Ce que nous avons retenu...

Bernard Rappaz «sauvé» malgré lui
Par Invité,

Bernard Rappaz «sauvé» malgré lui
 
Même si sa grève de la faim le tue, Bernard Rappaz ne veut pas être réanimé. Le Valais le transfère et ne respecte pas cette volonté.
 
C’est un coup de théâtre. Hier matin, Bernard Rappaz a été transféré par hélicoptère du quartier carcéral des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) au quartier carcéral de l’Hôpital de l’Ile à Berne. Dans un seul but: lui sauver la vie, contre sa volonté. Après plus de 100 jours de grève de la faim, l’état du chanvrier est désastreux. Mais Bernard Rappaz a signé un testament biologique qui stipule qu’il ne veut être ni réanimé ni nourri de force. Des volontés que les médecins genevois s’étaient engagés à respecter. Ce n’est manifestement pas le cas des Bernois. Esther Waeber-Kalbermatten (PS/VS), conseillère d’Etat en charge du dossier, explique avoir «obtenu l’accord de principe des médecins de l’Hôpital de l’Ile pour que soient prises, en cas de nécessité, les mesures urgentes propres à sauvegarder la vie de Bernard Rappaz.» Faut-il comprendre qu’il sera nourri de force? «C’est exclu, réagit la conseillère d’Etat. Il s’agit de le réanimer, de lui sauver la vie si nécessaire. Pas de l’alimenter malgré lui.»
 
Etonnant, venant de celle qui affirmait il n’y a pas si longtemps que, si la grève de la faim du chanvrier devait le tuer, elle respecterait son choix… Un changement à 180 degrés? «Non, répond-elle. J’ai toujours dit que nous respecterions ses volontés. Le problème, c’est que ses volontés ne sont pas claires. Il signe des directives anticipées stipulant qu’il ne veut pas être réanimé. Et en même temps répète dans les médias qu’il ne veut pas mourir, qu’il aime la vie. C’est incohérent. Entre notre devoir de respecter sa liberté, peu claire, et notre devoir de veiller à la santé des détenus, j’ai tranché pour le second.» La conseillère d’Etat a donc trouvé une astuce. Elle ne cède pas, n’accordant pas d’interruption de peine au chanvrier. Mais s’assure de ne pas se retrouver avec un mort sur les bras.
 
 
Rappaz nous écrit
 
Une astuce qui scandalise Boris Ryser, l’ami du chanvrier. «Ça va à l’encontre des volontés de Bernard. Dimanche, il était abominablement amaigri, méconnaissable, mais sa tête fonctionnait parfaitement. Et, même si le transfert était secret, il s’en doutait. Il pensait aller à Sion. C’est à Berne, mais c’est pareil: l’Hôpital de l’Ile est aux ordres du pouvoir valaisan, et je suis sûr qu’ils vont le nourrir de force. Même s’ils attendent qu’il tombe dans le coma pour se donner bonne conscience, c’est de la torture!»
 
Un avis partagé par… le principal intéressé. Vendredi, alors qu’il était encore aux HUG, Bernard Rappaz a écrit au «Matin». Une lettre titrée «Alimentation forcée - Rappaz accuse», que nous avons reçue hier. «La cheffe du Département de la sécurité (…) cherche un médecin-bourreau et une salle de torture à Sion», écrit le chanvrier à propos d’alimentation forcée. «Je soulève la question humanitaire des droits de l’homme, bafoués par cette pratique moyenâgeuse digne des dictatures telles Cuba, qui l’applique encore ces jours sur ses prisonniers politiques. Cette torture permet juste de repousser de 30 à 60 jours la mort du supplicié.» Et de conclure: «Avant de finir mes jours en martyr, j’en appelle au bon sens des citoyens.»
 
Alimentation forcée ou pas? A l’Hôpital de l’Ile, on refuse tout commentaire. Une certitude: l’horrible feuilleton Rappaz est loin d’être terminé.
 
 
«On me sauve, on le laisse crever!»
 
«On me sauve. Lui, on le laisse crever! Au nom de quoi?» Manuella Crettaz, 48 ans, a connu le même parcours que Rappaz. Sauf qu’elle a été libérée le 14 mai. «Je suis écœurée. J’ai aussi effectué une grève de la faim. Je suis aussi passée par le quartier carcéral des HUG et celui de l’Hôpital de l’Ile. Mais, après 119 jours de grève de la faim, le juge d’application des peines vaudois m’a octroyé une interruption de l’exécution de ma peine de 3 à 6 mois pour motif grave, selon l’article 92 du Code pénal. Or la justice valaisanne vient de décréter qu’elle ne pouvait pas s’appuyer sur cet article pour libérer Bernard Rappaz. C’est scandaleux! On parle d’une loi suisse qui doit être la même pour tous.»
 
 
Article originellement publié le 12 juillet 2010, 22h03
par Renaud Michiels pour le journal Le Matin.
 
Source.
 
10 commentaires En savoir plus… ›
Californie: Cannabis légalisé, ventes doublées?
Par Invité,
Si la Californie légalise la marijuana, comme le suggèrent deux propositions de loi, le prix du cannabis va chuter de 80% et sa consommation va doubler dans cet État, estime une étude américaine publiée hier. "D'après une analyse basée sur les coûts de production connus et des enquêtes sur les prix actuels de la marijuana, les chercheurs suggèrent que le prix au détail non taxé d'un cannabis de haute qualité pourrait tomber à 38 dollars l'once (28 grammes) contre 375 dollars aujourd'hui", affirme l'institut d'études Rand Corporation.
 

 
Même dans le cas d'une marijuana taxée à 50 dollars l'once, les chercheurs "n'excluent pas que la consommation augmente de 50% à 100%, voire plus". Si l'usage de la marijuana doublait en Californie, cet État reviendrait à ses taux record de consommation du cannabis des années 70, affirme encore l'étude. En 2008, 6,1% de la population des plus de 12 ans affirmaient avoir fumé de la marijuana le mois précédent contre 13,2% en 1979.
 
Deux propositions de loi sont actuellement sur la table en Californie. Un projet déposé par le parlementaire démocrate de San Francisco Tom Ammiano propose de légaliser la possession, la vente et la culture pour les plus de 21 ans, sous la houlette du ministère du contrôle des boissons alcoolisées de l'État. Une taxe de 50 dollars l'once serait imposée.
 
Une autre initiative légaliserait la possession, le partage et la culture de marijuana sur une surface de 2,25 mètres carrés maximum pour les plus de 21 ans. Les villes et les comtés seraient chargés de la taxer. "Aucun gouvernement n'a légalisé la production et la distribution de marijuana pour l'usage du public, aussi existe-t-il peu de précédent pour savoir comment cela se passerait en Californie", a souligné Beau Kilmer, responsable de l'étude, en citant comme seules expériences de légalisation au sens large les Pays-Bas et plusieurs régions d'Australie. "Aucun de ces pays n'a légalisé la culture commerciale du cannabis à une large échelle comme l'envisage la Californie", souligne encore l'étude.
 
Source Le Figaro
10 commentaires En savoir plus… ›
Le lucratif commerce de la marihuana medical
Par Invité,
Mais gagner de l’argent avec l’herbe n’est pas aussi facile que ce que l’on croit
 
Boulder, Colorado – Les personnes pensant qu’il est facile de devenir riche avec la vente de marihuana légal doivent passer une heure avec Ravi Respeto, gérant de la Pharmacie, un dispensaire de luxe qui offre de la « Strawberry Haze », Hawaiian Skunk » et autre espèce de Cannabis sativa jusqu'à 16 $ le gramme.
 
 
 
« Aucun programme MBA n’aurait put me préparé à cette expérience », dit cette femme, vêtue d’une veste couleur crème faite en chanvre, fibre qui s’obtient du cannabis. Respeto ajoute que l’idée que le commerce d’herbes pour l’usage médical génère une grosse quantité d’argent immédiate est fausse ».
 
Depuis que sa Pharmacie a ouvert en janvier, les problèmes sont arrivé. Les agriculteurs de marihuana, habitué aux transactions en liquide, sont surpris quand on les paye par chèques et quand on leur demande un reçu. Et il est arrivé beaucoup de surprises désagréables, comme quand la Pharmacie a appris, il n’y a pas longtemps, que ses boissons contenant du cannabis ne pouvait se vendre à Denver. Les autorités ont décidé que tout consommable fait à partir de marihuana devait se produire dans une cuisine de la ville de Boulder.
 
« Vous ne verrez jamais une loi qui dit : Si vous voulez vendre des chaussures Nike à San Fransisco, ces chaussures doivent être fabriqué à San Fransisco, dit Respeto, assise dans un petit bureau au deuxième étage de la pharmacie.
« Mais dans cette industrie cela se passe tout le temps ».
 
Le problème c’est qu’il y a beaucoup de règles, et encore plus dans les prochains mois. Les autorités de l’Etat avaient baissé la garde quand la ferveur pour l’herbe médicale commença l’année dernière, ensuite le président Obama a annoncé que les autorités fédérales n’interviendront pas avec les usagers et les revendeurs qui respectent la loi de l’état.
 
 
Beaucoup, beaucoup de règles
 
Au Colorado, où en 2000 a été accepté un amendement constitutionnel qui légalise la marihuana médicale, il est apparut des centaines de dispensaires et un impressionnant nombre de résident se trouvait souffrir de « douleurs sévères », la plus populaire des 8 conditions qui peuvent se traiter légalement avec le cannabis.
 
Plus de 80 000 personnes au Colorado peuvent obtenir une ordonnance de cannabis et, durant des mois, il s’est registré des nouveaux patients à un rythme de 1000 par jour.
 
Mais en même temps, le trésor public du Colorado a passé des mois a concevoir des lois pour cette nouvelle industrie, mettant fin a la période de folie initial pour entrer dans les détails sur la culture, la distribution, emmagasinage et autres détails de l’industrie.
 
Les normes dans l’état pourraient être un modèle pour les 13 autres juridictions, comme le district de columbia, qui possèdent des lois de marihuana médical. Et le Rhode Island, le New Jersey et le Maine se préparent à lancer des programmes dans leurs juridictions.
 
 
Consommation de 25 mille millions de $ par an
 
Les Américains des Etats-Unis dépense approximativement 25 mille millions de $ par an en marihuana, selon l’économiste de Harvard Jeffrey Miron, qui donne une idée de la popularité de cette substance. Éventuellement, on pourrait parler d’une importante somme de recouvrement venant des ventes comme médicament, sans mentionner les investissements privés et l’emploie.
 
Que ce passe t-il quand on légalise la marihuana ? Comment le gouvernement installe des règles qui permettent de voir fleurir l’industrie, sans perdre le control ? Et si l’on parle de médecine et de santé, Qu’est ce qu’il se passe avec les médecins, dont quelques uns ont convertie la marihuana à une spécialité très lucrative ?
 
Toutes ces questions et des douzaines d’autres trouvent des réponses tout les jours dans des villes comme Boulder, une opulente ville universitaires où le nombre de dispensaires est plus élevé que le nombre de Starbucks et de magasin d’alcools.
 
 
Pêcheurs d’opportunités
 
« Quand je suis venu en visite en septembre, j’ai regardé autour et j’ai vus qu’il y avait seulement 4 dispensaire en Boulders, et qu’il était tous dans le campus universitaire » déclare Bradley Melshenker, copropriétaire de Greenest Green et ex vendeur de Marihunana médical à Los Angeles. « Nous sommes rentré à l’intérieur de l’une d’elle et nous avons put voir 30 jeune hommes dans la salle d’attente, et j’ai pensé : « C’est de la folie. Nous devons venir ici ».
 
En entrant pour la 1er fois dans un dispensaire d’herbe légal, on oublie les opérations furtive qui ont arrêté le trafic de marihuana.
 
Ici la meilleure marchandise se trouve dans les vitrines de cristal, comme celle que l’on trouve dans les bijouteries ou dans les pâtisseries de luxe. Et la personne qui te reçois se présente quasiment comme un sommelier, mais il offre des cépages qui ne sonne pas comme le Chardonnay. « Pate à mâcher » ou « Cadeaux de dieux » ou « Zorrillo bleue » sont quelqu’une de celle là.
« Celle la vas te plaire » dit Michael Bellingham, gérant d’un des dispensaires, en montrant une de ses souche, « Jack l’éventreur ». « Celle là est bien sérieuse, bien forte, elle va directement au cerveau.»
 
 
De ma culture, même pas un regard
 
Même si beaucoup des propriétaires ont accepté d’être interrogés, aucun n’à accepter de montrer leurs cultures hydroponiques. Ils existent des normes strictes sur la taille de la culture et, évidement, au niveau fédéral, la marihuana reste dans la « Liste I des substance contrôlé », à coté de l’héroïne et du LSD. Mais tous ont montré avec plaisir leurs produits prêts à être vendu.
 
Si fumer ne les intéresse pas, il y a beaucoup de comestibles de marihuana, comme des cookies, du beurre, des sucreries, du pain, du café et des glaces. « Nous avons eu une soirée de folie ici il y a quelques semaines », déclare Lauren Meisels du Greenest Green. « L’endroit était plein ».
 
 
Le docteur, lui, gagne de l’argent facilement
 
Pour gouter à ses appétissants médicaments, on doit d’abord passer par un examen médical. Et c’est là, étrangement, que l’argent se gagne facilement.
 
Nous somme aller visiter le cabinet du Dr. James Boland « Aujourd’hui j’ai vus 40 patients, mais parfois nous en avons 100 », avoue-t-il.
Chaque examen dure entre 3 et 5 minutes. « La seul chose que nous faisons c’est répondre à des questions : Pensez vous avoir le droit à l’usage de la marihuana pour apaisez vos souffrance ?, demande le docteur Boland. « Et, avez-vous un risque de résultat contraire si vous usez de la marihuana médicale ? »
 
Oui à la première, non à la seconde. Ce sont les réponses quasiment à 90%.
 
En 1 an, en travaillant 3 jours par semaine, il a vus 7 000 patient, qui paye en moyenne 150$ par visite, ou encore, plus de 1 million $ en 12 mois.
 
Comme la Pharmacie, le Dr. Boland espère porter son business de la marihuana médical au niveau national. La différence est que celui-ci est rentable, pendant que la Pharmacie de Boulder, au moins pour l’instant, ne l’est pas.
 
Le manque de gain augmente le stress de Respeto. Peut être que si l’industrie grandit, il sera plus prévisible et facile de naviguer. En attendant, la bonne nouvelle est qu’il est apaiser tout les jours par un des relaxant le plus connu de la planète. La mauvaise nouvelle est que Respeto ne fume pas de marihuana. « Je rentre à la maison le soir » soupire t-il, « et je bois un verre de vin ».
 
 
 
 
 
Par David Segal / The New York Times
 
0 commentaire En savoir plus… ›
CANN’APERO
Par Invité,
Surfant sur la vague des apéros Facebook le parti Cannabis Sans Frontières organise un rassemblement pacifique pour demander la fin de la « guerre aux drogues »
 
A partir du 4 juillet à 20h, puis le 4 août, et le 4 septembre... Le 4 de chaque mois à 20h (4/20), à Paris et partout en France où des rassemblements sont prévus pour dénoncer une politique de la « guerre à la drogue » plus dangereuse que les drogues qu’elle combat.A PARIS, le rassemblement est prévu sur L’île aux Cygnes au pied de la Statue de la Liberté, face à la Maison de la Radio
 
 
Plan d'accès :
 
4 juillet 2010 à 20h :
 
Cann’apéro pour marquer la fête de l’indépendance des Etats Unis. Bientôt les élections à mi-mandat, au cours desquelles tous les états de la côte ouest (Californie, Oregon, Washington) voteront pour la légalisation du cannabis. Cela risque d’avoir un effet sur l’évolution du débat en Europe. Il est temps qu’en France, un vent de liberté souffle sur les ruines de la prohibition. Ne prenons pas 20 ans de retard. Alors qu’au pays où est née cette politique d’interdiction du cannabis, les évolutions récentes indiquent la fin d’une « guerre contre sa population ».
 
4 août 2010 à 20h :
 
Cann’apéro pour marquer la fin des privilèges. C’est dans les beaux quartiers qu’on consomme le plus, et qu’on retrouve la palette la plus diverse d’usages, mais où l’on poursuit le moins les délinquants notoires, grossistes et grands trafiquants. La prohibition est une politique de contrôle à l’égard des populations fragilisées, en situation d’exclusion, ces gens qu’on dit « issus des quartiers sensibles ». La répression policière est arbitraire, et trop souvent discriminante. Il faut abolir les privilèges, réguler le marché des drogues illicites. Il faut légaliser pour sortir de l’hypocrisie qui gangrène la société.
 
4 septembre 2010 à 20h :
 
Cann’apéro pour dénoncer les tartuffes, les hypocrites, et toutes les formes opaques qui gouvernent au nom d’un régime prohibitionniste corrompu et corrupteur. Alors que le cannabis est reconnu pour ses vertus thérapeutiques, depuis 50 ans, il est classé au tableau des stupéfiants comme une substance vénéneuse, une plante sans intérêt pharmacologique. Alors que le pétrole coûte cher en détruisant la planète, alors que le coton épuise les sols et les nappes phréatiques, alors que la forêt disparaît pour de la pâte à papier, il existe une plante capable de remédier aux nombreux problèmes actuels de notre monde : le chanvre (cannabis).
 
« Personne ne sait si le chanvre va sauver la planète, mais il peut le faire ». Jack Herer
 
Source : Cannabis sans frontières
7 commentaires En savoir plus… ›
Des entreprises en viennent à soumettre leurs salariés à des tests de dépistage.
Par Invité,
Des entreprises en viennent à soumettre leurs salariés à des tests de dépistage.
 
Un grutier qui sous l'emprise du cannabis manipule sans précaution des tonnes de béton au-dessus de la tête de ses collègues de chantier. Un trader qui prend des positions délirantes sur le marché boursier, parce que, venant de sniffer un rail de coke, il se croit subitement hyperlucide… La drogue au travail n'épargne plus aucun secteur d'activité, aucune couche sociale.
 
C'est en tout cas le message délivré par Étienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). À l'occasion d'un important colloque à Paris, vendredi dernier, ce magistrat, proche de Nicolas Sarkozy, vient de révéler que «20% des accidents du travail, de l'absentéisme ou des conduites inappropriées, comme des bagarres» sur les lieux professionnels, sont «liés à des addictions».
 
L'alcool fait certes partie du lot. Les entreprises y sont confrontées depuis longtemps. «Il n'était pas rare, au siècle dernier, que les ouvriers boivent jusqu'à six litres de vin par jour pour tenir», rappelle un spécialiste de la Mildt. Selon cet organisme, quatre millions de Français vivraient encore sous cette dépendance.
 
Mais surtout, le cannabis a pris racine dans l'Hexagone, avec 550.000 consommateurs quotidiens et un record européen : plus de 4 ados sur 10 l'ont expérimenté! «Beaucoup arrivent sur le marché de l'emploi avec leurs addictions», déplore le juge Apaire, qui précise : « L'alcool aussi a fortement progressé chez les jeunes, ce qui aboutit souvent à une polyconsommation très préjudiciable à leur intégration dans le monde de l'entreprise.»
 
10% des salariés touchés
 
La question de la sécurité sur les lieux de travail est évidemment posée. «Cela vaut pour le consommateur de stupéfiants, bien sûr, qui se met en danger, mais aussi pour ceux qu'il expose, à commencer par ses collègues de travail et ses éventuels clients», rappelle Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail au ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique.
 
À en croire les études épidémiologiques, «10% des salariés» consommeraient des «substances illicites». Et certaines professions seraient plus touchées que d'autres: les métiers de la construction, notamment, mais aussi ceux du transport, du tourisme ou de la sécurité privée, avec des vigiles «parfois un peu limites», confie le responsable de la sûreté d'un grand groupe. Pour les marins aussi, les analystes évoquent une «surexposition au risque».
 
Lors du colloque parisien, l'un des experts intervenant assurait que l'échouage de l'Exxon-Valdez, ce pétrolier américain qui déversa des millions de litres de pétrole sur la côte de l'Alaska en 1989, était largement dû au sérieux problème d'addiction de l'homme de quart. «Celui qui boit ou qui se shoote peut aussi se trouver aux manettes d'un Boeing transportant des centaines de passagers ou au pupitre de commandes d'une centrale nucléaire», s'inquiète Étienne Apaire. Selon lui, le risque tient surtout à la fonction exercée.
 
«La Belgique et le Canada ont déjà engagé une véritable politique de prévention contre ce fléau», confie un haut cadre de la direction du Travail. Et, aux États-Unis, une société qui veut travailler pour l'État fédéral n'obtiendra de contrat que si elle s'engage à dépister l'usage de produits illicites parmi son personnel. La police américaine est aussi régulièrement contrôlée.
 
La France n'en est pas encore là. Mais certains secteurs ont engagé une réflexion avec les syndicats pour réduire les risques, notamment dans le bâtiment. Des tests salivaires sont même pratiqués dans certaines entreprises, sans psychodrame connu à ce jour.
 
Les mentalités évoluent. Particulièrement prudents hier sur la question, les DRH seraient, selon une étude citée par la Mildt, «favorables aux tests de dépistage sur le cannabis, à 69% dans les entreprises de plus de 50 salariés et à 61% dans les petites entreprises».
 
Les professions les plus exposées
 
Des études épidémiologiques permettent d'identifier les secteurs d'activité les plus touchés par les comportements d'addiction.
 
Chauffeurs routiers
 
Cette branche est de plus en plus surveillée. Dans le Nord-Pas-de-Calais, des dépistages urinaires chez les chauffeurs ont permis de découvrir que 8,5% d'entre eux étaient positifs au test du cannabis et ses dérivés, 5% à l'alcool et 4,1% aux opiacés. Conduire sous l'effet du cannabis multiplie par 1,8 le risque d'être responsable d'un accident mortel, comparé à 8,5 pour l'alcool.
 
Professions médicales
 
Catégorie très étudiée «pour les consommations d'alcool», relève cliniquement la Mildt. Une enquête nationale de 2005 sur les anesthésistes-réanimateurs illustre cette tendance. Ses conclusions : «10,9% étaient abuseurs ou dépendants à au moins une substance autre que le tabac : l'alcool (59 %), les tranquillisants et les hypnotiques (41%), le cannabis (6,3%), les opiacés (5,3%) et les stimulants (1,9%).»
 
Marins et matelots
 
Une étude de 2008, portant sur 19 ports, révèle que les expérimentations de produits, non négligeables chez les pêcheurs, sont encore plus élevées chez les marins embarqués sur les navires de commerce. «21,9 % des marins civils ont consommé du cannabis dans les douze derniers mois», notent ses auteurs. Et d'ajouter : «L'expérimentation de produits stupéfiants hors cannabis concerne 15,4% des marins. On peut citer par exemple les champignons hallucinogènes (7,5%), la cocaïne (7,2%), le poppers (6,8%) ou l'ecstasy (5,1%).»
 
Intérimaires du bâtiment
 
Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), dans ce milieu où puisent beaucoup les entreprises du bâtiment, «31% des salariés consomment du cannabis. L'usage répété (plus de dix épisodes par an ou plus) touche presque 20% des intérimaires. 77% des consommateurs ont moins de 26 ans.»
 
Artistes, serveurs, chômeurs
 
L'OFDT assure que la consommation de cocaïne concerne toutes les catégories sociales et reste dissociée du travail, sauf pour deux types d'activité. D'abord, «les professionnels des arts et du spectacle». Ensuite, «des personnes qui connaissent des conditions de travail particulières induisant pour elles la nécessité de se sentir hyperperformant. Le secteur de la restauration en zone touristique, par exemple». Les chômeurs connaissent, quelle que soit la drogue, des taux de consommation plus élevés que la moyenne.
 
 
source:Le Figaro
4 commentaires En savoir plus… ›
La drogue envahit le monde du travail
Par Invité,
Des entreprises en viennent à soumettre leurs salariés à des tests de dépistage.
 
Un grutier qui sous l'emprise du cannabis manipule sans précaution des tonnes de béton au-dessus de la tête de ses collègues de chantier. Un trader qui prend des positions délirantes sur le marché boursier, parce que, venant de sniffer un rail de coke, il se croit subitement hyperlucide… La drogue au travail n'épargne plus aucun secteur d'activité, aucune couche sociale.
 
C'est en tout cas le message délivré par Étienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). À l'occasion d'un important colloque à Paris, vendredi dernier, ce magistrat, proche de Nicolas Sarkozy, vient de révéler que «20% des accidents du travail, de l'absentéisme ou des conduites inappropriées, comme des bagarres» sur les lieux professionnels, sont «liés à des addictions».
 
L'alcool fait certes partie du lot. Les entreprises y sont confrontées depuis longtemps. «Il n'était pas rare, au siècle dernier, que les ouvriers boivent jusqu'à six litres de vin par jour pour tenir», rappelle un spécialiste de la Mildt. Selon cet organisme, quatre millions de Français vivraient encore sous cette dépendance.
 
Mais surtout, le cannabis a pris racine dans l'Hexagone, avec 550.000 consommateurs quotidiens et un record européen : plus de 4 ados sur 10 l'ont expérimenté! «Beaucoup arrivent sur le marché de l'emploi avec leurs addictions», déplore le juge Apaire, qui précise : « L'alcool aussi a fortement progressé chez les jeunes, ce qui aboutit souvent à une polyconsommation très préjudiciable à leur intégration dans le monde de l'entreprise.»
 
10% des salariés touchés
 
La question de la sécurité sur les lieux de travail est évidemment posée. «Cela vaut pour le consommateur de stupéfiants, bien sûr, qui se met en danger, mais aussi pour ceux qu'il expose, à commencer par ses collègues de travail et ses éventuels clients», rappelle Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail au ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique.
 
À en croire les études épidémiologiques, «10% des salariés» consommeraient des «substances illicites». Et certaines professions seraient plus touchées que d'autres: les métiers de la construction, notamment, mais aussi ceux du transport, du tourisme ou de la sécurité privée, avec des vigiles «parfois un peu limites», confie le responsable de la sûreté d'un grand groupe. Pour les marins aussi, les analystes évoquent une «surexposition au risque».
 
Lors du colloque parisien, l'un des experts intervenant assurait que l'échouage de l'Exxon-Valdez, ce pétrolier américain qui déversa des millions de litres de pétrole sur la côte de l'Alaska en 1989, était largement dû au sérieux problème d'addiction de l'homme de quart. «Celui qui boit ou qui se shoote peut aussi se trouver aux manettes d'un Boeing transportant des centaines de passagers ou au pupitre de commandes d'une centrale nucléaire», s'inquiète Étienne Apaire. Selon lui, le risque tient surtout à la fonction exercée.
 
«La Belgique et le Canada ont déjà engagé une véritable politique de prévention contre ce fléau», confie un haut cadre de la direction du Travail. Et, aux États-Unis, une société qui veut travailler pour l'État fédéral n'obtiendra de contrat que si elle s'engage à dépister l'usage de produits illicites parmi son personnel. La police américaine est aussi régulièrement contrôlée.
 
La France n'en est pas encore là. Mais certains secteurs ont engagé une réflexion avec les syndicats pour réduire les risques, notamment dans le bâtiment. Des tests salivaires sont même pratiqués dans certaines entreprises, sans psychodrame connu à ce jour.
 
Les mentalités évoluent. Particulièrement prudents hier sur la question, les DRH seraient, selon une étude citée par la Mildt, «favorables aux tests de dépistage sur le cannabis, à 69% dans les entreprises de plus de 50 salariés et à 61% dans les petites entreprises».
 
Les professions les plus exposées
 
Des études épidémiologiques permettent d'identifier les secteurs d'activité les plus touchés par les comportements d'addiction.
 
Chauffeurs routiers
 
Cette branche est de plus en plus surveillée. Dans le Nord-Pas-de-Calais, des dépistages urinaires chez les chauffeurs ont permis de découvrir que 8,5% d'entre eux étaient positifs au test du cannabis et ses dérivés, 5% à l'alcool et 4,1% aux opiacés. Conduire sous l'effet du cannabis multiplie par 1,8 le risque d'être responsable d'un accident mortel, comparé à 8,5 pour l'alcool.
 
Professions médicales
 
Catégorie très étudiée «pour les consommations d'alcool», relève cliniquement la Mildt. Une enquête nationale de 2005 sur les anesthésistes-réanimateurs illustre cette tendance. Ses conclusions : «10,9% étaient abuseurs ou dépendants à au moins une substance autre que le tabac : l'alcool (59 %), les tranquillisants et les hypnotiques (41%), le cannabis (6,3%), les opiacés (5,3%) et les stimulants (1,9%).»
 
Marins et matelots
 
Une étude de 2008, portant sur 19 ports, révèle que les expérimentations de produits, non négligeables chez les pêcheurs, sont encore plus élevées chez les marins embarqués sur les navires de commerce. «21,9 % des marins civils ont consommé du cannabis dans les douze derniers mois», notent ses auteurs. Et d'ajouter : «L'expérimentation de produits stupéfiants hors cannabis concerne 15,4% des marins. On peut citer par exemple les champignons hallucinogènes (7,5%), la cocaïne (7,2%), le poppers (6,8%) ou l'ecstasy (5,1%).»
 
Intérimaires du bâtiment
 
Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), dans ce milieu où puisent beaucoup les entreprises du bâtiment, «31% des salariés consomment du cannabis. L'usage répété (plus de dix épisodes par an ou plus) touche presque 20% des intérimaires. 77% des consommateurs ont moins de 26 ans.»
 
Artistes, serveurs, chômeurs
 
L'OFDT assure que la consommation de cocaïne concerne toutes les catégories sociales et reste dissociée du travail, sauf pour deux types d'activité. D'abord, «les professionnels des arts et du spectacle». Ensuite, «des personnes qui connaissent des conditions de travail particulières induisant pour elles la nécessité de se sentir hyperperformant. Le secteur de la restauration en zone touristique, par exemple». Les chômeurs connaissent, quelle que soit la drogue, des taux de consommation plus élevés que la moyenne.
 
 
source:Le FigaroDes entreprises en viennent à soumettre leurs salariés à des tests de dépistage.
 
Un grutier qui sous l'emprise du cannabis manipule sans précaution des tonnes de béton au-dessus de la tête de ses collègues de chantier. Un trader qui prend des positions délirantes sur le marché boursier, parce que, venant de sniffer un rail de coke, il se croit subitement hyperlucide…
0 commentaire En savoir plus… ›
Amsterdam veut tester le coffee shop à emporter
Par Invité,
D’après un plan d’action révélé la semaine dernière, la ville d’Amsterdam envisage de tester de nouvelles règles pour les coffe shops. Sous la mandature de Job Cohen, la ville a par le passé fermé de nombreuses boutiques où l’on vend librement de la marijuana, mais ce dernier est tout de même considéré comme un partisan de l’expérience néerlandaise de vente régulée de drogues douces.
 
 
 
Ces nouvelles mesures visent à répondre aux critiques sur les troubles à l’ordre public que causent les coffee shops. Leurs détracteurs se plaignent en effet des consommateurs qui trainent dans les rues et représentent une nuisance.
 
Deux types de coffee shops verraient le jour: ceux dans lesquels on ne consommera que sur place et ceux dans lesquels on ne vendra qu’à emporter. Ce plan ne prendra pas effet avant qu’une étude complète ne soit menée sur les problèmes actuels des coffe shops, soit au plus tôt l’année prochaine.
 
Ces mesures interviennent alors que qu’une campagne vise à réduire le nombre de coffees shops et à restreindre leur accès aux seuls citoyens néerlandais.
 
Source : Drogues News
1 commentaire En savoir plus… ›
Près de 9 Français sur 10 sont opposés à une mise en vente libre du cannabis
Par Invité,
Près de 9 Français sur 10 (85%) étaient opposés à une mise en vente libre du cannabis en 2008, selon le troisième volet de l'enquête EROPP publiée par l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) ce lundi 21 juin. Seuls 47% des consommateurs de cannabis y sont opposés, contre 77% des expérimentateurs et 91% des non expérimentateurs. L'enquête souligne une évolution de l'opinion des Français en matière de cannabis puisque seuls 30% des consommateurs y étaient opposés en 2002.
 
L'enquête EROPP révèle que 70% des personnes interrogées sont également défavorables à une autorisation de l'usage du cannabis sous certaines conditions, et seuls 31% estiment que l'interdiction du cannabis est une atteinte à la liberté individuelle.
 
En outre, 62% des Français ont déclaré que la consommation de cannabis était dangereuse pour la santé dès l'expérimentation en 2008, contre 52% en 2002 et 53% en 1999. La perception des Français a également évolué vers une plus grande appréhension à l'égard du tabac (43% estiment que le tabac est dangereux dès l'expérimentation en 2008, contre 25% en 2002 et 21% en 1999), et de l'alcool (10% en 2008, contre 5% en 2002).
 
Autre enseignement de l'enquête, près de 9 Français sur 10 (89%) sont favorables à une obligation de soins pour tous les consommateurs de drogues et 81% y sont favorables pour les fumeurs de cannabis. De même, 74% des personnes interrogées sont pour la prescription de produits de substitution et 72% souhaiteraient que les consommateurs de drogues soient informés sur la façon la moins dangereuse de consommer.
 
Néanmoins, seuls 27% des Français seraient favorables à la mise à disposition des consommateurs d'héroïne de locaux et de matériel spécial pour qu'ils s'injectent leur propre drogue dans le but de prévenir les risques sanitaires.
 
La plupart des Français s'accordent à penser qu'il faudrait interdire l'alcool et le tabac aux mineurs (90% pour l'alcool, contre 72% pour le tabac). En outre, 92% des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans et 84% à l'interdiction de fumer dans les bars.
 
En outre, plus de la moitié des Français (54%) estime que le tabac pose plus de problèmes à la société que l'usage de drogues illicites. En revanche, seuls 48% des personnes interrogées sont favorables à l'augmentation des taxes liées au tabac et 32% considèrent que le tabac devrait être totalement interdit à la vente.
 
Ces résultats sont issus du troisième volet (2008) de l'enquête EROPP sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes. L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 27 octobre et le 25 décembre 2008 auprès de 2.300 personnes âgées de 15 à 75 ans sélectionnées aléatoirement. Les deux autres volets datent de 1999 et de 2002.
 
source: www.leparisien.frSeuls 47% des consommateurs de cannabis y sont opposés, contre 77% des expérimentateurs et 91% des non expérimentateurs. L'enquête souligne une évolution de l'opinion des Français en matière de cannabis puisque seuls 30% des consommateurs y étaient opposés en 2002.
 
L'enquête EROPP révèle que 70% des personnes interrogées sont également défavorables à une autorisation de l'usage du cannabis sous certaines conditions, et seuls 31% estiment que l'interdiction du cannabis est une atteinte à la liberté individuelle.
 
En outre, 62% des Français ont déclaré que la consommation de cannabis était dangereuse pour la santé dès l'expérimentation en 2008, contre 52% en 2002 et 53% en 1999. La perception des Français a également évolué vers une plus grande appréhension à l'égard du tabac (43% estiment que le tabac est dangereux dès l'expérimentation en 2008, contre 25% en 2002 et 21% en 1999), et de l'alcool (10% en 2008, contre 5% en 2002).
 
Autre enseignement de l'enquête, près de 9 Français sur 10 (89%) sont favorables à une obligation de soins pour tous les consommateurs de drogues et 81% y sont favorables pour les fumeurs de cannabis. De même, 74% des personnes interrogées sont pour la prescription de produits de substitution et 72% souhaiteraient que les consommateurs de drogues soient informés sur la façon la moins dangereuse de consommer.
 
Néanmoins, seuls 27% des Français seraient favorables à la mise à disposition des consommateurs d'héroïne de locaux et de matériel spécial pour qu'ils s'injectent leur propre drogue dans le but de prévenir les risques sanitaires.
 
La plupart des Français s'accordent à penser qu'il faudrait interdire l'alcool et le tabac aux mineurs (90% pour l'alcool, contre 72% pour le tabac). En outre, 92% des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans et 84% à l'interdiction de fumer dans les bars.
 
En outre, plus de la moitié des Français (54%) estime que le tabac pose plus de problèmes à la société que l'usage de drogues illicites. En revanche, seuls 48% des personnes interrogées sont favorables à l'augmentation des taxes liées au tabac et 32% considèrent que le tabac devrait être totalement interdit à la vente.
 
Ces résultats sont issus du troisième volet (2008) de l'enquête EROPP sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes. L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 27 octobre et le 25 décembre 2008 auprès de 2.300 personnes âgées de 15 à 75 ans sélectionnées aléatoirement. Les deux autres volets datent de 1999 et de 2002.
 
source: www.leparisien.fr
0 commentaire En savoir plus… ›
Les Français plus réacs en matière de drogues?
Par Invité,
C'est le constat d'une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies publiée ce lundi...
 
Plus conscients, plus méfiants, mais aussi moins libéraux dans leur opinion. En quelques années, la perception des Français vis-à-vis des drogues et des consommateurs s’est considérablement durcie. Le constat est fait par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui publie ce lundi les résultats d’une enquête sur les opinions et perceptions des Français sur les drogues. Cette étude, menée fin 2008 par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 2.300 personnes âgées de 15 à 75 ans, est la troisième en dix ans, après les exercices de 1999 et 2002.
 
Premier constat, l’appréhension des Français vis-à-vis des produits licites comme illicites n’a cessé de s’amplifier. Ils sont ainsi 92% à juger la consommation d’héroïne dangereuse dès le stade de l’expérimentation, et presque autant pour la cocaïne. La crainte s’est aussi largement accrue vis-à-vis du cannabis, (gagnant près de 10 points en une décennie), confortée par la thèse - non vérifiée - de l’escalade, selon laquelle le cannabis mènerait vers les drogues dures. Cette méfiance s’étend à l’alcool, mais surtout au tabac, cité comme le produit le plus addictif, et qui subit clairement une «dénormalisation», selon Jean-Michel Costes, directeur de l’OFDT. Le pourcentage de personnes l’estimant dangereux dès la première utilisation a doublé, passant de 21% en 1999 à 43% en 2008.
De victime, l'usager de drogue est devenu «coupable»
 

 
L’autre constat, plus préoccupant, concerne la représentation de l’usager de drogues. De victime, il est passé à responsable, et donc coupable. L’archétype du toxicomane, l’héroïnomane, est ainsi très majoritairement perçu comme «dangereux pour l’entourage (à 84%), et à 24% seulement comme malade (contre 51% en 1999). «L’addiction, d’après Jean-Michel Costes, est vue comme une responsabilité individuelle», plus que comme la conséquence de problèmes. «Or, rappelle Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT), les Français doivent savoir qu’une personne dépendante est malade, et doit être soignée comme telle.»
 
De telles évolutions de l’opinion publique sont considérées comme «significatives» pour Jean-Michel Costes. Car contrairement aux thèmes du terrorisme ou de la violence, l’opinion reste habituellement stable quant aux questions liées aux drogues. Le directeur de l’OFDT y voit une «intériorisation des messages publics de prévention, qui mettent l’accent sur la responsabilité individuelle», conjuguée aux effets du principe de précaution mis en avant ces dernières années.
Contre les salles de shoot
 
Un durcissement de l’opinion publique d’autant plus étonnant que la France n’est pas aussi touchée que ses voisins européens. A titre d’exemple, l’augmentation de l’usage de cocaïne n’a pas été aussi massive en France (entre 250 et 300.000 usagers) qu’au Royaume Uni, en Espagne et en Italie, qui comptent chacun un million de consommateurs.
 
En matière de politiques publiques, ces mêmes Français adhèrent massivement aux mesures de contrôle de l’offre, telles que l’interdiction de la vente aux mineurs. Ils sont en revanche plus partagés en matière de taxes, sur le tabac, notamment. Concernant les produits illicites, ils voient d’un bon œil tout ce qui peut aider à sortir de la dépendance (substituts), mais demeurent réservés vis-à-vis des nouveaux dispositifs, à l’image des salles de shoot, alors que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) doit rendre prochainement les conclusions de son expertise. De telles mesures seraient associées dans l’imaginaire collectif à une dépénalisation progressive des drogues.
 
Source : 20minutes
4 commentaires En savoir plus… ›
«IL FAUT CHANGER TOUTE LA POLITIQUE DE LA DROGUE»
Par Invité,
A l’occasion de la sortie d’un livre, l’ancien procureur général du Tessin, député radical au Conseil des Etats, propose de libéraliser le commerce de la drogue et de le faire passer entre les mains de l’Etat.
 
Par Robert Habel - Mis en ligne le 15.06.2010
Procureur général du Tessin dans les années 80 et aujourd’hui conseiller aux Etats à Berne. Dick Marty, 65 ans, a présenté le week-end dernier un livre de l’ex-super flic Fausto Cattaneo, qui travailla pour lui comme agent infiltré dans une enquête sur les filières de la drogue. Il en a profité pour préconiser une décriminalisation du commerce de la drogue. Rencontre dans son bureau, au centre de Lugano.
 
 
Vous êtes partisan d’une libéralisation du commerce des drogues?
Je ne suis pas pour une libéralisation, mais pour une remise en question du régime prohibitionniste actuel. On doit avoir la lucidité de faire le bilan de la lutte qu’on mène depuis des décennies sur le plan mondial. Ce bilan, à mon avis, est désastreux: on a créé et alimenté une criminalité sans précédent, qui manie des centaines de milliards de dollars et a créé une culture de type mafieux, corrompu des Etats entiers, infiltré l’économie classique… La répression permet de prendre parfois des petits poissons, mais pas les gros bonnets. Alors il faut s’interroger. La première référence historique, c’est la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis, de 1920 à 1932.
 
C’était une catastrophe totale…
Oui. D’un côté, on a créé une criminalité organisée avec énormément d’argent et, de l’autre, on a provoqué des problèmes de santé terribles, parce que l’alcool était souvent frelaté. Aujourd’hui, c’est la même chose pour la drogue. Quand on parle de décès par overdose, c’est souvent parce que la drogue était de mauvaise qualité. Mais si une personne consomme, par exemple, de l’héroïne propre, sous surveillance médicale, elle pourra vivre et travailler normalement.
 
C’est le principe des locaux à injection, non?
Oui, c’est un succès remarquable. Les toxicomanes reçoivent une dose d’héroïne contrôlée, ils sont en meilleure santé, beaucoup d’entre eux ont pu retrouver un travail. Et la petite criminalité a diminué, parce qu’ils ne sont plus contraints de voler pour acheter leur drogue. L’alcool et le tabac créent une dépendance plus forte et sont plus dangereux que le cannabis, par exemple. Mais c’est le cannabis qui fait peur! On doit apprendre à vivre avec des drogues qui sont étrangères à notre culture, ce qui ne signifie pas les banaliser.
 
Aujourd’hui, on est quasiment en train de criminaliser le tabac; ne serait-il pas paradoxal de libéraliser les drogues?
On ne criminalise pas le tabac, on le réglemente. L’alcool est bien réglementé, en Suisse: il y a la Régie des alcools, on ne peut pas servir d’alcool aux mineurs, il y a des règles. Pour le tabac également, vous ne pouvez pas produire des cigarettes comme vous voulez, vous devez vous annoncer, payer un impôt particulier. Je pense que, pour des drogues comme le cannabis, la cocaïne ou l’héroïne, on pourrait aussi réglementer les choses. L’objectif, ce serait que la plus-value n’aille plus dans la poche des mafias, mais, déjà, dans la caisse de l’Etat.
 
Vous avez dirigé la répression en tant que procureur du Tessin. Vous avez l’impression que votre combat a été vain?
Si j’étais égocentrique, je devrais glorifier la lutte contre la drogue! Je suis toujours titulaire de la plus grande saisie d’héroïne en Suisse! (Rire.) C’était en 1987 à Bellinzone, une saisie de 100 kilos.
 
Mais vous pensez que ça n’a servi à rien?
Tant que la drogue est interdite en Suisse, il faut lutter contre ce trafic. Mais c’est comme si l’on essayait de vider un lac avec une cuillère à café! On ne réussira jamais! Pendant qu’on court après les petits dealers, les chefs du trafic recyclent des centaines de milliards dans l’économie. C’est des clubs de football, des villages touristiques, des pizzérias, des hôtels de luxe, des compagnies aériennes, etc., qui apparaissent tout à coup sans qu’on sache d’où vient l’argent. Pour moi, le danger numéro un, ce n’est pas le terrorisme, c’est la corruption!
 
Quand vous voyez qu’un producteur de chanvre comme le Valaisan Bernard Rappaz risque la mort en faisant une grève de la faim, ne pensez-vous pas qu’il y a deux poids deux mesures par rapport à ceux qui recyclent l’argent de la drogue?
Je ne connais pas bien le cas de Bernard Rappaz, je sais seulement qu’il a cultivé du cannabis, mais je ne sais pas s’il a gagné énormément d’argent.Plus de cinq ans de prison pour du cannabis, ça me paraît beaucoup si je compare avec d’autres condamnations pour trafic d’héroïne que j’ai à l’esprit.
 
Si les drogues étaient réglementées par l’Etat, les prix baisseraient. Est-ce que ça n’augmenterait pas la consommation?
Il n’y aura pas l’héroïne en vente à la Migros ou à la Coop. Elle sera strictement réglementée et interdite pour les jeunes. La seule différence, c’est que ce ne sera plus le crime organisé qui la contrôlera. Et on pourrait mener, avec cet argent, de grandes campagnes de prévention. Je remarque que, pour la cigarette, il y a eu un effort de prévention considérable et j’ai l’impression que la consommation chez les jeunes a commencé à reculer. Mais il vrai aussi que les prix ont augmenté…
 
La baisse de l’impôt sur les alcools forts a contribué au développement de l’alcoolisme chez les jeunes; une baisse du prix de la drogue n’aurait-elle pas le même effet?
Quoi que l’on fasse, les jeunes rechercheront toujours des transgressions. Je crois qu’il faut plutôt enseigner, dès la petite enfance, une attitude de prévention envers tout ce qui crée de la dépendance. Y compris l’internet! Cette prévention doit être une sorte d’éducation à la liberté. Et si un jeune de 18 ans fume un joint de temps en temps, il ne faut pas le criminaliser.
 
La tolérance vaut mieux que la répression?
Je trouve que l’exemple le plus précieux qu’on puisse donner aux jeunes, c’est celui de la cohérence. Or, ce qu’on fait aujourd’hui est absolument incohérent. Je me rappelle une jeune fille, belle et sympathique, qui avait dealé et qui consommait de la drogue et m’avait posé la question suivante quand j’étais procureur. Elle m’a dit: «Vous me mettez en prison, mais quand j’étais enfant, mon père était ivre tous les soirs, il ne travaillait pas, il battait ma mère tout le temps et quand on a appelé la police une fois, elle nous a dit qu’elle ne pouvait rien faire, il fallait une plainte formelle. Vous trouvez cela juste?» J’avoue que ça m’a ébranlé, car son père était aussi un drogué, mais c’est finalement elle qui a été criminalisée.
 
Vous n’avez jamais essayé le cannabis ou la cocaïne?
Non, j’ai essayé une fois des biscuits au cannabis, mais je n’ai absolument rien ressenti. J’ai aussi essayé du thé aux feuilles de cannabis, parce qu’on m’avait dit que ça aidait à dormir, mais ça ne m’a rien fait.
 
Peut-on vraiment empêcher les mafias de la drogue de recycler leurs profits?
Quand on s’approche de certains personnages, on nous fait toujours les mêmes réponses: «Monsieur est un excellent client, il dépense des dizaines de milliers de francs dans mon hôtel, il achète une Mercedes tous les ans, il finance le club de football…» C’est pourquoi il ne faut pas se concentrer sur les petits dealers – dès qu’on en arrête un, il est remplacé aussitôt par un autre –, mais il faut aller plus haut, tarir la source.
 
Donc les empêcher de recycler leurs profits dans les banques.
Si le secret bancaire est aussi dangereux, c’est que plus vous favorisez des situations opaques et plus vous favorisez des trafics douteux. Si l’on veut toucher le trafic de drogue au coeur, c’est sur les transactions financières qu’il faut intervenir. Parce que le système financier est pour la criminalité organisée ce que le système nerveux est au corps humain: c’est lui qui fait vivre! Si vous touchez le cœur du système nerveux, c’est la paralysie.
 
Donc il faut supprimer le secret bancaire?
Oh, il est déjà supprimé! Mais ça ne s’arrête pas à la Suisse. Nos amis anglais, qui jouent tellement aux moralistes, sont des salopards absolus sur ce sujet. Ils nous font la leçon, mais leur système est pire que le nôtre. Les Américains aussi, avec leurs îles Caïmans. Si je devais conseiller un client qui veut planquer de l’argent, ce n’est pas la Suisse que je conseillerais. Je lui conseillerais d’aller à Londres, aux îles Caïmans, à Hong Kong ou à Singapour…
 
Dans le débat autour de l’UBS, cet arrière-plan de corruption joue un rôle pour vous?
Ce qui joue un rôle pour moi, c’est la justice: il n’y a pas de véritable démocratie sans justice. Les citoyens doivent savoir que tout le monde est traité de la même façon. La caissière de la Coop ou du McDonald’s ne pourra jamais faire de l’évasion fiscale. Dans le pire des cas, elle volera un vélo ou dérobera quelque chose dans un grand magasin, et elle sera tout de suite coincée et condamnée. Mais des gens qui gagnent des sommes énormes et qui ne paient pas leurs impôts, comme ces Américains qui ont fraudé le fisc de leur pays en mettant leur argent à l’UBS, je considère que ce sont des voleurs et il faut les traiter comme tels.
 
Donc il faut donner aux Américains la liste des comptes qu’ils exigent?
La liste des 4500 noms qu’on va donner aux Américains, ce sont des personnes qui ont, pendant au moins trois ans, chaque année, soustrait un patrimoine d’au moins un million de dollars et un impôt sur le revenu d’au moins 100 000 dollars. Avec l’aide des dirigeants de l’UBS, ils ont volé non seulement l’Etat, mais leurs propres concitoyens. Notre secret bancaire ne doit pas servir à protéger des voyous pareils.
 
Mais ils ont fait confiance à la Suisse et on va les dénoncer?
Un avocat sérieux leur aurait déconseillé le montage proposé par l’UBS. Parce que la Suisse a conclu, en 1996, un accord de double imposition avec les Etats-Unis et que le fisc américain peut obtenir les renseignements. Les banquiers suisses, aux Etats-Unis, se sont comportés non seulement comme des imbéciles, mais comme des criminels imbéciles. Parce que n’importe quel apprenti dans une banque devrait savoir que les Etats-Unis sont hypersensibles sur ce sujet. Tout le monde sait qu’Al Capone n’a jamais été condamné pour meurtre, mais qu’il a fait onze ans de prison pour fraude fiscale!
 
Source : illustre.ch interview de Dick Marty
 
 
 
 
8 commentaires En savoir plus… ›
La marijuana derrière le volant
Par Invité,
Une étude réalisée par l’Hôpital Hartford démontre que conduire sous l’influence de la marijuana ne modifie pas son aptitude à prendre le volant.
 
Surprenant.
 
Toutefois, les sujets se laissaient plus facilement distraire sous l’effet de la drogue.
 
Une recherche menée par l’Hôpital Hartford et le Carver College of Medicine de l’Université de l’Iowa consistait à simuler une expérience de conduite à l’aide de 50 hommes et 35 femmes ayant tous consommé la substance au cours du mois précédent.
 
Dans un simulateur de conduite, les sujets étaient soumis à des situations de collision et de distraction au volant. Certains sujets avaient reçu des cigarettes placébos; à l’exception de certains directeurs de recherche, personne ne savait qui était sous l’effet et qui ne l’était pas.
 

 
Ainsi, pour ce qui était d’éviter les collisions, il n’y avait pas de différence réelle entre les sujets.
 
Les essais portant sur la distraction ont démontré que les sujets sous l’influence de la drogue compensaient leur réaction plus lente en ralentissant dans certaines parties de la simulation et que leur degré de distraction était négligeable.
 
Selon la chercheuse Beth Anderson, « les résultats n’impliquent pas qu’il n’est pas dangereux de conduire sous l’effet de la marijuana, surtout puisque nous savons que les gens ne s’en tiennent pas qu’à ça. » Elle a noté que la présence d’autres passagers, l’écoute de musique, l’utilisation d’un téléphone cellulaire ou l’envoi de messages textes peuvent augmenter le degré de distraction du conducteur et poser un risque.
 
Source : Auto123.com
 
Source : source anglaise merci Corium
1 commentaire En savoir plus… ›
Bernard Rappaz a été hospitalisé à Genève
Par Invité,
Le chanvrier valaisan Bernard Rappaz, en grève de la faim depuis son retour en prison à Sion le 21 mai dernier, a été hospitalisé une nouvelle fois, selon une information de la TSR. Sa demande en grâce ne sera pas examinée par le Grand Conseil valaisan avant l'automne.
 
Source : www.tsr.ch
 
Très affaibli par près de trois semaines de grève de la faim, Bernard Rappaz a été placé lundi en soins médicalisés aux Hôpitaux Universitaires de Genève, a expliqué son avocat Aba Neeman. Son hospitalisation a été décidée car sa pression artérielle est tombée au-dessous du seuil acceptable pour un maintien en prison, à savoir 100, a-t-il précisé.
 
Le chanvrier valaisan avait également entamé une grève de la soif pour protester contre la dureté de son régime d'incarcération à la prison des Iles à Sion. Entendu par les autorités, il avait mis un terme à cette action le 28 mai, trois jours après l'avoir commencée. Selon un de ses proches, Bernard Rappaz avait obtenu l'autorisation de téléphoner qu'il réclamait.
 
Condamné à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants, Bernard Rappaz a entamé sa peine le 20 mars. Il a immédiatement débuté une grève de la faim. Le 9 mai, la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a suspendu la peine pour des raisons de santé. Assigné à résidence, le chanvrier a été reconduit en prison le 21 mai et a débuté une nouvelle grève de la faim.
 
dk
7 commentaires En savoir plus… ›
Du cannabis génétiquement modifié en France ? Du foin !
Par Invité,
L'association Familles de France a publié récemment un communiqué affirmant qu'il circulait en France du cannabis génétiquement modifié. Pourtant, de nombreux experts réfutent cette thèse.
 
Source : NouvelObs.com
 
L'association Familles de France a publié le 20 mai dernier un communiqué alarmiste affirmant que du cannabis génétiquement modifié circulerait en France. Selon elle, "pour rendre les petits consommateurs accro, c’est à dire dépendants, il n’y a pas mieux que d’augmenter la dose de produit toxique, le THC (TetraHydroCannabinol) dans la plante. Le haschich proposé aux jeunes est OGM et contient désormais des concentrations de THC qui sont passées de moins de 5% à 35-40%".
 
Cette annonce apparaît inquiétante alors que la France compte 1,2 million de consommateurs réguliers (chiffres de l'OFDT, ndlr).
 
Pourtant, les différents experts interrogés par Nouvelobs.com réfutent les propos de Famille de France.
 
 
 
"Ce qui est commun c'est la sélection"
 
Ni l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), ni l'Institut national de la police scientifique (INPS), ni Jean-Pol Tassin, directeur de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et expert des questions relatives aux drogues et aux dépendances, n'ont constaté l'existence de cannabis génétiquement modifié.
 
Il semblerait que l'utilisation par Familles de France de l'expression OGM soit mal utilisée. Jean-Pol Tassin souligne ainsi que "ce phénomène de cannabis boosté est vieux et très courant". Mais booster ne signifie pas "modifier génétiquement". "Ce qui est commun, c'est la sélection du cannabis, qui permet d'obtenir un produit de meilleure qualité".
 
Plus encore, selon le directeur de recherche à l'Inserm, cette nouvelle paraît très peu vraisemblable. "Pour modifier génétiquement du cannabis, il faut des capacités techniques énormes. Des laboratoires, des chercheurs, de l'argent…", estime-t-il.
 
Jean-Pol Tassin insiste également sur les taux de THC avancés par l'association. Le THC ou tétrahydrocannabinol est une des molécules contenue dans le cannabis possédant un caractère psychotrope. Pour rappel, Familles de France affirme que les concentrations de THC pour le haschich sont passées "de moins de 5% à 35-40%". Or, selon le directeur de recherche à l'Inserm, seule l'huile de cannabis peut avoir des taux supérieurs à 40%.
 
Il existe en effet trois formes différentes de cannabis : la marijuana (l'herbe), le haschich (la résine) et l'huile de cannabis.
 
 
Le taux moyen de THC se situe entre 8% et 10%
 
Sur les taux de THC, l'OFDT indique que la teneur moyenne pour la résine et l'herbe "se situe, selon les sources, entre 8% et 10%". Et si l'Observatoire note l'apparition de produits fortement dosés ces dernières années, les concentrations ne dépassent cependant pas les 20%.
 
Aussi, Laurence Dujourdi, experte dans le domaine de l'analyse des stupéfiants au laboratoire de Lyon de l'INPS, indique qu'il n'y a pas eu d'évolutions aussi importantes des taux de THC ces dernières années. Et de citer en exemple : "de 1992 à 2010, le taux moyen pour la résine est passé de 8% à 10%". Elle souligne également que la concentration de THC pour l'herbe est "plus difficile à évaluer car il faut prendre en compte le stade de maturité de la plante". En clair, selon que la marijuana soit sèche ou plus fraîche, son taux de tétrahydrocannabinol sera différent. Laurence Dujourdi note tout de même que la moyenne des taux de l'herbe se situe autour de 10%.
 
L'expert de la police scientifique souligne en revanche que des échantillons très fortement dosés circulent en France, mais "c'est très rare, et surtout ce n'est pas une nouveauté".
 
Par ailleurs, un salarié anonyme d'une seed-bank (semencier) basé à Amsterdam affirme que "le cannabis que fumait les hippies dans les années 60 était aussi fort que ce qui circule aujourd'hui". Il ajoute "qu'il n'existe pas de producteur, petit ou grand, qui cultive du cannabis OGM". Pour le moment, du moins.
 
La thèse du cannabis génétique n'est donc qu'une vaste fumisterie.
 
Contactée à plusieurs reprises par Nouvelobs.com, Familles de France n'a pas souhaité nous répondre.
 
(Emilie Jardin – Nouvelobs.com)
 
20 commentaires En savoir plus… ›
Requête de Grâce du chanvrier Bernard Rappaz
Par Invité,
Envoyée, pour info, aux membres du Grand Conseil valaisan.
 
 
Source : rappazbernard.romandie.com
 
I. HISTORIQUE
 
1. Une vie de militant engagé
 
L’analyse de mes activités passées, démontre mon engagement constant pour une société plus juste, plus équitable, non-violente et écologique.
 
En effet, dès les années 1970, j’ai œuvré comme secrétaire du Mouvement Valaisan d’actions non-violentes. (Soutient aux objecteurs de conscience, organisation de débats publics et médiatisés sur la non- violence active, etc.…).
 
Ensuite, j’ai participé activement à la mise sur pied des festivals alternatifs gratuits de Sapinhaut. A cette occasion, de nombreux stands d’information furent mis sur pied ainsi que l’organisation de débats contradictoires et démocratiques.
 
Actif également dans l’ouverture du premier magasin du Monde en Valais! La Boutique Ouverte de Sion. Fort engagement dans le comité valaisan soutenant la première initiative contre l’exportation d’armes. Pionnier de l’agriculture biologique valaisanne et pionnier des énergies douces (éolienne et solaire). Là, j’ai commencé à déranger les autorités valaisannes en place, en gagnant le recours qui m’a permis d’installer les premiers capteurs solaires et la première éolienne de mon canton.
 
Engagé sur les problèmes paysans, je fus secrétaire de l’Union des Producteurs Valaisans, du Syndicat des producteurs, vice-président de l’Union des Producteurs Suisses devenue Uniterre.
 
Ces activités débouchèrent sur diverses actions : Association contre les émanations nocives (fluor), contre le projet Hydro-Rhône (une douzaine de barrages prévus sur le Rhône), contre l’autoroute A9 devenue bien plus intégrée que le projet initial, l’action des pêches du Grand St Bernard ou l’occupation d’une porcherie industrielle, etc.…
 
Actif également sur la plateau du Larzac en France contre l’extension d’un camp militaire et à Crey-Malville contre la construction du surgénérateur nucléaire.
 
 
Actif encore comme journaliste à l’Union et à Combat Non-violent devenue le Rebrousse poil.
 
Toutes ces activités recouvrent les droits humains, l’écologie et la paysannerie.
 
 
2. Pionnier du chanvre.
 
Parce que le chanvre fait partie de notre passé et de notre patrimoine.
 
Parce qu’il n’y a jamais eu de mort due au chanvre récréatif, car le T.H.C, sa seule substance psycho active n’a pas de dose létale
 
Pourtant, malgré que notre société règlemente , à juste titre, l’usage de deux drogues dures, alcool et tabac, responsables de plus de 13’0000 décès annuels en Suisse, il m’apparaît comme une injustice le sort réservé aux consommateurs de chanvre récréatif (cannabis) par l’emprisonnement, l’empêchement aux études et la perte d’emploi.
 
Parce que le chanvre est une plante écologique supportant le froid, la sécheresse et l’inondation et se cultive sans engrais chimiques et sans pesticides (fongicides, insecticides et désherbants).
 
Son potentiel est fantastique.
 
Thérapeutique : Bon marché, naturel, sans accoutumance, il soigne et améliore la santé dans une large palette (cancer, sida, glaucome,sclérose en plaque).
 
Alimentaire : Le chènevis contient autant de protéines que le soja mais elles sont plus digestibles. On peut en faire du lait et du tofu. Son huile a une composition idéale pour la santé humaine (riche en oméga 3 et 6 ainsi qu'en acide gamma-linolénique) et n’a pas son pareil. C’est une alternative à l’huile de palme.
 
Construction : Le béton de chanvre (chènevotte et chaux) et l’isolation végétale (filasse) sont des alternatives au ciment et à la laine de verre, avec en plus un bilan CO2 positif.
 
Aromatique : Productif en huile essentielle, fixateur du goût et de l’odeur.
 
Textile : Une alternative au coton.
 
Papier :Il produit un papier de haute qualité et donne 4 à 5 fois plus de cellulose à l’hectare par année que la forêt primaire.
 
Animaux : Procure la meilleure des litières pour l’absorption de l’humidité et des odeurs.
 
Industriel : Cellulosique et plastic végétal performant (léger, solide, ne brûle pas et ne dégage pas de fumée) et biodégradable à l’eau, utilisé dans l’industrie automobile et aéronautique comme isolant, plaquettes de freins (alternative à l’amiante) et carrosserie.
 
Énergie : Il développe la plus grande biomasse, en un minimum de temps, sous nos latitudes. Et se révèle un plante -carburant efficace.
 
Récréatif : Sans dose létale ni accoutumance physique, comme les drogues dures mortelles (alcool, tabac, héroïne, cocaïne et autres substances chimiques).Le chanvre, indépendamment de son taux de T.H.C. demeure la drogue douce par excellence.
 
 
 
II. COMBAT JURIDIQUE
 
Convaincu de notre système démocratique, j’ai fondé la coordination suisse du chanvre et l’Association Suisse des Chanvriers.
 
Mes activités se sont heurtées à l’interprétation très relative de la loi fédérale sur les stupéfiants qu’en a fait certaines autorités représentant une certaine justice.
 
Sinon comment expliquer qu’un simple citoyen puisse obtenir 17 fois gain de cause au Tribunal Fédéral ? Cette « justice » valaisanne se montre revancharde et vengeresse. Elle a développé un processus de diabolisation. Je cite notamment, en exemple, ma dernière condamnation à la peine colossale de 5 ans et 8 mois où pour me diaboliser, ils m’ont également condamné pour :
 
1. Lésions corporelles simples.
 
Une gifle donnée à mon ex-belle fille… et les policiers me diront , après enquête, que jamais un juge valaisan ne donnera suite à cet acte. Et pourtant ! Ce fait sera retenu.
 
2. Gestion déloyale aggravée.
 
Aucune plainte déposée, aucun préjudice pour personne, puisque je possédais le 100% de ma SARL Valchanvre et ma ferme Oasis. On me reproche d’avoir établi un système de vases communicants entre ma ferme et ma société. De l’argent aurait passé de ma main gauche à ma main droite. Je faisais confiance au comptable et à la fiduciaire….et les choses n’ont pas été comptabilisée de manière correcte.
 
3. Blanchiment d’argent.
 
Vendre du chanvre sur factures, encaisser le fruit de ces ventes sur comptes C.C.P. et bancaires, tout en payant T.V.A. et impôts, cela s’appelle quand même blanchiment d’argent.
 
 
4. Violation grave de loi fédérale sur l’assurance vieillesse et survivants. Violation de la loi fédérale sur l’assurance invalidité. Violation de la loi fédérale sur les allocations pour perte de gain. Violation de loi fédérale sur l’assurance accidents.
 
Tout ça car j’ignorais devoir déclarer les ouvriers, au bénéfice d’un emploi à plein temps, et qui travaillaient sur ma ferme, uniquement les samedis et pendant leurs congés, donc dans leur temps libre.
 
5. Violation grave des règles de la circulation routière.
 
Comme tout citoyen responsable d’un excès de vitesse, je me suis acquitté d’une amende, d’un retrait de permis de conduire et d’un cours de rattrapage théorique.
 
Etre recondamné pour cette faute équivaut à une injustice supplémentaire et à une double peine.
 
 
 
III. PROCESSUS DE DIABOLISATION
 
Celui-ci passe aussi par les nombreux communiqués de presse tendancieux et mensongers divulgués par la police et le procureur.
 
En exemple,je cite l’affaire de Chavalon:
 
1. En 2001, un juge valaisan organise une descente de police comprenant 102 policiers ! Alors qu’une paire aurait suffit, sachant que je ne suis jamais armé et non-violent, qu’en plus je me rends à toutes convocation policière. Pour sa campagne de presse, mieux valait augmenter la présence policière, dans l’unique but de faire paraître l’affaire comme grave !
 
2. Le dépôt était sécurisé, une alarme téléphonique aurait signalé toute intrusion au poste de police de Martigny. Il suffisait au juge de changer la serrure pour obtenir un lieu de dépôt sûr et sous son séquestre judiciaire. Mais il choisit de faire transporter à grands frais une cinquantaine de tonnes de chanvre dans l’usine désaffectée de Chavalon. La location de l’usine reviendra 4 fois plus cher que notre dépôt de Charrat. De plus, une multitude de voleurs iront se servir au nez et à la barbe de la police et du juge… « deux tonnes envolées. Plus tard le Tribunal Fédéral déclara ce séquestre illégal et que toute la marchandise devait être rendue.
 
3. Dans leur communiqué, police et procureur, parlent de 50 tonnes qui valent 50 millions! Tout a été calculé à 1000frs le kilo. Ces chiffres seront repris par les médias sans qu’ils en contrôlent le bien fondé. Ce séquestre illégal verra sa fin après 3 ans d’attente suite à une décision du Tribunal Fédéral admise après encore une année d'attente par le juge valaisan.
 
Or que représentaient ces 50 tonnes ?
 
25 tonnes de tisane pauvre en T.H.C. et destinée au marché de gros (Coop, Migros). Valeur 30frs/kg.
 
5 tonnes de chènevis: valeur 3frs/kg.
 
7 tonnes de tourteaux:valeur 3frs/kg.
 
1 tonnes de résine, huile riche en T.H.C., teinture mère et fleurs.
 
12 tonnes de chanvre entier de la récolte de l’année (tiges, feuilles et fleurs) destinée à la distillation à la vapeur pour l’extraction d’huile essentielle.
 
Je peux donc prouver qu’au total la valeur n’excède pas 1 million de francs 500’000.
 
La vraie valeur de ce stock et le fait que le juge a du m’en rendre l’intégralité ont été passé sous silence. Pourtant ce séquestre illégal m’a été facturé en toute légalité; transport à grands frais, stockage de 3 ans à 3000frs par mois alors que le dépôt de Charrat coûtait 800frs par mois.
 
En raison de mauvaises conditions de stockage (chaleur et rongeurs), les 25 tonnes de tisane ont été perdues, de même les 5 tonnes de chènevis et les 7 tonnes de tourteaux et la distillation a obtenu des rendements à la faiblesse inhabituelle.
 
Ce séquestre illégal a provoqué une perte sèche de plus d’un million deux cent cinquante mille francs qui ne sera jamais remboursée !
 
 
4. FAILLITE ET PEINE COLOSSALE
 
1. Faillite double
 
Le séquestre illégal de mes comptes d’entreprise et privé, à provoqué la faillite de Val chanvre SARL et de ma ferme Oasis.
 
Lorsque, sur décision du Tribunal Fédéral, le séquestre financier a enfin été levé, le juge s’est arrangé pour que l’Office des Poursuites prenne la relève, provoquant la fin de Valchanvre et la mise aux enchères de ma ferme.
 
C’est trop d’injustice pour que je puisse l’accepter.
 
2. Peine colossale
 
La cerise sur ce gâteau douteux, c’est les 5 ans et 8 mois reçus en prime. Ceci, sans compter qu’en 2006 lors de ce procès, le juge n’a pas voulu rassembler toutes les affaires, ceci pour pouvoir m’infliger un nouveau procès en 2010 et donc une peine nouvelle et complémentaire !
 
Mon interprétation d’un arrêté du Tribunal Fédéral m’a également piégé, à savoir:
 
 
1. Le Tribunal Fédéral reconnaît que le chanvre récréatif (cannabis) n’a jamais tué personne, contrairement au tabac et à l’alcool. Il en déduit qu’un vendeur de cette plante,ne peut plus, indépendamment des quantités vendues, être accusé de violation grave de la loi sur les stupéfiants. Or, je suis effectivement condamné pour violation grave de la loi sur les stupéfiants.
 
2. Sur plainte de SWISSMEDIC, on m’a condamné pour avoir vendu du chanvre thérapeutique riche en THC à des malades munis d’un ordonnance médicale établie par leur propre médecin. Or, sur les 34 médecins condamnés à une amende, 5 médecins neuchâtelois ont refusé de payer et établi un recours avec succès, puisqu’ils ont été acquittés.
 
3. On m’a également condamné pour avoir fourni du chanvre récréatif à des magasins de chanvre fonctionnant dans un marché gris toléré ou TVA et impôts étaient payées et où leur activité n’étaient pas entravée par les autorités locales (cantons de Berne, Genève, Lucerne, Soleure, Zurich et Bâle). Mon principal client, CHANF à Zurich et son responsable n’ont finalement pas écopé de peine ferme.
 
4. Ces deux éléments capitaux (b et c) sont l’argumentation principale de la demande de révision de procès, déposée par mon avocat, le 1er février 2010 auprès de la justice valaisanne.
 
 
 
V. CONCLUSION
 
Mes activités comme politicien indépendant et hors parti, mon ouverture aux médias et mes nombreux recours admis (17) au T.F. ont profondément frustré la justice valaisanne. Ainsi, je suis devenu l’ennemi public numéro 1, l’homme à abattre à tout prix.
 
Seuls, de par le monde, les prisonniers religieux, d’opinion ou politiques ont la motivation nécessaire à tenir de longues grèves de la faim, car leurs causes s’avèrent justes.
 
C’est, effectivement, la seule arme non violente dont je dispose lorsque je suis incarcéré.
 
 
 
N’oublions pas qu’avec la Coordination Suisse du chanvre nous avons travaillé avec le Conseil Fédéral, le Conseil aux États, le Conseil National, la Commission Fédérale des Drogues, l’Office Fédéral de l’Agriculture, de la Santé Publique et la Régie Fédérale des Alcools, à mettre sur pied un projet de réglementation de ce marché.
 
A l’époque (1995-2001) la tolérance était de mise et pendant quelques années, les magasins de chanvre tolérés. Lorsque le vent a tourné et qu’une poignée de conseillers nationaux se sont comportés comme de simples éoliennes, nous avons perdu un vote historique au Conseil National, puis nous avons encore subi une défaite avec notre première initiative populaire fédérale sur le chanvre récréatif.
 
 
Les conséquences de ce durcissement sont un échec de santé publique puisque l’on constate maintenant que depuis 2005 la consommation de cannabis n’a pas diminué (500kg quotidien) mais que le retour au marché noir à favorisé les bottellones et l’arrivée de nouveaux jeunes pris par l’héroïne, la cocaïne et autres substances chimiques.
 
 
Cultiver l’interdit ne fait que consolider l’intérêt des adolescents pour le chanvre, ainsi comment expliquer qu’un pays libéral comme la Hollande possède 4,5 fois moins d’adolescents consommateurs que la France répressive, ceci toute proportion gardée ?
 
Le résultat des différentes politiques a en effet direct sur le nombre de consommateurs.
 
 
En 2010, le problème demeure entier. Les cultures d’intérieur se multiplient et celles d’extérieur disparaissent. Rien que pour la production indoor suisse, dévoreuse d’électricité, la production d’une demi centrale nucléaire est nécessaire !
 
 
 
 
6. REQUETE FINALE
 
 
Ceci est un appel au secours ! Je vous demande que justice me soit enfin rendue`! Car celle-ci semble impossible dans mon canton où mon jugement a été expédié en 2 heures. Mes droits ont été bafoués, c'est indigne d’une démocratie.
 
Si une longue suspension de peine s’avère nécessaire pour que je retrouve la santé, elle ne résoudrait en rien mon problème de peine colossale.
 
 
 
 
Étant donné le caractère exceptionnel de mon cas, son envergure nationale et qu’aucun canton autre que le mien n’a établi des peines aussi lourdes pour ses chanvriers, je vous demande:
 
1. La grâce cantonale immédiate et totale
2. Subsidiairement, le prononcé d’une peine compatible avec ma mise en semi- liberté immédiate ou le port du bracelet électronique.
3. Pour tout renseignement,
 
mon avocat Maître Aba Neeman, CP 1224, 1870 Monthey 2, se tient à votre disposition.
 
 
En vous souhaitant paix , force et joie
 
 
Bernard Rappaz
 
 
 
 
4 commentaires En savoir plus… ›
Faut-il legaliser le cannabis?
Par Invité,
Publié sur le site web du monde, une enquête se penche sur la question de la légalisation et la régulation du cannabis. En cette période de crise, nombre de personnes soutiennent une régulation sur le cannabis comme solution économique.
 
Source : le monde
Extrait:
 
“Au bord de la faillite avec 19 milliards de dollars de déficit, une administration paralysée et des services publics laminés, la Californie pourrait trouver dans le cannabis une solution pour soulager les caisses de l’État. Fin mars, les autorités locales ont annoncé la tenue, en novembre, d’un référendum sur une proposition de loi visant à "légaliser, taxer et réguler la marijuana“.
 
La mesure permettrait, selon ses initiateurs, non seulement de rapporter près de 1,4 milliard de dollars par an, mais aussi de soulager les forces de police et de décongestionner les établissements pénitentiaires. Autant dire une révolution. Aucun autre État américain et aucun pays au monde n’a légalisé ni taxé la vente de cannabis, les conventions de l’ONU imposant sa prohibition.
Arnold Schwarzenegger se dit ouvert à “un débat robuste”. Contrairement à 1972, quand la Californie avait massivement rejeté une initiative visant à légaliser la marijuana, défendue alors comme étant “inoffensive” et favorisant la “tolérance sociale”, la campagne de 2010 s’attaque aux aspects financiers. Et cela marche. D’après un récent sondage, près de 56 % des électeurs californiens voteraient en faveur de la loi. Toutefois, les nombreux opposants n’ont pas encore jeté leurs armes dans la bataille. Arnold Schwarzenegger, le gouverneur républicain de Californie, est personnellement opposé à la légalisation, mais se dit ouvert à “un débat robuste” sur la question. Une façon d’admettre que l’idée a progressivement fait son chemin.
 
On est loin de la “guerre à la drogue” proclamée par Richard Nixon en 1969, un mois avant le festival de Woodstock. Loin des déclarations d’intention de la communauté internationale qui, en juin 1998, réunie dans l’enceinte des Nations unies, se donna dix ans pour éradiquer la culture des drogues illicites et réduire leur consommation. A l’époque, l’ONU avait même trouvé un slogan: "Un monde sans drogue est possible.” La bataille a eu lieu, mais elle a échoué, et sur tous les fronts.
 
La drogue la plus prisée au monde. Jamais la consommation de drogues n’a été aussi importante. Jamais elle ne s’est autant répandue et diversifiée. L’exemple de la marijuana est à ce titre exemplaire et pas seulement en Californie. Drogue la plus prisée au monde, elle est consommée par plus de 170 millions d’individus (4 % de la population mondiale adulte), soit 10 % de plus que durant les années 1990, d’après l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC). Le cannabis était, il y a un demi-siècle, une drogue quasiment inconnue, à l’exception de certaines poches comme l’Inde ou la Jamaïque, ou de quelques cercles “avant-gardistes” dans les pays riches.
 
Tous les pays ont banni la production et l’usage de cannabis, à tout le moins depuis la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Mais aucun n’est parvenu à réduire la consommation de ses habitants avec des lois prohibitionnistes. Pire, celles-ci se sont révélées onéreuses, discriminatoires – particulièrement envers les jeunes et les minorités ethniques – et même prétextes à des atteintes aux libertés dans de nombreux pays. C’est le constat sans appel établi, cette année, par un groupe d’experts internationaux réuni par la Beckley Foundation, un groupe de réflexion britannique.
 
Une aubaine pour les organisations criminelles. Auteurs d’un rapport éloquent, comparant les usages et les politiques d’une vingtaine de pays, ils avancent qu’il n’y a pas de lien entre la consommation et la prévalence du cannabis avec la politique – répressive ou libérale – mise en place par les gouvernants. "On observe même une très légère baisse de la consommation en affinant les résultats dans les pays les plus permissifs, comme les Pays-Bas”, insiste Amanda Feilding, directrice de la fondation. Selon elle, les données récoltées plaident en faveur d’une approche “moins punitive” dans cette guerre “dont il est impossible de sortir vainqueur”.
 
En 2006, près de 750 000 personnes ont ainsi été arrêtées aux États-Unis pour possession de marijuana. Un taux qui, rapporté à la population totale (environ 300 millions d’habitants), est comparable à celui d’autres pays comme la Suisse ou l’Australie. Toutefois, seule une infime partie de ces arrestations a occasionné des peines d’emprisonnement. "Devant l’absence de preuves indiquant que ces arrestations entraînent une baisse de la consommation du cannabis, il est difficile de voir une quelconque justification dans ces chiffres démesurés”, note le rapport.
 
Depuis quelques années, de nombreuses voix s’élèvent pour pointer les positions de plus en plus difficiles, sinon intenables, des gouvernements. Un des meilleurs exemples est l’ouvrage du juge californien à la retraite, James P. Gray, paru en 2001 et intitulé Why Our Drug Laws Have Failed (“Pourquoi nos lois sur les drogues ont échoué”, non traduit).
 
L’argumentation développée par ce juriste vise à montrer comment la prohibition est devenue “une poule aux œufs d’or” pour les organisations criminelles, un point de vue partagé par un nombre croissant de personnes. Selon un sondage Gallup, 44 % des Américains sont en faveur d’une légalisation du cannabis. Ils n’étaient que 23 % en 1983.
 
Un phénomène culturel. En 2009, le Mexique et l’Argentine ont décidé de ne plus pénaliser les petits consommateurs. Au Brésil, la prison n’est plus obligatoire pour les consommateurs, même si la possession de drogue est toujours considérée comme un crime. Aux États-Unis, une quinzaine d’États étudient des projets de loi ou des référendums similaires à celui qui sera soumis au vote cet automne en Californie. Une dizaine d’autres planchent également sur des textes visant à décriminaliser ou à réduire les peines infligées aux consommateurs de cannabis.
 
Pointant du doigt ce phénomène culturel, le magazine économique Fortune avait d’ailleurs estimé, dans un article très remarqué, publié en septembre 2009, que “la question pertinente n’était plus de savoir s’il fallait légaliser ou non, mais plutôt jusqu’à quel point la marijuana ne l’était pas déjà – au moins en tant qu’option locale”.
 
Alors ? Il semble que l’idée d’une légalisation “contrôlée”, comme le préconise la Beckley Foundation, couplée à l’argument financier, gagne du terrain en ces temps difficiles. D’après Jeffrey A. Miron, économiste à l’université Harvard, l’impact d’une telle mesure rapporterait plus de 25 milliards de dollars annuels au budget fédéral des États-Unis. De quoi faire réfléchir.”
 
 
N. Bourcier
 

 
24 commentaires En savoir plus… ›
Première Cannabis Cup Américaine à San Francisco.
Par Invité,
Experts de la Marijuana médicale, cultivateurs, avocats et patients vont converger vers San Francisco à la fin du mois pour la toute première High Times Medical Cannabis Cup.
 
L'évènement prévu sur 2 jours les 19 et 20 juin prochains se tiendra au Terra San Francisco et coutera de 50$ à 100$ l'entrée. Le ticket à 100$ vous ouvrant les portes d'une soirée VIP le samedi.
 
Source : msnbc

 
 
A l'expo figureront des séminaires sur la culture et d'activisme, tenus par les grands noms de la scène médicale cannabique. Des professionnels de la médecine seront là et les patients avec une ordonnance pour la marijuana valide pourront fumer du cannabis dans une zone spécifique de l'exposition. Mais il n'y aura pas de vente de cannabis lors de l'évènement.
 
En clôture de l'évènement dimanche soir se tiendra la cérémonie de remise des prix, où un panel de juges couronnera les vainqueurs pour un peu tout, depuis les meilleurs mélanges médicinaux de cannabis jusqu'aux meilleurs à manger. Les notes des juges aideront les patients à trouver les meilleurs remèdes selon leurs besoins.
 
Cet évènement est une version contenue de la Cannabis Cup annuelle d'Amsterdam qui y a fortement grandie pendant plus de 20 ans. Même si cela semble un peu incroyable d'avoir un weekend entier consacré à la marijuana, ce n'est pas la première fois qu'il y en a un dans la ville.
Le mois dernier la "International Cannabis and Hemp Expo", une autre première, a attiré des milliers de visiteurs au Cow Palace.
 
Jessica Greene
 
 
 
Traduit depuis l'anglais
11 commentaires En savoir plus… ›
Bernard Rappaz arrête sa grève de la soif
Par Invité,
Le producteur valaisan de chanvre Bernard Rappaz incarcéré à la prison des Iles à Sion a cessé sa grève de la soif vendredi, trois jours après l'avoir entamée. Il a obtenu l'autorisation de téléphoner qu'il réclamait, selon Boris Ryser, un proche du chanvrier.
 
Source : Romandie.com
 
Boris Ryser est soulagé après la visite qu'il a pu rendre au détenu mardi. "L'avocat a obtenu que Bernard puisse avoir accès à un téléphone", a déclaré M. Ryser. Il a ainsi recommencé à boire vendredi soir, mais poursuit sa grève de la faim entamée à son retour en prison le 21 mai.
 
L'agriculteur avait demandé à pouvoir téléphoner à sa fille. Le refus des autorités l'avait poussé à durcir son action trois jours après son retour en cellule.
 
Condamné à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants, Bernard Rappaz a entamé sa peine le 20 mars. Il a immédiatement débuté une grève de la faim.
 
Le 9 mai, la conseillère d'Etat valaisanne en charge de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten a suspendu la peine pour des raisons de santé. Assigné à résidence, le chanvrier a été reconduit en prison le 21 mai et a débuté une nouvelle grève de la faim.
 
7 commentaires En savoir plus… ›
Révolte des paysans de Ketama
Par Invité,
C’est un Editorial. Celui de l’hebdomadaire marocain, Tel quel, du 1er au 7 mai 2010. Il est signé par Ahmed R. Benchemsi.
 
Parce que le silence des médias français à propos de ces manifestations est insupportable. Parce qu’il est toujours bon de voir des éditorialistes affirmer des opinions réformatrices en matière de politique des drogues, en particulier pour le cannabis.
 
Source : Cannabis Sans Frontières
Voici donc un article, dont on peut penser que son auteur ne s’est pas croisé les pouces... On se demandera si les journalistes français n’ont pas mis une croix sur le sujet.
 

(cliquez sur l'article pour le lire)
 
 
N’oublions pas Chakib El Khayari
 
https://cannabissansfrontieres.org/local/cache-vignettes/L266xH150/arton247-f1ae8.jpg[/img]
 
Faudra-t-il qu’il y ait des soulèvements populaires, des émeutes, des morts, pour que l’Etat réalise enfin que la répression, seule, ne peut tenir lieu de politique ? Espérons que non. Et croisons les doigts...
 
Le site de soutien à Chakib El Khayari
 
 
A voir aussi:
 
► Pour la libération immédiate de Chakib el Khayari
► Le Maroc demeure l'un des plus importants producteurs de cannabis au monde (Onu)
 
10 commentaires En savoir plus… ›
Pour un "cann’apéro" géant, partout en France !
Par Invité,
1 2 3
Si l’on comparait ? Et si à Rennes, à Montpellier, on testait le « cann’apéro bis" » ? Et si à Aubenas, Chambéry, Annecy, comme à Paris et partout en France, on se regroupait pour un « cann’apéro » géant, comme lors de la Marche Mondiale du Cannabis ou à l’occasion de l’Appel du 18 joint ? Le concept en est simple : désobéissance et convivialité revendiquées !
 
Source : Cannabis Sans Frontières
Face à ce qui s’apparente à des rassemblements « bon enfant », la dérive sécuritaire gouvernementale ne peut tolérer la manifestation d’un ennemi intérieur, fût-il incarné par la figure d’un « apéro géant » réunissant 10 000 personnes dans une ville de province, sans chef, sans parti, sans organisation. De ce qu’Hakim Bey nomme la TAZ... version franchouillarde !
 
Doublement étonnant quand on compare ces rassemblements spontanés avec l’échec retentissant de la mobilisation en mars et en mai pour le « No Sarkozy Day ». En 2010, il serait plus facile de réunir 10 000 personnes pour partager un « apéro », que de se rassembler pour dénoncer la dérive du national sarkozysme ! Triste constat.
 
Existe-t-il aujourd’hui une fronde qui ne s’exprime qu’en défiant les autorités au travers des « apéros géants » ? Et alors l’espace public, en démocratie, est-il la « propriété » de l’état ou celle des citoyens, du peuple ? On le voit, la « mode de l’apéro géant » relance fortement le bras de fer entre la population et l’état, et même au-delà, figure une forme de résistance passive et joyeuse s’opposant à la morosité sociale d’un système politique et économique en perdition.
 
Comme par hasard, un accident survenu en marge d’un dernier rassemblement met le feu aux poudres. Qu’on se rassure, le Ministre conduira prochainement une réunion de travail sur ce sujet. Faut-il lui rappeler que ce type d’accident mortel peut aussi se produire en marge du Tour de France, sans que les gros titres l’affichent en Une. « C’est l’alcool le responsable, pas Facebook, ni le fait d’avoir un rassemblement. Faut-il interdire les regroupements de plus de 2 personnes sur la voie publique ?" ironise t-on sur les forums internet.
 
Le parti de l’esprit "free"
 
A l’image des raves et de l’esprit « free party » des années 90, le phénomène des « apéros géants » illustre l’air du temps. Depuis 2004, les « sarkoval » ou les « techni-veaux » ont vidés l’esprit pirate de la scène techno pour la confiner dans des hangars ou sur des bases militaires. Les tests ADN routiers « antistup » génèrent une crainte compréhensible, avec la conséquence directe d’un retrait du permis de conduire – il est très facile d’être testé positif au cannabis, la substance la plus consommée parmi les drogues illicites. Un constat face à une répression aveugle.
 
Et puis quel est l’intérêt à se rendre au bar ou en boîte, avec des lois anti-tabac vous forçant à rester en terrasse avec vos amis fumeurs, alors que vous ne l’êtes pas, ou inversement ? Depuis quelques temps, les « free rave party » s’organisent en privé, et c’est à la maison qu’on se biture entre amis à mille lieues du préchi-précha de bon aloi d’une société hygiéniste. Les rassemblements conviviaux et gratuits n’existent quasi plus. L’esprit solidaire de la fête a laissé la place aux événements payants.
 
Il n’est pas étonnant que cette situation débouche sur un « apéro géant ». Il y a un pied-de-nez évident à la situation sociale et politique de la France en 2010.
 
Que la dernière transgression en vogue soit de « picoler en masse et massivement »,n’étonne pas puisque Sarkozy en 2007 osait prétendre que « le vin n’est pas une drogue » ou qu’ « il n’existe pas de drogues douces ou dures, il n’y a que des drogues illégales ». Au nom de l’identité nationale, on devrait s’enorgueillir de cette particularité, liée au vin et aux alcools. Bien qu’ on refuse encore d’ouvrir le débat sur la politique en matière de drogues.
 
Pour un internaute qui participait à « l’apéro géant » à Nantes, cette manifestation est une démonstration symptomatique : « Moi je vois des gens qui trouvent les moyens de se retrouver, de se rencontrer et de s’amuser ! Et je trouve ça bien au final, ce n’est sûrement pas parfait. Mais grâce au phénomène Facebook/Twitter, on s’aperçoit que les évènements collectifs se développent en quantité et en qualité de façon remarquable. Et que la génération Internet est sûrement plus solidaire et collective qu’elle ne le paraît pour les générations précédentes. »
 
Cela peut renvoyer au « binge drinking » -l’hyperalcoolisation- ,pratique qui se développe de manière inquiétante, et qu’il s’agirait de prévenir vraiment.
 
Seulement qui osera dire que cette situation n’est pas le produit d’une politique ? Qui osera mettre un doigt là où ça fait mal ? Peut-on dire que le « binge drinking », comme les « apéros géants » ne sont que les symptômes de l’interdiction, du rappel répétitif par la MILDT de la sanction pénale en guise de campagne de prévention, de la chasse à la boulette pour gonfler les statistiques ministérielles de la lutte contre la délinquance, de la lutte anti-cannabis !
 
Pour un "cann’apéro" !
 
La tentation devient grande alors de s’inscrire dans ces comportements à l’échelle macro : démontrons que la société française a totalement intégré l’usage du cannabis !, qu’elle est mûre pour un débat public ouvert et réellement contradictoire, sans présupposés pseudo moralistes et idéologiques.
 
Partout en France, organisons ces manifestations uniques et historiques.
 
Rassemblons-nous lors de « cann’apéro géant ». De 18h à 22h, partout sortons de la clandestinité, rassemblons-nous sur les places de centre-ville et donnons à voir un mouvement de contestation réel et constructif.
 
Affirmons incontestablement, le lien entre les quatre générations de "D’jeuns" de 20 ans qui ont eu à subir la loi du 31 décembre 1970.
 
Changeons cette situation ubuesque, mieux vaut "la prévention que la prison, la tolérance que l’exclusion".
 
 
70 commentaires En savoir plus… ›
Affaire Rappaz: le chanvrier ne boit plus rien depuis six jours
Par Invité,
A nouveau en grève de la faim depuis son retour en prison vendredi dernier, Bernard Rappaz a entamé une grève de la soif lundi 24 mai, a indiqué un proche du chanvrier valaisan. Après six jours de détention, il aurait perdu cinq kilos.
 
Source : www.romandie.com
L'avocat Aba Neeman s'est dit étonné de l'incarcération de son client à la prison des Iles à Sion, établissement au régime plus dur que Crêtelongue. Il demandera des éclaircissements sur cette décision. Me Aba Neeman, qui n'a pas revu son client mais a reçu de ses nouvelles par courrier.
 
Le chanvrier a rédigé sa demande de grâce. Elle sera sur la table des députés au Grand Conseil lors de leur prochaine session dès le 15 juin prochain.
 
Condamné par le Tribunal cantonal à cinq ans et huit mois de réclusion, Bernard Rappaz avait déposé une demande de révision de procès le 1er février dernier. Après son incarcération, il a entamé une grève de la faim.
 
Au 49e jour de grève, la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a ordonné une interruption de peine. Le 21 mai dernier, après un peu moins de quinze jours d'assignation à résidence, le chanvrier a été reconduit en prison.
 
 
3 commentaires En savoir plus… ›
Un automobiliste sur deux positif à la drogue
Par Invité,
Les gendarmes s’en doutaient, les kits salivaires l’ont confirmé. Les automobilistes sont nombreux à conduire sous l’emprise de stupéfiants.Depuis janvier, un contrôle sur deux s’est révélé positif.
 
Source : www.leparisien.fr
https://www.leparisien.fr/images/2010/05/25/935290_06cb6e68-6782-11df-86e7-00151780182c_150x113.jpg[/img]Depuis leur mise en service fin 2008, les kits salivaires font des ravages. Dans l’Oise, le fameux test a déjà privé 372 automobilistes de leur permis de conduire. Et pour cause. Le procédé s’avère bien plus simple que son ancêtre, le test urinaire, qui exigeait la présence d’un médecin et l’installation contraignante d’un camion médicalisé sur le bord de route.
 
Conséquence de cette facilité d’utilisation, le nombre de dépistages monte en flèche. Tout comme le nombre de contrevenants.
 
Mais l’avènement du kit salivaire ne met pas en perspective une tendance nouvelle. A dire vrai, le kit ne fait que confirmer les soupçons des gendarmes : la conduite sous stupéfiants est devenue une pratique presque courante. « Le phénomène n’est effectivement pas nouveau, relève le lieutenant Delaporte, de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR). Dans les faits, les gens ne consomment pas plus qu’avant, seulement le kit salivaire nous permet enfin de quantifier le nombre d’automobilistes qui prennent le volant sous l’emprise de la drogue. »
 
Les statistiques sont éloquentes : l’usage de stupéfiants pointe désormais à la troisième place du hit-parade des infractions routières sanctionnées d’une suspension de permis. « L’alcool arrive toujours en tête, suivi des grands excès de vitesse, détaille-t-on du côté de l’EDSR. Mais c’est bien les stupéfiants qui connaissent la progression la plus spectaculaire. »
 
Secteur police et gendarmerie confondus, 923 contrôles ont été réalisés l’an passé. Sur ces 923 contrôles, 309 se sont révélés positifs, soit près d’un tiers. Et la tendance se confirme en 2010. Depuis janvier, 129 des 276 tests effectués ont prouvé l’usage de drogue. Autrement dit, un automobiliste dépisté sur deux est positif au cannabis, à la cocaïne, aux amphétamines ou aux opiacés.
 
Il convient cependant de nuancer ces chiffres. Vu leur prix — 13 € pièce — les kits salivaires ne sont dégainés qu’en cas de doutes persistants. « Le test salivaire intervient souvent comme une confirmation, note le lieutenant Delaporte. Avant de l’utiliser, nous soumettons la personne au test dit de Romberg. On lui demande par exemple de fermer les yeux et de basculer la tête en arrière. Si les paupières sont animées d’oscillations incontrôlées, c’est déjà un signe. On vérifie aussi la dilatation des pupilles grâce à un faisceau lumineux… »
 
Le test salivaire est efficace quarante-huit heures après la consommation et même au-delà. Des traces de stupéfiants peuvent même être décelées un mois après absorption lors des prises de sang et des contrôles urinaires.
 
DAVID LIVOIS | 25.05.2010, 07h00
 
 
 
A voir aussi:
 
► Tests salivaires non-fiables
► Cannabis au volant : le succès mitigé des tests salivaires
► Biais dans les tests de dépistage
 
18 commentaires En savoir plus… ›
Mick Jagger joue au sociologue...
Par Invité,
La légende des Rolling Stones Mick Jagger a interpellé certains représentants du gouvernement du Royaume-Uni en faveur de la légalisation de la marijuana et d'autres drogues sur une île britannique, pour voir si elle limite la violence
associée au commerce de stupéfiants.
 
Source : www.tokeofthetown.com

 
Le chanteur de rock, qui a été reconnu coupable de possession de marijuana dans les années 1960, a déclaré que les jeunes feront toujours l'expérience de substances psycho-actives, malgré les risques qui y sont associés.
 
Il demande instamment au gouvernement de légaliser la drogue sur l'île de Man, dépendance de la Couronne britannique dans la mer d'Irlande, afin de tester les conséquences de la légalisation.
 
Utiliser l’ile de Man comme terrain d’expérimentation pourrait aider à mieux étudier et comprendre les phénomènes de violence qui sont associés à la prohibition:
 
"La question de la légalisation des drogues est essentielle ... Vous tentez généralement ce type d'expérience à petite échelle... Vous savez, comme vous essayez de nouveaux produits dans une partie restreinte de la société, telle une île", a déclaré Mick Jagger à l'intervieweur Larry King..
 
"Et en Angleterre, ils essaient toujours de nouveaux téléphones mobiles dans l'île de Man," poursuit-il.
 
"Leur société est ouverte. Donc je l'ai dit, vous devriez essayer la légalisation des stupéfiants sur l'île de Man et voir ce qui se passe."
 
«Les êtres humains semblent avoir une propension à vouloir utiliser des substances psychoactives", a déclaré Mick Jagger.
 
"Il semble être dans notre nature de vouloir les utiliser."
 
"Et puis, vous obtenez également beaucoup de violence aux deux extrémités de la chaine producteur/vendeur-consomateur».
 
"Ainsi, on observe une grande violence liée à ce commerce dans les pays producteurs, comme au Mexique, et vous retrouvez cette violence au niveau des consommateurs qui tentent d'obtenir ces substances. C'est à cette portion de la chaine que la légalisation serait profitable, et, en conséquence, cela règlerait la violence à l'autre extrémité de la ligne d'alimentation. "
 
 
 
Traduis depuis l'anglais
11 commentaires En savoir plus… ›
Le chanteur STING s’engage pour une nouvelle politique sur la drogue
Par Invité,
Sting, le musicien du groupe Police et l’acteur mythique de Quadrophenia, déjà connu pour ses prises de position avant-gardistes est membre d’honneur du DPA, premier réseau américain pour la promotion d'alternatives nouvelles dans la lutte contre la drogue. Il s’exprime aujourd’hui pour réclamer une nouvelle politique de prise en charge de la toxicomanie mettant en avant information des jeunes et accès au traitement.
 
Source : www.santelog.com
https://img43.imageshack.us/img43/708/stingi.jpg[/img]Le Drug Policy Alliance (DPA) travaille à une nouvelle politique vis-à-vis des drogues fondée sur la science, la compassion, la santé et des droits de l'homme.
 
 
 
Son constat et sa déclaration: “Les libertés civiles ont été bafouées, l’application de la loi anti-drogue a été militarisée. Des centaines de milliards de dollars, des dollars refusés auxpriorités comme la pauvreté et la pollution - ont été dépensées. Les personnes qui avaient besoin d'aide et de médicaments ont été traitées comme des criminels au lieu d’être soignées. Pendant ce temps, les ressources pour lutter contre la criminalité réelle ont été considérablement diminuées. La lutte contre la drogue n'a pas empêché les gens de consommer des drogues ou des médicaments vendus dans la rue”. “Qu'il s'agisse de musique, de militantisme ou de vie quotidienne, l'idéal auquel j'ai toujours aspiré est un défi constant – celui de prendre des risques, de sortir de ma zone de confort, d'explorer de nouvelles idées. Je vous écris parce que je crois que les États-Unis doivent revoir cette question aujourd’hui encore intouchable en politique: la lutte contre la drogue”.
 
 
 
La guerre contre la drogue a échoué - mais c'est pire que cela. Il est activement nuire à notre société. Les crimes violents sont en plein essor dans l'ombre pour que le commerce de la drogue a été expédiée. Les gens qui en ont réellement besoin d'aide ne peut pas l'obtenir. Ni les personnes qui ont besoin peut marijuana médicale pour traiter des maladies terribles. Nous dépensons des milliards, en remplissant nos prisons avec les délinquants non violents et de sacrifier nos libertés.
 
 
 
Sting se réfère des travaux d’Ethan Nadelmann, le fondateur et directeur exécutif de la Drug Policy Alliance, diplôme de Harvard et de la London School of Economics, ex-professeur à l'Université de Princeton, spécialiste de la politique des médicaments et auteur de “Cops Across Borders”, la première étude de l'internationalisation de l'application de droit pénal américain. Ethan Nadelmann est aujourd’hui considéré comme "l'homme de pointe" et de réforme de la politique de lutte contre les drogues. Ce spécialiste considère aujourd’hui que la lutte contre la drogue aux Etats-Unis est un échec absolu dont le coût pour la société est de plus en plus insupportable et absolument injustifiable.
 
 
 
“Il est temps de sortir de notre “zone de confort” et d'essayer quelque chose de nouveau”, prèche Sting. L'accent doit être mis sur la réduction des méfaits de la drogue plutôt que sur son interdiction obsessionnelle et inutile et sa répression. Défendre le traitement, développer des programmes efficaces pour informer les jeunes sont les nouvelles alternatives. “Le président Obama a déclaré ouvertement que la lutte contre la drogue est un échec. Une loi visant à décriminaliser la marijuana est en cours au Capitole”.
 
 
 
Mais ce changement est loin d'être garanti, conclut Sting. En effet, les échos de la vieille politique d'intimidation et de démagogie longtemps caractéristiques de la lutte contre la drogue peuvent encore être entendus. “Nous devons tous travailler pour faire de cette question une priorité et que soient mises en place des alternatives significatives et raisonnables”.
 
 
 
Sources: Pierre Chapard/ASUD, DPANetwork, Huffington Post, mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le 16 mai 2010 (Visuel Virgin)
 
 
7 commentaires En savoir plus… ›
Le cannabis rend-il les sportifs plus performants ?
Par Invité,
Hallucinations, troubles de la coordination… au vu de certains de ses effets, les pouvoirs du cannabis à doper les performances sportives semblent minces. Pourtant, le cannabis était présent dans la moitié des 231 cas de dopage recensés en 2008 (Agence française de lutte contre le dopage).
 
Source : www.lunion.presse.fr
Toutes les disciplines sont concernées, du sport collectif à la performance individuelle. Selon Yves Jacomet, psychiatre et biologiste du sport, certains sportifs sauraient adapter leur consommation en vue de l'amélioration de performances. Ceux-là « fument ou inhalent peu, juste assez pour ressentir les effets décontractant. L'athlète peut fumer quelques heures avant la compétition, pour voir les effets s'estomper dès la fin de l'échauffement ». L'objectif ? Eviter les symptômes du stress (tremblements, par exemple), synonymes de contre-performance. Mais en termes de performances physiques pures, le cannabis n'apporte aucun effet dopant. De plus, le risque de dépistage est énorme, car, si les effets disparaissent sitôt le produit éliminé du sang (3 heures maximum), les composés stockés dans les tissus adipeux et le cerveau sont éliminés dans l'urine progressivement (jusqu'à 4 jours après la consommation).
D'après L.F.
 
 
A voir aussi
 
► HC Sierre: Patrick Krüger positif au cannabis!
► Phelps privé de Corn Flakes: les fumeurs boycottent Kellogg's
► Kellogs vire son champion pour une douille
 
2 commentaires En savoir plus… ›
L’interdiction des coffee shops aux étrangers devant la justice européenne
Par Invité,
Fin avril se sont tenus devant la Cour de justice de l’Union européenne les débats qui pourraient ouvrir la voie à l’interdiction aux étrangers des fameux coffees shops néerlandais, où le cannabis est en vente libre. Le dossier Josemans contre Maastricht oppose un propriétaire de coffee shop de la ville frontalière de Maastricht à la municipalité et, au-delà, aux gouvernements néerlandais, français, belge et allemand.
 
Source : blogs.lesinrocks.com/droguesnews
En 2006, la mairie de Maastricht, située à la frontière belge et à seulement une demi-heure de route de l’Allemagne, prend un arrêté pour interdire l’entrée des coffee shops aux résidents étrangers. Peu de temps après, la police trouve deux étrangers dans le coffee shop Easy Going de Marc Josemans, qui est également le leader de l’association régionale des propriétaires de coffee shops. L’occasion pour la ville de tester la validité de son arrêté, son application ayant été suspendue le temps que ce dossier soit tranché.
 
Certains politiciens voudraient inclure dans le système néerlandais, qui autorise la vente de cannabis au travers des coffee shops, des mesures visant à lutter contre le « tourisme de la drogue ». Mais ces mesures entrent en contradiction avec la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’Union européenne. La question qui est portée devant la Cour de justice de l’UE est aujourd’hui de savoir si le Marché unique s’applique également à l’industrie du cannabis, qui n’est pas légale mais seulement tolérée par le gouvernement.
 
https://blogs.lesinrocks.com/images/2010/05/Easygoing-150x150.jpg[/img]L’avocat de Josemans, Andre Beckers, avance que le cannabis est un bien comme un autre et doit être traité comme tel. Mais pour Sander Lely, qui représente la ville de Maastricht, il s’agit de « contrebande » qui ne peut être concernée par la législation sur les biens licites.
 
Les gouvernements belge et néerlandais soutiennent ce point de vue, affirmant que l’interdiction des coffee shops aux étrangers est une mesure importante de maintien de l’ordre au sein de l’Union. Le représentant des autorités belges a ainsi demandé à la Cour de prendre en considération la nuisance que représentent les fumeurs de cannabis français traversant la Belgique en voiture, le trafic de drogues et les fumeurs retournant chez eux en conduisant sous l’emprise de stupéfiants.
 
Le représentant de la Commission européenne, Hubert van Vliet, a toutefois mis en garde sur les éventuelles conséquences si la Cour venait à considérer que les coffee shops ne sont pas concernés par les lois européennes:
 
« Tout ce qui se rapporte aux coffee shops serait alors également exclu du droit européen. Quelles seraient les conséquences pour les travailleurs frontaliers qui y sont employés? La libre circulation des capitaux pourrait également être affectée, seuls les Néerlandais pouvant posséder des coffee shops. »
 
Van Vliet a fait référence à un récent arrêt de la Cour concernant les prostituées polonaises aux Pays-Bas. La Cour y affirme qu’un membre de l’Union ne peut autoriser ses ressortissants à diriger un commerce qu’il interdit aux autres ressortissants de l’Union. Le représentant de la Commission a enfin demandé pourquoi d’autres mesures moins problématiques n’ont pas été prises:
 
« La Commission ne s’oppose pas à une expérimentation en soi. Mais pourquoi d’autres mesures moins contraignantes n’ont-elles pas été essayées? Par exemple les cartes de membre. Ou la réduction des quantités autorisées par client, de 5 à 3 grammes par exemple. Ou encore l’obligation pour les clients de consommer sur place ce qu’ils ont acheté. »
 
Aucune date n’a été donnée pour l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, qui a toutefois affirmé qu’elle se déciderait rapidement. Une fois l’arrêt de la Cour rendu, le cas retournera devant la justice néerlandaise. Le Conseil d’Etat devrait rendre un avis définitif avant la fin de l’année. D’ici là, les mesures visant à éloigner les étrangers des coffee shops resteront en attente.
 

 
17 commentaires En savoir plus… ›

1341 articles dans cette catégorie