Ce que nous avons retenu...

Le Grand Sud terre de cannabis
Par Invité,

Chaque année, le cannabis gagne davantage de parcelles et de jardinières en France. Et c'est, selon des spécialistes de la lutte contre les stupéfiants, dans le Grand Sud, notamment en Midi-Pyrénées, en Languedoc-Roussillon et en Provence, que ces plantations seraient les plus nombreuses.Dans son rapport annuel, rendu il y a quelques jours, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) fait état que 50 % de l'herbe fumée dans l'hexagone est produite dans notre pays. Pour mieux comprendre l'ampleur du phénomène, il faut savoir qu'en 2009 ce sont 2 106 plantations qui ont été démantelées et quelque 56 000 plants détruits par la police.
 
Mais, « cela n'est rien comparé au nombre de plantations qui existeraient réellement dans notre pays » considèrent des spécialistes de l'Observatoire qui fondent leur estimation sur des témoignages recueillis auprès de fumeurs : « l'herbe française est la plus fréquente sur notre marché, puisqu'un usager sur deux (47,7 %) estime consommer de l'herbe made in France ».
 
Si les pieds de cannabis fleurissent toujours sur des balcons et dans des jardins, « l'émergence de la culture du cannabis dite indoor est la plus répandue ». Toulouse a été précurseur en la matière. « Cela fait plus de 20 ans que des gens produisent ainsi dans la Ville rose ».
 
Cette production révolutionne le marché. Elle offre au « consommateur » l'avantage de permettre une offre toute l'année et d'être moins coûteuse que l'achat auprès d'un dealer. Elle explique peut-être en partie les tensions entre revendeurs.
 
Selon David Weinberger, de l'Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ), « cette nouvelle variété made in Europe s'installe durablement en France et tend désormais à rivaliser avec la résine marocaine ». L'herbe représente à présent 40 % de la consommation française alors que la résine constituait 90 % du marché jusqu'au milieu des années 1990.
 
Si beaucoup produisent pour leur simple consommation, d'autres se sont professionnalisés, pour ne pas dire industrialisés, en transformant de grands hangars en serres éclairées de lumière artificielle.
 
Les « cannabis factories » à la française n'ont cependant pas encore atteint la taille des plantations du sud de l'Italie, par exemple, où la police a dû incinérer dans l'une d'elles plus d'un million de plants.
C'est de plus en plus souvent à l'intérieur que le cannabis est cultivé en France./ Photo DDM, N. T.
 
Mais David Weiberger met en garde : « C'est l'idée même que la France puisse abriter des plantations de grande ampleur financées par des groupes criminels organisés qui s'impose désormais, battant en brèche l'image caricaturale du « cultivateur hippie » du Larzac ou des Pyrénées. »
 
Par Guillaume Atchouel
 
Le chiffre : 200 000 cannabiculteurs
> En France. Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, c'est, au minimum, le nombre de personnes qui font pousser chaque année du cannabis en France.
 
La phrase
« Plus de 40 % du cannabis fumé en France est produit dans l'Hexagone alors qu'auparavant la drogue venait surtout des Antilles et du Maroc ». David Weinberger, spécialiste de l'Observatoire national de la délinquance
 
 
témoignage arrestations
Des saisies toujours plus nombreuses
Si faire pousser du cannabis chez soi peut laisser penser que l'on échappera à tout contrôle, ce n'est qu'une idée reçue. Chaque année relève son lot de saisies.
 
La police et plus particulièrement l'Office centrale de la répression du trafic illicite des stupéfiants ont plusieurs tours dans leurs sacs pour déceler ces jardins privés d'un genre particulier.
 
Ils survolent les propriétés en hélicoptère pour repérer les plantations extérieures.
Des cultivateurs aux profils variés
 
Ou parfois lors des interventions chez les personnes, ils ont appris à reconnaître une installation d'intérieur destinée à la culture du cannabis.
 
En septembre 2007, les policiers de Castres découvrent 2 400 pieds de cannabis pour une production d'une tonne d'herbe. Rapportant au propriétaire de la maison où les plants étaient cultivés un revenu mensuel de 10 000 € par mois ! Cet été, plusieurs saisies de moindre importance ont eu lieu à Toulouse et ses environs ainsi que x dans plusieurs départements de Midi-Pyrénées. En Haute-Garonne, L'un de ces jardiniers faisait pousser sous serre à Bouloc tandis qu'un autre, à Mons, a expliqué que ses 60 pieds d'herbe « étaient destinés à soigner sa maladie ». à l'automne les policiers toulousains avaient saisi 3 kg d'herbe en train de sécher et de nombreux plants en train de pousser sous des lampes à iode dans une demeure familiale de la banlieue de Gaillac.
 
Dans les Landes, en juin, ce sont plusieurs maisons dans différentes villes (Tyrosse, Tartes, Mées et Montfort) qui servaient de hangar pour la culture intérieure.
 
Nombre de saisies sont aussi faites chez de petits cultivateurs.
 
Des personnes qui ne font pousser que pour leur consommation personnelle. Comme ce jeune homme, arrêté en 2009 pour avoir cultivé 11 plants de cannabis… dans sa baignoire !
 
Certains n'ont même pas le profil habituel du délinquant. C'est le cas de ce musicien que la police a interpellé chez lui, à Cahors en possession de 29 plants de cannabis. Fait remarquable, l'artiste payait l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISK).
 
Selon l'article 222-35, la production ou la fabrication de cannabis ou de résine de cannabis sont punies de vingt ans de prisons et de 750 000 € d'amendes. Les cultivateurs risquent donc de voir la cabane au fond de leur jardin.
 
G.A. et E.M.
 
Des commerces spécialisés
 
On compte en France près de 400 magasins spécialisés dans la vente de matériels voués à « la culture de plantes en appartement ». Ces commerces légaux ont également pignon sur rue dans la Ville rose où un kit complet pour amateur est proposé à partir de 350 € : terreau, éclairage adapté, chambres de culture de toute dimension, système d'irrigation… Après, le « jardinier » choisit l'espèce qu'il souhaite produire. La vente très subversive de ces « jardins spécialisés » peut à première vue étonner au regard des dispositions légales. En effet, les devantures de ces échoppes annoncent clairement la couleur et les commerçants assurent « Tout ce qui est vendu ici est autorisé ! Après, ce que vous faites pousser, ça, c'est votre problème ! ».
 
La clientèle ne s'y est pas trompée et dans la file d'attente, on ne trouve pas que des amateurs de persils. Loin s'en faut !
 
O.S.
 
 
« Un moyen d'éviter le dealer »
expert : Michel Gandilhon, Observatoire français des drogues et toxicomanies:
 
Quelle est la quantité de cannabis produite en France ?
Nos études permettent d'estimer à 32 tonnes la production annuelle d'herbe de cannabis sur le territoire français. La majeure partie de cette quantité est produite par de petits cannabiculteurs qui consomment directement leur récolte et n'en font pas commerce. Mais depuis une dizaine d'années, le phénomène a pris de l'ampleur jusqu'à intéresser le crime organisé. De plus en plus de saisies de cannabis concernent des cultures intensives dont la récolte devait être revendue dans la rue. Cette tendance reste, cependant, marginale en France comparée à des pays comme les Pays-Bas, la Belgique et l'Angleterre.
 
Justement, cette production a-t-elle une influence sur le marché de la drogue ?
 
Oui. Ce phénomène nouveau modifie considérablement le marché. Les consommateurs achètent de moins en moins de résine de cannabis. Cela oblige les importateurs à varier leur offre. Du coup on voit beaucoup plus de cocaïne arriver en France à des prix nettement moins élevés qu'avant. Il s'agit d'un marché plus lucratif parce que moins concurrentiel.
 
Est-ce que certains producteurs français de cannabis exportent à l'étranger ?
 
Non. On pense que tout ce qui est produit sur le territoire est consommé ici, à la différence des Pays-Bas et de la Belgique dont 90 % de la production est exportée dans le reste de l'Europe.
 
Pensez-vous que la production française va encore augmenter ?
 
Il est difficile d'anticiper les tendances futures mais il est probable, effectivement, que ce phénomène s'accentue d'autant que les consommateurs veulent éviter de prendre des risques en achetant à des dealers.
 
Propos recueilli par Enrique Moreira
 
Source : La Dépèche.fr
 
info relayée par pequeno@cannaweed
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Revenir sur la prohibition de la drogue?
Par Invité,
Cette question n’est pas celle d’un libéral (donc supposé illuminé) comme le prix Nobel de Littérature, Mario Vargas Llosa (qui a tout de même concouru à la présidence de la république du Pérou), mais celle de hauts dignitaires sud américains comme César Gaviria (Colombie), Ernesto Zedillo (Mexique) et Fernando Henrique Cardoso (Brésil). En France, un ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant a osé dire il y un an dans notre pays d’arrière garde qu’il recommandait qu’on tente « le pari de la réglementation du cannabis pour faire baisser sa consommation« , ajoutant : « On peut imaginer un contrôle des approvisionnements extérieurs et une production en France. Tout se ferait dans la transparence et la règle comme pour le tabac et l’alcool. Pas de produits frelatés, pas d’économie souterraines et une vente en des endroits précis et contrôlés interdits aux mineurs de moins de 16 ans« . Cette proposition systématiquement rejetée par la droite fait de moins en moins sourire. Elle devient même chaque année plus sérieuse, crédible… et légitime.
 

 
The Financial Times, The Economist, Slate et d’autres journaux très sérieux publient les tribunes de grandes personnalités qui mettent leur crédibilité en risque sur cette question sensible. Le tabou tombe progressivement. Certes, le referendum californien a rejeté (de peu, et pour le moment) la légalisation du cannabis pourtant appelé de ses vœux par le gouverneur Arnold Schwartzenegger (jusqu’au 3 janvier 2011). Récemment, la mort d’un adolescent de 16 ans et les balles reçues par un enfant de 11 ans ont ravivé ce débat. Si notre pays reste loin derrière le Mexique et son sinistre score de 28.000 morts dû aux règlements de compte entre trafiquants, nous voyons une violence meurtrière croitre chaque année à cause du même fléau : le business illicite de la drogue. La prohibition d’un produit de consommation de plus en plus courante a engendré une économie parallèle particulièrement innovante et robuste, malheureusement fondée sur la fraude et la violence. Là où les produits échangés pourraient rapporter des taxes consistantes à l’Etat français et subir des contrôles de qualité, nous payons au prix fort la chasse aux trafiquants, tant sur le plan financier qu’humain.
 
L’éternel débat de savoir si fumer du haschich relève d’une question de liberté individuelle ou de santé publique reste bloqué par la politique hygiéniste des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Comment libéraliser les drogues sous prétexte de laisser les individus choisir et assumer leurs risques alors qu’ils mènent depuis des décennies une guerre infantilisante contre la cigarette (dont la consommation remonte depuis plusieurs années), contre l’alcool, contre le jeu et contre tout ce qui pervertit l’âme et nuit au corps ? Pourtant, les responsables de cette logique étroitement répressive devraient mettre en balance les risques présentés par les drogues, déjà largement réels, face aux victimes des guerres des gangs, ainsi que face aux risques sanitaires de consommateurs qui ne savent pas ce qu’ils fument, sniffent, avalent ou s’injectent. La question ne concerne pas seulement le cannabis, produit de plus en plus terroir dont la production se relocalise en France et gagne des parts de marché dans la rude concurrence agricole internationale (et ce, sans un kopeck d’aide de la PAC), mais aussi la cocaïne, hélas de plus en plus prisée à l’ouest (c’est la 2eme drogue la plus consommée) comme l’analyse l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), notamment par l’emblème de l’ouest parisien (et non, pas en Seine Saint Denis).
 
La cocaïne a tristement gagné une image glamour avec la multiplication des cas de consommation par des stars du show business et de secteurs économiques plutôt porteurs. Si Delarue a été pris la schnouffe dans le pif, c’est que le PAF reste la voie royale du rail. Derrière ces anecdotes people (qui choisissent de mettre en santé leur santé comme ils l’entendent, leur espérance de vie reste supérieure à celle d’un ouvrier), il y a tous ces drames qui tuent chaque année des dizaines d’innocents victimes de balles perdues des règlements de compte, la mise en jeu de la vie de policiers à qui nous pourrions confier d’autres missions socialement plus performantes. L’argent de la fiscalité sur ces drogues pourrait financer la prévention et les centres de désintoxication. Le débat avance, mais il avance malheureusement lentement, dans le sang et les larmes.
 
Combien de Lenny nous faudra-t-il pour aboutir à une politique intelligente, c’est à dire respectueuse de nos exigences sanitaires, de l’ordre public et des libertés individuelles ?
 
Source:Contrepoints.org
 
Article repris du blog d’Aurélien Véron.
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Drogues : prévention plutôt que prison, clé du succès portugais
Par Invité,
(De Lisbonne) Alors que le gouvernement français s'oppose à l'introduction de salles de shoot en France, le Portugal, réputé pour être un pays conservateur, a depuis longtemps libéralisé sa politique anti-drogue.
 
C'est le seul pays européen à avoir décriminalisé la consommation de toute sorte de drogues pour des « raisons humanistes ». Les toxicomanes y ont un accès facilité aux traitements et se voient moins stigmatisés.
 
Le Portugal semble un lieu improbable pour une politique progressiste de drogues. Avec la Révolution des œillets en 1974, le pays sort de quarante ans sous la dictature de Salazar, dans un quasi-sommeil de Belle au bois dormant. Commercialement coupé du reste de l'Europe qui se trouvait en fortes expansion et modernisation, ce régime était basé sur la devise « Dieu, Patrie, Famille ».
 
Une influence qui, de nos jours, est reflétée dans des valeurs d'une société profondément conservatrice : presque 9 habitants sur 10 sont catholiques, des fêtes religieuses constituent un événement majeur et le pays reste très attaché à ses coutumes et cuisine traditionnelles.
 
Cependant, côté politique anti-drogue, ce pays a beaucoup d'avance. Certes, d'autres pays européens comme les Pays-Bas tolèrent de facto la consommation de drogues considérées moins dangereuses, comme le cannabis, mais ne l'ont jamais formellement décriminalisée.
 
Des commissions de dissuasion des drogues pour les toxicomanes
 
Dans le système portugais, le toxicomane est considéré comme un malade, non pas comme un criminel. Luis Ramos peut en témoigner. Ce Lisbonnais aux cheveux noirs a un lourd passé de drogué derrière lui. Tout commence à l'âge de 14 ans, quand il fume son premier pétard. Peu après, il passe à l'héroïne et à la cocaïne, mélangées avec des somnifères.
 
Il finance d'abord son addiction par des petits boulots, comme serrurier ou voiturier, avant de se lancer dans la vente de drogues. Par la suite, et probablement parce qu'il a partagé des seringues, il attrape l'hépatite B. Puis l'hépatite C. Et le Sida. En 2000, sa première thérapie de méthadone en Espagne échoue.
 
De retour au Portugal, il tombe de nouveau sous l'emprise des drogues. Ce n'est qu'en 2009 qu'il retrouve espoir : la police de la capitale portugaise l'appréhende et le renvoie à la commission de dissuasion des drogues (CDD) de Lisbonne.

Cet organisme lui fait faire sa deuxième thérapie de méthadone, qu'il suit avec succès jusqu'à ce jour. Ainsi, ce Portugais dispose maintenant d'un logement payé par l'État et reçoit régulièrement des traitements gratuits de méthadone et contre le sida.
 
Luis Ramos profite d'une législation qui a été introduite en 2001 en réaction aux taux de consommation de drogues très élevés des années 90.
 
Après la dictature, une fièvre d'expérimentation
 
« Cette forte consommation était une conséquence indirecte de la fin de la dictature », se rappelle João Goulão, chirurgien pédiatrique et président du conseil d'administration de l'Institut de la drogue et de la toxicodépendance à Lisbonne, qui coordonne la politique anti-drogue du Portugal :
 
« Après la Révolution des œillets, le pays s'est ouvert au commerce international, et nous pouvions pour la première fois importer des drogues. Le résultat était une vraie fièvre d'expérimentation, surtout en ce qui concerne la consommation d'héroïne. »
 
Parmi les 10 millions d'habitants, on comptait ainsi jusqu'à 100 000 héroïnomanes. En 1998, le gouvernement a donc mandaté João Goulão et huit autres experts pour développer une nouvelle politique anti-drogue. Résultat, le fait de consommer des drogues ne représente plus un délit criminel mais devient une infraction administrative.
 
Seront renvoyés devant le tribunal ceux qui portent sur eux une dose supérieure à dix jours de consommation -par exemple 25 grammes de cannabis en forme d'herbe- et soupçonnés d'être des dealers.
 
L'enquête juridique suspendue pour faciliter le traitement
 
Le simple consommateur, lui, est redirigé vers l'une des dix-huit CDD du pays. Là, une équipe composée de psychologues et d'assistants sociaux s'enquiert de ses habitudes de consommation, de sa vie professionnelle et privée. Vasco Gomes, président de la CDD à Lisbonne, détaille la procédure :
 
« S'il s'agit d'un consommateur récréatif et que c'est sa première infraction, nous suspendons l'enquête juridique -d'abord provisoirement, puis définitivement, s'il ne récidive pas pendant un certain temps. En revanche, pour les toxicomanes, une telle suspension n'est possible que s'ils font une thérapie. »
 
Un système devant « faciliter l'accès aux traitements et non pas pour stigmatiser les toxicomanes ».
 
Ana (le prénom a été modifé), étudiante en hôtellerie à Porto, dans le nord du pays, a bénéficié de ce principe de clémence. Il y a quelques années, la police l'a appréhendée avec quelques amis en possession d'une quantité de haschisch sous le seuil critique.
 
Ce groupe de jeunes a ensuite été reçu l'un après l'autre par l'équipe d'une CDD. Aujourd'hui âgée de 23 ans, Ana explique :
 
« Je me sentais vraiment bien accueillie. De plus, cela m'a fait prendre conscience des conséquences potentielles de mes actes. Maintenant, je réfléchis avant d'accepter un joint. »
 
Des chiffres bons, mais des experts qui restent prudents
 
Les chiffres confirment ce jugement positif :
 
* entre 2000 et 2008, le
nombre de patients dans les unités de traitement a augmenté de presque
un tiers.
 
* la stigmatisation des toxicomanes diminue.
 
* entre 2001 et 2007, les dits « taux de continuité de consommation de drogues » -le pourcentage de gens qui ont consommé une certaine drogue pendant la dernière année- ont diminué pour presque toutes les drogues.
 
* les nouveaux cas de sida en rapport avec une toxicodépendance ont baissé de trois quarts entre 2001 et 2008.
 
Un succès de la politique de dissuasion ? « Pas forcément », souligne Brendan Hughes, du Centre européen d'observation des drogues et de la toxicomanie :
 
« On ne peut parler d'un lien de causalité direct, car, scientifiquement, il est impossible de prouver que les chiffres ont baissé grâce au dispositif en place. En revanche, il est intéressant que la consommation des drogues ne soit pas montée en flèche comparée à d'autre pays en Europe. »
 
Et ceci alors qu'une telle crainte avait été évoquée avant la mise en vigueur de la législation actuelle. A l'époque, le leader du parti conservateur Partido popular Paulo Portas assurait que « des avions remplis d'étudiants européens arriveront au Portugal afin de consommer de la marihuana ou pire, parce qu'ils savent qu'on ne les mettra pas en prison ».
 
« Pas toujours les moyens de contrôler le respect des sanctions »
 
Si de tels avions n'ont évidemment jamais atterri sur le sol portugais, tout n'est pas parfait pour autant. Vasco Gomes le reconnaît :
 
« Notre commission peut imposer des sanctions, mais n'a pas toujours les moyens de contrôler leur respect -par exemple, en ce qui concerne l'interdiction de fréquenter certains lieux à risque. »
 
Mieux vaudrait, selon lui, remplacer cette interdiction par l'obligation de réaliser des missions d'intérêt général.
 
Luis Ramos, lui, voit plutôt les avantages du dispositif actuel. Et pour cause :
 
« Aujourd'hui je ne toucherai plus aux drogues, assure-t-il sourire aux lèvres, même si elles étaient étalées devant moi sur une table. »
 
 
 
Source : rue89
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Cannabis : une production française
Par Invité,
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L'herbe pousse désormais en banlieue, faisant de l'ombre à la résine marocaine. Et les dealers sont plus intégrés que l'on croit.
 
À l'heure où les rivalités entre les bandes de dealers s'exacerbent, comme à Marseille, deux équipes de criminologues publient aujourd'hui, dans le cadre du rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), un portrait saisissant du trafic de stupéfiants en France.
Première étude et première révélation : «l'émergence de la culture du cannabis dite indoor» dans l'Hexagone. En clair : le cannabis cultivé directement dans les banlieues, au plus près du consommateur. Ce produit va révolutionner le marché. Et il explique peut-être en partie les tensions sur le terrain.
 
Selon David Weinberger, de l'Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ), «une nouvelle variété made in Europe s'installe durablement en France et tend désormais à rivaliser avec la résine marocaine».
 
Le chercheur décrit les étapes de cette mutation : «En l'espace de quinze ans, s'est opérée une diffusion concentrique de la culture en intérieur dont le centre se situe à Amsterdam. Cette diffusion s'est essentiellement reposée sur le partage des savoir-faire au travers des ouvrages et des sites Internet, puis des semences et des matériels facilement accessibles en ligne.»
 
Les plants de cannabis poussent dans des hangars, sous lumière artificielle. Crédits photo : -/AFP
 
Aujourd'hui, la «culture» s'est professionnalisée. L'herbe pousse dans des hangars, sous lumière artificielle. Le «cannabiculteur» français est passé du stade artisanal à la production de masse. Avec une multitude de groshops, ces chaînes de magasins qui fournissent sur la Toile de quoi monter sa propre exploitation, pour participer à une sorte de franchise de la production de stups. Pas moins de «400 groshops existent désormais en métropole», assure David Weiberger, la plupart se présentant astucieusement sous une activité anodine de jardinerie.
 
Selon lui, «l'herbe représente désormais 40 % du marché français alors que la résine constituait 90 % du marché jusqu'au milieu des années 1990». Or, précise-t-il, «l'herbe française est la plus fréquente sur notre marché, puisqu'un usager sur deux (47,7 %) estime consommer de l'herbe made in France». Autres chiffres avancés : 2 106 plantations démantelées par la police et quelque 56 000 plants de cannabis détruits en 2009.
 
Certes, les cannabies factories à la française n'ont pas encore atteint la taille des plantations du sud de l'Italie, par exemple, où la police a dû incinérer dans l'une d'elles plus d'un million de plants. Mais David Weiberger met en garde : «C'est l'idée même que la France puisse abriter des plantations de grande ampleur financées par des groupes criminels organisés qui s'impose désormais, battant en brèche l'image inoffensive du cultivateur hippie du Larzac.»
 
Autre étude, autres surprises : «Le profil socio-économique des trafiquants interpellés» . Deux chercheurs, Nacer Lalam (INHESJ) et Franck Nadaud (CNRS), ont pu accéder, pour la première fois, à la base de données Osiris de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) nourries par l'ensemble des procédures et messages de la police, de la gendarmerie et des douanes liées à cette matière. Or, à en croire le fichier déclaré à la CNIL, «plus de 85 % des trafiquants internationaux ou locaux occupent un emploi. En contradiction avec nombre d'analyses et de représentations qui tendent à valider la thèse que le trafic est le fait, en grande partie, d'individus désinsérés» , déclarent les deux chercheurs.
 
Des chiffres inédits
 
Selon eux, «l'âge moyen du trafiquant interpellé se situe à 27,8 ans». Si parmi les trafiquants français, la part de ceux d'origine étrangère n'est pas révélée dans leur étude, ils sont, en revanche, catégoriques concernant les origines des trafiquants étrangers (un quart du total des interpellés) : «Les Nord-Africains représentent 51 % des étrangers impliqués dans le trafic local de cannabis», écrivent-ils.
 
Et d'ajouter : «Les communautés nord-africaine et africaine sont, parmi les étrangers interpellés pour trafic local de drogues, les plus nombreuses, à savoir 3 865 individus entre 2005 et 2009, correspondant à 70,2 % des trafiquants locaux de nationalité étrangère interpellés.» Des chiffres totalement inédits.
 
Source : Le Figaro.fr
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Drogue au volant: 100.000 contrôles prévus en 2011
Par Invité,
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PARIS - Cent mille dépistages de drogue au volant seront effectués en 2011 et les automobilistes contrôlés positifs pourraient devoir payer les frais d'analyse, a indiqué samedi à l'AFP le président de la Mildt, Etienne Apaire.
 
"Notre objectif, c'est de déployer 100.000 contrôles en 2011, spécifiquement sur les stupéfiants", a déclaré le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
"Avec la déléguée à la sécurité routière (ndlr: Michèle Merli), on souhaiterait que ça devienne une routine notamment dans toutes les grandes villes", a ajouté le responsable.
"Notre dépistage monte en puissance", s'est-il félicité, expliquant que le stupéfiant le plus dépisté était le cannabis, mais que cocaïne, héroïne et amphétamines étaient aussi décelées.
 
"La grande nouveauté, ce sera de faire payer à celui qui aura été déclaré positif les frais d'analyse", qui atteignent environ 100 euros, dont les 10 euros que coûte chaque kit salivaire, a poursuivi Etienne Apaire.
 
Etienne Apaire, président de la MILDT, le 4 mars 2010 à Paris
AFP/Archives/Bertrand Guay
 
Cette disposition est incluse dans la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), dont les députés entameront l'examen mardi, a fait valoir le magistrat.
La conduite sous l'emprise de stupéfiants est sanctionnée depuis l'adoption en 2003 de la loi dite Marilou, en hommage à Marilou Poinsot, tuée à 9 ans dans un accident avec un conducteur ayant consommé du cannabis. Ce texte rend la conduite sous l'emprise de stupéfiants passible de 2 ans de prison.
Affiche d'une campagne d'information sur les dangers de la conduite sous l'emprise de cannabis, le 24 mai 2006 à Paris
AFP/Archives
 
Depuis que ce texte est en vigueur, "on est à environ 9.000 condamnations pour usage de stupéfiants au volant", a expliqué Etienne Apaire.
En 2010, sur 5.520 contrôles salivaires effectués à Paris, 2.030 se sont avérés positifs, dont 1.425 ont été confirmés par l'analyse sanguine tandis que 252 autres sont en cours d'analyse, selon le responsable. Un contrôle salivaire positif ne suffit pas à établir l'infraction.
Le risque d'être responsable d'un accident mortel sur la route est multiplié par quinze quand on a consommé alcool et cannabis, par 8,5 pour l'alcool seul, par deux pour usage exclusif de cannabis, selon l'enquête "Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière" (SAM).
 
Source : l'express.fr
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Les Pays-Bas veulent prohiber la vente de cannabis aux touristes
Par Invité,
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Le gouvernement néerlandais a exprimé mercredi l'intention d'interdire la vente de cannabis aux personnes ne résidant pas aux Pays-Bas.
Photo: Dans un "coffee shop" de Rotterdam. Le gouvernement néerlandais a l'intention d'interdire la vente de cannabis aux personnes ne résidant pas aux Pays-Bas. (Reuters/Jerry Lampen)
 
Les Pays-Bas disposent de l'une des législations les plus libérales en Europe au sujet des drogues dites douces. Leurs "coffee shops" attirent de nombreux touristes étrangers, qui viennent y consommer et y acheter légalement du cannabis, notamment à Amsterdam et dans les villes proches des frontières avec la Belgique et l'Allemagne.
Conformément à un accord de coalition conclu en septembre, le nouveau gouvernement néerlandais entré en fonctions en octobre a décidé de limiter la vente de cannabis aux personnes habitant aux Pays-Bas.
"Pas de tourisme de ce type. Nous n'aimons pas ça", a déclaré mercredi Ivo Opstelten, ministre de la Sécurité et de la Justice, à l'antenne de la chaîne publique NOS.
"Le coeur du problème, c'est l'activité criminelle et les perturbations provoquées par la vente. Nous devons revenir à ce pour quoi cela a été conçu à l'origine: une consommation locale pour ceux qui le souhaitent", a-t-il ajouté.
Aucun calendrier n'a été fourni pour ce projet, qui doit encore passer devant le parlement.
La possession d'un maximum de cinq grammes de cannabis est autorisée aux Pays-Bas mais la production à grande échelle et le transport sont interdits.
Certaines villes proches des frontières belge et allemande ont déjà pris des mesures de restriction de la vente de cannabis aux étrangers.
 
Gilbert Kreijger, Bertrand Boucey pour le service français
Source : l'express.fr
 
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Peut-on laisser mourir Bernard Rappaz ?
Par Invité,
Que faire avec Bernard Rappaz? Cette question est d'autant plus pressante que le chanvrier valaisan est en grève de la faim depuis près de 3 mois et que ses jours sont désormais comptés. Véritable casse-pieds pour certains, homme qui force l'admiration pour d'autres, Bernard Rappaz provoque l'embarras des autorités médicales et judiciaires. Faut-il lui accorder la grâce? Trouver des médecins d'accord de le nourrir de force? Ou le laisser mourir? les meilleurs moments du débat :
 
https://www.youtube.com/watch?v=bFGy_ZAzGrM&feature=player_embedded

Retrouvez l'intégralité du débat. (durée: 1h)
Source : TSR.ch
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Après l'échec de la légalisation en Californie,quelles perspectives?
Par Invité,
Dans un exercice exemplaire de démocratie directe, les Californiens se sont prononcés début novembre contre la proposition 19 qui visait à abolir la prohibition du cannabis, et à réglementer sa commercialisation. Décryptage.Après que le Oui ait caracolé en tête durant de nombreux mois, les sondeurs avaient observé un retournement de tendance quelques semaines avant le vote, jusqu'au résultat final : la victoire du Non par 53,9% contre 46,1%. Sur 17,3 millions de votants inscrits, le Oui a récolté 4 209 662 voix, quand le Non en recevait 4 909 154. Ce résultat a été accueilli avec dépit par la jeunesse californienne qui a dans sa très grande majorité voté pour le Oui. Pourtant, malgré cette défaite, un certain optimiste régnait parmi les partisans de la légalisation.
 

 
Tout d'abord, la campagne pour le Oui a eu un effet concret : l'idée est passée dans la société que criminaliser les consommateurs de cannabis était inefficace et absurde. Quelques temps avant les élections, une des dernières lois votées par Arnold Schwarzenegger aura donc été de décriminaliser la consommation de marijuana : désormais un simple consommateur ne risque plus la prison mais une amende de 100 dollars, soit l'équivalent d'un excès de vitesse. A noter que cet assouplissement de la loi a probablement permis d'amener vers le Non de nombreux indécis.
 
 
 
Par ailleurs, cette campagne a été riche d'enseignements, qui seront utiles pour les initiatives à venir. En effet, malgré sa pondération et une réglementation très éloignée d'une légalisation sauvage, la proposition 19 a pâti de certaines failles, exploitées par les partisans du Non. Bien qu'elle interdisait la conduite d'un véhicule sous influence du cannabis, cette interdiction n'était pas assez précise et encadrée. Les nonistes ont donc eu beau jeu de répéter en boucle que si la proposition passait, il serait impossible de refuser un emploi de conducteur de transport scolaire à un fumeur de cannabis, tout comme il serait difficile de vérifier si cet employé fumait juste avant de prendre le volant, conséquence de la relative inefficacité de tests anti-cannabiques.
 
De plus le Non a reçu un soutien inattendu de la part de l'industrie du cannabis médical : notamment les propriétaires de dispensaires (lieux où sont distribués sur ordonnance des sachets de cannabis thérapeutiques) et certains producteurs, avaient publiquement désapprouvé la proposition 19, arguant d'un marché incontrôlable si celle-ci passait. En bref : la peur de voir fondre leurs revenus.
 
Autre enseignement de la campagne : les soutiens à la proposition 19 ont été souvent trop tardifs. L'exemple emblématique est celui de George Soros, célèbre multimilliardaire, qui a attendu les derniers jours pour faire part de son soutien à la proposition 19 et pour effectuer un don d'un million de dollars pour des campagnes publicitaires en faveur du Oui.
 
 
 
Le Non a donc gagné, mais les anti-prohibition en sont persuadés : le temps joue pour eux. Tout d'abord, la jeunesse, et donc l'avenir du pays, a perçu les bénéfices que retirerait la société de la fin de la prohibition. Ensuite, la guerre contre la drogue étant un échec sanglant qui dure depuis 70 ans, et qui promet de verser encore des hectolitres de sang, ils pensent que cette accumulation amènera mécaniquement une partie des votants à envisager une alternative à une prohibition qui a largement fait la preuve de son inefficacité. Avec en ligne de mire les élections de 2012, pour un projet mieux ficelé et mieux défendu.
 
 
 
Enfin, même si c'est un véritable coup d'arrêt qu'a connu la légalisation en Californie, la tendance mondiale est incontestablement à la réflexion sur la mise en place d'une politique alternative à la prohibition : dépénalisation de toutes les drogues au Portugal, généralisation du cannabis thérapeutique, appel de Vienne par des scientifiques et de médecins, déclarations de chefs d'états d'Amérique latine en faveur d'un débat, sont autant de signes qui indiquent que la planète se dirige peut-être vers un changement de paradigme sur les drogues et la meilleure façon de contrôler leurs méfaits.
 
 
 
Au milieu de la richesse de ces débats, la France se singularise par le non-débat et le déni de réalité (nous avons la législation la plus répressive d'Europe et le plus plus fort taux de fumeurs de cannabis). Mais qu'attendre d'un pays où l'on risque la prison pour le simple fait de dire qu'un petit pétard le soir c'est peut-être mieux qu'un bon gros somnifère...?
 
Source : Mediapart
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Arnold Schwarzenegger : “Tout le monde s’en fiche si vous fumez un joint”
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Arnold Schwarzenegger, le gouverneur de Californie, a déclenché une polémique en déclarant que fumer des joints n’était pas grave.
 
 
https://www.cannaweed.com/upload/server8/e4d953.jpg[/img]
 
Arnold Schwarzenegger a déclaré que “tout le monde se fiche” de la consommation de cannabis, quelques semaines après avoir allégé la sanction pour possession de drogues.
 
Selon la législation signée le mois dernier par le gouverneur, une personne surprise à posséder de la marijuana en Californie ne risquera plus une arrestation ou un dossier criminel, mais devra seulement payer une amende de 100 dollars (73 euros), soit autant que pour un excès de vitesse.
 
Lors de l’émission The Tonight Show avec Jay Leno lundi, l’ancien acteur a expliqué cette décision en déclarant : “Tout le monde s’en fiche si vous fumez un joint ou pas”. Cependant, Arnold Schwarzenegger, qui quittera ses fonctions en janvier, a ajouté que la législation qui décriminalise la consommation de marijuana “allait trop loin”, et qu’elle a été “mal écrite”.
 
Source : www.news-de-stars.com
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Un bourgmestre autorise la culture de cannabis aux coffeeshops
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Le bourgmestre d'Eindhoven, Rob van Gijzel, veut transformer les coffeeshops en clubs qui cultivent et vendent du cannabis à leurs membres.Le bourgmestre d'Eindhoven Rob van Gijzel veut transformer à terme les coffeeshops en clubs qui cultivent et vendent du cannabis à leurs clients, lesquels devraient en être membres, a-t-il déclaré mercredi. Cette proposition fait partie des nouvelles mesures qui seront testées dans dix communes néerlandaises afin d'améliorer la transparence des coffeeshops.
 

 
Aux Pays-Bas, la justice tolère la possession de cinq plants de cannabis pour sa consommation personnelle. Pour le bourgmestre d'Eindhoven, les coffeeshops devraient avoir le droit en tant que collectifs de cultiver davantage de plants au nom de leurs membres et d'en vendre la production.
 
L'idée de Rob van Gijzel rentre dans la ligne de la nouvelle politique destinée à transformer les coffeeshops en clubs privés réservés aux Néerlandais majeurs, a-t-il expliqué. (belga)
 
Source : 7sur7.be
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La police néerlandaise demande l'aide olfactive de la population
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La police néerlandaise demande l'aide olfactive de la population pour démanteler les plantations illicites de cannabisThe Associated Press
LA HAYE - La police et les municipalités de Rotterdam et La Haye, aux Pays-Bas, ont demandé cette semaine l'aide olfactive de la population, pour repérer et démanteler les plantations illicites de cannabis.
 
Police et municipalités ont envoyé 30.000 cartes à gratter, pour permettre de reconnaître l'odeur caractéristique du chanvre. "A partir de maintenant, vous pourrez sentir le possible danger d'une plantation illégale de cannabis dans votre voisinage", explique le message de la police, qui invite les habitants à prévenir le commissariat s'ils ont senti une odeur suspecte.
 
La possession et la consommation de petites quantités de cannabis sont tolérées aux Pays-Bas, mais pas sa culture à grande échelle. La campagne lancée cette semaine a également reçu le soutien de la compagnie régionale de gaz et électricité Stedin, car la plupart des plantations comportent des branchements d'électricité illégaux pour les lampes apportant lumière et chaleurs aux plantations.
 
"La culture du cannabis doit prendre fin. Cela paraît innocent, mais ça ne l'est pas", souligne la police. "Hormis le fait que c'est illégal, l'utilisation sauvage des ressources électriques et hydrauliques débouche souvent sur des situations de mise en danger", ajoute-t-elle.
 
Stedin évalue à 40.000 les plantations illégales de cannabis aux Pays-Bas. La police en détruit environ 5.000 par an. AP
 
Source : tempsreel.nouvelobs
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Cannabis, mort prochaine de Bernard Rappaz ?
Par Invité,
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Les blogs et la presse suisse font une large part à la mort prochaine du chanvrier valaisant en grève de la faim depuis 70 jours pour protester contre une condamnation particulièrement lourde. Les positions sont assez tranchées.
 
La justice valaisanne ordonne aux HUG de nourrir de Bernard Rappaz.
https://decalblog.blog.tdg.ch/media/02/00/1291683024.JPG[/img]En arrière-plan, le cannabis et d’un côté le rejet viscéral qui en est fait, de l’autre une position plus réfléchie. Probable que s’il avait cultivé illégalement de la bleue, il aurait été condamné moins lourdement. Je ne peux m’enlever de l’idée que l’on a voulu faire un exemple et marquer un coup d’arrêt au cannabis, alors qu’il y a à peine quelques années une commission fédérale helvétique recommandait sa dépénalisation, que 45% des Suisses qui y sont favorables et que les fumeurs qui l’assument ouvertement sont des gens normaux que la justice n’embête plus. Le lobby de l’alcool n’est peut-être pas étranger à ce repli frileux.
 
J’ai déjà exprimé plusieurs fois mon point de vue sur le cannabis, et sur l’échec lamentable de la prohibition, je n’y reviens pas. Aujourd’hui je veux seulement remercier Bernard Rappaz. Le remercier au nom de tous les malades que j’ai connus: fibromyalgiques, cancéreux, sidéens, hépatique. Il a produit un chanvre doux qui leur convenait très bien et a changé leur vie. Il a fait avancer la cause du chanvre dans la société. Merci au nom de ces malades pour lesquels la médecine n'avait pas de solution.
 
Que sa mort prochaine ne soit pas inutile et que l’on en finisse avec l’hypocrisie de la prohibition pendant que l’alcool coule à flot et bousille les neurones des jeunes gens qui finissent à l’hôpital, pour ne citer que cet aspect (je passe sur le coût social, les coût familial et le coût de santé de l’alcool).
 
Source : Le Post.fr
 
 
https://linksunten.indymedia.org/de/system/files/images/1968027144.thumbnail.jpg[/img]La justice valaisanne ordonne à son tour aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG) de nourrir de force Bernard Rappaz. Sous peine de sanctionner le médecin responsable pour "insoumission à un ordre de l'autorité". Le Valaisan incarcéré depuis le 20 mars ne s'est plus nourri depuis 72 jours.
 
Le juge Jean-Bernard Fournier, vice-président de la Cour plénière du Tribunal cantonal, a envoyé vendredi cette notification au médecin responsable de l'unité pénitentiaire des HUG. Il demande au corps médical de nourrir de force le gréviste de la faim sans se laisser influencer par des considérations éthiques extérieures.
 
Le document invoque l'article 292 du Code pénal, qui prévoit une amende en cas d'infraction, a indiqué samedi l'avocat de Bernard Rappaz, Aba Neeman, qui a reçu copie de la décision vendredi en fin de journée. Il confirmait une information du "Temps".
 
Jeudi, la cheffe du Département valaisan de la sécurité avait enjoint les HUG de tout faire pour sauvegarder la santé du détenu. Esther Waeber-Kalbermatten se refusait dans le même temps à interrompre la peine de Bernard Rappaz. Elle se basait sur une décision du Tribunal fédéral (TF) qui donnait raison à la justice valaisanne.
 
Critiques acerbes
 
Aba Neeman dénonce la démarche de la justice valaisanne. "Il est scandaleux de s'attaquer à des médecins qui n'ont rien à voir dans cette affaire", a-t-il indiqué à l'ATS. Le médecin à qui a été intimé l'ordre de nourrir Bernard Rappaz dispose de 30 jours pour faire recours au TF.
 
Contacté samedi, les HUG n'ont fait aucun commentaire. Ils renvoient à leur dernière prise de position publiée jeudi concernant Bernard Rappaz, à savoir qu'ils n'alimenteront pas de force le Valaisan.
 
Respecter l'éthique médicale
 
Dans une interview accordée à "24Heures" et la "Tribune de Genève", le professeur Alex Mauron, directeur de l'Institut d'éthique biomédicale de l'Université de Genève, relève que le médecin traitant a des devoirs déontologiques envers son patient. "Il n'est pas censé faire le jeu du pouvoir judiciaire lorsque ce dernier estime que son prestige est ébranlé", dit-il.
 
Le Valaisan âgé de 57 ans purge une peine de cinq ans et huit mois pour violation grave de la loi sur les stupéfiants et autres délits. Il conteste sa peine et réclame une révision de son procès. Il a déposé une demande de grâce auprès du Grand Conseil valaisan qui statuera à huis clos le 18 novembre.
 
Source : Romandie news
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En Californie, le cannabis est dépénalisé, mais toujours pas légalisé
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Le million offert in extremis par George Soros n’y aura pas suffi: les Californiens se sont prononcés mardi contre la légalisation complète du marché de la marijuana. Alors que le oui restait en tête dans les derniers sondages, 55% des votants se sont finalement prononcés contre la proposition 19, qui entendait autoriser les adultes de plus de 21 ans à posséder jusqu’à 30 grammes d’herbe et la cultiver sur une surface de 2,32 m2. Marché qui devait ensuite être taxé par les collectivités locales.
 

 
A l’annonce de la défaite, le millionnaire Richard Lee, initiateur de la proposition, s’est tout de même déclaré satisfait du débat suscité:
 
« Le fait que des millions de Californiens aient voté pour légaliser la marijuana est une énorme victoire. Nous avons brisé le plafond de verre. La proposition 19 a changé les termes du débat et c’était notre objectif. Il est maintenant clair que la légalisation n’est plus qu’une question de temps. »
 
Ce dont la proposition 19 aura le plus manqué, c’est probablement de soutiens politiques. Ainsi le démocrate Jerry Brown, qui succède à Arnold Schwarzenegger dans le fauteuil de gouverneur, s’était déclaré hostile à la mesure, tandis que le gouvernement fédéral, par la voix de son attorney general Eric Holder, avait prévenu qu’il continuerait à faire appliquer les lois fédérales interdisant la marijuana et ce quel que soit le résultat du vote. Enfin, des dirigeants latino-américains s’inquiétaient mardi des conséquences dans leur pays d’une légalisation aux Etats-Unis:
 
« Les États-Unis ne peuvent à la fois promouvoir la pénalisation de ce type d’activités dans d’autres pays et autoriser la légalisation ouverte ou voilée de la production de drogues sur leur propre territoire. »
 
Mais si la Californie n’est pas devenue le seul endroit du monde ou le marché du cannabis est légal, elle reste très en avance sur ce dossier. D’abord parce que le détournement progressif de la loi de 1996 sur le cannabis thérapeutique a accouché d’une légalisation de fait.
 
Mais surtout parce que l’une des dernières mesures prises par l’ex-gouverneur Schwarzenegger aura justement été, dans une ultime tentative de tirer le tapis sous les pieds des partisans de la proposition 19, de dépénaliser l’usage de cannabis: depuis le 1er octobre, la possession de 30 grammes de marijuana n’est plus passible en Californie que d’une simple contravention de 100 dollars… En France, le seul fait de fumer un pétard est passible d’un an de prison!
 
Arnaud Aubron
Source : lesinrocks.com
relayé par CSY
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Légalisation de la marijuana - Le référendum inquiète l'Amérique latine
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La possibilité que la Californie légalise la marijuana soulève des inquiétudes en Amérique du Sud. Plusieurs dirigeants latino-américains réunis mardi en Colombie se sont demandé comment les États-Unis pouvaient promouvoir la lutte antidrogue à l'étranger tout en l'autorisant, ne serait-ce que partiellement, sur leur territoire.
 
Photo: AFP/Eitan Abramovich
Les présidents mexicain et colombien, Felipe Calderon et Juan Manuel Santos
 
L'État le plus populeux des États-Unis n'autorise pas encore la vente de marijuana, mais cela pourrait changer au lendemain du 2 novembre, jour où les électeurs sont conviés aux urnes pour les élections de mi-mandat. Ils devront alors se prononcer sur la proposition 19.
 
Cette question référendaire propose de permettre aux adultes de plus de 21 ans de posséder jusqu'à 28 grammes de marijuana. Les jardins de marijuana d'une superficie maximale de 2,3 mètres carrés seraient aussi autorisés. Il reviendrait aux villes et aux comtés d'autoriser la vente légale de la drogue, et de déterminer la taxe qui s'appliquerait.
 
Cette affaire a été au coeur de la rencontre du groupe de Tuxtla, un organisme de coopération régionale rassemblant le Mexique, la Colombie et huit autres pays d'Amérique latine (Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama, Bélize, République dominicaine).
 
Dans une déclaration finale publiée à l'issue de leur sommet, tenu à Carthagène, le groupe affirme que « les États-Unis ne peuvent à la fois promouvoir la pénalisation de ce type d'activités dans d'autres pays et autoriser la légalisation ouverte ou voilée de la production de drogues sur leur propre territoire ».
 
Le président mexicain Felipe Calderon, qui livre une guerre sans merci aux cartels de la drogue, a martelé le même message. « L'appel lancé est une alerte et une manifestation d'inquiétude face à l'initiative locale visant à légaliser la marijuana. Il évoque une exigence de cohérence [...] dans cette affaire de la part des États-Unis, car on ne peut pas à la fois pénaliser et légaliser », a-t-il insisté.
 
« Il est confondant pour nos peuples de voir que pendant que nous perdons des vies et investissons des ressources pour combattre le trafic de drogues, des initiatives comme le référendum de Californie sont promues dans les pays consommateurs », affirme pour sa part le président colombien Juan Manuel Santos.
 
« Si nous n'agissons pas de façon systématique dans ce dossier, si nous envoyons nos citoyens en prison alors que sous d'autres latitudes le marché est légalisé, alors nous devrions nous demander : le temps n'est-il pas venu de réviser notre stratégie globale envers les drogues? », se demande-t-il.
 
Washington se fait rassurant
 
M. Santos a discuté de cette affaire lundi avec le secrétaire d'État adjoint James Steinberg. Ce dernier a confirmé que Washington s'opposait à la légalisation de la marijuana et a promis de maintenir la coopération antidrogue avec la Colombie.
 
Photo: AFP/Raul Arboleda
Le secrétaire d'État adjoint James Steinberg a visité Medellin lors de son passage en Colombie.
 
L'administration Obama avait déjà fait savoir qu'elle évaluait ses options en vue d'une éventuelle victoire des partisans de la proposition 19. La loi fédérale américaine établit que la marijuana est une drogue illégale.
 
Le groupe de Tuxtla ne représente pas l'ensemble de la classe politique latino-américaine. Dans le passé, des gouvernements brésilien, mexicain et colombien ont proposé de dépénaliser partiellement la marijuana.
 
Arlene Tickner, enseignante en relations internationales à l'Université des Andes, à Bogota, croit cependant que les conséquences d'une légalisation de la marijuana en Californie sur la lutte antidrogue dans la région seraient minimes.
 
« L'impact d'une légalisation serait surtout symbolique », a-t-elle déclaré à l'AFP. Mme Tickner cite des études selon lesquelles, il serait « nul ou très faible » pour les cartels de la drogue mexicains, la marijuana ne représentant qu'une petite portion des bénéfices qu'ils tirent du trafic de drogue.
 
Soros appuie la légalisation
 
Le milliardaire américain George Soros a versé un million de dollars à la campagne d'appui à la proposition 19. La somme versée a été confirmée à l'AFP par l'association Drug Policy Alliance, qui milite pour la dépénalisation des drogues.
 
M. Soros avait déjà annoncé son soutien à la Proposition 19 mardi, dans les pages du Wall Street Journal, mais sans le chiffrer. L'adoption de la proposition 19, affirme-t-il, constituerait « un grand pas en avant et ses faiblesses pourraient être corrigées avec l'expérience ».
 
« Réguler et taxer la marijuana pourrait à la fois faire économiser aux contribuables les millions de dollars dépensés en forces de l'ordre et en coûteuses incarcérations, et rapporter des milliards de dollars chaque année », plaide-t-il.
 
George Soros assure que l'adoption de la proposition 19 « réduira la délinquance, la violence et la corruption liées au marché de la drogue, ainsi que les violations des libertés civiles et des droits de l'homme que constituent l'arrestation d'un grand nombre de personnes respectueuses de la loi. Les policiers pourraient désormais se consacrer aux délits graves », soutient-il.
 
Selon un sondage de la Public Policy Institute of California, la proposition 19 recueille l'appui de 44 % des électeurs.
 
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters
Source : radio-canada.ca
 
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Le cannabis au cœur du débat californien
Par Invité,
Le 2 novembre, les électeurs californiens devront se prononcer lors d'un référendum d'initiative populaire pour ou contre la proposition 19 qui permettrait la légalisation du cannabis dans cet Etat. Et comme pour chaque rendez-vous démocratique, la presse ainsi que plusieurs personnalités publiques annoncent leur choix. Le Los Angeles Times, plutôt classé à gauche, appelle à voter non, parce qu'à ses yeux "la proposition 19 n'est ni aboutie, ni correctement articulée et remplie de contradictions. Elle permettrait notamment à chacune des 478 villes de Californie, ainsi qu'aux 58 contés de créer leur propre réglementation sur la culture, la possession et la distribution de la marijuana." En résulterait un chaos juridique qui dépassent les bénéfices éventuels à en tirer, estime le quotidien californien.
 
@AFP
 
Le milliardaire et philanthrope George Soros est pour sa part d'un autre avis et l'a fait savoir dans une opinion parue dans The Wall Street Journal. "Les iniquités raciales liées à la lutte contre le trafic de marijuana ne peuvent pas être ignorées, dit-il. Les Africain-Américains ne consomment pas plus de cannabis que les autres Américains, mais ils ont de trois à cinq, voire 10, fois plus de chances d'être arrêtés pour possession de cette drogue selon la ville où ils se trouvent. Je suis d'accord avec Alice Huffman, présidente de l'antenne californienne de la NAACP, [l'une des plus anciennes et des plus importantes associations de défense des droits civiques aux Etats-Unis], lorsqu'elle affirme que d'être pris dans les griffes du système judiciaire fait plus de mal que l'usage de la marijuana." George Soros ne se paie pas que de mots dans cette campagne, il a également versé un million de dollars à différents groupes qui militent en faveur de la proposition 19.
 
Source : courrier international
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Légalisation du cannabis en Californie: Facebook vs alcooliers
Par Invité,
A ma droite les alcooliers. A ma gauche, deux des co-fondateurs de Facebook. En Californie aussi la guerre de la drogue fait rage, mais elle se joue cette fois à coups de millions dépensés en lobbying pour le référendum sur la légalisation et la taxation du cannabis qui doit avoir lieu le 2 novembre prochain.
Le 16 septembre, on apprenait sur le site Celebstoner que l’association des distributeurs californiens de bière avait fait une donation de 10 000 dollars à l’association Public Safety First pour sa campagne No on proposition 19 (la proposition soumise à référendum). Loin derrière les associations de policiers, mais de quoi donner un nouveau thème de campagne aux partisans de la légalisation, qui ne s’en sont pas privé.
 

 
Ces derniers y voient en effet la preuve que les vilains-marchands-d’alcool-qui-fait-tant-de-ravages craignent la concurrence de la-gentille-marijuana-bien-moins-dangereuse-pour-la-santé. Mais également une preuve d’amnésie dans un pays où la prohibition de l’alcool a fait des ravages au début du siècle dernier. « Ils ne s’intéressent qu’à l’argent pas à la santé des Californiens », croit ainsi savoir Stephen Gutwillig, de la Drug policy alliance, principale organisation antiprohibitioniste américaine. Ou, comme le résume Ryan Grim dans le Huffington Post: « Une nuit affalé sur le canapé à fumer des pétards c’est une nuit qu’on ne passe pas au bar… »
 
Mais à la différence de leurs homologues français, les antiprohibitionnistes américains peuvent eux aussi compter sur d’importants soutiens financiers. Alors que George Soros finance depuis des années la principale organisation antiprohibitionniste américaine, la Drug policy alliance, deux des co-fondateurs de Facebook, Dustin Moskovitz et Sean Parker, ont apporté à cette organisation la coquette somme de 170 000 dollars pour peser sur le référendum californien. Pour Dustin Moskovitz:
 
« Plus que toute autre proposition, la proposition 19 va permettre de renforcer la sécurité nationale et de soutenir l’économie de la Californie. Elle permettra de vider les prisons de détenus qui n’ont pas commis de violence. »
 
Propriétaire de 6% de Facebook, ce qui situe sa fortune aux environs de 1,5 milliard de dollars, Moskovitz est le plus jeune milliardaire américain. Pour Stephen Gutwillig, de la DPA en Californie:
 
« Ces donations montrent que ces gens ont compris. Ils sont d’une génération qui s’accorde à dire que la guerre à la drogue est un échec total et ne marchera jamais. Et ces deux donateurs ont les moyens d’agir contre cela. »
 
Au total, les partisans de la proposition 19 auraient récolté plus de 2 millions de dollars! Résultat de cette débauche de moyens, selon un sondage SurveyUSA du week-end dernier, le oui mènerait toujours d’une courte tête: 48% contre 44% d’opposants. Ce qui ne serait pas suffisant pour que la taxation du marché du cannabis soit adoptée, le oui devant réunir plus de 50% des suffrages exprimés.
 
Et même si les partisans de la légalisation devaient l’emporter en Californie, le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder, a déclaré la semaine dernière qu’il continuerait à faire appliquer les lois fédérales interdisant la marijuana et ce quel que soit le résultat du vote du 2 novembre.
 
Arnaud Aubron
 
Source : Drogue News - Les Inrocks
Relayé par Mixol@cannaweed
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Cannabis : le syndrome Al Capone…
Par Invité,
Les Pays-Bas autorisent depuis longtemps la consommation de cannabis dans les fameux coffee shops. La Californie de son côté, est le premier Etat membre de la Fédération des Etats-Unis à envisager sa légalisation, après avoir autorisé son usage thérapeutique en 1996. Une étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ) donne raison à ces approches permissives. Pour ses auteurs en effet, la répression favoriserait autant la consommation que les actes de violence. Tout comme la prohibition du temps d’Al Capone…
 
 
https://www.destinationsante.com/IMG/jpg/cannabis_c_-Julien-Rousset---.jpg[/img]Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), le cannabis est la substance illégale la plus consommée au monde. Tolérée par certains pays comme une drogue douce, elle est au contraire sévèrement réprimée par d’autres. Un rapport du gouvernement américain sur la prohibition du cannabis, intitulé Tools for Debate : US Federal Government Data on Cannabis Prohibition.pdf montre que la répression n’a pas produit les résultats espérés. Tandis que le nombre d’arrestations annuelles en lien avec le cannabis passait de 350 000 à 800 000 entre 1990 et 2006, la proportion de jeunes adultes consommateurs grimpait de 25% à 30%.
 
Pour le Pr Robin Room de l’Université de Melbourne (Australie), c’est une raison suffisante pour envisager de « réguler le système de production et de distribution du cannabis comme c’est le cas pour l’alcool », au lieu de l’interdire totalement. Selon lui en effet, « le système prohibitionniste n’atteint pas son but, et davantage de répression ne ferait qu’aggraver les résultats ».
 
Certains Etats américains ont déjà assoupli leur réglementation en autorisant la prescription de cannabis à des fins thérapeutiques. Dans 14 états, les patients atteints de glaucomes, de sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson ou de cancer peuvent ainsi se faire traiter en partie, avec du cannabis. Enfin une proposition de loi a été récemment déposée à l’Assemblée de Californie pour légaliser et taxer le commerce de marijuana.
 
En France, l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) estime à 3,9 millions le nombre d’usagers, dont 1,2 million fumeraient régulièrement. Notre pays figure ainsi dans le peloton de tête des plus gros consommateurs de cannabis en Europe. La législation française reste pourtant une des plus répressives en la matière. La Mission interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Toxicomanies (MILDT) considère que le rapport américain n’est qu’une « étude parmi d’autres, dont certaines présentent des résultats contradictoires ». La France ne semble donc pas s’orienter vers une régulation…
 
Source anglaise : BMJ, 4-8 octobre 2010.
Publié le 20 octobre 2010
Source : Destinationsante.com
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Luxembourg: "Le Cannabis médical devrait être autorisé"
Par Invité,
par Jean-Michel Hennebert - ETTELBRUCK - Sous le coup d'une enquête pour prescription de traitement à base de cannabis, le docteur Jean Colombera défend sa position.
 
«Le cannabis médical est une chose qui doit être validée, c'est un traitement qui le sera très certainement dans l'avenir, pour le bien des patients», a affirmé le docteur Jean Colombera, contacté par lessentiel.lu. Sous le coup d'une enquête du Parquet de Diekirch pour la prescription de traitements à base de cannabis à huit de ses patients, le médecin d'Ettelbruck ne cache pas son militantisme.
 
«Les traitements que j'ai prescrit ont tous apporté un très grand avantage à mes patients, particulièrement pour améliorer la qualité de vie, le moral et l'appétit, insiste Jean Colombera. C'est le meilleur traitement possible pour ces patients atteints de cancer, d'hépatite ou bien encore victime de crises d'épilepsie. Actuellement, je suis très fâché, car il m'est interdit de continuer à prescrire ces médicaments. Et au final, ce sont ces personnes qui souffrent.»
Actuellement, le cannabis médical est autorisé aux Pays-Bas, en Espagne, en Finlande ou dans certains États américains, comme la Californie. (photo: AFP)
 
Pour marquer son désaccord avec la politique luxembourgeoise vis-à-vis de cette question, le docteur à organisé, le jeudi 14 octobre, une manifestation devant le ministère de la Santé. Objectif selon lui: faire valoir la pertinence médicale de ces traitements. «Bien que je sois le seul à délivrer de telles prescriptions dans le pays, de nombreuses études à travers le monde démontent le bien-fondé de ma démarche et surtout les effets positifs pour les patients», poursuite le médecin.
 
Également député ADR, Jean Colombera préfère botter en touche sur les éventuelles répercussions politiques de son action et ne pas évoquer le débat qui pourrait atteindre la Chambre des députés. «Ce n'est pas à moi de trancher cette question, mais je m'alignerai sur la position de mon parti.»
 
Source : lessentiel.lu
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Une semaine riche en évènements
Par Invité,
- LUXEMBOURG : Mobilisation urgente pour le Dr Colombera et ses patients
Rassemblement JEUDI 14 OCTOBRE 14H face au Ministère de la Santé à Luxembourg-ville
 
- "Les applications médicales du cannabis"
Vendredi 15 octobre à 19h30, Rencontre-Débat organisée par le CIRC Lyon à la Maison des Passages
 
- Troisièmes Rencontres nationales de la Réduction des Risques liés à l’usage de drogues
le 14 et 15 octobre à Montreuil-sous-Bois
 
- Le chanvre et ses applications en Santé
Présentation au Salon NATURESSENTIELLE 2010 - Dijon - 15-17 Oct. 2010
 
LUXEMBOURG : Mobilisation urgente pour le Dr Colombera et ses patients
 
Rassemblement JEUDI 14 OCTOBRE 14H face au Ministère de la Santé à Luxembourg-ville
 
Cannabis Sans Frontières s’associe à l’UFCM pour appeler à un rassemblement le jeudi 14 octobre 2010 de 14h à 17h devant le Ministère de la Santé du Luxembourg dans le but de soutenir le Dr Colombera et dénoncer la situation inacceptable dans laquelle sont précipités les patients qu’il suivait.
 
Mobilisation_cannabis_therapeutique_Luxembourg_14_oct_2010
 
Plus d'infos:Cannabis sans frontieres
 
 
"Les applications médicales du cannabis"
Vendredi 15 octobre à 19h30, Rencontre-Débat organisée par le CIRC Lyon à la Maison des Passages
 
Le Circ Lyon se mobilise durant l’année 2010 et poursuit son travail d’information sur les différentes utilisations du chanvre.
Vendredi 15 octobre 2010
 
à la Maison des Passages
 
44 rue St Georges Lyon 5e (Métro C St Jean)
 
à partir de 19 h 30, pour débattre et échanger sur
 
Les applications médicales du cannabis
 
Entrée libre, buffet gratuit, buvette…
 
Dans plusieurs textes égyptiens, dont un date du 13 e siècle avant J.C, ou dans d’anciens textes chinois et indiens notamment dans le plus vieux recueil traitant de plantes médicinales attribuées à l’empereur Shurmong le cannabis y est prescrit pour traiter vomissements, maladies infectieuses et hémorragies.
 
Le chanvre indien en tant que plante thérapeutique fait son apparition officielle dans la pharmacopée américaine en 1851, il est prescrit généralement comme analgésique, pour ces vertus sédatives, antispasmodiques ou antiémétiques. Le cannabis thérapeutique est alors très utilisé dans de nombreux pays. Il était le médicament le plus prescrit à l’époque et autant consommé que l’aspirine actuellement. Suite à une importante campagne médiatique diabolisant ses effets et stigmatisant ses utilisateurs, le « marijuana tax act » de 1937 en prohibe ses usages et ses divers produits dérivés (tiges, graines, feuilles). On assiste alors au retrait du cannabis de la pharmacopée pour des raisons d’ordre industriel peu connues. Les artisans de la prohibition, proches des industriels américains, avaient beaucoup d’intérêts à voir le chanvre prohibé ; ainsi Dupont de Nemours pouvait développer son industrie textile chimique débarrassée de la concurrence du chanvre… Les laboratoires pharmaceutiques se débarrassant quand à eux d’une plante embarrassante pour leurs futures molécules…
 
Néanmoins, on a vu un regain d’intérêt pour le cannabis thérapeutique à partir des années 1970, suite notamment à des travaux de recherche qui ont permis d’isoler les composants actifs de la plante. Destiné à stimuler l’appétit des malades atteint par le VIH ou réduire les nausées pour les cancéreux en chimiothérapie, le chanvre permet de lutter contre plusieurs maladies chroniques : sclérose en plaque, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, le glaucome… Durant les années 1990, l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques est en débat dans de nombreux pays. Les vertus médicinales du cannabis ont été reconnues par plusieurs instances scientifiques. Aujourd’hui les traitements à base de cannabis sont autorisés dans plus d’une dizaine d’états américains. Aux Pays-Bas, en Suisse, Nouvelle-Zélande, Espagne, Portugal… La France l’a classé parmi les substances stupéfiantes dépourvues de toute utilité thérapeutique.
 
Pour en parler :
Le Dr Alain Oddou, médecin psychiatre,
 
Membre du conseil d’administration de l’ALS (Association de Lutte contre le Sida)
 
Pour plus d'infos:Cannabis sans frontières
 
Troisièmes Rencontres nationales de la Réduction des Risques liés à l’usage de drogues
 
le 14 et 15 octobre à Montreuil-sous-Bois
 
 
Les 14 et 15 octobre 2010, nous nous retrouverons lors des 3èmes Rencontres Nationales de la Réduction des Risques liés à l’usage de drogues. Le lieu choisi est Montreuil en Seine-Saint-Denis.
 
En 6 ans, ces Rencontres sont devenues le rendez-vous des acteurs de la réduction des risques.
 
Les évaluations que beaucoup d’entre vous nous ont fait parvenir à l’issue de la dernière édition d’octobre 2008 rendent compte de votre envie d’aller vers plus d’échanges d’idées et de pratiques, de débats, d’ateliers interactifs, de stands ; bref vers un moment de réels partages entre nous plus qu’une succession de conférences et de paroles d’experts.
 
Le concept général de ces Rencontres 2010 a donc été totalement repensé afin que toutes et tous puissions y trouver ce que nous venons chercher, que l’on soit acteur salarié, bénévole communautaire, usager du système de santé ou militant de la cause.
 
Notre mouvement est jeune, dynamique, inventif, foisonnant de nouveaux outils, de projets innovants. L’organisation de ces Rencontres 2010 se doit de refléter ce dynamisme, ce pragmatisme et cette créativité qui caractérisent la RdR.
 
Notre projet est de créer un format novateur qui tiendrait à la fois du Salon - lieu de partage où l’on peut exposer ses outils et/ou projets, discuter de leur opportunité afin, pourquoi pas, de les adapter ailleurs s’ils répondent à un besoin identique - mais également lieu de débats, de témoignages d’expériences et d’expertises.
 
Si ces Rencontres seront un temps privilégié de partage de nos savoirs et savoir-faire, un temps de reconnaissance pour notre mouvement, elles seront aussi un temps où la parole politique sera portée vers l’extérieur. N’oublions pas la loi de 70 aura 40 ans le 31 décembre prochain. 40 ans de trop !
 
Vous l’aurez compris, le projet est ambitieux et ne pourra réussir qu’avec votre participation active au travers de forums, stands, posters ou films.
 
Le Comité d’Organisation des Rencontres
Le site de l'AFR
 
Le chanvre et ses applications en Santé
 
Présentation au Salon NATURESSENTIELLE 2010 - Dijon - 15-17 Oct. 2010
 
es Editions Indica se joignent à l’Association Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM – www.ufcmed.org ) pour vous convier à participer au SalonNATURESSENTIELLE 2010 qui se tiendra à Dijon du 15 au 17 octobre prochain.
 
Notre jeune maison d’édition a en effet l’honneur de participer à cet évènement majeur en France et qui vise à aborder la Santé sous des approches innovantes et naturelles.
 
Nous présenterons l’ouvrage CANNABIS EN MEDECINE du Docteur allemand F Grotenhermen.

 
Dans ce cadre, l’UFCM, représentée par plusieurs membres actifs dont son Président le Dr J Colombera et Mr N Wagner (Luxembourg), assurera deux conférences sur le thème du chanvre et ses applications en santé dont voici un bref résumé :

 
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Californie: Quelles conséquences si le cannabis est légalisé?
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En juin dernier, les sondages donnaient pour acquis le passage de la Proposition 19 sur la légalisation du cannabis (qui doit être votée le 2 novembre). Trois mois plus tard, son sort est incertain : alors que la mesure doit réunir 50% de votants pour être adoptée, d’après le dernier sondage de SurveyUSA, 47% des Californiens la soutiendraient contre 43% d’opposants.“Plus ils se familiarisent avec son texte, moins ils le soutiennent”, déclarait récemment Roger Salazar, le porte-parole de l’association No on Proposition 19.
 
Les adversaires et les partisans de l’initiative ne sont pas forcément ceux qu’on imaginerait. Il y a des républicains pour et des militants pro-marijuana contre.
 
La California Cannabis Association, par exemple, craint que le cannabis thérapeutique devienne plus difficile à obtenir. “Cette loi est un assaut direct contre les patients. Elle crée une approche chaotique, locale, du style ‘débrouillez-vous’, de la régulation du marché de la marijuana”, a déclaré son président George Mull.

Comme les lois et les mesures précédentes, la Proposition 19 est floue. Elle laisserait par exemple aux gouvernements locaux non seulement le soin d’autoriser ou non l’implantation d’établissements spécialisés dans la vente du cannabis, mais de leur imposer ou non une taxe.
 
Si chacun est autorisé à cultiver du cannabis, l'acheter n'aura plus de sens
 
La légalisation devrait entraîner une chute du prix du cannabis, estimée à 80% par la Rand Corporation. Si chacun est en effet autorisé à en cultiver, ne serait-ce qu’un plant ou deux, l’acheter n’a plus de sens. Une bonne nouvelle pour les patients mais pas pour les cultivateurs dont beaucoup vont se retrouver au chômage.
 
L’adoption de la mesure ne changerait rien au niveau fédéral qui continue d’interdire la culture du cannabis. Mais là aussi, c’est le flou artistique. En 2008, Obama s’était prononcé en faveur de son utilisation thérapeutique. Pourtant, depuis, les raids contre les dispensaires et les cultivateurs se sont multipliés. Le 24 août dernier, neuf anciens administrateurs de la Drug Enforcement Administration ont envoyé une lettre au ministre de la Justice, Eric Holder, pour lui demander de poursuivre la Californie en justice si la Proposition 19 est adoptée.
 
Source : les inrocks
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Un autre cofondateur de Facebook s'implique pour la légalisation de la marijuana
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La mesure visant à légaliser la marijuana en Californie a un nouvel ami en la personne de Sean Parker, l'un des cofondateurs du réseau social Facebook, qui a fait un don de 100 000 $ pour appuyer la proposition 19.
Le don de M. Parker a été rapporté cette semaine dans des documents de la campagne de financement de la proposition 19, qui vise à contrôler le cannabis comme l'alcool en permettant aux Californiens de 21 ans et plus de posséder jusqu'à une once (28 grammes) de cannabis à la maison ou dans des établissements autorisés.
 
Sean Parker n'est pas le premier contributeur à avoir des liens avec le réseau Facebook. Dustin Moskovitz, un autre cofondateur, a fait deux dons totalisant 70 000 $, dont un de 50 000 $ versé le mois dernier.
 
Les deux hommes ne sont plus dans les bureaux de Facebook à Palo Alto, mais ils reçoivent toujours des revenus grâce à certains droits de propriété. La valeur de la compagnie a récemment été estimée à 33,7 milliards de dollars.
 
Sean Parker n'est pas le premier contributeur à la proposition 19 qui a des liens avec le réseau Facebook. Dustin Moskovitz, un autre cofondateur, a fait deux dons totalisant 70 000 $, dont un de 50 000 $ versé le mois dernier. - Photo: Luis Acosta, AFP
 
 
Pour Stephen Gutwillig, un porte-parole du Drug Policy Alliance, bénéficiaire principal de la contribution de 100 000 $, M. Parker «fait partie de la génération qui comprend vraiment».
 
Sean Parker, qui avait aidé à mettre au point le site de partage musical Napster avant de se lancer dans l'aventure Facebook, n'a pas émis de commentaires.
 
Jusqu'à présent, la campagne de financement des défenseurs de la proposition 19 a permis d'amasser environ 2,4 millions de dollars.
 
Mis à part Sean Parker, un seul particulier a fait un don dans les six chiffres. Il s'agit de Phil Lee, qui est entrepreneur dans l'industrie du divertissement adulte. M. Lee a aussi versé 100 000 $.
 
Les Californiens se prononceront sur la question lors d'un référendum qui se déroulera en même temps que plusieurs élections, le 2 novembre.
 
 
Associated Press (San Francisco) 09 octobre 2010
Source : cyberpresse.ca
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Loppsi 2, menace réelle pour les cannaweeders...
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Article publié par L'Express.fr (la fin de l'article nous concerne plus particulièrement):
 
"La loi Loppsi 2 est examiné par les sénateurs jusqu'à vendredi. Parmi les mesures, certaines se penchent sur Internet et ont provoqué la colère des blogueurs."Grâce à Sarkozy, vous allez bientôt pouvoir voyager sans émettre de CO2, et vous croire sans bouger de votre ordinateur, tour à tour au Chili de Pinochet, en Chine ou en Corée du Nord." A l'instar de SuperNo, de nombreux blogueurs dénoncent dans la Loppsi 2, le projet de Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, une grave atteinte à la liberté individuelle. Le sénat examine le projet jusqu'au vendredi 10 septembre.
 
Sanction contre les agresseurs de policiers, vidéosurveillance, vols avec violence... la Loppsi 2 détaille principalement les moyens techniques que peuvent utiliser policiers, gendarmes et juges. "Manifestez, mais ne soyez pas aveugles. Si beaucoup de bruit est fait autour des retraites, la Loppsi 2 arrive dans l'indifférence générale. Cette loi constitue un véritable carcan pour nos libertés et, pourtant, elle va être votée", s'alarme Artémis, qui liste point par point les mesures les plus contestées de la loi.
 
Les critiques des blogueurs portent essentiellement sur les mesures qui concernent Internet. "Dans son article 4, la loi tend à mettre en oeuvre un filtrage du Net, mesure inefficace, dangereuse pour les libertés individuelles, et qui ouvre inévitablement la porte à la censure". Pour la Quadrature du Net, une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, "le populisme sécuritaire éclabousse le Net". Un article décidement polémique puisque Xavier Niel, directeur du FAI Free, avait déclaré s'y opposer fermement.
 
La lutte contre la pédo-pornographique? Un faux prétexte
 
"Pour limiter l'espace de liberté qu'est Internet, il faut contrôler. Mais comment arriver à réduire à néant un espace de liberté sans avoir de contestation? C'est tout simple, grâce aux pédophiles", explique Loppsi.fr, un site qui suit l'évolution du projet de loi depuis ses débuts. "Les professionnels du Net s'accordent à dire qu'il n'y a pas de sites ou de photos pédophiles sur le Web [...] Alors à quoi bon faire une liste noire des sites pédophiles? Pour protéger qui?" s'interroge-t-il. Les anti-Loppsi 2 craignent que, sous prétexte de lutter contre pédopornographie, on ne coupe l'accès à d'autres sites Internets.
 
Le filtrage est probablement la meilleure chose qui puisse arriver aux pédophiles
 
"La menace que fait peser le fil­trage sur la liberté d'expression est bien sûr réelle, mais ce n'est pas, de mon point de vue, le plus ter­rible des dan­gers qui nous guette avec la Loppsi, et c'est sur­tout un argu­ment qui ne pèse rien ou presque face à la légi­time émotion sus­ci­tée par le crime pédophile, s'inquiète pour sa part RedWriteWeb France. Le fil­trage, en réa­lité, est pro­ba­ble­ment la meilleure chose qui puisse arri­ver aux pédophiles". Et d'inviter ses lecteurs à consulter l'étude sur "Le commerce de la pédopornographie de 2000 à 2010", étude qui l'a amené à cette conclusion.
 
La captation des données informatiques à distance
 
L'article 23 permettra d'installer des "mouchards" au sein même des ordinateurs. La mesure prévoit que ces "écoutes" informatiques seront rigoureusement encadrées par les juges d'instruction, mais ces précautions ne rassurent pas les sceptiques, parmi lesquels très sérieuse Commission nationale informatique et libertés (Cnil).
 
Guillaume Champeau, de Numerama, pointe la contradiction: "Eric Ciotti, député UMP chargé de la sécurité, a demandé à ce que l'on fasse confiance au juge d'instruction pour encadrer les cas où l'installation des mouchards pourra être autorisée. Mais c'est oublier que le gouvernement prévoit justement la suppression du juge d'instruction, ce qui donnera au Procureur de la République seul le pouvoir d'encadrer ces dispositifs!" La Blogueuse Julie Jacob se veut plus nuancée: "Ceci ne pourrait intervenir que dans le cadre d'une information menée pour des délits ou crimes graves (terrorisme, pédophilie, meurtre, torture, trafic d'armes et de stupéfiants, enlèvement, par exemple) relevant de la criminalité organisée."
 
D'autres sont plus radicaux. "Grâce à Loppsi 2, un flic pourra bientôt fouiller toutes les données présentes sur votre PC. Toutes. Il pourra lire vos frappes clavier. Et activer le micro, la webcam, pour pouvoir vous regarder, vous écouter", s'indigne SuperNo. Et de grincer: "Les dictateurs en ont rêvé, Sarkozy l'a fait!"
 
Selon toutes probabilités, la loi va être votée, mais tout n'est pas scellé, comme l'explique Jérémie Zimmermann pour la Quadrature du Net: "Les sénateurs ont encore une chance de se ressaisir et de rejeter l'article 4 de la Loppsi." Réponse vendredi."
 
 
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Enterrer le hasch de guerre
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La principale victoire des partisans de la guerre à la drogue a été de faire passer leur croisade morale pour une politique rationnelle et leurs adversaires pour de fumeux idéalistes. Seul un impératif moral a, en effet, depuis quarante ans, pu justifier une politique qui a échoué dans tous les domaines.
Jamais les consommateurs de drogues illicites n’ont été aussi nombreux, jamais les quantités disponibles n’ont été aussi importantes, leur prix si bas et les bénéfices engrangés par les mafias qui en font commerce si élevés. De l’autre côté de l’échiquier, la guerre à la drogue engloutit des millions, justifie
d’innombrables atteintes aux libertés et envoie de plus en plus de gens en prison.
 
A l’étranger, des voix s’élèvent pour dénoncer cet échec. Et, à l’instar de la Californie, la tentation d’une forme de légalisation se fait jour. D’autant que les pays qui s’y sont essayé n’ont pas connu de hausse conséquente de la consommation.
 

 
Comme sur d’autres sujets de société auparavant (vote des femmes, avortement, mariage gay…), la France fait de la résistance, se satisfaisant d’un paradoxe qui fait d’elle l’un des pays les plus répressifs d’Europe et l’un de ceux où la jeunesse est la plus friande de cannabis.
 
Et lorsque ses scientifiques l’enjoignent d’ouvrir des salles de consommation supervisée qui ont fait leur preuve à l’étranger en termes de santé publique, le gouvernement leur oppose une fin de non-recevoir, toujours au nom du même impératif moral.
 
En rendant passible d’un an de prison non seulement la consommation de stupéfiants, mais aussi le simple fait de les présenter sous un jour favorable, la vieille loi de 1970 a confisqué le débat. Il est plus que temps de le rouvrir.
 
Temps de débattre d’une politique qui n’ait plus pour horizon un impératif moral mais la santé publique. Il n’existe pas de modèle universel pour une politique des drogues juste et efficace, mais l’on sait aujourd’hui que la nôtre est un échec. Ayons le courage d’en changer pour une approche plus pragmatique, rationnelle. Il est étonnant que ce soit au pays de Descartes que ce changement soit le plus dur à faire accepter.
 
D’autant que lorsqu’il vivait à Amsterdam, il se dit que Descartes, lui, fumait du cannabis.
 
Par Arnaud Aubron
 
Source : blog les Inrocks
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Cannabis: Une nouvelle recherche dément la theorie d’une drogue palier
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Durham, New Hampshire – Une nouvelle recherche de l’Université du New Hampshire montre que l’effet de drogue palier de la marijuana – le fait que les adolescents qui consomment du cannabis sont plus susceptibles de passer à des drogues dures illicites avant l’âge adultes – est exagéré.
La question qui tente à savoir si les adolescents qui ont fumé du cannabis utiliser d’autres drogues illicites au passage à l’âge adulte dépends plus des facteurs de vie tels que le statut d’emploi et de stress, selon la nouvelle recherche. En fait, le plus déterminant des facteurs pour savoir si quelqu’un va utiliser d’autres drogues illicites est leur origine ethnique, pas de savoir si elles ont déjà consommé du cannabis ou non.
 
Dirigé par les professeurs agrégée de sociologie Karen Van Gundy et Cesar Rebellon de l’UNH, ont dirigé la recherche à paraître dans le numéro de Septembre 2010 du Journal de la santé et du comportement social dans l’article, « Des perspectives au cours de l’existence sur « l’hypothèse d’un palier».(A Life-course Perspective on the ‘Gateway Hypothesis’.)
 
 
Cette affiche est payée avec l'argent des contribuables américains (Cannabis, une passerelle vers la Meth)
 
 
« Il semble que cette idée qui suggère que nous pouvons éviter plus tard des problèmes de drogue en faisant en sorte que les enfants ne fument jamais de l’herbe soit bien ancrée», a déclaré à CBS News le Dr Van Gundy. « Mais de savoir si les fumeurs de cannabis passent à l’utilisation d’autres drogues illicites dépend plus de facteurs sociaux tels que l’exposition au stress et être au chômage – ca ne depends pas tant de savoir si elles ont fumé un joint au collège. »
 
«À la lumière de ces résultats, nous exhortons les législateurs américains responsables du contrôle des drogues à considérer le stress et les approches du parcours de vie dans leur quête de solutions aux problème de la drogue, » s’accordent à dire Van Gundy et Rebellon.
 
Les chercheurs ont utilisé des données d’enquête de 1286 jeunes adultes qui ont fréquenté l’école publique de Miami-Dade dans les années 1990. Dans l’échantillon final, 44 pour cent des répondants sont des Afro-Américains, 26 pour cent sont d’origine hispanique, et 30 pour cent sont blanc non-hispanique.
 
Les chercheurs ont constaté que les jeunes adultes qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires ou n’ont pas suivi de cursus universitaires étaient plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana à l’adolescence et d’autres substances illicites chez les jeunes adultes. En outre, ceux qui avaient consommé de la marijuana à l’adolescence et étaient au chômage après l’école secondaire étaient plus susceptibles d’utiliser d’autres drogues illicites.
 
Toutefois, l’association entre la consommation de marijuana chez les adolescents et d’autres abus de drogues illicites par les jeunes adultes se fane une fois que les stresses, comme le chômage, diminuent.
 
« L’emploi chez les jeunes adultes peuvent protéger les gens en fermant la porte au cannabis, alors que la sur-criminalisation de l’usage de la marijuana jeunes pourraient créer des problèmes plus graves si elle interfère avec les possibilités d’emploi plus tard», dit Van Gundy.
 
En outre, une fois que les jeunes adultes atteignent l’âge de 21, la disparition de l’effet de palier est définitive.
 
« Alors que la consommation de marijuana puisse servir de palier vers d’autres drogues illicites à l’adolescence, nos résultats indiquent que l’effet peut être de courte durée, s’estompant à 21 ans. Fait intéressant, l’âge apparaît comme un statut de protection prédominant ,et ce, au-delà des facteurs pris en compte dans cette étude. Nous constatons notamment que des répondants passent l’âge d’un quelconque effet palier du cannabis indépendamment de leur exposition en début d’adolescence au stress ou à l’éducation, au travail, ou au statut de la famille», disent les chercheurs.
 
Les chercheurs ont constaté que le critère prédisposant à l’utilisation d’autres drogues illicites semble être l’origine ethnique, et non l’utilisation antérieur de la marijuana. Les blancs non-hispaniques montrent les plus fortes chances d’utilisation de substances illicites quel qu’elle soit, suivi des Hispaniques, et ensuite viennent les Afro-Américains.
 
L’Université du New Hampshire, fondée en 1866, est une université de recherche publique de classe mondiale. UNH est le navire amiral de l’établissement public, recevant chaque année l’inscription de plus de 12.200 de premier cycle et 2.200 étudiants des cycles supérieurs.
 
 
Source : grainesdecannabis.wordpress.com
Source Anglohone
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Dépénaliser et soigner
Par Invité,
Nous montrons tous du doigt : la drogue et les drogués. Ces derniers sont la source, selon nous, de bien des maux et sans doute que sans eux notre vie serait bien plus facile. C'est du moins ce que l'on veut croire.Le seul problème c'est que nous n'avons pas compris tous les intérêts de la drogue, tout au moins pour ceux qui en consomment. Premièrement, et c'est évident, celle-ci permet d'éviter de souffrir, mais aussi de se dépasser. J'ai connu pour ma part un bien jeune homme, qui pour répondre à ces deux attentes, s’est enfoncé dans la drogue sans y voir de mal. Il devenait par ce biais un bon sportif, mais en plus il pouvait ne plus ressentir ce qui au jour le jour, lui posait tant de problèmes.
https://www.freewebs.com/lovepeaceandhappyness/novictim.jpg[/img]
Pourquoi se serait-il donc privé ?
 
La drogue, on le voit par exemple avec la morphine, possède sinon des vertus curatives, tout au moins des vertus analgésiques. Dans une société qui se pose la question de la gestion de la souffrance, peut être que ce que nous appelons « drogue » pourrait devenir une voie d'avenir.
 
À cela me direz vous il y a un obstacle majeur : celui de la santé publique. La drogue est dangereuse pour celui qui la consomme et même pour son entourage !
 
Précisément, c'est parce que la drogue est dangereuse qu'il faut en accroître le contrôle social, je dis bien social, et non policier !
 
Aussi si nous parvenions dans notre société à banaliser la consommation de drogue comme celle du tabac, peut être pourrions nous mieux établir un contrôle médical et social sur celle-ci. Les gens confrontés au besoin, n'auraient plus recours, comme aujourd'hui aux réseaux parallèles, ils viendraient tout naturellement demander une ordonnance au médecin, comme on en demande une à son psychiatre pour obtenir des anti-dépresseurs ! La marijuana et même la cocaïne deviendraient alors des consommations, sinon usuelles, tout au moins autorisées, mais étroitement encadrées par le milieu médical ! Une fois encadrées et mises à jour, ces consommations pourraient alors faire l'objet de signalements spéciaux, afin de faire en sorte que les comportements délictueux soient repérés au plus tôt, repérés, et donc pris en compte par médecins policiers et milieux sociaux.
 
Ainsi, en travaillant à visage découvert, tout le monde s'en porterait mieux. Les usagers tout d'abord que nous serions bien obligés de considérer comme des citoyens à part entière. Malades peut-être, mais citoyens, et non délinquants ! Pour la considération qu'ils ont d'eux même, ce changement de regard pourrait être salvateur ! La drogue ne serait plus fustigée comme elle l'est aujourd'hui, mais considérée par tous comme un passage temporaire susceptible d'évolutions positives. Mieux, si nous avions une meilleure connaissance de ce qui conduit à la drogue, peut être que nous pourrions mieux accompagner nos proches quant ils sont dans l'ornière. La drogue deviendrait alors : une maladie dont on peut sortir ! Mieux, une maladie, qui interpelle l'entourage, et lui demande de l'aide. Tiens, et si bientôt, tous sensibilisés à la question, nous étions en mesure de détecter les premiers signes de prise ? Ça, ce serait bien, non ? Combien serions-nous encore à dire, une fois les drames enclenchés : mon dieu, je n'ai rien vu venir !
 
Non seulement nous serions mieux à même de lutter contre les déviances de nos proches, mais en plus peut-être serions nous en mesure de vider nos prisons !
 
Imaginons donc que nous soyons plus au fait des questions de drogue, mieux que nous soyons en position de détecter les premiers signes, peut être pourrions nous trouver dans des centres spécialisés de nombreuses réponses à nos questions. Si au lieu de confier aux dealers la vente de la drogue, nous innovions en créant des centres destinés à fournir les toxicomen sous contrôle médicale nous couperions l'herbe sous le pied à la délinquance ! Nous ruinerions nos caïds locaux et nous accroitrions le contrôle social sur toute la chaine. Qu'il s'agisse de drogue dure ou même du cannabis, la légalisation de leur vente dans des centres spécialisés serait alors une solution salvatrice, y compris pour nos finances publiques. Nous pourrions remplacer les cellules des dealers par des taxes prélevées sur la cocaïne et la marijuana ! Que demander de mieux ?
 
En fait, si nous changions notre regard sur la drogue, en partant du toxicomane, jusqu'au mode de distribution, nous n'aurions que des bénéfices à tirer. En légalisant et encadrant le commerce, et la consommation de drogue, nous deviendrions un pays moderne qui prend en compte une réalité sociale : celui de la diffusion de produits dangereux, et nous nous donnerions les moyens de la limiter, tout en luttant contre le banditisme !
 
Tiens peut être même sauverions nous des vies...
 
Ce serait bien quand même. Quand on pense au nombre de morts qu'engendre l'alcool qui est pourtant en vente libre, nous pourrions très bien, imaginer un système de vente de drogue qui nous permette d'entrer dans la modernité, sans pour autant céder ni à la facilité ni à la permissivité.
 
Qu'attendons-nous donc pour le faire ?
 
Par thierry caron le 26/09/2010
Source : Le MONDE - Chronique d'abonnés
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