Alors que le cannabis s'est invité au débat juste avant les élections législatives en France, beaucoup d'arguments de part et d'autres se sont fait entendre notamment le message que percevrai la jeunesse.
La prohibition a toujours supporté la thèse que de donner un message fort d'interdiction à tous servait dans le seul but de protéger les générations futures, et qu'une légalisation pour les adultes responsables envoyait un message permissif aux enfants.
Je voulais donc présenter cette nouvelle recherche, bien qu'elle doit encore être revu par la communauté scientifique, qui met à mal cet argument en étudiant des rapports officiels qui ne prouve aucunement une augmentation de la consommation chez les jeunes américains dans les états où le cannabis médicinal a été légalisé. Selon les chercheurs, si une tendance devait se dégager, ce serait plutôt l'inverse, à savoir une baisse de la consommation des adolescents.
En attendant la confirmation de leurs pair, voici l'article paru hier sur le site de l'Université de Denver, Colorado:
Alors que la consommation de marijuana chez les jeunes a augmenté depuis 2005, une analyse des données de 1993 à 2009 n'a trouvé aucune preuve pouvant lier la légalisation de la marijuana médicale à une consommation accrue du cannabis chez les élèves du secondaire - et en fait, les données montrent souvent que la consommation de marijuana des adolescents a diminué après avoir légalisé le cannabis thérapeutique.
"Il existe des preuves anecdotiques qui montrent que le cannabis médicinal puisse se retrouver entre des mains d'adolescents, mais il n'y a aucune preuve statistique que la légalisation (du cannabis médicinal, ndlr) augmente la probabilité d'utilisation», a déclaré Daniel Rees I., professeur d'économie à l'Université du Colorado à Denver, rapporte La science du Codex.
Rees est co-auteur de l'étude avec Benjamin Hansen, professeur assistant d'économie à l'Université de l'Oregon, et D. Mark Anderson, professeur assistant d'économie à l'Université du Montana.
Ils ont examiné la relation entre la légalisation du cannabis à des fins médicinales et de la consommation de marijuana, en utilisant des données représentatives au niveau national sur les élèves du secondaire de l'Enquête sur le comportement des jeunes à risque (YRBS) entre 1993-2009, une période au cours de laquelle 13 États, y compris l'Alaska, la Californie , le Colorado, Hawaii, le Maine, le Nevada, l'Oregon et l'état de Washington, ont légalisé la marijuana médicale.
Dix-sept Etats et le District de Columbia ont désormais légalisé le cannabis médicinal, avec des procédure de légalisation en cours dans sept autres.
"Ce résultat est important, étant donné que le gouvernement fédéral a récemment intensifié ses efforts visant à fermer les dispensaires de marijuana médicale», a déclaré Hansen, qui étudie les comportements à risque chez les adolescents et les adultes. "En fait, les données ont souvent montré une relation négative entre la légalisation et l'utilisation de la marijuana."
Gil Kerlikowske le Directeur du Bureau de la National Drug Control Policy (ONDCP) et d'autres fonctionnaires fédéraux affirment que la légalisation de la marijuana médicale a conduit à une augmentation de la consommation de marijuana chez les adolescents aux États-Unis, et ont ciblé les dispensaires d'exploitation à moins de 300m des écoles, parcs et terrains de jeux.
La consommation de marijuana par des élèves du secondaire (entre 16 et 18 ans) a augmenté au cours des trois dernières années, selon le rapport de 2011 "Monitoring the Future: Résultats nationaux sur la consommation de drogues des adolescents», préparé chaque année par l'Institut de recherche sociale du Michigan. Environ une personne sur 15 du secondaire fument de la marijuana [régulièrement] ou quasi-quotidiennement, selon le rapport, qui a interrogé 46.700 étudiants dans les classes de huitième, 10e et 12e, dans 400 écoles secondaires. (4ème, Seconde et Terminal en France)
La nouvelle étude, "La marijuana médicale et la consommation de marijuana des Ados», est actuellement un document de travail non-revu par les pairs, mis à disposition par l'Institut pour l'étude du travail (IZA), un organisme privé, institut de recherche indépendant à but non lucratif basé à Bonn, en Allemagne . IZA mène au niveau international la recherche orientée vers le marché du travail.
Le document disponible en ligne. (En anglais)
Les chercheurs ont examiné la relation entre la légalisation de la marijuana médicale et une variété de facteurs, y compris la consommation de marijuana à l'école, savoir si le répondant s'est vu proposé de la drogue sur la propriété de l'école, la consommation d'alcool, et la consommation de cocaïne.
Leurs résultats n'ont fourni aucune preuve que la légalisation conduit à l'augmentation de l'utilisation de la marijuana à l'école, la probabilité de se voir offrir drogue à l'école, ou l'utilisation d'autres substances.
En plus d'utiliser l'Enquête nationale de la jeunesse et des comportements à risque, les chercheurs ont puisé dans les données YRBS pour la période 1993 à 2009 et les données de l'Enquête longitudinale nationale sur les jeunes 1997 (NLSY97). Aucune de ces sources a fourni des preuves que la consommation de marijuana chez les adolescentes augmente avec la légalisation de la marijuana médicale.
Les YRBS et NLSY97 contiennent des informations sur les déclarations volontaires de consommation de marijuana. Les chercheurs ont aussi analysé le set d'information d'épisode de traitement (TEDS), contenant des informations sur les patients, à savoir si les patients reçu dans des locaux subventionné par l'état fédéral étaient testé positif au cannabis à leur admission.Les résultats suggèrent que la légalisation de la marijuana médicale n'était pas liée à la probabilité des patients âgés de 15 à 20 d'être testés positifs pour le cannabis.
"Nous sommes convaincus que la consommation de marijuana par des adolescents n'augmente pas quand un état légalise la marijuana médicale», a déclaré Anderson de l'État du Montana, qui étudie l'économie de la santé, des comportements à risque et la criminalité.
Le gouvernement uruguayen a proposé mercredi de légaliser la production et la vente de cannabis en jugeant que le contrôle de ce marché serait moins dangereux pour la société que le développement du trafic clandestin.
L'Uruguay, dirigé par le président de gauche Jose Mujica, va en outre proposer que cette mesure soit étendue au niveau mondial, a déclaré le ministre de la Défense, Eleuterio Fernandez Huidobro, selon lequel une telle initiative permettrait de lutter contre la consommation de drogues dites dures.
Projet de loi
Le gouvernement va soumettre sous peu un projet de loi au Congrès dans le cadre d'un ensemble de mesures destinées à lutter contre la criminalité dans ce pays d'Amérique latine, où la consommation de cannabis est déjà autorisée.
«Nous voulons combattre deux phénomènes différents: le premier, c'est la consommation de drogue et le deuxième, c'est le trafic de drogue. Nous pensons que l'interdiction de certaines drogues crée davantage de problèmes au sein de la société que la drogue elle-même», a dit le ministre de la Défense au cours d'une conférence de presse.
«Les homicides liés aux règlements de compte sont en augmentation en Uruguay et c'est le signe évident que certains phénomènes qui n'existaient pas auparavant sont en train d'apparaître en Uruguay.» Le projet de loi vise à créer un cadre juridique pour la production et la vente de cannabis. Il n'autorisera pas la culture de la plante pour un usage personnel.
Ce texte est l'un des éléments d'un train de 15 mesures destinées à lutter contre la criminalité, notamment par le biais d'un renforcement des sanctions contre la corruption policière, contre le trafic de cocaïne ou encore la délinquance juvénile.
En France, la ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, s'est prononcée début juin pour la dépénalisation du cannabis mais le président socialiste François Hollande a répété son opposition à une telle initiative.
Source: 20minutes.fr
Edito: Le gouvernement Uruguayen a déjà défini les textes de cette loi qui doivent maintenant être présentés devant les représentants pour un vote national. Ils n'ont pourtant pas apporté plus de précisions sur l'application de ces textes.
Précisons encore qu'en Uruguay, la Suisse d'Amérique Latine, 75 millions de $ chaque année sont estimés changer de mains dans le pays qui a vue 8,9% de sa population faire usage du cannabis l'an dernier, selon des estimations de sources officielles.
(Source supplémentaire Al-Jazeera)
Photo: une militante pour le légalisation près de Montevideo (Reuters/Andres Stapff)
On en parle sur le forum....
Des militants antiprohibitionnistes ont annoncé leur intention de se déclarer en préfecture comme producteurs de cannabis dans le cadre de ces associations dont le modèle est venu d’Espagne.
Si PS et UMP pensaient avoir enterré le débat sur le cannabis avec la fin de la campagne des législatives, ils se sont trompés. Des militants viennent en effet d’afficher leur détermination à faire évoluer la législation en annonçant, lors d’un Appel du 18 Joint anticipé à Tours, la création de nombreux “Cannabis social club” un peu partout en France, rapportent nos confrères de la Nouvelle République.
Un “cannabis social club” (CSC), c’est une coopérative de consommateurs réguliers de marijuana qui cultivent la plante pour satisfaire leurs propres besoins. Le but est de leur permettre de se fournir sans alimenter le trafic. Pour cela, les plantes poussent dans les jardins, les balcons et les placards des membres. A but non lucratif, ces associations prônent une “autoproduction contrôlée”. Elles visent également à couvrir les besoins “thérapeutiques”
.A lire: l’Espagne invente le coffee-shop solidaire
Ces structures ont vu le jour de manière formelle en Espagne et commencent à apparaître en Belgique, des pays où la détention, la consommation et la production de cannabis à usage personnel ne constituent pas un délit pénal. Interrogée par des élus espagnols en 2005, la Commission de Bruxelles avait estimé que ces clubs, assimilés à de l’autoproduction, étaient hors des compétences de l’Union et dépendaient donc uniquement du bon vouloir des autorités nationales.
Peu importe, en France, la situation est différente. La loi y interdit “toute présentation sous un jour favorable” de la substance, ainsi que sa production, sa détention et sa simple consommation sous peine de longs séjours en prison.
Illégaux dans l’Hexagone, ces “clubs” n’en resteront donc, pour l’instant, qu’au stade de groupes informels d’amateurs d’herbe ne réunissant chacun pas plus d’une dizaine de membres, selon les initiateurs du projet.
Comme dans les clubs espagnols, l’herbe sera répartie gratuitement entre tous, à condition de s’acquitter d’une adhésion d’environ 25€ à l’année et de participer aux frais de production (éclairage, engrais, entretien des plants). Ces structures s’appuieront sur le réseau existant de ceux qui font déjà pousser la plante chez eux. Des cannabiculteurs qui seraient déjà près de 200 000, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies datant de 2007.
“Ceux qui prennent ce risque à titre personnel ne seront désormais plus tout seuls face à la Justice”, clame Dominique Broc, l’un des représentants du Collectif d’information et de recherche cannabique (mouvement réclamant la fin de la prohibition du cannabis), et porteur du projet de ces clubs sociaux du cannabis à la française.
Ce militant de longue date, passé par la case prison après avoir tenté de ramener de l’herbe des Pays-Bas pour sa consommation personnelle, en a eu assez de la “pression” exercée sur lui et les autres fumeurs. “C’est aberrant de savoir qu’on peut se faire envoyer en prison pour ça”, renchérit Farid Ghehiouech, candidat aux législatives en 2012 en Essonne sous l’étiquette “Cannabis santé libertés justice”.
A lire: les ados français sont les plus gros fumeurs de pétards d’Europe
Si ces clubs apparaissent en France, ce n’est pas “pour avoir plus à fumer” selon Dominique Broc, mais dans une “volonté de collaborer avec les autorités en toute transparence” :
“Nous voulons être crédibles et irréprochables,
confie-t-il aux
Inrocks
.
Nous ferons de la prévention, en incitant par exemple les gens à utiliser des filtres en fumant leurs joints. On ne cherche pas à se cacher de la police. La semaine prochaine, j’irai signaler à la préfecture que je fais pousser de la Ganja dans mon jardin.”
Ce qui risque bien de ne pas se passer aussi simplement qu’en Espagne. Sur la page Facebook du Cannabis social club français, les militants affirment ne pas craindre les procès à venir :
Aussi, avons-nous décidé, consommateurs et jardiniers en herbe, de nous engager collectivement et solidairement afin d’imposer par un acte de désobéissance civile les changements nécessaires à la mise en place du Cannabis Social Club à la française.
Si par hasard on décidait de nous poursuivre, nous exigerions de l’être collectivement et demanderions à être jugés, en tant que producteurs de stupéfiants en bande organisée par la Cour d’assise spéciale prévue à cet effet.
Cette transparence a pourtant un prix. L’article 222-35 du Code pénal stipule que la production ou la fabrication illicites sont punies de vingt ans de prison et de 750 000 € d’amende. Mais lorsque les faits sont commis en bande organisée, la peine grimpe à trente ans de réclusion criminelle et à 7,5 millions d’euros d’amende.
“On est prêt pour un éventuel procès. Mieux : on ne demande qu’à être jugés”, affirme Dominique Broc. Avec les autres militants actifs, il compte se baser sur deux arguments “chocs” pour éviter des poursuites judiciaires : l’urgence thérapeutique pour les personnes gravement malades, et le rejet du trafic alimentant les organisations criminelles. “Ce n’est pas que de la provoc’, l’ambition est d’être solidaires”, précise Farid Ghehiouech.
150 clubs en France
Les deux hommes espèrent que le mouvement prendra de l’ampleur partout en France, jusqu’à arriver, pour Dominique Broc, à “un représentant dans chaque département”. 150 structures seraient selon lui déjà en place ou sur le point de démarrer la production. Elles s’inspirent d’une expérience menée à Tours depuis deux ans, où soixante consommateurs répartis dans une dizaine de “social clubs” font déjà pousser illégalement des pieds de cannabis. Un “mouvement citoyen qui vise à se légaliser”, selon les mots de Farid Ghehioueche, qui devait annoncer hier la création d’un Cannabis social club francilien.
“La meilleure chose à faire avec le cannabis c’est de ne pas le consommer, mais la pire, c’est de le prohiber”, lance Dominique Broc. Si la France possède l’une des législation les plus sévères d’Europe envers la marijuana, elle est le pays européen où les adolescents fument le plus de pétards.
A voir aussi: notre reportage vidéo à la Marche mondiale du cannabis 2012
Marie-Line Reynaud n'est pas sur le même longueur d'onde que François Hollande sur la question de dépénalisation du cannabis.
"À titre individuel, j'y suis plutôt favorable. Il faut cesser d'être hypocrite, vu le nombre de personnes qui fument. Je suis pour la dépénalisation, mais en mettant l'accent, en parallèle, sur la prévention", a ainsi expliqué la députée PS de la 2e circonscription de la Charente.
Jérôme Lambert, lui, y est fermement opposé: "Il n'y en aura pas (de dépennalisation), le gouvernement a été très clair sur le sujet. Et je ne pense pas que les Verts en déposeront une au risque de créer un problème politique."
Peu après la très solennelle cérémonie de commemoration du fameux appel radiophonique fait par le Général de Gaulle, le 18 juin 1940, pour organiser la résistance française à l’occupant allemand, c’est une tout autre cérémonie qui s’est tenue place Tarahoi, lundi 18 juin. Sous l’oeil attentif des forces de l’ordre, présentes en nombre, l’association THC, Tahiti Herbe Culture, a tenu son appel du 18-joint.
Une trentaine de personnes ont assisté à cette manifestation organisée pour appeler à la legalisation de l’usage et de la culture du cannabis.
En maître de cérémonie, Karl Anihia, le president de THC, a exposé les raisons qui le motivent à manifester en faveur de ce principe (voir interview). Un débat contradictoire s’est installé avec Jacqueline Lienard, président de l’association Vivre sans drogue, et farouche opposée à cette mesure, dévouée depuis 2005 à la cause de la lutte contre toutes formes de dépendances.
L’appel du 18-joint est organisé chaque année en France à l’initiative du Collectif d’information et de recherché (CIRC), depuis 1993. Tous les 18 juin ce rendez-vous se tient à Paris et à Lyon pour revendiquer la légalisation du cannabis. De nombreux représentants politiques d'extrême gauche prennent part à ce rassemblement.
En 1976, tout a commencé par un manifeste publié dans les colonnes du journal Libération. Le texte commençait ainsi : «Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple « joint » de cannabis peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre ». Le manifeste demandait « la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantité de consommation courante ». Le texte précisait clairement qu'il n'appelait pas à la consommation mais à la fin d'une politique qui nie le sujet. Les signataires demandaient la mise en place d'une législation identique à celle des Pays-Bas qui tolèrent la vente et la consommation de cannabis depuis 1976. De nombreuses personnalités du monde du spectacle, des intellectuels ou des médecins ont signé ce texte.
« Si la prohibition est un problème, le Cannabis social club est la solution ». Suivant ce slogan, une soixantaine de personnes se sont rassemblées hier au parc de la Colonne de Toulouse pour militer en faveur de la légalisation du cannabis. Ils répondaient à l'appel du 18 juin 1976, lancé par un Toulousain et repris depuis dans plusieurs villes de France.
À Toulouse, le mouvement s'était mis en sommeil avant qu'un groupe de fumeurs ne décide de le remettre au goût du jour l'an dernier. Depuis, la structuration de la dizaine de membres actifs, dont les cinq fondateurs, a évolué. Ils ont notamment créé l'association « Chanvre et Violettes » pour permettre d'entreprendre des actions, comme celle d'hier qui était légale et déclarée en préfecture.
« Nous militons avant tout pour la légalisation du cannabis thérapeutique, sans pour autant exclure le cannabis récréatif. Dans une ville comme Portland où le cannabis est légalisé, il représente 3 % des revenus de la ville », assure Franck Thomassin, porte-parole de l'association. Dans les mois à venir, la récente association compte rejoindre le mouvement des « Cannabis social club », qui réclame le droit de cultiver et fumer librement le cannabis, tout en ayant conscience des risques juridiques encourus, « quitte à devoir aller devant une cour d'assises ».
Leur consommation est différente, certains fument pour le plaisir, d'autres l'utilisent à but thérapeutique. Si peu s'estiment « dépendants », tous veulent « informer réellement sur les risques, plutôt que de diaboliser. Sans compter que plusieurs pays ont déjà franchi le pas ».
Source: La Dépèche.fr
A lire aussi: Cannabis et violettes.
12Pour ceux et celles qui l’ont découvert sur les réseaux sociaux internet au lendemain de la Marche Mondiale du Cannabis le 12 mai, et dans un article de Cannaweed en date du 1 juin 2012, le premier cannabis social club français est en train de s’organiser... La liste officielle de ses membres (probablement 500) sera annoncé pour l’Appel du 18 joint.
OperationActeDeConscienceCitoyenne
Depuis sa création en 2009 le collectif Cannabis Sans Frontières, membre de l’ENCOD, promeut ce modèle. C’est une bonne nouvelle, enfin le véritable combat solidaire pour la légalisation du cannabis prend une forme concrète. Sans réserve, passons à l’action !
Lien vers un article posté sur Cannaweed.com
Description :
Action collective et solidaire en forme de désobéissance civile avec pour objectif la régulation du cannabis produit en France sous forme d’un club privé de consommateurs, le CSCF, Cannabis Social Club Français qui répond aux conditions du code de conduite suivant :
CODE DE CONDUITE DU CANNABIS SOCIAL CLUB FRANÇAIS (source ENCOD adapté pour la France)
En raison de l’absence de cadre légal pour la culture du cannabis à usage personnel, nous, quelques consommateurs et consommatrices de cannabis de toute l’Europe, avons été à l’origine de notre propre modèle de régulation et de contrôle.
Ce modèle, appelé Club Social du Cannabis , permet d’éviter que les consommateurs de cannabis soient impliqués directement dans des activités illégales, et de garantir un certain nombre de conditions quant à la santé publique et à la sécurité.
Les Clubs Sociaux du Cannabis (CSC) sont des associations déclarées, a but non-lucratif composées d’adultes qui consomment du cannabis. Ils peuvent être mis en place légalement dans des pays où la culture pour usage personnel a été décriminalisée.
En France ce n’est pas encore le cas, pour que le CSCF puisse agir de façon expérimentale afin de préparer le changement des lois sur la culture de cannabis pour usage personnel, il faut que nous, consommateurs* et des autoproducteurs* nous nous engagions collectivement dans une résistance citoyenne et solidaire et que dans un acte collectif de désobéissance civile, n’écoutant que notre conscience citoyenne imposions immédiatement les changements nécessaire à la mise en place du CSCF. Selon l’article 12 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, "toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et d’association à tous les niveaux".
Si malgré tout nous sommes poursuivi, nous exigerons d’être jugés collectivement et que la loi soit scrupuleusement appliquée, à savoir : cour d’assise spéciale et perpétuité...une telle cour serait une première en France...alors en + pour des centaines de "criminels vert auto-déclaré à l’avance"...ce serait embarrassant !!! voir encombrant pour la machine judiciaire...
Les CSC organisent la culture collective d’une quantité de cannabis correspondant à la consommation personnelle de ses adhérents. La capacité de production d’un CSC est basée sur l’estimation de la consommation annuelle globale et d’une réserve raisonnable pour compenser un risque de récolte réduite ou de vols, et avoir une "production de secours" pour des personnes qui consomment du cannabis pour des raisons médicales. Le règlement intérieur d’un CSC inclut un protocole sur la gestion d’excédents éventuels.
Avant d’être membre d’un club, le postulant doit déclarer être consommateur de cannabis ou fournir un certificat médical sur son diagnostic afin de vérifier si cette personne souffre d’une maladie pour laquelle le cannabis est indiqué. La référence étant la liste publiée régulièrement par l’IACM (International Association for Cannabinoid Medicines).
Les CSC ont un protocole d’adhésion de leurs nouveaux membres qui inclut une explication de leurs droits et de leurs devoirs, une estimation de la quantité consommée et une conversation privée sur l’histoire de leur consommation. Cela permet aux clubs d’identifier des consommations problématiques (psychopathologie) et de répondre à cette situation. Les Clubs Sociaux du Cannabis appliquent une politique effective de prévention et de réduction des risques, favorisant des pratiques plus sûres de consommation de cannabis pour ses membres.
Les Clubs Sociaux du Cannabis possèdent un registre exhaustif sur la consommation effective de leurs membres à partir de la culture collective, registre qui contiendra au moins le numéro du membre, la quantité retirée et la date du retrait. Ce registre devra être géré de façon à garantir la protection des données à caractère personnel. Par ailleurs, les quantités distribuées seront limitées afin d’éviter que soit facilité l’usage de tierces personnes.
Les Clubs Sociaux du Cannabis possèdent un registre exhaustif de la culture, dans lequel l’association relèvera les dates et les cultures programmées, ainsi que les méthodes utilisées pour la culture et les quantités récoltées propres à la consommation. Des inspections aléatoires auront lieu sur les cultures par des représentants de l’administration afin de vérifier l’emplacement, les mesures de sécurité et le volume estimé de la production.
Les méthodes de culture, traitement après récolte etc. répondent aux normes de l’agriculture biologique et de développement durable.
Une fois réalisé le contrôle de la récolte et quantifié le volume final de la production, l’association émettra une autorisation écrite pour le transport de la production depuis le lieu de culture jusqu’au local où est finalisée la distribution contrôlée.
Les Clubs Sociaux du Cannabis se caractérisent par leur transparence, leur organisation démocratique et non-lucrative. Ils fonctionnent comme une association, avec un libre accès à la comptabilité pour les membres de façon à ce qu’ils puissent voir comment les prix sont calculés et comment est dépensé l’argent. Les CSC organisent une assemblée générale au moins une fois par an où sont discutés et approuvés les rapports annuels. Ces rapports incluent un compte-rendu complet des recettes et des dépenses de l’année fiscale précédente, en accord avec les règles établies.
Les Clubs Sociaux du Cannabis peuvent décider d’employer du personnel qui devra recevoir une rémunération raisonnable.. Ils contribuent ainsi à la création d’emplois, à la relance économique et à l’économie du budget attribué à la prohibition.
Contrairement aux fournisseurs de cannabis qui opèrent sur le marché illégal, les Clubs Sociaux du Cannabis sont disposés à dialoguer avec les autorités pour faire connaître leur méthodes et le cadre de l’élaboration d’une régulation légale du cannabis. Les autorités locales auront un intérêt dans cette régulation qui facilitera le contrôle des CSC pour assurer une manière transparente et sûre de travailler . Ainsi, ils créent une alternative au marché noir, évitant l’accès des mineurs au cannabis, ils contribuent à la réduction de dépenses publiques et génèrent des impôts. Pour le CSC la régulation présente l’intérêt de garantir le statut légal de son organisation et de ses activités.
* : qui adhèrent pleinement au présent code de conduite ainsi qu’au moyen utilisé pour obtenir les changements nécessaires à son application
Avec deux jours d'avance sur le calendrier, l'appel du 18 joints a été organisé, samedi, place du Maréchal-Leclerc, à Tours.
Le rassemblement avait pour but aussi d'interpeller les passants au sujet de la politique française en matière de cannabis. Les militants du Circ (Centre d'information et de recherche cannabique) estiment que « la prohibition » en vigueur dans notre pays « n'empêche pas les consommateurs d'être toujours plus nombreux, notamment chez les jeunes ». Le mouvement prône quant à lui l'élimination du trafic grâce à « l'autoproduction contrôlée ».
D'ailleurs, cet appel du 18 joints 2012 est l'occasion pour les militants d'annoncer la création d'un « Cannabis social club » qui, depuis Tours, a déjà essaimé dans toute la France. « Il s'agit de produire du cannabis en cercle privé, précise Dominique Broc… Et de le distribuer soit à des fins thérapeutiques, soit pour la détente. De cette manière, on évite complètement le trafic. Nous ne sommes pas là pour faire du prosélytisme mais pour lutter contre le marché noir. La prohibition est le pire des systèmes ».
Rappelons que la loi interdit la production de cannabis et encore plus la cession à autrui, y compris à titre gratuit.
Photo: Les militants protestent contre « la prohibition » en vigueur envers le cannabis.
Source: La Nouvelle Republique
Voici un dossier en 10 articles parus dans le journal mondialement connu Time, qui met à bat la prohibition du cannabis aux USA.
Culturellement, la marijuana est devenue à peine plus qu'un fait divers. Mais en réalité, aux États-Unis la loi sur le cannabis n'est pas une blague, elle provoque beaucoup de mal, à la fois directement et indirectement. Voici les 10 raisons les plus importantes pour lesquelles nos lois sur le cannabis méritent sérieusement d’être réexaminées.
Les Américains sont majoritairement favorable à la légalisation
Pour la première fois, une solide majorité d'Américains soutient la légalisation de la marijuana à des fins récréatives: 56%, selon le sondage Rasmussen le plus récent. La prise de position en faveur de la légalisation n'a cessé de croître depuis les années 1990; en 1994, seulement 25% y étaient favorable.
En Novembre 2010, les résidents californiens ont voté une initiative de loi pour légaliser la possession et la vente de la marijuana. Bien que la mesure n'ait pas été adopté - 46% à 54% - le fait que l'initiative soit arrivé jusque dans les urnes et ai recueilli un tel soutien était en soi-même historique. En effet, c'était la peur du passage de l'initiative qui a conduit ensuite gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger à décriminaliser la possession d'un maximum de 1 livre (28,5g) d’herbe peu avant le vote - un mouvement qui visait à saigner l'appui des électeurs de la question référendaire. Si cette proposition était passé en Californie, elle aurait été le premier Etat à légaliser la substance purement et simplement. En 2012, le Colorado et l'État de Washington vont voter sur la légalisation totale.
Parce que le soutien pour la légalisation évolue statistiquement avec l'âge, le changement semble inévitable à long terme. Le sondage Gallup le plus récent a révélé que 62% des personnes âgées de 18 à 29 ans support la légalisation totale, comparativement seul 31% des personnes âgées partagent ce point de vue. En ce qui concerne la marijuana médicale, les Américains sont presque unanimes dans leur approbation: 70% ou plus la soutienne.
Supporter des réformes visant le cannabis n’est plus un suicide politique
Certains politiciens découvrent peu à peu que les craintes persistantes au sujet d'être étiqueté de «laxiste sur la criminalité» pour soutenir la réforme du cannabis ne sont pas justifiées.
En mai, deux démocrates ont agacés les favoris du pouvoir en place en supportant ouvertement une réforme de la loi sur la marijuana. Beto O'Rourke, qui supporte une légalisation totale de la marijuana, a remporté la primaire pour le Congrès du 16ème district du Texas, un district acquis à la cause des Démocrates qui borde le Mexique, au nord de Ciudad Juarez la ville gangrénée par la violence des cartels. Ellen Rosenblum a remporté l’élection primaire de procureur général dans l'Oregon et n'a pas de challenger républicain, elle a battu son homologue démocrate en grande partie grâce à son support pour la marijuana médicale et en s'opposant à l'ingérence fédérale qui persiste.
Le 13 Juin, Rhode Island est devenu le 15e Etat à décriminaliser la marijuana. Le Gouverneur Lincoln Chafee a signé une loi rendant la possession de petites quantités de marijuana un équivalent à un P.V. de stationnement.
Le Gouverneur de New York Andrew Cuomo et maire de New York Michael Bloomberg ont tous deux récemment appelé à la décriminalisation de la possession de marijuana en publique. La possession a été dépénalisée en elle-même dans l'état en 1977, mais en raison d'une bizarrerie de la loi de l'État qui en fait un crime de montrer la drogue visiblement, les gens sont toujours arrêtés après que la police, à la suite de politiques de contrôles d’identités, leur ordonnant de vider leur poches.
Tandis que les politiciens nationaux restent engluées dans la mentalité de la fin des années 90- qui suggère de soutenir la « guerre des drogues » est la seule position viable, les tendances de vote nationaux (en particulier par tranche d'âge) et de mouvements politiques au niveau de l'Etat indiquent que l'examen sérieux de la réforme de la marijuana est logique.
Les ados ont plus de chances de fumer du cannabis que du tabac
Toutes les grandes enquêtes nationales sur le comportement de jeunes montrent que, pour la première fois, les adolescents sont plus susceptibles d'être des utilisateurs de cannabis que des cigarettes.
Par exemple, la dernière enquête de l'Institut National sur l'Abus des Drogues intitulée Observer le Future, a constaté que, en 2011, tandis que 19% des élèves à la fin du secondaire ont déclaré avoir fumé au moins une cigarette au cours du mois précédent, 23% ont dit qu'ils avaient fumé de la marijuana au moins une fois au cours de la même période. Les données provenant du rapport des Centers for Disease Control and Prevention’s Youth Risk Behavior Survey (centre de contrôle des maladies et la prévention des comportements a risque de la jeunesse) étaient pratiquement identiques.
Le cannabis n'augmente pas le risque de Cancer du Poumon, de Santé mental ou de Mort prématurée
Cigarettes ou cannabis: un de ces produits contient la drogue la plus addictive connue et tue environ 50% de ses utilisateurs, l'autre est illégal.
Le cannabis n’augmente pas le risque de cancer du poumon, de maladies mentales ou de mortalité
Un récent rapport de la British Lung Foundation (Fondation Britanique du Poumon) a fait les premières pages en clamant que le risque de développer un cancer était 20 fois plus élevés avec des joints de cannabis qu’avec la cigarette. Toutefois, les données scientifiques n'appuient tout simplement pas cette prétention.
Le Dr Donald Tashkin, professeur de médecine à l'Université de Californie, Los Angeles, est parmi les plus éminents chercheurs qui étudient les effets de la marijuana sur les poumons. Son étude de 2006, un des plus importants à examiner la consommation de marijuana et cancers du poumon et des voies aériennes supérieures, a constaté que l'association "de ces cancers avec la marijuana, même l'utilisation à long terme ou lourde, n'est pas fort et peut-être pratiquement en dessous des limites détectables ".
Une étude plus importante, à plus long terme, publiée en 2012 par un groupe distinct de chercheurs a montré que la marijuana n'a eu aucun effet néfaste sur la fonction pulmonaire. Tashkin, qui n'était pas impliqué dans l'étude, l’a considéré «bien menée» et a déclaré que les résultats ont confirmé ses propres conclusions.
Une petite étude récente a trouvée un lien entre la consommation de marijuana extrêmement lourd (au moins un joint par jour pendant 10 ans) et le cancer du poumon, mais cette étude a subi plusieurs failles méthodologiques. D'une part, Tashkin explique, elle comprenait très peu de gens qui ont réellement fumé de la marijuana fortement, ce qui rend ses résultats "imprécis." (à la différence du fumeur de cigarettes moyen, le fumeur de marijuana moyen ne fumera pas tous les jours - Et encore moins chaque jour pendant 10 ans ou plus.) D'autres chercheurs, pointant les différentes limites de l'étude, ont convenu que ses résultats auraient pu se produire par le seul hasard.
La littérature du tabac, en revanche, est sans équivoque: le tabagisme augmente les chances de développer un cancer du poumon par un facteur d'au moins 9.
Il est possible que la marijuana puisse augmenter le risque de mourir d'autres causes, mais jusqu'à présent, la recherche n'a pas été en mesure de fournir aucune preuve de cela. Encore une fois, en revanche, la recherche ne montrent que fumer des cigarettes est clairement liée à un doublement à un triplement de maladie cardiaque et le risque d'AVC.
Si la santé mentale est votre préoccupation, il existe certaines preuves que la marijuana puisse précipiter ou aggraver la schizophrénie chez ceux qui y sont prédisposés. Mais au cours des cinq dernières décennies, comme la consommation de marijuana a augmenté, les taux de la schizophrénie n'ont pas augmenté en tandem. En outre, il n'y a aucune preuve que la politique de répressions du cannabis réduit le risque pour ceux qui peuvent être vulnérables à développer le trouble: l'augmentation de 3500% du budget de lutte contre la drogue depuis les années 1970 n'a pas empêché la majorité des baby-boomers et les générations futures de fumer du cannabis. En outre, la légalisation de la drogue pourrait offrir un moyen de réduire le risque de psychose; par la régulation de l'équilibre chimique de la marijuana, sa sécurité pourrait être contrôlée. Cela ne peut pas être accompli si le médicament est illégal.
Les dispensaires médicaux ne sont pas liés au crime
La plupart des gens ayant une expérience personnelle en utilisant de la marijuana reconnaître l'absurdité de l'affirmation selon laquelle fumer de la marijuana peut se transformer en criminels des gens ordinaires. Mais la possibilité subsiste encore dans certains esprits Américains - comme en témoigne la couverture médiatique du cas de Trayvon Martin -17 ans-, dont le corps s’avérait contenir la marijuana après sa mort. Martin, qui était noir, a été abattu par George Zimmerman, un surveillant bénévole du quartier qui a mis de suite l'utilisation de drogues de Martin en avant suggérant que cela avait rendu l'adolescent violent et justifié son assassinat.
Une étude récente des dispensaires de marijuana médicale devrait aider à mettre ce bobard de lien entre la marijuana et le crime aux oubliettes. Comme les études précédentes, il n'a trouvé aucune association entre le nombre de dispensaires dans un quartier et les taux de crimes violents ou crimes contre les biens.
Le nombre de points de vente qui vendent de l'alcool dans un domaine, cependant - même après contrôle des facteurs démographiques et la pauvreté - est toujours liée aux taux de crimes violents, selon la recherche.
La plupart des arrestations mettant en cause les drogues sont pour possession de cannabis
La raison numéro 1 des arrestations aux États-Unis est la violation des lois sur les stupéfiants. Plus de gens sont arrêtés pour des crimes liés aux drogues que pour des crimes violents, y compris les agressions ivres. De toutes les arrestations liées à la drogue, 82% sont pour la possession, et plus de la moitié de ceux-ci concernent la marijuana. Fondamentalement, la guerre contre les drogues est porté sur la possession de cannabis, en dépit du fait qu'il est moins addictif que les autres drogues illégales et n'est pas pharmacologiquement lié à la violence ou au risque d’overdose contrairement à l’alcool.
Ces arrestations non seulement prennent un temps énorme à la police, mais aussi sont extrêmement coûteux: une estimation des coûts révèle des dépenses qui s’élèvent à 10,7 milliards de dollars. Et pour quoi faire? Il n'ya pas de relation entre les taux d'arrestation et les taux de consommation de drogues ou de toxicomanie.
La mise en application des lois visent les Noirs et les Latinos
Bien que les Afro-Américains utilisent et de vendent de la marijuana plus ou moins au même taux que les blancs, ils sont trois à six fois plus susceptibles d'être arrêtés pour ces infractions, en fonction du moment de l’interpellation et leur lieux de résidence, selon une étude de données du FBI entre 1980 et 2007 faite par Human Rights Watch.
En 2011 à New York seul, il y avait près de 51 000 arrestations liées au cannabis - 87% d'entre elles concernaient les Noirs et les Hispaniques, un taux qui est complètement hors de proportion comparé au paysage ethnique de la ville.
Les infractions liées aux drogues sont souvent une passerelle vers une vie de crime: elles qualifient les jeunes comme des criminels, elles perturbent leur éducation, les exposent à d'autres types graves de criminalité pendant l'incarcération et réduisent leurs chances d'emploi. Parce que plus de minorités se font arrêter pour du cannabis, ils sont de façon disproportionnée exposés à ce cercle vicieux, qui se termine souvent en longues peines de prison et la perte de droits de vote. Par conséquent, l'application de la loi sur les drogues des États-Unis cause un préjudice beaucoup plus grave pour la santé et le bien-être - en particulier parmi les minorités - que le cannabis lui-même.
Nouvelles application médicinal du cannabis
Des recherches récentes confirment l'efficacité de la marijuana dans le traitement de la douleur cancéreuse résistante aux opioïdes et la spasticité associée à la sclérose en plaques. Des drogues similaires au THC, l'ingrédient actif principal du cannabis, sont également prometteuses pour prévenir et traiter le syndrome de stress post-traumatique. En outre, un essai clinique récent a montré que le CDB, un autre composant du cannabis, peut traiter la schizophrénie de manière aussi efficace que les médicaments d'ordonnance standard, sans les mêmes effets secondaires de troubles du mouvement ou le gain de poids, ce qui peut augmenter le risque de diabète. Enfin, à la fois le THC et le CBD semblent avoir des effets anti-cancer - y compris, ironiquement, contre le cancer du poumon.
L'illégalité de la marijuana, cependant - ainsi que le fait que la plante ne peut pas être brevetée - est un obstacle majeur au développement pharmaceutique de ces médicaments prometteurs.
Le « vrai »cannabis est probablement plus sain (que les copies légales)
La montée du «euphorisants légaux», vendu sous des noms tels que Spice, K2 ou les plus-vilipendés "sels de bain," a poussé les législateurs à tenter désespérément de les interdire. Pendant ce temps, les chimistes clandestins se développent rapidement des substituts qui ne sont pas couverts par ces interdictions - une course qui est entraînée en partie par l'illégalité du cannabis.
En regardant la composition chimique de ces médicaments, il est plausible que parce que leurs principes actifs, -les molécules imitant la structure du THC pouvant déclencher la psychose - ne sont pas équilibrés avec le CDB, qui induit l'effet adoucissant de la marijuana naturelle, ils peuvent être plus susceptibles de provoquer des réactions psychotiques. Le faux cannabis a aussi tendance à être plus puissant que la vraie substance, ce qui pourrait accroître les risques pour les utilisateurs. Mais bien qu'ils aient été pointés du doigt pour provoquer la violence, on ne sait pas quels sont vraiment les effets à court ou à long terme de ces substances parce qu'ils n'ont pas été testés sur des humains.
Pendant ce temps, l'humanité a eu des milliers d'années d'expérience avec du cannabis, qui, tout en n'étant pas sans danger, n'est certainement pas porteur de risques de prise d'un médicament frais du laboratoire.
L’appel d’un juge
Dans un mouvement éditorial publié en mai dans le New York Times, le juge Gustin Reichbach de la Cour suprême de l'État de New York a décrit comment la marijuana médicale est le seul médicament qui a contribué à soulager sa nausée et lui a permis de manger ou dormir pendant le traitement brutal de son cancer du pancréas.
Il a conclu:
Parce que la criminalisation d'une technique médicale efficace affecte la bonne administration de la justice, je me sens obligé de parler à la fois comme un juge et un patient atteint de cancer qui souffre d'une maladie mortelle. J'implore le gouverneur et la législature de New York, toujours considéré comme un chef de file parmi les Etats, à se joindre la réflexion prospective et humain des 16 autres Etats et d’approuver le projet de loi de marijuana médicale cette année. La science médicale n'a pas encore trouvé un remède, mais il est barbare à nous refuser l'accès à une substance qui s'est avérée améliorer notre souffrance.
Reichbach n'a pas discuté de l'utilisation récréative de marijuana, mais son plaidoyer démontre avec éloquence pourquoi la loi fédérale contre la marijuana médicale est insensé.
Traduit par Poussain@cannaweed
Source: Healthland. The Time
Interview / Alors que les propos de Cécile Duflot sur la dépénalisation du cannabis ont agité la campagne des législatives et que Nadine Morano dénonce dans Minute les Verts qui en prônent la légalisation, le Collectif d’Information et de Recherche Cannabique (CIRC) lance comme chaque année son « Appel du 18 joint », un rassemblement festif au parc de Gerland. Christian Tarel, militant du CIRC Lyon depuis vingt ans n’a pas forcément apprécié la sortie de la ministre et la façon dont le débat a été mené.
Les propos de Cécile Duflot sur la dépénalisation vont-ils dans le bon sens selon vous?
Pas vraiment. Au CIRC les avis sont partagés. Certains pensent que la dépénalisation de l’usage du cannabis peut être utile dans un premier temps pour ouvrir le débat et éviter des poursuites judiciaires absurdes à l’encontre des consommateurs. Mais en rester là serait hypocrite si la détention, la production ou même la vente ne sont pas également autorisées.
Trouvez-vous que les responsables politiques connaissent bien ces questions?
Nous travaillons en partenariat avec certains partis comme Europe Ecologie-Les Verts ou le NPA, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout. Mais la plupart sont mal informés. Quand je vois Arnaud Montebourg dire qu’il n’a pas envie « que les enfants de France puissant acheter du cannabis dans les supermarchés », c’est de la folie. Ce n’est pas du tout ce que nous proposons.
Justement, quelle serait votre modèle?
Quelque chose entre les coffee-shops néerlandais et les clubs sociaux espagnols. Il faut d’abord permettre l’autoproduction pour sa consommation personnelle, mais aussi autoriser la vente. Nous aimerions créer des associations ou des coopératives, avec un système d’adhésions et une limitation de la production, qui permettraient d’encadrer cette activité.
Vous souhaitez donc une légalisation du cannabis?
Oui, mais cette légalisation ne doit pas être brutale. Nous voulons surtout qu’il y ait un vrai accompagnement. Aujourd’hui l’interdiction du cannabis n’existe que dans les textes, à commencer par la loi du 31 décembre 1970, dont nous souhaitons l’abrogation. Il est en réalité très facile de s’en procurer. La prohibition ne fonctionne donc pas. Un jeune qui veut se droguer le fera malgré la loi. Il faut donc mettre en place un système de prévention et d’information sur cette question.
Une prévention contre la consommation de cannabis?
Non. Nous ne nions pas que la consommation de cannabis peut avoir des inconvénients, sur la santé et le psychisme. Tout comme l’alcool, le tabac et d’autres produits tout à fait légaux. Mais le fait est que ces drogues existent. Si, une fois bien informés, des gens veulent y goûter, ils doivent pouvoir le faire en étant accompagnés. Cela ne veut pas dire qu’on va fumer avec eux, mais plutôt qu’on va faire en sorte que cela reste un plaisir maîtrisé et pas un problème de santé publique.
N’est-ce pas une incitation à la consommation?
La consommation de drogue nécessite une connaissance de nous même et du produit. La légalisation n’est bien sûr pas synonyme d’obligation de fumer! Mais plutôt que de consommer des produits achetés dans la rue et sans information, il faudrait former des personnes à la vente de cannabis, capables de conseiller les usagers…qui se drogueraient de toute façon.
Pour l’économiste Pierre Kopp, légaliser le cannabis et le taxer comme le tabac rapporterait plus d’un milliard d’euros pas an, qu’en pensez-vous?
Nous sommes pour une taxe sur la vente. Mais ce n’est pas notre argument principal. Nous voulons justement éviter que le cannabis devienne un business comme celui du tabac, que ce soit pour les trafiquants, pour les hommes d’affaire ou pour l’Etat.
Par contre le développement de la filière du chanvre, qui est une autre de nos revendications, permettrait de créer des centaines d’emploi dans l’industrie textile, le bâtiment, les cosmétiques… A l’heure où les hommes politiques veulent produire français, nous aimerions être plus entendus.
Le CIRC, c’est quoi: Le Collectif d’Information et de Recherche Cannabique est né en 1991 avec la publication du livre Fumée clandestine, de Jean-Pierre Galland. Sous l’impulsion de cet écrivain et militant, l’association s’est donnée pour objectif « la collecte et la diffusion, dans un but non lucratif, de toute information relative au cannabis », affirme son site internet. Deux ans plus tard, en 1993, le CIRC Lyon était créé, Christian Tarel en a été le premier président.
En se déclarant favorable à la dépénalisation du cannabis, Cécile Duflot a créé un malaise au sein du gouvernement Ayrault. « Ce n’est pas à l’ordre du jour » a tenu à couper court le Premier ministre. La question mérite pourtant que l’on si intéresse. Car la France a beau être l’un des pays les plus répressifs en termes de drogues, c'est aussi l'un de ceux où la consommation est la plus importante.
En Europe
L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies s'est intéressé à la politique menée par les autres Etats européens en matière de cannabis. Cela a permis à cet organisme public, chargé du recueil, de l'analyse et de la synthèse des données relatives aux drogues illicites, à l'alcool, au tabac et aux jeux de hasard et d'argent en France, de les classer en trois catégories.
Les pays les plus sévères
D'après l'OFDT, ce sont la France, la Suède et la Finlande qui mènent les politiques les plus sévères en Europe. Dans ces trois pays, aucune distinction n’est faite entre les drogues dites « douces » et les drogues « dures ». De ce fait, la vente et la consommation de cannabis sont sanctionnées comme celles des autres drogues. Elles constituent une infraction pénale.
En France, la loi interdit, en plus de la production, la détention, la vente et l'usage de stupéfiants, « toute présentation sous un jour favorable » des drogues. Le simple usage peut conduire à une peine allant jusqu'à un an d'emprisonnement et une amende allant jusqu'à 3750 euros.
Les pays où la sanction n'est qu'administrative
En Espagne, au Portugal et au Luxembourg, le cannabis est aussi considéré comme une drogue « comme les autres » pour autant, les personnes surprises en train de consommer du cannabis ne s'exposent qu'à des sanctions administratives. Elles ne risquent donc qu'une amende.
En Espagne, la consommation de produits stupéfiants est tolérée, tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Ce qui explique que la possession et la consommation de cannabis soient interdites dans les lieux publics. La possession, la consommation et la culture de cannabis sont néanmoins autorisées dans les lieux privés. La vente de graines a, elle, été légalisée en 2006.
Au Portugal, la loi du 29 novembre 2000 a dépénalisé la consommation de produits stupéfiants. L'idée est de soigner les toxicomanes, plutôt que les punir. Des sanctions administratives visent toutefois les consommateurs non toxicomanes. Les consommateurs de cannabis risquent généralement une amende comprise entre 25 et 150 euros.
Les pays où la consommation est tolérée
En Belgique, au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne, la consommation est tolérée, ce qui signifie qu'elle n'est pas sanctionnée pénalement.
En Allemagne, la simple consommation de cannabis n'est pas pénalisée. La possession, la culture et la vente constituent en revanche des infractions.
La Belgique pratique une politique de tolérance zéro pour les mineurs. La quantité est ramenée à trois grammes pour les adultes.
Au Danemark, la loi n'interdit pas la consommation. Elle proscrit toutefois la vente, la livraison, la transformation et la possession. Une quantité de cannabis inférieure à dix grammes est, dans les faits, présumée correspondre aux besoins personnels.
En Italie, la quantité maximale autorisée pour la consommation personnelle est de 500 grammes. Passée cette quantité, la possession est assimilée à du trafic, ce qui constitue une infraction pénale.
Dans le reste du monde
En Australie, deux Etats, celui d'Australie-Méridionale et le Territoire de la capitale australienne, Canberra, ont dépénalisé la possession du cannabis en faible quantité ainsi que la culture, tant qu'elle est réservée à un usage personnel. Sur le reste du territoire australien, les autorités n'accordent que peu d'attention aux détenteurs de cannabis.
Aux Etats-Unis, 13 Etats, dont la Californie, ont autorisé la prescription de marijuana. Le cannabis médical est de ce fait autorisé à la vente, dans des Cannabis Clubs réglementés et licenciés par les autorités fédérales.
Au Japon, le chanvre, autrefois utilisé pour fabriquer des vêtements et des filets de pêche, a été interdit en 1948 sur décision des Américains qui occupaient l'île. Toute personne en possession de cannabis s'expose, depuis lors, à cinq ans de prison. Les étrangers, quant à eux, prennent le risque d'être bannis à vie du territoire.
A Kismayo, ville de Somalie sous contrôle des Shebab, un groupe islamiste, toute personne fumant du cannabis risque de recevoir des coups de fouet.
Une politique répressive inefficace
La politique de prohibition du cannabis, menée par la France depuis les années 70, s'est révélée inefficace. Preuve s'il en est, cette carte qui montre que, de tous les pays de l'Union Européenne, c'est en France, pays le plus sévère en la matière, que la consommation de cannabis est la plus élevée. 12,4 millions de Français âgés de 12 à 75 ans auraient, selon l’OFDT, pris du cannabis au moins une fois dans leur vie.
La consommation de cannabis chez les adultes en Europe
La proportion est encore plus élevée si l'on se concentre sur la population adolescente. 39% des jeunes Français de 15-16 ans auraient déjà fumé du cannabis. Ils sont moins de 3% dans les pays scandinaves.
La consommation de cannabis chez les adolescents en Europe
Coup dur pour les amateurs de cannabis en Espagne : Le ministère des finances va revoir le crédit de 740.000 euros accordé à la ville de Rasquera, indique El Pais mercredi 13 juin. Une annonce qui risque de compliquer la tâche de la municipalité qui avait prévu de louer 7 hectares de ses terres à des cultivateurs de cannabis.
Association En Espagne, cultiver du cannabis est légal à partir du moment où il n'y a pas de vente. Des associations de planteurs existent, comme l'Association barcelonaise d'autoconsommation de cannabis, forte de 5.000 membres. Devant l'endettement de la commune, la municipalité de Rasquera a proposé de louer pour 550.000 euros par an 7 hectares de ses terres à cette dernière. Une décision approuvée à 56% par les habitants lors d'un referendum en avril dernier.
Quiproquo Dimanche, le ministère des finances espagnol avait garanti un prêt de 740.000 euros à la ville de Rasquera pour qu'elle rembourse ses créanciers. Un prêt accordé après l'étude d'un dossier où la ville assurait bénéficier de 600.000 euros de recettes en 2012, 2013 et 2014 grâce à un contrat avec « l'entreprise publique RRICA ». RRICA étant l'acronyme pour … Recherche et Analyse de la Variété Végétale de Cannabis Sativa L !
S'estimant berné, le gouvernement qui n'avait pas connaissance de l'acronyme, a décidé de suspendre sa décision d'octroyer le prêt jusqu'à nouvel ordre. La municipalité, elle, ne baisse pas les armes : « Après cette décision irresponsable, nous demandons au gouvernement de Madrid de prendres des mesures concrètes et extraordinaires. » Rasquera est la ville la plus endetté de Catalogne.
Une majorité du conseil municipal de Maastricht, après l'introduction controversée du wietpas, est déjà écoeuré des nuisances causées par des trafiquants de drogue et a entrepris les démarches nécessaires pour obtenir davantage d'agents de police dans les rues.
Depuis l'introduction de la "carte-cannabis" dans les grandes villes frontalières, (pour lesquels les visiteurs doivent s'inscrire dans un coffeeshops avant d'en recevoir un) les dealers de rue occupent le terrain.
Quelle est l'ampleur des problèmes à Maastricht? Et quelle est la cause? Est-ce le passage de partir sur un échec?
L'émission de TV EénVandaag s'est rendu en reportage dans la ville du Limbourg pour s'entretenir avec le maire Onno Hoes et un propriétaire de coffeeshop.
Pour résumer le résultat: (vidéos disponibles sur le site source)
Les coffeeshops ont très peu de clientèle et risquent à tout moment la fermeture, les vendeurs de rue se sont multipliés et remercient (littéralement) le gouvernement pour son changement de politique, le maire de la ville continue de nier toute lacune, les habitants de la ville se plaignent de trafiquants de drogue et d'insécurité dans les rues et les touristes vont tout simplement acheter le produit dans les rues ...
Tout simplement un désastre, un mois seulement après son introduction ...
Source: Éen Vandaag (Vidéos et texte en Hollandais)
On en parle sur le forum....
On est allé demander à Farid Ghehioueche, candidat “Cannabis santé libertés justice”, ce qu’il pensait du débat actuel autour du cannabis.
Le débat autour du cannabis est-il vraiment “irresponsable”, comme l’estimait Jean-François Copé mardi soir sur TF1 ? Depuis la prise de position de l’écologiste Cécile Duflot en faveur d’une légalisation, l’UMP n’en finit plus de crier au scandale tandis que les socialistes ont tenté à plusieurs reprises de calmer la polémique en réaffirmant leur opposition à toute évolution de la législation. Mais personne, ou presque, n’a profité de l’occasion pour s’intéresser aux idées défendues par les candidats “cannabiques” aux législatives. Car il y en a. Au moins un.
Sous l’étiquette “Cannabis santé libertés justice”, Farid Ghehioueche, ancien militant écologiste qui s’est déjà présenté aux régionales de 2009 au nom de Cannabis sans frontière, brigue la huitième circonscription de l’Essonne, face à Nicolas Dupont-Aignan, le leader de Debout la République. La question du cannabis représente pour lui une “urgence sociétale majeure” :
La politique répressive actuelle
n’empêche pas les jeunes de consommer. Surtout, le trafic né de l’interdiction du cannabis a de graves conséquences, puisqu’il génère de la violence et contribue à la mise sur le marché de produits frelatés, comme la
beuh coupée aux billes de verre. La réhabilitation du cannabis, qui permettra aussi aux parents de s’appuyer sur un véritable discours de prévention, ne peut donc qu’être bénéfique.
Pour ce “père au foyer” de 40 ans, rédacteur en chef de [RBH]²³- La Gazette du Chanvre, la polémique autour du cannabis tombe à pic. Même si celui-ci déplore le manque de courage des socialistes sur la question :
Les récentes
déclarations du député PS Claude Bartolone sur
“l’erreur de jeunesse gouvernementale”
de Duflot sont une erreur de vieillesse du PS.
Son erreur de jeunesse, à lui : avoir été, à 18 ans, en possession d’une “vulgaire boulette” de 1,5 g de cannabis. Une expérience “traumatisante”, puisque Farid Ghehioueche est arrêté, retenu une nuit au commissariat, puis présenté devant le juge. Il écopera au final de 1 500 francs d’amende et de deux mois de prison avec sursis.
Aujourd’hui, la loi française lui interdit de présenter la plante “sous un jour favorable”. Ce qui ne l’empêche pas de militer sur le terrain en s’appuyant sur son collectif, Cannabis sans frontières. Ce vendredi, il était devant la mairie d’Evry, bastion du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, pour lire une lettre à François Hollande.
Le texte contient cinq propositions “pour mettre en œuvre le vrai changement”, dont l’arrêt des poursuites envers ceux qui cultivent le cannabis pour satisfaire leur consommation personnelle ou encore la mise en place d’un “Forum de la société civile” afin de permettre aux usagers de peser davantage dans le débat.
On ne peut pas regarder le monde sans regarder la politique internationale en matière de drogues. En France, on peut soit décider d’augmenter les moyens de la police et l’arsenal répressif, soit revenir à un terrain plus rationnel où l’on essaierait de garantir des produits de qualité aux consommateurs.
Aux cris de “Vive le cannabis libre !”, Farid Ghehiouechs entend bien poursuivre son combat après les législatives.
A voir aussi: Farid Gheouhieche à la Marche mondiale du cannabis 2011:
On en parle sur le forum....
Mise à jour du 08/06/2012 à 16h25 : Au cours de son action menée à Evry ce vendredi, Farid Ghehioueche a été emmené au commissariat où il a été retenu près de trois heures.
Il confie aux Inrocks “être peut-être allé trop loin” après avoir lancé aux policiers : “la police municipale d’Evry est fasciste”. “J’estime que c’est eux qui m’ont poussé dans mes derniers retranchements”.
Il a également indiqué avoir porté plainte contre les agents de police.
La détention de cannabis «en public» pourrait ne plus être passible de poursuites judiciaires, mais d'une simple amende.
Pendant qu’en France le débat sur la légalisation contrôlée du cannabis est refermé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sitôt rouvert par Cécile Duflot, à New York les lignes bougent. Un tout petit peu, et pour des motifs qui ont peu à voir avec la santé publique.
Lundi, le gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a proposé de changer une loi locale pour décriminaliser non pas la consommation ou la vente, mais la possession «en public» de cannabis pour consommation personnelle. Actuellement, par une bizarrerie de la législation de l’Etat de New York, la possession privée de moins de 25 grammes de cannabis est passible d’une amende de 100 dollars mais la même quantité «exhibée en public» constitue un délit. Ce que veut dire poursuites, tribunal, prison possible et trace permanente dans le casier judiciaire.
Or la politique de tolérance zéro et de «stop-and-frisk» («arrêt et fouille») adoptée depuis les années 90 par les policiers de New York pour nettoyer la ville des armes à feu illégales a eu pour effet collatéral de doper les arrestations pour quelques grammes de cannabis trouvés sur les interpellés, sommés de vider leurs poches. Outre l'encombrement que cela cause dans les tribunaux pour un peu de shit, le problème, pour le gouverneur, vient aussi du fait que Noirs et Hispaniques sont très largement surcontrôlés et arrêtés pour ce motif.
«10 joints dans chaque oreille»
Fin avril, un édito du New York Times s’alarmait du chiffre de 50 000 arrestations annuelles pour possession de petites quantité de cannabis à New York, dont 87 % de Noirs et Hispaniques. Alors que 90 % n’ont jamais été poursuivis pour crimes. D’où la proposition d'Andrew Cuomo, motivé moins par une défense des drogues douces que par la lutte contre les discriminations envers les Noirs et les Hispaniques, surcontrôlés. Si la mesure passe, toute possession de moins de 25 grammes de cannabis serait passible d’une amende de 100 dollars quel que soit le contexte, privé ou public. Le maire de New York Michael Bloomberg, y est favorable, de même que le NYPD. Accusée de surarrêter les jeunes Noirs et Latinos en profitant de cette ambiguité dans la législation, la police de New York a déjà été incitée à lever le pied par une circulaire publiée en septembre.
Selon l'argumentaire du gouverneur, cette réforme vise à «rétablir de la justice et de la cohérence dans nos lois alors qu’il y a des contradictions flagrantes dans la façon dont on traite la possession de petites quantités de cannabis. (...) Cette nouvelle loi permettra d'épargner à des milliers de New-Yorkais, jeunes Noirs et Hispaniques surtout, d'être inutilement poursuivis pour délit.»
Reste au texte à être voté au Congrès de l’Etat de New York, où il devrait passer d’ici la fin du mois. Le leader de la majorité républicaine au Sénat de cet Etat, Dean Skelos, a déjà prévenu ce mercredi qu’une telle modification ne passerait pas sa chambre en l'état. Arguant, auprès de la presse, que «pouvoir se balader avec 10 joints dans chaque oreille sans que cela soit un délit, c’est mal».
Rappelons qu'à l'autre bout du pays, la Californie, qui a dépénalisé l'usage de cannabis et autorisé sa prescription thérapeutique, a fini par refuser en 2010 par référendum sa légalisation.
Photo: Le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo. (Photo Hans Pennink. Reuters)
La question de la dépénalisation de l'usage de cette herbe, relancée par Cécile Duflot, est soutenue par beaucoup de spécialistes.
En relançant le débat sur la dépénalisation du cannabis, Cécile Duflot a ravivé un vieux débat politique. Mais qu'en est-il de la question scientifique ? Le docteur Marc Valleur, médecin-chef de l'hôpital Marmottan, à l'ouest de Paris (le "haut lieu" des toxicomanes désireux de s'en sortir), souligne que si le nombre des utilisateurs festifs de drogue ne cesse de grandir, dans l'immense majorité des cas, ils ne deviennent pas dépendants. Interview.
Le Point.fr : Pourquoi différenciez-vous le cannabis des autres drogues ?
Dr Marc Valleur : Parce que c'est la seule drogue illicite qui donne lieu à une consommation de masse. Son usage est le plus souvent récréatif, occasionnel, et ne pose aucun problème à l'immense majorité des expérimentateurs. Certes, le cannabis peut donner lieu à une dépendance, il peut avoir des effets néfastes sur les poumons et c'est un produit cancérigène. Certes, il peut provoquer des attaques de panique et il existe une corrélation entre sa consommation et certaines formes de troubles psychiques, comme la schizophrénie. Mais ce n'est pas un produit véritablement dangereux.
Or, on a un gros souci avec la loi de 70, qui dit que l'usage de drogue est puni d'un an de prison ; dans le cas de l'héroïne, c'est atténué par les possibilités de substitution et le fait que moins de 1 % de la population est concernée. En revanche, l'usage de cannabis ne devrait pas être sanctionné par une peine de prison. C'est une absurdité, mais qui donne à la police et à la justice une grande latitude d'action...
Votre inquiétude actuelle concerne la cocaïne...
Oui, car elle est en train de remplacer l'héroïne dans l'imaginaire des toxicomanes et de devenir la drogue par excellence. Ses prix ayant baissé, elle n'est plus réservée à la jet-set. Elle circule dans les cités de banlieue, dans les boîtes de nuit, dans les soirées festives, dans les rencontres entre jeunes. Les dangers sont bien connus : elle augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle, d'où des accidents cardiaques et vasculaires cérébraux. Il y a aussi des troubles psychiques aigus, la fameuse parano de coke avec les délires où les gens s'imaginent qu'ils sont persécutés, poursuivis, ce qui peut les amener à commettre une agression. On voit aussi des gens qui, en descente de coke, ont des hallucinations cutanées, l'impression que des bestioles courent sous leur épiderme et ils peuvent s'arracher la peau.
D'autre part, il faut espérer que la plupart des consommateurs continuent à l'utiliser exclusivement en snif, même si cette pratique détruit la cloison nasale. L'injection de coke est, elle, catastrophique pour le système cardio-vasculaire et pour les veines. Enfin, certains fument de la cocaïne, ce qui est nocif pour les poumons. De plus, son effet est alors très bref, ce qui conduit à multiplier les prises.
Qu'en est-il du crack ?
Le crack est une forme basique de cocaïne, d'une certaine manière plus pure. Mais il ne peut pas s'injecter, car il ne se dissout pas. C'est pour ça que les gens le fument, et quand ils le chauffent, ça fait ce bruit particulier de grésillement, d'où son nom. On croit que le crack est moins cher que la cocaïne, parce que c'est de la drogue de rue ; c'est pareil, mais à poids égal il y a moins de molécules dans le crack qui est sous forme de cristaux. Les deux ont la même dangerosité, mais les effets du crack sont tellement brefs que les accros ne cessent d'en prendre.
Et que penser des nouveaux produits qui apparaissent régulièrement ?
Nous avons la chance, en France, de ne pas avoir trop de problèmes avec l'ice, la méthamphétamine qui est très consommée en Amérique du Nord et en Asie. Quant à un autre dérivé de l'amphétamine, l'ecstasy, elle est utilisée depuis longtemps comme drogue récréative, festive, et elle n'a pas entraîné de grande "épidémie", comme on le craignait il y a une dizaine d'années. De nouveaux produits apparaissent régulièrement sur le marché ; un des derniers est la méphédrone. Le but est de prendre de court les législateurs et d'exploiter la curiosité des jeunes qui aiment expérimenter des choses nouvelles.
Le nom de Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale est évoqué pour remplacer Étienne Apaire à la tête de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT). La rumeur fait réagir les professionnels impliqués dans le champ des addictions qui attendent un changement radical dans le mode de présidence d’une mission trop axée sur la répression.
Quelques lignes de Laurent Borredon, journaliste au Monde ont fait bondir la Fédération addiction et le Réseau français de réduction des risques. Dans son blog affilié au site internet lemonde.fr, ce spécialiste des questions de sécurité fait écho à une rumeur persistante concernant le changement de présidence de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT).
Une nomination très critiquée
Selon le journaliste, Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale pourrait ainsi succéder au magistrat Étienne Apaire à la tête de la mission. Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur (2002-2004), Étienne Apaire était depuis 2007 président de la MILDT qu’il quittera prochainement pour rejoindre l’inspection générale des services judiciaires.
Si la nouvelle se confirmait, « la nomination d’un fonctionnaire de police à la présidence de la MILDT (…) indiquerait une profonde méconnaissance des questions d’addiction et de l’impact de la société addictogène qui est la nôtre sur les difficultés vécues par nos concitoyens », estime la Fédération addiction. Cette nomination viendrait aussi « en contradiction avec la priorité donnée à l’éducation et à la justice sociale par le nouveau président de la république », poursuit la fédération dans un communiqué.
Inverser la tendance
Pour le Réseau français de réduction des risques, le choix de Frédéric Péchenard « ferait tâche alors que le nouveau gouvernement et son bras interministériel, la MILDT auront en charge de remettre la politique des drogues françaises sur les rails de la raison et de l’expertise ». Aujourd’hui, « la MILDT est devenue une annexe du ministère de l’Intérieur qui s’est non seulement coupée des associations et des acteurs de terrains mais aussi des experts français et internationaux, se perdant dans une surenchère de lois et de textes aussi bien répressifs que contre-productifs », souligne le Réseau dans un communiqué.
« Oubliant l’éducation et la prévention, délaissant la réduction des risques », la mission « n’a pas fait régresser les consommations », constate la Fédération addictions. « Les quelques déplacements d’usage obtenus entre substances cachent mal une situation globale préoccupante, comme le dévoilent les alcoolisations aiguës des adolescents et les souffrances qu’elles provoquent », poursuit la fédération. Pour inverser cette évolution, la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance des questions d’addiction s’impose, avec un changement nécessaire dans le mode de présidence de la MILDT, conclut-elle.
Des coffee shops fermés en signe de protestation alors que d'autres respectent la loi, des contrôles policiers inégaux et une hausse de la vente illégale : la mise en place de la "carte cannabis", en vigueur depuis une semaine dans le sud des Pays-Bas, est chaotique.
"Il faut du temps pour que tout se mette en place", reconnaît Charlotte Menten, une porte-parole du ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité, interrogée par l'Agence France Presse.
Entrée en vigueur le 1er mai dans le sud du pays, la "carte cannabis" doit permettre d'endiguer les embouteillages, tapage nocturne et prolifération de vendeurs de drogue provoqués par l'afflux de millions d'étrangers venus acheter du cannabis dans les coffee shops.
Nos journalistes, Myriam Schelcher, Patrick Duluc et Mickael Guiho, sont allés enquêter dans la ville de Breda, tout près de la frontière belge et ont pu constater les effets pervers de cette nouvelle législation :
La nouvelle législation, qui concerne dans un premier temps environ 80 des 670 coffee shops néerlandais, doit faire de ces établissements des "clubs fermés" comptant au maximum 2.000 membres domiciliés aux Pays-Bas et âgés de plus de 18 ans. Elle sera étendue à tout le pays en 2013
Les quatorze coffee shops de Maastricht (sud-est), foyer de la résistance contre la "carte cannabis", sont fermés depuis le 1er mai en signe de protestation contre cette mesure "discriminatoire" et qui entraînera une baisse importante de leur chiffre d'affaires, selon eux.
Un seul d'entre eux, l'"Easy Going", avait ouvert les 1er et 2 mai, le temps de recevoir un avis de fermeture temporaire de la municipalité pour avoir vendu du cannabis à des Belges et des Allemands. Par ailleurs, sept des onze coffee shops de Tilburg, fermés depuis le 1er mai en signe de protestation, ont rouvert lundi et respectent désormais la loi.
Les contrôles policiers "pas une priorité"
Ailleurs dans le sud du pays, la nouvelle législation se met en place "sans trop de problèmes", affirme la police.
Si à Breda, Maastricht, Venlo et Tilburg, les contrôles policiers sont réguliers, ailleurs comme à Eindhoven, ils n'ont pas encore débuté, les policiers chargés des contrôles étant en cours de formation.
A 's-Hertogenbosch, Oss et Uden, plus éloignées de la frontière belge, "les contrôles
ne sont pas une priorité" car les nuisances liées au tourisme de la drogue y sont "réduites", selon un porte-parole de la police locale.
La vente illégale de cannabis dans la rue a augmenté à Maastricht et Venlo (sud-est), selon la police, ce qui n'est pas le cas pour le moment au sud et au sud-ouest des Pays-Bas. La nouvelle législation ne décourage toutefois pas certains touristes de la drogue qui se rendent plus au nord, là où la "carte cannabis" n'est pas encore en vigueur, comme à Nimègue (est). "Depuis quelques jours, il y a des voitures avec des plaques belges dans le centre et qui sont clairement là pour les coffee shops", raconte Florian Vingerhoeds, porte-parole de la police locale : "avant, on ne voyait jamais de plaques belges".
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi à Paris, quelques dizaines à Lyon et une poignée à Lille pour réclamer la dépénalisation de la consommation de cannabis, la régulation de sa production et sa prescription dans un cadre thérapeutique.
"Nous sommes là pour que cesse la guerre à la drogue dans ce pays. La gauche est passée et on espère qu'elle fasse un peu plus de choses que la droite", a déclaré à l'AFP place de la Bastille (Paris XIe arrondissement) Jean-Pierre Galland, cofondateur du Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ).
Selon les organisateurs, les manifestants étaient "plus d'un millier" à Paris. Une journaliste de l'AFP en a compté plusieurs centaines.
Cette "Marche mondiale du cannabis" -à Paris, Lyon, Marseille, Nancy, Toulouse, Lille, Bordeaux et La Réunion- était organisée à l'appel de nombreuses associations, dont Act Up, Aides, le Circ, Cannabis sans frontières, les Jeunes écologistes, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) ou la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Le cortège parisien, d'où s'échappaient des effluves de cannabis, a marché de la Bastille à la Bibliothèque nationale de France François-Mitterrand. "C'est avant tout symbolique mais il y a une urgence à ce que la question du cannabis soit abordée dans notre société car, jusque là, elle est tabou", a insisté Damien Hensens, responsable des Jeunes écologistes d'Ile-de-France.
Venue en famille, Nora Rezzag, infirmière durant 12 ans, estime qu'"il faut que le cannabis soit légalisé sur le plan thérapeutique en France, comme dans d'autres pays". "Pour atténuer le trafic, endiguer les réseaux d'économie souterraine, il faut absolument que la France rattrape son retard et légalise", a-t-elle martelé.
A Lyon, 80 personnes selon les organisateurs, 40 selon la police, ont marché derrière une banderole indiquant "Marche mondiale pour la libéralisation du cannabis". "Légalisez le cannabis! Libérez Marie-Jeanne! Enfermez Jean-Marie!" ont scandé les manifestants.
"Nous demandons la dépénalisation immédiate du cannabis, la fin des poursuites contre les consommateurs et la libération des personnes emprisonnées pour du cannabis", a déclaré un membre du Circ local. "Aujourd'hui, on réduit le cannabis à une plante qui se fume, alors nous appelons aussi à la reconnaissance de ses applications agricoles, écologiques et surtout thérapeutiques", a-t-il ajouté.
A Lille, ils n'étaient qu'une demi-douzaine sur la Grand Place pour réclamer une "dépénalisation et une régularisation" du cannabis, et pour plaider pour une taxe sur les ventes, comme pour l'alcool et le tabac, selon Dimitri Zawadzki, organisateur du rassemblement.
Le Musée du Chanvre (Museo del cáñamo) de Barcelone ouvre ses portes au public ce 11 mai, rapporte le quotidien El Pais. Filiale du "Hash, Marihuana & Hemp Museum" d'Amsterdam, le centre présente une insolite collection d'objets historiques liés à la plante.
Pipes tribales et autres ustensiles dédiés à la consommation côtoient une armure de samurai en chanvre, des médicaments à base de marijuana ou encore une collection de peintures flamandes du XVIIe siècle représentants des scènes de tavernes enfumées.
Le créateur du musée, le Hollandais Ben Donkers, propriétaire d'une importante entreprise européenne de production et de traitement du chanvre (textile, automobile...) et de Sensi Seeds entend "ouvrir un grand débat sur tous les usages du cannabis, depuis ses possibilités industrielles ou thérapeutiques, jusqu'à son usage à des fins récréatives", rapporte le journal.
Photo: MARCEL. LÍ SÁEZ
Source: Courrier International
Le Circ ou Collectif d’information et de recherche cannabique s’implante à la Réunion. Déclarée à la préfecture depuis le 12 avril dernier, l’association locale milite pour la "légalisation contrôlée" du zamal. Des conférences sur le sujet sont prévues vendredi et samedi prochains à Sainte-Rose.
Photo: Moos, Fanny et les membres du CIRC viendront avec leurs documentations ce week-end à Sainte-Rose.
Ils étaient une petite dizaine à avoir répondu à l’appel du 18 Joint au Barachois l’année dernière. "Un événement qui s’inscrit sur les traces de la marche mondiale du cannabis organisée, dans 300 villes du monde chaque année, début mai", indique Moos, chef de file local de ce mouvement national initié en 1976 en métropole.
Le président du Circ974 et ses dalons peuvent s’attendre à une participation plus importante lors des conférences qu’il donneront vendredi et samedi prochains, à l’occasion du Sainte-Rose Uprising Roots Reggae Festival sur la place des fêtes à Piton (nos précédentes éditions).
Les thèmes abordés ne sont pas anodins : "La culture du chanvre à la Réunion, pourquoi pas ?" Jeudi dernier, Moos a donné un aperçu de son exposé lors de la présentation à l’hôtel de ville, du festival sainte-rosien commémorant le 31e anniversaire de la disparition de Bob Marley, en présence du maire et des rastafaris péi. Et Moss de rappeler que "le chanvre est la plus ancienne plante domestiquée par l’homme depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours.
C’est l’une des plus anciennes traditions de l’humanité. En dehors de ses effets psychotropes, il a servi de matière première et connaît de multiples utilisations (voir encadré). Sa prohibition n’interviendra qu’en 1937 au départ des Etats-Unis où les puritains et les multinationales de la papeterie, du pétrole, du plastique et du tabac ont fait pression sur le pouvoir politique. C’est à partir de ce moment que le cannabis a été diabolisé".
Loi basée sur le profit
Jusqu’à aujourd’hui, en France, comme dans la majorité des pays du monde, la détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits. Et ce, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, suite au lobbying des prohibitionnistes, auteurs de la fameuse Marihuana tax act de 1937. "Une injustice, selon Moos qui dénonce une loi raciste et basée sur le profit.
Le tabac et l’alcool sont nettement plus dangereux, pourtant elles sont autorisées". Au XIXe siècle, la culture industrielle du cannabis se développait sur près de 170 000 ha dans l’Hexagone. Elle a pratiquement disparu au milieu du siècle dernier, pour les raisons citées, mais connaît un regain important ces dernières années. Aujourd’hui, le chanvre industriel est cultivé dans 30 départements en France, leader européen dans la production avec ses quelque 50 000 tonnes annuelles .
Le bassin de production principal (d’environ 8000 ha) se situe en Champagne-Ardennes. Plusieurs villes européennes s’y sont aussi spécialisées à grande échelle. "Alors pourquoi pas à la Réunion où les conditions sont parfaitement adaptées à cette culture ?" s’interroge Moos, natif de l’île.
Levier économique
Fanny, secrétaire de l’association note au passage que le taux de la teneur en THC – ou tétrahydrocannabinol indicateur de la molécule responsable de "l’effet" - est extrêmement faible dans le chanvre industriel suivant un procédé scientifique mis au point en 1944 par deux chercheurs allemands. Une manière pour les membres du Circ de dire que le cannabis n’est pas uniquement destiné à la consommation mais pourrait constituer un véritable levier économique pour l’île. "Elle a servi de matière première dans le passé.
Aujourd’hui, à l’heure où l’on parle de développement durable, la production de chanvre pourrait constituer une altérnative, ne serait-ce qu’en matière de biocarburant. Une société canadienne sortira fin 2012 une voiture électrique baptisée Kestrel dont la carrosserie est réalisée avec du chanvre.
Le chanvre est aussi une plante qui a des propriétés de purification du sol : d’où son utilisation à Tchernobyl et bientôt à Fukushima. Contrairement à la canne à sucre et à d’autres cultures, pas besoin de pesticide pour obtenir une bonne production de chanvre. Surtout à la Réunion où deux récoltes par an pourrait être envisageables".
Forts de ces arguments, les "militants" du Circ réitèrent leur demande de légalisation contrôlée du cannabis. François Hollande a déjà dit non, malgré une proposition du sénateur-maire PS de Dijon François Rebsamen favorable à la transformation en contravention, du délit de consommation de cannabis. Les yeux du Circ sont alors tournés vers les candidats aux législatives du 10 et du 17 juin. Veille du prochain appel du 18 Joint. A bon entendeur
Des coffee shops fermés en signe de protestation alors que d'autres respectent la loi, des contrôles policiers inégaux et une hausse de la vente illégale : la mise en place de la "carte cannabis", en vigueur depuis une semaine dans le sud des Pays-Bas, est chaotique.
"Il faut du temps pour que tout se mette en place", reconnaît Charlotte Menten, une porte-parole du ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité, interrogée par l'AFP.
Entrée en vigueur le 1er mai dans le sud du pays, la "carte cannabis" doit permettre d'endiguer les embouteillages, tapage nocturne et prolifération de vendeurs de drogue provoqués par l'afflux de millions d'étrangers venus acheter du cannabis dans les coffee shops.
La nouvelle législation, qui concerne dans un premier temps environ 80 des 670 coffee shops néerlandais, doit faire de ces établissements des "clubs fermés" comptant au maximum 2.000 membres domiciliés aux Pays-Bas et âgés de plus de 18 ans. Elle sera étendue à tout le pays en 2013.
Les quatorze coffee shops de Maastricht (sud-est), foyer de la résistance contre la "carte cannabis", sont fermés depuis le 1er mai en signe de protestation contre cette mesure "discriminatoire" et qui entraînera une baisse importante de leur chiffre d'affaires, selon eux.
Un seul d'entre eux, l'"Easy Going", avait ouvert les 1er et 2 mai, le temps de recevoir un avis de fermeture temporaire de la municipalité pour avoir vendu du cannabis à des Belges et des Allemands.
"Nous allons pouvoir saisir la justice", affirme à l'AFP Marc Josemans, propriétaire de l'"Easy Going" et président de l'Association des coffee shops de Maastricht : "nous n'attendions qu'une chose, que la municipalité nous ordonne de fermer!".
"Le gouvernement veut appliquer à l'échelle nationale une solution destinée à régler un problème local, à Maastricht", soutient de son côté Willem Vugs, président de l'Association des coffee shops de Tilburg. "Ici, il n'y a pas ou peu de nuisances liées aux coffee shops", assure-t-il.
Sept des onze coffee shops de Tilburg, fermés depuis le 1er mai en signe de protestation, ont rouvert lundi et respectent désormais la loi. "Ils ont très très peu de clients", assure M. Vugs à l'AFP.
Les contrôles policiers "pas une priorité"
Ailleurs dans le sud du pays, la nouvelle législation se met en place "sans trop de problèmes", affirme la police.
Si à Breda, Maastricht, Venlo et Tilburg, les contrôles policiers sont réguliers, ailleurs comme à Eindhoven, ils n'ont pas encore débuté, les policiers chargés des contrôles étant en cours de formation.
A Den Bosch, Oss et Uden, plus éloignées de la frontière belge, "les contrôles ne sont pas une priorité" car les nuisances liées au tourisme de la drogue y sont "réduites", selon un porte-parole de la police locale.
La vente illégale de cannabis dans la rue a augmenté à Maastricht et Venlo (sud-est), selon la police, ce qui n'est pas le cas pour le moment au sud et au sud-ouest des Pays-Bas.
La nouvelle législation ne décourage toutefois pas certains touristes de la drogue qui se rendent plus au nord, là où la "carte cannabis" n'est pas encore en vigueur, comme à Nimègue (est).
"Depuis quelques jours, il y a des voitures avec des plaques belges dans le centre et qui sont clairement là pour les coffee shops", raconte Florian Vingerhoeds, porte-parole de la police locale : "avant, on ne voyait jamais de plaques belges".
Des escadrons d'agents fédéraux fondent aux quatre coins des Etats-Unis pour fermer sans ménagement les centres légalement autorisés à distribuer de la marijuana pour usage médical, dont l'efficacité est prouvée pour une dizaines de maladies graves au moins. Les patients font les frais de ce déchaînement de l'Administration Obama qui vient d'entraîner une prise de position publique spectaculaire de son propre parti à son encontre. Et la colère se répand à travers les usagers.
Si le Président voulait pousser le nord ouest des Etats-Unis à intensifier sa contre-culture qui tourne résolument le dos au reste de l'Amérique depuis des décennies, il ne s'y serait pas mieux pris. En début de semaine, 29 élus du Parti Démocrate de San Francisco ont voté une résolution les appelant, lui et son administration, à respecter les lois locales et à cesser la fermeture en masse des centres médicaux autorisés à distribuer légalement de la marijuana. Mais la colère des San Franciscains déborde largement les contours de la Californie du Nord. De manière plus spectaculaire,
Nancy Pelosi, la très puissante chef de file du Parti Démocrate à la Chambre des Représentants depuis 2002 et l'une des alliés politiques principales d'Obama, vient de s'exprimer publiquement sur la question, et c'est pour lui une mise en garde sérieuse.
« J'ai de profondes inquiétude au sujet des récentes actions menées par le gouvernement fédéral qui menace la sécurité de l'accès à la marijuana médicinale pour alléger les souffrances des patients en Californie, et qui détruit une politique qui avait été mise en place en vertu de laquelel le gouvernement fédéral ne poursuivrait pas les usagers dont les actes sont conformes à la loi qui définit la distribution de marijuana » a déclaré Nancy Pelosi. « Il a été démontré que parmi les avantages de l'usage médical de la marijuana figurent l'amélioration de la qualité de vie des malades du cancer, des séropositifs et malades du Sida, de la Sclérose en plaques et d'autres situations médicales sévères » a t-elle ajouté.
https://www.youtube.com/watch?v=4a5PRKsQoBE
Privés de soins, beaucoup d'Américains réclament de la marijuana médicale
De nombreuses organisations saluent le leadership de Nancy Pelosi parmi lesquelles l'Association des Infirmiers Américains, la Fondation Américaine contre le Lymphome, et le Bureau d'Action contre le Sida. « Plutôt que de défendre une politique d'intolérance, le Président Obama devrait couper court clairement et définitivement à ces attaques » a pour sa part estimé Steph Sherer, le directeur de l'organisation des Américains pour un Accès Sécurisé.
En effet, ce n'est pas moins de 200 centres qui ont été récemment la cible de raids parfois violents des autorités de lutte anti-drogue, sur tout le territoire, alors même que 16 états américains ainsi que le District de Columbia ont approuvé l'usage médical de la marijuana. Mais surtout, ce que soulignent de nombreux défenseurs de cette politique est que la prise de position de Nancy Pelosi est symptomatique d'une décorrélation croissante entre la loi et les actes des agences fédérales.
Une situation déjà alarmante dans de nombreux domaines tels que l'immigration ou l'avortement, mais qui, dans le cas de cet usage médicalisé, frappe les esprits américains dans une plus large proportion. Plusieurs sondages situent en effet depuis des années largement au-dessus de 50% le nombre d'Américains favorables à cette législation, dans un pays où l'accès aux soins de santé ne cesse de se dégrader et d'engendrer des situations individuelles épouvantables. Ce soutien atteignait même 70% dans une étude de l'Institut Gallup datée d'octobre 2010.
L'échec total de l'Amérique contre la drogue
Alors même qu'il a déjà déclaré publiquement avoir fumé un joint dans sa jeunesse, Barack Obama vient de réaffirmer dans le dernier numéro de Rolling Stones aux Etats-Unis qu'il n'y a eu aucune arrestation liée à l'usage médical de la marijuana tout en refusant de prendre position contre le viol des législations par les agences fédérales dont il est le responsable.
Très opportunément, l'organisation DrugFree (Sans Drogue, NDA) publie au même moment une étude selon laquelle il y a désormais plus d'adolescents aux Etats-Unis fumant de la marijuana que des cigarettes. Selon cette étude, ils seraient 27% à avoir fumé dans le mois précedent un joint, ce qui constituerait un bond de 42% depuis 2008. La même étude montre que 47% des Américains ont déjà fumé un joint dans leur vie. L'étude ne rappelle pas, en revanche, l'autre document publié par la revue scientifique internationale The Lancet selon laquelle l'addiction au tabac est sans commune mesure avec celle à la marijuana, le pouvoir d'addiction du tabac étant proche de celui de la cocaïne.
"Il n'y a eu aucune poursuite contre des patients ayant recours à la marijuana médicale" affirme Barack Obama dans le dernier numéro de Rolling Stones.
Pourtant, les raids contre les centres de distribution légale et médicale de marijuana continuent de se multiplier dans le cadre d'une guerre intensifié contre la drogue en générale sous la présidence Obama. Laquelle n'a guère apprécié que le Président colombien déclare voici deux semaines que la politique américaine en matière de lutte contre la drogue était un « échec total ». Il n'est qu'à parcourir aujourd'hui les rues de Détroit, Milwaukee, Portland (Californie), Baltimore, Miami ou Philadelphie pour s'en convaincre, tandis qu'à Chicago, la violence est repartie à la hausse et le pouvoir des gangs excède de loin la capacité des autorités à appréhender le problème.
À Maastricht, les dealers alpaguent les touristes en pleine rue sans même se cacher. Sur la route du retour, pas un seul contrôle policier...
MAASTRICHT: Voilà trois jours que la carte cannabis est d’application dans les provinces du sud des Pays-Bas. La nouvelle loi néerlandaise s’est accompagnée d’un lourd renforcement policier à la frontière et sur les autoroutes. Plus question donc, pour les milliers de Belges fumeurs de haschisch, d’aller chercher leurs 5 grammes mensuels indispensables à (une partie de) leur consommation personnelle. Voici pour la version officielle. Nous avons voulu nous rendre compte par nous-même si acheter de la drogue en pays batave était devenu impossible, comme le martèlent les autorités néerlandaises, belges et françaises réunies depuis dix jours.
Eh bien… tout est encore possible. Notre aventure, en cette belle journée de jeudi, se fera sans voir une seule blouse bleue. Le long de l’autoroute, passé Visé et Cheratte, les parkings où les policiers réalisent leurs contrôles sont vides. À peine aperçoit-on un panneau lumineux annonçant la couleur : “Geen soft drugs te koop.”
Les rues de Maastricht, elles aussi, sont exemptes de policiers. Le premier coffee-shop sur notre chemin, le Heaven 69 , est fermé. Pourtant, on est au-delà de l’heure de l’ouverture. Voyant notre intérêt pour les affiches de protestations collées sur sa vitrine, Danielle, 29 ans, nous tend une affiche : “Nous avons tous fermé nos portes, en protestation contre cette nouvelle loi hallucinante. La police ne nous a rien imposé. On perd plus de 70 % de notre clientèle. Qui se rabat sur les dealers dans la rue. Depuis octobre, leur présence ne fait que s’accentuer…”
“Chez nous, l’âge minimum était respecté, 18 ans. Pensez-vous, les autres n’en ont cure, et seul l’argent les intéresse. Que ce soit à vélo, à scooter, ils vendent des drogues douces, mais aussi de l’héroïne et de la coke à tous les touristes qui passent…” Danielle pointe avant tout les intérêts politiques des supporters duwietpass. “C’est un jeu entre la gauche et la droite, et cette petite guéguerre va nous coûter cher…”
L’Easy Going , l’un des plus grands et des plus connus coffee-shops maastrichtois, dont le gérant, Marc Josemans, avait, dès le 1er mai, bravé l’interdiction en faisant rentrer des personnes de toutes nationalités dans son établissement, a lui aussi décidé de fermer durant un mois.
“Parce que nous refusons de discriminer et d’enregistrer nos clients de façon permanente, nous avons été fermés par le maire. Selon le ministre de la Justice, tous les étrangers doivent acheter du cannabis chez eux dans le circuit illégal, avec tous les risques qui en découlent. Nous refusons de suivre de telles règles, qui soutiennent cette politique moraliste et symbolique.”
À peine nous sommes-nous éloignés de la devanture qu’un jeune, training gris et casquette, se plante devant la vitrine et propose de l’herbe. “Je peux vous fournir la même chose qu’à l’Easy, 5 grammes au même prix. Et de meilleure qualité que les Marocains qui vendent là derrière…” Nous faisons mine de ne pas être intéressés et nous dirigeons vers les quais sur Meuse, à deux mètres de là. Derrière un abribus, un groupe de jeunes fume ostensiblement un joint .
Nous nous décidons de leur demander s’ils vendent ce que nous recherchons.“Pas de shit, mais de la White Widow… 2,5 grammes pour 20 euros.” Un prix bien au-dessus de la moyenne, selon un connaisseur dont nous avions fait la connaissance lors de notre promenade. “Ils en profitent, maintenant qu’il y a moins d’offre, les prix augmentent…”
Le long des quais, un autre groupe vend – sans trop se cacher – à d’autres touristes. Un commerce qui nous semble si facile… Preuve que le deal de rue couvrira, peu à peu, la demande des consommateurs étrangers.
F. Sc
source : La Dernière Heure
On en parle sur le forum....
MOSCOU, 3 mai - RIA Novosti
L'Agence mondiale anti-dopage (WADA-AMA) pourrait rayer le cannabis de la liste des produits interdits pour les sports où cette drogue n'aide pas à améliorer les performances, a déclaré jeudi le président de l'AMA David Fahey.
"Nous allons étudier cette question. Il y a des substances qui sont interdites pour certains sports et qui ne le sont pas pour d'autres sports. J'aimerais ne pas avoir à exprimer ma position personnelle jusqu'à ce qu'ils (le comité de l'AMA pour les produits interdits) prennent une décision indépendante de mon point de vue", a indiqué M.Fahey, cité par le journal The Guardian.
La Coalition des sports professionnels et de participation d'Australie (COMPPS), qui réunit entre autres les fédérations nationales d'athlétisme, de cricket, la Ligue nationale de rugby (NRL) et la Ligue de football d'Australie (AFL), a appelé mercredi à ne pas mettre le cannabis sur la même liste que les stéroïdes anabolisants et les hormones de croissance, dont l'usage est passible d'une suspension de deux ans.
Le cannabis n'améliore pas les performances dans les sports exigeant de la rapidité, mais il peut être considéré comme un produit dopant pour les sports exigeant de la précision.
L'AMA met à jour chaque année sa liste noire des produits interdits, en y incluant les substances qui répondent à au moins deux des trois critères suivants: si elles améliorent les performances, si elles sont contraires à l'esprit de la compétition sportive et si elles nuisent à la santé des athlètes. L'agence adoptera la nouvelle version de sa liste en novembre 2013 au plus tôt.