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Le "prince de l'herbe" canadien se constitue prisonnier
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Le Canadien Marc Emery, qui s'était autoproclamé "prince de l'herbe" et milite pour légaliser le cannabis, s'est constitué prisonnier lundi à l'issue de sa période de liberté conditionnelle et attendait une décision sur son extradition vers les Etats-Unis.
 
Source : www.7sur7.be
Vente et expédition postale de graines de marijuana
L'éditeur du magazine Cannabis Culture et président du Parti de la marijuana, âgé de 52 ans, a fait auparavant une apparition devant les médias devant le siège de la Cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver.
 
S'il est extradé, il risque cinq ans de prison, la justice américaine l'accusant d'avoir vendu via son site internet et expédié par la poste plus de quatre millions de graines de marijuana. Environ trois quarts de ces envois étaient destinés à des consommateurs américains.
 
"Je suis fier de ce que j'ai fait et je n'ai pas de regrets"
En se présentant comme "un grand Canadien" devant les journalistes et une vingtaine de ses partisans, il a dit n'avoir aucune indication sur son sort. Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, peut décider de l'extrader, de ne pas le faire ou de repousser sa décision à plus tard.
 
"Je suis fier de ce que j'ai fait et je n'ai pas de regrets", a-t-il ajouté, en reconnaissant avoir vendu des graines de marijuana "depuis ma table de travail, aux adultes consentants dans le monde entier et aux Etats-Unis".
 
L'agence antidrogue américaine DEA estime que son affaire rapporte un profit de près de cinq millions de dollars par an. Il n'a jamais été poursuivi au Canada. (belga/th)
 
 
A voir aussi
 
► Emery le prince du cannabis se rend à la justice canadienne
► cannabisculture.com (site de Marc Emery)
 
 
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Bernard Rappaz de retour à la maison
Par Invité,
Le producteur de chanvre valaisan Bernard Rappaz a obtenu quinze jours de répit dans son incarcération.
 
Source : www.20min.ch
La peine de Bernard Rappaz a été suspendue pour raison médicale. Il a pu regagner son domicile mais reste assigné à résidence.
 
Après son hospitalisation à Sion puis à Genève après 40 jours de grève de la faim, une demande d'interruption de peine a été déposée. La réponse positive est parvenue vendredi, indique lundi à l'ATS son avocat Aba Neeman.
 
Bernard Rappaz est chez lui depuis samedi et la justice lui accorde 15 jours pour se rétablir. Il devra ensuite regagner le pénitencier pour y purger le reste de la peine de cinq ans et huit mois de réclusion entamée le 22 mars dernier.
 
L'avocat espère que ce répit permettra au producteur de chanvre de se remettre même si le délai lui semble assez court. En parallèle, il étudie la possibilité de déposer une demande de grâce partielle.
 
 
 
A voir aussi
 
► Bernard Rappaz hospitalisé après 41 jours de grève de la faim
► Solidarité avec Bernard Rappaz
► Bernard Rappaz garde sa ferme
► Bernard Rappaz est prêt à mourir pour sa cause
► Le chanvrier Bernard Rappaz a demandé une révison de son procès
► Le chanvrier bernard rappaz définitivement condamné
► Bernard Rappaz a déposé son recours contre sa dernière condamnation.
► Toutes les actualités Cannaweed sur la Suisse
 
 
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Terra Nova relance le débat sur le cannabis
Par Invité,
La répression menée en France contre le cannabis est un échec. Parant de constat, Terra Nova, think tank proche de la gauche progressiste, s'est fendu d'une note appelant à une nouvelle politique qui relâcherait la pression sur les consommateurs, pour mettre l'accent sur la lutte contre les trafiquants.
 
Relancer l'éternel débat sur le cannabis n'est pas chose aisée en France. Fluctuat avait pu le vérifier, il y a un an : la classe politique française est aujourd'hui totalement hermétique à toute discussion sur la dépénalisation - et encore moins la légalisation - du cannabis. Les arguments, notamment économiques, favorables à un changement d'approche sur la question ne manquent pourtant pas.
 
Source : fluctuat.net
Mais, chez Terra Nova, on ne se décourage pas. Pour tenter de remettre la question au goût du jour, la Fondation a notamment fait appel à Anne Coppel, présidente de l'Association française de réduction des risques, et à un certain Victor Ippécourt. Le "pseudonyme d'un collaborateur de député qui n'a pas pris publiquement de position sur le sujet du cannabis", précise une note en bas de page. Détail qui en dit long sur la frilosité de la classe politique sur le sujet.
 
Toujours est-il que Terra Nova dresse un état des lieux édifiant. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2009, 800 000 usagers de cannabis ont été interpellés et poursuivis pénalement. Une politique onéreuse, sans influence sur le nombre de consommateurs, et qui laisse prospérer les trafiquants.
 

 
Problème, entre une droite ultra sécuritaire et une gauche qui a peur d'être taxée de laxisme, la France risque fort de continuer sur cette route encore longtemps.
 
 
La note complète de Terra Nova
 
Le dossier cannabis et légalisation de Fluctuat
 
 
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Une maison en béton de chanvre labellisée BBC à Périgueux
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Le tout jeune bureau d’études de maîtrise d’œuvre, DB-Chanvre, spécialisé dans la construction et la rénovation en béton de chanvre, en Dordogne, réalise le chantier de la première maison en France répondant favorablement aux exigences du label BBC (Bâtiment basse consommation). La construction a trouvé avec le béton de chanvre, une nouvelle approche dans le sens du développement durable.
 
Source : www.francebtp.com
Il y a 4 ans, le maître d’oeuvre Daniel Bayol, originaire du Var et qui affiche 15 années d’expérience dans la construction traditionnelle, a pris un virage à 180° , puisqu’il s’est « converti » à l’éco-construction en créant DB-Chanvre, un bureau d’étude spécialisé dans la construction et la rénovation en béton de chanvre, et ce, à Périgueux, en Dordogne. L’un de ses premiers chantiers, une maison en béton de chanvre labellisée BBC dans les environs de Périgueux. « A ma connaissance, ce sera une première en France ! Nous sommes très contents de ce projet car il constituera pour nous une véritable vitrine. Les travaux débuteront d’ici l’été pour une livraison prévue début 2011 », souligne Daniel Bayol, et d’ajouter fièrement « Nous sommes parmi les premiers en France sur cette niche, et le seul dans le Périgord ». Il regroupe un maître d'oeuvre, un architecte bioclimatique, un BET d'études structure bois/métal/béton et un BET Thermique.
 
Le béton de chanvre : gain écologique et gain économique
 
C’est quoi le béton de chanvre ? Comme son nom ne l’indique pas, il est constitué de chaux et de paille de chanvre. Selon le dosage de la chaux, ses applications sont aussi diverses que nombreuses : de l’isolation d’une toiture à la construction des murs d’un habitat, en passant par les dalles pour le sol par exemple. Et puis, cet éco-matériau ne manque pas d’atouts : thermique, acoustique, régulateur hygrométrique, confort, économe en énergie… Par exemple, les murs en chanvre ont la propriété de rester chauds. Le gain est double : le confort, car le ressenti dans la pièce est plus chaleureux, ainsi que l’économie notable d’énergie, car le chauffage d’une pièce en mur de chanvre nécessite 3° degrés en moins pour un ressenti équivalent. A l’arrivée : le gain économique est conséquent, sans parler du gain écologique !
 
Enfin, que ce soit en amont ou en aval, le béton de chanvre est particulièrement respectueux de l’environnement. En effet, le chanvre au stade de sa croissance, ne réclame ni eau, ni engrais, ni pesticide. De plus, ses racines, pouvant aller jusqu'à 1,50 m de profondeur, favorisent la fertilisation pour l'assolement lors des rotations de cultures. La préservation des rivières et des nappes phréatiques est donc assurée. Et puis, en phase aval, lors de la déconstruction d’habitat en béton de chanvre, ce dernier peut être compostable et servir d'amendement dans les terres agricoles.
 
Un territoire qui se bat pour le développement économique des entreprises !
 
DB-Chanvre vient de s’installer au sein de la pépinière d’entreprises cap@cités, créée par la CAP (Communauté d’Agglomération Périgourdine), au cœur de Cré@Vallée, le tout nouveau parc d’activités de l’agglomération de Périgueux. Au-delà des nombreuses prestations de la pépinière (bureaux à loyer modéré, accès très haut débit, conseils et suivi, ateliers, services partagés…), y résider apparait comme un formidable moyen de développer son réseau professionnel. La pépinière accueille et héberge des entreprises en cours de création ou de moins de 3 ans, et ce, dans les secteurs des TIC et de l’agroalimentaire, ou porteuses d’un projet innovant quelque soit le secteur d’activités.
 
 
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Bernard Rappaz hospitalisé après 41 jours de grève de la faim
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https://www.cannaweed.com/upload/server8/cb611.jpg[/img]Bernard Rappaz a été hospitalisé à l'hôpital de Sion (VS) ce vendredi au 41e jour de sa grève de la faim. Le chanvrier valaisan, qui purge une peine de cinq ans et huit mois de réclusion au pénitentier de Crêtelongue, aurait perdu une quinzaine de kilos et serait très affaibli.
 
"La prison m'a averti que Bernard a eu un malaise et qu'il a été hospitalisé", a indiqué Boris Ryser, un proche de Bernard Rappaz. Ce dernier a entamé une grève de la faim après son incarcération, le 20 mars dernier, dans le but d'obtenir une révision de son procès.
 
Source : tdg.ch
Selon Boris Ryser, Bernard Rappaz, qui a reçu la visite de médecins et d'un psychiatre, est très déterminé. "Il a signé une déclaration selon laquelle il ne veut pas être réanimé ou nourri artificiellement s'il devait tomber dans le coma".
 
Le Valaisan est un habitué des grèves de la faim, qu'il a mené notamment en 1996, 2001 et 2006. En novembre 2008, il a été condamné en appel par le Tribunal cantonal à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et pour gestion déloyale aggravée.
 

 
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Après le pain et le gaz, c’est la pénurie de hasch en Egypte
Par Invité,
Après le pain, le riz ou encore les bouteilles de gaz, l’Egypte connait aujourd’hui une pénurie de… hasch!
 
Source : https://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/
Un café du Caire en décembre 2008 (Ed Yourdon/Flickr)
 
 
 
Dans un pays de 80 millions d’habitants qui compte, selon les rapports officiels, de 6 à 7 millions de fumeurs réguliers, la « crise du hasch », comme on l’appelle dans certaines rues du Caire, fait même parler d’elle à la télé… Pour la blogueuse Wahda Masreya, citée la semaine dernière par Global Voices:
 
« A mon avis, la crise du haschich est la plus grave de toutes. Le régime oppressif ne laisse aucun autre choix aux Égyptiens que de fumer pour oublier leurs problèmes, leurs besoins et leur pauvreté. [...] La pénurie est sévère, et peut-être que nous aurions besoin d’économistes pour découvrir à quel point cela va affecter l’économie égyptienne. »
 
Le pays a une longue tradition de consommation de haschich. Napoléon en aurait, bien malgré lui, ramené la mode en Europe après sa fameuse expédition d’Egypte. Victime d’une tentative d’assassinat par un fumeur, le futur empereur en avait pourtant interdit le commerce et la consommation locale par le décret du 8 octobre 1800.
 
Aujourd’hui encore, il est de tradition pour les mariages d’offrir du hasch à ses convives. Un habitant du Caire se plaignait ainsi récemment à l’AFP:
 
« J’ai acheté pour 3.500 livres égyptiennes (près de 500 euros) de haschich pour mon mariage. Il y a quelques mois, pour la même quantité, cela m’aurait coûté 2.600 LE (350 euros). Et cela m’a pris des mois pour en obtenir, ça m’a rendu dingue. Je l’ai finalement obtenu le jour de la cérémonie. »
 
Autre signe de l’enracinement, selon les registres officiels, 168 Egyptiens porteraient le prénom de « haschisch ». Et des personnalités comme le prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz ou même le président Anouar el Sadate auraient gouté avec régularité aux délices du cannabis. Le chanteur Sayyid Darwish a même consacré un air aux “fumeurs”:
 
“Le plus courageux des beys ou des pachas, du mal du haschisch, il n’en dira pas.”
 
Pour le journaliste Max Strasser, du Faster Times, la pénurie est donc aujourd’hui le principal sujet de conversation en Egypte, sans que personne ne s’accorde sur l’origine de cette crise majeure:
 
« Certaines personnes m’ont dit que ceux qui ont contrôlent le trafic auraient organisé cette pénurie pour faire monter les prix. D’autres suggèrent que c’est le gouvernement qui contrôle l’approvisionnement en hasch et que le poison préféré des Egyptiens réapparaitra juste avant les élections, dans quelques mois, pour endormir le peuple et permettre au parti de Mubarak de voler une autre élection. »
 
Le journaliste avance toutefois une autre explication: l’augmentation des saisies récemment opérées par le gouvernement, qui semble déterminé à mettre un terme au trafic, qui vient aujourd’hui essentiellement du Maroc, via la Libye. En effet, selon un article de janvier de Al-Mustaqbal traduit par Courrier International:
 
« Au début de l’année 2009, le ministère de l’Intérieur a indiqué que la valeur des saisies de haschich avait augmenté de 124 % en une année. »
 
Une tendance confirmée ce mois-ci par un rapport de la sécurité générale se satisfaisant de « l’éradication complète du trafic de haschich en Egypte ». Depuis le début de l’année, pas moins de 6 tonnes auraient ainsi été saisies.
 
Selon le magazine en ligne Bikaya Masr, cet activisme policier aurait convaincu les petits revendeurs de laisser passer l’orage. Selon l’un d’entre eux, un tel phénomène a déjà eu lieu il y a quelques années:
 
« Mais c’était terminé au bout d’un mois parce que le gouvernement sait bien qu’il a des problèmes plus importants à régler et que s’il empêche les gens de fumer du hasch, ils se tourneront vers des drogues plus dures. »
 
En attendant, les Egyptiens prennent leur mal en patience et se tournent vers le « bongo », l’herbe bon marché cultivée dans le Sinaï. Mais pour Max Strasser:
 
« Cette herbe pleine de graine vous fiche le mal de crâne et défonce beaucoup plus que la douce euphorie du haschich. »
 
 
Par Arnaud Aubron
 
 
 
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Californie: «Les mentalités ont changé»
Par Invité,
Ethan Nadelmann est le fondeur de la Drug Policy Alliance, organisation que finance le milliardaire George Soros et qui propose une réforme sur la prohibition des drogues. La Presse l'a interviewé.
 
Source : cyberpresse.ca

 
Q - Comment percevez-vous le référendum sur la légalisation de la marijuana en Californie, qui aura lieu à l'automne?
 
R - C'est une excellente nouvelle. Mon équipe a d'ailleurs participé à la rédaction de certains documents du projet. Le fait que cette question sera posée aux électeurs de l'État le plus populeux des États-Unis montre bien que les gens sont de plus en plus à l'aise avec l'idée de taxer et de contrôler la vente du cannabis, plutôt que de laisser les groupes criminels faire des profits.
 
Q - Pensez-vous que le projet a des chances d'être approuvé par l'électorat?
 
R - Difficile à dire. Les derniers sondages placent le vote en faveur de la légalisation à environ 50 ou 55%. C'est beaucoup plus que dans les dernières années, mais je ne sais pas si ce sera assez. Bien des gens seront nerveux avant le vote, et décideront de voter non. Je crois que ça va être serré.
 
Q - Vous étudiez la prohibition des drogues depuis plus de 20 ans. Quel regard portez-vous sur l'évolution du débat au fil des ans?
 
R - J'ai commencé à m'engager à la fin des années 80, au point culminant de la «guerre contre les drogues» menée par la Maison-Blanche. Depuis ce temps, les mentalités ont changé. Les gens réalisent que la prohibition coûte extrêmement cher, et que les drogues sont toujours aussi disponibles. Il y a un effet de lassitude. Bien des gens sont prêts à essayer une autre approche. Je crois que la légalisation de la marijuana à des fins médicales en Californie et ailleurs a changé la donne. Avant, les consommateurs étaient des jeunes aux cheveux longs. Maintenant, des adultes fument pour diverses raisons. Le cannabis n'est plus vu comme un trip de jeunesse. Enfin, la crise économique a aussi un impact. Le marché du cannabis rapporte des milliards chaque année, mais le gouvernement ne touche pas un sou. Au moment où les villes et les États font des déficits records, la question devient d'actualité.
 
Q - Aux yeux du gouvernement fédéral, la marijuana est illégale. Comment réagirait Washington si la Californie devait en légaliser la consommation?
 
R - L'administration Obama aurait à prendre une décision. Le département de la Justice devrait prendre position. Je crois qu'il pourrait choisir de ne pas intervenir. L'an dernier, le ministre de la Justice a dit qu'il n'interviendrait pas pour faire appliquer les lois fédérales sur la marijuana médicale. Dans les faits, ça envoie un message clair: Washington laisse les États tracer leur propre voie. Au début des années 30, ce sont les États qui ont commencé à légaliser la vente d'alcool. Une fois cette porte enfoncée, Washington a mis fin à la prohibition, en 1933. Il ne faut pas oublier que le gouvernement fédéral n'a pas les ressources pour être partout à la fois. Les policiers municipaux et de l'État représentent 90% des forces sur le terrain.
 
Q - Certaines personnalités publiques, comme Arnold Schwarzenegger, encouragent à mots couverts le débat sur la légalisation. Est-ce que cela vous étonne?
 
R - En privé, bien des policiers et des politiciens me disent qu'ils sont en faveur de la légalisation et de la taxation. Mais en public, ils tiennent un discours différent. Ils ne veulent pas être associés à la tolérance. Je crois que nous avons fait bien du chemin dans les dernières années, mais nous ne sommes pas encore rendus au bout. La légalisation est encore une idée qui fait peur, même si la marijuana n'a jamais été aussi présente.
 
 
 
A lire aussi sur cyberpresse.ca
 
► La Californie se prononce
 
 
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Le cannabis pousse fort sur les balcons
Par Invité,
Le printemps pointe le bout de son nez. C'est le moment choisi par les amateurs de chanvre pour planter du cannabis. Rencontre sur un balcon toulousain avec un cultivateur d'herbe.
 
Source : Ladépèche.fr
Au troisième étage de cette résidence cossue de l'Ouest toulousain, la vue est imprenable. Premier constat : les habitants ont la main verte. Les plantes garnissent les balcons. Ficus, yuccas et autres papyrus se partagent les 3 m² qui leur sont offerts. Au milieu de ces plantes traditionnelles, poussent des espèces toutes aussi vertes, mais plus discrètes. Les gelées hivernales passées, les amateurs de chanvre profitent du redoux pour se lancer dans la culture du cannabis.
 
« Au moins, je sais ce que je fume »
 
Mathieu (1), 27 ans, habitant de l'immeuble depuis cinq ans, entreprend, pour la troisième année consécutive, une plantation sur son balcon. Cinq pieds de cannabis, d'une hauteur moyenne de 20 cm, sont plantés dans des pots au coin de sa terrasse, protégés des regards indiscrets par le mur délimitant le balcon. « Je cultive du cannabis pour ma consommation personnelle, avertit le fumeur de joints. Je ne souhaite pas faire d'agriculture intensive. Une fois récoltés, mes pieds me permettent de fumer de l'herbe pendant environ trois mois, d'octobre à janvier. »
 
Mathieu met en avant l'aspect économique pour justifier son activité :
 
« Financièrement, c'est très intéressant. Cela ne demande pratiquement aucun investissement : quelques graines, du terreau, un peu d'eau et le tour est joué ! » Outre l'intérêt pécuniaire, Mathieu vante également la qualité de sa production : « Je n'utilise aucun engrais chimique ni pesticide. Alors que le haschich qu'on achète au coin de la rue est bourré de produits toxiques. Moi, au moins, je sais ce que je fume ! »
 
La pratique s'est banalisée
 
Conscient de la peine encourue (voir encadré), Mathieu estime malgré tout qu'il est plus risqué « de côtoyer des dealers dans la rue que de planter des pieds de cannabis sur sa terrasse ».
 
Les « cultivateurs urbains », comme Mathieu les qualifie, sont de plus en plus nombreux selon le jeune homme. Ce qui lui permet de relativiser la gravité de cette pratique. « Regardez ! lance Mathieu en pointant du doigt les terrasses de ces voisins. Dans la résidence, pas moins de cinq balcons accueillent du cannabis. »
 
Une fois les plants en pots, la patience est la plus grande vertu du cultivateur de cannabis. Mathieu doit maintenant attendre le mois d'octobre pour récolter son chanvre.
 
1. Prénom d'emprunt
 
La législation, sans concession
 
Naïvement, les cultivateurs de cannabis pourraient penser que planter du chanvre sur un terrain privé est une pratique tolérée qui les protège de sanctions pénales. Mais que nenni ! Ces cultivateurs « urbains » encourent une peine de trois ans de prison et 50 000 € d'amende.
 
« Au mois d'octobre, les pieds peuvent atteindre 2 mètres, explique Mathieu. Ils sont visibles par de nombreux passants. C'est à ce moment que le risque de délation est le plus élevé. »
 
La majorité des saisies policières interviennent le plus souvent au cours des mois de septembre et d'octobre, lorsque les cultures arrivent à maturité.
 
Le chiffre : 3
 
kilos de cannabis> Saisie policière. En août dernier, lors d'une patrouille, les policiers aperçoivent des pieds de cannabis dans le jardin d'un particulier, route de Seysses. Ils décident de mener une perquisition. Plusieurs pieds de cannabis sont alors découverts. Au total 3 kilos de drogue sont saisis.
 
 
Les quinquas plantent aussi
 
Les jeunes adultes ne sont pas les seuls à faire pousser leur cannabis. Quinquas et sexagénaires sont souvent adeptes de cette culture illégale. Un médecin, travaillant dans un grand hôpital de la ville, profite de sa propriété située au nord de Toulouse pour planter ses pieds. Une dizaine pousse à l'abri des regards. « C'est naturel, c'est pas plus mauvais que la cigarette », insiste-t-il. L'été dernier, des adeptes de la fumette se sont servis dans son jardin. Ils ont volé toute la récolte.
 
 
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Appel à témoignage
Par Invité,
La politique française en matière de drogue repose sur la « loi du 31 décembre 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et la répression du trafic et de l'usage illicite de substances vénéneuses ».
 
En 40 ans, cette loi n’a pas réussi à réduire le nombre d’usagers, mais l’a multiplié. En quarante ans, cette loi n’a pas réussi à enrayer le trafic, mais l’a dynamisé.
 
Tout au long de cette année 2010, le CIRC comme d’autres associations et divers mouvements ont décidé de faire le procès de la loi de 1970, une loi qui a jeté en prison des centaines de milliers de citoyens et a gâché la vie de millions d’autres.
 
Source : CIRC
Vous aussi, vous avez été victimes de la loi de 1970 ?
 
Le CIRC vous invite (anonymement si vous le désirez) à nous envoyer un texte narrant vos mésaventures au pays des ILS (Infraction à la Législation sur les Stupéfiants), envoyez les à circ-paris@circ-asso.net
 
Vos témoignages seront publiés sur notre site. Et si nous en récoltons un assez grand nombre, nous les transformerons en « cahier de doléances » adressé au gouvernement.
 
Quarante ans, ça suffit ! Le moment est venu de mettre en place une politique plus pragmatique et plus réaliste, une politique qui ne considère pas les amateurs de drogues illicites comme des malades ou des délinquants, mais comme des citoyens.
 
 
 
Pour en savoir plus sur cette loi contre-productive,
 
consultez notre dossier "La loi de 1970, Quarante ans au service de la répression" ou téléchargez et diffusez la version PDF.
 
"Il serait souhaitable que les fonctionnaires chargés de la lutte contre la toxicomanie suivent, le plus tôt possible, une intense cure de désintoxication et en reviennent à des politiques moins idéologiques et plus pragmatiques. Mais les problèmes ne viennent pas d’une mauvaise application de la loi, mais de la loi, les fonctionnaires s’étant efforcés d’appliquer loyalement – avec le zèle et la compétence qu’on peut attendre de fonctionnaires républicains – une politique établie par les gouvernements successifs. Si ces politiques ne donnent pas les résultats escomptés, c’est au législateur de les revoir et éventuellement de les modifier."
CIRC, Lettre ouverte aux législateurs, l’Esprit Frappeur, 1997
 
 
 
Au travail messieurs les législateurs !
 
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Jack Herer, vie et mort de l’empereur du chanvre
Par Invité,
https://img687.imageshack.us/img687/2026/jackherer191144639.jpg[/img]« Jack Herer, illuminé du cannabis, eut un jour une vision. Il imagina un monde plein de chanvre et sauvé par lui. Du chanvre à fumer bien sûr, mais aussi ce même chanvre qui a modelé nos civilisations, tant il était utilisé pour les choses essentielles de la vie (se vêtir, se nourrir, voyager sur des bateaux à voile, etc.) »
 
C’est ainsi que le Livre du cannabis (de Michka, Hugo Verlome et Tigrane Hadengue) décrit le père du « Hemp movement » (mouvement du chanvre), Jack Herer, qui s’est éteint ce 15 avril dans l’Orégon, à l’âge de 70 ans.
 
Source : lesinrocks.com/droguesnews
https://blogs.lesinrocks.com/images/2010/04/jackherer420-1-197x300.jpg[/img]Pour les plus jeunes des cannabinophiles, Jack Herrer c’est avant tout le nom d’une variété d’herbe qui a fait les grandes heures de la Sensi seed bank d’Amsterdam. Pour les autres, il est surtout l’auteur de L’Empreur est nu, l’ouvrage qui a remis au goût du jour le chanvre global et servi de bible à toute une génération.
 
Entamé en 1973 pour être achevé en 1985, auto-édité, L’Empreur est nu (en référence au conte d’Andersen Le Roi est nu) s’est vendu à 600 000 exemplaires à travers le monde. Sa thèse est que l’interdiction du chanvre récréatif a servi de prétexte à bannir cette plante sous toutes ses formes aux Etats-Unis pour préserver les intérêts de l’industrie papetière et les fibres chimiques produites par Du Pont de Nemours.
 
Jack Herer note par exemple que c’est en 1937 que le chimiste dépose le brevet de fabrication du plastique à partir de pétrole et de charbon, année où furent adoptées les premières lois antimarijuana aux Etats-Unis:
 
« Si le chanvre n’avait pas été mis hors la loi, 80% des affaires de Du Pont de Nemours n’auraient jamais eu lieu… Et la pollution qui empoisonne nos rivières ne se serait pas produite. »
 
A l’en croire, afin d’arriver à leurs fins et de protéger leurs amis industriels, les politiciens de l’époque ont joué sur le racisme ambiant et présenté comme étrangère et dangereuse (la « marijuana » mexicaine) une plante pourtant parfaitement connue des Américains, le bon vieux chanvre, utilisé depuis des décennies pour ses fibres, l’huile de ses graines et même ses vertus psychotropes:
 
« Au début du XXe siècle près de quatre générations d’Américains avaient consommé du cannabis. Presque tout le monde dans ce pays en connaissait les effets planant depuis l’enfance. [...] Quelle force socio-politique a donc pu être assez puissante pour braquer les Américains contre quelque chose d’aussi innocent qu’une plante? »
 
On peut ne pas adhérer à cette thèse, notamment parce que d’autres facteurs peuvent être mis en avant, comme la progression d’une société hygiéniste ou encore la nécessité de réaffecter les forces de police privées de prohibition d’alcool, mais le livre a le mérite de réaffirmer une vérité oubliée depuis longtemps, le chanvre textile, alimentaire et le chanvre psychotrope sont une seule et même plante: cannabis sativa L, aux multiples vertus reconnues depuis des millénaires. C’est le début de la redécouverte du chanvre.
 
Jack Herer aura passé la moitié de sa vie à militer pour cette plante, qu’il voit comme une réponse aux questions écologiques, énergétiques, médicales… Il se présentera deux fois à la présidentielle à ce titre, en 1988 (1949 votes) et 1992 (3875 votes) et n’abandonnera jamais son combat, participant en 1996 à l’adoption de la proposition 215 sur le cannabis médical en Californie, animant un site web, participant à tous les rallies pro-cannabis du pays. (Voir la vidéo, en 1994 à Gainesville)
 
Ironie du sort, c’est alors que les choses commencent à peine à bouger sur le front cannabique, notamment avec le référendum de novembre sur la légalisation en Californie, que s’est éteint « l’Empereur du chanvre » (titre d’un documentaire qui lui a été consacré en 1999).
 
https://www.youtube.com/watch?v=CSub3xUXAm8
 
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Marche Mondiale de la Marijuana 2010
Par Invité,
https://www.cannaweed.com/upload/server8/c3e9f3.jpg[/img]Comme chaque année depuis 1999, les partisans de la légalisation du cannabis se réunissent un peu partout dans le monde le premier samedi du mois de mai.
 
Plus de 250 villes participent en 2010 à l'événement.
 
Des rassemblements sont prévus le premier mai à Aurillac, Chalon-sur-Saône, Nancy et Lyon (voir le communiqué de presse du Circ-Lyon)
A Paris, celles et ceux qui veulent une autre politique pour le cannabis sont appelés à se retrouver le 8 mai, dès 14 heures et jusqu'à 20 heures, place de la Bastille. Musique et débats au programme.
 
Source : Communiqué de Presse du CIRC Lyon
Le Circ Lyon se mobilise durant l’année 2010 pour faire le bilan de 40 ans de prohibition.
 
Nous donnons rendez-vous à tous les antiprohibitionnistes pour une distribution de pétards et pour participer à la « Worldwide Marijuana March 2010 ».
 
 
FAITES PETER LA PROHIBITION !!!
 
 
La WMM est la manifestation antiprohibitionniste mondiale annuelle qui se déroule dans près de 300 villes.
 
Cette mobilisation internationale a pour but de réaffirmer notre opposition à la prohibition du cannabis. Nous exigeons que cessent les mensonges
répandus sur le cannabis ainsi que la criminalisation des usagers. Nous demandons la libération de toutes les personnes emprisonnées pour des faits liés au cannabis. Il y a plus de 150 000 infractions à la législation sur les stupéfiants (contre près de 40 000 en 1993) et près de 5 000 emprisonnements par an. En dix ans, ce sont plus d'un million de personnes qui ont été inquiétées par la justice française. C'est-à-dire autant que la population d’une ville comme Lyon et son agglomération. Cette politique de répression coûte extrêmement cher, elle est inefficace et elle justifie la construction de prisons, contribuant à l’organisation d’une industrie de la punition au détriment d’une véritable politique de santé publique privilégiant le soin et la prévention. La prohibition est une véritable atteinte aux Droits de l’Homme.
 
Nous demandons également la reconnaissance des vertus thérapeutiques du cannabis et nous exigeons des soins pour les malades qui sont en attente de traitements. En France, les malades qui peuvent bénéficier d’un traitement à l’aide de cannabinoïdes doivent passer par des démarches administratives extrêmement restrictives. Alors que des milliers de personnes pourraient accéder à des traitements, elles ne sont qu’une soixantaine dans tout l’hexagone.
 
Alors que le monde paysan est à la recherche de nouvelles ressources, le chanvre (cannabis sativa L.) est une matière première écologique aux
applications multiples, utile dans le domaine de la construction, de la papèterie, de l’habillement (tiges et fibres), des cosmétiques et de l’alimentaire (huiles, graines). De part ses multiples utilisations, le chanvre est un véritable « cochon végétal » et il doit être réhabilité à sa juste valeur dans l’agriculture et dans la vie sociale.
 
Nous vous invitons à venir participer avec nous à la Marche Mondiale pour la libération du cannabis le samedi 1er Mai 2010, à 15 h Place Carnot Lyon 2e (Métro A Perrache), jusqu’à l’hôtel de ville pour tirer ensemble le « pétard ... [suite a venir tres tres bientot ^^]
 

 
Pour la Belgique :
 
 
 
Brussels: Belgian Cannabis Social Club – www.trektuwplant.be c/o Joep Oomen info@encod.org Tel. 00 32 (0)3 293 0886 (ENCOD), Lange Lozanastraat 14, 2018 Antwerpen, Belgium www.encod.org TREKT UW PLANT / TIRE TON PLANT8 May 2010 Catharinaplein, 14.00 – 18.00 – speakers, music and good food.
 
Pour la France :
 
Lyon: Syrinx (cannabissansfrontières) syrinx.m@orange.fr +33(0)67613990 5 le 1er mai, Place Carnot , CIRC-LYON
 
Paris: FARId Ghehioueche farid@no-log.org 0033614815679 /skype: farid3h /https://cannabissansfrontieres.org CSF c/o Lady Long Solo 38, rue Keller 75011 PARIS or Jean Pierre Galland circ75idf@circ-asso.net 33 685 54 48 32/678 86 55 89 CIRC PARIS ILE-DE-FRANCE, 21 ter rue de Voltaire, 75011 Paris May 8, 2 to 8 PM Place de Bastille.
 
Pour la Suisse :
 
Berne: Hanf Chanvre Hemp-info info@chanvre-info.ch Mobil: 0041 79 633 18 48 www.hemp-info.ch Andre Fürst, Prehlstr. 53, 3280 Murten,Switzerland. Time and place TBA Afterparty: Mosi mosi@fourtwenty.ch +41 79 702 83 78 elcarahito@bluewin.ch www.cannaparty.ch www.hanf-koordination.ch Postal: Fourtwenty Trendshop, P.O.Box 647, 3000 Bern 8, Switzerland. Place of the party will be Fourtwenty Trendshop , Kramgasse 3, 3011 Bern.
 
Pour le Québec :
 
Montreal: Boris St. Maurice Boris@mapinc.org or Chantal Arroyo 514.842.4900 or Adam Greenblatt (514)830-1331 www.norml.ca 68 Rachel St. East, Montreal, Qc, H2W 1C6. May 8th.
 
 
 
Source: Trekt Uw Plant ; Cures Not Wars
 
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Cannabis. Dépister à domicile : possible mais .....
Par Invité,
La société Narcocheck vient de commercialiser sur internet l'arme ultime des parents désireux de savoir si leur enfant fume du cannabis. Un test, bientôt disponible en pharmacie, qui permet de connaître le niveau de consommation de l'individu. Le docteur Marc Valleur craint "que le marketing des tests anti-drogue n'induise une paranoïa tout à fait inutile".
 
Source : letelegramme.com
Ce test de dépistage domestique du cannabis fait un carton, selon son concepteur, le laboratoire Narcocheck. Frédéric Rodzynek, gérant de la société, a expliqué au Parisien en avoir "déjà écoulé plusieurs milliers", alors que l'objet magique n'est en vente sur internet que depuis quelques semaines. Pour lui, "c'est normal il répond à un besoin criant".
 
 
Évalue aussi la concentration de drogue
Ce produit devrait bientôt être disponible en pharmacie. Il s'agit d'un test urinaire qui permet de détecter le THC dans les urines mais également cinq autres types de stupéfiants parmi les plus utilisés en France (cocaïne, héroïne, ecstasy, amphétamines, benzodiazépine).
Mieux : Narcocheck explique que ce test permet d'évaluer la concentration de drogue. Et ainsi de savoir si la personne concernée consomme régulièrement la substance détectée.
 
 
Accord de la personne fortement conseillé
Narcocheck vise évidemment les parents soucieux de savoir si leur adolescent consomme du cannabis ou une autre substance. "Le recours au test ne peut se faire qu'en discutant avec son ado. Il doit y avoir un contrat de confiance", conseille le gérant. En effet, cette analyse étant urinaire, l'accord de l'adolescent est fortement souhaitée.
 
 
"Les gens ont déjà assez peur des drogues"
Ce test est-il un outil de prévention efficace ? Certains spécialistes en doutent. Le docteur Marc Valleur, psychiatre à l'hôpital Marmottan, craint que "le marketing des tests anti-drogue n'induise une paranoïa tout à fait inutile, les gens ont déjà assez peur des drogues". Le docteur Michel Mallaret, président de la commission nationale des stupéfiants (Afssaps) estime que "ce n'est pas une bonne façon de procéder que les parents deviennent des policiers dans la famille".
Les deux professionnels doutent également de la fiabilité de ce genre de test.
 
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74 tonnes de cannabis saisies en 2009: «L’Algérie se met…à l’herbe»
Par Invité,
Algérie – Durant l’année dernière, les saisies de cannabis ont dépassé toutes les prévisions. Les services de sécurité ont réussi à saisir plus de 74 tonnes de cannabis, soit une augmentation de 94% par rapport à 2008 (qui a enregistré des saisies de 38 tonnes).
 
Source : lefinancier-dz.com
Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayeh, tire la sonnette d’alarme. «Nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe si nous ne prenons pas les choses à temps», a avertit ce responsable sur les ondes de la chaîne III. Les saisies opérées depuis 2007 sont en progression continuelle. Elles ont ainsi augmenté de 230% entre 2007 et 2008. Désormais, dans notre pays, le cannabis est un danger réel pour la santé publique. Le premier responsable de l’ONLCDT prévient que l’Algérie, «un pays de transit depuis des années, est en train de devenir un pays de consommation» -à cause de la concurrence acharnée rencontrée par les Marocains- pour écouler leur cannabis en Europe. En effet, les agriculteurs des pays de l’Afrique de l’Ouest se sont convertis pour cette culture lucrative. «Le danger est là. Il nous guette. Nous estimons qu’entre 23 à 24% du cannabis -qui transite par l’Algérie- reste pour la consommation», a-t-il précisé. Mais avec l’arrivée sur le marché de nouveaux producteurs de cannabis, les trafiquants marocains vont se retourner vers l’Algérie durant les prochaines années. Le rapport annuel de l’Organe international de contrôle de stupéfiants (pour 2009) avait indiqué que le Maroc demeure l’un des pays du monde où la culture illicite de cannabis est «très répandue». Le Maroc est une «importante source» de cannabis et de résine de cannabis d’origine illicite, en particulier pour l’Afrique du Nord et l’Europe Occidentale. Les données de ce document relatives aux saisies montrent que la plupart de la résine de cannabis produite au Maroc est passée en fraude en Europe. Elle est également acheminée clandestinement vers les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne ou à travers ces pays. Autre point soulevé par l’intervenant -est que les trafiquants de drogues- sont devenus de plus en plus dangereux. «Les narcotrafiquants ne reculent devant rien. Ils sont bien outillés avec des moyens sophistiqués. Il y a eu des morts parmi les gendarmes et les douaniers dans des accrochages», a-t-il regretté. Le DG de l’ONLCDT a aussi déploré les difficultés à identifier les barons de ce trafic. «Les barons sont intouchables, ils sont dilués dans la société. Ce sont des importateurs, des entrepreneurs...», a-t-il signalé. Il est à noter que la région Ouest est la plus touchée par le trafic de cannabis. Presque la moitié (48%) de la drogue qui transite par route, généralement à bord de véhicules 4x4, passe par cette région.
 
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L'Afghanistan, premier producteur mondial de haschich et d'opium
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Réputé pour être le premier producteur mondial d'opium, l'Afghanistan est également le principal producteur de haschich, devant le Maroc, selon un rapport rendu public mercredi 31 mars par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
 
Source : Le Monde
Jusqu'en 2008, l'ONU considérait le Maroc comme le premier producteur et exportateur de cannabis. En 2003, précisait l'UNODC dans un précédent rapport, 134 000 hectares, c'est-à-dire 1,48 % des terres cultivables du pays, auraient été dédiés à la récolte de cannabis. La superficie de production a depuis baissé grâce à l'action des autorités marocaines, mais le nouveau leadership de l'Afghanistan s'explique avant tout par un rendement exceptionnel.
 
Entre 10 000 et 24 000 hectares de cannabis sont en effet cultivés chaque année en Afghanistan, soit beaucoup moins qu'au Maroc, selon les estimations de l'agence onusienne dans sa première étude sur le cannabis en Afghanistan.
 
C'est donc "l'étonnant rendement de la culture afghane de cannabis" (145kg/ha de haschich, contre 40kg/ha au Maroc) qui fait de l'Afghanistan le premier producteur au monde, "avec entre 1 500 et 3 500 tonnes produites par an environ", précise le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, dans un communiqué.
 
Moins cher à cultiver et à récolter, le haschich a un rendement plus élevé que celui de l'opium pour les paysans afghans à raison de 3 900 dollars par hectare, contre 3 600 pour l'opium. Le revenu annuel de la production de haschich en Afghanistan représente "entre 10 et 20 % de celui de l'opium, qui était de 438 millions de dollars en 2009", ajoute l'ONUDC. Mais la culture du pavot reste dominante, le cannabis est trop gourmand en eau pendant l'été et se conserve moins bien.
 
Les lieux de production du haschich sont, comme ceux du pavot, situés dans les zones d'instabilité politique, surtout dans le sud du pays. Une partie de la production est consommée localement, tandis que le reste part sur les routes du trafic de l'opium.
 
L'an dernier, 6 900 tonnes d'opium ont été produites en Afghanistan, soit plus de 90 % de la production mondiale, selon l'ONUDC. Le gouvernement afghan a annoncé début mars le lancement d'un plan d'éradication des champs de pavot et prévu une aide aux paysans pour développer des cultures alternatives, comme les céréales. "Toutes les drogues en Afghanistan, que ce soit l'opium ou le cannabis, sont taxées par ceux qui contrôlent le territoire et fournissent un revenu supplémentaire aux insurgés", a ajouté le directeur exécutif de l'ONUDC.
 
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Californie: La bataille de la légalisation de cannabis se jouera dans les urnes.
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Et elle a déjà commencé sur les ondes...
 
De notre correspondant à Los Angeles
 
A peine remis de la longue bataille (toujours en cours) sur la «proposition 8», les Californiens vont remettre ça en novembre prochain. Pas pour la légalisation du mariage gay cette fois, mais pour celle du cannabis.
 
Source : 20minutes.fr
La semaine dernière, la pétition «Tax Cannabis Act» a recueilli suffisamment de signatures (plus de 700.000 contre 434.000 nécessaire) pour que les Californiens soient appelés à se prononcer par référendum lors des scrutins du 2 novembre 2010.

 
Les policiers divisés
 
A Los Angeles ou San Francisco, le premier spot radio pro-légalisation a envahi les ondes cette semaine.
Extrait audio
 
On y entend un shérif-adjoint expliquer pourquoi il est en faveur de la mesure. «J'ai été en première ligne pour constater que l'approche actuelle ne fonctionne pas. Elle mène à des cartels violents, des dealers dans nos écoles et nos rues, coûte des millions de dollars et n'a pas fait chuter la consommation», accuse-t-il. Il conclut: «C'est pour ça que les policiers supportent» l'initiative, qui «pourrait rapporter des milliards de dollars» et permettre aux forces de l'ordre «de se concentrer sur les crimes violents.»
 
Les policiers favorables à la légalisation? Pas tous, évidemment. On compte certes le lobby «Les forces de l'ordre contre la prohibition», mais d'autres y sont farouchement opposés. «Cette publicité est totalement fausse et trompeuse», se fâche Kim Raney, porte-parole de l'association des chefs de police californiens. Selon lui, la question du cannabis est «un cheval de Troie», une «première étape pour une légalisation des drogues».
 
Si la Californie disait oui, reste à voir quelle serait l'attitude de l'administration Obama. Au niveau fédéral, la consommation de cannabis, même à usage médical, reste interdite. Mais le ministre de la Justice, Eric Holder, a indiqué a plusieurs reprises que s'attaquer aux Etats l'ayant légalisé n'était pas sa priorité.
Bon pour l'économie?
 
L'homme derrière la pétition s'appelle Richard Lee, un activiste et business-man du cannabis à usage médical, autorisé depuis 1996 en Californie. Il a également fondé l'université privée (et non reconnue) d'Oaksterdam, qui propose des formations liées de près ou de loin à la marijuana (droit, business, horticulture etc).
 
Jusqu'ici, il a été l'un des principaux artisans de la collecte de fonds (1,5 million de dollars). Il espère que le mouvement lévèra 20 millions d'ici novembre. En face, les lobbies de la santé et des groupes de lutte contre les addictions s'organisent.
 
Selon un sondage réalisé fin 2009, 56% des Californiens se disent favorables à la légalisation. Ses partisans jouent cette fois la carte de la responsabilité fiscale, s'appuyant sur la proposition de loi Ammiano de 2009 (pour l'instant dans l'impasse). Selon le bureau californien des impôts, une taxe de 50 dollars par once (28,5gr) permettrait à l'Etat de récupérer 1,4 milliard de dollars par an. Tentant, alors que le budget annuel californien accuse un déficit de 19 milliards de dollars. Mais pour l'instant, aucun des principaux candidats en course pour succéder à Arnold Schwarzenegger – même les plus à gauche– n'ont rejoint le wagon de la légalisation. Pourtant, certains ont déjà des idées de slogan: «Yes We Can(nabis)».
 

 
 
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Devant l’échec des autres politiques Faut-il légaliser les drogues ?
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Du 8 au 10 mars dernier s’est tenue, à Vienne (Autriche), la réunion annuelle de la Commission des Nations unies sur les stupéfiants. Les gouvernements du monde entier y ont déclaré, une fois encore, leur soutien à la lutte globale contre les drogues.
 
Source : Mémoire des Luttes
Pourtant, le bilan de la “guerre contre les drogues” n’est pas brillant : le nombre de consommateurs continue de croître, et les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité ou par les cartels entrainent, dans certains pays, des milliers de détentions et de morts. Au Mexique, par exemple, le déploiement de l’armée dans plusieurs Etats a provoqué, en trois ans, plus de 16.000 morts... La prohibition des stupéfiants, légitimée par les Nations unies, continue d’être le moteur de ces politiques répressives, plus moralistes que rationnelles. De plus en plus de spécialistes en viennent à penser que les lois anti-drogues sont plus dangereuses que les stupéfiants eux-mêmes. Que faire alors ? Faut-il changer radicalement de méthode ? Aller vers une légalisation des drogues ?
 
Les rapports annuels des Nations Unies sont édifiants. Ils ne font apparaître aucune tendance globale à la baisse du trafic de stupéfiants (cannabis, cocaïne, héroïne, drogues de synthèse). La production et la consommation demeurent globalement stables ou en hausse. Depuis quelques années, les pays industrialisés sont devenus producteurs de drogues de synthèse (ecstasy, amphétamines) que l’on retrouve dans le monde entier. Le narcotrafic est soumis aux lois du marché, mais la prohibition fournit une "valeur ajoutée" importante. Et la transgression de l’interdit constitue un puissant stimulant de la consommation. L’état des lieux est accablant. Et c’est en toute logique que de nombreuses personnalités de toutes sensibilités demandent qu’un terme soit mis à ces politiques d’interdiction dont on voit bien qu’elles n’ont pas atteint leur objectif. Au contraire, elles font croître la violence, la corruption et l’injection d’argent d’origine illicite dans l’économie mondiale.
De nombreux experts - médecins, économistes, magistrats, policiers - font un constat identique. En Amérique latine, des anciens présidents - Ernesto Zedillo (Mexique), Fernando Henrique Cardoso (Brésil), Alejandro Toledo (Pérou), Carlos Gaviria (Colombie) -, ont lancé un appel pour changer complètement d’approche en légalisant la drogue. Ils posent une question : comment sortir du piège dans lequel la prohibition a enfermé la communauté internationale ?
 
Au XIXe siècle, le commerce de l’opium, encouragé par le Royaume-Uni et la France, était fort lucratif. C’est en son nom que furent lancées, entre 1839 et 1860, les « guerres de l’opium » contre la Chine. Tout change au début du XXe siècle sous la pression des mouvements prohibitionnistes aux Etats-Unis. Ceux-ci persuadent, dès 1906, le président Theodore Roosevelt de lancer une croisade contre les drogues et d’imposer un nouvel ordre moral. L’objectif affiché était de « protéger les races non-civilisées » contre les dangers des drogues (dont l’alcool). Les Etats-Unis convoquent à Shanghai, en 1909, la première Conférence internationale. Elle jette les bases des stratégies mondiales prohibitionnistes, sans tenir compte de l’extrême complexité d’un phénomène aussi vieux que l’humanité, lié à des pratiques religieuses, spirituelles ou curatives. Quant à la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis, elle va durer quatorze ans (de 1919 à 1933), et se solder par un échec retentissant.
Durant tout le XXe siècle, les Conférences internationales se sont succédées, produisant des normes chaque fois plus dures. L’ONU s’est dotée de mécanismes pour en superviser la mise en œuvre : l’Organisation des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC) ; la Commission des stupéfiants, dans le cadre de l’ECOSOC (Conseil économique et social des Nations unies) ; et l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). Washington a réussi à imposer une prohibition générale et universelle, ajoutant, depuis une vingtaine d’année, des raisons de sécurité aux postures moralistes.
 
Après le 11 septembre 2001, les pays occidentaux ont fait un amalgame entre trafic de drogue, crime organisé et terrorisme, rajoutant de la confusion à un problème déjà complexe. Tous les Etats durent ratifier les Conventions internationales et les transposer dans leur droit interne. Un régime uniformisé s’applique ainsi dans tous les pays. Il permet la coopération internationale et l’entraide judiciaire contre les trafiquants.
 
Mais, derrière ce consensus, se cachent de profonds désaccords et une confrontation Nord-Sud. Accusés d’être les pourvoyeurs mondiaux de substances interdites, les pays du Sud ont réagi et réussi à imposer une approche un peu plus équilibrée entre pays producteurs et nations consommatrices, au nom d’une « responsabilité partagée ». Cela n’a pas suffi pour rendre l’arsenal juridique international plus efficace. Le Rapport de la Commission des stupéfiants de décembre 2009 confirme l’impossibilité de contrôler la circulation et l’usage des stupéfiants par des mesures répressives.
 
Après la Convention de 1988, on avait cru pouvoir attaquer le problème par le biais de la finance : frapper les trafiquants au portefeuille. Vingt ans après, on peut affirmer que les mécanismes anti-blanchiment inventés par le Groupe d’action financière (GAFI) ont fait long feu et n’empêchent pas l’injection massive de capitaux d’origine illicite dans l’économie légale, notamment via les paradis fiscaux. Une raison simple à cet échec : dans le contexte de la mondialisation économique, les mesures anti-blanchiment imposées par les pays occidentaux sont conçues délibérément pour ne pas freiner des mesures anti-blanchiment freinent la libre circulation des capitaux. Or il est pratiquement impossible de faire la différence entre capitaux licites et illicites, sauf à établir des contrôles que les impératifs de la dérégulation interdisent… Priorité donc à la finance, la sécurité publique passe après. De nombreux policiers et juges ont jeté l’éponge.
 
On arrivera toujours à saisir quelques quantités de drogue, à mettre en prison du menu fretin, mais globalement ces « succès » sont insignifiants par rapport à l’envergure d’un phénomène qui a su jouer à merveille des possibilités offertes par la mondialisation. En 2009 et 2010, le magazine américain Forbes a placé un chef de cartel mexicain (Joaquín « El Chapo » Guzmán, officiellement en fuite depuis 2001), dans la liste des plus grandes fortunes du monde. Dans de nombreux pays, l’argent de la drogue est devenu une composante fondamentale du PIB (Produit intérieur brut). Devant un tel bilan, la légalisation des drogues semble être la seule voie réaliste.
 
Mais comment faire pour démanteler l’appareil répressif international, et par quoi le remplacer ? L’entreprise paraît titanesque. Le lieu naturel de discussion pour ouvrir ce débat est la Commission des stupéfiants de l’ONU. Elle a tenu sa session annuelle à Vienne du 8 au 12 mars dernier. Les pays et les ONG (Organisations non gouvernementales) qui souhaitent réformer le régime actuel prohibitionniste sont intervenus en brisant un tabou. Mais les pays occidentaux, sous la pression des Etats-Unis, restent sourds à ces appels et s’accrochent à des politiques dont ils savent qu’elles ont échoué.
 
Mais le chemin à parcourir reste long. Des Etas doivent s’organiser pour construire une coalition (« like minded » dans le jargon onusien) afin de proposer une autre approche, ni dogmatique ni moraliste, fondée sur des données scientifiques. Une majorité d’états pourrait se dessiner pour demander un moratoire aux Conventions en vigueur, et lancer une Conférence de révision pour privilégier des politiques de santé publique à l’adresse des toxicomanes.
 
Un point essentiel de la discussion serait la révision des listes absurdes de substances prohibées. Elles comprennent des plantes naturelles (cannabis, coca, pavot, etc.) qui ne sont pas plus dangereuses, à l’état naturel, que la vigne ou le tabac. Des millions de paysans en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, visés par la répression actuelle, cesseraient d’être considérés comme des délinquants. Des programmes de cultures de substitution, aidées par les Etats, pourraient être lancés avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait accepter que, dans des contextes particuliers, des subventions agricoles soient indispensables pour permettre à des familles rurales de revenir à des cultures traditionnelles non compétitives.
 
Le cas de l’Afghanistan est révélateur. Malgré la présence des forces de l’OTAN, ce pays a retrouvé sa place de premier producteur mondial d’opium avec une production stabilisée à 7 000 tonnes par an (alors que les talibans avaient complètement éradiqué le pavot en 2 000). Faute d’un prix garanti, les cultures de substitution ont échoué. Cela a incité les paysans à produire à nouveau du pavot à opium pour un marché international rémunérateur soutenu par une demande stable.
 
La légalisation pourrait provoquer, dans un premier temps, un regain de curiosité à l’égard de ce qui a été longtemps interdit. Mais la consommation devrait ensuite chuter et se stabiliser. Il n’est pas question de sous-estimer la dangerosité de certaines substances, mais le seul moyen d’en contrer les effets est de les traiter, préventivement, sur le plan médical. Les toxicomanes, comme les alcooliques (mais bien moins nombreux qu’eux), sont des malades, pas des délinquants. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aurait un rôle essentiel à jouer pour conseiller les pays dans l’élaboration de nouvelles politiques financées par les économies réalisées sur les budgets des appareils répressifs. Compte tenu du poids de la narco-économie dans certaines régions et de son effondrement probable, des mesures d’accompagnement devraient être étudiées pour atténuer les effets économiques et sociaux de la légalisation. Des secteurs comme l’immobilier, le luxe, le tourisme dépendent des flux d’argent blanchi. Des milliers d’emplois sont en jeu dans l’économie légale et dans l’agriculture. Chaque pays devra mettre en place un régime adapté pour faire face à ces conséquences.
 
Le premier pas sera le plus difficile. Une fois le tabou brisé, le bon sens l’emportera. Si le consensus est suffisamment large pour porter le débat à l’ONU, en moins de cinq ans la mécanique intergouvernementale adoptera un nouveau régime international des drogues. Le principal obstacle viendra de Washington. Pourtant, plusieurs Etats américains - dont la Californie - ont déjà décidé de dépénaliser la consommation de cannabis. Ce qui met le Mexique frontalier en porte-à-faux : est-il juste d’aligner des dizaines de cadavres tous les jours (entre vingt et cinquante, plus qu’en Irak ou Afghanistan) au nom d’un combat qui n’est plus mené aux Etats-Unis ? Si un signal vient de Washington, l’Union européenne, qui a une politique erratique et incohérente, et de nombreux pays du monde suivront le mouvement.
 
Par Pierre Charasse, ancien ambassadeur de France
 
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Cannabis: pour le Crédit agricole, l’argent a de l’odeur
Par Invité,
Pour une association faisant la promotion des plantes vertes, s’adresser au Crédit agricole parait logique. C’est sûrement ce qu’ont dû se dire les responsables de Cannabis sans frontières en s’adressant à l’agence Crédit agricole de Ledru-Rollin, dans le XIe arrondissement de Paris.
 
Source : blogs.lesinrocks.com/droguesnews
https://blogs.lesinrocks.com/images/2010/03/images.jpg[/img]Il s’agissait simplement, pour le collectif, qui combat entre autres contre la prohibition des drogues, d’ouvrir un compte en banque au nom de l’association « Les amis de Cannabis sans frontières », déposée en préfecture, pour recueillir des dons et des cotisations. Seulement voilà, le « Crédit patate » ne l’entendait pas de cette oreille, explique l’association dans un communiqué:
 
« Afin de faciliter les transactions futures, le Crédit Agricole nous demanda poliment de raccourcir l’intitulé, ce qui permettait un certain anonymat : « Les Amis de CSF ». Nous avons obtempéré pour faire preuve de pragmatisme : garantir plus de discrétion sur les relevés bancaires de nos généreux donateurs ! »
 
Dans un deuxième temps, la banque déclare que c’est l’objet même de l’association qui lui posait en fait problème. Et refuse d’ouvrir le compte, l’agence se retranchant derrière une décision qui viendrait du siège. Contacté par les Inrocks, le service communication du Crédit Agricole d’Ile-de-France se retranche derrière une forme de secret bancaire:
 
« Les banques n’ont pas obligation d’ouvrir un compte. En cas de refus, les banques n’ont pas obligation de motiver leur décision. »
 
Circulez, y’a rien à fumer. Pour Cannabis sans frontières:
 
« Il paraît beaucoup plus simple aux établissements bancaires de se développer au travers de comptes et succursales situés dans des paradis fiscaux et/ou judiciaires, favorisant le blanchiment d’argent issu de tous les trafics, plutôt que de permettre et accompagner des actions citoyennes issues de la vitalité démocratique. »
 
Après avoir précisé que le Crédit Agricole « pourrait au contraire devenir l’un des bénéficiaires de l’essor de l’industrie chanvrière dans le cadre du plan de relance économique, de la lutte contre les dérèglements climatiques et de celle contre l’appauvrissement de la biodiversité », le collectif appel au boycott de la banque et s’est finalement adressé à un établissement coopératif. Qui a, lui, accepté de lui ouvrir un compte.
 
 
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La loi de 1970, quarante ans au service de la répression
Par Invité,
« Les vrais responsables de l’extension de la toxicomanie juvénile, il faut les chercher parmi les maîtres à penser qui, depuis trois ans et plus, s’emploient à affaiblir le ressort moral de la jeunesse, à la désorienter par des utopies aberrantes et à déconsidérer à ses yeux le prix de la volonté et de l’effort ».
 
Raymond Marcellin - Ministre de l’Intérieur, Le Monde, décembre 1970
 
Source : cannabissansfrontieres.org
Par Jean Pierre Galland
 
Acte de naissance
 
La première loi sur les substances vénéneuses date du 19 juillet 1845. En 1916 apparaît la notion d’usage, mais la loi ne mentionne que l’usage en société et la peine encourue (trois mois de prison) est la même que pour trafic.
 
En 1953, « l’obligation de soins » pour les toxicomanes est inscrite dans la loi, mais la France bien connue pour raffiner dans ses laboratoires de la Côte d’Azur la meilleure héroïne du monde, c’est au trafic international que le législateur accorde sa priorité, demandant au ministère public de faire preuve « d’une répression impitoyable » envers les trafiquants regroupés au sein de la célèbre French Connnection. [1]
 
Péril jeune
 
Le 31 décembre 1970 est votée à l’unanimité parlementaire la loi « relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et la répression du trafic et de l’usage illicite de substances vénéneuses ».
 
C’était l’époque où Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur, interdisait une douzaine de groupuscules gauchistes, une époque où la jeunesse faisait peur aux bien-pensants, l’époque explosive des cocktails Molotov et des premiers festivals de rock ,Woodstock et l’île de Wigtht, mais aussi le festival de Biot organisé par Jean-François Bizot, futur rédacteur en chef d’Actuel, le magazine des jeunes en rupture avec la société et la famille. [2]
 
« L’herbe a poussé entre les pavés disjoints de la révolution » titrait en 1969 un éditorial du Figaro, année où les forces de l’ordre ont interpellé 1 200 « drogués » dont 813 amateurs de cannabis.
 
Comme le remarque judicieusement le professeur Henrion, en 1970, dans l’esprit du législateur, la loi se devait d’être « une pièce maîtresse dans l’effort d’endiguement qu’appelait une vague de contestation portée par ce que certains ont appelé "la dissolution des moeurs" ».
 
La loi de 1970 innove en incriminant l’usage individuel en privé, en refusant de distinguer entre les différentes drogues comme entre les différents types d’usage. Tandis que le ministère de l’intérieur est favorable à la répression de l’usager généralement renvoyé devant le tribunal pour détention, le ministère de la santé, lui, plaide pour que le « drogué » soit considéré comme un malade. Les partisans de la répression l’emporteront donnant au seul magistrat la possibilité de décider d’une obligation de soins, mais comme ce n’est pas son rôle de jouer au docteur, un nombre restreint d’usagers seront dirigés vers une structure sanitaire.
 
Faut-il considérer le consommateur de drogues illicites comme un délinquant et le punir ou comme un malade et le soigner ? Une question qui 40 ans plus tard, est toujours d’actualité.
 
Concernant le trafic, le législateur comme l’ensemble des formations politiques étaient sur la même longueur d’onde. Afin de dissuader les « marchands de mort », la loi prévoit des peines tellement sévères qu’un député de droite déclara qu’elle est un « ensemble juridique dont bien des dispositions pourraient hors du contexte dans laquelle, elle s’applique, paraître choquante [3] ».
 
Autre particularité de cette loi, un article qui en 1970 n’a guère soulevé de contestations parmi les députés, l’article L. 630 du code de la Santé publique, aujourd’hui baptisé L 34 21 – 4. Cet article punit « l’incitation et la provocation à l’usage des stupéfiants » ainsi que « la présentation sous un jour favorable » même si celle-ci n’est pas suivie d’effets. C’est sans doute la raison pour laquelle on ne trouve pas en France de magazines uniquement consacrés au cannabis [4] comme dans les autres pays d’Europe [5].
 
Comme l’écrit le CIRC à propos de cet article qu’il connaît trop bien : « Ainsi, la glorieuse brigade des stup’, fer de lance de la prohibition, fait-elle également office de police de la pensée, surveillant le langage de chacun quant à la question des drogues. Et dans les loisirs que lui laisse la traque aux insaisissables « gros bonnets », elle se livre aussi à l’occasion à la chasse aux badges, autocollants et T-shirts ornés de feuilles de cannabis, de Vache-Qui Rit aux yeux éclatés et autres clowns hilares, ajoutant ainsi comme une touche de comique involontaire et de vraie poésie administrative à l’austère labeur de ces rudes fonctionnaires [6] ».
 
La rigueur de la loi n’empêche pas pour autant les drogues de se répandre à la ville comme à la campagne. Des réseaux sont démantelés. La France découvre alors qu’on se drogue même à Lons-le-Saunier où se déroule un procès très médiatisé avec 51 personnes inculpées dont 28 sont derrière les barreaux.
 
En 1976, le ministère de la justice envoie une note aux procureurs leur demandant de réprimer plus durement les dealers…1976, c’est aussi l’année où les amateurs de cannabis se rebellent, et par l’intermédiaire de Libération, lancent le fameux « Appel du 18 joint ».
 
L’année suivante, quelques allumés créeront les CALUMED [7].
 
Ses membres participeront à la première conférence sur la légalisation du cannabis à Amsterdam, puis organiseront dans les salons de l’hôtel Lutétia à Paris les « Assises pour la dépénalisation du cannabis »… L’occasion pour France-Soir de publier en première page un article : « A l’heure où s’ouvre un congrès pour la libéralisation de la marijuana, les plus grands noms de la médecine sont formels : non à la vente libre du H. »
 
Entre 1977 et 1978, le nombre d’interpellations augmentera de 64 % passant de 4755 à 7799.
 
1977, c’est aussi l’année où, suite à l’inculpation du fils du sénateur maire de Caen impliqué dans une « drogue partie » mortelle, Valery Giscard d’Estaing charge Monique Pelletier de se pencher sur le problème (le fléau) de la drogue [8].
 
Au fil des faits-divers retentissants et des articles de presse présentant le cannabis comme l’antichambre de l’héroïne, le sujet se politise. Deux organes de presse se distinguent, Libération et l’Humanité. Le premier publie dans son édition dominicale la bourse de la semaine, un récapitulatif des prix du cannabis sur le marché, assortie de quelques conseils pratiques [9]. Le second lance une campagne contre la drogue et distribue des tracts : « La lutte, pas la drogue » à la sortie des lycées de banlieue. Des enseignants répondront en distribuant à leur tour un tract : « La lutte ! Pas la morale ! ». Cette affaire fera grand bruit, le Figaro demandant qu’on vire de nos lycées « les professeurs de H » et Libération de prédire : « Les sorcières des années 80 ce seront les drogués ».
 
Dans une circulaire du 17 mai 1978 [10], le Ministre de la Justice Alain Peyrefitte met de l’eau dans son vin. Le cannabis n’entraînant pas de dépendance physique, ses consommateurs ne sont pas des toxicomanes, aussi le ministre conseille-t-il au Parquet, en cas de simple usage de cannabis, de se contenter d’une mise en garde.
 
Lors des années qui précèdent l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, le débat fait rage entre ceux qui contestent la loi de 1970 et les partis politiques. Désormais, la drogue est un argument électoral… En pleine campagne présidentielle, Robert Hue, alors maire de Montigny, se distingue en créant des « Comités de solidarité et vigilance anti drogue » et en organisant des manifestations sous les fenêtres d’une famille soupçonnée de trafic.
 
Des lois qui font de plus en plus mal
 
Saviez-vous que c’est en 1984 qu’apparaîtra pour la première fois l’expression « d’injonction thérapeutique » ?
 
Désormais, l’article 628.1 du Code de la Santé publique permet au procureur de donner le choix à l’usager entre suivre une « injonction thérapeutique » ou passer devant un tribunal. Si l’usager respecte le contrat et suit le traitement sans faillir, il sera absous.
 
Devant le franc succès remporté par le cannabis, la loi du 17 janvier 1986 crée une nouvelle incrimination contre les usagers revendeurs lesquels ne sont souvent (loi du marché noir oblige), que des usagers partageurs [11].
 
Une incrimination qui donne à la justice la possibilité de juger en comparution immédiate les dealers interpellés en flagrant délit. Une loi qui autorise aussi le recours à des examens médicaux ou à la saisie des biens d’une personne inculpée avant qu’elle ne soit jugée.
 
L’article L 627 –2 prévoit « un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende de 762 à 76 224 euros ou de l’une ou l’autre de ces deux peines seulement ».
 
Et la loi du 31 décembre 1987 ?
 
Elle officialise la « délation » et promet une réduction de peine, voire l’exemption, pour ceux qui dénoncent un trafic avant sa réalisation. Elle crée aussi de nouveaux délits pour mieux lutter contre le blanchiment d’argent sale ou pour punir avec plus de sévérité (de deux à dix ans de prison) ceux qui vendent de la drogue à des mineurs.
 
Une nouvelle circulaire qui rend caduque les précédentes est publiée le 12 mai 1987. Contrairement à la circulaire Peyrefitte en 1978 et à la circulaire Badinter en1984, lesquelles recommandaient de distinguer entre le cannabis et les autres drogues, cette circulaire d’Albin Chalandon propose de distinguer entre « l’usager occasionnel » et « l’usager d’habitude ». Pour le premier, le Parquet se contentera d’un avertissement. Pour le second, quelle que soit la drogue, on recommande au procureur de prononcer une injonction thérapeutique… Si l’usager refuse, il sera poursuivi au pénal.
 
Cette circulaire votée sous le gouvernement Chirac dont le conseiller était le professeur Nahas [12] marque un recul d’après Francis Caballero, avocat et auteur du Droit de la drogue. Elle remet en cause la dépénalisation de fait de l’usage du cannabis.
 
Autre loi, celle du 16 décembre 1992 qui autorise les policiers à proposer de la drogue à des trafiquants qu’ils coinceront au moment de la transaction… Ce qu’on appelle des opérations de livraisons contrôlées.
 
Le nouveau code pénal
 
Le 1er mars 1994 entre en vigueur le nouveau Code pénal.
 
À l’exception des dispositions relatives à l’usage, les dispositions concernant le trafic sont transférées dans le Code pénal et le législateur en profite pour renforcer les peines. Désormais, l’importation et l’exportation de stupéfiants sont punies de 10 ans d’emprisonnement et de 76 622 450 euros d’amende.
 
Pour combattre le fléau des drogues, le nouveau Code pénal applique au trafic de stupéfiants la même procédure que pour le terrorisme. Ainsi, le fait d’être considéré comme le responsable d’un trafic en bande organisée ou le fait de cultiver du cannabis dans le but d’en céder gratuitement ou contre de l’argent est passible de la réclusion criminelle a perpétuité et de 76 622 450 euros d’amende.
 
Une circulaire en date du 28 avril 1995 invite les policiers et les gendarmes à dresser un procès-verbal et à aviser l’autorité judiciaire dès qu’ils interpellent un usager. Elle donne aussi quelques conseils sur l’injonction thérapeutique :« il conviendrait, à cet égard, que ne fassent l’objet d’injonctions thérapeutiques que les usagers de stupéfiants tels que l’héroïne ou la cocaïne, ou ceux qui s’adonnant au cannabis en font une consommation massive, répétée ou associée à d’autres produits (médicaments, alcool) ».
 
Pour enfoncer le clou, une énième loi, celle du 13 mai 1996 créée de nouvelles infractions, par exemple le fait de provoquer un mineur au trafic de stupéfiants est puni de 7 à 10 ans d’emprisonnement. Quant aux associations qui luttent contre la drogue, elles pourront se porter partie civile dans les affaires de trafic.
 
Puis vint la circulaire Guigou du 17 juin 1999. Comme celle de 1995 sous le gouvernement Balladur, elle rappelle aux magistrats que l’injonction thérapeutique est réservée aux usagers dépendants. Quand il s’agit « de consommateurs occasionnels, notamment de cannabis, le rappel à la loi et l’orientation sanitaire, sous la forme d’un classement sans suite, sont donc privilégiés ».
 
L’arsenal judiciaire dispose depuis la loi du 23 juin 1999 de la composition pénale, dont l’objectif est « d’apporter une réponse systématique et dissuasive aux actes de petite et moyenne délinquance » auparavant classés sans suite, voire non poursuivis ».
 
Présentée comme une alternative aux poursuites, il faudra attendre l’arrivée de la droite pour que la composition pénale devienne à la mode. On en dénombrera 28 600 en 2004 contre 3 500 en 2001.
 
La tolérance zéro pour les drogues et les drogués
 
Qui se souvient de la loi Perben II votée le 9 mars 2004 ? Son but : adapter la justice aux évolutions de la criminalité.
 
C’est ainsi que cette loi introduit « la reconnaissance préalable de culpabilité » ou si vous préférez le plaider-coupable qui ne concerne pour l’instant que la grande criminalité. Désormais, les indics seront rétribués. Quant au mandat de recherche, il permet de placer en garde-à-vue une personne soupçonnée de vouloir commettre un délit…Une garde-à-vue qui peut être prolongée de 96 heures en cas de trafic. La loi créé aussi un statut pour ceux qui dénoncent leurs petits camarades. Quand ils sortiront de prison, à moins qu’ils ne soient exemptés, les repentis bénéficieront d’une véritable protection [13].
 
Et qui se souvient de la circulaire Perben du 8 avril 2005 ?
 
« Il faut arrêter les « c’est pas grave, c’est pas nocif » et punir systématiquement tout usage de drogue » écrit en préambule Dominique Perben, alors Garde des Sceaux et Ministre de la Justice.
 
Désormais, « le « rappel à la loi » devant un représentant du procureur (pratique courante) doit être une exception ». Elle sera réservée uniquement aux majeurs non récidivistes et détenteurs de « très faibles quantités de stupéfiants ». Les autres, ceux « qui ont dépassé la simple expérimentation » seront orientés « vers une structure sanitaire ou sociale ».
 
Attention ! Si vous êtes récidiviste ou si vous refusez de vous soumettre à une obligation de soins, la prison vous guette, idem si vous consommez dans l’enceinte d’un lycée. Quant « aux personnes exerçant une profession à risque » et contrôlées positives au cannabis, les routiers et autres conducteurs d’engin, Dominique Perben conseille aux tribunaux d’engager contre eux des poursuites pénales « à vocation dissuasive ».
 
À noter aussi que cette circulaire expose tout contrevenant à des tests médicaux réguliers visant à établir « la cessation de toute consommation ».
 
Autre nouveauté inquiétante, Dominique Perben demande aux procureurs d’appliquer « une politique pénale volontariste » contre « la provocation à l’usage des stupéfiants ». Sont visées « les boutiques de chanvre dans lesquelles sont mises en vente des graines de cannabis », les commerçants proposant des « vêtements et bijoux arborant une feuille de cannabis », et pour finir la diffusion d’ouvrages « vantant les mérites des produits stupéfiants ».
 
Cette circulaire qui tombe au moment où le gouvernement lance dans les médias une campagne de prévention [14] illustre parfaitement la politique de tolérance-zéro du gouvernement.
 
La prévention de la délinquance selon Nicolas Sarkozy
 
Le projet de loi « relatif à la prévention de la délinquance » présenté par Nicolas Sarkozy en mars 2007 prévoit parmi de nombreuses mesures toutes plus coercitives les unes que les autres, une série de « dispositions tendant à prévenir la toxicomanie et certaines pratiques addictives ». « Aucune infraction dont l’auteur est identifié, précise le ministre de l’intérieur « ne doit rester sans réponse », même si la faute « peut apparaître vénielle ». Pour atteindre son objectif, le futur Président propose d’intensifier la chasse aux consommateurs et d’ajouter à l’arsenal des peines existantes, de nouvelles peines complémentaires, les fameux « stages de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants » payé par le contrevenant.
 
Désormais, l’injonction thérapeutique peut être prononcée comme modalité d’exécution d’une peine et non plus comme une alternative aux poursuites, laquelle occasionnait une suspension de la procédure judiciaire. Une nouvelle fois, elle renforce les peines quand des mineurs sont impliqués.
 
Autre nouveauté de la « loi relative à la prévention de la délinquance », la généralisation des tests sur les routes, mais aussi dans les entreprises. Enfin, sur le dépistage en milieu professionnel, la loi aggrave les sanctions pénales applicables aux salariés dépositaires de l’autorité publique (ou chargées d’une mission de service public, ou encore relevant de la défense nationale) pris en infraction d’usage de drogues. Ils encourent désormais une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amende de 7 500 euros
 
Aujourd’hui président de la MILDT, Etienne Apaire qui occupait entre 2002 et 2004 la fonction de Conseiller Judiciaire de Nicolas Sarkozy est un des artisans de ce nouveau et dernier plan de prévention.
 
Comme si ça ne suffisait pas, le 10 août 2007 est votée la « loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs » plus connue sous le nom de « loi Dati ».
 
Cette loi instaure automatiquement, en cas de récidive, des peines planchers. Un exemple ? Condamné en tant qu’usager détenteur, un délit passible de cinq ans de prison, tout récidiviste écopera, sauf décision motivée du juge, de deux ans de prison [15].
 
En finir avec la loi de 1970
 
La loi de 1970 a fait son temps.
 
Elle est inappliquée parce qu’elle est inapplicable. Auditionné en avril 2003 par la commission d’enquête du Sénat sur la lutte contre les drogues [16], Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, reconnaît que cette loi dont « l’ objet principal était l’usage de l’héroïne se révèle désormais inadaptée et doit être modifiée » [17].
 
Dans l’élan, il propose « une échelle de sanctions adaptées qui permette de punir réellement et rapidement tant les mineurs qui consomment occasionnellement du cannabis ou de l’ecstasy que les usagers d’héroïne qui refusent les soins et la substitution ».
 
« Rien ne sera toléré, s’emporte Nicolas Sarkozy avant d’ajouter péremptoire : « Il n’y a pas d’expérience individuelle, il n’y a pas de jeunes "libres et branchés", il n’y a que des drogues interdites ».
 
Jacques Chirac s’en mêle demandant qu’on évalue la loi de 1970. Jean-Pierre Raffarin se prononce pour une contravention en cas de simple usage et s’engage à réformer la loi, mais au sein de la majorité, les avis divergent entre les partisans d’une répression pure et dure et ceux qui privilégient une approche sanitaire.
 
Afin de pousser le gouvernement à dépénaliser l’usage pour mieux le « repénaliser » Bernard Plasait (le promoteur du rapport « Drogue : l’autre cancer ») et 240 députés déposent le 18 juin 2004 (il n’y a pas de hasard) un projet de loi à l’Assemblée nationale, un projet qui supprime la prison pour les usagers, mais prévoit toute une palette de sanctions très répressives [18].
 
Finalement, Jean-Pierre Raffarin repousse aux calendes grecques la réforme et. envoie au charbon Didier Jayle. Remplacer la prison par des amendes pourrait « être interprété comme le signal d’une faible dangerosité des stupéfiants » déclare le président de la Mildt
 
Ses tergiversations d’un autre âge autour de la pénalisation de l’usage laissent pantois, non ? Nos députés sont-ils à ce point à côté de la plaque ? Ne savent-ils pas que la rigueur de la loi n’empêche en rien les gens de fumer, de gober ou de sniffer ? [19] Et qu’une dépénalisation de l’usage (déjà recommandée par le rapport Pelletier en 1978) ne coûterait rien au gouvernement.
 
La société évolue, mais la loi perdure.
 
Dans quel autre pays, l’usage en privé d’une drogue est-elle punie d’un an de prison ?
 
Et puis selon la quantité de « drogue » que vous détenez dans votre poche, votre statut social, vos origines ethniques, votre passé judiciaire, votre attitude, l’humeur des fonctionnaires qui vous contrôlent…Du statut de malade, vous passerez à celui d’usager détenteur et encourrez une peine de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
 
Dans quel autre pays, le législateur punit de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende celles et ceux qui remettent en cause le bien fondé de cette loi ?
 
Depuis que la loi de 1970 est active, que la guerre aux drogués est déclarée, plus d’un million de personnes ont été interpellées. La répression est bien plus destructrice que les drogues elles-mêmes, elle a gâché la vie de centaines de milliers de personnes dont le seul tort est de s’être adonné à l’usage d’un stupéfiant [20].
 
Et si cette loi qui assimile les trafiquants de drogues à des terroristes avait au moins réussi à enrayer le trafic ? Même pas ! Entre 2004 et 2009, le nombre de trafiquants interpellés est respectivement de 6007 et de 6296. Concernant les usagers, durant la même période, le nombre d’interpellations est passé de 107 035 à 141 603.
 
Cette loi, à défaut de disparaître, doit être réformée en profondeur. Elle n’est pas digne d’une démocratie. Les consommateurs de drogues (aujourd’hui illicites) sont des citoyens comme les autres. Ils ne veulent plus d’un État qui les infantilise et leur dicte leurs plaisirs.
 
Et si en 2010, les associations d’usagers de drogues, les associations qui soutiennent les usagers, les mouvements qui militent pour plus de tolérance, les partis politiques, les syndicats de policiers contraints par leur hiérarchie de harceler les « drogués » ou les syndicats de magistrats dont les tribunaux débordent d’affaires dérisoires… s’unissaient et interpellaient les députés ?
 
La loi de 1970 a fait son temps. Le moment est venu d’en finir avec les préjugés et les mensonges, le moment d’engager une politique plus pragmatique et moins idéologique…
 
 
 
Par Jean Pierre Galland
 
 
[1] Voir Dossier D comme drogue, Alain Jaubert, éditions Alain Moreau…Entre autre pour découvrir le rôle de Charles Pasqua dans la French Connection.
 
[2] Rien d’étonnant à ce que la couverture du premier numéro d’Actuel ait pour titre : « Les communautés contre la famille ».
 
[3] Cité par Francis Caballero dans « Le Droit de la drogue » Dalloz, 1990
 
[4] En 1995, le rédacteur en chef du magazine l’Éléphant Rose a été condamné, au nom du L. 630, à un an de prison avec sursis et 300 000 francs d’amende.
 
[5] Comme Canamo en Espagne ou Hanf en Allemagne.
 
[6] Cannabis, Lettre ouverte aux législateurs, l’Esprit frappeur, 1994
 
[7] Comité d’Action pour la Libéralisation de l’Usage de Marijuana et de ses Dérivés
 
[8] Un rapport rendu public en 1978 dans lequel Monique Pelletier recommande que soit fixé un seuil délimitant l’usage.
 
[9] Quelques mois plus tard, La bourse de la semaine disparaîtra et sera remplacée par White Flash, la chronique d’Alain Pacadis. Les années babas cèdent la place aux années punks.
 
[10] Pour mémoire, une circulaire n’a pas force de loi. Elle est seulement une recommandation que les procureurs ne sont pas obligés de suivre.
 
[11] Le cas de Jérôme Expuesto est symbolique. Ayant avoué naïvement en garde-à-vue qu’il partageait depuis quatre ans le fruit de ses achats cannabiques avec des amis, Jérôme a été condamné à 3 ans de prison ferme…Une peine tellement aberrante (Jérôme n’avait rien d’un trafiquant) que ses parents sont montés au créneau, que ses « clients » l’ont soutenu et que les médias se sont penchés sur son cas dénonçant un des effets pervers de la loi de 1970.
 
[12] Surnommé le docteur Folamour du cannabis par ses détracteurs, le docteur Nahas est un farouche défenseur de la prohibition.
 
[13] Sur https://www.lepost.fr/article/2009/02/20/1431005_loi-perben-2-ce-qui-peut-vous-arriver.html, découvrez un scénario de politique fiction inspiré par les lois Perben.
 
[14] La campagne « Cannabis ce qu’il faut savoir, le cannabis est une réalité ». Cette campagne caricaturale qui a coûté cher aux contribuables a été parodiée par le CIRC sous le titre « Cannabis ce qu’on ne vous dit pas, le cannabis c’est trop mortel » (https://www.circ-asso.net/paris/pages/campagne.php)
 
[15] Un avocat dans un article du Monde rapportait qu’un de ses clients avait été condamné en récidive à quatre ans de prison pour quelques grammes de cannabis.
 
[16] Le futur rapport : « Drogue, l’autre cancer » dont le principal objectif a été de remettre en question le travail accompli par Nicole Maestracci au sein de la MILDT et de présenter le cannabis sous un jour très défavorable.
 
[17] Ce qui fut un peu vite interprété par certains médias comme une dépénalisation. « Cannabis libre ! Comment Nicolas Sarkozy prépare la dépénalisation du pétard. », tel était le titre d’un article de VSD peu après l’intervention du ministre de l’Intérieur.
 
[18] Une amende de 1 500 euros,la restriction de l’usage de chéquiers, la suspension du permis de conduire ou du permis de chasse, l’immobilisation ou la confiscation du véhicule ou du téléphone portable…En cas de récidive (moins de deux ans après la première infraction), l’usage serait considéré comme un délit passible du tribunal correctionnel.
 
[19] Une enquête de l’OEDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies), indique que 5,4 % des adultes hollandais consomment du cannabis alors que la moyenne européenne est de 6,8 %.
 
[20] Est un stupéfiant toute substance naturelle ou synthétique figurant sur la liste des stupéfiants… Telle est la définition que donne de ce terme la Convention Unique de 1961.
 
 
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Le Maroc demeure l'un des plus importants producteurs de cannabis au monde (Onu)
Par Invité,
Le Maroc demeure l'un des pays du monde où la culture illicite de cannabis est "très répandue", selon le rapport annuel de l'Organe international de contrôle de stupéfiants pour 2009. "Il (Maroc) est aussi une importante source de cannabis et de résine de cannabis d'origine illicite, en particulier pour l'Afrique du Nord et l'Europe occidental", indique le rapport de cette organisation onusienne diffusé sur son site Internet.
 
Source: tsa-algerie.com
"Les données relatives aux saisies montrent que la plupart de la résine de cannabis produite au Maroc est passée en fraude en Europe. Elle est également acheminée clandestinement dans les pays d’Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne ou à travers ces pays", ajoute le document. La même source relève, en outre, que l'herbe de cannabis est produite illicitement dans toutes les sous-régions du continent, précisant qu'en Afrique du Nord, elle est produite à "grande échelle au Maroc".
 
Néanmoins, l'Organe note que le gouvernement marocain "a poursuivi, ces dernières années, ses efforts dans le domaine de la lutte contre la drogue et a accompli des progrès très sensibles dans l'élimination de la culture illicite de cannabis dans le pays". Ainsi, la superficie totale des cultures de cannabis "a été réduite de 55% et ramenée de 134.000 hectares en 2003 à 60.000 hectares en 2008, et le gouvernement a l'intention de la réduire encore plus en 2009, à hauteur de 50 000 hectares",estime le rapport. L'Organe de lutte contre les stupéfiants "encourage le gouvernement marocain à appliquer davantage les mesures d'éradication, à mettre en place des moyens de subsistance alternatifs et à organiser des campagnes de sensibilisation dans les régions où le cannabis est cultivé illicitement afin que de nouveaux progrès puissent être réalisés dans la lutte contre ce fléau".
 
AFP
 
 
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Les cultivateurs en herbe sont en pétard
Par Invité,
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Traqués par la police, les petits producteurs de cannabis sont en voie de disparition aux Pays-Bas. Résultat : la qualité de l’herbe baisse et les coffee shops sont obligés de s’approvisionner auprès des réseaux criminels.
 
Source: Courrier International
https://www.courrierinternational.com/files/imagecache/chronique/illustrations/article/2010/03/1003-Cannabis-A.jpg[/img]
 
 
 
©
Photo: THCganja/Flickr
 
◄ Pas seulement pour sa consommation personnelle.
Un petit producteur de cannabis aux Pays-Bas.
 
 
 
 
 
 
On ne les voit ou on ne les entend presque plus, mais ils existent toujours, ces petits cultivateurs qui chouchoutent leurs petits pieds de cannabis à domicile. Ils le font pour leur propre consommation, pour approvisionner leurs proches en cannabis médicinal ou pour le vendre aux coffee shops. Et ils se sentent de plus en plus menacés.
 
Depuis 2004, la police et la justice néerlandaises leur font une chasse assidue. “Ce sont surtout eux qui se font prendre”, explique Nicole Maalsté, sociologue à l’université de Tilburg. “Pour la police, il est plus facile d’organiser une descente dans un quartier populaire. Mais les grands truands restent généralement hors d’atteinte. Pour les ­arrêter, il faudrait enquêter plus longuement.” D’après elle, la criminalité organisée profite de ces interventions policières plus vigoureuses. “Au fur et à mesure que les petits cultivateurs sont chassés du marché, les durs remplissent ce vide. Les coffee shops sont poussés vers des individus avec lesquels ils n’auraient jamais voulu travailler.”
 
Un fonctionnaire municipal de 36 ans (souhaitant rester anonyme) qui réside dans le quartier populaire de Woensel-West, à Eindhoven, et qui cultive du cannabis dans son grenier, ne se considère pas du tout comme un criminel : “Mon amie et moi cultivons pour notre propre consommation. Ce qu’ils vendent dans les coffee shops est cher et de qualité de plus en plus médiocre. Ils y ajoutent des produits chimiques ou l’alourdissent avec de la poudre de verre ou de métaux.”
 
Dans son grenier, deux armoires contiennent chacune cinq pieds de cannabis éclairés par de fortes lampes. Le fonctionnaire affirme qu’il respecte les règles de la politique dite “de tolérance” : sa copine et lui possèdent chacun cinq pieds de cannabis [la culture est interdite mais pénalisée seulement à partir de six pieds]. Mais, lorsqu’on cultive à partir de semences, il faut en semer au moins le double, car seules les graines femelles fleurissent. Il y a un an et demi, il a eu la visite de deux agents de police tuyautés par un voisin. Les policiers se sont montrés compréhensifs. Un autre cultivateur, Kees (40 ans), habitant la ville de Huizen, a été moins chanceux : “Je n’ai pas réussi à faire comprendre au policier que pour avoir cinq plantes il en fallait dans un premier temps bien plus. Ils ont tout détruit.” Kees cultive du “cannabis de qualité, 100 % biologique”. Ce qu’il ne consomme pas, il le vend au coffee shop – entre 270 et 340 euros les 100 grammes, selon la qualité et le coffee shop. Nicole Maalsté, comme de nombreux maires, souhaite que l’approvisionnement des coffee shops auprès de petits cultivateurs contrôlés soit dépénalisé [les coffee shops peuvent vendre jusqu’à 5 grammes de cannabis par client, mais n’ont pas le droit de s’approvisionner, pas même auprès des petits cultivateurs]. Elle voudrait que la police fasse surtout la chasse aux réseaux criminels : “Les petits cultivateurs, qui sont le socle de la politique néerlandaise de tolérance, devraient être choyés. Ils cultivent de la bonne herbe, généralement dépourvue d’additifs. La qualité est clairement supérieure à ce que les grands produisent en gros et qui envahit de plus en plus les rayons.”
 
 
 
 
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Quand la Californie légalisera le cannabis
Par Invité,
Mardi 12 janvier 2010, le vote historique d’une commission pour la santé et sécurité publique de la Californie a continué le processus (irréversible) de la légalisation du cannabis dans cet état. Le saviez-vous ? Mi-décembre 2009, la République Tchèque a dépénalisé l’usage de la quasi totalité des stupéfiants. Ce pays sera sans doute le premier état à légaliser dans l’espace européen, le saviez-vous ? A moins que ce ne soit le Portugal, ou peut-être la Grèce, qui comme l’état de Californie appréciera sans doute d’abord les arguments financiers, plutôt que ceux invoquant la violation des libertés individuelles, pour entamer un processus de réforme radicale de la politique en matière de drogues.
 
Source: www.cannabissansfrontieres.org/
[Article mis à jour]
https://www.cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L300xH321/vent-souffle-45827.jpg[/img]Le vent de la légalisation se lève. Il était temps.
 
En 1982, alors qu’elle visitait une école primaire à Oakland en Californie, la First Lady Nancy Reagan prononça ces mots : "Just say NO", en réponse à la question : "que faites-vous si on vous propose de la drogue ?"
 
Cette phrase devint le titre d’une campagne internationale qui ne prônait pas autre chose que l’abstinence totale : il fallait que chaque adolescent s’engage à signer le "pacte" : "je dis NON à la drogue". On peut en mesurer l’impact aujourd’hui !
 
https://www.cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L94xH141/nancy_reagan_just_say_no-0fe5e.jpg[/img]En 1985, à la tribune des Nations Unies, Nancy Reagan dénonça "l’abus de drogue". Où en sommes-nous 25 ans plus tard ? N’est-il pas temps de dire "Just say Know" [1] ?
 
L’administration Clinton aura été le fer de lance de la politique onusienne adoptée en 1998, qui visait à l’éradication totale des cultures illicites et à la réduction de la consommation en moins de 10 ans. https://www.cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L175xH263/drug_free_world-0a811.jpg[/img]Où en sommes-nous 12 ans plus tard ? N’est-il pas temps de dire "Just say now" [2] ?
 
En 2008, bien que les objectifs de la stratégie « Un monde sans drogue, nous pouvons y arriver » n’aient pas été atteints, l’ONU s’est offert une période de réflexion ; les mêmes velléités ont perduré en 2009.
 
Contrairement à l’idée qu’exprime le Courrier international, il est faux de considérer que "la CND ait reconnu l’échec de sa stratégie purement répressive et ait décidé de réorienter la lutte contre les drogues vers le traitement et la réinsertion des toxicomanes". L’Allemagne, avec l’appui de 26 autres pays, a prononcé une déclaration interprétative pour clairement signaler que les mots "réduction des risques" n’apparaissaient pas dans la déclaration finale et qu’il fallait cesser les faux-semblants pour véritablement s’attaquer aux problèmes... Souhaitons qu’en 2010 l’administration Obama change de discours officiel en tournant le dos à la prohibition. Aujourd’hui l’OICS (Office International de Contrôle Stupéfiants), dans son rapport annuel, estime que plusieurs états d’Amérique latine ne s’investissent plus autant dans la lutte anti drogues. Il reste le refrain habituel, il faut traiter le fléau maléfique de la consommation de "La drogue"... car les malades sont des drogués et les drogués sont des malades.
 
 

 
Pourtant, aux USA, la poussée des votes en faveur d’une légalisation est incontestable. En 2008, le sportif le plus titré en médailles olympiques, revenant d’une série impressionnante de victoires dans les bassins de natation chinois, était surpris quelques mois plus tard la bouche sur un "bong", inspirant de la marijuana à grands poumons. Comment le plus grand sportif de tous les temps, né en 1985, 29 records mondiaux en poche, pouvait-il se détendre ainsi en bonne compagnie dans une soirée amicale... mais peut-être se dopait-il pour assurer ses prochaines victoires ? C’est en tout cas pour cette raison qu’il a été suspendu pendant trois mois par sa fédération sportive. Face cet « écart de conduite », Kellogg’s a renoncé au renouvellement du contrat de son icône publicitaire, une décision qui a déclenché de fortes campagnes de boycott redoublant la vigueur du débat en faveur de la légalisation du cannabis.
 
Les Etats-Unis d’Amérique sont bel et bien en train de changer... Même un état jugé plutôt comme réactionnaire, le Colorado, a changé.
 
https://www.cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L117xH94/trou_noir-41289.jpg[/img]La France dans un trou noir.
 
Lors de cette année 2009, plusieurs signes importants auront marqué la politique des drogues à l’étranger. En France, l’impression de stagnation engluée engage à croire que l’on vit sur une autre planète.
 
En Amérique Latine, où le Mexique et l’Argentine légalisent la possession de petites quantités de stupéfiants, sont adoptées des mesures de liberté. Trois anciens présidents ont affirmé qu’ils soutenaient ce changement de politique. Ils estiment que la dépénalisation de l’usage produirait moins d’effets négatifs que les mesures prohibitionnistes qui ont démontré leurs coûts importants, autant humain que financier.
 
Le parlement de la Jamaïque étudie lui aussi les voies de la réforme pour encadrer la production et la consommation, en lorgnant sur le juteux marché en devenir des Etats-Unis. Ce sont une fois de plus les arguments économiques et financiers qui l’emportent, plus que la santé et la paix sociale.
 
En Mars 2009, la Commission européenne a rendu public le rapport commissionné au Professeur Reuter et à l’Institut Trimbos pour étudier l’impact des politiques anti-drogues dans le monde de 1998 à 2007 ; lors d’une audience publique dans le parlement européen organisée le 23 février 2010, le chef de l’unité de coordination "drogues" de la commission européenne a clairement reconnu "que les efforts en matière de répression ne marchent pas."
 
Quand cesserons-nous de prendre les conséquences pour des causes ?
 
https://www.cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L126xH94/autruche_tete_sable-2a44d.jpg[/img]Une chose est sûre, la réduction des risques, corollaire d’ une politique de tolérance envers les usagers de produits illicites, est paralysée. Pendant ce temps, les récentes publications scientifiques démontrent à quel point la médecine de demain sera en partie issue des recherches qui, ignorant le présupposé prohibitionniste, démontrent à l’inverse toutes les potentialités des plantes thérapeutiques... Y compris pour relever le défi des soins de nouvelles pandémies modernes (cancer, obésité, allergies, affections mentales, Alzheimer,..).
 
Nous sommes curieux de savoir ce qu’en pense le bon Docteur Kouchner, signataire de "l’Appel du 18 joint" en 1976.
 
Voir tableau : Les différents facteurs des risques des "drogues".
 
Un brouillon de cet article a malencontreusement été posté sur plusieurs sites et sans doute transmis sur des listes de diffusion.
 
Ce texte est la version définitive, à diffuser sans modération.
 
[1] Dis juste apprend/connais/sais/comprend
 
[2] Dis juste immédiatement / maintenant
 
 
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En Irlande du Nord, on punit les dealers d'une balle dans la jambe
Par Invité,
(De Belfast) Pour lutter contre le trafic de drogue dans les quartiers catholiques de Belfast et Derry, des « groupes de vigilance » armés mènent une guerre sans merci aux dealers. Au programme : menaces de mort, expulsions du quartier… et mutilations.
 
Source: Rue 89

Photos: un graffiti à la gloire du Raad, à Derry (J.-B. Allemand).
 
 
 
Blessé par plusieurs balles à la cuisse et les jambes. C'est le sort qu'a connu un homme d'une cinquantaine d'années, le 29 janvier dernier, dans son magasin de Derry-Londonderry. Il avait eu la mauvaise idée de vendre, parmi des vêtements et des bijoux, des drogues légales [certaines peuvent être dangereuses, mais pas encore interdites, ndlr]. Alors le Raad a agi, envoyant un commando à moto descendre le lascard dans son propre magasin.
 
Raad, pour « Republican Action Against Drugs ». Ce groupe armé, composé en parties d'anciens de l'IRA, entend « supprimer le fléau du trafic de drogue de notre communauté [catholique] ».
 
Ses moyens ? Ils peuvent être non-violents, comme l'amnistie offerte aux dealers en échange de leur repentance, ou encore la surveillance de leurs activités. Mais pour les cas plus récalcitrants, ça peut passer aussi par des menaces de mort, l'expulsion du quartier… ou l'attaque punitive.
 
« La police n'en fait pas assez, on a aucune confiance »
 
Pete Shirlow, spécialiste des groupes armés nord-irlandais à la Queen's University de Belfast, explique :
 
« La lutte contre les dealers n'est pas nouvelle chez les paramilitaires. Chez les loyalistes, les attaques punitives peuvent concerner les dealers.
 
Du côté républicain, dès les années 70, l'IRA éliminait les trafiquants de drogue des quartiers catholiques. Et en 1994, elle avait créé la DAAD [Direct Action Against Drugs, ndlr] dans ce but précis. »
 
Mais que fait donc la police ? En réalité, elle n'est pas vraiment la bienvenue dans les quartiers farouchement républicains. Haïe pendant les troubles pour sa complaisance avec les paramilitaires loyalistes, elle y souffre encore d'un manque d'audience criant. Tom Kelly, un habitant du quartier républicain du Bogside, à Derry, dénonce :
 
« La police n'en fait pas assez contre les dealers. On n'a aucune confiance en elle. »
 
Devant les coups d'éclats du Raad, une population ambivalente
 
Pete Shirlow explique ce mécontentement de la population :
 
« Les gens sont frustrés de voir la police relâcher certains trafiquants présumés, après les avoir dénoncés. Mais la police doit avoir des preuves tangibles pour agir. Quand ce n'est pas le cas, elle ne peut rien faire.
 
Cela, les gens ont du mal à le comprendre. Tout comme ils sont choqués par le fait que certains trafiquants, en tant qu'indics, sont protégés par la police. »
 
Pourtant, pour Tom Kelly, le Raad a « peu de soutien » dans le Bogside. « Les gens sont gênés par les attaques punitives qu'il mène », affirme-il. Pour ajouter aussitôt : « En revanche, ils approuvent quand les dealers sont expulsés des quartiers. »
 
Faudrait savoir ! Pete Shirlow résume :
 
« Les gens ont du mal à se positionner vis-à-vis de ces groupes. Ça dépend de chaque situation : le degré de violence de l'action, la réputation de la personne visée… Mais d'une façon générale, il y a un soutien tacite, même si très discret, aux groupes anti-dealers ».
 
Du côté de Belfast, c'est le CFAD qui fait le ménage. « Concerned Families Against Drugs » se présente comme un « collectif » local de pression créé en 2008, est actif dans le quartier d'Ardoyne. Situé au nord de la ville, Ardoyne est un fief des dissidents républicains opposés au processus de paix, et sur lequel le Sinn Féin affirme avoir perdu tout contrôle.
 
« Un tas de gros dealers ici »
 
Et la drogue y fait des ravages, d'après Tomas Turley, qui travaille auprès de jeunes dans un centre communautaire du quartier :
 
« Il y a un tas de gros dealers qui sévissent ici ; au moins dix rien que dans les parages. Ils se font du business en revendant du cannabis, de l'ecstasy ou de la cocaïne aux jeunes, qui doivent eux-mêmes faire du trafic pour se payer leurs doses. Je connais plein de jeunes qui sont morts à cause de la drogue. »
 
Le CFAD affirme mener une lutte pacifique contre le « fléau », par des actions de « protestations et lobbying » au sein du quartier. Il est pourtant accusé par les autorités d'employer les mêmes méthodes expéditives que le Raad. Tomas Turley ne rejette pas totalement cette violence :
 
« En tant que travailleur communautaire, je dirais que ce n'est pas une solution, car je connais tous ces jeunes qui sont impliqués. Mais si quelqu'un refile de la drogue à mon fils… qu'on le bute. »
 
Des justiciers eux-mêmes criminels ?
 
De son côté, Pete Shirlow se veut beaucoup plus nuancé sur la situation à Ardoyne :
 
« Le trafic de drogue est de faible ampleur à Belfast, même s'il a augmenté depuis les accords de paix. Ca n'a rien à voir avec Dublin ou Liverpool. Il n'y a pas de gangs ici, pas de dealers multi-millionnaires. La menace est fortement exagérée. »
 
Pourquoi ?
 
« Il y a une part de populisme là-dedans. Certains éléments, dont les dissidents armés, veulent obtenir le soutien du quartier en endossant une populaire lutte contre la drogue. »
 
Pete Shirlow poursuit :
 
« On veut faire croire que les dealers sont des moutons noirs dans une communauté immaculée. C'est complètement faux !
 
Il y a une économie souterraine ici, à travers la fraude ou la contrefaçon, qui profite à toute une partie de la population. D'autant plus qu'il y a des allégations, qui circulent dans le quartier, concernant certains membres du CFAD soupçonnés d'être eux-mêmes des dealers. Ils utiliseraient l'organisation comme couverture… »
 
Une solution ? « La dépénalisation »
 
Autre zone d'ombre, les cibles des groupes anti-drogue : « La plupart des dealers menacés et agressés sont des jeunes qui gagnent des sommes ridicules : peut-être une vingtaine d'euros par jour… », remarque Pete Shirlow.
 
Quand on lui fait la remarque, Tomas Turley semble embarrassé : « Je ne suis pas d'accord avec cette méthode. Ils devraient plutôt viser les têtes du trafic… »
 
Mais pour Pete Shirlow, la répression violente des dealers est de toute manière vouée à l'échec :
 
« Dans les années 90, le Daad lié à l'IRA avait réussi à éliminer plusieurs trafiquants de haut-vol. Ca n'a servi à rien, ils ont vite été remplacés… »
 
Quelle solution, alors ? Pete Shirlow préconise « l'éducation de la jeunesse », mais aussi… « la dépénalisation ».
 
« Ça permettrait l'enrayement de l'économie souterraine, et un encadrement des utilisateurs par les services de santé. Mais l'idée n'est pas très populaire ici… »
 
 
Par Jean-Baptiste Allemand
 
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 La marijuana de plus en plus prisée chez les seniors aux États-Unis
Par Invité,
MIAMI, Floride — A 88 ans, Florence Siegel a appris à se détendre: un verre de vin, un exemplaire du "New York Times" quand elle peut l'emprunter à son époux et de la musique classique, du Bach de préférence. Chaque soir aussi, l'octogénaire fume de la marijuana.
 
Source: L'Etoile
https://www.cannaweed.com/upload/server8/9ffb38.jpg[/img]La consommation de la drogue illicite la plus populaire aux Etats-Unis progresse chez les retraités, à l'heure du vieillissement des enfants du baby-boom.
 
Le nombre des personnes âgées de 50 ans et plus qui auraient consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois est passé d'1,9% en 2002 à 2,9% en 2008, selon des études de l'Administration américaine chargée de la santé mentale et des abus de substances.
 
L'augmentation la plus spectaculaire a été observée chez les 55-59 ans. Dans cette classe d'âge, l'usage de marijuana a plus que triplé, grimpant de 1,6% en 2002 à 5,1% en 2008.
 
Les observateurs s'attendent à de nouvelles hausses avec le vieillissement des 78 millions des enfants du baby-boom nés entre 1945 et 1964. Pour nombre d'entre eux, la drogue n'a jamais porté les stigmates qu'elle présentait pour les générations précédentes.
 
Ils s'y sont essayés voilà plusieurs décennies. Certains ont continué à en consommer depuis, tandis que d'autres renouent avec la marijuana à l'âge de la retraite, à titre récréatif ou comme moyen de surmonter les maux et les douleurs liés à l'âge.
 
Florence Siegel, qui souffre d'arthrite au dos et aux jambes, marche à l'aide d'une canne. Elle a découvert que la marijuana l'aidait à mieux dormir que les cachets. Et ne peut pas comprendre pourquoi les gens de sa génération ne partagent pas un joint. Ils se privent de "beaucoup d'amusement et d'un grand soulagement", estime l'octogénaire.
 
Sur un plan politique, les partisans d'une dépénalisation de la marijuana estiment que l'augmentation du nombre d'usagers plus âgés pourrait représenter un changement majeur dans le cadre de leur combat visant à modifier la législation américaine.
 
Pendant longtemps, "nos opposants politiques ont été les Américains âgés qui n'avaient pas l'habitude de la marijuana" et la considéraient comme une "drogue très dangereuse", explique Keith Stroup, fondateur et avocat de NORML, un groupe de défense de la marijuana. "Maintenant, s'ils reprennent l'habitude de fumer ou s'ils comprennent simplement que ce n'est pas grand-chose et que cela ne devrait pas être un crime, ils sont en grand nombre de notre côté dans cette affaire."
 
Chaque soir, Keith Stroup, 66 ans, cède à un rituel: il s'asseoit pour suivre les informations, se sert un verre de vin et se roule un joint. Il fume de la marijuana depuis ses années d'université, mais nombre des gens de sa génération reprennent de la marijuana après s'en être passés pendant des années.
 
"Les enfants ont grandi, ils ont quitté l'école", vous avez du temps libre et "c'est un moment où vous pouvez vraiment apprécier la marijuana", observe Keith Stroup. "La nourriture a un meilleur goût, la musique sonne mieux, et le sexe est plus plaisant..."
 
La drogue soulagerait, aux yeux de certains, nombre de problèmes dus au vieillissement: douleurs, glaucome ou encore dégénérescence maculaire. Quatorze Etats américains disposent d'une législation relative à la consommation de marijuana à usage médical, mais dans le reste des Etats-Unis, il faut en acheter ou en faire pousser illégalement si l'on souhaite s'en servir à des fins thérapeutiques.
 
Depuis près de deux ans, Perry Parks, un pilote retraité de l'Armée qui vit en Caroline du Nord, consomme de la marijuana pour calmer des douleurs dues à l'arthrite et à une maladie discale dégénérative. D'après cet homme de 67 ans, la drogue a agi comme aucun autre médicament qu'il avait essayé.
 
Mais en cas de vertige, les consommateurs âgés peuvent être victimes de chutes, et fumer de la marijuana accroît le risque de maladies cardiaques et peut causer des troubles cognitifs, avertit le Dr William Dale, chef de gériatrie et de médecine palliative au centre médical de l'Université de Chicago.
 
"Il existe de meilleurs moyens de parvenir aux mêmes effets", souligne-t-il, en lançant une mise en garde contre la consommation de marijuana, même quand un patient met en avant les avantages qu'il en a retirés.
 
Pete Delany, directeur des études appliquées à l'Administration chargée de la santé mentale, remarque que la consommation de drogue chez les seniors va à l'encontre des stéréotypes mais que la question doit être traitée. "En tant que nation, il est important pour nous de dire: 'ce ne sont pas seulement les jeunes gens qui consomment des drogues, des gens âgés en consomment"'.
 
Par Matt Sedensky, THE ASSOCIATED PRESS
 
 
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► USA - Les papys fumeurs
 
 
 
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Australie: Un champs dans la banlieue de Sydney
Par Invité,
Quelques nouvelles intéressantes en provenance du bout du monde.
 
Richard Friar, un fermier australien âgé de 66 ans et son épouse Wendy sont les fiers propriétaires de la première culture autorisée de chanvre industriel en zone urbaine. Avec l’autorisation du Ministère australien des industries primaires, ils en sont au premier stade d’un projet pilote visant à apprendre aux agriculteurs comment faire pousser du chanvre et commercialiser ses innombrables produits dérivés.
 
Source: grainesdecannabis.wordpress.com
https://grainesdecannabis.files.wordpress.com/2010/02/r-friarinhisfield.jpg[/img]Les plantes cultivées par les Friar, un mélange de cultivars chinois connus sous les noms de Yellow River et Lulu, en sont un bon exemple. La fibre est très utile pour l’industrie textile, les graines sont comestibles et les tiges des plantes peuvent même être utilisées dans la construction (« Ils l’utilisent même à la place de l’acier pour renforcer le béton », disent les Friar)
 
En décembre, le couple a présenté une demande d’autorisation auprès de l’Agence australienne chargée de la réglementation alimentaire afin de pouvoir vendre les graines pour la consommation humaine ; cette autorisation devrait être accordée au début de l’année prochaine. « C’est vraiment un excellent complément alimentaire, » constate Wendy. « Les graines ont une teneur de 23% en protéines et contiennent plus d’Omega 3 et 6 que toute autre source, y compris le poisson.
 
Au début du 19e siècle, les Australiens ont été deux fois sauvés de la famine en ne mangeant pratiquement que des graines de chanvre pour les protéines et des feuilles de chanvre pour les fibres. » « Nous voulons relancer la demande des consommateurs, » explique Wendy. « C’est cependant difficile, parce que le chanvre a été décrié et considéré comme une drogue dangereuse pendant très longtemps. » Le chanvre peut être la solution à pratiquement tous nos problèmes en matière de durabilité.
 
Si même le gouvernement australien, qui a toujours eu une attitude sévère à l’égard du cannabis, peut en voir les avantages, nous sommes très optimistes à propos de l’avenir du chanvre dans d’autres parties du monde.
 
Pour plus d’information lisez l’article dans son intégralité ici… (en anglais) theland.farmonline.com.au
 
 
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Comparo dangerosité du cannabis et autres substaces psychoactives
Par Invité,
Une étude a été publiée aux Etats-Unis, dans la revue Clinical EEG and Neuroscience: Journal officiel de l'EEG and Clinical Neuroscience Society (CEN), et montre que l'alcool a un effet plus marqué sur le développement du cerveau adolescent que la marijuana. L'autre est une étude publiée dans le Lancet, offrant des résultats de la classification des substances par un certain nombre de professionnels de la Grande-Bretagne, prétendant que l'alcool est plus dangereuse que la marijuana.
"Alors que le gouvernement français souhaite interdire la vente d’alcool aux mineurs, une étude publiée dans le Journal "Clinical Electroencephalography and Neuroscience" (Clinical EEG) affirme que l’alcool a des effets bien plus nocifs que la marijuana sur le développement cérébral des adolescents. Cette étude est relayée par un article du Lancet, proposant de classer l’alcool à un degré de dangerosité supérieur que le cannabis.
 
L’étude parue dans Clinical EEG a été menée par des chercheurs de l’Université de Californie, à San Diego. Les chercheurs ont mesuré les anomalies cérébrales chez des lycéens, selon leur consommation en alcool ou en cannabis. Leurs résultats montrent que les boissons alcoolisées créent des perturbations irrégulières du fonctionnement cérébral. Parallèlement, David Nutt et ses collègues de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) ont consulté des rapports d’expertise médicale et travaillé conjointement avec des psychologues afin de proposer un classement des substances les plus toxiques. Leurs résultats classent l’alcool 5ème sur 20 substances, et le le cannabis à la 11ème place. Le tabac, quant à lui, n’est que 9ème dans ce classement.
 
Ces études apportent de nouveaux arguments aux mouvements (médicaux ou non) en faveur du cannabis, et si d’autres données venaient confirmer ces publications, il se pourrait que plusieurs pays adoptent de nouveaux classements d’experts concernant les substances addictives dangereuses pour la santé."
 
Sources :
 
► PhysOrg.com, 2009.
► L. M. Squeglia, J. Jacobus and S. F. Tapert. (2009). The Influence of Substance Use on Adolescent Brain Development. Journal of Clinical EEG & Neuroscience.
 
En savoir plus :
 
► Developing Brain
► The Influence of Substance Use on Adolescent Brain Development
 
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