Ce que nous avons retenu...

Mort par « overdose de cannabis » : l'AFP a trop fumé
Par mrpolo,

Emotion dans les rédactions à la lecture d'une dépêche AFP reprise notamment sur LeFigaro.fr et annonçant qu'un homme allait être « jugé pour un space cake meurtrier » :
 


« Un jeune homme de 26 ans va être jugé en février pour homicides involontaires pour avoir fait un “space cake”, un gâteau avec du cannabis, à l'origine du décès d'un couple de sans-abri, fin août, à Fontenay-le-Comte (Vendée), a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de France Bleu Loire Océan. »
 
Quoi ? Le shit peut tuer ?
 
Non que nous imaginions le cannabis totalement inoffensif, mais de là à en mourir... Nous décidons alors de sonder les spécialistes.
 
D'abord Arnaud Aubron (ancien de Rue89), qui s'apprête à publier « Drogues stores », un dictionnaire « rock, politique et philosophique » des drogues. Il commente :
 


« Il n'y a pas de dose létale connue de cannabis. Le parquet va avoir du mal à prouver l'overdose, ou alors ce sera une première mondiale. »
 
Aucun décès directement lié au cannabis
 
A la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanie (Mildt), on se dit « très étonné », mais on refuse de s'exprimer sur un cas précis. A la question « Peut-on faire une overdose de cannabis ? », le FAQ du site confirme :
 


« Non. Dans le langage courant, une overdose est une consommation trop importante pouvant provoquer la mort par arrêt cardiaque ou insuffisance respiratoire.
 
Jusqu'à présent, aucun cas de décès directement lié à une intoxication aiguë au cannabis n'a été rapporté. »
 
Puis, on interroge l'addictologue, Laurent Karila, (co-auteur de « Une histoire de poudre ») et il cherche pour nous dans la littérature scientifique, sans rien trouver sur ce sujet. Il précise :
 


« Cliniquement, le cannabis ne donne pas d'obstruction des voies respiratoires. Il y a quelques exemples d'hémorragie pulmonaire par inhalation de cannabis avec un bang (ou pipe à eau) mais pas par ingestion de space cake. »
 
Le médecin psychiatre a beau chercher comment ce produit a pu être fatal (fausse route ? allergie ? cannabis de synthèse ? ), il ne voit pas pourquoi deux personnes auraient succombé au même phénomène.
 
 
Un gâteau aux opiacés
 
Enfin, on remonte à l'origine de l'information, en contactant la journaliste de France Bleu Loire Océan, Mélanie Domange. Celle-ci nous apporte l'explication :
 


« L'AFP s'est trompée, le space cake a été confectionné au pavot. Les deux personnes décédées étaient des marginaux et le gâteau était très très dosé. »
 
Dans ce cas, Laurent Karila est bien moins étonné :
 


« Le pavot est un opiacé, avec lequel est fabriquée l'héroïne. Les space cakes au pavot sont rares et on voit mal comment ils sont préparés, mais ils peuvent provoquer des dépressions respiratoires sur des personnes vulnérables. »
 
Enfin, Xavier Pavageau, le procureur de la République de la Roche-sur-Yon, où sera jugée l'affaire en février, nous a donné les ultimes précisions nécessaires :
 


« L'expertise médico-légale confirme que le couple a succombé à la morphine et la codéine.
 
La personne qui leur a fourni est poursuivie devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire et infraction à la législation sur les stupéfiants. Il en avait également consommé la substance, mais était plus accoutumé. »
 
Après la parution de cet article sur Rue89, l'AFP, comme LeFigaro.fr, ont rectifié le tir.
 
Par :Sophie Verney-Caillat Journaliste
 
Source: Rue 89
 
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Par mrpolo,
Le Pays Basque est une des zones d'Europe avec le taux le plus élève de consommation de cannabis. Il s'agit de corriger la situation de vide légal existante.
 
Tous les groupes avec représentation au Parlement basque ont signé une proposition non de loi pour revendiquer la création d'une commission qui étudie la régularisation des Clubs sociaux de cannabis existants en Euskadi.
 
La commission accueillera des représentants des institutions publiques impliquées ainsi que des experts dans la matière pour définir un cadre juridique pour ces clubs sociaux.
 
Il s'agit, avec cette initiative, de régulariser l'activité des associations des consommateurs de cannabis constituées en Euskadi et corriger ainsi la situation de vide légal existante.
 
Les groupes signataires de la proposition non de loi ont affirmé qu'une régularisation législative de la culture du cannabis pour la consommation personnelle est nécessaire, une régularisation qui tienne compte du respect à l'autonomie personnelle, au droit des personnes non-fumeurs et qui garantisse une information complète sur les conséquences de ces substances sur la santé.
 
Le rapport "Euskadi Drogas 2010" ("Euskadi Drogues 2010") reflète que le Pays Basque est une des zones d'Europe avec le taux le plus élève de consommation de cannabis, une substance dont la consommation individuelle n'est pas sanctionnée mais si la vente et la culture si elles sont destinées au trafic.
 
 
Le 12 décembre dernier, le Gouvernement basque a annoncé préparer pour 2012 une nouvelle loi permissive sur la consommation "responsable" du cannabis ou marihuana pour les personnes majeures à condition que deux principes soient respectés : l'information sur les conséquences et le respect du droit à la santé des autres citoyens.
 
Source: Eitb.com
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Par mrpolo,
Jean-Michel Baylet a fait (entre autres) parler de lui lors de la récente campagne des primaires citoyennes en se prononçant pour la légalisation du cannabis. Il faut dire que dans sa région et en particulier à Toulouse une telle mesure concernerait pas mal de monde. La ville est en effet réputée pour être un terreau fertile de plantations. Nous sommes allés rencontrer ces cultivateurs dont certains font pousser de façon bio jusqu’en Ariège.
 


« Au fond c’est un peu comme quelqu’un qui prend plaisir à tailler ses roses.»
 
Dans son appartement cosy situé au cœur du quartier des Carmes, presque rien ne laisse supposer que Marc cultive du cannabis. Seuls quelques câbles sortant d’un mur peuvent attirer l’œil averti. Pourtant il suffit de pousser la porte de sa penderie pour découvrir sa plantation. Une activité plutôt répandue puisqu’en France plus de 47% de l’herbe fumée est produite dans l’hexagone (selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies en 2005).
 
Marc, étudiant en Master, a acheté sa chambre de culture il y a trois ans.
«C’est un investissement, il faut compter près de 150€ pour l’installation. Il reste ensuite à acheter l’engrais , le terreau et les différents produits. Pour les graines ce n’est pas compliqué tu peux les commander sur internet, elles viennent d’Espagne.»Si l’économie réalisée à terme est intéressante, c’est surtout l’envie de tranquillité qui l’a poussé à se lancer. «J’ai commencé à fumer régulièrement à 15 ans. A 18 ans et quatre jours j’ai fait ma première garde à vue. A la longue j’en ai eu assez de tout ça. Maintenant plus de problèmes avec les flics. C’est pour toi et ça reste chez toi. Je suis beaucoup plus serein depuis.»
 
En 2008 à peine plus de 2100 plantations ont été découvertes par les forces de l’ordre (selon la même étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies). Même si certaines affaires, comme ces350 plants découverts à Castres en 2009 (La Dépêche du Midi du 1er avril 2009), défrayent la chronique, le nombre d’interpellations demeure marginal au regard du million de pieds nécessaires à la consommation française.

« J’ai commencé à fumer régulièrement à 15 ans. A 18 ans et quatre jours j’ai fait ma première garde à vue. A la longue j’en ai eu assez de tout ça. Maintenant plus de problèmes avec les flics » Marc fait deux à trois récoltes par an. « Je pourrais en faire plus mais c’est aussi beaucoup de contraintes. Comme je pars pour Noël, je n’ai pas encore lancé de nouvelle culture. Ça te prend du temps. Il faut préparer tes produits, arroser, tailler. Tout ça, c’est du jardinage. C’est plutôt agréable. Au fond c’est un peu comme quelqu’un qui prend plaisir à tailler ses roses.»En trois ans, Marc est devenu un jardinier averti. «Tu fais des recherches, tu t’intéresses au fonctionnement des plantes. Au début tu es novice, donc tu vas dans les growshops pour te renseigner.»
 
Annuaire spécialisé et culture de cannabis bio en Ariège
 
Un annuaire spécialisé recense 11 boutiques dans la région Midi-Pyrénées, une liste loin d’être exhaustive. Selon des spécialistes de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, cités par La Dépêche du Midi, Toulouse aurait même été précurseur en matière de culture en intérieur. « Cela fait plus de 20 ans que des gens produisent ainsi dans la ville rose. »Adrien est vendeur dans l’une de ces jardineries spécialisées. Une boutique qui a pignon sur rue dans une artère commerçante de Toulouse. Sans surprise, il se montre réticent à l’idée d’évoquer le sujet. Il accepte à la condition que le nom de sa boutique n’apparaisse pas.
 
« On préfère ne pas faire trop de publicité. Même avec les clients on évoque pas trop le sujet. On sait pourquoi ils sont là, mais ça reste en quelque sorte tabou. L’objectif c’est que ceux qui le font puissent continuer tranquillement. »
 
Les vendeurs d’équipement souhaitent surtout protéger un commerce florissant. Selon lemonde.fr, il y aurait plus de 200 boutiques consacrées « aux cultures d’intérieur en France ». Contre toute attente, le commerçant est contre la légalisation du cannabis. « D’abord ce ne serait pas très bon pour le business! Surtout, je pense que les Français ont un comportement excessif. On est déjà les plus gros consommateurs d’Europe. Et puis il suffit de regarder la Hollande où le commerce est légalisé, on voit là-bas fleurir toutes sortes d’autres drogues. »
Julie cultive également son cannabis. « Juste pour ma consommation perso et sans matériel, sans engrais, de façon totalement naturelle.
 
On doit seulement arroser régulièrement. » C’est la volonté de consommer un produit plus sain qui a poussé cette Toulousaine et quelques uns de ses amis à se lancer dans l’agriculture. « Depuis deux ans on fait pousser une vingtaine de plants dans un petit coin tranquille en Ariège. Comme c’est en plein air, ils ont la place pour grandir et donc produisent pas mal, environ un kilo cet été. L’herbe est moins forte que celle qu’on peut acheter mais elle est bien meilleure. »>
 
 
Tous les prénoms ont été modifiés à la demande des intéressés.
vendredi, décembre 16, 2011
Photo : CC via Flickr par smokershighlife
Source : Carredinfo
 
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Par mrpolo,
Les policiers doivent « donner le bon exemple moral ». Et pour ce faire, à compter du 1er janvier ceux d’Amsterdam ne devront plus fumer de cannabis y compris dans un cadre privé, lorsqu’ils ne sont pas de garde, rapporte le site du Daily Mail. Jusqu’à présent, la seule règle était de ne pas se présenter au travail ivre ou défoncé. Pour Franck Gittay, chef de la police de la principale ville néerlandaise:
 
« Nous disons aux policiers qu’ils doivent se comporter en tant que tel en permanence. Ce qui implique de ne pas prendre de drogues et de ne pas boire avec excès qu’ils soient en service ou non. »
 
Une nouvelle règle qui n’est visiblement pas du goût des syndicats de policiers:


« Beaucoup de nos membres sont opposés à cette règle. Ils ne sont pas payés 24 heures sur 24. Ce qu’ils font dans leur temps libre ne regarde qu’eux. » Bien que le cannabis ait toujours été officiellement illégal aux Pays-Bas, divers décrets et circulaires ont mis en place un système de tolérance depuis les années 70, permettant notamment l’émergence du système des cofee shops, où le cannabis est en vente libre pour les adultes.
 
Le gouvernement conservateur tente actuellement de revenir quelque peu sur ce système, notamment en réservant l’accès à ces cofee shops aux seuls membres à l’aide de « weed pass », pour en bannir les touristes.
 
Comme je l’expliquais le mois dernier, malgré ses déclarations d’intention, le gouvernement ne semble toutefois pas en mesure de faire appliquer cette nouvelle réglementation. Il a ainsi annoncé cette semaine qu’en raison de « difficultés techniques », l’entrée en vigueur du « weed pass » dans le Sud du pays serait repoussée du mois de janvier au mois de mai 2012. Et encore plus tard pour le reste du pays. Les touristes réveillonneront donc bien encore au cannabis aux Pays-Bas cette année. Et probablement les suivantes.
 
Arnaud Aubron
Photo: jan kranendonk / Shutterstock.com
 
Source: Les Inrock
 
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Par mrpolo,
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La culture de la marijuana serait en forte hausse dans toute l'Europe, notamment en France au grand dam des autorités. Malgré des démantèlements ces derniers jours, l'herbe s'implante progressivement.
 
Silence, ça pousse ! L'Europe doit faire face à une vague verte depuis plusieurs mois. En effet, de plus en plus de plantations de marijuana sont retrouvées dans le continent mais aussi en France. Les spécialistes de l'observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ont récemment publié un rapport dans lequel ils soulignent que « depuis plus de dix ans, le nombre de plantations découvertes est en augmentation exponentielle ». Un dossier du Parisien paru ce dimanche informe même qu'en France, 550 plants ont été trouvés par les gendarmes dans l'Aude. Jeudi, un quartier de Montigny-lès-Metz (Moselle) a été le théâtre du démantèlement d'un réseau de marijuana. 1,3 kilo de produit a été saisi. Mais on se retrouve dans une situation où l'arbre cache la forêt. Car, au moins 150.000 Français cultiveraient cette plante. La marijuana est une des deux principales formes du cannabis avec le haschisch. C'est une herbe, essentiellement constituée des fleurs de la plante, séchées.
 
Des sites web consacrés à la marijuana
 
Pour démontrer la montée de la cultivation de la marijuana dans l'Hexagone, Le Parisien offre quelques chiffres retentissants. On apprend ainsi que pas moins de quatre millions de Français ont consommé au moins une fois du cannabis, en 2010. Cette année, ce chiffre devrait être en augmentation. En 2005, 32 tonnes de cannabis ont été produites dans le pays, soit 12% de la consommation totale. Mais qu'est-ce qui pousse ces personnes à cultiver leur propre herbe ? L'OFDT écarte l'hypothèse du lien avec « des organisations criminelles » préférant plutôt celle de la « consommation personnelle ». Par ailleurs, il est de plus en plus aisé de trouver comment cultiver la marijuana puisque des sites Internet proposent leurs services un peu partout sur la Toile. La marijuana semble avoir de beaux jours devant elle.
 
Par Anthony Poix
 
Source: France Soir
 
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En contradiction avec l'OFDT la réaction de Mr Apaire.
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Par mrpolo,
Les gouverneurs de l’Etat de Washington et de Rhode Island, ont transmis une requête à la «Drug Enforcement Administration» afin que les médecins puissent utiliser la marijuana pour soulager.
 
Les gouverneurs de deux Etats américains ont fait une demande auprès de l’agence américaine de lutte contre le trafic de stupéfiants (DEA) pour reclassifier la marijuana. Ils souhaitent ainsi faciliter son usage à des fins médicales.
 
Les gouverneurs Christine Gregoire (démocrate), de l’Etat de Washington (nord-ouest), et Lincoln Chafee (indépendant), de Rhode Island (nord-est), ont transmis une requête en ce sens à la «Drug Enforcement Administration» (DEA) afin que les médecins puissent prescrire cette substance dans leurs Etats.
 
«Cette demande va obliger la DEA à mener une nouvelle enquête scientifique et analyser des récentes avancées dans la recherche sur le cannabis», explique la gouverneure Christine Gregoire dans un communiqué publié sur son site. Elle y précise que le gouverneur Lincoln Chafee s’est joint à la demande transmise à la DEA mercredi.
 
«Tous les sondages montrent qu’une vaste majorité d’Américains considère légitime l’usage médical de la marijuana», ajoute Christine Gregoire. Et de rappeler que dans son Etat, 60% des électeurs s’étaient prononcés en 1998 en faveur de l’utilisation médicale de cette substance.
 
Usage médical strictement limité
 
Ces deux gouverneurs ont demandé dans leur requête que le gouvernement fédéral américain classe la marijuana comme une drogue de «catégorie 2» qui en permettrait légalement l’usage médical. Actuellement la marijuana est classée dans la catégorie 1 qui empêche son utilisation pour traiter des malades.
 
Les Etats de Washington et du Rhode Island comptent parmi seize Etats de l’Union, avec en plus le District de Columbia (Washington DC), ayant légalisé un usage médical strictement limité de la marijuana. Ils se trouvent ainsi en conflit avec les autorités fédérales. La loi fédérale interdit la culture, la vente ou la distribution commerciale de la marijuana.
 
En 2010, la Californie, un des Etats permettant un usage de la marijuana comme antidouleur pour les malades, avait rejeté largement la légalisation complète de la consommation, de la culture et du commerce du cannabis.
 
 
ATS/AFP | 01.12.2011
 
Photo: © Keystone
 
 
Source: 24heures.ch
 
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Par mrpolo,
L’histoire moderne du cannabis en Californie montre un fossé entre la loi fédérale et locale qui s’élargit rapidement. Premier état Américain à avoir prohibé en 1913 l’usage de cette herbe diabolique importé par les immigrants mexicains qu’était “la marijuana”, la Californie fut aussi celui qui, le premier, légalisa l’usage médicinal de « marijuana » en 1996.
 
15 ans d’ambigüité légale pour le cannabis médicinal
 
Il y a 2 semaines les Californiens fêtaient ainsi les 15 ans de la proposition 215 qui légalise l’usage de marijuana à but thérapeutique. La loi permet aux malades en possession d’une prescription de cultiver eux-mêmes leur médicament ou de désigner un cultivateur légal (Caregiver –aide soignant, ndlr), selon la loi de l’État Californien.
La loi fédérale, de son côté, ne tolère toujours pas les applications thérapeutiques du cannabis, et logiquement les lois misent en place au niveau local ne peuvent outrepasser les lois nationales. Depuis 1996, ce sont pourtant des milliers de dispensaires qui ont ouvert un peu partout dans l’État Doré. Cela ne s’est pas faite sans difficultés juridiques et tous les dispensaires ne sont pas restés ouvert, mais malgré ce paradoxe légal les entrepreneurs Californiens ont tout de même réussi à établir un secteur d’activité qui vaut aujourd’hui plusieurs millions de dollars au bas mot.
 


Danseuses en pleine préparation lors d'un rally de soutient pro-cannabis


Une économie locale en péril
 
Étant donné le statut très particulier de la plante au niveau international, l’industrie du cannabis médicinal en Californie est exclusivement locale, de la production à la distribution. Depuis des années le gouvernement fédéral tente de déstabiliser ce marché par divers moyens.
 
Le 7 Octobre dernier, 4 procureurs régionaux de Californie déclaraient dans une conférence de presse vouloir s’attaquer à la production, la distribution ainsi que la commercialisation du cannabis dans le Golden State. Ils ont par la suite adressé aux propriétaires de dispensaires une injonction de fermer leur boutique sous 45 jours.
 
Depuis, l’IRS (le Trésor Public Américain) a décidé de réclamer des taxes rétroactives, en sus de nouvelles taxes, pour distribution d’un produit illégale. L’utilisation de l’appareil fiscal pour mettre fin à une industrie qui semble déranger Washington fait étrangement penser au Marijuana Tax Act de 1937 qui taxait les fournisseurs de cannabis sur l’ensemble du territoire.
Même les banques se voient menacées de charges pour blanchiment d’argent si elles décident d’ouvrir des comptes pour les acteurs de cette économie locale qu’est la production et la distribution de cannabis thérapeutique!
 
Les dispensaires dans le collimateur
 
Le statut légal des dispensaires est comparable au système de coffeeshops Hollandais, à une différence près, ils vont à l’encontre de la politique nationale alors que les coffeeshops ont été mis en place par le gouvernement. Certains dispensaires sont devenu des compagnies indispensables aux localités de par le revenu généré en taxes, alors que le gouvernement fédérale préfère n’en touche aucune.
 
Ce sont ces dispensaires de cannabis médicinal qui sont la cible de l’administration Obama. Une plainte a été déposée par un groupe d’activistes et de juristes pour cesser cette croisade contre les dispensaires en citant directement le Procureur Général des USA –le garde des Sceaux Américain- la directrice de la DEA Michelle Leonard ainsi que les 4 procureurs qui ont agis sans autorisation de leur supérieur.
 
Un affrontement entre L.A et Washington ?
 


La situation actuelle créée un schisme entre le pouvoir local et le pouvoir fédéral. L’économie Californienne est la huitième plus importante au monde, et le cannabis permet au Golden State de prospérer aux dépends du gouvernement fédérale et de sa politique répressive.
 
Les Californiens ont récemment réélu leur ancien Gouverneur et Procureur Général, Jerry Brown, qui a toujours supporté le cannabis thérapeutique, et a même mis en place les lois pour améliorer le statut juridique des patients sous prescription. Il a aussi affirmé que la distribution devaient être pries en charge par des organisations à but non-lucratif.
 
Le support du gouverneur Brown, la plainte déposé contre des représentants de l’autorité fédérale et les choix de la population par les urnes sont tout autant d’indicateurs qui montrent une évolution opposé au choix du gouvernement fédéral.
 
Reste à savoir jusqu’où le fossé entre la loi locale et fédérale peut s’élargir avant qu’un des deux côtés ne fasse un mouvement décisif pour le future du cannabis en Californie.
 
 
Source: grainesdecannabis.wordpress.com
 
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Par mrpolo,
Le conseil municipal de Copenhague veut (encore) prendre le contrôle de la vente de hash ! Un marché qui représenterait 1,5 milliard de Kroner annuel, soit environ200 Millions d’Euros.
 
Le Conseiller des Affaires Sociales de la ville, Mikkel Warming, explique que la nouvelle proposition vise à légaliser complètement la vente de cannabis, contrairement au système Hollandais qui la tolère mais ne contrôle rien des ventes, ni même la production ou la distribution de cannabis aux coffeeshops. La capitale Danoise voit le paradoxe d’une telle approche –qui n’en ferait pas autant ?- et préfère travailler sur une légalisation et régulation complète de la production et distribution du cannabis.
 
Ils souhaitent créer des points de vente ou les vendeurs ne s’intéressent pas qu’au fric, mais surtout aux clients, selon lui: « À qui vaut-il mieux acheter de la marijuana pour un jeune ? Un dealer qui veut qu’ils en consomment d’avantage, qui veut leur vendre des drogues dures, où un fonctionnaire ? »
 
Bien que le conseillé ne l’ai pas mentionné, « aller pécho » devenant aussi excitant que d’aller dans un bureau municipal devrait faire réfléchir à plusieurs fois bon nombre d’adolescents avant de commencer d’utiliser du cannabis alors qu’ils sont trop jeunes.
 
Le conseil municipal, avec le soutient du Maire Frank Jensen, a ainsi voté Jeudi 17 Novembre 2011 et approuvé la convocation d’un comité par une marge considérable: 39 votes pour, 9 contre. La prochaine étape est donc la création de ce comité qui doit explorer les moyens possibles de légaliser et contrôler la vente de cannabis dans des « bureaux de hash » gouvernementaux.
 
Leurs conclusions devront ensuite passer devant le parlement, où il semble régner un climat plutôt favorable à une approche différente en matière de cannabis plutôt que ce système prohibitionniste daté et inefficace.
 
La capitale Danoise accueille d’ailleurs une alternative depuis 1971 puisqu’elle abrite Christiania, un quartier autoproclamé indépendant où la vente publique de marijuana et de hash est quotidienne. La fameuse ‘Pusher Street’ (La rue des rabatteurs) pourrai devenir bien moins fréquenté si des fonctionnaires s’empare du marché Danois de cannabis !
 
Peter Stanners le 21 Novembre 2011
Photo: @ H. C. Steensen
 
Sources: Le telegraph & Copenhagen Post
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Par mrpolo,
Si le gouvernement néerlandais avait voulu envoyer un message clair sur sa détermination à faire la chasse aux narcotouristes, il ne s’y serait pas pris autrement. Pour la première fois en 24 ans, la police a en effet effectué ce jeudi une descente à la Cannabis cup organisée à Amsterdam par le magazine spécialisé High Times.
 
Les participants ont été invités à quitter la halle d’exposition afin d’être fouillés par les forces de l’ordre à la sortie. Deux heures ont été nécessaires à la cinquantaine d’officiers de police et aux deux douzaines d’agents du fisc pour vider la halle d’expo. Selon un message sur Twitter de Dana Larsen, ancien rédacteur en chef du magazine canadien Cannabis Culture, présent sur place:
 


« Tout le monde verra son herbe confisquée mais personne ne sera poursuivi. C’est la première fois que ça arrive en 24 ans. »
  Toujours selon Dana Larsen, sur le site de Cannabis culture:
 


« J’ai demandé à un policier la raison de cette descente et il m’a expliqué que des agents sous couverture avaient enquêté au sein de l’expo mardi et avaient constaté des violations de l’opium act. »
  La Loi sur l’opium régit le statut des drogues aux Pays-Bas, où le cannabis n’est pas légal mais toléré à certaines conditions. Le policier aurait ainsi expliqué que des exposants offraient des échantillons gratuits d’herbe ou de hasch ou encore proposaient de tirer sur des bongs pour goûter leur produit. Ce qui rentre en contradiction avec l’interdiction de toute publicité ou de tout prosélytisme prévue par la loi néerlandaise. Ayant moi-même fréquenté l’endroit par le passé, l’accusation est plus que crédible, mais cela n’avait jamais dérangé qui que ce soit jusque-là. Un seul exposant aurait été arrêté pour avoir dépassé le stock de cannabis autorisé.
 
Selon les responsables de High Times, cette descente serait due à « une incompréhension » avec les autorités, qui aurait été finalement réglée avant le dernier jour de l’exposition, ce jeudi, qui devrait donc se dérouler normalement.
 
La Cannabis cup est organisée depuis la fin des années 80 aux Pays-Bas par le magazine américain. Le grand public, en majeure partie des touristes étrangers et particulièrement américains, paie le droit d’être jury puis vote pour les différents types d’herbe ou de hasch en compétition, comme pour les meilleurs cofee shops. Une coupe gagnée à la High Times Cannabis Cup assure d’importants débouchés aux sociétés commercialisant notamment les graines de cannabis.
 
Une autre Cannabis cup, néerlandaise celle-là, est organisée chaque année par le magazine local Highlife. Les juges y sont cette fois des « professionnels », néerlandais pour la plupart, choisis pour leur connaissance du cannabis.
 
Cette descente de police intervient dans un contexte tendu aux Pays-Bas. Le gouvernement conservateur, minoritaire au Parlement, cherche à éloigner les touristes des cofeee shops. Selon ses plans, ces cafés où le cannabis est en vente libre deviendraient des clubs privés réservés aux membres. Seuls les résidents néerlandais pourraient obtenir les « weed pass » nécessaires.
 
Mais cette mesure n’est pas du goût de tout le monde aux Pays-Bas et en particulier des maires de grandes villes, qui sont, aux termes de la loi, chargés de faire appliquer la réglementation sur le cannabis. Le maire travailliste d’Amsterdam a ainsi publiquement exprimé son opposition au projet du gouvernement, qui ne devrait donc pas concerner la principale ville du pays avant un petit bout de temps. Le passe cannabis pourrait par contre entrer en application dès janvier 2012 dans les villes du Sud, dont Maastricht, les plus concernées par le « narco-tourisme ».
 
Faute de pouvoir forcer les maires à appliquer ses nouvelles mesures, le gouvernement semble adresser, avec la descente d’hier, un message explicite aux centaines de milliers de touristes qui viennent chaque année à Amsterdam profiter de la tolérance battave: nous ne voulons plus de vous.
 

https://www.youtube.com/watch?v=_u7rTMLo5WY

Arnaud Aubron
 
 
Source: Les Inrocks
 
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Par mrpolo,
Amsterdam devrait sans problème accueillir des milliers de touristes dans ses fameux coffee shops pour le réveillon. Et probablement pour les suivants. En mai, le gouvernement conservateur annonçait l’entrée en vigueur fin 2011 dans les villes du Sud et début 2012 dans le reste du pays du « weed pass », une carte réservant l’accès à ces cafés où se vendent herbe et haschich aux seuls Néerlandais. Mais 2012 approche à grands pas et les signaux de fumée sont pour le moins contradictoires.
 
D’un côté le gouvernement campe sur sa fermeté, renforcé par un avis favorable du Conseil d’Etat de fin juin, et en a même rajouté il y a un mois, en annonçant vouloir limiter à 15% le taux autorisé de THC, le principal alcaloïde du cannabis.
 


« C’est idiot, m’explique, en français, Mario Lap, de la fondation néerlandaise Drugtext. Comment contrôler une production qui est de toutes façons illégales. Pour pouvoir contrôler le taux de THC, il faudrait légaliser. Quant aux cofee shops, ils n’ont pas de laboratoires pour réaliser ces tests. »
  En temps de crise et dans un pays libéral comme les Pays-Bas, des policiers seront-ils affectés à la mesure du taux de THC? Et qualifier de « drogue dure présentant des risques inacceptables » le cannabis dépassant les 15% de THC a-t-il réellement un sens en termes de santé publique, lorsque l’on sait que de nombreuses autres molécules entrent en jeu dans l’ivresse cannabique?
 
La limitation du taux de THC ne devrait donc pas entrer en vigueur de si tôt. Pas plus que la fermeture des cofee shops pour les touristes, en tous cas hors des villes du Sud. Car les Pays-Bas ne sont pas la France et un gouvernement ne peut y imposer une mesure sans un minimum de consensus. Surtout lorsqu’il est minoritaire au Parlement.
 
Aux termes de la loi néerlandaise, l’application de la réglementation sur le cannabis dépend en effet du maire. Or, ces derniers ne sont pas favorables à ces mesures. Et surtout pas le travailliste Eberhard van der Laan, maire d’Amsterdam, où se situent un tiers des cofee shops néerlandais. L’élu a déjà, à plusieurs reprises, confié son inquiétude:
 


« Concernant les problèmes de deal de rue à grande échelle qui vont se poser mais aussi pour la santé publique, parce qu’avec le deal de rue, nous ne pouvons nous assurer de la qualité des drogues douces ou de l’âge des consommateurs. »
  Plus au Sud, à Maastricht, la ville la plus concernée par les nuisances engendrées par les fumeurs européens en goguette, les propriétaires de cofee shops ont d’eux-mêmes décidé il y a un mois d’interdire d’entrée tous les étrangers à l’exception des Belges et des Allemands, les voisins directs « parce qu’ils utilisent les transports en commun et ne posent donc pas de problème de circulation ». Une tentative de contenter la municipalité qui menace de fermer purement et simplement les cofee shops si les nuisances ne diminuent pas. Mais selon Mario Lap, cette interdiction a entraîné une baisse du chiffre d’affaires de 16% difficile à absorber pour les propriétaires. Pire:
 


« Neuf conseils de quartiers de la ville ont dit la semaine dernière qu’il fallait arrêter ça, parce que les dealers réapparaissent dans les rues et qu’il y a plus de problèmes qu’avant. »
  Autre problème, alors que le ministre espère au moins pouvoir imposer son passe cannabis au 1er janvier 2012 dans les villes du Sud, « les villes refusent parce qu’elles n’ont pas les forces de police pour ça ». Or le ministre ne peut pas, en l’état, obliger les maires à appliquer cette mesure contre leur volonté. Pour ce faire, comme l’a rappelé le Conseil d’Etat fin juin, la mesure nécessiterait l’adoption d’une nouvelle loi. Or le gouvernement ne semble pas disposer de majorité sur cette question. Un argument sur lequel ont rebondi les propriétaires du Bulldog, la principale chaine de cofee shops d’Amsterdam, qui tente de rassurer ses nombreux clients étrangers: « La législation sous laquelle opèrent les cofee shops a été renouvelée en l’état le 1er juillet 2011 er reste donc valide jusqu’au 30 juin 2015. »
 
Dernier argument, et non des moindres: en période de crise, qui souhaiterait se passer des recettes liées au tourisme du cannabis? A Amsterdam, un touriste sur quatre fréquente les cofee shops, une manne qui explique que les responsables de l’office du tourisme de la ville dénoncent eux aussi les projets du gouvernement. Bref, il coulera de l’eau dans les canaux avant que les touristes ne soient bannis des fumeries d’Amsterdam.
 
Arnaud Aubron
 
Source: Les Inrocks
 
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Par mrpolo,
Maastricht a changé sa loi envers les étrangers depuis le 1er octobre sur la vente de cannabis. On peut déjà observer les premiers effets de cette interdiction dont certains inattendus.
Par Liberté Chérie Belgique
 
Pour ceux n’ayant jamais eu le grand bonheur de visiter Maastricht, il s’agit d’une ville charmante, très vivante, aux rues bien entretenues et pourvue d’une jolie architecture mêlant du traditionnel rénové et du moderne. Cette ville très animée où on peut même croiser des opéras en rue durant l’été était, jusque ce 1er octobre, une des principales villes où les étrangers venaient s’approvisionner en cannabis et prenait une part importante dans les 400 millions d’euros annuels que rapporte le cannabis au gouvernement hollandais sous forme de taxes.
 
Seulement, ces dernières années, les habitants se plaignaient de plus en plus des nombreuses nuisances sonores causées par les étrangers venant s’approvisionner. Les français et les espagnols étaient les premiers montrés du doigt et, après de longues discussions et des pressions régulières de la part des autorités communales et de pays tels que la France, Maastricht est devenue une ville test sur l’interdiction de la vente aux pays non-limitrophes (autres que l’Allemagne et la Belgique). Cette tension était palpable depuis un moment si vous discutiez avec des autochtones et certaines villes comme Bergen-Op-Zoom ou Roosendaal ont purement et simplement empêché la vente de cannabis. Un plan fut d’ailleurs lancé pour déplacer les coffeeshops à l’extérieur de la ville en restructurant son ring. Les travaux sont d’ailleurs toujours en cours. Néanmoins, on ne pouvait imaginer la fin complète de sa vente étant donné la juteuse part fiscale qu’empoche le gouvernement grâce notamment à des accises importantes d’où ce plan de limitation plutôt qu’un arrêt pur et simple des coffeeshops ou de la vente aux allochtones (les précédentes discussions portaient sur la possession d’une carte bancaire hollandaise pour l’obtention d’une carte de membre d’un coffeeshop) et le statut actuel de ville test.
 
Voici donc un mois à présent que les français sont exclus des coffeeshops.
 
Pour rappel, la loi hollandaise tolère la possession de 5g de cannabis et tolère la vente dans des coffeeshops agréés, ne pouvant vendre d’alcool et ne pouvant avoir plus de 500g de stock sous toutes les formes que ce soit. La vente, la possession et la production, en dehors des trois plans tolérés par adulte, sont toujours illégaux mais, dans certains cas, non-punissables. L’ensemble des stocks des coffeeshops provient par conséquent du marché noir, qui alimente en parallèle les rues, aidé de rabatteurs qui tentent de convaincre des étrangers d’acheter dans des appartements où se retrouvent des vendeurs au noir mais, bien souvent, il s’agit d’une arnaque (produit de mauvaise qualité voire substitué par des plantes vertes). Et, bien souvent, ils ne s’arrêtent pas au simple cannabis proposant également d’autres drogues comme l’extasy, le LSD ou le speed.
 
Cette forme de vente, toujours punissable par la loi, voit un nouvel essor. Des rabatteurs de plus en plus nombreux, uniquement francophones à ma connaissance, se baladent dans les rues à la recherche de sonorités étrangères. Ils deviennent également plus agressifs quitte à vous suivre dans la ville en n’ayant de cesse de vous interpeler. Et ça semble payer car, bien qu’on aurait pu s’attendre à une diminution du prix des produits par le principe de l’offre et de la demande, on peut plutôt observer une augmentation de 0,5€ des cannabis sous forme d’herbe un peu partout et la disparition de certains produits comme le mix de Haze de l’easy going très demandé pour sa grande quantité et son prix très bas étant donné qu’il s’agissait des résidus des autres herbes vendues. La vente au marché noir, non-limitée aux 5 grammes par personne, semble donc doper la demande au détriment de la vente dans les coffeeshops agréés et taxés.
 
Et pour cause, les étrangers viennent toujours en masse, bien que moins régulièrement, et on peut les observer traîner près des growshops (articles pour la culture de plantes), headshops (articles pour la consommation sous divers formes comme le vaporisateur ou la pipe à eau) et les smartshops (champignons hallucinogènes, peyotl, salvia, kratom et graines de cannabis cultivables) où ils ne sont pas interdits. Il m’a d’ailleurs été donné d’observer un français et une polonaise choisir des champignons hallucinogènes à défaut de pouvoir acheter du cannabis. Après une longue discussion avec la vendeuse, il apparait même que ses ventes augmentent probablement suite à un phénomène de déplacement du consommateur vers d’autres drogues comme les psilocybes (champignons hallucinogènes) dont les effets sont comparables au LSD.
 
Cette interdiction fut menée afin de rendre la ville plus calme, et je dois admettre que les coffeeshops sont moins bruyants, mais ça ne semble qu’avoir déplacé le problème par des masses d’étrangers devant d’autres magasins et des rabatteurs plus nombreux et plus déterminés. Je doute fortement que les nuisances n’aient pas augmenté au détriment du charme de Maastricht et qu’il n’y aura pas d’autres répercussions avec le temps.
 
Source: Contrepoint
 
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Par mrpolo,
La guerre contre le cannabis aux Etats-Unis repart de plus belle. Enterrées les promesses de campagne du président Obama annonçant que les distributeurs de marijuana thérapeutique ne seraient plus poursuivis par la justice dans les Etats qui l'autorisent, comme ce fut le cas sous l'administration Bush.
 
"Pourquoi le gouvernement sévit contre la marijuana médicale alors que c'est une entreprise qui pèse 1,7 milliard de dollars dans la seule Californie et que c'est l'un des rares secteurs qui semble être prospère dans une économie moribonde ?" se demande donc le Time.
 
En effet, début octobre, le ministère de la justice avait déjà annoncé qu'il allait cibler les dispensaires qui distribuent de la marijuana en Californie. Des dispensaires qualifiés de "profiteurs" qui "détournent" la loi californienne sur l'usage thérapeutique pour des raisons non pas "motivées par la compassion mais par l'argent".
 
Le blog des Inrocks, Drogue news, se faisait l'écho de ce changement de stratégie, rappelant que "des propriétaires de cliniques de marijuana médicale californiennes [avaient] reçu un courrier des autorités fédérales leur enjoignant de fermer leur commerce dans les 45 jours".
 
L'Etat fédéral considère que "l'augmentation de la culture à des fins commerciales ainsi que la vente, la distribution et la consommation de marijuana", deviennent préoccupants. L'Etat a perdu le contrôle en somme, comme l'analyse Drogue news : "Entre 2004 et 2011, l’Etat délivre près de 60 000 cartes autorisant les porteurs à consommer de la marijuana médicale. Dans la seule ville de Los Angeles, on compte plus de 600 cliniques, où le médecin vous fait une prescription en 5 minutes, juste à côté du guichet où l’herbe est quasiment en vente libre. La marijuana est, de facto, dépénalisée en Californie."
 
La guerre est bel et bien déclarée. L'Internal Revenue Service (IRS), l'agence du gouvernement des États-Unis qui collecte l'impôt sur le revenu, "prétend maintenant que les dispensaires doivent des arriérés d'impôts parce que toutes leurs déductions sont illégales", rapporte le Time. En outre, les armuriers californiens ont récemment été sommés de ne pas vendre d'armes aux consommateur de cannabis thérapeutique.
 
Pourtant, l'opinion publique ne semble pas soutenir le revirement qui s'opère ces derniers mois. 70 % de la population soutiendrait l'usage de la marijuana à usage médical, note le Time. A cela s'ajoute un soutien de la "California Medical Association" qui représente quelque 35 000 médecins. "Dans ce contexte, la marijuana à usage médical ne semble pas être un crime que l'opinion publique souhaite poursuivre," affirme le Time.
 
Photo: Un jeune Tchèque manifeste à Prague pour la légalisation du cannabis, en mai / AFP
 
Source: Le Monde
 
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Par mrpolo,
Un de plus! Le groupe des responsables politiques de premier plan appelant à la légalisation du cannabis compte un membre supplémentaire en la personne de l’actuel président colombien Juan Manuel Santos. Un membre des plus éminents puisque, jusqu’à présent, le club était essentiellement composé de retraités et que le chef d’Etat colombien, premier producteur de cocaïne au monde et gros exportateur de marijuana, est bien placé pour parler drogues.
 


« Le monde a besoin de discuter de nouvelles approches, a déclaré le président Santos dans une interview au quotidien Métro. Nous pensons toujours dans le même cadre, comme nous le faisons depuis quarante ans. »
  Parmi ces « nouvelles approches », Juan Manuel Santos propose donc la légalisation de la marijuana « à condition que tout le monde le fasse en même temps ». A la remarque du journaliste qui souligne qu’il faudra bien que quelqu’un commence, le Président répond: « Oui, et ce ne sera pas moi. » En effet, souligne-t-il, la question des drogues est en Colombie une question de sécurité nationale: « Le trafic de drogues finance la violence et les groupes armés dans notre pays. Je serai crucifié si je faisais le premier pas. » Et de suggérer que les Etats-Unis et l’Europe seraient bien mieux placés pour faire cela, puisque les drogues n’y sont « que » des questions de santé publique et de petite criminalité…
 
Aucun laxisme toutefois dans les propositions de celui qui fût jusqu’à l’année dernière ministre de la Défense d’Alvaro Uribe, président qui mena une guerre sans relâche à la drogue et aux groupes armés, au prix de nombreuses entorses aux droits de l’homme. Pour Juan Manuel Santos, la légalisation de la marijuana ne doit permettre que de concentrer les efforts internationaux sur la lutte contre les trafics de cocaïne ou d’héroïne, qui doit être renforcée.
 
Juan Manuel Santos rejoint dans ce combat d’anciens chefs d’Etat latino-américains, continent qui a énormément souffert du trafic de drogues à destination des pays du Nord. Au mois de juin, dix-neuf personnalités internationales de premier plan réunies au sein de la Global Comission on Drug Policy appelaient ainsi à une légalisation contrôlée de la marijuana et à des mesures sanitaires pour le traitement des toxicomanes aux drogues dures. L’appel avait été signé, entre autres, par les anciens présidents mexicain Zedillo, brésilien Cardoso, colombien Gaviria et suisse Dreifuss, par l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan ou encore par Louise Arbour, Javier Solana, Richard Branson, Mario Vargas Llosa…
 
Un seul gouvernant en exercice avait signé cet appel: le Grec Papandréou, qui n’en est pas resté au stade des déclarations puisque son pays a, depuis, annoncé la décriminalisation de toutes les drogues. Samedi, c’était au tour du parti de gauche allemand Die Linke de se prononcer pour une légalisation, à terme, de l’usage de toutes les drogues.
 
La France n’est pas en reste. Pendant la campagne des primaires socialistes, Martine Aubry s’est déclarée pour la dépénalisation du cannabis, une première pour un dirigeant du PS, tandis qu’un rapport sur la légalisation contrôlée, signé de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, attend toujours sur le bureau du groupe socialiste à l’Assemblée.
 
Arnaud Aubron
 
Source: Les Inrocks
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Par mrpolo,
Selon un sondage, un nombre record d'Américains se disent favorables à la légalisation de la marijuana dans leur pays, contre 46% qui y restent opposés.
 
Il y a un an, 46% s’étaient déclarés favorables à la légalisation de cette drogue.
 
La moitié des Américains, soit un nombre record, se disent favorables à la légalisation de la marijuana dans leur pays, contre 46% qui y restent opposés, révèle un sondage de l’institut Gallup publié lundi.
 
Il y a un an, 46% s’étaient déclarés favorables à la légalisation de cette drogue, et en 1969, lorsque Gallup leur a posé la question pour la première fois, ils n’étaient que 12%, contre 84% s’opposant à toute légalisation.
 
"Si cette tendance se confirme, la pression va s’accentuer pour que les lois s’adaptent à ce souhait des gens", notent les sondeurs de Gallup dans un communiqué.
 




Graphique représentant les résultats des sondage Gallup depuis 1969 à 2011.

Les partisans de la légalisation de la marijuana sont proportionnellement encore plus nombreux parmi les Américains de gauche (69%), chez ceux âgés de 18 à 29 ans (62%) et parmi ceux qui vivent à l’Ouest du pays (55%).
 
Les catégories les moins enclines à soutenir une telle démarche sont les Américains de plus de 65 ans (31%), les conservateurs (34%) et les Américains vivant dans le Sud des Etats-Unis (44%).
 
En novembre 2010, les électeurs de Californie ont rejeté largement par référendum la légalisation complète de la consommation, de la culture et du commerce du cannabis. [NDLR: largement, pas vraiment... 46 pour, 53% contre]
 
Dans l’ensemble du pays, 16 Etats et le district de Columbia ont légalisé la production et la consommation de marijuana à des fins médicales. Quatorze Etats ont quant à eux dépénalisé la possession de faibles quantités de cannabis.
 
Quelque 850.000 Américains ont été arrêtés en 2009 pour des infractions liées à la marijuana, selon des chiffres du FBI: dans neuf cas sur dix, ils ont été arrêtés pour possession de cannabis.
 
Source: Le matin
 
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Par mrpolo,
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Un homme d’une vingtaine d’années a été tué par balle, hier dans le Gard, par un agriculteur chez qui il était venu, avec des complices, dérober des pieds de marijuana dans un champ.
Les propriétaires d’un petit domaine agricole de Caissargues, en périphérie de Nîmes, n’ont pas supporté une intrusion sur leurs terres qui surplombent l’A 54. Lorsqu’ils se sont rendu compte hier à midi que trois individus étaient en train d’essayer de leur dérober leurs plants de cannabis, les paysans ont vu rouge. L’un d’eux a pris une arme et a tiré à deux reprises. Un des voleurs a tenté de fuir mais il s’est écroulé quelques mètres plus loin sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A 54. « Les rôles des uns et des autres restent à définir lors des prochaines heures et avec les investigations à venir », expose prudemment Robert Gelli, procureur de la République de Nîmes.
 
L’un des propriétaires arrêté
 
Hier, à midi, aux abords de l’autoroute A 54, qui relie Nîmes à Marseille, un homme titube et s’écroule, à quelques centimètres de la chaussée. Arrivés sur place, les secours s’aperçoivent qu’il ne s’agit pas d’un accident ou d’un suicide, mais bien d’un homicide. Le jeune homme a été tué d’une balle.
 
L’enquête progresse rapidement. Les gendarmes de la section de recherche de Nîmes parviennent à récolter de précieux éléments. Les voleurs auraient été attirés par des plants de cannabis. Ces Nîmois répartis en deux voitures se sont garés sur une route peu passante située entre le pont qui domine l’autoroute et la propriété où se trouvaient les plants de marijuana. « Ces jeunes avaient l’intention de voler les plants des deux propriétaires du terrain », confirme le procureur de Nîmes. Un des jeunes faisait le guet tandis que les trois autres approchaient de la plantation illicite. C’est au moment où ils étaient à proximité des pieds d’herbe que les coups de feu ont éclaté.
 
Hier soir, un des propriétaires des terrains où s’est déroulé le drame était encore en fuite, tandis que l’autre était en garde à vue. On ne sait pas si c’est l’auteur du coup de feu mortel qui a été arrêté.
 
 
Source:Le parisien
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Par mrpolo,
On sentait la pression monter depuis quelques mois, cette fois les jeux semblent faits: des propriétaires de cliniques de marijuana médicale californiennes ont réçu ces derniers jours un courrier des autorités fédérales leur enjoignant de fermer leur commerce dans les 45 jours. Des lettres qui ont causé un vif émoi au sein d’une industrie qui pèse plus d’un milliard de dollars pour la seule Californie. Et la confirmation du revirement de l’administration Obama, visiblement débordée par le phénomène.
 
En février 2009, conformément aux engagements de campagne de Barack Obama, le Département de la Justice s’engage à ne plus poursuivre les usagers de marijuana médicale dans les Etats autorisant son usage. Les dispensaires, eux, restent une cible pour Washington, mais de fait, les raids menés par les fédéraux sous l’administration Bush prennent fin. Conséquence de cette accalmie: le nombre d’usagers de marijuana, plus vraiment médicale, explose. Entre 2004 et 2011, l’Etat délivre près de 60 000 cartes autorisant les porteurs à consommer de la marijuana médicale. Dans la seule ville de Los Angeles, on compte plus de 600 cliniques, où le médecin vous fait une prescription en 5 minutes, juste à côté du guichet où l’herbe est quasiment en vente libre. La marijuana est, de facto, dépénalisée en Californie.
 



Mais depuis quelques mois, l’administration Obama tente de faire machine arrière. Au mois de mai, les raids reprennent dans le Montana puis dans d’autres Etats pour faire fermer des cliniques. Dans le Colorado, les services fiscaux tentent de faire pression sur les propriétaires. Et déjà, les procureurs généraux de plusieurs des quinze Etats à avoir légalisé la marijuana médicale adressent des courriers aux propriétaires de cliniques pour les menacer de poursuites, sans plus de détails:
 


« Nous restons déterminés à faire vigoureusement appliquer les lois fédérales envers les individus et les organisations qui participent illégalement à la production et à la distribution de marijuana, même si ces activités sont permises par les lois locales. »
  Il y a quelques jours, dans un surprenant mémo, le Département de la Justice précisait qu’il est interdit de vendre des armes ou des munitions aux fumeurs de cannabis thérapeutique.
 
Cette fois, la menace semble se préciser. Et ce dans l’Etat le plus emblématique du boom de la marijuana médicale. Plusieurs propriétaires de dispensaires ont reçu cette semaine un courrier leur laissant 45 jours pour fermer boutique, sous peine de passer 40 jours à l’ombre et de voir leurs biens saisis. Dans la lettre adressée le 29 septembre au Marin Alliance for Medical Marijuana in Fairfax, le plus vieux dispensaire des Etats-Unis, il est précisé qu’il se situe à moins de 300 mètres d’un parc, ce qui serait interdit par la loi. Les autres courriers ne font toutefois pas état de cet élément. Les quatre procureurs fédéraux de Californie doivent donner une conférence de presse ce vendredi pour préciser les actions qui devraient être menées.
 
« La bureaucratie fédérale continue de faire ce qu’elle fait depuis quinze: se cacher la tête dans le sable et dire non à tout cela », conclue Dale Gieringer, directeur de l’association antiprohibitionniste NORML en Californie. Idem, donc, du côté des propriétaires cliniques, dont aucun ne semble pour l’instant décidé à fermer boutique…
 
Arnaud Aubron
 
Source :Les Inrocks
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Par mrpolo,
LA HAYE — Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi l'interdiction de la vente du cannabis dit "fort", une mesure jugée "ridicule" par les propriétaires des coffee shops qui réclament la légalisation de la culture de cette plante.
 
"Nous considérons le cannabis avec une teneur en THC supérieure à 15% comme une drogue dure présentant des risques inacceptables" pour la santé, a déclaré le vice-Premier ministre néerlandais et ministre des Affaires économiques Maxime Verhagen, lors d'une conférence de presse à La Haye.
 
L'intensité des effets "psychoactifs" du cannabis dépend de sa concentration en THC, selon l'Institut Trimbos, auteur d'un rapport utilisé par le gouvernement néerlandais.
 
Environ 80% du cannabis vendu en 2010 dans les coffee shops des Pays-Bas avait une concentration en THC supérieure à 15%, selon cet institut, la concentration moyenne se situant aux alentours de 16,5%.
 
 
L'interdiction devrait entrer en vigueur en mars-avril 2012, le temps que la modification de la loi soit adoptée, a précisé à l'AFP Martin Bruinsma, un porte-parole du ministère néerlandais de la Justice.
 
La possession, la consommation et la vente au détail de moins de cinq grammes de cannabis, dans quelque 670 coffee shops, sont tolérées aux Pays-Bas depuis 1976. Mais la culture et la vente en gros, contrôlées par des groupes criminels, sont, elles, interdites.
 
"C'est ridicule d'imposer des normes alors que la culture du cannabis est encore illégale", s'emporte Marc Josemans, président de l'association des coffee shops de Maastricht (sud-est) et propriétaire de l'"Easy Going", un des 14 coffee shops de la ville.
 
"Si le gouvernement veut imposer un contrôle sur le cannabis, nous trouvons cela très bien, mais alors il faut un contrôle à la source, et cela passe par une légalisation de la culture", explique-t-il.
 
Trente mille à 42.000 plantations illégales de cannabis existeraient aux Pays-Bas, selon la police, qui estime que la vente en gros de cette drogue rapporte chaque année 2 à 5 milliards d'euros aux groupes criminels.
 
"De plus, nous pensons que le client est assez intelligent pour savoir ce qu'il veut", poursuit M. Josemans : "s'il veut moins de THC, il achète du cannabis avec moins de THC, et c'est tout".
 
"Avec l'alcool c'est pareil, assure-t-il, quand on va au bar, on peut choisir entre une bière et un whisky".
 
La mesure annoncée vendredi est perçue par M. Josemans comme une nouvelle tentative du gouvernement de mettre un frein au commerce du cannabis aux Pays-Bas, "une nouvelle excuse pour pouvoir fermer des coffee shops".
 
Les municipalités auront la possibilité d'ordonner la fermeture de coffee shops vendant du cannabis "fort", une sanction qui pourra s'ajouter à d'éventuelles procédures judiciaires, selon le ministère de la Justice.
 
Confronté aux nuisances occasionnées par les millions d'étrangers qui viennent s'approvisionner en cannabis, le gouvernement néerlandais est en train de plancher sur une "carte cannabis", réservée aux résidents des Pays-Bas et obligatoire pour entrer dans l'un des coffee shops du pays.
 
Pour remédier à ce problème, la ville de Maastricht a de son côté décidé de déplacer vers sa banlieue trois de ses coffee shops à partir de 2013. La municipalité espère de la sorte que les touristes de la drogue resteront en dehors de la ville et n'y provoqueront plus de nuisances.
 
 
 
 
De Nicolas DELAUNAY (AFP)
Source: AFP
 
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Par Invité,
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EXCLUSIF En s'appuyant sur un prix au gramme dix fois supérieur à celui du tabac, Bercy estime que, si la commercialisation du cannabis devait être légalisée. sa taxation rapporterait 800 millions d'euros.
Selon les services de Bercy, qui ont travaillé cet été sur le sujet, une taxation sur la vente du cannabis, s’il était légalisé, rapporterait 800 millions d’euros par an à l’Etat. Les experts du ministère tablent sur un prix au gramme dix fois supérieur à celui du tabac. Ce chiffre de 800 millions correspond à l’évaluation, par le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, du coût du cannabis pour la collectivité (prévention, soins, répression…).
 
La légalisation du cannabis, écartée par le gouvernement, est l’un des sujets de divergence entre les candidats aux primaires socialistes. Début août , l’universitaire Pierre Kopp (Paris 1) avait évalué les recettes d’une éventuelle taxe sur un commerce légalisé du cannabis à 1 milliard d’euros.
 
Source : Challenge.fr
 
 
 
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Par mrpolo,
Conférence, débats sur Paris:
 
Vendredi 23 septembre 2011 de 14h00 à 21h00.
 
Mairie du 18ème arrondissement de Paris, à la Salle des Fêtes.
 
Métro Jules Joffrin
 


► Inscriptions


 
Programme:
 
14h -14h15 : Accueil
 
14h15 : Table ronde.
► Usagers actifs/substitués/ex-usagers,
quel rapport à l'interdit légal?
 
Étrangement, le discours sur la loi est aujourd’hui surtout une parole d’élu ou de professionnel du soin. Que disent les personnes concernées par la loi qui les pénalise ? Existe-t-il des points des vue spécifiques des consommateurs ?
 
• Auteur invités :
Patrick Pharo "Philosophie pratique de la drogue"
 
Marc Dufaux "Les peaux transparentes"
 
Nicolas Rey "Un léger passage à vide" (sous réserve)


 
 
• Modérateur : Fabrice Olivet (ASUD)
• Témoin : Jean-Pierre Galland (CIRC) sur les rapports entre usagers et législations
 
 
 
15h15 -15h45 : Échanges avec le public.
 
15h45-16h00 : Pause-café, rafraîchissements, dédicaces
 
16h00 : Conférence
► Des rapports qui plaident
pour la réforme des lois sur les drogues.
 
• Lancement de la version française du rapport de la Global Commission on Drug Policy.
 
Présentation par Ruth Dreifuss, membre de la Global Commission, Ex-Présidente de la Confédération Hélvétique, ancienne Conseillère Fédérale à l’Intérieur (Réforme de la politique suisse des drogues dite des 4 piliers)
 
• Le rapport sur la légalisation contrôlée du cannabis
 
Présentation par Annick Lepetit, Députée, adjointe au Maire de Paris, du rapport sur la légalisation contrôlé du cannabis du Groupe de travail SRC de l'Assemblée Nationale présidé par Daniel Vaillant, Député-Maire du 18ème arrondissement, ancien Ministre de l’Intérieur.
 
• Cannabis Social Club : l’exemple espagnol
 
Présentation par Laurent Appel (ASUD) de la publication de la Transnational Institute (TNI)« Cannabis social clubs en Espagne : une normalisation alternative en cours »
 
• Modérateur : Christian Andréo, directeur des programmes nationaux de AIDES.
 
• Témoin: Anne Coppel, sociologue : « rapports officiels et politique des drogues, un dialogue de sourds »
17h30 - 18h00: Échanges avec le public.
 
18h00-19h00 : cocktail et dédicaces
 
19h00 : Table ronde.
► Réformer la politique des drogues :
quelles stratégies ?
 
De nombreuses voix dénoncent aujourd'hui l’échec de la prohibition et Ban Ki-Moon va réunir une commission onusienne pour étudier les alternatives possibles. En France, le gouvernement français refuse d’en débattre et l’opposition est divisée. Comment pouvons-nous rassurer l’opinion publique et convaincre les décideurs?
 
• Auteur invités :
Stéphane Gatignon et Serge Supersac "Pour en finir avec les dealers",
 
Michel Henry "Drogues : Pourquoi la légalisation est inévitable",
 
Christine Renaudat "Les tribulations d'un gramme de coke"
(vidéo-conférence en direct avec la Colombie)
 
Jean-Pierre Couteron et Alain Morel "Drogues : faut-il interdire les drogues ?"
 
Olivier Maguet “Changer de lunettes pour lire le cas afghan” (Multitudes 44)


 
 
• Modérateur : Arnaud Aubron, journaliste, rédacteur en chef des Inrocks, Drogues News
 
• Témoin : Charles-Henry de Choiseul, Président de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités,
sur les obstacles à la réforme
 
20h30 - 21h00: échanges avec le public.
 
21h00 : clôture.
Contacts: Laurent Appel, ASUD. 06 81 54 10 96 - laurent.appel@asud.org
 
Fred Bladou, AIDES. 01 41 83 46 46 - fbladou@aides.org
 
 

Pensez à réserver sur
https://tinyurl.com/salonparis-inscriptions,
d’avance merci.


Source
 
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Par mrpolo,
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Lundi 12 septembre 2011
 
Ce matin, à 8h, la gendarmerie de Gourdon a violemment interpellé à son domicile, l’un des membres du collectif Cannabis Sans Frontières, Olivier Asteggiano, porte parole actif des usagers du cannabis thérapeutique.
 
Notre ami Olivier, qui anime un réseau d’entraide et d’échange via les Réseaux sociaux internet regroupant plusieurs centaines de personnes malades, est lui-même atteint d’une sclérose en plaque déclarée à la suite d’un passage en prison en 2001 où il avait été vacciné contre l’Hépatite B.
 
Il n’avait plus rien à consommer et il attendait impatiemment sa récolte. Il est en garde à vue.
 
Toutes ses plantes et son matériel d’autoculture (y compris ses ventilateurs) ont été saisis. Une nouvelle fois, il s’agit d’une action de répression qui le prive de son « médicament » et de ses appareils « utiles à sa survie », comme il l’expliquait il y a deux ans devant le juge. A l’époque, il avait été condamné à une amende à la suite d’une procédure similaire à celle qui semble s’engager aujourd’hui, en situation de récidive.
 
Nous protestons fermement contre cette action gouvernementale visant à faire taire ses contradicteurs « lanceurs d’alerte » et de remplir les objectifs statistiques d’une supposée « prévention et action de lutte contre le trafic de drogue ».
 
Que peut-on lui reprocher réellement ? De cultiver quelques plants de cannabis, pour son propre usage, afin de soulager les douleurs causés par sa maladie. Bien sûr, il pourrait se droguer légalement à la morphine et devenir un « vrai légume ambulant » selon ses mots. Ce qu’il est parfaitement en droit de refuser. Pourquoi cette arrestation, si facile et si commode ? Pour les statistiques, comme le constate le rapport idoine de la cour des comptes et de multiples sources. Car c’est bien commode d’avoir sous la main un soi-disant délit et une résolution immédiate de l’affaire. Monsieur Asteggiano est connu localement et nationalement pour son engagement.
 
Cannabis Sans Frontières dénonce avec force ce laxisme dicté par l’IRAS qui intègre le taux d’élucidation au taux des délits. Et cette politique du chiffre qui empêche un véritable travail sur la question.
 
Les problèmes liés à l’usage de cannabis ne se trouvent pas chez les usagers thérapeutiques, ils sont générés par les grossistes et leur premier cercle de semi-grossistes. Mais il semble beaucoup plus complexe de s’attaquer aux véritables semeurs de désordre qu’à des malades.
 
Bien sûr, grâce aux balances rétribuées, il y a quelques jolies prises faciles, le plus souvent sur autoroutes, ou dans des lieux de passages assez bizarrement trouvés par une police volante. Mais ce n’est pas comme ça que l’on résoudra véritablement le problème. Et tous les ministres de l’Intérieur qui se sont succédés depuis la loi du 31 décembre 1970 le savent parfaitement.
 
Il serait grand temps que la France, la MILDT et ce qui reste de consciences politiques dans le pays s’inspirent des constats de faillites générales des politiques de prohibition, et des préconisations venant de l’ONU et de l’Europe pour enfin traiter le problème avec réalisme, et efficacité.
 
Il est inadmissible, au nom de la liberté consacrée par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qu’un usager thérapeutique qui a recours au cannabis pour résoudre ses problèmes de santé [1], ce qui est son droit, soit traité comme un malfaiteur.
 
Nous ne laisserons pas passer cette énième exaction policière ! A l’écoute du message téléphonique de sa fille, bouleversée, les circonstances de son interpellation nous révoltent.
 
Olivier Asteggiano, sous les yeux de sa fille a été insulté, molesté, jeté au sol, et menotté pour être emmener en garde à vue.
 
Nous ne laisserons cette exaction policière sans suite.
 
En effet, ce n’est pas seulement une opération d’intimidation. C’est à la fois une forme de torture psychologique, et il y a bien eu des violences condamnables. Nous nous indignons et demandons sa libération immédiate en faisant appel à la dignité humaine, au respect afin que cesse sur le champ les maltraitances policières, ces pratiques « vichystes », écoeurantes et lâches.
 
S’attaquer ainsi aux plus faibles, seulement pour faire régner la terreur avec des pratiques sadiques ne peut provoquer que révolte et émois, indignations. Nous le savons, Olivier Asteggiano se voue aux autres dans un soutien moral quotidien sur les réseaux sociaux sans nuire à personne, ne faisant aucune propagande, ni incitation à quoi que ce soit. Sa consommation de cannabis personnelle et discrète ne concerne que lui et sa douleur. Comment peut-on s’acharner ainsi sur quelqu’un qui ne fait que souhaiter un peu de douceur de vivre et d’espoir ?
 
Des lors que nous savons qu’il ne contribue pas au « deal de rue », n’entretient pas de relations avec le trafic condamnable, qu’il est un exemple de gentillesse avec autrui et pourtant qu’il est en souffrance, que peut-on lui reprocher ? Ne devrait-on pas plutôt le remercier !
 
Contact Presse : Farid Ghehiouèche
Source: Cannabis sans Frontières
 
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Par mrpolo,
La multiplication des drogues «légales» (ces substances détournées de leur premier objet médical) met en lumière l’inefficacité des politiques répressives menées par les autorités, dénoncent de nombreux experts en Grande-Bretagne, selon le quotidien The Guardian.
 
L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) révèle en effet qu’entre les mois de janvier et mai 2011 plus de 20 nouvelles drogues «légales» sont arrivées sur les marchés européens (soit près d'une par semaine). Paolo Deluca, chercheur au Psychonaut Research Project basé au King’s College de Londres, précise que l’année dernière, l’OEDT avait dénombré 41 nouvelles «substances psychoactives», faisant de 2010 une «année record».
 
Pour lui, cette tendance de plus en plus marquée à la «défonce légale» (qui consiste à détourner de leur usage traditionnel des produits autorisés et même commercialisés), faisant de la Grande-Bretagne le premier marché en Europe pour les drogues de synthèse, rend «inefficace» toute mesure anti-drogue.
 
En avril 2010, deux substances de synthèse, la méphédrone (aussi appelé «miaou miaou») et la naphyrone (plus connue sous le nom de «NRG1») produites dans des laboratoires clandestins en Chine selon le magazine Scientific American et ayant connu un rapide succès au Royaume-Uni, ont été interdites outre-Manche. En France, il a fallu attendre quelques mois de plus pour que la méphédrone, en vente en toute légalité sur Internet, soit finalement classée comme stupéfiant par l’Agence française de sécurité sanitaire (AFSSAPS).
 
Alors que le gouvernement britannique continue actuellement sa politique d’interdiction, de plus en plus de voix s’élèvent contre cette manière de lutter contre la prise de «drogues légales». Steve Rolles, de la fondation pour un changement de politique concernant les drogues (TDPF) montre à quel point cette approche répressive n’est plus adaptée:
 
«A chaque fois qu’on en interdit une, une autre apparaît. Ça montre qu’on ne comprend toujours pas comment le marché fonctionne.»
 
Paolo Deluca reprend justement l’exemple de la méphédrone. Cette drogue de synthèse a été interdite l’année dernière en Grande-Bretagne et pourtant elle est désormais presque aussi populaire que la cocaïne chez les jeunes de 16 à 24 ans, qui sont près de 300.000 à en avoir pris sur les 12 mois précédant l’enquête (l'OFDT précise qu'en France cette alternative à la cocaïne est beaucoup moins répandue).
 
Pour Deluca, il est clair que «la légalité des composants chimiques ne va pas faire diminuer le nombre des utilisateurs potentiels, mais seulement la qualité du produit».
 
Le site d'information 100gf insiste quant à lui sur le rôle important joué par Internet: si les politiques d'interdiction sont de plus en plus inefficaces c'est parce que maintenant, avant qu'une substance ne soit déclarée illégale, au moins deux ou trois nouvelles drogues sont déjà en vente en ligne.
 
Photo: Cocaine / Valerie Everett via FlickrCC License by
 
Source:State.fr
 
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Par mrpolo,
Bien sûr, la crise économique a continué à peser sur le moral des Grecs pendant l'été. Grève des taxis, aggravation des déficits, évacuation des Indignés de la place Syntagma et incendies de forêts ont rythmé l'actualité estivale, en pleine tourmente des marchés financiers, alors que le monde entier semblait se demander si tous les pays occidentaux n'allaient pas finir par devenir grecs aux yeux des agences de notation financière.
 
On peut aussi parler d'autre chose que de la crise. Georges Papandréou a profité de l'été pour lancer une initiative qui lui tient à coeur : la dépénalisation de l'usage de stupéfiants. La Grèce était considérée comme un des pays européens les plus répressifs en matière de consommation de drogue. Un consommateur peut passer de dix jours à un an à l'ombre suivant qu'il est pris en possession de cannabis ou de drogues plus dures, même si la Grèce est un des pays européens qui a le plus faible taux de consommation de drogues (9 % des Grecs ont fumé du cannabis, contre 30 % en France).
 
La Grèce a décidé de tourner le dos à cette logique, comme l'a fait le Portugal en 2001. Dans un projet de loi proposé début août, le gouvernement entend considérer la possession et la consommation de drogue à usage personnel comme un simple délit et non plus comme un crime. Il en serait de même pour les petits transporteurs et les petits cultivateurs, qui contribuent aujourd'hui à encombrer des prisons déjà surpeuplées. "Nous ne pouvons pas envoyer des gens en prison pour deux grammes de haschisch, a expliqué le ministre-adjoint de la justice, Georges Petalotis. Nous avons des prisons pleines de détenus liés à la drogue. Ce sont des gens qui ont besoin d'aide."
 
Le ministre de la justice, Miltiadis Papaioannou, essaie de rassurer les plus sceptiques : "Nous ne serons pas la Hollande." En clair, il ne s'agit pas d'une légalisation des drogues, même celles considérées comme douces. Dans le même temps, le gouvernement veut durcir la répression contre le trafic et favoriser la prévention. "Les mesures ont un double message : encourager les jeunes à se tenir à l'écart de la drogue et faire en sorte que ceux qui sont pris dans l'engrenage de l'addiction ne soient pas considérés comme des criminels."
 
Près de la moitié des 11 000 détenus grecs (pour une capacité de 8 000 personnes) sont en prison à cause de la drogue. La majorité purge une peine (de moins d'un an) pour possession ou culture de stupéfiants à usage personnel. Théoriquement, le système judiciaire fait preuve d'une plus grande clémence à l'égard des consommateurs et incite à trouver des voies alternatives. Mais l'ONG Consortium pour une politique internationale sur la drogue constatait, au printemps 2010, que "les tribunaux favorisent régulièrement l'approche punitive, en négligeant les mesures thérapeutiques". La réunion de cette ONG avait lieu à Athènes, à la Fondation Andréas Papandréou, le père de l'actuel premier ministre, mort en 1996.
 
C'est Georges Papandréou qui a demandé, il y a un an, la mise en place d'une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la drogue : "Les drogués, spécialement s'ils sont dépendants aux drogues dures, ont besoin d'aide, de protection. Nous ne devrions pas criminaliser l'usage. Nous voulons les aider et nous attaquer aux trafiquants." Georges Papandréou fait partie de la Commission mondiale sur la politique contre la drogue, une association qui regroupe d'anciens chefs d'Etat européens ou sud-américains, l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et des personnalités comme le milliardaire Richard Branson, l'ancien patron de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker, et des écrivains comme Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes.
 
Ce club de lobbyistes huppés a publié, en juin, une déclaration appelant à un changement de stratégie dans la lutte contre la drogue au niveau mondial. Ils appellent à "cesser la criminalisation, la marginalisation et la stigmatisation des consommateurs de drogues". Selon eux, une plus grande tolérance devrait s'appliquer aux petits délinquants, passeurs, fermiers ou petits revendeurs : "Des dizaines de millions de ces gens remplissent les prisons sans que cela détruise les organisations criminelles."
 
C'est ce programme que veut appliquer le premier ministre grec. Cela pourrait même générer des économies. Selon l'hebdomadaire Athens News, des estimations officielles montrent que la réhabilitation coûterait dix fois moins cher que la prison. A condition de trouver des places dans les centres de réhabilitation où la durée des files d'attente se calcule en années.
 
Le ministre de la santé, Andréas Loverdos, a parlé de "liste de la honte". Il promet que, dès l'automne, les hôpitaux publics pourront distribuer des drogues de substitution. Mais beaucoup d'entre eux, en pleine réorganisation, ne sont pas équipés pour recevoir ce public, souvent difficile. Les ministres de la santé et de la défense ont annoncé, le 24 août, que les hôpitaux militaires délivreraient également des drogues de substitution. Les jeunes drogués qui font leur service militaire auront même leur "quille" trois mois plus tôt s'ils subissent un traitement.
 
Le psychiatre Stelios Stylianidis est favorable à ce projet de loi, mais reste sceptique sur son application, "dans cette période de démantèlement de l'Etat social" : "Pour qu'il soit viable, il faut que les services sociaux et psychiatriques puissent gérer les demandes, alors qu'on réduit leurs effectifs." On en revient toujours à la crise grecque.
 
salles@lemonde.fr
 
Source: Le Monde
 
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Par mrpolo,
"Autoproduction en réponse au système de wietpass"
 
Amsterdam – Près d’un quart des Amstellodamois interrogées préfèrent s’autoproduire ou acheter directement leur cannabis auprès d’un producteur plutôt que de se plier au système de pass pour les coffee shops selon un sondage commandé par la municipalité d’Amsterdam publié ce mercredi.
 
Seulement 30% des répondants ont indiqué qu’ils s’enregistreraient eux-mêmes dès lors que la nouvelle politique serait introduite. Pour cette étude, 1214 visiteurs et 66 employés de coffeeshop ont été interrogés, ces observations ayant été faites dans 59 coffeeshops d’Amsterdam.
 
Tous s’accordent à penser que l’introduction du « wietpas » reconduira la drogue douce dans la rue, aux cotés les drogues dures.
 
La commune souhaite un plan pour une meilleure répartition des coffees dans la ville. Cela devrait, selon eux, éviter les nuisances.
 
Incidemment les nuisances subies par les habitants dans les quartiers dépourvus de coffeshop ne sont pas vraiment inférieures aux quartiers ayant des coffeeshops. Beaucoup d’habitants (54%) se disent indifférents à la présence d’un coffeeshop dans leur quartier. Près d’un tiers considèrent leur présence inconfortable, selon l’étude.
 
Amsterdam compte environ 250 coffeeshops, seuls endroits possédant une licence de vente de cannabis en petite quantité (5g max.) aux personnes de plus de 18 ans. Bien que la loi interdise la production à but commerciale, la justice tolère la culture personnelle à hauteur de 5 plantes par foyer à condition qu’elles soient cultivées en extérieur et ne soit pas une source de nuisance pour le voisinage.
 
Source:De Telegraaf
 
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Par mrpolo,
Contexte historique, politique et économique de la production de cannabis dans la région du Rif : de l'agriculture de subsistance à l'industrie du haschich
 
Depuis le début des années 2000, de nombreuses études menées par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et par l'Observatoire géopolitique des drogues (OGD) affirment que le Maroc est le premier producteur et exportateur mondial de cannabis (marijuana et haschich). Selon leurs rapports, cette économie parallèle – essentiellement implantée dans la région du Rif – se serait largement développée depuis une vingtaine d'années. Malgré une succession de programmes d'éradication des cultures de cannabis, les actions menées par les autorités marocaines n'ont pour le moment pas permis d'endiguer ce phénomène, qui s'insère désormais dans une dimension internationale.
Le contexte de la production et du commerce de cannabis au Maroc est très particulier dans la mesure où il diffère de celui que l'on rencontre dans les principaux pays producteurs de plante à drogue (Afghanistan, Birmanie, Colombie). Bénéficiant d'une situation politique, économique et sociale relativement stable, le Maroc est signataire des principales conventions des Nations unies contre les stupéfiants et les substances psychotropes (1961, 1971, 1988), ainsi que du traité pour la lutte contre la criminalité transnationale organisée (2000). Le pays abrite pourtant plusieurs dizaine de milliers d'hectares consacrés à la culture du cannabis, tandis que la région du Rif est devenue en quelques décennies le principal fournisseur mondial de haschich.
 
Le Rif : région marginale ou carrefour commercial ?
 
Au Maroc, la région du Rif concentre l'essentiel de la production de cannabis marocain. Située au nord du pays, cette région montagneuse du littoral méditerranéen s'étend depuis Tanger à l'ouest, jusqu'à Moulouya à l'est. Relativement isolée du reste du territoire en raison du relief, et longtemps délaissée par le pouvoir central (Troin, 2002 ; Chouvy, 2008), la région du Rif est essentiellement vouée à l'agriculture. Avec une densité de population très importante et des ressources naturelles extrêmement limitées, la région souffre d'un lourd retard en matière d'équipement et de développement économique.
 
Dans ce contexte, la culture du cannabis y est surtout considérée comme une activité de subsistance. Cependant depuis les années 80, la superficie cultivée connaît un tel développement que le cannabis y est pratiquement devenu une monoculture. Selon de nombreuses études, ce marché serait non seulement la première source de revenus des paysans rifains, mais tendrait à devenir l'un des principaux apports en capitaux au Maroc (Observatoire Géopolitique des Drogues, 1994 ; Hibou, 1996 ; Moreno, 1997 ; Labrousse, 2002 ; Chouvy, 2005).
Au Maroc depuis l'Antiquité, l'ensemble du littoral méditerranéen jusqu'au détroit de Gibraltar constitue un espace stratégique. Durant des siècles, cette région a abrité de nombreux comptoirs, qu'ils aient été phéniciens, romains, ou encore portugais. À l'heure de la mondialisation des échanges, cette zone constitue désormais un véritable carrefour commercial où s'insèrent à la fois les activités légales et les marchés prohibés (stupéfiants, contrebande, trafic humain, etc.).
Les bénéfices des activités illicites sont généralement réinjectés dans l'économie légale par le biais du système financier qui, paradoxalement, est particulièrement bien représenté dans le Rif. En effet, bien que la région demeure largement sous-équipée, elle possède malgré tout l'un des réseaux bancaires les plus puissants du Maroc (ONUDC, 2007). Selon de nombreux observateurs, l'importance de l'économie parallèle et de la corruption dans cette région sous-développée et marginalisée, où la tolérance du cannabis est historique, pourrait en partie expliquer l'explosion du trafic au cours des dernières décennies (ONUDC, OGD, OEDT).
 
Le cannabis au Maroc, une stratégie politique
 
Selon plusieurs chercheurs, le cannabis aurait été introduit au Maghreb au VIIe siècle. Sa culture se serait ensuite progressivement répandue, et se serait véritablement implantée dans le Rif au cours du XVe siècle (Labrousse, Romero, 2001 ; OGD, 1996 ; ONUDC, 2003). À la fin du XIXe, le sultan Moulay Hassan Ier autorisa officiellement la culture et la consommation locale de cannabis dans cinq villages du Rif (tribus des Ketama, des Beni Seddate et des Beni Khaled), dans le cadre d'une politique de pacification (J-F. Troin, 2002). En effet à cette période [1863-1898] de nombreuses révoltes éclataient dans le région. La population locale, essentiellement berbère, était à la fois opposée aux présences française, anglaise et espagnole, mais aussi à la politique menée par le pouvoir central. Face à une véritable guerre d'indépendance, cette stratégie de légalisation du cannabis dans le Rif a été poursuivie sous le protectorat espagnol [1912-1956], (Chouvy, 2008)
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Dans le reste du pays, sous contrôle français depuis 1912, la culture du cannabis fut progressivement proscrite après la signature de la Convention internationale sur l'opium et le pavot, qui concernait également la coca et le cannabis (Conférence de Genève, 1925). En 1932, la production de cannabis est officiellement interdite par décret royal. Cependant elle reste autorisée pour la Régie des tabacs et du kif, une société multinationale dont le capital était principalement français, et qui était implantée dans les régions de Kenitra, de Marrakech, du Gharb et du Haouz (Chouvy, 2008).
C'est seulement en 1956, au moment de l'indépendance du Maroc, que l'interdiction de cultiver du cannabis fut définitivement appliquée, à l'exception des cinq villages historiques du Rif où la production fut autorisée au XIXe siècle. En effet, aux yeux des Rifains, la culture du cannabis était à cette époque non seulement un droit qu'ils estimaient avoir acquis après de nombreuses révoltes, mais surtout une réponse à leur sous-développement.
En 1992, à la fin de son règne (1961-1999), le roi Hassan II lança une véritable « guerre contre la drogue » dans la région du Rif. Prévoyant la destruction des cultures de cannabis et des poursuites judiciaires, elle s'inscrivait alors dans un contexte de forte contestation politique, violemment réprimée par le pouvoir central.
À la mort de son père, le roi Mohammed VI choisit de mener une politique de réconciliation, et mit en place de nombreux programmes de développement économique et de désenclavement (infrastructures et équipements, agricultures alternatives, tourisme, etc.). Ces projets qui devaient permettre d'endiguer la production de cannabis se sont cependant avérés insuffisants pour compenser le retard économique de la région. En 2003, la première étude des Nations unies révélait ainsi que le Maroc était devenu le premier producteur mondial de haschich.
 



L'industrie du haschich
 
Depuis les années 2000, la production de cannabis et de haschich a véritablement explosé. Compte tenu du contexte historique, économique et social précédemment exposé, plusieurs facteurs tant structurels que conjoncturels permettent d'expliquer ce développement exceptionnel.
Tout d'abord, la proximité du marché européen où la demande en cannabis était croissante a permis la mise en place d'une véritable industrie du haschich. Traditionnellement, les paysans rifains produisaient du kif, une mixture composée de deux tiers de marijuana et d'un tiers de tabac noir. Cependant dès les années 60, le Maroc devint une destination privilégiée pour les hippies européens. Déjà consommateurs de haschich libanais, turc, afghan, pakistanais, indien, népalais, etc., ils se tournèrent vers le marché marocain, que la proximité rendit vite plus attractif que les autres. Selon plusieurs auteurs, la croissance de la demande et de la superficie des cultures de cannabis dans le Rif aurait été contemporaine de l'introduction des techniques de production de haschich utilisées au Proche-Orient et en Asie (R.C. Clarke, 1998 ; Chouvy, 2008).
 
Quel avenir pour le Rif ?
 
Ainsi, les autorités marocaines et européennes ne semblent pas encore parvenir à maîtriser un tel phénomène, dans la mesure où il s'appuie à la fois sur une agriculture de subsistance, une forte demande, et de puissants réseaux clandestins. Aussi, craignant à juste titre que la seule éradication du cannabis dans la région n'ait de trop lourdes conséquences sur le plan économique et social (chômage, émigration, révoltes, etc.), le gouvernement de Mohamed VI poursuit sa politique de désenclavement et de développement alternatif. Paysages de falaises et de montagnes fertiles, la région du Rif pourrait en effet devenir une destination importante en terme de tourisme vert.
Enfin, le développement d'une agriculture intensive du cannabis pourrait, à terme, avoir de nouvelles conséquences problématiques. Dans un contexte où le sous-développement et la monoculture perdureraient, la surexploitation du milieu naturel par une population croissante pourrait en effet conduire la région du Rif vers une crise écologique, qui aurait alors de lourdes retombées économiques et sociales.
 
Publié le 13 août 2011 par Albelle Di Napoli
 
Source: Suite101
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Par mrpolo,
LONDRES, Royaume-Uni – Les policiers britanniques pourraient bientôt avoir recours à un test simple et rapide pour savoir si un conducteur est sous l’effet de la drogue, rapporte le site de la revue scientifique NewScientist.
 
L’entreprise britannique Intelligent Fingerprint, a développé un petit appareil qui permettra aux policiers de dépister l’usage de drogue comme la cocaïne, la méthadone ou le cannabis, dans une simple empreinte.
 
Pour y parvenir, le scientifique Paul Yates a eu l’idée de détecter certaines substances excrétées par les pores sudoripares situées sur le bout des doigts, en cas d’usage de drogue.
 
Le procédé consiste à appliquer sur une empreinte digitale des nanoparticules d’or recouvertes d’anticorps. Les anticorps viennent adhérer à certaines substances émises par les glandes sudoripares, et les rendent fluorescentes grâce à un colorant dont ils sont enduits.
 
«Il est très difficile de prouver qu’un conducteur a pris de la drogue», explique Paul Yates. «Les tests de dépistage sont souvent envahissants, pas suffisamment sensibles, et les résultats ne sont pas toujours fiables à cause des risques de contamination des échantillons», ajoute-t-il.
 
Ce nouvel outil pourra détecter des traces infimes de substances reliées à l’usage de drogues dans une simple empreinte digitale, et ce, en quelques minutes à peine. Le petit appareil a été présenté dans le cadre de l’International Crime Science Conference, qui a eu lieu récemment à Londres.
 
Source: Canoë - Agence QMI
Photo © London Free Press / Archives
 
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