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Le Conseil national du sida se joint aux critiques du tout-répressif
Par Invité,

Et si les choses se mettaient enfin à bouger? Alors que, depuis l’accession de Barack Obama à la Maison Blanche des voix s’élèvent du monde entier pour aborder la question d’une dépénalisation de l’usage de drogues qui parait de moins en moins chimérique, la France, comme souvent en ces domaines, semblait faire bande à part.Après les vains espoirs suscités par le passage de Bernard Kouchner au ministère de la Santé (dans un gouvernement socialiste cette fois), le débat français semblait enterré sous le poids du bouillonnant ministre de l’Intérieur/président Nicolas Sarkozy. Même Libé avait, sous la plume de Laurent Joffrin, abandonné le combat qui fût le sien lorsque le quotidien lançait, en 1976 , l’Appel du 18 joint.
 
Mais voilà qu’à l’occasion des quarante ans d’une loi de 1970 sur les stupéfiants qui semblait aussi consensuelle que celle de 1905 sur les cultes, les choses bougent. Trois livres sont ainsi sortis coup sur coup depuis le début de l’année pour réclamer une forme ou une autre de dépénalisation. Le dernier en date, celui du maire Vert de Sevran, Stéphane Gatignon, cosigné avec un officier de Police, Serge Supersac, et qui sort ce mercredi, fait beaucoup parler de lui, j’y reviendrai dans ce blog.
 
Et voilà qu’une autre voix, et non des moindres, vient s’ajouter à ce début de concert: celle du Conseil national du Sida. Créé en 1989 par François Mitterrand, le CNS rassemble 24 personnalités aussi diverses qu’un rabbin, des professeurs de médecine, de politique, d’économie… sous la direction du professeur Willy Rozenbaum. Nommés par le président de la République, le Premier ministre, l’Assemblée, le Sénat… ils ont pour mission de faire des propositions au gouvernement sur tout ce qui concerne le sida.
 
Dans un avis sur les politiques des drogues rendu public ce mercredi, cet aréopage dénonce « des politiques répressives coûteuses, inefficaces au plan sanitaire ». Rappelant qu’à la différence de la France, où la répression des simples usagers est de plus en plus importante, plusieurs pays européens avaient depuis les années 90, choisi d’abandonner les poursuites pénales contre les simples usagers, le Conseil « questionne l’impact de la politique répressive à l’encontre des usagers simples sur la consommation des drogues illicites et sur le fonctionnement optimal des dispositifs de réduction des risques ».
 
Le Conseil note ainsi que « l’augmentation des mises en cause pour usage n’a permis d’entrainer ni une hausse significative du prix des produits stupéfiants, ni une baisse de la consommation de drogues illicites » mais qu’elle complique les politiques de réduction des risques qui sont seules à ce jour à avoir montré une réelle efficacité pour la santé des usagers de drogues. Et d’enfoncer le clou:
 
 
Dans ses conclusions, le Conseil national du sida demande donc « l’évaluation des politiques relatives aux drogues et en particulier de l’impact de l’interdiction de l’usage, de la détention, de la cession et du trafic de produits stupéfiants sur la stratégie de réduction des risques » et « invite les pouvoirs publics à examiner l’opportunité d’une reformulation de la loi en matière de stupéfiants en intégrant une analyse du traitement pénal des usagers de drogues illicites ».
 
Bien sûr, rien n’oblige le gouvernement à tenir compte de cet avis et il y a fort à parier qu’il ne le fera pas. Reste que cette voix vient s’ajouter à celles d’anciens présidents de la République, d’éminents chercheurs, d’anciens policiers… qui, de par le monde, demandent aux gouvernants de sortir de l’idéologie et d’accepter d’évaluer l’efficacité réelle de la prohibition des drogues. C’est visiblement déjà trop demander.
 
Source : Les Inrocks
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Le livre qui défend la légalisation du cannabis
Par Invité,
Dans un ouvrage à paraître mardi, un maire de Seine-Saint-Denis et un ex-policier plaident pour la légalisation du cannabis, seule solution à leurs yeux pour en finir avec les trafics. Une propositions controversée.Et si pour mieux lutter contre les dangers de la drogue, on légalisait le cannabis ? Un vrai débat de société en Californie, en Europe et peut-être bientôt en France, où le livre du maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis) et d’un ex-policier à la retraite bouscule la norme. Dans leur ouvrage à paraître demain, Stéphane Gatignon et Serge Supersac ne se lancent pas dans une apologie des drogues douces.
 
Ils pointent surtout l’échec de la politique de prohibition et de répression menée en France.
Chaque jour en Seine-Saint-Denis ou ailleurs, de petits ou de grands réseaux de trafic de résine tombent. Que ce soit par barrettes ou par tonnes, les policiers et les gendarmes ne cessent de saisir et de traquer une drogue consommée aujourd’hui par 4 millions de Français. Malgré cela, le nombre d’usagers ne diminue pas et les réseaux n’ont jamais été aussi puissants, constatent les auteurs du livre.
Mettre fin aux poursuites
Le maire de Sevran est bien placé pour savoir que les trafics de résine pourrissent la vie d’une ville et d’un quartier, nourrissent une économie souterraine florissante et entraînent de nombreux règlements de comptes. « Pour en finir avec les dealers » et casser les réseaux mafieux, Stéphane Gatignon et Serge Supersac proposent donc de mettre fin aux poursuites pour les consommateurs et d’organiser au niveau de l’Etat la production ainsi que la distribution de cannabis. Ils plaident également pour une vraie politique de prévention face à une drogue dont personne ne discute la nocivité. Dans ce combat « contre l’hypocrisie », ils sont rejoints par Daniel Vaillant, député-maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris et surtout ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement Jospin. En 2009, il avait été l’un des premiers élus à lancer l’idée de légaliser la consommation de cannabis. Daniel Vaillant doit publier mi-mai un rapport rédigé par un groupe de travail mis en place à l’Assemblée et souhaite que ce document ouvre la voie à un débat entre les candidats à l’élection présidentielle.
 
Source : Le Parisien
Sondage : Faut-il légaliser le cannabis ?
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Cannabis : comment la police judiciaire mène la traque
Par Invité,
Les Pays-Bas n'en sont pas à une contradiction près. Ils exportent sans complexe leurs graines de chanvre… tout en diffusant leurs techniques d'enquête pour débusquer les centres de production cannabique.
 
 
À la Direction centrale de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine), le savoir-faire des agents des Stups fera bientôt l'objet d'une large diffusion au sein des commissariats et des gendarmeries, sous la forme d'un «Guide de l'enquêteur sur la culture de cannabis en intérieur». Histoire de diffuser aux «collègues» les bons réflexes. C'est que cette culture laisse une «signature».
 
La plante réclame entre 20 et 28°C pour pousser, et de l'eau à profusion. Pour la débusquer, l'idéal est de disposer en hiver d'un hélicoptère avec caméra infrarouge. Il saura détecter les entrepôts étrangement chauffés, alors qu'ils sont censés être désaffectés ou contenir des produits froids, comme du bois ou du ciment. La police peut également éplucher les factures d'eau et d'électricité transmises aux propriétaires des hangars ou des pavillons louches. Car les lampes au sodium, indispensables à la croissance des plants, mais aussi les ventilateurs utilisés pour aérer les salles de production, consomment énormément. À Tignes, récemment, un cannabiculteur en appartement a été trahi par ses excès de kilowatts. Autre méthode: surveiller les poubelles des zones industrielles. Car du chanvre, on ne vend que les sommités florales, celles qui concentrent la substance psychotrope. Le reste, soit 90% de la plante, n'est pas conservé, «même si certains trafiquants utilisent des déchets de feuilles et de tiges pour couper le produit et augmenter ainsi leur bénéfice», explique un commandant de police.
 
Tout le matériel sur Internet
 
La traque policière se fait aussi sur Internet, où les trafiquants trouvent leur matériel: lampes, ventilateurs, engrais, et graines, bien sûr. Pas moins de 400 «growshops» sont hébergés en France, sous couvert d'inoffensives activités de jardinage. Aux Pays-Bas, le site Sensi Seed fait l'apologie de sa «banque de cannabis» dans toutes les langues. On y vend des chambres de culture ventilées, semblables à des porte-vêtements, des «boosters de floraison» et même de quoi apprendre à «cultiver avec la Lune», pour optimiser la pousse selon le calendrier lunaire. De la «shiva shanti» à 20 euros les dix graines, à la «Marley's collie», à 120 euros, «variété de ganja que célèbre le génial Bob Marley», la banque propose des centaines de variétés. Et même des produits dérivés: casquette, tee-shirt, cartes à jouer. Le tout sera livrable en colis express, dans le monde entier. Des sites de «jardinage» à peine moins explicites «poussent» de Saint-Laurent-du-Var à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et la cyberpolice engrange les informations sur ceux qui s'y connectent pour y faire leurs emplettes. Avec toutefois ce handicap à surmonter:
 
En France, se faire livrer ces graines de paradis artificiel n'est pas une infraction pénale, tout juste une entorse aux règles administratives qui protègent l'agriculture tricolore…
 

 
 
Source : Le Figaro
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Drogues: et si l'Amérique latine osait la légalisation
Par Invité,
Marijuana, cocaïne et autres substances illégales continuent d'être produites et d'envahir les Amériques et le monde. Plusieurs ex-présidents latinos appellent à changer de vision.
 
 
 
La guerre perdue contre la drogue. Le titre de l'excellent ouvrage de Jean-François Boyer, journaliste basé à Mexico, date de 2001 mais il est toujours d'actualité. Et plus que jamais. La guerre est définitivement perdue et elle continue de faire des victimes. Au Mexique, suivant les instructions de son grand voisin du nord, le président Felipe Calderón a mis en place une stratégie offensive dès 2006. En échange, le Congrès américain a voté une aide, baptisée Initiative Merida, de 1,4 milliard de dollars sur trois ans afin d'aider le pays à lutter contre les cartels. Les 40.000 militaires lancés aux trousses des narcotrafiquants n'y peuvent rien. Certes, plus de 70 tonnes de cocaïne ont été saisies entre 2006 et 2009, mais combien ont franchi la frontière pour inonder les rues de Los Angeles et d'autres grandes villes? Le tout répressif ne fonctionne donc pas. Plus de 15.000 morts sont à déplorer, les narcos ont gagné et sont en passe de faire du Mexique une «narcodémocratie».
 
Rompre le tabou
 
La situation n'est pas aussi désastreuse en matière de sécurité dans d'autres pays du continent, mais la question des drogues est, la plupart du temps, vue uniquement sous l'angle policier. Face à cet échec, un mouvement prend de l'ampleur, mené par plusieurs anciens présidents de la République. César Gaviria (Colombie), Ernesto Zedillo (Mexique) et Fernando Henrique Cardoso (Brésil) tentent depuis quelques mois de faire entendre leur voix grâce à l'Initiative Latinoaméricaine sur les Drogues et la Démocratie, sorte de groupe de pression qui milite pour, comme l'indique leur dernier rapport rendu public l'été dernier, «un nouveau paradigme». Traduction: il faut mettre en place une nouvelle stratégie, moins répressive, pour enrayer le fléau. Cette commission, outre les ex-présidents latinos, compte dans ses rangs diverses personnalités, telles Antanas Mockus, ancien maire de Bogotá, les écrivains Paulo Coehlo et Mario Vargas Llosa ou Moises Naïm, rédacteur en chef de la revue Foreign Policy (et partenaire de Slate).
 
L'heure est venue de rompre le tabou, écrivent les trois anciens chefs de l'Etat dans une tribune publiée par les plus grands quotidiens en langue espagnole. Et d'ouvrir le débat sur la mise en place de stratégies plus humaines et efficaces pour combattre le problème des drogues.
 
Comme le tabac ou l'alcool
 
Quelles sont les solutions proposées, après un an de travail, d'enquêtes sur le terrain et de multiples entretiens? Dépénalisation et légalisation sous conditions. Si la dépénalisation est une proposition déjà ancienne, légaliser certaines drogues relève, en Amérique latine, de la révolution. Pour les anciens chefs d'Etat, les drogues douces (notamment la marijuana) pourraient devenir l'équivalent du tabac et de l'alcool.
 
Les taxes prélevées serviraient à financer des centres de soins pour toxicomanes. Et l'argent qui ne serait pas dépensé dans la répression pourrait également être investi dans la santé. Leur proposition consiste à traiter les toxicomanes comme des patients, lutter contre le crime organisé et faire entrer la consommation de drogues dans la légalité. «C'est le trafic qui génère la violence, affirment-ils. Mais c'est l'illégalité qui engendre le pouvoir des narcos.»
 
S'éloigner des Etats-Unis
 
La question est bien sûr politique et diplomatique. L'Amérique latine devrait, pour réussir, s'éloigner des Etats-Unis, qui fondent leur lutte antidrogues uniquement sur la répression. «Nous n'avons pas besoin du parapluie américain pour combattre les drogues», expliquait même Fernando Henrique Cardoso lors d'une récente réunion. L'ex-président brésilien est l'un des plus virulents quant à l'influence, néfaste d'après lui, des Etats-Unis dans ce domaine. D'autant que 90% de la cocaïne qui transite par le Mexique est destinée à ce marché, essentiel pour les narcos mexicains. En résumé, les gringos feraient bien de faire le ménage chez eux avant de donner des leçons au reste du continent.
 
Dans une tribune publiée dans le quotidien espagnol El País, l'auteur péruvien Mario Vargas Llosa affirmait:
 
L'expérience du Mexique le confirme, il est impossible de battre militairement le narcotrafic. Tant qu'il y aura des consommateurs, il y aura des plantations et du trafic. La dépénalisation, voire la légalisation, est le seul remède.
 
Une idée dont s'était déjà fait l'écho The Economist au printemps 2009. Dans son édition du 7 mars, l'hebdomadaire britannique titrait sur «comment mettre fin à la guerre contre les drogues». Sa réponse est nette: «La légalisation [de certaines drogues] est la solution la moins pire.» Car tous s'accordent sur un point, l'objectif fixé par l'ONU il y a une dizaine d'années de parvenir à un monde sans drogues est irréalisable. «Le seul but possible est de parvenir à réduire les dommages causés par ces drogues sur les personnes et les sociétés», expliquent les membres du groupe Drogues et Démocratie. Pessimistes, mais hélas, aussi, réalistes.
 
Marc Fernandez
 
LIRE EGALEMENT SUR LE MEME SUJET: Drogue: de l'interdiction de fumer à l'interdiction de penser.
 
source : https://www.slate.fr/story/16335/drogues-cocaine-marijuana-legalisation
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En Espagne, des drogues déguisées en encens et en engrais
Par Invité,
Ces petits sachets d'encens s'appellent fly high ou Herbal XTC. Les Espagnols peuvent les trouver dans leurs growshops, les boutiques où se vend du matériel pour faire pousser le cannabis. Et malgré les avertissements contre leur consommation, tous ceux qui les achètent légalement les fument ou les mangent pour se défoncer, raconte El Pais. Ce sont des drogues déguisées, pour le ministère de la santé espagnol.
 
Mais le phénomène ne se limite pas à l'Espagne. D'après le rapport de l'Observatoire européen de la drogue et de la toxicomanie, 170 pages web en rapport avec la vente de drogues ont été détectées en 2010, soit 55 de plus qu'en 2009. Sur Internet, il est notamment très facile de se procurer du Spice, un soi-disant «pot pourri aromatique» qui imite en réalité les effets de la marijuana.
 
Aussi présenté comme une herbe à fumer sans nicotine, le Spice est interdit en France depuis 2009. L'ONU, qui alerte contre ses effets, l'a encore trouvé dans de nombreuses boutiques espagnoles, à 20 euros le gramme. Le ministère espagnol de la santé lance une étude sur les drogues déguisées, qui devrait sortir avant avril.
 
 
 
https://www.slate.fr/lien/35567/espagne-drogue-encens-engrais
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IACM-Bulletin du 08 Mars 2011
Par Invité,
IACM-Bulletin du 08 Mars 2011
 
Science: le THC améliore le goût, l’odorat, l’appétit et le sommeil des patients souffrant de cancer
Une étude pilote a été conduite au Département de l’Agriculture, des Sciences de la Nutrition et de la Nourriture de L’Université d’Alberta, au Canada. Elle a porté sur les effets du THC (dronabinol) sur le goût, l’odorat, ainsi que sur l’appétit, la prise alimentaire et la qualité de la vie des patients atteints de cancer. Ces patients adultes, qui avaient peu d’appétit et subissaient des détériorations chimiosensorielles ont participé à l’étude menée en double aveugle. Ils ont reçu soit un placébo, soit du THC. Pendant 18 jours, 24 des participants ont pris 2.5 mg de THC, deux fois par jour. Les 22 autres, un placébo. 21 patients sont allés jusqu’à la fin de la période de test.
 
Les 2 groupes étaient comparables. Les patients traités avec du THC ont dit avoir amélioré leur sensibilité chimiosensorielle. La nourriture paraissait meilleure, l’appétit, et la prise alimentaire, notamment les protéines, ont augmenté par rapport au groupe qui a pris un placébo. Les patients prenant du THC ont aussi remarqué une meilleure qualité de sommeil et de relaxation. La qualité de la vie et la prise alimentaire ont augmenté dans les deux groupes. Les chercheurs ont conclu que « le THC pourrait être utile pour pallier aux altérations chimiosensorielles et pour augmenter le plaisir de se nourrir des patients atteints de cancer. »
 
(Source: Brisbois TD, de Kock IH, Watanabe SM, Mirhosseini M, Lamoureux DC, Chasen M, Macdonald N, Baracos VE, Wismer WV. Delta-9-tetrahydrocannabinol may palliate altered chemosensory perception in cancer patients: results of a randomized, double-blind, placebo-controlled pilot trial. Ann Oncol. 2011 Feb 22. [in press])
 
Espagne: Le Sativex sera remboursé aux patients atteints de spasticité dans la sclérose en plaques
 
En Espagne, la compagnie pharmaceutique Almirall a annoncé que le Ministère de la Santé assurerait le remboursement de l’extrait de cannabis Sativex. C’est un traitement destiné aux patients atteints de spasticité, et pour qui les autres traitements n’ont pas été efficaces. Le Sativex est administré en spray, par voie orale. L’approbation du Sativex par d’autres pays de la Communauté EURopéenne est attendue pour 2011.
 
En Espagne, il a été estimé que 40 000 personnes souffraient de sclérose en plaques, et 75% d’entre elles de spasticité. Le Sativex a été développé par la compagnie britannique GW Pharmaceuticals et est commercialisé en EURope (sauf au Royaume Uni) par Almirall. Le Sativex est déjà autorisé au Royaume-Uni où il est commercialisé par la compagnie Bayer.
 
(Source: communiqué de presse d’Almirall du 16 février 2011)
 
Science: effets des cannabinoïdes synthétiques (JWH-018) sur l’homme
 
Un scientifique Néo Zélandais s’est intéressé aux effets psychologiques du cannabinoïde synthétique JWH-018, que l’on trouve dans des préparations culinaires telles que "Spice". C’est ainsi que 15 personnes atteintes de sérieux troubles mentaux ont été interrogées. Tous connaissaient le produit « Aroma » qui contient le JWH-018, et 86% ont indiqué l’avoir utilisé.
 
Ils ont tous dit connaitre la psycho activité de ce produit, sa légalité, sa disponibilité, et l’impossibilité à le détecter, car il est très répandu. La plupart ont aussi indiqué qu’il remplaçait avantageusement le cannabis. Anxiété et symptômes psychotiques ont été aussi rapportés après la consommation. Mais aucun n’a noté s’être senti physiquement mal, ni y être dépendant. (Source: Every-Palmer S. Drug Alcohol Depend. 10 février 2011. [in press])
 
(Source: Every-Palmer S. Synthetic cannabinoid JWH-018 and psychosis: An explorative study. Drug Alcohol Depend. 10 février 2011. [in press])
 
En bref
 
Etats-Unis: soutien à la légalisation
Selon un sondage réalisé par l’Economist, une majorité d’Américains seraient favorables à la légalisation et à la taxation du cannabis. Même, sans exclure les réponses des non déterminés, une large majorité se déclare favorable à traiter le cannabis comme le tabac et l’alcool. Les sondés jeunes y sont très favorables et les participants plus âgés penchent aussi en faveur de la légalisation. Quand on examine le sondage en fonction des préférences politiques, il apparaît que les Démocrates comme les Républicains sont tous deux favorables à cette mesure, les Républicains dans une moindre mesure. (Source: The Economist du 10 février 2011)
 
Etats-Unis: Cannabis et conduite automobile
Les législateurs du Colorado envisagent d’établir un seuil limite pour la conduite sous l’effet du cannabis, mesuré par une prise de sang. Cela ferait du Colorado un des trois états établissant une telle législation. La proposition fait état d’un seuil de 5 nanogrammes (ng/ml) par millilitre de THC au-dessus duquel il serait interdit de conduire. (Source: Associated Press du 20 février 2011)
 
Science: Migraine
Selon une étude menée à l’Université de Pavia, Italie, sur le modèle animal, l’endocannabinoïde anandamide réduit la migraine. Les auteurs ont conclu qu’« une dysfonction du système endocannabinoïdal pourrait contribuer au développement de la migraine et qu’une modulation pharmacologique des récepteurs CB pourrait être utile au traitement de la migraine. (Source: Greco R, et al. J Headache Pain. 18 février 2011. [in press])
 
Science: culture du cannabis
Des chercheurs du National Institute for Health and Welfare à Helsinki, Finlande, ont comparé des plants de cannabis cultivés en Finlande et au Danemark afin d’en extraire les caractéristiques nationales. Ils ont mené une étude par internet, avec 401 participants danois et 1054 Finlandais. Le cannabis est cultivé pour un usage personnel, pour le partager entre amis et éviter les dealers. Les Finlandais préfèrent faire pousser leurs plants à l’intérieur, et les Danois en plein air. La culture pour un usage médical est deux fois plus répandue en Finlande qu´au Danemark. (Source: Hakkarainen P, et al. EUR Addict Res 2011;17(3):119-128.)
 
Science: Anandamide et THC
Les chercheurs de L’Université Virginia Commonwealth, à Richmond, Etats-Unis, se sont intéressés aux similarités des effets de l’endocannabinoïde anandamide et de la plante cannabinoïde sur les souris. Leurs résultats suggèrent qu’en l’absence de l’enzyme responsable de la dégradation de l’anandamide (acide gras hydrolase, FAAH), l’endocannabinoïde produit une intoxication comparable au THC, et par conséquent à la marijuana. (Source: Walentiny DM, et coll. EUR J Pharmacol. 2011 Feb 11. [in press])
 
Science: Cancer de l’estomac
Selon une étude menée à l’Université catholique de Séoul, Corée, le cannabinoïde synthétique WIN 55,212-2 arrête le cycle cellulaire des cellules gastriques cancéreuses dans la phase G1 et ainsi réduit l’avancée du cancer. (Source: Park JM, et al. J Cell Biochem. 2011 Feb 10. [in press])
 
Science: GPR55
Le récepteur GPR55 a été identifié originellement comme le troisième récepteur cannabinoïde putatif. Les chercheurs de l’Université Kyushu, à Fukuoka, Japon, ont essayé d’identifier le ligand de ce récepteur. A partir de leurs travaux, ils suggèrent que le 2-arachidonoyl lysophosphatidylinositol est probablement le ligand le plus probable de GPR55." (Source: Okuno T, Yokomizo T. J Biochem. 15 février 2011. [in press])
 
Science: maladie de Parkinson
Des chercheurs espagnols et britanniques se sont intéressés aux effets du Delta-9-tetrahydrocannabivarin (THCV) sur le modèle animal de la maladie de Parkinson. Ils ont conclu qu“étant donné les propriétés antioxydantes et la capacité d’activer le CB2, et de bloquer les récepteurs CB1, le Delta-9-THCV pourrait être utilisé comme un médicament permettant de retarder la progression de la maladie et d’améliorer les symptômes de celle-ci. » (Source: García Ce et coll. Br J Pharmacol. 16 février 2011. [in press])
 
Science: Pigmentation de la peau
Selon une étude menée à l’Université de Porto, Portugal, l’activation du récepteur CB1 réduit la pigmentation de la peau produite par la radiation à l’ultra violet B. Les scientifiques ont conclu que « le système endocannabinoïde de la peau pourrait être une cible pour de futures thérapies des désordres pigmentaires. » (Source: Magina S, et coll. Arch Dermatol Res. 5 février 2011. [in press])
 
Science: Inflammation
Selon une étude menée à Thomas Jefferson University, Philadelphie, un agoniste sélectif du récepteur CB2 (0-1966) a montré des effets neuro protectifs, sur le modèle animal, dans les cas d’accident cérébral traumatique. (Source: Elliott MB, et coll. J Neurotrauma. 20 février 2011. [in press])
 
Source : IACM
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Et si on légalisait le cannabis ?(émission un oeil sur la planète)
Par Invité,
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"Et si on légalisait le cannabis ?" En France, le titre de cette émission proposée le lundi 21 mars à 22h15 sur France 2 (Un oeil sur la planète) peut sembler provocateur mais à l’étranger, les appels à la légalisation se multiplient. Et ils ne proviennent pas que de doux illuminés. Des anciens présidents du Mexique, du Brésil et de la Colombie, le prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa, des scientifiques, des médecins, des ONG et des organes de presse aussi sérieux que The Economist ou le Financial Times la réclament.50 ans après l’adoption de la Convention unique sur les stupéfiants, qui instaurait la prohibition à l’échelle planétaire, force est de constater que cette politique est un échec total. Malgré des milliards d’euros dépensés dans la lutte contre la drogue, des centaines de milliers d’individus emprisonnés, la prohibition n’a empêché ni la consommation, ni le trafic. Elle a même fait la fortune du crime organisé, générant violence et corruption. La légalisation du cannabis, la drogue la plus consommée au monde, couperait, si l’on ose dire, l’herbe sous les pieds des trafiquants.
 
 
 
A ceux qui invoquent la santé publique, les partisans de la légalisation rétorquent que l’alcool et le tabac tuent beaucoup plus de monde que le cannabis et qu’ils devraient alors eux-aussi être interdits. A un an de l’élection présidentielle, il a semblé intéressant à la rédaction de France 2 d’ouvrir ce débat dans notre pays en présentant les éléments du dossier. « Et si on légalisait le cannabis ?», c’est le 32ème numéro d’Un Oeil sur la planète. Invité : Daniel VAILLANT, ancien ministre de l’Intérieur, député de Paris et maire du XVIIIe
 
 
 
Les reportages :
 
 
 
> “Yes, we cannabis”
 
De Arnauld Miguet et Bruno Girodon.
 
La Californie se veut le laboratoire du monde. Elle a lancé les hippies, le jogging, le bannissement de la cigarette, la revendication gay, le bio, le new age, le power plate. La prochaine révolution pourrait bien concerner le cannabis, promis à un bel avenir.
 
 
 
> Bon pour la santé ?
 
De Laurence Beauvillard et Frédéric Bohn.
 
En France, l’idée que le cannabis puisse être un médicament fait au mieux sourire. Assimilé à une drogue, il est toujours interdit. Les partisans du cannabis évoquent eux ses effets thérapeutiques, déjà expérimentés à l’étranger. Cette plante a en effet deux visages.
 
 
 
> L’herbe du Diable ?
 
De Malek Sahraoui
 
Si le cannabis est selon ces études la moins dangereuse des drogues, difficile de comprendre pourquoi il est aujourd’hui interdit alors que le tabac et l’alcool sont autorisés. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Comment en est on arrivé là ? C’est une longue histoire que celle de la prohibition.
 
 
 
> L’exception hollandaise
 
De Perrine Bonnet et Annie Tribouart
 
Aux Pays-Bas, l’herbe s’achète librement dans les coffee-shops depuis 40 ans et le cannabis thérapeutique est en vente dans les pharmacies. De là à dire que les Pays-Bas sont un paradis pour les amateurs de cannabis, il y a un pas.
 
 
 
> Stups : un combat sans fin
 
De Audrey Goutard, Frédéric Bohn et Nicolas Auer
 
En France, le tout répressif est à l’oeuvre. Les saisies sont de plus en plus nombreuses, les arrestations se multiplient mais le trafic ne faiblit pas. La preuve avec ce reportage d’Audrey Goutard.
 
 
 
> L’exemple portugais
 
De Eventhia Lachaud et Gwen le Gouil
 
La répression est elle l’unique solution pour lutter contre la drogue? On peut en douter. Nous aurions parfois intérêt à regarder ce qui se passe chez nos voisins. Le cas du Portugal considéré par les Nations-Unies comme le pays ayant une politique exemplaire à l’égard des drogues.
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Spannabis 2011
Par Invité,
Spannabis 2011
 

 
 
"Ce qui semblait être un rêve est désormais une réalité en circulation: SPANNABIS, fête ses huit ans est consolidée comme le plus important événement espagnol cannabique plupart de l'année, de pair avec la foire Expocannabis à Madrid.
 
Être un pionnier est toujours risqué et peut facilement devenir un combat. Nous sommes fiers de voir que nous avons contribué à ouvrir ce marché prometteur, mais les jeunes, contribuer à nos efforts pour aider à construire une scène cannabique forte en Espagne. Nous à SPANNABIS croire en les multiples qualités du chanvre, dans toutes ses applications, et toujours se battre pour sa normalisation. Merci à tous pour votre soutien ... Ensemble, nous pouvons construire une industrie du chanvre dans le monde mérite."
 
Spannabis.com
 
Notre équipe couvre actuellement cet évènement majeur, ainsi vous retrouverez prochainement les reportages photos et diverses interviews de Fry et Hellvice "live in Barcelone"!
 

 
Video de Spannabis 2010
 
https://www.youtube.com/watch?v=Qlzfl2rlLJY
 
 
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A Maastricht, les coffee shops victimes de leur succès
Par Invité,
AH, Maastricht. Ses bicyclettes, son Zoervleis (viande marinée), ses grand(e) s blond(e) s, son Rommedoe (fromage qui pue)… et ses coffee-shops. Ces établissements, où on peut consommer en toute légalité du cannabis, assurent une renommée fumeuse et contribuent à la prospérité des Pays-Bas. Pour la seule ville de Maastricht, située au croisement des autoroutes trans-européennes, ils seraient environ 4 000 par jour, essentiellement Belges et Français, à affluer pour un pèlerinage ne passant pas forcément par la tombe de Saint-Servais.
 
Puisque les proportions de ce tourisme spécifique ne cessent d'agacer une partie des autorités locales et étrangères, cette politique de tolérance vit peut-être ses dernières heures. Raison de plus pour se dépêcher d'aller voir ça.
 
Les coffee shops ne servent pas d'alcool. Les clients sirotent donc un thé ou un café tout en fumant leur pétard.
 
 
Mississipi, Smoky, Easy going, Slow motion… Quatorze coffee-shops sont recensés dans la capitale du Limbourg. Entre deux portes, un homme, généralement adepte du body-building, scanne les cartes d'identité (*). A l'intérieur, le tableau est immuable : ambiance saloon avec salle enfumée et café sans saveur, clientèle tranquille, musique électro en sourdine.
Les établissements répartis sur deux niveaux en profitent, le soir venu, pour ajouter une seconde ambiance, généralement plus psychédélique ou rock'n'roll, au sous-sol.
Un premier comptoir pour commander à boire - l'alcool est interdit dans les coffee-shops, ainsi que l'entrée des mineurs et la vente de drogues dures.
 
 
Joints préroulés
 
 
A quelques mètres, le dealer œuvre dans sa guérite. Au-dessus de cette dernière, deux écrans affichent les prix de l'odorante marchandise qui garnit ses tiroirs.
L'imaginaire du bar PMU n'est pas loin, lorsque les parieurs regardent les dernières cotes des chevaux avant d'aller déposer leurs mises.
Herbe ou haschisch, les prix varient souvent du simple au double. Chaque coffee-shop peut présenter ses variétés de produits, plus ou moins forts et chargé en THC, principale substance active. Au Slow motion par exemple, l'herbe la plus chère se nomme Sweet haze (14,5 euros le gramme).
Tout client a la possibilité d'acheter un gramme au minimum, cinq au maximum. Le néophyte peut acheter ses joints préroulés dans des éprouvettes en verre.
 
 
Le fumeur confirmé et pressé de s'envoler a pour sa part la possibilité de demander pipe à eau ou narguilé.
Dans les coffee du centre-ville, les touristes semblent systématiquement majoritaires. Quelques Hollandais, quadragénaires un peu cabossés ou trentenaires à l'allure de cadre dynamique, feuillettent une revue et sirotent un thé en fumant leur « pétard ».
Voilà donc l'équivalent du saucisson-pinard de chez nous.
(*) Une mesure de sécurité adoptée dans les coffee-shops, systématiquement équipés de caméras de surveillance. Ceux-ci s'engagent à détruire dans les 48 heures les données collectées.
 
 
Publié le mercredi 23 février 2011
Source : L'union
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La tentation prohibitionniste
Par Invité,
D'abord, ces quelques chiffres qui, eux aussi, peuvent faire tourner la tête : les huit cents coffee-shops hollandais généreraient un business de deux milliards d'euros par an, certains d'entre eux vendraient trois à quatre kilos au quotidien et dégageraient un bénéfice de 400 000 euros mensuels. La politique de « tolérance » - et non de légalisation - nééerlandaise, initiée en 1976, est, depuis, victime de son succès : 4 000 touristes par jour à Maastricht mais aussi 13 500 par semaine à Roosendaal ou un million par an à Terneuzen, petites villes voisines sans attrait particulier.
 
Dans de telles proportions, ce « tourisme de la drogue » est considéré par certains comme une « menace à l'ordre public hollandais ».
Au sein de l'actuelle coalition entre travaillistes et chrétiens-démocrates, le débat fait rage. Ces derniers plaident pour la fin des coffee-shops, dénonçant une situation « hors de contrôle » et une politique qui a échoué.
 
Victimes de leur succès et des enjeux colossaux qu'ils suscitent, les coffee shops pourraient être interdits aux étrangers.
 
Des magistrats, des policiers et des criminologues sont du même avis. Le Parti travailliste, lui, défend plutôt une autre forme de « régulation ».
Interdire l'entrée des coffee-shops aux étrangers - mesure discriminatoire s'il en est - est envisagée, d'abord pour repousser les criminels attirés par ces établissements très lucratifs. Par ailleurs, les gouvernements voisins continuent à mal supporter que les plus jeunes de leurs ressortissants contribuent à faire tourner les joints… par-delà les frontières.
 
 
Pression croissante des pays voisins
 
 
A court terme, aucune mesure ne sera prise au niveau national. Histoire de rassurer les clients étrangers, le Mississipi a préféré afficher une pancarte : « Chers clients : pour l'instant, il n'y aura aucune loi qui interdira la vente de cannabis aux étrangers. Nous vous tiendrons au courant. »
Un des videurs de cet établissement flottant n'a pas l'air inquiet : « Les sommes sont trop importantes. Je pense qu'il ne se passera rien cette année. Après, il ne faut jamais dire jamais… » Dans sa guérite, le dealer du Smoky fixe les enjeux : « Ici, 80 % du chiffre d'affaires est fait grâce aux touristes étrangers. S'ils sont interdits de coffee-shops, ce sera un choc. On ne sera que quelques-uns à rester en vie. »
Pour mémoire, les Hollandais sont parmi les plus faibles consommateurs de cannabis : d'après les études réalisées par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, 13 % des Hollandais ont fumé un joint au cours du dernier mois.
Le pourcentage le plus élevé se trouve en France (22 %), suivi par le Royaume-Uni (20 %), l'Irlande, la Belgique et les Etats-Unis (17 %), puis l'Italie (15 %).
 
 
Publié le mercredi 23 février 2011
Source : L'Union
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Culture du cannabis, l'autre visage des consommateurs
Par Invité,
Parallèlement à l'explosion du trafic de drogues, le cannabis cultivé "à la maison" se répand dans certains logements. Pourquoi les consommateurs utilisent-ils ce procédé ? Des Boulonnais témoignent
 
Eric est un Boulonnais d'une quarantaine d'années. Il fume du cannabis depuis plus de vingt ans. Des allers-retours en Belgique ou aux Pays-Bas, il en a fait des dizaines et des dizaines, parfois en se faisant "toper" par les autorités françaises.
 
 
« Le placard
c'est la liberté »
 
Il y a quelques années, il se met à cultiver la plante chez lui sur les conseils d'un ami. « Car quand on fume, notre réseau est bien souvent aussi fumeur », affirme Éric. Pourquoi une telle initiative ? « La crainte du trajet pour aller chercher ses doses, la qualité du produit, le coût », énumère-t-il. Il ne se fournit jamais sur le net, trop risqué à son goût. Il préfère les tuyaux de ses amis, les systèmes D. Son installation lui a coûté entre 400 et 600 euros, dans des boutiques légales. La culture "indoor" (dans un placard) se répand. Ce sont souvent des gens souhaitant rester en marge du trafic de drogue et « préserver leur liberté ». Les produits seraient également plus naturels. Avec l'expansion du trafic, la qualité en serait négligée selon les consommateurs. « Le produit n'est plus ce qu'il était, le taux de THC a diminué, parfois on retrouve du sable, du pneu, je ne veux pas mettre ma santé en danger, je ne cautionne pas ce marché parallèle », explique Éric.
 
Fumer,
un « exutoire »
 
Le Boulonnais est simple consommateur, il ne revend jamais ses récoltes. Sa dépendance ? Il ne la considère pas vraiment. « Je ne suis pas un drogué, rejet de la société, j'ai une vie active », plaide-t-il. Sa consommation oscille entre 5 et 8 joints par jour, en fonction de ses états d'âme, car le Boulonnais l'avoue frileusement, mais « ça me canalise quand même beaucoup, et je fume plus quand j'ai des soucis personnels. » Le cannabis, un exutoire, c'est la réponse de beaucoup de consommateurs. Alex* et Jonathan*, deux étudiants boulonnais sont du même avis. « Au début, on a commencé à fumer pour faire comme les copains, en soirée. Puis c'est vite devenu une obsession, on ne peut pas vraiment sans passer », analyse Alex. Lui aussi a quelques plants chez lui, ou plutôt chez ses parents... Une installation très simpliste, qui n'a rien à voir avec celle d'Éric, mais qui convient au jeune homme. Cultiver à domicile serait-il devenu "tendance" dans le milieu de la marijuana ? Les trajets à l'étranger sont devenus de plus en plus périlleux avec l'intensification des contrôles. « En plus, les Hollandais en ont ras-le-bol des Français, ironise Éric. Pneus crevés, tags sur les voitures, les "touristes" ont souvent des surprises. » Pour ces consommateurs de cannabis, « la culture indoor ne fait de mal à personne et permet peut-être de réduire le trafic. » Un avis qui n'est guère du goût des autorités françaises. Les cultivateurs risquent jusqu'à vingt de réclusion criminelle et une amende pouvant aller jusqu'à 7 500 000 euros (Art 222-37 du code pénal).
* Les prénoms ont été changés.
 
Louise HAZELART
 
mercredi 09.02.2011, 14:00
Source: la semaine dans le boulonnais
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Y avait-il assez de joints pour les 33 mineurs chiliens?
Par Invité,
Comment survit-on 70 jours à plus de 700 mètres sous terre? Cette question a tenu la planète en haleine cet automne, vibrant au rythme des nouvelles des 33 mineurs chiliens pris au piège au fond d’un gisement de charbon du désert de l’Atacama. Grâce à du cannabis et à des posters de pin-ups envoyés depuis la surface, nous apprend le livre Los 33, signé Jonathan Franklin, journaliste au New York Times. L’envoi d’une poupée gonflable aurait même été envisagé, assure l’auteur, mais les risques de jalousie que le partage de la belle en plastique risquait de susciter étaient trop grands.
 

 
Las, le cannabis, s’il a sûrement aidé à faire passer le temps de certains, a provoqué des tensions au sein du groupe. En effet, Samuel Avalos, l’un des 33, s’est plaint que ses camarades n’étaient pas très enclin à faire tourner les pétards reçus dans les courriers de leur famille, et ce au mépris de toutes les règles de courtoisie: « Ils ne m’en ont jamais offert un seul. »
 
A la lecture de ce triste récit, une collègue des Inrocks à cheval sur les bonnes manières m’a soumis cette question oh combien épineuse: « Quelles sont les règles de savoir-vivre en matière de rotation de pétards? » Autrement dit, comment, en société, allumer le pet’ sans déterrer le hasch de guerre?
 
Première précaution: s’assurer que le lieu est fumeur, ce qui, dans le cas d’une mine de charbon, est douteux. Probablement la raison pour laquelle, toujours selon les dires de Samuel Avalos, ses camarades s’isolaient pour fumer. A éviter en société: le côté contre-soirée fumage de pétards dans la cuisine pendant que la soirée peine à décoller au salon est offensant pour la maîtresse de maison. Il est par contre recommandé de se mettre légèrement à l’écart en phase de roulage, ce qui présente le double avantage de ne pas mettre en porte-à-faux les plus fervents prohibitionnistes mais aussi de ne pas attirer de trop nombreux amateurs potentiels.
 
Une fois le joint préparé, les difficultés commencent. Très souvent, un léger attroupement se crée autour du détenteur du Graal. Certains malotrus y allant même d’un « Tu fais tourner, hein?!?… » Une solution, un peu raide, peut alors consister à prendre prétexte du caractère non-fumeur du lieu pour aller l’allumer sur le balcon.
 
Une fois allumé, un non-consommateur de mes amis hasarde: « On tire sur le pétard deux fois et on fait tourner. » Généreux, mais dans ce cas, les efforts consentis pour le rouler sont bien peu récompensés, sachant que le pétard a très peu de chances de repasser. Dans le cas d’un pétard de taille moyenne (deux petites feuilles ou une grande), aller jusqu’à cinq lattes parait raisonnable pour son propriétaire.
 
On fait ensuite généralement tourner vers la droite et surtout, surtout, on ne s’occupe plus de savoir ce qu’il advient du pétard, chacun étant responsable de passer au voisin qu’il souhaite. Il est ainsi recommandé de continuer à alimenter la conversation en évitant soigneusement de parler de cannabis. Un non-fumeur ne doit pas se sentir exclu.
 
Question à ce propos: comment éviter la boulette de faire tourner à un non-fumeur? Le mieux est de lui poser la question en incise de la conversation, sans s’y arrêter, l’air complètement détaché, tout en tendant discrètement l’objet du délit: « Vous fumez? » Eviter le clin d’oeil lourdingue. En cas de non-réponse, interdiction d’insister pour ne pas mettre son interlocuteur mal à l’aise. On passe alors au suivant.
 
S’ils sont bien élevés, les suivants se contentent eux de tirer deux fois, ce qui présente l’intérêt de ne pas trop se défoncer pour ne pas tuer l’ambiance de la soirée. Le fait de se déplacer pour se retrouver à la droite de celui à qui l’on vient de refiler le pétard afin de le récupérer est éliminatoire.
 
Petite astuce: dans le cas d’une quantité de produit suffisante et d’une certaine aisance à rouler, l’idéal est de rouler de petits joints (« sticks ») à intervalles réguliers. Chacun ne tire alors q’une fois ou deux. Evidemment dans le cas d’une soirée jécoute-Bob-Marley-allongé-sur-le-sofa, ces règles peuvent être adaptées.
 
Rappelons enfin que la consommation de cannabis reste sévèrement punie par la loi française et que ces conseils s’adressent donc exclusivement à des mineurs chiliens pris au piège à plus de 700 mètres sous terre au cours d’une très longue soirée de 70 jours…
 
Arnaud Aubron
Source : Les Inrocks
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Le spleeff de Paris : Baudelaire, pas si drogué qu'on le croit
Par Invité,
Baudelaire découvre le haschich en 1843 à 22 ans avec son ami Louis Ménard, ex-camarade du lycée Louis-Le Grand et futur poète parnassien (« Rêveries d'un païen mystique »). C'est dans le grenier de l'appartement familial des Ménard, au cinquième étage d'un immeuble cossu place de la Sorbonne, que Charles goûte non pas son premier joint ou sa première pipe à eau, mais sa première cuillère de confiture verte cannabique.
 
Il en détaille la préparation en 1860 dans l'essai « Les Paradis artificiels » :
 
« La plus usitée de ces confitures, le dawamesk, est un mélange d'extrait gras, de sucre et de divers aromates, tels que vanille, cannelle, pistaches, amandes, musc.
 
Quelquefois même on y ajoute un peu de cantharide, dans un but qui n'a rien de commun avec les résultats ordinaires du haschich. Sous cette forme nouvelle, le haschich n'a rien de désagréable, et on peut le prendre à la dose de 15, 20 et 30 grammes, soit enveloppé dans une feuille de pain à chanter, soit dans une tasse de café. »
 
https://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/LucileSourds/baudelaire_autoportrait.jpg[/img]Les seuls résultats tangibles de cette première expérience furent une bonne colique et un autoportrait peint sur pied un peu décalé, avec un Charles deux fois plus grand que la colonne Vendôme.
 
Dans « Le Poème du haschich », il se décrit pourtant comme un consommateur idéal, « un tempérament à moitié nerveux, à moitié bilieux […] ajoutons un esprit cultivé, exercé aux études de la forme et de la couleur ; un cœur tendre, fatigué par le malheur ». Des débuts gentillets, sans plus.
 
Balzac a « entendu des voix célestes et vu des peintures divines »
 
Arrivent les fantasias du peintre Boissard de Boisdenier en 1845-1846 : des rave parties select à l'hôtel Pimodan sur l'île Saint-Louis. Ces réunions, au nombre d'une dizaine, ont eu pour thème la dégustation du haschich, très en vogue chez les médecins, et l'étude de ses conséquences. Tout cela sous le contrôle bienveillant d'un aliéniste pour éviter toute tentative de défenestration.
 
S'y presse Théophile Gautier, qui rapporte, dans La Revue des deux mondes sous le titre « Le Club des Haschichins » en 1860 :
 
« Assurément, les gens qui m'avaient vu partir de chez moi à l'heure où les simples mortels prennent leur nourriture ne se doutaient pas que j'allasse à l'île Saint-Louis, endroit vertueux et patriarcal s'il en fût, consommer un mets étrange qui servait, il y a plusieurs siècles, de moyen d'excitation à un cheik imposteur pour pousser des illuminés à l'assassinat, rien dans ma tenue parfaitement bourgeoise n'eût pu me faire soupçonner de cet excès d'orientalisme, j'avais plutôt l'air d'un neveu qui va dîner chez sa vieille tante que d'un croyant sur le point de goûter les joies du ciel de Mohammed en compagnie de douze Arabes on ne peut plus français. »
 
De son côté, Honoré de Balzac passe voir, écoute mais hésite à goûter pour finalement conclure, dans une lettre à madame Hanska :
 
« J'ai résisté au haschich et je n'ai pas éprouvé tous les phénomènes : mon cerveau est si fort qu'il fallait une dose plus forte que celle que j'ai prise. Néanmoins, j'ai entendu des voix célestes et j'ai vu des peintures divines. J'ai descendu pendant vingt ans l'escalier de Pimodan… Mais ce matin, depuis mon réveil, je dors toujours, et je suis sans volonté. »
 
Dans sa préface aux « Fleurs du mal », Gautier précise que Baudelaire ne « vint que rarement et en simple observateur ». Par la suite, zéro trace d'un nouvel abandon cannabique pour le poète tourmenté.
 
Baudelaire par Carsten
 
Dans la première partie des « Paradis », intitulée « De l'idéal artificiel, le haschich » (d'abord publiée dans la Revue contemporaine en 1858), cette drogue est d'ailleurs plutôt condamnée de manière violente et peu précise. Comme le souligne le biographe Claude Pichois dans les notes des « Œuvres complètes » : « Le haschich fut pour lui une curiosité exotique, l'opium une habitude tyrannique. »
 
Une p'tite goutte de laudanum ?
Ah ! Cette fiole de laudanum, opium dilué dans l'alcool… Dans « Chambre double » tirée du « Spleen de Paris » (1861), elle est présentée comme une « vieille et terrible amie ». Elle arrive dès 1847 sur sa table basse pour combattre les affres de la dépression et alléger ses douleurs intestinales issues de la syphilis, probablement contractée durant sa relation avec la prostituée Sarah la Louchette dès le début des années 1840.
 
Consommation d'ordre médical, donc. Tout comme celle de Thomas de Quincey, qui souffrait de névralgies faciales aiguës ; la traduction de ses « Confessions d'un Anglais mangeur d'opium » (1822) fournira à Baudelaire la deuxième partie des « Paradis artificiels ».
 
Dans une lettre à sa mère datée du 17 février 1866, Charles indique une consommation maximum de 150 gouttes par jour d'une préparation deux fois plus forte que celle de Quincey, mais l'Anglais en consommait 8 000 gouttes par jour…
 
Toxico modéré, l'auteur de « L'Invitation au voyage » tente une rehab en 1860, au moment même de la publication intégrale des « Paradis artificiels » et sans doute en suivant l'exemple du sevrage de Quincey.
 
L'ouvrage se révèle moraliste (« Les chercheurs de paradis font leur enfer, le préparent, le creusent avec un succès dont la précision les épouvanterait peut-être »), mais ses visions illuminées suscitent la tentation :
 
« L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, allonge l'illimité, approfondit le temps, creuse la volupté et de plaisirs noirs et mornes remplit l'âme au-delà de sa capacité. »
 
L'opium n'est plus thérapeutique : il devient un puissant adjuvant créatif, par conséquent destiné aux artistes et à eux seulement. On lit alors dans « L'Homme-Dieu » (1860) :
 
« Pour juger les merveilles de l'opium, il serait absurde d'en référer à un marchand de bœufs ; car celui-ci ne rêvera que bœufs et pâturages. »
 
Par Sébastien d'Ornano
 
Illustrations : autoportrait de Baudelaire sous l'emprise du haschich ; Baudelaire par Carsten
 
Source : Rue89 et le magazine STANDARD
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Bernard Rappaz : «On m’a accueilli comme une star»
Par Invité,
Le chanvrier a été transféré lundi du quartier carcéral des HUG au pénitencier de Crêtelongue (VS). Première interview depuis la fin de son jeûne le 23 décembre
 
 
 
 
 
Deux jours après son arrivée au pénitencier de Crêtelongue, à Granges (VS), Bernard Rappaz a retrouvé un peu de liberté, celle de communiquer avec l’extérieur. En deux semaines, il a repris du poil de la bête et règle quelques comptes.
 
Comment avez-vous été accueilli à Crêtelongue?
Comme une star. Autant au niveau des gardiens que des autres prisonniers. Ils m’ont offert ma première cigarette de tabac depuis cinq mois et cela m’a mis complètement dans les vapes. Il faut dire qu’ici il y a trois Valaisans, moi compris, sur 35 prisonniers. Je dois faire attention à ce qu’ils ne prennent pas de photos. Les gardiens sont impeccables avec moi. On m’a déjà proposé de travailler sur un tracteur, de m’occuper des arbres ou des vaches. Ils savent que je suis un paysan.
 
Allez-vous accepter de travailler?
Dans mes peines précédentes, j’ai toujours été un prisonnier modèle et j’ai toujours eu droit à la semi-liberté en milieu de peine. Je suis d’accord de suivre le processus, mais pour l’instant je suis en arrêt de travail à 100%. Petit à petit, je vais recommencer. J’aimerais bien à l’extérieur, car j’ai besoin de me refaire les muscles, mes jambes sont devenues comme des baguettes de tambour.
Comment se passe votre réalimentation?
Je m’en sors bien, j’ai battu le record de Suisse de la grève de la faim. Je me remets très vite. Ce soir, j’ai mangé des calamars et j’espère ne pas tomber malade… Les médecins avaient très peur qu’il m’arrive quelque chose. Les cinq premiers jours sont difficiles, car la faim est très présente et il faut se retenir. Je peux manger de tout. J’ai pris un kilo par jour alors qu’ils ne me donnaient que 1500 calories. J’en ai profité pour arrêter de manger de la viande et je demanderai un peu plus de fromage. Mais je devrai attendre 60 jours avant de pouvoir manger une raclette à volonté!
Ressentez-vous des séquelles physiques?
Dans un jeûne, il y a trois parties du corps qui ne maigrissent pas: le cerveau, les organes sexuels et le réseau sanguin. Par contre, j’ai eu des problèmes de décalcification. Mon organisme a puisé dans l’ossature. Apparemment je n’ai pas de séquelles. J’ai eu des problèmes de vision, je ne pouvais plus lire le Télétexte par exemple. Mais ce n’était pas irréversible, c’est revenu en mangeant.
Comment avez-vous perçu le climat passionné et parfois haineux qui a entouré votre grève de la faim?
Au début, les avis étaient plus partagés. Puis avec la polémique sur l’alimentation forcée, les gens sont devenus vraiment féroces, surtout à travers les commentaires anonymes dans les journaux. Je n’ai jamais vu ça avant. C’est une dérive à caractère fasciste de la société suisse depuis que l’UDC tient le haut du pavé.
Les Valaisans en particulier n’ont pas été tendres avec vous?
C’est une question de mentalité et de formation de l’opinion publique. Dans mon activité militante, j’ai gagné 17 fois au Tribunal fédéral. La justice valaisanne a d’abord voulu se venger. Ensuite l’opinion publique est conditionnée par la presse du Valais romand, qui dit depuis trente ans que le chanvre tue. Alors forcément je passe pour un grand criminel. Le Haut-Valais m’a beaucoup plus soutenu, à l’exemple de Peter Bodenmann, parce qu’ils n’ont pas la même presse et sont plus orientés vers la Suisse alémanique.
 
A l’exception peut-être d’Esther Waeber-Kalbermatten qui est Haut-Valaisanne?
Je regrette d’avoir eu affaire avec elle. On lui a mis un comité de crise pour la conseiller et pour la manipuler. Je regrette pour l’image de la première femme au gouvernement valaisan d’avoir été mise sous tutelle par les hommes. Elle a dû s’écraser devant la pression mise par l’UDC et la droite.
 
Est-ce que vos grèves à répétition et son feuilleton médiatique ont fait avancer la cause du chanvre?
Oui un peu. Je pense qu’il y a eu du soutien pour cette cause, davantage en Suisse alémanique. Il y a eu des prises de position, comme celle du président des médecins suisses, Jacques de Haller, concernant la politique à l’égard du chanvre. Il y a eu l’engagement de Jean-Charles Rielle, qui était inattendu. Mais je voulais surtout dénoncer la sévérité de la peine et l’injustice qui m’était faite en Valais, alors qu’à Zurich, pour des faits similaires, des gens n’ont pas fait un jour de prison.
 
Eric Felley - le 11 janvier 2011, 22h15
Source : Le Matin
 
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La montée en puissance des antiprohibitionnistes
Par Invité,
Face à la faillite de la "guerre contre la drogue", l'idée de décriminaliser l'usage de drogues fait son chemin.
Face à la faillite de la "guerre contre la drogue", l'idée de décriminaliser l'usage de drogues fait son chemin. Et ils sont de plus en plus nombreux, notamment en Amérique latine et dans les pays anglo-saxons, à aller plus loin, en préconisant la légalisation du cannabis, voire de toutes les drogues. Alors qu'en France le sujet paraît encore tabou, un tour d'horizon au-delà de nos frontières s'imposait.
 
Cet article a été publié dans le n°61 de Swaps.
 
Décriminaliser la possession et l'usage de drogues ? En France, cette question peine à s'imposer dans l'espace public. Et les accusations d'irresponsabilité envers ceux qui la posent ne sont jamais loin. Pourtant, en juillet, l'ensemble des experts internationaux de la lutte contre le sida ont signé la Déclaration de Vienne, un appel pour une "réorientation complète" des politiques en matière de drogues. Et en octobre, lors de la 65e assemblée générale de l'ONU, Anand Grover, un expert des Nations unies en matière de droits de l'homme, appelait à une refonte totale de la politique internationale sur les drogues. Mesure phare de ces deux appels : la décriminalisation.
 
Faillite de la guerre à la drogue
 
Les arguments étayant ces prises de position sont multiples : santé des usagers, droits de l'homme, constat de faillite de la guerre à la drogue... Pour rappel, quelque 30 000 décès par an seraient liés à l'usage d'héroïne en Russie (pays où la RdR n'a pas droit de cité), et environ 28 000 personnes sont mortes en quatre ans au Mexique dans les affrontements liés au trafic de la drogue. Pire encore : largement financé par ce trafic, le crime organisé devient "une menace globale" pour la stabilité internationale, selon l'Onudc, qui s'alarme, dans un rapport publié en juin, de voir les gangs mexicains nouer des liens directs avec la Camorra napolitaine et étendre leurs ramifications jusqu'au Liban. Dans le Sahel, le passage vers l'Europe de la cocaïne en provenance d'Amérique latine alimente déjà les noyaux islamistes qui se réclament d'Al-Qaida. Autre exemple plus près de nous : le crime organisé tenterait aussi de miner les efforts de la Serbie pour adhérer à l'Union européenne.
 
Mais si l'on veut bien se pencher sur une éventuelle évolution de la législation sur les drogues, encore faut-il s'interroger sur quelles bases : Décriminaliser ou légaliser ? Quelles quantités ? Pour un usage médical ou récréationnel ? Le cannabis ou tous les produits illicites ? Avec quels systèmes de contrôle ?
 
L'"exemple" américain
 
Le sujet est vaste, comme l'illustrent les différentes législations adoptées aux États-Unis, qui d'ailleurs n'arrêtent pas d'évoluer : début novembre, l'Arizona a été le 15e État américain à légaliser le cannabis à des fins médicales. Le District de Columbia, où se trouve Washington, a également voté une loi en ce sens au mois de mai, qui devrait entrer en application début 2011. Treize États (pas toujours les mêmes) ont quant à eux décriminalisé la possession de cannabis, possession qui reste néanmoins illégale au niveau fédéral...
 
Mais la Californie est bien sûr l'État qui cristallise le débat. Organisé le 2 novembre à l'occasion des élections de mi-mandat, le référendum sur la légalisation complète de la consommation, de la culture et du commerce du cannabis a été rejeté par 55% des électeurs. Ce qui ne décourage pas Ethan Nadelmann, de la Drug Policy Alliance, pour qui "il y a désormais une vraie légitimation du débat". Et le millionnaire Richard Lee, à l'origine du référendum, a annoncé qu'il retenterait sa chance en 2012.
 
Ils ont en effet quelques raisons d'être optimistes : selon un sondage effectué une semaine avant le référendum californien, près d'un Américain sur deux se dit favorable à la légalisation de la marijuana (46%, contre 50% qui y sont opposés, avec une marge de 5% d'erreur). Or, en 2000, seuls un tiers des sondés se prononçaient en faveur de la légalisation...
 
L'avis des pays en "première ligne"
 
Cette proposition de légalisation du cannabis en Californie a provoqué des réactions partagées en Amérique latine. "Comment pourriez-vous expliquer à quelqu'un dans la montagne colombienne que cultiver du cannabis est illégal et qu'on va détruire sa récolte si c'est légal de le consommer aux États-Unis ?", s'est par exemple interrogé le nouveau président colombien, Juan Manuel Santos. Mais celui-ci a aussi déclaré soutenir l'appel du président mexicain Felipe Calderon à un débat sur la légalisation des drogues : "Nous entrons dans une ère du trafic de drogues où chacun doit avoir ce type de réflexion. Le président Calderon a raison d'appeler à cette discussion, sans présupposer être en accord ou pas avec le choix de la légalisation."
 
Car (et ça n'a rien d'une coïncidence) les pays d'Amérique latine, en première ligne dans la "guerre contre la drogue", le sont aussi sur la question de la décriminalisation : en août 2009, le Mexique a décriminalisé la possession pour "usage personnel" jusqu'à 5 grammes de marijuana, un demi-gramme de cocaïne, 50 mg d'héroïne, 40 mg de méthamphétamine et 0,015 mg de LSD. La Colombie a fait de même, et la Cour de justice argentine a déclaré que les poursuites pour usage personnel étaient inconstitutionnelles.
 
Surtout, bon nombre de personnalités sud-américaines de premier plan se prononcent en faveur d'une légalisation des drogues, à l'instar de Fernando Henrique Cardoso (président du Brésil de 1995 à 2002), César Gaviria (président de Colombie de 1990 à 1994), Ernesto Zedillo (président du Mexique 1994 à 2000) et plus récemment Vicente Fox (son successeur à la tête du Mexique de 2000 à 2006), ou du nouveau prix Nobel de littérature et ex-candidat à la présidence du Pérou Mario Vargas Llosa.
 
L'ancien chef du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, prône lui aussi une légalisation des drogues à l'échelle mondiale pour en finir avec les meurtres liés au trafic de stupéfiants, tout en reconnaissant qu'"aucun pays ne pouvait prendre cette décision de manière unilatérale sans que cela coûte extrêmement cher (politiquement) à ses dirigeants".
 
Une tradition anglo-saxonne
 
Légaliser toutes les drogues ? Certains n'hésitent pas à le préconiser, à l'instar de l'Américain Thomas Feiling, dont le livre Cocaine Nation. How the White Trade Took Over the World, publié en juin chez Pegasus, est un solide argumentaire sur les multiples effets contreproductifs de la prohibition de la cocaïne, et sur l'intérêt d'envisager sa légalisation... Un livre qui a bénéficié de critiques favorables dans une bonne partie de la grande presse anglo-saxonne.
 
Le thème de la prohibition des drogues est en effet beaucoup plus médiatisé aux États-Unis et au Royaume-Uni qu'en France, et ce de longue date. On peut y voir une influence de la pensée libérale, à l'image de la distinguée revue The Economist, qui plaide régulièrement pour une évolution des politiques anti-drogue. Mais comme l'a montré le débat sur la légalisation du cannabis en Californie, les motivations des pro et des antiprohibitionnistes sont variées, complexes, voire paradoxales : la California Cannabis Association, par exemple, craignait que le vote de la légalisation rende plus difficile l'obtention de cannabis thérapeutique, en créant une approche "chaotique" de la régulation. L'occasion de rappeler que les usagers ne sont pas forcément partisans de la légalisation, tandis que les partisans de la légalisation ne sont pas forcément des usagers - loin de là.
 
Outre-Manche, par exemple, certains scientifiques, responsables de la police, avocats, politiques, voire hommes d'affaires n'hésitent pas à prendre parti contre la prohibition. Et quand le Guardian, autre titre phare de la presse britannique, situé pour sa part au centre-gauche, signe un éditorial1 préconisant comme "un bon début" une décriminalisation de l'usage, c'est en s'appuyant sur "l'exemple portugais" mais aussi sur les prises de position de personnalités britanniques.
 
Un autre phénomène vient par ailleurs confirmer un renforcement du mouvement antiprohibitionniste dans les pays anglo-saxons : la création d'associations, de think-tank, voire de lobbies dédiés à cette cause, à l'instar de l'Association nationale de l'industrie du cannabis (NCIA), qui entend représenter les intérêts des industriels du secteur et des consommateurs et influencer depuis Washington les politiques fédérales, ou de l'ONG anglaise Transform, qui ambitionne d'explorer les alternatives à la prohibition.
 
Idées dangereuses
 
Si la décriminalisation de l'usage est une idée qui paraît en passe de recueillir un consensus assez large, nul doute que la légalisation, elle, reste un concept beaucoup plus controversé. Certains y voient le prototype de la "fausse bonne idée", de surcroît irréalisable.
 
Rendre l'usage de toutes les drogues légal était justement l'un des thèmes du stimulant Festival des idées dangereuses organisé en 2009 en Australie, à l'Opéra de Sydney ? un signe que le débat a aussi atteint l'autre côté de la planète. Mais, finalement, l'idée la plus dangereuse ne serait-elle pas de poursuivre aveuglément la "guerre à la drogue" ?
 
Source : vih.org
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faut-il libéraliser l’usage des drogues
Par Invité,
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Un article de David Belliard dans le dernier numéro d’Alternatives économiques présente les avantages d’une politique de réduction de certains risques sanitaires liés à l’usage des drogues récréatives, face à ce qu’il appelle « les écueils opposés de la prohibition et de la libéralisation ». Cette question est importante, mais on voudrait ici présenter un point de vue plus large sur ce sujet peu débattu en France, en plaidant pour la libéralisation du commerce et de l’usage de toutes les drogues.
La France mène depuis longtemps une politique d’interdiction de la plupart des drogues récréatives, à l’exception de l’alcool. La principale loi en la matière date de 1970 et n’a pas été modifiée depuis. De manière surprenante, les enquêtes de l’EVS (European values study) établissent que la tolérance à l’égard de l’usage des produits stupéfiants (1) est très faible en France, (2) est à peu près aussi faible quelque soit l’âge et (3) n’augmente pas avec le temps. Même si un jeune sur deux a déjà fumé un joint, les bases d’un consensus prohibitionniste existent donc en France. Cette attitude est profondément déraisonnable.
 
Pendant longtemps, la légalisation a été défendue d’un point de vue surtout théorique, celui de la liberté de l’individu. Un débat s’engage alors, les prohibitionnistes opposant à l’argument de la liberté l’existence d’externalités négatives de l’usage des drogues, telles que la montée de la criminalité liée à la recherche de financements par les drogués. Ce débat est depuis longtemps dépassé par l’évolution du trafic. La légalisation s’impose aujourd’hui pour deux raisons pratiques : la prohibition a échoué et son coût est insupportable.
 
Un échec terriblement coûteux
 
L’interdiction du commerce et de la consommation des drogues dans la plupart des pays en application des décisions des Nations unies n’a entraîné aucune diminution de la consommation et du trafic. Il est évidemment difficile d’obtenir des statistiques fiables sur des activités illégales. Néanmoins, l’agence des Nations unies pour les drogues et la criminalité (UNODC) estime qu’environ 200 à 250 millions de personnes consomment des drogues illégales. Cette proportion ne manifeste aucune tendance à la diminution, malgré la « guerre contre la drogue » décrétée au niveau international. Ainsi, la production potentielle d’opium a doublé depuis 1995 et les saisies de drogues ont tendance à baisser, la production de cocaïne se maintient. Quant à la consommation, elle est estimée en légère baisse pour la cocaïne (la consommation des traders aurait-elle baissé du fait de la crise ?), stable pour l’héroïne, en légère hausse pour le cannabis et en hausse sensible pour les amphétamines et autres produits de synthèse.
 
Si les résultats de la « guerre contre la drogue » sont décevants, les conséquences négatives de l’interdiction des drogues sont catastrophiques et ces effets s’amplifient chaque année :
 
- Puissance de la criminalité organisée, qui prospère essentiellement grâce au trafic de drogues. Cette criminalité brasse des milliards d’euros, corrompt les administrations, tue et massacre, dans une escalade invraisemblable. La drogue entre aux Etats-Unis par avion ou par sous-marin, les trafiquants utilisent des mitrailleuses lourdes et des lance-roquettes.
 
- La violence liée à la drogue est proportionnelle aux enjeux financiers et à la puissance montante des cartels. Au Mexique, la lutte contre les trafiquants a fait plus de 10000 morts entre 2007 et 2010, dont un millier de policiers et militaires. Les personnels des forces anti-drogue n’opèrent plus qu’anonymement pour protéger leur famille, la corruption remonte au niveau des généraux et des gouverneurs. La guerre des gangs se traduit par la découverte de charniers ou de villages décimés, par la torture et l’assassinat de familles entières.
 
- Influence politique de la drogue, qui finance les Talibans en Afghanistan et entraîne l’émergence de « narco-Etats » en Amérique centrale, en Colombie, en Croatie. La responsabilité américaine dans cette situation est écrasante, les Etats-Unis ayant forgé à certaines époques des alliances avec les cartels de la drogue pour éradiquer les forces de gauche en Amérique centrale. Ces alliances ont favorisé le trafic, mais aussi l’armement lourd des cartels.
 
- Les politiques d’éradication par épandage ont affamé des milliers de paysans, la totalité des cultures, légales ou illégales, étant détruite par des raids aériens indiscriminés.
 
- La répression envoie des millions de personnes en prison, en particulier aux Etats-Unis, où 500000 personnes sont en prison pour des faits liés à la drogue. 1,5 million de personnes sont arrêtées dans ce cadre aux Etats-Unis chaque année, dix fois plus qu’en France, où les interpellations ont quasiment triplé en quinze ans.
 
La légalisation comme alternative
 
Les politiques de seringue propre ou le développement de produits de substitution facilitant le sevrage, pour utiles qu’elles soient, ne résolvent aucune de ces questions. La seule manière de couper l’herbe sous le pied des trafiquants (si l’on ose écrire) est de légaliser dans le monde entier la production, le commerce et la consommation, la seule limite étant l’interdiction de la vente aux mineurs et de la fumée dans les lieux fermés, comme pour le tabac et l’alcool.
Il n’y a pas de troisième voie.
 
A l’inverse du coût financier des politiques de lutte, la légalisation rapporterait de l’argent à l’Etat sous la forme de taxes. En effet, la légalisation entraîne évidemment un risque de hausse de la consommation qui n’est pas souhaitable. Des taxes plus ou moins élevées selon la dangerosité des produits, comme il en existe pour le tabac et l’alcool, sont nécessaires pour éviter l’effondrement des prix. Cet argent financerait les politiques de santé publique qui manquent tant à l’heure actuelle : aide au sevrage, contrôle sanitaire de la filière, information du public par des campagnes expliquant les dangers des drogues.
 
Il ne s’agit en effet pas du tout de supprimer les lois répressives et d’attendre que la raison l’emporte ou de faire confiance aux lois du marché, comme le prétend une caricature facile. L’hebdomadaire libéral The economist, qui plaide depuis des années pour la légalisation, insiste d’ailleurs sur la nécessité du traitement de la dépendance et de l’information sur les drogues. S’il n’est pas certain que cette stratégie réussisse, on peut remarquer qu’elle ne fonctionne pas si mal dans le cas du tabac, dont la consommation a nettement reculé dans la plupart des pays qui ont mis en place des politiques globales, jouant à la fois sur les prix, l’information et l’aide au sevrage.
 
L’ampleur de la catastrophe actuelle est telle que le risque de faire pire est très faible.
 
par Arnaud Parienty
 
https://www.alternatives-economiques.fr/pics_bdd/contenu_fr_visuel/11955722390_Parienty.jpg[/img]Arnaud Parienty, 49 ans, est professeur agrégé de sciences économiques et sociales au lycée de Courbevoie (92). Auteur d'ouvrages sur la fiscalité (Le monde - Marabout), la productivité (Armand Colin) et la protection sociale (Gallimard - Le monde), il a participé à de nombreux manuels scolaires et universitaires aux éditions Nathan et collabore régulièrement à Alternatives Economiques. Il a également été membre, en tant que représentant de la FSU, du Conseil d'orientation des retraites et du groupe "prospective des métiers et des qualifications" du Conseil d'analyse stratégique.
 
Source : alternatives-economiques.fr
 
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Päroles d'ados:« Ça les faisait rire que mon père fume. Moi non »
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« Mettre en avant le rôle primordial des parents […] dans la prévention de l'usage de drogues chez les adolescents », c'est l'objectif de la nouvelle campagne lancée par l'Inpes et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie (Mildt). Mais que se passe-t-il quand ce sont les parents qui fument du cannabis ?
 
Cette campagne, intitulée « Contre les drogues, chancun peut agir » et composée de trois spots TV et de trois annonces presse – cannabis, cocaïne et ecstasy –, sera diffusée du 13 décembre 2010 au 3 janvier 2011.
 
« Brigitte et Marion », premier des spots, est logiquement consacré au cannabis, première drogue en France, – avec, en 2009, « 3,9 millions de consommateurs dont 1,2 millions réguliers » selon le ministère de l'Intérieur – y compris chez les jeunes. (Voir la vidéo)
https://www.dailymotion.com/swf/xg2f80
 
 
Mais qui « peut agir » quand ce sont les parents qui fument ? Paroles d'ados – OK, suivistes, honteux ou inquiets – pour qui le cannabis est familier.
 
Les OK : « Pas d'hypocrisie sur la fumette »
 
Eloïse a compris en quatrième que sa mère fumait, sans que, dit-elle, cela n'ait eu d'influence sur son comportement :
 
« J'ai moi-même commencé avec un pote à une Fête de la musique […].
 
Avec ma mère, on en parle ouvertement, elle ne me laisse pas fumer mais laisse mes amis quand ils viennent à la maison. Je lui en ai piqué des dizaines de fois ! »
 
Loïc, 16 ans, a évoqué très tôt la question avec sa mère qui fume depuis vingt-cinq ans. Lui ne fume pas, ne boit pas et fait beaucoup de sport et n'est pas du tout gêné par la consommation maternelle :
 
« Cela n'a jamais été tabou à la maison et, vers 10-12 ans, ma mère m'a parlé des drogues, de la dépendance, sans me cacher qu'elle ne trouvait pas un joint plus nocif qu'un litre de vodka, par exemple.
 
Depuis, elle s'est mise à cultiver ses propre plans, à en faire des gâteaux que je ne pouvais pas goûter, certes. Mais tout cela ne m'a jamais dérangé. Je sais que si je suis tenté, je peux lui en parler. »
 
Simon, étudiant de 19 ans, explique lui qu'il a commencé le cannabis à 14 ans et que, depuis ses 16 ans, il fume de temps en temps avec sa mère ce qui, selon lui, l'a préservé de la dépendance – sa mère ayant un contrôle sur sa consommation.
 
Sur un forum d'Ados.fr, métallica21 écrit :
 
« Je fume des “oinjs” avec mes parents, et je vois pas en quoi c'est choquant. […] Le seul truc qui change c'est qu'au lieu d'avoir une relation hypocrite à propos de la fumette, bah au moins c'est clair. […]
 
Je suis pour que les parents inculquent une consommation responsable à leurs enfants, car de toute façon, il y aura consommation, avec ou sans eux, avec ou sans leurs conseils […]. »
 
 
Les suivistes : »Il y avait du matos à la maison »
 
Sur un forum Doctissimo, mazeltoff6​7 explique avoir « banalisé la chose [en] ayant grandi là-dedans » :
 
« J'ai commencé à me rendre compte de ce que [mes parents] fumaient lorsque j'étais au collège. A cette époque de la vie, on voit certains amis qui commencent à fumer […] on découvre à la fois l'aspect du produit, son odeur, et la forme d'un “joint”. Difficile pour eux de nier […].
 
Un jour, ma sœur plus jeune de trois ans s'est mise à fumer, et moi j'ai suivi quelques temps plus tard, acculé par certaines difficultés de la vie. […] Je trouvais très facilement tout ce qu'il me fallait pour ce faire à la maison. »
 
Teufeuse74 n'a pas tranché :
 
« Mes deux parents fument depuis que je suis gamine, ça ne m'a pas posé de problème jusqu'à l'adolescence. A partir de là, il y avait du “ matos ” à la maison. J'ai voulu goûter et je ne me suis plus arrêtée.
 
Est-ce la faute de mes parents ? Je ne sais pas. Mais aujourd'hui j'ai 21 ans et je fume avec ma mère. […] »
 
 
Les honteux : « Fumer est un truc d'ados »
 
Pour certains adolescents, voir ses parents fumer du cannabis, c'est un peu comme voir sa mère danser sur du Britney Spears : sur eux, c'est honteux parce que ça n'est plus de leur âge. Lisa, lycéenne :
 
« Ma mère fume plus ou moins régulièrement. Quand je l'ai vue pour la première fois, un soir de Noël, j'ai d'abord été vraiment choquée.
 
A l'époque, je fumais de temps en temps avec des copains, mais avant ce jour-là, pour moi, fumer des joints était un truc d'ados.
 
Je ne l'ai pas jugée, mais je ne l'ai jamais dit à personne car je n'assume pas du tout. J'ai peur qu'on prenne ma mère pour une droguée ou qu'on lui retire ma garde. »
 
Une ex-stagiaire de Rue89 explique avoir trouvé ça « marrant » voire « cool » au collège, jusqu'au jour où :
 
« Arrivée au lycée, ça ma plus embêté qu'autre chose. Je remarquais quand mon père avait fumé et le trouvais exaspérant. J'avais des potes qui venaient à la maison, ça les faisait rire que mon père fume. Moi, non. »
 
 
Les inquiets : « Je lui en veux »
 
Sur un forum Momes.Net, alicesten est inquiète :
 
« Depuis que je suis née […], mon père fume du shit. Je suis en quatrième et […] la prof nous [en] a expliqué les conséquences.
 
Je roule environ cinq heures […] pour aller chez lui […] et je ne veux pas avoir d'accident (ou qu'il en ait) et puis, je ne veux pas que ça touche sa santé (il ne fume QUE des cigarettes qui en contiennent et [une] environ [toutes les] dix minutes) ! Et en plus à côté de moi ! »
 
L'ex-stagiaire de Rue89 dit ne pas supporter « ceux qui viennent en cours défoncés ». Et pour cause :
 
« Un jour, mon père a eu de gros problèmes de santé, un infarctus, dû à sa consommation. Je lui en veux un peu, parce qu'il aurait pu en mourir. »
 
A 23 ans, elle ne fume pas. En partie à cause de « ça ».
 
 
Par Jeanne Deplus | Lycéenne | 31/12/2010
Source : Rue89
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Quand la neige trahit les plantations clandestines de cannabis
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Aux Pays-Bas, la police a développé une technique bien particulière pour repérer les cultivateurs de marijuana en hiver.
Décidément la neige n'est pas l'amie des agriculteurs, a fortiori des cultivateurs "en herbe".
Aux Pays-Bas recouverts ces derniers jours d'un épais manteau neigeux, la police a révélé vendredi 24 décembre comment elle réalise certains coups de filet avec l'aide "indéniable" des intempéries.
 
En temps normal, les forces de l'ordre disposent de plusieurs techniques pour détecter les plantations clandestines de chanvre, notamment à la surconsommation électrique importante qu'elles engendrent, ou depuis le ciel, à l'aide de détecteur de chaleur ou d'odeur.
 
Par temps neigeux, c'est encore plus simple : il suffit d'observer le paysage. En effet explique Henri van Pinxteren, un porte-parole du district policier "Brabant Sud-Est", "un toit sans neige au milieu d'autres qui sont couverts de neige, c'est souvent un signe de la présence dans un grenier de lampes utilisées pour la culture de cannabis".
 
Les policiers qui patrouillent profitent de cette opportunité pour établir une liste des maisons suspectes dans la perspective d'une inspection ultérieure de leurs combles.

"C'est un truc bien connu des policiers en hiver" ajoute le porte-parole, qui assure que le repérage des toits sans neige "mène souvent à des arrestations".
 
Toujours aux Pays-Bas, mais dans un autre contexte, sans avoir à mettre en oeuvre des moyens scientifiques bien compliqués, les policiers ont bénéficié de l'aide précieuse de la neige pour arrêter jeudi un cambrioleur en fuite, à Goes, au sud-ouest du pays.
 
Le fugitif avait bien tenté de se cacher sous une épaisse couche de neige, mais l'étourdi n'a pas songé qu'il laissait des traces derrière lui. Il a suffi aux enquêteurs de suivre ses empreintes de pas pour le débusquer.
 
De même, à Sassenheim, deux adolescents qui avaient volé un sapin dans un centre commercial ont été interpellés grâce aux traces et aux aiguilles laissées dans la neige, alors qu'ils fuyaient en traînant l'arbre derrière leur moto.
 
En France aussi...
 
Ce lundi, la préfecture de police de Paris a aussi annoncé l'arrestation de braqueurs grâce à la neige en Seine-Saint-Denis. Jeudi dernier, vers vingt heures, trois hommes dont deux ont été appréhendés le jour même avaient attaqué un commerce d'alimentation de Villepinte.
 
"Cagoulés, gantés et armés d'un couteau, d'une matraque et d'un aérosol lacrymogène", ils avaient frappé trois employés, menacé l'agent de sécurité et dérobé "deux caissons contenant près de 3.000 euros en espèces". Le hic pour les deux malfaiteurs, c'est qu'ils ont pris la fuite à pied, de sorte que la police n'a eu qu'à suivre les traces de pas qui les ont menés tout droit à un pavillon.
 
Après deux heures de guet autour de la maison, quand "le loup a quitté sa tanière" indique le communiqué, ils n'ont eu qu'à cueillir les deux jeunes hommes qui sortaient du pavillon avec plus de 1.200 euros dans les poches.
 
Agés de 17 et 19 ans, l'un et l'autre étaient bien connus des services de police, respectivement pour 7 et 23 implications dans des faits délictueux.
 
Source : Metro
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Les coffee shops ne seront pas interdits aux touristes avant plusieurs mois
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La Cour européenne de justice a rendu ce jeudi son arrêt concernant l’interdiction des coffee shops aux non-résidents néerlandais. Pour la justice européenne, cette interdiction ne contrevient ni au principe de libre circulation des personnes dans l’Union, ni au principe de libre-échange. En effet, explique la cour, elle est « justifiée par l’objectif visant à lutter contre le tourisme de la drogue et les nuisances qu’il draine », rappelant au passage que le cannabis n’est pas légal aux Pays-Bas mais simplement toléré et qu’il est interdit dans le reste de l’Union.
 

 
A l’origine de l’affaire, la décision, le 20 décembre 2005, du maire de Maastricht, ville frontalière de la Belgique, d’interdire les coffee shops de sa cité aux non-résidents néerlandais. Les « touristes de la drogue » seraient plusieurs milliers chaque jour à venir à Maastricht profiter de la tolérance néerlandaise et de son système de coffee shops, où le cannabis est vendu librement, en quantités limitées. Résultat, les résidents se plaignent des nuisances engendrées, entre autres par la circulation…
 
Lors d’une audience au mois de juillet, le procureur général de la Cour européenne de justice, le Français Yves Bot, était allé jusqu’à soutenir que les consommateurs de cannabis se rendant aux Pays-Bas pour se défoncer étaient une menace pour la sécurité de l’Union:
 
«Parce qu’il nourrit le trafic international et les organisations criminelles, le narcotourisme menace la sécurité intérieure de l’Union européenne.»
 
Que les amateurs se rassurent, cette décision de la cour de Luxembourg ne signifie toutefois pas que les coffee shops seront interdits aux touristes dès demain. L’entrée en vigueur du « pass cannabis », sorte de carte de membre qui devrait permettre aux seuls résidents néerlandais d’acheter de la marijuana, devrait encore prendre plusieurs mois. Le porte-parole du Conseil d’Etat néerlandais, qui avait sollicité la justice européenne pour avis et dont la décision rendra l’interdiction définitivement conforme au droit, a ainsi indiqué qu’il rendrait son jugement probablement avant l’été, mais pas avant:
 
«L’arrêt rendu par la Cour européenne de Justice (CEJ) de Luxembourg ne signifie pas que l’affaire soit clôturée. Le Conseil d’Etat a demandé des éclaircissements sur certaines règles européennes bien précises. Nous avions besoin de réponses pour pouvoir juger cette affaire.»
 
Toutefois, le ministre de la Justice et les maires de cinq villes du sud du pays ont annoncé la semaine dernière qu’ils envisageaient de mettre en place le « pass cannabis » de manière expérimentale dans la région.
 
Arnaud Aubron
 
Source :Drogues News
 
Relayé par Mixol le 16/12/2010
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Les lycéens américains fument plus de pétards que de clopes
Par Invité,
Nouvelle mode du cannabis ou succès des campagnes de prévention antitabac ? Un peu des deux en fait.
Toujours est-il que les lycéens américains sont, pour la première fois depuis trente ans, plus nombreux à déclarer fumer des pétards que des clopes.
 
Selon le sondage annuel Monitoring the future publié mardi, 21,4% des élèves de terminale interrogés ont fumé de la marijuana au cours des 30 derniers jours, contre 19,2% pour la cigarette.
6% des mêmes élèves déclarent fumer quotidiennement (contre 5% l’année dernière).
Le sondage, réalisé anonymement auprès de 46000 élèves de 13 à 18 ans (élèves de 8e, 10e et 12e), montre également une hausse de la consommation d’ecstasy.
 

 
Pour le « Tzar » antidrogues du gouvernement, Gil Kerlikowske, le regain d’intérêt des jeunes pour le cannabis, après dix ans de déclin, s’explique par les campagnes organisées autour de la marijuana médicale ou de la légalisation, comme en Californie, qui enverraient de « mauvais messages » à la jeunesse: « Appeler la marijuana une médecine à fumer est totalement incorrect », a-t-il affirmé lors de la présentation des résultats de l’enquête.
 
Des chercheurs parlent également « d’oubli générationnel »: après dix ans de baisse de la consommation, les jeunes n’auraient pas été témoins des grands pics de consommation, comme l’ecstasy à la fin des années 90, et n’auraient donc pas été assez soumis aux messages de prévention.
 
De son côté, le Dr Nora Volkow, directrice du National institute on drug abuse, organisme à l’origine du sondage, s’inquiète des conséquences à long terme de cette consommation précoce de cannabis:
 
« Cet usage important de cannabis avant et pendant l’adolescence, quand le cerveau continue à se développer, met notre jeunesse en danger. La marijuana n’affecte pas que l’apprentissage, le jugement ou les facultés motrices. Les recherches montrent qu’une personne sur six qui commence à fumer de la marijuana à l’adolescence devient accro. »
 
Difficile quoi qu’il en soit de ne pas se poser la question des mérites comparés de la prohibition et de la prévention.
Le matraquage publicitaire sur les dangers du tabac, qui reste légal, semble en effet si l’on en croit ce sondage, plus efficace que la peur du gendarme. Surtout dans un pays où, Californie mise à part, les lois antidrogues sont assez drastiques.
 
Une tendance qui pourrait également s’expliquer par le manque d’efficacité des spots antidrogues.
Selon plusieurs études aux résultats étonnants, les campagnes alarmistes du gouvernement fédéral inciteraient plutôt les jeunes à fumer des pétards ! Ce que l’on appelle l’ »effet boomerang ». Des chercheurs de l’université San Marcos (Texas) ont étudié plus de 200 adolescents confrontés à ces spots:
 
« L’exposition à des publicités anticannabis peut non seulement changer positivement la manière dont les téléspectateurs voient la substance, mais peut aussi accroitre directement le risque d’utilisation de cannabis. »
 
L’exagération heurterait en effet le bon sens des jeunes qui connaissent les effets réels de la marijuana et provoquerait un sentiment de rejet, puis faciliterait le passage à
l’acte.
Un comportement qui n’a pas été relevé pour les publicités antitabac, généralement moins caricaturales.
 
Arnaud Aubron
 
Source :Drogues News
 
Relayé par Mixol le 16/12/10
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Et si le cannabis était un nouveau produit du terroir ?
Par Invité,
Culture made in France, faisant vivre les petits exploitant contre la grosse machine de la mondialisation. Quid de ce produit fanco-français ? Hexaconso nous explique comment le cannabis cultivé en France coupe la chique à la résine marocaine.
www.marianne2.fr 27 Novembre 2010 Hexaconso
 
On vous le disait depuis un petit moment : le Made in France est porteur. On en a maintenant la preuve, avec un nouveau produit du terroir, dont la culture se relocalise à grande vitesse, et qui connaît une croissance à faire rêver tous les industriels de France : le cannabis !« »
 
Eh oui, l’herbe Made in France détrône aujourd’hui la résine marocaine ! Selon le rapport de l’Observatoire national de la délinquance, les consommateurs de cannabis achètent de plus en plus made in France… En effet, 50 pour cent de l’herbe consommée en France est désormais produite sur place. On assiste à l’émergence de la culture du cannabis dite « indoor » dans l’Hexagone. En clair : le cannabis est cultivé directement dans les banlieues, au plus près du consommateur.
 
Aujourd’hui, cette « culture » s’est professionnalisée. L’herbe pousse dans des hangars, sous lumière artificielle. Le « cannabiculteur » français est passé du stade artisanal à la production de masse. Avec une multitude de groshops, ces chaînes de magasins qui fournissent sur la Toile de quoi monter sa propre exploitation, pour participer à une sorte de franchise de la production de stups. Pas moins de 400 groshops existent désormais en métropole, assure David Weiberger, de l’Institut National des Hautes Etudes de Sécurité et de Justice (INHESJ), la plupart se présentant astucieusement sous une activité anodine de jardinerie.
 
Terminée donc l’image du gentil baba cool cultivant ses quelques pieds dans le Larzac, ou du jeune cultivant sa « consommation personnelle » dans son placard ou sur son balcon. Place à l’industrie, financée par des groupes criminels organisés. Bon, la production Made in France n’arrive pas encore à la cheville de la production Made in Italy, où le sud du pays concentre des productions à très grande échelle (un million de plants détruits récemment dans une seule « plantation »), mais c’est quand même la preuve que la fabrication française peut être compétitive. Et que rien ne remplace la proximité avec le client !
 
Source chanvre info.ch
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Californie - Oakland contre l'état Fédéral -
Par Invité,
OAKLAND 27 Décembre - L'ancien dirigeant de l'industrie de la construction Jeff Wilcox voudrait investir 20 millions de dollars dans l'avenir de la commercialisation de la marijuana en Californie.
 
C'est ce que AgraMed Inc risque d’investir dans un entrepôt près du front de Oakland afin d’ouvrir un "parc d'affaires pour l'industrie du cannabis." Ils aimeraient louer l'espace pour les producteurs de Cannabis, les boulangeries, les laboratoires et les installations de traitement en créant des centaines d'emplois bien rémunérés.
 
Mais Wilcox aura du mal après que des responsables d'Oakland la semaine dernière ai suspendu un projet d'émission de quatre licences de production à échelle industrielle. Wilcox est seulement le plus prononcé de nombreux prétendants pour le permis convoité qui, soudain, à une raison de s'inquiéter.
 
Les membres du conseils municipal d’Oakland ont approuvé le plan sans précédent pour l'impôt et la licence de l'industrialisation de la marijuana en Juillet. À l'époque, Oakland été l'épicentre d'une initiative politique visant à légaliser la Marijuana en Californie comme une activité de loisir et de sanctionner un marché bien au-delà de la marijuana à usage médical.
 
Mais la proposition 19, défait par les électeurs le 2 novembre, a suscité la colère du procureur général américain, Eric Holder, qui a proclamé au gouvernement fédéral qu’il ne tolérerait aucune vente de Marijuana en Californie.
Les agents fédéraux sont aussi venus discuté avec le maire de la ville.
 
Maintenant, le processus est en attente au milieu des craintes d'attaques du gouvernement et les avertissements que le plan d'Oakland peut violer les lois de la Californie exigeant que les entreprises de la marijuana médicale fonctionnent comme des organismes sans but lucratif.
 
Dans une lettre le 6 décembre à Jean Quan, maire entrant Oakland, Alameda County District Attorney Nancy O'Malley, a averti que l'arrêté municipal n'a offert aucune «défense juridique ou équitable» contre des poursuites pénales des usines de Cannabis ouvertes en ville.
 
Le procureur John Russo a dit qu'il a été contacté en Octobre et de nouveau en Novembre par les autorités américaines ministère de la Justice "préoccupé" sur les plans de la ville.
 
Oakland espère encaisser une taxe de 5 pour cent sur les produits locaux des usines de Cannabis que les électeurs ont approuvé en Novembre - et une taxe de 10 pour cent sur les ventes de loisirs, si les électeurs de Californie avaient adopté la proposition 19.
 
Mais le procureur de district O'Malley a mis en garde qu’il était «une question ouverte" si les responsables de la ville "qui ont été complices ou complot en vue de violer les lois locales ou fédérales» pourrait être eux-mêmes tenus criminellement responsables.
 
Ainsi, mardi dernier, le Conseil municipal a voté la réédition son ordonnance au sujet de la culture de la marijuana et de tenir à distance sur l'octroi des licences. Les fonctionnaires disent encore avoir de l'espoir sur production à grande échelle en modifiant l'ordonnance afin de se conformer aux lois de la Californie médical. Le conseil s'attend à envisager un nouveau projet de décret le 1 février.
 
«Nous n'abandonnons pas», a proclamé membre du conseil municipal Rebecca Kaplan, qui a co-rédigé l'ordonnance. «Nous avons toujours été un chef de file sur cette question. Ce peut être bien fait. "
 
 
Sources en Anglais: CalPotNews.com
- Traduction par lhaluciol -
 
 
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En route vers Cannaweed V3...
Par Invité,
Bonjour,
 
Comme vous l'avez sans doute remarqué au travers de notre forum, Cannaweed est sur le point de changer de support (passage chez invison/ipboard).
 
 
Cannaweed V3 pour de vrai!
 
 
Actuellement une version béta nous permet une première prise en main et le réglage des divers problèmes techniques.
 
Vous allez bientot pouvoir profitez pleinement des nouvelles fonctions:
 
- ajouter des amis à votre profil
- la création de galeries photos
- s'abonner aux sujets ou forums préférés
- la multicitation
 
et bien plus encore...
 
Suite a cet évènement, nous avons également profité du moment pour actualiser nos effectifs.
 
L'élection d'une triplette d'administrateurs devrait voir le jour prochainement.
Aussi l'équipe tiens à féliciter les nouveaux modérateurs promus:
 
- Kna
- Bibi
- Abra
- Systo
- Roots63
 

 
Bon grow à tous!
 
 

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Coffee-shops : Maastricht ne vendra plus de cannabis aux étrangers
Par Invité,
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La justice européenne a confirmé jeudi la légitimité des autorités
communales de Maastricht à interdire aux gérants locaux de coffee-shops la vente de
cannabis à des clients ne vivant pas aux Pays-Bas, malgré les règles européennes de
non-discrimination sur base nationale.
 
https://www.rtlinfo.be/pics/div/2010_12_16/217x_/easygoing.jpg[/img]16 Décembre 2010 12h25
 
Le 20 décembre 2005, afin de lutter contre le tourisme de la drogue et des nuisances qu'il engendre dans la ville, le bourgmestre de Maastricht avait interdit à tout tenancier de coffee-shop d'admettre dans son établissement des personnes n'ayant pas leur résidence effective aux Pays-Bas.
 
Un commerçant juge cette interdiction discriminante
 
Constatant que ces règles n'étaient pas respectées par le patron de l'"Easy Going", le bourgmestre avait, en septembre 2006, ordonné la fermeture de l'établissement, une décision immédiatement contestée par le gérant au nom de la législation européenne. Selon lui, le règlement local crée une "discrimination injustifiée" entre citoyens de l'Union, une pratique illégale au regard des traités européens.
 
70% de la clientèle perdue
 
Dans un arrêt rendu vendredi, la Cour européenne de Justice a toutefois confirmé la légitimité de la décision du bourgmestre, étant donné qu'elle vise à lutter contre le tourisme de la drogue, un "objectif se rattachant tant au maintien de l'ordre public qu'à la protection de la santé des citoyens, et ceci tant au niveau des États membres qu'à celui de l'Union", souligne la Cour. Selon des chiffres apportés par la ville de Maastricht, les quatorze coffee-shops établis sur la commune attiraient jusqu'il y a peu environ 10.000 visiteurs par jour, soit un peu plus de 3,9 millions par an. Sur l'ensemble de ces visiteurs, 70 % ne résidaient pas aux Pays-Bas.
 
Source : rtlinfo.be
 
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Le fumeur de pétards, une cible politiquement rentable
Par Invité,
« Tolérer la consommation, c’est favoriser le travail des trafiquants », lançait en 2003 le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy aux Sénateurs l’auditionnant sur les dangers du cannabis. Et de tirer à boulets rouges sur la « complaisance » de la gauche en la matière. Un rapport du même Sénat dénonçait une « dépénalisation de fait », regrettant que:
 
« les simples consommateurs de produits stupéfiants, notamment de cannabis, sont de moins en moins souvent poursuivis. »
 
Politiquement porteur, ce discours sur le trop grand laxisme dont bénéficieraient les consommateurs de stupéfiants pourrait être mis à mal par l’étude du très officiel Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) publiée la semaine dernière qui montre au contraire que la « pénalisation de l’usage atteint des niveaux jamais égalés ».
 

 
137 000 personnes ont ainsi été interpellées pour usage simple de stupéfiants en 2009, dont 125 000 pour du cannabis. Elles étaient moins de 2000 il y a quarante ans. Mais surtout, les arrestations d’usagers augmentent deux fois plus vite que celles des trafiquants. Même constat du côté de la justice, les condamnations pour usage simple (13000 en 2008) augmentant plus vite que les autres. Seules les incarcérations restent stables (1360 usagers simples en 2008), les réponses pénales variant de plus en plus, du stage de sensibilisation à l’injonction thérapeutique en passant par les amendes.
 
Pourquoi ce regain d’intérêt pour les usagers alors que la consommation de cannabis stagne depuis dix ans? Parce qu’il est beaucoup plus simple de débusquer un fumeur de pétard que Pablo Escobar, et que, statistiquement, les deux sont équivalents. Comme le rappelle l’auteure de l’étude, Ivana Obradovic :
 
« Élucidées au moment même où elles sont constatées, les infractions d’ usage améliorent mécaniquement le taux d’ élucidation des unités de police. »
 
Rien de tel qu’un fumeur de pétard gardé à vue pour faire planer son commissaire et donner aux politiques un motif de satisfaction publique. Un thème d’autant plus porteur que, comme le montrait notre sondage du mois de septembre, deux-tiers des Français restent opposés à la dépénalisation des drogues douces.
 
Et la hausse des chiffres justifie à son tour la hausse des budgets. En 2003, selon un précédent rapport de l’OFDT, l’Etat a alloué 637 millions d’euros à la répression. Contre 36 à la prévention. Or, conclue la chercheuse de l’OFDT:
 
« Une comparaison entre les législations des pays européens montre qu’il est impossible de faire un lien entre répression et niveaux de consommation en population générale ».
 
Résultat, quarante ans après l’adoption de la loi de 1970, la France présente la double caractéristique d’être l’un des pays européens les plus répressifs et d’avoir l’une des jeunesses les plus friandes de cannabis.
 
Arnaud Aubron
Les Inrocks
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