent que, malgré la lutte antidrogue, les substances sont devenues beaucoup plus puissantes et concentrées: "la pureté moyenne de la cocaïne au détail est passée d'un taux de 40% en 1981 à 70% de pureté en 2003 pour un prix qui a baissé, à la vente en gros, de 84% sur la même période". La pureté de l'héroïne a aussi triplé tandis que son coût a baissé de 83% également sur les trois décennies.
 
Selon les estimations d'un professeur d'économie de l'université d'Harvard, Jeffrey Miron, la légalisation des drogues économiserait 44 milliards de dollars par an au gouvernement en dépenses de police et de justice.
 
Le commerce légalisé des drogues pourrait rapporter aussi 32,7 milliards de dollars de taxes par an, si elles étaient taxées comme l'alcool ou le tabac.
 
Le groupe "We can do it again", qui milite pour un abandon de la politique américaine antidrogue de la même manière qu'en 1933 la prohibition a été abolie, comprend les associations Law Enforcement Against Prohibition (LEAP) et Criminal Justice Policy Foundation (CJPF).
 
"La prohibition est une occasion en or pour le crime organisé", a poursuivi M. Van Wickler: "Imaginez une affaire brassant des milliards, sans régulation, sans surveillance, sans conseil d'administration, sans impôts, constituée que de profits et qui ne rend aucun compte sur le mal qu'elle fait".
 
Durant la prohibition de l'alcool entre 1920 et 1930, uniquement à New York, de quelque 15.000 "saloons" avec pignon sur rue on était passé à quelque 32.000 tripots clandestins.
 
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test salivaire
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Les tests salivaires de drogue débarquent en Vaucluse, qui devient ainsi l'un des premiers départements de France à en être équipés. Leur première utilisation s'est même déroulée, hier matin, à l'occasion d'un contrôle routier sur les bords du Rhône à Avignon.
Le test salivaire coûte cher et ne sera pas généralisé
 
Source : Le Dauphiné Libéré
 
Pour faire à l'explosion des consommations de drogue, les pouvoirs publics ont dû réagir. Les meilleurs laboratoires ont été sollicités pour mettre au point de nouveaux modes de dépistage capables d'être généralisés sur des contrôles routiers. Le premier à être apparu est le test urinaire, qui ne peut être effectué que par un médecin spécialement détaché pour ce service, ce qui coûte très cher et ne permet pas des dépistages à la chaîne. Le Vaucluse les utilise depuis près de deux ans maintenant.
 
Un espoir est né avec la mise au point du test salivaire. Plus maniable, il peut être pratiqué par un agent assermenté et les résultats demandent moins de temps. Son coût reste cependant très élevé. En moyenne 20 € l'unité. Pour sa première livraison, le département s'est vu attribuer 1 200 tests salivaires de drogue. Hier matin, sur la route touristique du Docteur-Pons en face des établissements Negretty à Avignon, une cinquantaine d'automobilistes a été testée. Sans aucune analyse positive (voir ci-dessous). Mais ce genre de contrôle anti-drogue généralisé ne devrait pas se reproduire, compte tenu des coûts engendrés.
"Pratiqués de manière ciblée"
 
«Nous procéderons à des opérations couplées alcoolémie-stupéfiants et les tests salivaires seront pratiqués de manière ciblée. En présence du chien anti-drogue, par exemple, lorsque ce dernier se met à renifler un véhicule. Ou bien sur la base de certains indices comportementaux et physiques», précise le capitaine Sébastien Dargelas de l'Escadron départemental de sécurité routière de Vaucluse.
Les forces de l'ordre s'apprêtent également à utiliser les tests "Romberg" très courants outre-Atlantique. «Nous posons des questions aussi simples que : "quel jour sommes-nous ?" Des questions-réponses très rapides nous permettent de détecter si un automobiliste a une attitude bizarre ou s'il laisse apparaître une consommation de stupéfiants voire de médicaments».
"Les tests ne relèvent qu'un usage récent de drogue"
 
C'est une fois que de tels doutes sont confirmés, que les tests salivaires seront pratiqués. Une confirmation qui devra ensuite s'appuyer sur des analyses sanguines, seul élément de preuve sur le plan judiciaire. Le patron de l'EDSR 84, précise toutefois : «ces tests salivaires sont très fiables et ne relèvent qu'une consommation de drogue récente. Par exemple, quelqu'un qui aurait fumé un joint dans les cinq heures précédentes».
 
De notre correspondant local JEAN MARIE DUCASSE
Paru dans l'édition 84A du 02/11/2008 (80162)
source: Le Dauphiné libéré
 
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Amsterdam va fermer 43 coffee shops trop proches d'écoles
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Amsterdam va fermer 43 coffee shops d'ici 2011 en vertu d'une directive du gouvernement interdisant ces établissements qui vendent de la drogue à proximité des écoles, a annoncé la municipalité vendredi.
 
Source : Le Monde
 
Cette directive "stipule qu'il ne peut pas y avoir de coffee shops dans un rayon de 200 mètres à vol d'oiseau autour des écoles, ou à moins de 250 mètres en distance réelle", a expliqué la mairie dans un communiqué.
 
Le maire de la ville Job Cohen a indiqué sur la radio publique NOS qu'il respecterait la directive de La Haye, mais que lui-même n'aurait "jamais inventé une telle mesure", estimant que la présence de ces établissements dans le périmètre désormais interdit ne posait pas de problèmes dans sa ville.
 
La mairie a d'ailleurs indiqué qu'elle n'appliquerait cette directive qu'à proximité des écoles accueillant des enfants à partir de 12 ans, la consommation de cannabis étant pratiquement inexistante dans les cycles scolaires inférieurs.
 
Amsterdam redoute également l'apparition de vendeurs illégaux de drogues en tous genres si de trop nombreux coffee shops étaient fermés.
 
Au total, Amsterdam compte actuellement 228 coffee shops, soit près d'un quart des établissements de ce type dans le royaume. Le centre-ville en compte 160, largement fréquentés par les touristes.
 
Cette mesure a été annoncée alors que dans une ville voisine, à Almere, se tient ce vendredi une conférence réunissant une trentaine de maires pour évoquer la politique néerlandaise vis-à-vis des drogues douces, ainsi que les problèmes du tourisme lié à la drogue existant dans certaines municipalités frontalières.
 
Une enquête de l'hebdomadaire spécialisé Binnenlands Bestuur, destiné aux dirigeants et fonctionnaires néerlandais, a révélé mercredi qu'une majorité de maires dont la ville abrite des coffee shops seraient favorables à une légalisation de l'ensemble de la "chaîne du cannabis": production, approvisionnement des coffee shops et vente au détail.
 
Pour l'instant, à défaut d'être légale --ce qu'empêchent plusieurs traités internationaux-- seule la vente du cannabis dans les coffee shops est régulée par les autorités, la production et l'approvisionnement étant interdites.
 
La production et l'approvisionnement sont souvent aux mains de criminels opérant à une échelle de plus en plus grande, ce que les autorités sont déterminées à combattre.
 
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Vers une légalisation de la marijuana à Mexico ?
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Suite à une proposition des députés du parti PRD de l’Assemblée Législative du District Fédéral (ALDF) en faveur de la légalisation de la culture et de la consommation de Marijuana dans la capitale, les Sénateurs du même parti présenteront cette semaine une initiative dans le même sens au Sénat.
 
Source : le petit journal
Marijuana (Source Ministère de la santé)
 
Au Mexique, d’importantes manifestions (les plus récentes, en 2005 et en 2007) avaient déjà soulevé certaines questions : Est-ce réellement un moyen de protéger la société civile (et en particulier les plus jeunes) que d’interdire la consommation de cette drogue dite « douce » ? Cela la rend t’elle moins accessible ? et la notion d’« interdiction » réduit t-elle la consommation par peur des sanctions pénales? Ce sont les arguments de certains. D’autres au contraire, affirment que ce serait le meilleur moyen de mettre un terme à l’un des fléaux de notre époque et particulièrement du Mexique, le narcotrafic, en éliminant les bénéfices générés par l’aspect illégal de ce commerce, parmi l’un des plus lucratifs du monde.
 
Un projet controversé
L’initiateur du débat à l’ALDF, le législateur pérédiste Víctor Hugo Círigo promeut également l’ouverture d’établissements pour la vente de marijuana, et souhaite légal la possession de jusqu’à 5 grammes par personne considérée comme destinée à la « consommation personnelle ». Selon lui, « si nous décidons de mettre en prison tout ceux qui consomment de la marijuana, nous n’aurions pas assez de prisons même en en construisant trois fois plus que celles qui existent à Mexico.» Selon lui, le gouvernement fédéral est «responsable de la justice » et non de la « criminalisation des personnes dépendantes » et il serait plus efficace de traiter les personnes dépendantes que de les enfermer. Cependant, le Maire de la ville de Mexico Marcelo Ebrard leader de ce parti ( le parti majoritaire de l’ALDF) s’est prononcé contre la légalisation en rappelant le devoir de l’état de protéger les jeunes mexicains. Sans l’appui de leur leader, la victoire sera difficile pour les pérédistes.
Parmi les députés opposés à la loi, le député paniste Cristián Castaño Contreras a lui souligné que l’exécutif mexicain livrait actuellement un combat inédit contre le crime organisé et que la légalisation de la marijuana « équivaudrait à accepter la déroute de l’Etat ». De même, le Secrétaire de la Commission Bicamérale de la Sécurité Nationale a souligné que « c’est quelque chose que l’on a utilisé comme argument politique dans d’autres pays, avec d’autres cultures, lois et institutions » mais que la légalisation de la marijuana ne correspondait pas à la réalité de Mexico. A travers le sermon dominical de son leader, le Cardenal Norberto Rivera, L’église catholique a de son côté jugé cette initiative « inopportune et insensée».
 
 
Une réglementation nationale?
Il semble enfin que d’un point de vue pratique, il serait plus facile de dépénaliser à un niveau national, afin d’éviter que Mexico ne se transforme en un lieu de pérégrination de « personnes dépendantes » souligne l’analyste Leonardo Curzio. En tout cas, des études démontrent que la légalisation aux Pays Bas, ou la dépénalisation en Belgique par exemple, n’ont pas été accompagnées d’une hausse de la consommation. On peut même se demander si dans une certaine mesure, la légalisation ne protègerait pas les jeunes mexicains en leur permettant d’aller se fournir dans des établissements légaux plutôt qu’au détour d’une ruelle auprès d’inconnus, quand le sport national au Mexique reste toujours l’enlèvement.
 
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C'est une « avalanche verte »
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Deux milliards d'euros. Trois fois les pertes de la Caisse d'épargne... C'est ce que rapporterait chaque année aux cultivateurs néerlandais l'exportation de cannabis. De quoi donner à réfléchir en ces temps de fins de mois difficiles.
 
Source : Rue89Dans une interview au quotidien NRC Handelsblad (rapportée par l'AFP), le commissaire Max Daniel, chargé de la lutte contre cette culture, estime que 500 tonnes de cannabis sont exportées des Pays-Bas chaque année, soit environ 80% de la production locale. Et le policier de déplorer l'importance de la demande en provenance des pays voisins :
 
« Aux Pays-Bas, il y a 400 000 consommateurs d'herbe et de haschisch. S'il n'y avait qu'eux, le problème serait tout à fait maîtrisable. »
 
Ces chiffres confirment ceux que j'avançais dans Libération il y a quatre ans, lors d'une enquête au salon international du chanvre, à Utrecht.
 
Après avoir parlé à plusieurs spécialistes de la question (producteurs, économistes, militants...), j'arrivais à un chiffre d'affaires global de 5 à 10 milliards d'euros pour toute la filière (coffee shops, produits dérivés, fabricants d'engrais...) soit 1 à 2% du PIB néerlandais d'alors.
 
Une partie de cette somme est légale et rapporte des taxes à La Haye (les propriétaires de coffee shop paient des impôts, comme les fabricants d'engrais). A titre de comparaison, la valeur totale de la production de fleurs coupées dans le pays, leader mondial, était en 2002 de 3,45 milliards d'euros...
 
Cultiver au plus près des principaux marchés est devenu plus rentable
 
Il est intéressant de se pencher sur les raisons de cette « avalanche verte », comme la qualifie Adrian Jansen, économiste néerlandais et probablement le meilleur spécialiste de cette question.
 
Bien sûr, il y a la forte demande de cannabis en Europe. Il y a aussi la maîtrise technologique : les Néerlandais sont les spécialistes mondiaux de la culture en intérieur toutes plantes confondues et ont obtenu, dans les années 80, l'aide de jeunes Californiens chassés par le reaganisme, pour mettre au point des variétés d'herbe beaucoup plus fortes.
 
Mais c'est avant tout la prohibition du cannabis qui crée cette manne nouvelle pour l'Occident. Depuis les années 60, le cannabis « fumable » (par opposition à ce que l'on appelle chanvre en France) poussait dans des pays du Sud (Inde, Pakistan, Maroc, Mexique...) et était importé dans les pays du Nord.
 
Avec la difficulté croissante à passer les frontières, la faute à la guerre contre la drogue puis à la lutte contre le terrorisme, un cannabis beaucoup plus cher à produire mais cultivé au plus près de ses marchés de consommation les plus lucratifs est devenu plus rentable pour les trafiquants.
 
De plus, les pressions des pays du Nord (notamment à travers l'ONU) sur les pays du Sud ont fini par les convaincre de lutter plus activement contre la production de cannabis, parfois au prix d'affrontements avec des cultivateurs qui se retrouvaient soudainement privés de toutes ressources.
 
Et il est difficile aujourd'hui d'imaginer que les pays du Sud puissent à leur tour faire pression sur le Nord sur le thème : « Rendez-nous l'argent de l'herbe... »
 
On estime à 200 000 le nombre de cultivateurs de cannabis en France
 
En s'appuyant sur les propres chiffres du bureau du « Tzar » antidrogues américain, un chercheur a estimé le chiffre d'affaires de l'herbe aux Etats-Unis en 2003 à 35 milliards de dollars (pour une production approximative de 10 000 tonnes). La Californie, Etat de tradition agricole, fournirait à elle seule le tiers d’une production multipliée par dix en vingt-cinq ans. Tandis que le Tennessee, le Kentucky, Hawaii et Washington suivraient au palmarès.
 
Il y a cinq ans, le magazine Forbes affirmait affirmait déjà que le cannabis était devenu la culture la plus rentable du Canada. En France, on en est loin, mais on estime que 200 000 personnes cultiveraient du cannabis, majoritairement à petite échelle.
 
A l'arrivée, en imposant la prohibition au reste du monde, non seulement les pays du Nord n'ont pas réglé leurs problèmes de consommation, mais ils ont rapatrié chez eux une bonne part des bénéfices liés au trafic (même si la production n'est pas le secteur le plus rentable loin s'en faut).
 
Des produits plus concentrés en THC
 
Autre problème posé par cette délocalisation du Sud vers le Nord : les produits développés sous nos latitudes sont beaucoup plus concentrés en THC (principale substance active).
 
Là encore, pour des raisons simples : étant donné que vous prenez le même risque pour 1g de skunk néerlandaise ou pour 1g d'herbe africaine, autant cultiver des produits plus concentrés, plus facile à transporter et vendus beaucoup plus cher au kilo.
 
Un argument qui sert régulièrement aux politiciens du Nord pour réclamer un renforcement de la prohibition. Le serpent prohibitionniste se mord parfois la queue...
 
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Canada : le marché de marijuana attire les petits travailleurs
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Bon nombre de gens sont attirés par le travail, illégal mais bien rémunéré, de tailleur de feuilles de marijuana en Colombie-Britannique.
 
Source: Yahoo.fr
Le recrutement de la main d'oeuvre pour la culture en serre et dans les champs à travers la province s'amorce au début de l'automne. Les travailleurs doivent couper les bourgeons des feuilles pour les rendre plus présentables en vue du trafic.
 
Le sergent de la GRC à Vancouver, Dave Goddard, a indiqué qu'en 30 ans, il avait démantelé près de 500 opérations du genre. Il a concédé qu'il ne manquait pas de travailleurs prêts à prendre le risque d'être associés à des trafiquants de drogue.
 
M. Goddard a toutefois souligné que les tailleurs étaient accusés au même titre que toutes les autres personnes impliquées, habituellement pour possession de marijuana, production de marijuana et possession dans le but d'en faire le trafic.
 
Le salaire dans ce genre d'opérations est calculé selon un taux horaire à partir de 10 $, ou selon le poids, ont fait savoir des travailleurs qui n'ont pas voulu être identifiés. Des repas sont souvent offerts et les tailleurs ont la permission de garder une partie de la récolte pour leur usage personnel.
 
L'emploi est généralement trouvé auprès d'un trafiquant de drogue ou d'une personne qui gravite autour des dirigeants de l'opération. Puisque le commerce de la marijuana est illégal, la confiance joue un grand rôle dans la sélection d'employés potentiels, ce qui explique pourquoi certaines personnes interrogées ne voulaient pas que leur identité soit révélée.
 
Une femme a dit avoir été mise au courant de l'opération par un ami. Elle a passé deux semaines à gagner la confiance des personnes en charge avant de se voir offrir un travail.
 
La femme n'a jamais vu de champ. Elle a plutôt été amenée dans un endroit protégé où étaient disposés une grande quantité de plants séchés.
 
Comme d'autres travailleurs, elle a passé près de 14 heures par jour à tailler les bourgeons des plants en utilisant des cisailles de jardinier.
 
Le travail était ardu et répétitif, mais elle pouvait gagner jusqu'à 300 $ par journée de travail en étant payé en fonction du poids.
 
"Ma relation avec l'argent était en train de changer. Ce n'était plus que du papier", a-t-elle confié.
 
Avec le recul, la femme a dit en garder un bon souvenir et être prête à répéter l'expérience. Elle a ajouté ne jamais s'être sentie en danger.
 
Jacob Hunter, qui oeuvre pour le Parti marijuana en Colombie-Britannique, a déjà travaillé comme tailleur quand il était étudiant à Prince George. M. Hunter s'était plaint auprès de son fournisseur de marijuana de la difficulté qu'il avait à se trouver un emploi d'été et à rembourser ses dettes d'étudiants.
 
Ils payaient les heures supplémentaires, même si c'est du marché noir, a-t-il souligné, parlant d'un "emploi décent". M. Hunter avait travaillé avec plusieurs autres personnes dans le sous-sol d'une maison.
 
Tant M. Hunter que la femme interrogée ont dit avoir travaillé pour des personnes qui faisaient la culture de la marijuana à une échelle moyenne et qui n'étaient pas liées au crime organisé.
 
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Les marins consomment trop de produits psycho-actifs
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Alcool, tabac, cannabis, cocaïne… Les professionnels français de la pêche et de la marine marchande ont la main lourde avec ces drogues.
 
Source: Yahoo.fr
La situation est d'autant plus inquiétante par ailleurs, que les conditions de travail en mer sont particulièrement dangereuses. Une étude publiée ce matin dans le Bulletin épidémiologique Hebdomadaire (BEH) fait le point sur cette question.
 
Les auteurs ont interrogé par questionnaire 1 928 marins, à l'occasion de leur visite médicale annuelle auprès du Service de Santé des Gens de mer. Le statut tabagique, la fréquence de la prise d'alcool et la consommation de drogues illicites ont été les principales variables relevées. Seule la recherche d'une consommation récente de cannabis a été complétée par un test urinaire.
 
Les chiffres, toujours supérieurs à ceux de la population générale, parlent d'eux-mêmes : 44% des hommes et 37% des femmes déclarent fumer du tabac ; 11% boivent quotidiennement de l'alcool ; 16% consomment du cannabis et 8% ont déjà expérimenté les drogues hallucinogènes ! Un tableau toxicologique particulièrement chargé, s'agissant de professionnels du risque...
 
Les rédacteurs du BEH en appellent donc à la mise en place « d'une politique de prévention et de sensibilisation » dans les ports français. Avec une attention particulière pour le tabagisme, qui semblerait « inhérent à l'activité de marin puisque plus de la moitié des fumeurs déclarent avoir une consommation de tabac plus importante sur le bateau ». La vie en mer est anxiogène. Généralement méconnue, cette réalité expliquerait en partie ces comportements à risque pour leur santé, leur sécurité… et celle des autres usagers de la mer. « Il serait donc intéressant de réaliser une étude spécifique pour évaluer les risques de ces consommations en matière de sécurité au travail » concluent les auteurs.
 
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Un rapport britannique présente le cannabis sous un jour favorable
Par Invité,
Le cannabis est moins dangereux que l'alcool et le tabac, selon un rapport britannique
 
Consommer du cannabis est moins dangereux que boire de l'alcool ou fumer du tabac, selon un rapport publié jeudi par une organisation caritative britannique qui plaide pour une "révision importante" de la législation sur les drogues.
 
Source : AFP
"Même si le cannabis peut avoir un impact négatif sur la santé, notamment sur la santé mentale, en termes de nuisance relative il est considérablement moins nocif que l'alcool ou le tabac", écrit dans un rapport la Fondation Beckley, une organisation spécialisée dans la santé.
 
En mai 2008, le gouvernement britannique a annoncé son intention de reclasser le cannabis parmi les drogues douces, revenant sur une décision de 2004 qui l'avait rétrogradé au rang de simple tranquillisant.
 
La loi britannique classe les drogues en trois catégories: A --les drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne--, B --les drogues douces comme les amphétamines-- et C, qui regroupe notamment les stéroïdes, les tranquillisants ou les antibiotiques.
 
Ce reclassement en catégorie B, qui se veut dissuasif, découle d'une généralisation inquiétante depuis 2004 du "skunk", une variété de cannabis reconnaissable à sa forte odeur et à la forte capacité psychotrope, et qui représente désormais 80% des quantités de cannabis saisies dans les rues contre 15% quatre ans plus tôt.
 
La peine maximale pour possession d'une drogue de classe B est de cinq ans de prison. Elle est de deux ans pour la catégorie C.
 
La Fondation Beckley affirme que deux décès seulement ont été attribués dans le monde à la consommation de cannabis, tandis que l'alcool et le tabac causent la mort d'environ 150.000 personnes par an uniquement au Royaume-Uni.
 
"La plupart des dommages attribués au cannabis découle de l'interdiction elle-même, en particulier les problèmes sociaux qui surgissent après une arrestation et un emprisonnement", a poursuivi le rapport.
 
"Ce n'est que par la réglementation du marché que nous pouvons mieux protéger les jeunes des drogues encore plus dangereuses", a-t-il affirmé, soulignant que l'interdiction du cannabis n'a eu que peu, voire aucune conséquence sur l'approvisionnement et a transformé ses consommateurs en criminels."
 
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Centre de lutte antidrogue en Méditerranée
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Michèle Alliot-Marie et son homologue espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, ont visité mercredi à Toulon le chantier du futur centre de coordination de la lutte anti-drogue en Méditerranée pour "aller plus loin, plus fort" dans ce domaine, selon la ministre de l'Intérieur.Ce centre (CECLAD-M), installé dans la base maritime de Toulon, devrait "être opérationnel d'ici la fin de l'année", a assuré la ministre.
 
Sa création avait été décidée le 22 mai à Nouakchott, lors de la Conférence des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée Occidentale (CIMO), regroupant dix pays: Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie au sud, Espagne, France, Italie, Malte et Portugal au nord.
 
Sa localisation n'avait pas été choisie, la France souhaitant l'accueillir à Toulon, mais l'Italie le revendiquant également. L'Italie "avait un projet en ce sens, mais l'avait abandonné", a indiqué la ministre devant la presse.
 
L'Italie ayant réaffirmé sa volonté après Nouakchott, "on a essayé d'avoir des discussions avec (elle), mais ça n'a pas abouti, or il y a urgence, on ne va pas se perdre dans des discussions interminables, aujourd'hui, je ne peux attendre, l'Europe ne peut attendre", a insisté la ministre.
 
Cette "urgence" est illustrée par les chiffres annoncés par Jean-Michel Colombani, chef de l'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants de la police judiciaire.
 
Selon les dernières statistiques disponibles de l'ONU, a-t-il rapporté, "64,9 tonnes de cocaïne, 14,8 tonnes d'héroïne et 661,3 tonnes de cannabis ont été saisies en 2006 sur l'ensemble des pays méditerranéens".
 
Depuis que plusieurs pays ont mis en place des centres semblables à celui de Toulon (Martinique pour la zone Caraïbes et Portugal pour l'Atlantique), les routes du trafic ont été modifiées.
 
Aujourd'hui, les trafiquants passent par l'Afrique de l'Ouest et, via les grands déserts du Sahel et du Sahara, atteignent la Méditerranée par laquelle ils font acheminer la drogue en Europe grâce à des bateaux rapides dits "go-fast".
 
Ceux-ci, équipés de moteurs leur donnant "une puissance de 1.000 chevaux, peuvent atteindre jusqu'à 5 noeuds, soit environ 90 kilomètres à l'heure", a expliqué aux deux ministres l'amiral Jean Tandonnet, préfet maritime de Toulon.
 
Le futur CECLAD-M permettra, en regroupant "entre une quinzaine et une vingtaine de délégués des services spécialisés de police, gendarmerie, douanes, appuyés par les marines nationales des pays participants, principalement ceux de la CIMO", a expliqué Mme Alliot-Marie, en ouverture d'un colloque européen consacré à ce sujet.
 
"Aucun pays n'ayant la capacité de lutter seul contre une menace qui ignore les frontières, nous devons mutualiser nos moyens", a-t-elle estimé. Aussi, la mise en place du CECLAD répond, selon elle, à "une nécessité, à une urgence". Il y aura d'autres étapes dans cette lutte, dont la prochaine pourrait être "sur la Mer Noire", a avancé la ministre.
 
"Il faut faciliter le travail commun entre les polices", a souligné M. Rubalcaba, en appuyant la création de ce futur centre. L'Espagne, a-t-il relevé, effectue à lui seul la moitié des saisies mondiales de cannabis.
 
Source : AFP
 
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Le cannabis mieux dépisté dans les métiers à haut risque
Par Invité,
Selon une étude de 2004, 8 % des chauffeurs routiers conduiraient sous l'emprise du cannabis et 6,4 % des opiacés.
Les pouvoirs publics veulent multiplier les contrôles antidrogue au sein des professions mettant en jeu la sécurité du public.Après avoir longtemps fermé les yeux, les pouvoirs publics veulent désormais lutter contre ce phénomène. Depuis la loi de prévention de la délinquance de 2007, des dépistages salivaires peuvent ainsi être menés, par surprise, dans les entreprises de transports par les officiers de police judiciaire sur réquisition du procureur de la République. En cas d'usage confirmé par une analyse de sang, les salariés encourent en outre des peines aggravées.
 
Ces dernières années, la consommation de cannabis est devenue un vrai sujet de préoccupation pour de nombreux chefs d'entreprise. Alors que la France compte 1,2 million de fumeurs de joints, dont 550 000 quotidiens, nombre d'entre eux rejoignent le marché du travail chaque année. «Le phénomène est désormais très étendu, relate le Dr Bernard Fontaine, médecin du travail spécialisé dans les addictions. Certains métiers, en manque de bras, sont particulièrement touchés : ceux qui recrutent des jeunes, souvent issus de milieux défavorisés, comme les caristes, les couvreurs, les chauffeurs routiers ou les agents de sécurité.»
 
«Or, alors que l'alcool a commencé à être pris en compte, la drogue est restée une question taboue dans l'entreprise», souligne Étienne Apaire, le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), qui entend porter ce débat lors d'états généraux réunissant, en 2009, les grandes centrales syndicales et le Medef. On estime que 20 % environ des accidents du travail sont dus à une consommation d'alcool, de psychotropes ou de stupéfiants. Ces addictions expliqueraient aussi une part de l'absentéisme et des conflits entre employés.
 
 
Les tests salivaires à l'étude
 
«L'objet des états généraux sera notamment de réfléchir à l'utilisation de tests salivaires comme nouveau moyen de dépistage mis à la disposition des entreprises, car ils posent des questions morales et éthiques», précise Étienne Apaire. Aujourd'hui, seuls les employés exerçant des métiers à haut risque dans certaines sociétés (conducteurs ou aiguilleurs à la SNCF, agents EDF sur les centrales nucléaires, employés de plates-formes pétrolières) font l'objet d'une surveillance : les tests urinaires sont pratiqués par le médecin du travail uniquement et couverts par le secret professionnel. Un salarié contrôlé positif peut être déclaré inapte. «Au total, environ 10 000 contrôles sont pratiqués chaque année», estime le toxicologue Pascal Kintz.
 
Moins contraignant à utiliser, le dépistage salivaire pourrait permettre de multiplier les contrôles. «Dans le bâtiment, les directions des ressources humaines sont très demandeuses de ce nouvel outil, indique Marc Élie, consultant spécialisé dans les addictions en entreprises. Sur les chantiers, où le cannabis est très présent, les cadres sont en effet aujourd'hui démunis.» De son côté, la RATP a déjà entrepris une modification de son règlement intérieur pour définir la notion de «fonctions de sécurité». Objectif : lancer les premiers tests de dépistage en 2009.
 
Source : le figaro
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Les coffeeshops hors de Maastricht pour novembre ?
Par Invité,
Le conseil communal de Maastricht, aux Pays-Bas, a fixé au mois de novembre la date limite pour le déplacement des coffeeshops situés dans le centre-ville vers la périphérie. Les communes avoisinantes devront alors signifier si elles consentent à accueillir ce type de commerce sur leur territoire, a annoncé mardi le bourgmestre Gerd Leers.
 
Source : Le Soir
 
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Le chanvre intéresse les départements
Par Invité,
L'usine de chanvre et Coopéval recevaient mardi des conseillères et conseillers en agriculture et environnement des chambres d'agriculture des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées, après avoir reçu ceux de Haute-Garonne, ainsi que des représentants du conseil général des Pyrénées-Atlantiques et de l'agence de l'eau Adour-Garonne.
 
Source : LaDepeche
Le but de la journée était de communiquer des informations agronomiques, techniques et économiques sur la culture du chanvre et de présenter aux participants le fonctionnement de l'usine. Avec pour objectif final de promouvoir cette culture dans un rayon de 150 km à 200 km autour de Cazères et asseoir ainsi l'approvisionnement en matières premières d'une usine qui monte en puissance. Démarrée en juin, elle fonctionne depuis quinze jours en 2-8. La flambée des prix des céréales a sérieusement fait concurrence au chanvre cette année.
 
L'opération de promotion semble avoir fonctionné : après la visite des parcelles expérimentales, les participants se montraient très intéressés. Il faut dire que le chanvre a des atouts. La seule contrainte de cette culture est la qualité du travail du sol. « Une fois semé, il n'y a plus qu'à la regarder pousser ». Et Serge Rigaud d'énumérer les avantages : pas besoin de traitement phytosanitaire, pas d'irrigation, et un prix d'achat des pailles intéressant, garanti par contrat, face à des céréales aux cours fluctuant.
 
La culture du chanvre reste une culture de niche, avec environ 10 000 ha en France. L'Union des producteurs de chanvre a mis au point un prototype de machine de récolte, permettant à la fois de faucher et de récupérer les graines, qui entrera en service la saison prochaine.
 
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Des nouvelles du sumotori
Par Invité,
Certains d'entre vous se souviennent de ce sumotori qui avait été arrêté en possession d'un pétard de 0,368 gramme d'herbe. Pour les autres, le récit est disponible ici.
Voici des nouvelles fraiches...
 
Source : La Dernière Heure (12/09/2008)
"Le sumo fumeur de joint contre-attaque
 
Un sumotori russe exclu à vie pour avoir fumé du cannabis a porté plainte contre l'association du sumo japonais pour obtenir sa réintégration, une première dans l'histoire de ce sport deux fois millénaire
 
TOKYO Soslan Gagloev, un lutteur âgé de 20 ans monté dans la hiérarchie du sumo sous le nom de Wakanoho, a annoncé à la presse qu'il poursuivait la vénérable association en justice. "Je ne voulais pas m'engager dans une procédure judiciaire mais c'est ma seule chance de pouvoir revenir dans le sumo", a-t-il déclaré, la mine défaite, aux journalistes.
 
"Tout le monde fait des erreurs de jeunesse. Je pense que j'ai mal agi. Je pourrais accepter une suspension mais m'exclure (définitivement) est un peu trop dur", a-t-il expliqué. L'ancien grand champion Musashigawa, le nouveau chef de l'association dont le prédécesseur a démissionné dans les méandres de cette affaire, a toutefois prévenu qu'il n'accepterait pas le retour de Wakanoho.
 
Wakanoho a été arrêté en août après que la police eut retrouvé une cigarette contenant 0,368 gramme de marijuana dans ses affaires. Les forces de l'ordre avaient ensuite retrouvé une petite quantité de cannabis à son domicile.
 
Le procureur de Tokyo a toutefois décidé vendredi de ne pas le poursuivre, vu qu'il s'agissait d'une première infraction, qu'il avait encore 19 ans et était donc mineur au moment des faits (l'âge de la majorité est de 20 ans au Japon), et que la quantité de drogue était peu importante.
 
La loi japonaise interdit strictement l'usage du cannabis, dont la possession expose à cinq ans de prison. Un étranger peut en outre être expulsé et banni à vie du territoire japonais. La consommation de cannabis est en revanche partiellement dépénalisée en Russie.
 
Deux autres sumos russes ont depuis le mois d'août été contrôlés positifs au cannabis et exclus à leur tour, bien qu'ils démentent en avoir fumé, contrairement à Wakanoho.
 
L'affaire fait grand bruit au Japon où les sumos sont censés être des parangons de vertu, et allonge la liste des scandales frappant ce sport traditionnel. Un "maître" va être jugé pour le meurtre de son apprenti et l'une des stars du sumo est par ailleurs accusé d'avoir truqué des matchs."
 
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