Les résidents de Maastricht n'auront plus besoin de s’enregistrer pour avoir accès aux coffeshops
de la ville à dit Onno Hoes dans un courrier envoyé à ses conseillers municipaux ce mercredi (5 septembre)
Selon Nos télévision , le maire Hoes affirme que le nombre d'étrangers venant à Maastricht dans le but
d'acheter des drogues douces a diminué à tel point qu'il estime qu'il n'est plus nécessaire pour ses
administrés de s'enregistrer pour obtenir l'accès aux coffeshops.
Pour que le système fonctionne, le maire a dit que désormais il suffira de présenter une carte d'identité
ainsi qu'un simple certificat qui prouve son lieu de résidence, il espère que grace à cette mesure cela
réduira encore fortement les dealeurs de rues qui sont apparus après le 1 mai 2012
Amsterdam
Pendant ce temps le junior ministre de la justice Fred Teeven dans une interview donné à la TV AT5
a confirmé que le pass sera introduit dans la capitale mais qu'il se fera en consultation avec le conseil
de la ville.
Les tenanciers de coffeshop on accueillit les propos du ministre positivement en précisent que cela
montre bien que le gouvernement est entrain de changer de position.
Elections
Pendant ce temps les opposants au wietpass font campagne pour que la loi change complètement après
les élections nationales qui auront lieu le 12 septembre.
Selon Joep Oormen du mouvement pour la légalisation (complète) du cannabis voter pour n'importe quel
parti de gauche est bon pour faire changer cette loi alors qu'a l'inverse n'importe quel parti de droite est mauvais.
Plusieurs partis politique, comme le Labour, sont pour une meilleure régulation de la production du cannabis
qui est rappelons le toujours illégale aux pays bas.
Traduction par lowriderx@cannaweed
Sources : dutchnews
nos.nl
at5.nl (vidéo du ministre sur amsterdam)
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Demain jeudi, à Matignon, Jean-Marc Ayrault présidera une réunion interministérielle sur un sujet bien précis : « l’élaboration d’un programme d’action pour l’agglomération marseillaise ». Un vaste projet visant à endiguer les nombreux règlements de compte liés aux trafics de drogues dans la capitale phocéenne. Mais le gouvernement remettra-t-il pour autant la question de la légalisation des drogues dites « douces » sur la table ?
En juin dernier, Cécile Duflot, fraîchement nommée ministre de l’Egalité du Territoire et du Logement avait déclenché la toute première polémique du gouvernement Ayrault en se déclarant favorable à la légalisation du cannabis dans l’objectif de « faire baisser le trafic et d’avoir une politique de santé publique ». La jeune ministre avait tout de suite été rabrouée par sa hiérarchie gouvernementale et l’idée même d’un débat sur le sujet avait été oubliée.
Pourtant, à Marseille, c’est bien connu, l’essentiel des trafics concerne la vente de shit ou d’herbe. Quasiment chaque cité possède son propre réseau et les clients font la queue comme au supermarché pour venir s’approvisionner. Avec un tel constat, la nécessité d’une réflexion sur une possible légalisation du cannabis afin de lutter contre le trafic et donc, par extension, les règlements de compte, apparaît inévitable.
« On ne lâchera pas le morceau sur cette question-là » Sébastien Barles
Pour les élus écologistes de Marseille, la question de la légalisation du cannabis ne doit plus être taboue et devra absolument être évoquée demain, lors de la réunion interministérielle. Sébastien Barles est conseiller municipal d’Europe-Ecologie-Les-Verts à Marseille et porte-parole du parti en PACA. Pour lui, c’est un des trois sujets essentiels à évoquer pour espérer une amélioration de la situation :
« Je pense que dans le cadre de la réflexion gouvernementale de demain, il faut que la question soit posée. Il y a trois questions centrales à mettre à l’ordre du jour pour l’avenir de Marseille : c’est la question de la légalisation du cannabis pour notamment régler ou en tout cas réguler les dérives mafieuses ; ça c’est fondamental. Le deuxième point c’est de réfléchir sur l’instauration de discrimination positive à la française pour aider ces quartiers sur le long terme à s’en sortir. Le dernier point concerne la mise de moyens à Marseille sur l’accession des transports afin de désenclaver les quartiers nord. Nous, ce que l’on espère, c’est que le séminaire de jeudi débouche sur l’ouverture d’un débat sur la question de la légalisation du cannabis et que l’on traite l’ensemble de la question. »
Les élus écologistes espèrent donc des avancées dans ce domaine mais ils ne sont pas les seuls ; d’anciens membres des forces de l’ordre partagent également cette opinion.
« Il faut sécher le problème à la base » George Moréas
George Moréas est un ancien policier devenu romancier puis cinéaste. Il a notamment dirigé l’office central pour la répression du banditisme dans les années 1980. Aujourd’hui, il est toujours commissaire principal honoraire de la Police Nationale et blogueur émérite. Dans son dernier billet intitulé « Marseille : vous avez dit guerre des gangs ? » sur lemonde.fr, il conclut en posant clairement la question de la légalisation :
« Et puisque l’on sait que les produits stupéfiants sont en grande partie responsables de ces règlements de compte, quitte à passer aux yeux de Mme Ghali pour un « pseudo-gaucho-intello-bobo », je reste persuadé qu’il faut sécher le problème à la base. Et je ne vois pas le mal que l’on se fait à y réfléchir. D’autant que nous sommes nombreux, sans doute, à nous demander comment on peut installer des « salles de consommation à moindre risque » pour les drogues injectables (d’une certaine manière, on dépénalise) et refuser systématiquement toute avancée pour la drogue la plus consommée en France : le cannabis. »
Afin de réduire les règlements de compte dans une cité phocéenne qui en a toujours connus, le gouvernement va-t-il poser une bonne fois pour toute, le débat de la légalisation en France ? Vu les positions de François Hollande et d’une majorité de ses ministres sur la question, il se pourrait bien que le sujet ne soit même pas évoqué.
INVITATION AU I FORUM SOCIAL INTERNATIONAL DE CANNABIS JOURNÉES ORGANISÉS PAR EUSFAC (FÉDÉRATION BASQUE D’ORGANISMES DES PERSONNES USAGERS DE CANNABIS EN EUSKADI) ÉVÉNEMENTS DES PROCHAINS 14 et 15 SEPTEMBRE 2012
Nos sincères salutations.
Vous êtes invités à participer les prochains 14 y 15 septembre aux journées célébrées dans l’enceinte de la foire-exposition FICOBA (Irun) (https://www.ficoba.org), et qui supposera approfondir le sujet sur des voies juridiques, politiques et sociales de la normalisation du cannabis en Euskadi, en apportant au débat social et émergeant des éléments de jugement pour mener à bien une large réflexion qui inclura connaissances et socialisation dans la matière à débattre.
La coordination, l’organisation et la logistique courent à charge de l’EUSFAC (Fédération des Associations des Utilitaires de Cannabis en Euskadi).
OBJECTIFS DE CETTE RENCONTRE:
1. Approfondir les questions liées au cannabis d’un point de vue social, étant celles-ci une question de santé et droits des personnes utilitaires de cannabis.
2. Connaître différentes expériences de normalisation ou régularisation du cannabis à niveau mondial.
3. Élargir notre connaissance sur les conséquences des actuelles politiques de drogues et son efficacité.
4. Appliquer des outils de différentes compétences et pouvoir aborder un débat technique au sujet de cannabis.
5. Créer une marge de réflexion continue et ouverte à la société
6. Créer un point de rencontre entre experts en cannabis internationaux.
7. Réaliser une publication écrite puis un DVD pour recueillir l’expérience. Nous sommes au courant des difficultés que présente votre disponibilité, mais nous considérons votre présence fondamentale et c’est à l’heure de partager cette expérience qui à coût sûr elle nous permettra continuer à méditer au sujet du cannabis d’un point de vue collectif horizontal
Les experts invités sont: :
¥ Xabier Arana (IVAC-EHU) ¥ Juan Mu–oz (Université de Malaga) ¥ Tom Decorte (Institut de criminologie de Bruxelles) ¥ Tikum Olam (Cannabis Israël) ¥ J.C. Bouso (Psychologue et psychothérapeute) ¥ Celina Pereda (Directrice Drogue-dépendance du Gouvernement Basque) ¥ Frederik Polak (ENCOD) ¥ Martin Barriuso (FAC) ¥ Carel Edwards (Ancien dirigeant de l’U.E.) ¥ Todd McCormick (Activistes EE.UU.) ¥ Pedro Caldentey (Avocats) ¥ Koldo Callado (Docteur en pharmacologie UPV) ¥ Joep Oomen (Coordinateur ENCOD) ¥ Juan Carlos Us— (Historien) PROGRAMATION DES JOURNÉES À L’AUDITORIUM FICOBA:
VENDREDI 14 de 11h00 à 13,30h. CANNABIS, SOCIÉTÉ ET DROITS.
JUAN CARLOS USî JUAN MUÑOZ TOM DECORTE Modérateur: Xabier Arana Vendredi 14 de 16h00 à 18,30h. CANNABIS / SANTÉ
TIKUM OLAM J.C. BOUSO CELINA PEREDA Modérateur: Koldo Callado
Samedi 15 de 11h00 a 13,30h. EXPERIENCES et MODELES DE RÉGULATION
FREDERIK POLAK MARTIN BARRIUSO CAREL EDWARDS TODD McCORMICK Modérateur: Josep Oomen
Samedi 15 de 16h00 à 18,30h. CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS
PEDRO CALDENTEY JOEP OOMEN KOLDO CALLADO Moderateur: Xabier Arana *Accréditation préalable ou invitation exigée, places limitées. DISCOURS ET ATELIERS CHAPITEAU EXTÉRIEUR EUSFAC:
Parallèle au FORUM se célébrera EXPO GROW, (https://www.expogrow.es) en plus de la foire expositoire du secteur, le festival de musique pendant les journées 14, 15 et 16 se septembre.
La coordination, l’organisation et la logistique du Forum courent à charge d’EUSFAC(Fédération des Associations des Usagers de Cannabis en Euskadi). Pour assister á l’auditorium veuillez remplir avant le 10 Septembre 2012 la fiche de préinscription sur https://www.expogrow.es.
Les places sont limitées á 300 personnes dans l’enceinte de l’Auditorium. L’horaire ou tout le monde devra présenter son accréditation est de 9h00 à 11h00 le Vendredis 14 Septembre. Les tables rondes sous le Chapiteau EUSFAC à l’extérieur sont ouvertes au public sans besoin de faire la dite préinscription.
En attendant votre confirmation d’assistance à l’événement, recevez mes chères salutations. IKER VAL Pte. d’EUSFAC
On en parle sur le forum....
LE PLUS. Fumer du cannabis régulièrement à l'adolescence peut provoquer des pertes irréversibles de QI, révèle une étude néo-zélandaise. De quoi affûter le message de prévention auprès des ados ? Pour l'addictologue Michel Lejoyeux, si cette étude n'est pas que fumée, ce n'est pas elle qui nous aidera à bâtir un message de prévention équilibré.
Édité et parrainé par Daphnée Leportois
CANNABIS. Une nouvelle étude vient de paraître sur les effets du haschich. Elle montre que le cerveau des adolescents est particulièrement sensible au cannabis. Nous connaissions depuis longtemps le syndrome amotivationnel, avec sa perte d'envie, sa chute du rendement professionnel et scolaire. Nous connaissions le cercle vicieux entre l'échec scolaire incitant à fumer de plus en plus et les troubles de concentration provoqués par le cannabis. Le travail néo-zélandais qui vient d'être publié va plus loin. Il porte sur des jeunes de plus et de moins de dix-huit ans.
Cessons d'aborder le haschich comme la pollution
Nos chercheurs suggèrent que le haschich est particulièrement "mauvais" pour le cerveau avant 18 ans et qu'il l'est moins, ou presque pas, après. Si l'on suit ces résultats, il y aurait un âge de sensibilité au haschich et, passé ce cap, on pourrait fumer "presque" sans danger pour ses capacités intellectuelles. Avant 18 ans, le QI partirait en fumée. Après, il résisterait mieux.
Les addictologues (et j'en suis un) voient passer les unes après les autres ces études de toxicité. J'aurais face à ce travail, comme à bien d'autres, envie de faire un rêve. Pourrait-on un jour cesser d'aborder la question des substances psycho-actives comme celle de la pollution ? La question de l'alcool, du tabac, du haschich et des autres drogues n'est pas la même que celle du diesel ou des rayonnements ionisants. On se bat, on se débat avec les questions de toxicités alors que le principal problème est celui de la dépendance.
Je continue à rêver en espérant que l'on accepte l'idée que ces produits ne font pas les mêmes effets à tout le monde et que l'on est plus ou moins à risque de dépendance selon son niveau d'anxiété, de tristesse ou de difficultés sociales. Le facteur humain, le facteur individuel est prédominant. Si l'on reste bloqué sur cette question de toxicité, on continuera à oublier que la dépendance, forme pathologique de la passion, est une question avant tout psychologique et/ou comportementale.
Le poison n'est pas que dans la substance
Nous sommes avec l'addiction face à un phénomène infiniment plus complexe et variable que l'action d'une molécule sur le cerveau ou le comportement. Chacun a pu en faire l'expérience : un verre de vin n'a pas le même effet ni le même goût selon le contexte dans lequel on le prend. Le problème n'est pas dans la bouteille ou dans le joint mais dans l'état d'esprit du buveur ou du fumeur, dans ses besoins, dans ses attentes.
Pour un nombre multiples de raisons que nous sommes loin de toutes appréhender, certains, à un moment de leur vie, font avec une substance une rencontre passionnelle. Ils sont séduits, pris, accrochés et perdent le contrôle d'eux-mêmes. Ils se fichent bien dès lors de l'effet de la première dose. Ils ne se contentent pas plus d'une seule dose que l'amoureux n'accepterait de passer une journée ou une nuit près de l'homme ou de la femme qu'il ou elle aime. Le poison est donc moins dans la substance que dans le besoin de répétition et la relation d'emprise qu'elle induit.
Je persiste dans mon rêve. Le jour où nous aurons intégré la compréhension de la dépendance dans ce qu'elle a de psychologique, nous serons capable de contruire un discours de prévention et de santé qui ne soit ni menaçant ni angélique. Juste vigilant.
(De Maastricht) Les Pays-Bas, référence mondiale de tolérance à l’égard du cannabis, se sont transformés en trois mois à peine en laboratoire de ce qu’il ne faut pas faire en matière de politique de drogue : prohiber brutalement. Le basculement d’une vente limitée et contrôlée vers une vente sauvage, illégale, échappant à tout contrôle, est spectaculaire à Maastricht.
Depuis l’introduction du « wietpas » (passeport herbe) dans le sud des Pays-Bas, qui restreint la vente de cannabis aux résidents hollandais dûment enregistrés, le commerce de l’herbe s’est déplacé, à Maastricht, des coffee shops vers la rue à une vitesse sidérante. Il suffit d’arpenter le quartier des quais pour se faire aborder tous les 20 m par des vendeurs étonnamment peu discrets.
Axel est l’un de ces innombrables petits vendeurs qui profitent de cette prohibition nouveau genre. La trentaine, portant chemise et pantalon au pli impeccable, il fait l’effet d’un vendeur d’autos, mais il a choisi le commerce du cannabis, où d’intéressants débouchés s’offrent à lui dans le coin.
On estime à 2,5 à 3 millions le nombre des clients annuels des coffee shops maastrichtois avant l’instauration du wietpas, dont la moitié venaient de l’étranger. D’après le cabinet du maire, seulement… 1 500 wietpas ont été distribués à Maastricht depuis le 1er mai. Car même les Hollandais ont déserté les coffee shops, par réticence de se faire enregistrer afin d’obtenir leur wietpas.
Forcément, ça fait beaucoup de frustrés. Et donc un marché à prendre. Axel démarche les passants dans la rue, puis les emmène dans le parking de la plus grande galerie commerciale de Maastricht, Mosae Forum, où il vend directement dans sa petite auto au vu et au su de tout le monde.
L’amateurisme d’Axel est plutôt atypique dans le business à Maastricht. Sur les quais, les vendeurs opèrent par bandes de deux ou trois, avec une division du travail plus élaborée et plus visible encore.
Mais que fait la police ?
Une enquête de la Fondation Epicurus sur les conséquences de la wietpas, menée avec l’université de Tilburg, a conclu à une capacité policière insuffisante pour faire face au problème. D’après les chiffres officiels, la police ne chôme pas.
Vingt-quatre policiers supplémentaires ont été affectés à la province de Limbourg, la plus touchée, pour la lutte contre la vente illégale de cannabis. En deux mois d’existence de la wietpas, entre mai et début juillet, 386 arrestations avaient eu lieu. Une procédure rapide permet d’interdire de séjour les fautifs, mais cette interdiction est fortement limitée dans le temps et géographiquement.
Des amendes administratives sont infligées, mais devant leur inefficacité, la police renvoie de plus en plus volontiers les personnes appréhendées vers la justice, qui peut prononcer des amendes plus lourdes. Cependant, les quantités saisies sur les personnes appréhendées sont tellement minimes, quelques grammes au maximum, qu’aucune peine réellement intimidante, comme la prison, ne peut être prononcée.
Le nombre de plaintes liées à la drogue rapportées par des citoyens a explosé, passant de 160 en moyenne par mois à plus de 600. Le sentiment d’insécurité a grimpé en flèche, comme en témoigne cette vendeuse dans une boutique du centre :
« Je suis garée sur un parking périphérique et quand je rejoins ma voiture le soir, seule et à pied, que je me fais accoster à chaque coin de rue, je ne suis pas rassurée. »
Devant sa boutique, elle a assisté à l’arrestation d’un jeune à scooter par une vingtaine de policiers : « Avant, on n’aurait jamais vu ça à Maastricht. »
Optimisme politique
Et le politique là-dedans ? Le gouvernement de droite au pouvoir depuis 2010 et démissionnaire depuis le mois d’avril projette d’étendre le wietpas à tous les Pays-Bas dès le 1er janvier 2013 : la loi est votée.
Des élections en septembre pourraient amener une autre coalition au pouvoir et remettre le dispositif en cause. Des voix réclament une évaluation urgente de l’introduction du wietpas dans les provinces du Sud, les Verts étant en pointe sur ce dossier. Au niveau local, le conseil municipal de Maastricht s’était opposé à la limitation géographique du wietpas, mais il était favorable à son principe.
Pour le porte-parole du maire Onno Hoes (libéral, comme le Premier ministre), le wietpas est même un succès :
« Il y a beaucoup moins de touristes de la drogue à Maastricht. Comme il n’y a plus de demande, les vendeurs vont finir par partir. »
Admirable optimisme ? Aveuglement coupable ? Tous les indicateurs, à commencer par la simple observation du terrain, contredisent le credo d’Onno Hoes.
par Diederick Legrain Journaliste
Photo: Un panneau en français avertit les touristes de la nouvelle législation sur la drogue à Maastricht, le 27 avril 2012 (MARCEL VAN HOORN/ANP/AFP)
Les habitants de Yammouneh lèvent leur sit-in de protestation contre la destruction des champs de cannabis par les autorités, suite à la visite du ministre de l’Intérieur.
Après une semaine de tensions entre forces de l’ordre et agriculteurs producteurs de haschisch à Yammouneh, dans la Békaa, la crise semble être sur le point d’être réglée.
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel s’est rendu hier à Yammouneh et y a rencontré les habitants du village qui organisent depuis samedi un sit-in pour protester contre la destruction des champs de cannabis par les autorités. M. Charbel leur a promis d’évoquer cette question lors du Conseil des ministres qui est prévu aujourd’hui, lundi.
« Cette affaire sera sérieusement étudiée à partir de demain matin » (aujourd’hui), a promis le ministre aux protestataires. Il a précisé qu’il allait proposer trois idées au Conseil des ministres, dont celle des indemnités « à laquelle je tiens beaucoup », s’abstenant de donner des indications sur les deux autres. Il s’est prononcé dans ce cadre « pour une solution qui ménage la chèvre et le chou ». Il a ajouté qu’il suit l’affaire des plantations de cannabis depuis trente ans (il était alors officier des Forces de sécurité intérieure, FSI), qu’il a déjà rédigé un rapport à ce sujet et qu’il le transmettra bientôt au président de la municipalité.
Toutefois, malgré la levée du sit-in, la colère continue de gronder dans la région, et les protestataires ont promis de redescendre dans la rue si l’affaire n’est pas réglée d’ici à 48 heures. La famille Jaafar a publié sur ce plan un virulent communiqué suite à une réunion dans le village de Charawneh, à Baalbeck, à laquelle plusieurs hommes en armes ont participé. Le texte indique que la famille « fera face à tous ceux qui voudront détruire ces plantations dans la région, parce qu’elles sont une source de subsistance incontournable ». Les Jaafar refusent également « les promesses mensongères de ceux qui publient des communiqués au nom de Hussein Mohammad Jaafar, sachant que leur source est le bureau de lutte contre les stupéfiants, puisque cette personne est une employée de Adel Machmouchi (président de ce bureau) ».
« Yammouneh n’est pas sortie de l’autorité de l’État »
Samedi, les protestataires avaient bloqué les routes principales menant au village à l’aide de pneus enflammés pour dénoncer l’opération de destruction menée, depuis la semaine dernière, par l’armée libanaise et les FSI.
Le président du conseil municipal de Yammouneh, Mohammad Chreif, qui a participé au sit-in, a insisté sur le soutien des résidents du village à l’armée, aux forces de sécurité et à la « Résistance » (le Hezbollah). Il a également démenti les informations selon lesquelles 250 hommes armés se sont rendus au village pour affronter les autorités.
« Nous refusons les coups de feu tirés contre l’armée, mais nous mettons en garde les propriétaires des tracteurs contre leur entrée sur nos terres, sous peine de se trouver en danger, a-t-il poursuivi. D’un autre côté, nous appelons l’État et les hommes politiques à trouver des alternatives et visiter la région pour constater à quel point nous vivons dans la précarité. »
Pour sa part, l’ancien président du conseil municipal Talal Chreif a assuré que Yammouneh « n’est pas sortie de l’autorité de l’État ». « Ce problème est commun à toute la Békaa et nécessite une solution radicale et globale, a-t-il dit. L’agriculture est en très mauvaise posture. Les récoltes sont tantôt décimées par le gel, tantôt écoulées à des prix sacrifiés, sachant que le mazout est cher. Ce qui pousse les agriculteurs de la région à planter le cannabis est cet état de privation dans lequel ils se trouvent. »
Même son de cloche auprès de manifestants interrogés par l’ANI, Ali Chreif et Salim Rahmé (de Aïnata, venu soutenir le sit-in à Yammouneh). « L’agriculture est devenue un fléau pour l’agriculteur, nous aurions aimé que les hommes politiques viennent constater dans quelles conditions nous vivons », a dit Ali Chreif. Quant à Salim Rahmé, il a assuré que « nul n’a l’intention de tenir tête aux forces de l’ordre, mais nous devons défendre notre source de subsistance ».
Plusieurs opérations de destruction de champs de cannabis ont dégénéré, la semaine dernière, en clashs entre les forces de l’ordre et les agriculteurs producteurs de haschisch dans ce secteur de Yammouneh-Deir el-Ahmar. Deux soldats ont été blessés lors de ces affrontements.
Source: L'Orient le Jour
Suite des évènements au Liban...
Mise a jour du 10 Août 2012:
Cultures illicites : les agriculteurs libanais au cœur d’un projet de développement
Les violentes altercations des dernières semaines entre l’armée, chargée de détruire les champs de cannabis dans la Békaa, et les agriculteurs ont choqué, et pour cause. Sans culture alternative subventionnée, c’est le sort de centaines de familles qui est en jeu. Une commission ministérielle a été chargée de mettre en place un projet de développement agricole pour la région.
Le Premier ministre, Nagib Mikati, a présidé hier la première réunion de la commission ministérielle chargée de l’étude du projet de développement du mohafazat de Baalbeck-Hermel. Ont participé à la rencontre le ministre des Finances, Mohammad Safadi, le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, le ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, le ministre de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, le ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Marwan Charbel, et les ministres d’État, Nicolas Fattouche et Panos Manjian.
Au terme de la réunion, M. Hajj Hassan a annoncé que les participants avaient mis en place un document de travail composé de deux parties. La première porte sur l’historique des problèmes de développement dans la région. « La dégradation du secteur agricole depuis des décennies est due à la négligence répétée et volontaire des différents gouvernements et a eu des conséquences dramatiques dans la région », a indiqué le ministre de l’Agriculture.
La deuxième partie du document porte, quant à elle, sur les coûts élevés de la production au Liban. Cette situation est directement liée à la hausse des prix des terrains, de l’électricité et toutes sortes de carburants ainsi que de la main-d’œuvre, plus chère que dans d’autres pays producteurs de fruits et légumes de la région.
Les cultures illicites
« La tendance qu’ont eue les différents gouvernements à considérer que les subventions publiques dans le secteur de l’agriculture allaient à l’encontre de la productivité économique est totalement erronée et infondée », a insisté le ministre de l’Agriculture. « Cette pratique, accompagnée de l’interdiction de la production des cultures illicites dans les années 1990, a eu des conséquences désastreuses dans le secteur », a-t-il ajouté.
« Les agriculteurs sont conscients de l’illégalité de leurs cultures, mais comme l’État ne leur offre aucune solution alternative, ils sont obligés d’y avoir recours pour survivre. » Le ministre a critiqué l’État qui, contrairement à d’autres pays, « n’a pas eu recours aux aides internationales pour compenser l’arrêt des cultures illicites depuis la fin de la guerre civile ». Selon lui, environ dix pays dans le monde reçoivent des milliards de dollars de la part des Nations unies pour lutter contre la production de drogues.
Le ministre de l’Agriculture a affirmé souhaiter une plus grande implication de l’État en faveur « d’un secteur agricole laissé à l’abandon, sans subventions ni compensations, depuis 1992 ». Il a expliqué qu’une association pour les cultures alternatives avait été créée en 1995, « mais elle n’a malheureusement pas vu le jour ». En 2000, les députés du mohafazat de Baalbeck-Hermel avaient demandé la création d’un conseil pour le développement de la région, projet qui avait également avorté au niveau du Parlement. Par ailleurs, en 2002, le gouvernement a supprimé ses subventions à la culture de la betterave, et en 2006 il a failli supprimer les subventions à la culture du blé.
« Au terme de la réunion, nous nous sommes mis d’accord sur une série de propositions que j’ai personnellement été chargé de transformer en projet de loi afin de les présenter au plus vite au Conseil des ministres », a annoncé M. Hajj Hassan.
Le ministre de l’Agriculture a enfin indiqué qu’une réunion avec le ministre de l’Intérieur se tiendra très prochainement, « afin de déterminer quelles seront les conséquences de la destruction des champs de cannabis dans la Békaa et de proposer des solutions aux agriculteurs concernés ».
Le journaliste d’investigation Doug Fine, auteur d’un livre-enquête sur le cannabis aux Etats-Unis intitulé Too High to Fail, a expliqué au site boingboing pourquoi le pays était mur pour légaliser la marijuana et profiter de cette nouvelle économie verte qui lui tend les bras.
Si le débat autour de la dépénalisation et la légalisation du cannabis n’a pas beaucoup avancé en France malgré l’élection de François Hollande, les Etats-Unis semble de plus en plus prêts à franchir le pas, d’après l’enquête publiée par Doug Fine,
Too High to Fail. Le titre est un clin d’œil au fameux "Too Big to Fail" dont on affuble des grandes entreprises qui ont connu des difficultés depuis le début de la crise. Too High to Fail part lui du principe qu’il n’y a pas d’autres d’issue que de légaliser la marijuana, drogue trop consommée et offrant trop de perspectives économiques pour qu’on continue à la maintenir dans un système de prohibition dont l’échec n’est plus à démontrer.
Dans une série de témoignages, Doug Fine présente différents aspects de la plante au fil d’une saison à Mendocino County, en Californie, un comté de moins de 90 000 habitants où le cannabis représente 80% de l’économie locale avec une recette annuelle allant jusqu’à 6 milliards de dollars. Là-bas, il a rencontré toutes sortes de gens : le patient qui se soigne à la beuh, le cultivateur, le juriste, les experts des médias, le sheriff "cannabis friendly".
Oui, il faut légaliser !
D’après Doug Fine, les Américains veulent en finir avec cette histoire du cannabis. Un sentiment qu’il a rencontré dans les coins les plus reculés des Etats-Unis."La révélation probablement la plus surprenante pour moi après une année passée sur le front de la guerre contre la drogue c’est comment l’Amérique du milieu est pour qu’on fasse la paix avec la drogue – surtout au sujet de la légalisation du cannabis", explique Fine à boingboing. "Un collectif que j’ai étudié, à Orange County (ouais, le terrain de prédilection de Nixon), était composé majoritairement de seniors. Pour ces gens le cannabis n’était pas politique.
C’était un médicament qui fonctionnait contre l’arthrite, le glaucome, la stimulation de l’appétit.
Selon un récent sondage 56% des Américains sont pour qu’on régule le cannabis de la même manière que l’alcool, contre 49% un an plus tôt. Donc on pourrait se rapprocher d’un point de basculement proche de celui qui a mis fin à la prohibition de l’alcool. Et ça m’a surpris."Si une légalisation entraînait certainement une importante perte financière pour le crime organisé (70% de ses revenus), les cultivateurs de cannabis redoutent l’arrivée des grosses entreprises sur le marché.
Le grand gagnant serait l’Etat qui pourrait prélever une taxe importante. Et mieux : le cannabis profiterait aussi aux citoyens américains dans la vie de tous les jours. A défaut de le fumer, ils pourraient s’en servir comme biocarburant pour rouler. La plante serait une alternative au pétrole, si elle n’était pas hors la loi.
Source: Première.fr
https://www.youtube.com/watch?v=W-i79S13YPA
On en parle sur le forum....
De plus en plus d'Américains se prononcent en faveur de la légalisation de la marijuana selon de récents sondages. Si elle était légalisée, son coût de production serait tellement faible qu'elle pourrait devenir encore moins chère que la bière.
Cette donnée semble totalement échapper aux politiciens d’envergure, mais les sondages indiquent qu’un nombre croissant d’Américains sont favorable à la légalisation de la marijuana. L’institut Gallup a jeté un pavé dans la mare à l’automne dernier en publiant le PREMIER sondage indiquant que plus de 50% des Américains étaient favorables à la légalisation. Au mois de mai, une étude plus précise de Rasmussen, indiquait que 56% des personnes interrogées étaient favorables à « la légalisation de la marijuana et à son encadrement dans la lignée de l’encadrement actuel de l’alcool et de la cigarette. »
A ce stade, ces deux sondages font un peu exception, la plupart des études montraient plus de scepticisme sur le sujet. Mais comme les personnes âgées sont plus défavorables à la marijuana que les jeunes, le nombre de personnes favorables à la légalisation ne peut qu’augmenter ces prochaines années et se retrouvera donc, tôt ou tard, sur le devant de la scène politique.
On ne s’est que très peu demandé à quoi une industrie de la marijuana pourrait ressembler. Selon des recherches très convaincantes effectuées par Jonathan Caulkins, Angela Hawken, Beau Kilmer et Mark Kleiman et présentées dans leur livre Marijuana Legalization: What Everyone Needs To Know, un des points clés, et très rarement considéré, est qu’un joint légal serait très bon marché. De fait, l’herbe de qualité moyenne serait même si peu chère que l’industrie pourrait aussi bien la donner, comme les petits tubes de ketchups ou les cacahuètes de comptoir.
La pensée conventionnelle sur ce sujet est généralement dominée par les expériences des gens ayant acheté de la drogue légalement ou quasi-légalement dans des endroits comme des coffee-shops hollandais ou dans certains dispensaires de Californie. Mais pas plus la Californie que les Pays-Bas n’autorisent la culture de la marijuana. Si l’herbe était entièrement légale, la distribution et la vente en seraient totalement bouleversées.
Un coût de production très faible
Il existe de nombreux biens dont la conservation est coûteuse – soit parce qu’il sont vivants, comme les homards, soit parce qu’ils sont énormes, comme les camping-cars, par exemple – ce qui fait que leur prix est généralement élevé, ou que les achats ne peuvent être effectués qu’en certains lieux. Mais la marijuana est un bien non-périssable, comme le blé ou les lentilles. Pour de tels produits de consommation, le prix d’achat est dû - pour l’essentiel - au coût de production.
Essayez d’imaginer un monde dans lequel il est permis d’avoir des tomates chez vous, de les cuisiner, de ne pas être puni si des policiers vous arrêtent en possession de tomates et dans lequel vous pouvez même les acheter dans certains endroits spécialisés dans la vente de tomates – mais dans lequel il serait illégal de faire pousser des tomates. Leur prix risque de grimper en flèche.
Le problème n’est pas que les tomates vont disparaître des étals des supermarchés (ce qui va pourtant être le cas) mais que toutes les fermes qui en cultivent vont devoir fermer. Ce qui ne veut pas dire du tout que les gens vont arrêter de faire pousser des tomates. Car les gens aiment les tomates. Alors les tomates vont entrer en fraude aux Etats-Unis, depuis le Mexique. Les tomates seront cultivées en douce, dans les arrière-cours. Des gens vont utiliser des lumières et des systèmes d’arrosage pour les cultiver sous serre, à domicile.
Ces expédients vont permettre de cultiver des tomates, mais les tomates seront alors bien plus chères à produire que dans une ferme, avec tous les moyens économiques et logistiques dont dispose l’agriculture moderne.
Les fermes américaines font partie des plus productives du monde grâce, pour l’essentiel, à des apports technologiques et à des exploitations d’une taille suffisamment grande pour se permettre de l’utiliser. Ce que les Américains considèrent comme une petite exploitation agricole est une grande exploitation comparée à une unité de production de marijuana. Il n’existe pas de grande exploitation consacrée à la production de cannabis, mais si le cannabis était légal, il en fleurirait. Voilà qui fait toute la différence.
Moins de 10 dollars le kilo
Quel serait donc le coût de production du cannabis avec des méthodes avancées ? Un point de comparaison nous est offert avec l’industrie du chanvre, au Canada, avec un coût de production moyen de 500 dollars par acre (200 dollars par hectare). Si l’herbe qui circule majoritairement aux Etats-Unis (environ 80% du marché) était produite de la sorte, le coût de production serait, environ de 40 cents pour 1 kilo de marijuana: assez pour fabriquer plus de 1500 joints pour moins de 50 centimes! Ces chiffres sont très optimistes, car, dans les faits, la marijuana récréative est généralement issue de plants clonés et pas de simples graines.
Malgré cela, les auteurs notent que «les coûts de production pour des espèces nécessitant des transplantations, comme les tomates cerises ou les asperges, ont des coûts de production allant de 5000 à 20000 dollars par acres (2000 à 8000 dollars par hectare). » Ce qui signifie qu’une excellente sinsemilia coûterait environ 40 dollars le kilo, et moins de 10 dollars pour de la marijuana de qualité moyenne.
Une autre manière de considérer la question, comme le suggère le directeur du NORML de Californie, Dale Gieringer, est que l’herbe légale devrait coûter sensiblement le même prix que «les autres herbes vendues légalement, comme le thé ou le tabac», soit un prix près de «100 fois inférieur au prix actuel de 10 dollars le gramme – à peine plus de quelques cents pour un joint. »
Ce qui ferait de l’herbe le produit stupéfiant le moins cher du marché, bien loin devant la bière ou les alcool forts. Les joints coûteraient à peine plus cher que les sucrettes pour le café.
Transformer l'économie du marché de la marijuana
Que ces données militent en faveur ou contre la légalisation est matière à débat, selon votre point de vue. La marijuana circule très librement malgré sa prohibition est il est donc plus que probable qu’une baisse radicale de son coût entraînerait un surcroît de sa consommation. Mais on pourrait aussi surtaxer la marijuana pour faire en sorte qu’elle coûte peu ou prou le même prix qu’aujourd’hui. Mais une taxation trop importante entraînerait nécessairement des fraudes.
Actuellement, ceux qui font passer illégalement de la marijuana depuis la frontière mexicaine gagnent en moyenne une quinzaine de dollars par gramme, et une taxe plus élevée risque donc d’être difficile à appliquer. Mais une telle taxe serait trois fois supérieure à la taxation des cigarettes, tout an faisant du marché de l’herbe un marché très abordable.
Malheureusement la taxation de la marijuana ne changerait pas radicalement la politique fiscale. Les cigarettes rapportent environ 10 milliards de dollars par an. Même les plus gros consommateurs d’herbe ne consomment pas autant que les gros fumeurs et même avec une taxation trois fois supérieure, les revenus pour l’État ne seraient pas très grands – pas négligeables, mais pas suffisants pour avoir un impact sur le budget américain.
Pourtant, une transformation des structures économiques de la production de marijuana – avec des effets sensibles pour les bars, les casinos et tous les lieux et toutes les industries concurrents ou complémentaires de la consommation d’herbe - seraient énormes. L’inefficacité superficielle de la prohibition dissimule un impact immense sur une partie de la production qui, à tort ou à raison, est ce qui empêche aujourd’hui l’Amérique de planer pour pas un rond.
Frédéric Péchenard, l’ancien directeur général de la police nationale de Nicolas Sarkozy, était un temps pressenti pour le poste. Finalement, la présidence de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) devrait se jouer entre l’élu PS Serge Blisko, médecin généraliste, et la psychiatre Sylvie Wieviorka.
Deux mois et demi que le gouvernement Ayrault fait attendre son monde. Deux mois et demi que la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) vogue sans capitaine à sa barre, depuis le départ de son ancien président, Etienne Apaire, nommé le 5 mai dernier inspecteur général adjoint des services judiciaires. A ce stade-là, on ne pourra pas reprocher au gouvernement d’avoir pris le temps de choisir la personnalité la plus idoine pour ce poste exposé.
Etienne Apaire a passé cinq ans sous le feu des critiques, accusé de suivre à la lettre une politique gouvernementale qui accentuait la répression sans pour autant diminuer les risques. Dès lors, les acteurs de la prévention ont fait part de leurs craintes quant à la nomination à venir. La sénatrice communiste Laurence Cohen (Val de Marne), rapporteuse du budget de la Mildt dans le cadre du projet de loi de finances, a présenté une charte pour que s’ouvre “une nouvelle page de la prise en compte des addictions dans la société, une nouvelle façon de les appréhender“. Dans ce but, un site vient d’être ouvert au public avec un appel à signatures pour cette charte de recommandation.
Ces associations s’étaient déjà mobilisées quand, en mai, le nom de l’ancien directeur général de la Police nationale, Frédéric Péchenard, avait circulé pour occuper le poste. Une nomination qui n’aurait eu aucun sens selon la Fédération addiction : “nommer un fonctionnaire de police à la présidence de la Mildt viendrait en contradiction avec la priorité donnée à l’éducation et à la justice sociale“.
Aujourd’hui, deux candidats se dégagent. Pierre Blisko, député socialiste de Paris entre 1997 et 2012, ancien médecin généraliste. Très impliqué dans les questions de prise en charge des addictions, il a coprésidé une mission d’information Assemblée nationale – Sénat sur les toxicomanies en 2010-2011.
De l’autre côté, une femme, Sylvie Wieviorka, 62 ans. Elue municipale à Paris depuis 2001, membre du conseil de Paris et adjointe au maire de IIe arrondissement, cette psychiatre est spécialisée dans la toxicomanie. Elle a quitté en juin le poste de directrice du centre Pierre Nicole de Paris, pionnier dans la prise en charge des addictions et des traitements de substitution aux opiacés, où elle a exercé durant 22 ans. Sa position au sujet des salles de consommation à moindre risque, dont elle soutient l’expérimentation, séduit les milieux associatifs.
Dès 1999, alors membre du Conseil économique et social, elle produit un rapport qui recommande le financement des centres de soins spécialisés aux toxicomanes par l’assurance maladie. Contactée par Les Inrocks, elle confie ne rien savoir de la procédure en cours, si ce n’est que la réponse sera donnée fin août et qu’elle ignore les critères retenus par le premier ministre. Prudente, elle confie à mi-voix que cette nomination serait une formidable opportunité pour elle, dans la continuité de son engagement des vingt dernières années.
“Il est temps de redéfinir une politique précise”
Alors que la Mildt évolue sans président, sans porte-parole et sans ligne directrice depuis maintenant plus de deux mois, la date précise de nomination du nouveau président reste inconnue. Au grand regret de Laurence Cohen, qui espérait que le lancement de la Charte “pour une autre politique des addictions” inaugurerait un débat, voir des “Etats Généraux” autour de la politique de réduction des risques. Contactée par Les Inrocks, elle s’avoue aujourd’hui déçue.
” J’ai demandé à Jean-Marc Ayrault un entretien à ce sujet. Je suis surprise de n’avoir pas eu de réponse. Ce silence va à l’encontre des propos tenus qui promettaient la concertation. Le Premier ministre est sûrement très occupé, mais maintenant que son cabinet est formé, il devrait rencontrer les acteurs concernés”.
Pour elle, les querelles de personnes ne doivent pas occulter le débat sur la direction choisie. Ce qui compte, c’est l’orientation prise par la MILDT :
“
Sommes-nous dans un organe politique, comme sous la présidence de monsieur Apaire, qui accentue la répression ? Ou alors dans un travail de prévention, de réduction des risques ? Il est temps de définir une politique précise”.
Comme d’autres, elle attend d’être fixée sur ce point avant de se déclarer en faveur d’un des candidats.
Concernant l’usage de stupéfiants et, singulièrement, de cannabis,il y a le débat politique. C’est la polémique qui a suivi le rappel par Cécile Duflot, entre les deux tours des législatives, de la position des écologistes en faveur de la dépénalisation.
C’est aujourd’hui, la « Charte pour une autre politique des drogues », lancée par la sénatrice communiste Laurence Cohen et plusieurs centaines de spécialistes des addictions.
Et puis il y a la réalité policière et judiciaire – la «pire des situations», selon un commissaire :
« Officiellement, l’usage n’est pas dépénalisé, mais sur le fond, il l’est. » L’idée de punir d’une contravention la consommation fait son chemin chez les policiers, toujours farouchement opposés à la dépénalisation.
Place Beauvau, l’entourage de Manuel Valls affiche sa « fermeté sur la question des interdits», mais n’est pas « fermé au débat ».
Une proposition de loi a été adoptée par le Sénat, le 7 décembre 2011, pour sanctionner d’une simple amende le « premier usage illicite» de stupéfiants. Elle est entre les mains de l’Assemblée nationale.
Actuellement, la consommation de stupéfiants est punie d’un an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. Plus de 184 000 personnes ont été mises en cause par les policiers et les gendarmes pour usage de stupéfiants en 2011. Mais mis en cause ne veut pas dire condamné, loin de là.
« Ça nous bouffe du temps, alors que la réponse pénale est incertaine», se désole un responsable départemental de la sécurité publique. A Créteil par exemple, sur3 600 nouvelles affaires d’usage en 2011, 1 770 se sont traduites par un rappel à la loi, 740 par une injonction thérapeutique et 120 par une orientation sanitaire.
Au final, seuls 40 mis en cause ont fait l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. «C’est résiduel et marginal»,reconnaît Nathalie Beccache, procureur à Créteil.
Dans les Hauts-de-Seine, sur 3 975 procédures en 2011, seules 516 ont abouti à des poursuites pénales.
Les magistrats et les policiers mettent en fait déjà en place, peu ou prou, ce qui s’apparente à une
« contraventionnalisation», par le biais de la procédure d’ordonnance pénale. « Quand il n’y a pas de réponse pénale adaptée plus sophistiquée, on en vient à la sanction pécuniaire»,explique Mme Beccache. A Créteil, sur 900 personnes poursuivies en 2011, la plupart ont bénéficié d’une ordonnance pénale, qui se solde en général à une amende.
Pour l’addictologue Jean-Pierre Couteron, l’amende ne convient pas aux plus jeunes, laissés seuls avec leur problème.
Dans les Hauts-de-Seine, en 2008, le parquet, la police et les douanes ont mis en place une méthode originale, encore plus efficace: la transaction douanière. L’article 343 bis du code des douanes permet à l’autorité judiciaire d’alerter les services des douanes d’une infraction au dit code. Or les douaniers ont des pouvoirs que les policiers n’ont pas…
Notamment celui de réclamer un recouvrement immédiat. L’expérience a été rendue possible par la création des groupes d’interventions régionaux (GIR), qui incluent un douanier. Le modus operandi est simple. Après son interpellation,le détenteur de cannabis est présenté à l’officier de police judiciaire. Celui-ci, en accord avec le parquet, appelle le douanier du GIR, qui vient avec son carnet à souches d’« arrangements transactionnels » établir l’amende pour transport de marchandises prohibées. Et là, il faut payer tout de suite.
Comme le dit malicieusement un policier, « pas le choix, il faut aller au distributeur de billets le plus proche ». « Il y a un aspect immédiat, qui frappe les esprits », juge Erwan Guilmin, directeur régional des douanes pour la zone Paris-Ouest. « Quand on commence à cibler une cité, ça se sait dans le quartier, les flics passent moins pour des cons », ajoute un haut responsable policier parisien, qui regrette que la méthode n’ait pas eu « le même succès» partout, notamment dans la zone des douanes Paris-Est (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne): « Ils n’ont pas compris l’intérêt.»
Évidemment, l’expérience est limitée : il n’y a qu’un douanier référent dans chaque GIR, qui ne peut pas passer ses journées dans les commissariats.
Dans les Hauts de-Seine, cela donne une centaine de transactions chaque année, pour une centaine de milliers d’euros payés au fisc – le record national.
Mais le fait de taper au portefeuille un gros consommateur ou un petit trafiquant permet de déstabiliser les réseaux. Et tant pis si, en échange, le parquet abandonne les poursuites pénales pour ce menu fretin.
« Nous préférons éviter les dossiers à 30, 35 personnes, lourds à juger et où la cohérence
des acteurs est difficile à établir », explique le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. « Il y a un effet dissuasif, mais le gros problème, c’est l’absence de réponse sanitaire », regrette toutefois le commissaire Thierry Huguet, patron de la brigade des stupéfiants parisienne.
Beaucoup de policiers estiment au contraire que l’injonction thérapeutique et les stages de sensibilisation ne marchent pas.
A Nanterre, on affirme qu’il y a «50% de déperdition» lorsque le stage est choisi: Les consommateurs disent qu’ils préfèrent payer une amende. Ou ils acceptent le stage mais ne s’y rendent pas. Alors, la contravention, trop répressive ou trop laxiste ? La mesure avait été rejetée par François Hollande lors de la campagne présidentielle, car il craignait la confusion avec la dépénalisation.
Pourtant, assure le radical de gauche Jacques Mézard, rapporteur (RDSE) de la proposition de loi du Sénat, « nous n’avons pas de volonté de dépénalisation mais d’avoir une réponse qui corresponde mieux à la réalité.
L’augmentation considérable de la consommation nous inquiète ». « Aujourd’hui, les sanctions sont différées et non dissuasives pour les jeunes. Une sanction immédiate sera plus efficace », ajoute l’auteur du texte, Gilbert Barbier (Jura), membre de l’UMP, mais rattaché au groupe RDSE.
Les sénateurs proposent des contraventions de 3e classe. Elles peuvent atteindre 450 euros maximum (68 euros si elles sont payées dans un délai de45 jours). Les deux sénateurs veulent croire qu’une amende aidera à « sensibiliser les jeunes au fait qu’il existe des drogues interdites ».
Mais ils le reconnaissent, cela ne suffira pas à « endiguer la diffusion du cannabis»
Laurent Borredon Le monde
«Dépénaliser la consommation privée tout en maintenant des interdits»
Jean-Pierre Couteron est psychologue clinicien et président de la Fédération Addiction, qui regroupe des intervenants du secteur. Il est l’un des initiateurs de la « Charte pour une autre politique des addictions», lancée le 13 juillet et qui a recueilli 850 signataires.
Pourquoi cette charte ?
Nous avions envie de poser la question de nouvelles orientations sur les drogues, alors que la politique répressive menée ces dernières années a montré ses limites. Nous voulions un texte grand public, à proposer à la signature des professionnels, et plus largement de toute personne qui s’intéresse aux addictions. Sur ce sujet, les choses sont compliquées à faire évoluer, car les politiques craignent des sanctions électorales. Nous voulons pousser le gouvernement à s’emparer de ces questions alors qu’il s’est fait discret jusqu’à présent sur ce que seront ses orientations.
Qu’est-ce qui caractérise le débat français sur les drogues ?
La focalisation sur le produit, notamment sur le cannabis, et non sur le comportement addictif et le niveau de consommation. A quoi s’ajoute une mythologie du licite et de l’illicite, qui fait qu’on peine à faire bouger les lignes. En France, nous sommes face à un moralisme qui empêche de réfléchir de façon pragmatique. Nous avons fixé un dogme, l’interdit, et tous ceux qui tentent de s’interroger sont taxés soit de laxisme, soit d’angélisme.
Pourtant, la question de la toxicomanie n’est pas qu’une question de pharmacologie, c’est aussi une question de culture, d’air du temps. Une vraie politique des drogues doit donc pouvoir s’adapter aux évolutions de la société, ce que le législateur français a échoué à faire jusqu’ici.
Faut-il faire évoluer la loi de 1970, qui pénalise usage et trafic quel que soit le stupéfiant ?
Clairement oui, car la répression des usagers de cannabis a montré son inefficacité. Il est temps d’en finir avec les interpellations arbitraires, qui ciblent sans cesse le même public, d’autant que cette stratégie coûte cher, comme l’a montré la Cour des comptes en dénonçant la politique du chiffre.
Mais cette évolution ne doit pas se faire n’importe comment, il faut assurer un équilibre. Nous pensons qu’il faut dépénaliser la consommation privée de produits et diversifier la prévention, mais sans laisser-faire. Il faut donc maintenir des interdits. Ils sont indispensables dans la société d’hyperconsommation, très addictogène, qu’est devenue la nôtre.
Ces interdits peuvent être nombreux: pour les adultes, consommer dans certains lieux et certaines circonstances comme la conduite d’un véhicule ou dans l’exercice de certaines professions. Et pour les mineurs, interdire toute consommation.
La contraventionnalisation de l’usage de stupéfiants ne serait elle pas une autre voie ?
Elle peut certes participer à une deuxième voie, mais ce n’est pas LA solution. Son intérêt, c’est principalement de faciliter le travail des policiers, et c’est d’ailleurs souvent de spécialistes des questions de sécurité que vient la proposition.
Dresser une contravention permet de donner des gages en matière d’ordre public et d’en finir avec l’emprisonnement des usagers de cannabis, mais cela laisse les familles et les consommateurs seuls avec leur problème.
Or il faut savoir que la consommation dès 14-15 ans augmente les risques d’usages problématiques par la suite. A cet âge, l’amende ne serait pas satisfaisante. Il vaut mieux faire réfléchir l’adolescent aux risques qu’il prend, comme dans le cadre des consultations mises en place pour les jeunes consommateurs.
Propos recueillis par Laetitia Clavreul
Source: le Monde Vendredi 20 juillet 2012
On en parle sur le forum...
En France, la loi stipule qu'il est interdit de présenter un stupéfiant sous un jour favorable et que les contrevenants s'exposent à une peine de cinq ans de prison et de soixante quinze mille euro d'amende (article L3421-4 du Code de la santé publique). Cette chape de plomb qui pèse depuis de nombreuses années sur le cannabis thérapeutique est sur le point de littéralement voler en éclat !
En effet le 19 octobre prochain se tiendra dans l'enceinte du parlement européen de Strasbourg la première conférence scientifique sur les propriétés du cannabis en médecine intitulée par ces organisateurs :
Avancées pharmacologiques et utilisations thérapeutiques des Cannabinoïdes en médecine.
Les organisateurs de cette conférence ( Action Sida Ville, I CARE et l'UFCM. ) donneront successivement la parole aux experts et aux intervenants suivants :
Docteur Marko Van de Velde du ministère de la santé des Pays Bas ( pays européen qui le le premier a réintroduit le cannabis dans la pharmacopée officielle ) exposera les 10 ans d’expérience hollandaise en matière de cannabis thérapeutique
Bernard Buchet du CNRS détaillera l'action des cannabinoïdes sur la douleur
Dr Millet de l'Institut de chimie pharmaceutique et Albert Lespagnol de Université de Lille aborderont les propriétés anti-inflammatoires des Cannabinoïdes dans les maladies inflammatoires de l'intestin.
Dr Claude Vaney, spécialiste de la sclérose en plaques, venu de Suisse, expliquera l’utilisation du cannabis dans le traitement des maladies neurologiques en particulier celles de la sclérose en plaques.
Tjalling Erkelens, horticulteur sous licence du ministère de la santé néerlandaise, directeur de Bedrocan B.V exposera les modes de production standardisée de cannabis médical et les quatres variétés de cannabis distribuées dans les pharmacies néerlandaises et européennes (Bedrocan Flos, Bedrobinol, Bediol et Bedica).
La société allemande Storz&Bickel Volcano présentera le premier appareil de soins pour l’administration de cannabinoïdes, certifié d’un agrément médical pour l’usage thérapeutique du cannabis médical.
Des patients français apporteront également leur témoignage
Bertrand Rambaud et Ludovic Brodusch co organisateurs de l’événement et membres de l'UFCM tiendront un discours de clôture ou ils exposeront leurs objectifs concernant le cannabis médicale en France.
Certes la tenue de cette conférence dans un lieu aussi symbolique ne signifie pas le retour dans un jour prochain du cannabis dans le Vidal comme c'était encore le cas au début des années cinquante. Toutefois elle représente un grand espoir pour nos concitoyens en souffrance qui ont pour le moment comme seule solution de se mettre hors la loi pour se procurer ce qui est considéré comme un médicament chez un grand nombre de nos voisins européens.
Par Végétalie@cannaweed
On en parle sur le forum....
Au Portugal la consommation et la détention d'une petite quantité de cannabis ( 2.5 gramme pour être précis ) ne sont plus passibles de poursuites judiciaires depuis dix ans maintenant. Cette approche a permis au pays de diminuer sensiblement le nombre de consommateurs.
Cette situation qui dure depuis une décennie n'a cependant pas permis de mettre un point d’arrêt à la criminalité liée à la vente de cette plante, les consommateurs ayant pour unique alternative pour leurs approvisionnements que de se tourner vers la filière criminelle.
Partant de ce constat le député portugais, João Semedo, siégeant à l'assemblée sous la bannière du bloc de gauche a décidé d'introduire une proposition de loi légalisant la culture de dix plans de cannabis par personne et la création de cannabis social club (des associations à but non lucratif dont l'objet serait de produire du cannabis pour leurs adhérents) .
Le projet de loi stipulera qu'il faudra être majeur et disposé de l'intégralité de ses facultés mentales pour s’inscrire dans un cannabis social club afin de ne pas encourager la consommation des mineurs et de protéger les personnes qui en ont besoin. Une limite d'achat sera également imposée, la quantité maximale que pourront se procurer les adhérents ne devra pas excéder un mois de consommation.
Conscient que sa proposition de loi a peu de chance d'aboutir, João Semedo souhaite par son intermédiaire ouvrir un grand débat national au Portugal sur cette question.
Par Végétaline@cannaweed
On en parle sur le forum....
L’Uruguay est un pays d’Amérique du sud situé au bord de l'océan atlantique entre le Brésil et l'Argentine. Ce petit pays peuplé d'un peu plus de trois millions d'habitants est réputé être l'un des plus sûr du sous continent américain et compte bien le rester.
Pour ce faire le gouvernement uruguayen de gauche a déjà légalisé la consommation de cannabis pour les 150 000 fumeurs que compte le pays mais ne tiens pas à en rester là! Cette année le pays légiférera sur la légalisation de la production et de la vente de cannabis afin d’éliminer toute la criminalité liée au trafic.
C'est l'état qui va prendre le relais en produisant et distribuant du cannabis, une plante jugée par l'écrasante majorité des experts moins dangereuse que l'alcool et qu'un grand nombre de psychotrope vendu en pharmacie.
Dans un interview accordé à la radio colombienne RCN le 5 juillet dernier, le président uruguayen José Murica a annoncé son intention de légiférer rapidement sur le sujet afin que l'état se réapproprie l'argent que génère le commerce de cannabis qui pour le moment finit encore malheureusement entre des mains criminelles.
José Murcia a déclaré que la consommation de cannabis était un problème sanitaire facilement contrôlable mais que la prohibition était un problème policier insoluble c'est pourquoi l'état devait faire preuve de pragmatisme et choisir de légaliser la production et la vente de cannabis.
Le projet de loi est encore au stade de la rédaction et il n'a pas encore était décidé à qui incomberait la production, toutefois deux pistes sont déjà à l'étude.
Cette tache pourrait être assurée par une plantation d'état géante d'une surface avoisinant les cent hectares ou par une myriade de petit producteur agréé. La vente quand elle sera assuré directement par l'état et les recettes générées iront à l'état.
Afin d'éviter le narcotourisme et de transformer le pays en plaque tournante du trafic de cannabis seuls les citoyens uruguayens pourront s'approvisionner légalement en cannabis en petite quantité.
José Murica a également insisté sur le fait qu'en aucun cas cette initiative ne déboucherait sur la légalisation d'autres drogues, l'argent dégagé par cette nouvelle politique ira d’ailleurs à la lutte contre le véritable trafic de drogue.
L’Uruguay va donc devenir dans un avenir proche le premier pays au monde à légaliser le cannabis.
Changement de majorité présidentielle oblige, le vieux débat sur la légalisation du cannabis a refait surface. Les arguments en présence sont toujours les mêmes. Est-il possible de sortir de cette confrontation par une politique innovante ?
Selon les partisans de la dépénalisation, les drogues illégales posent de graves problèmes de santé publique. Les légaliser permettrait d'économiser le coût de la répression en éliminant les mafias, et générerait des recettes fiscales supplémentaires.
Les partisans de la prohibition insistent quant à eux sur les ravages engendrés par la consommation de drogue et s'insurgent contre l'encouragement implicite que représenterait une politique de légalisation. Les Français donnent d'ailleurs massivement raison à ces derniers : selon un récent sondage IFOP, ils sont 70 % à être opposés à la légalisation, en hausse par rapport à 2011.
Pourtant les politiques actuelles qui combinent prohibition et répression sont impuissantes à éliminer les mafias. Au regard des coûts de la répression, de l'ordre de 42 milliards de dollars (34,3 milliards d'euros) par an aux Etats-Unis, selon Jeffrey Miron et Katherine Waldock (The Budgetary Impact of Ending Drug Prohibition, Cato Institute, septembre 2010), beaucoup pensent que la guerre contre la drogue est un échec. Le problème, c'est que les effets de politiques alternatives, telles que la légalisation, sont inconnus.
Une étude récente (Sale of Visas : A Smuggler's Final Song ?, Emmanuelle Auriol et Alice Mesnard, Center for Economic Policy Research, document de travail, mai 2012) élabore, à propos du marché criminel de l'immigration clandestine, un modèle de légalisation pouvant être utilisé pour éliminer une mafia.
UN PRIX SUFFISAMMENT BAS
L'étude montre qu'on ne peut pas gagner sur tous les tableaux à la fois. Si on veut éliminer les trafiquants en légalisant le cannabis, par exemple, ces derniers ayant des réseaux bien établis, ils livreront une bataille de prix pour conserver leurs parts de marché.
Le seul moyen de les détruire est alors d'établir un prix suffisamment bas pour assécher la demande qui leur est adressée. Le gouvernement est ainsi contraint de limiter le poids de la fiscalité afin de pousser les dealers hors du marché. On se trouve alors face à un dilemme : éliminer les trafics, ou contenir les consommations.
Une politique plus innovante, qui combinerait mesures répressives avec une politique de légalisation au prix d'éviction, permet d'échapper à ce dilemme. L'idée est d'utiliser les recettes fiscales générées par la légalisation pour intensifier la répression contre les réseaux mafieux.
En augmentant leurs coûts, on limite leur capacité à casser les prix. On ne réalise certes pas les économies fiscales promises par les partisans de la légalisation, mais on limite le poids des mafias tout en contenant les consommations.
Une telle politique est-elle applicable ? Oui, si on se fie à l'exemple des Pays-Bas qui tolèrent la consommation de cannabis chez ses ressortissants et ont, en même temps, le plus gros budget de répression d'Europe (0,66 % de son produit intérieur brut contre 0,08 % pour la France en 2000).
Pour les jeunes Néerlandais, les bénéfices sont doubles. Ils fument moins de cannabis que les Espagnols, les Anglais ou les Français, et ils ne courent pas le risque de croupir en prison pour leur consommation.
Par Emmanuelle Auriol, Ecole d'économie de Toulouse
Crédits photo: Jerry Lampen/Reuters
source: Le Monde
Christian Furrer, notre webmaster est décédé cet après midi des suites d’une opération.
Il a non seulement créé et géré notre site web mais a rendu possible un travail sur internet pour de nombreux autres groupes activistes avec tout son engagement personnel.
Aujourd’hui nous avons perdu un ami qui malgré ses graves problèmes de santé était toujours prêt à aider de ses grandes compétences et avec dévouement les proches et les militants.
Nous le remercions encore une fois très chaleureusement de tout ce que nous lui devons et souhaitons qu’il soit maintenant dans un monde meilleur où nos pensées l’accompagnent.
12Facebook: Depuis sa prison, un Tessinois demande de l’aide via Internet. Il explique au «Matin Dimanche» avoir été arrêté pour 10 grammes de marijuana et risquer la prison à vie.
Le salut du détenu R. R. est suspendu à son smartphone depuis trois semaines. Il l’a miraculeusement gardé avec lui, alors qu’il est en prison aux Philippines. Arrêté le 18 juin à Puerto Princesa dans la province de Palawan pour trafic de stupéfiants («Le Matin Dimanche» du 1er juillet), ce Tessinois de 46 ans a publié, via son téléphone, des messages et des photos sur sa page Facebook. Son salut, puisqu’il a ainsi réussi à alerter ses proches à Lugano. Et le Corriere del Ticino. Hier, ce prisonnier tessinois a raconté par téléphone au «Matin Dimanche» la situation qu’il traverse (lire l’entretien).
R. R. est apparemment familier de Facebook qu’il utilise comme un journal intime. «Salut, je suis aux Philippines. Je rentrerai en Suisse peut-être l’année prochaine», écrit-il le 17 juin. Quelques heures avant son arrestation. Le 22 juin, il publie ce message glaçant: «Help me!!!» Ses amis à Lugano — R. R. en compte 73 sur Facebook — lui répondent et s’étonnent. «Que se passe-t-il», lui demandent-ils naïvement, avant de prendre conscience de la situation dramatique. R. R. a été arrêté pour un trafic de 10 grammes de marijuana. En Suisse, la possession de cette petite quantité de drogue douce vaut une amende d’ordre. Aux Philippines, la loi est plus sévère. Dès cinq grammes, de n’importe quel stupéfiant, c’est la prison à vie.
R. R. poursuit son récit les jours suivants. «Je commence à ne plus avoir d’espoir. J’ai le moral dans les talons», avoue-t-il le 29 juin. Selon lui, il vit dans une cellule de 12 m2 avec neuf autres détenus. Les photos publiées sur Facebook témoignent de l’environnement austère dans lequel les pensionnaires vivent, les uns sur les autres. Il dort par terre. Il n’y a pas de nourriture: chaque détenu doit se débrouiller. «J’ai l’impression de vivre le film Midnight Express, dit-il. Je suis avec des gens qui ont découpé leur femme, tiré dans la bouche de leur mère parce qu’elle ne leur avait pas donné d’argent pour acheter de l’alcool.» Alors que lui est accusé d’avoir dealé quelques grammes. «Je ne veux pas mourir pour de la marijuana», dénonce-t-il.
R. R. prend un sérieux coup au moral après avoir appris le sort qui l’attend au procès. Seul un bon avocat pourrait le sauver. Mais il faut de l’argent. R. R. n’est pas riche et l’ambassade lui a expliqué ne pas pouvoir lui en fournir un. «On parle ici de 10 000 francs pour assurer sa défense dans ce pays ultracorrompu», explique-t-il à ses amis au Tessin. Ces derniers ont alors lancé une campagne de récolte de fonds. Ils ont ouvert un compte de chèque postal en sa faveur. Le moral de R. R. oscille au fil des jours. Il alterne les messages d’espoir — notamment à propos d’amis à l’extérieur qui le soutiennent — avec d’autres messages beaucoup plus pessimistes. «Mon procès sera une farce. Je ne parle pas un mot de filipino», anticipe-t-il le 23 juin. «Le Comité international de la Croix-Rouge n’est certainement pas connu dans cette prison», ajoute-t-il.
La police de Puerto Princesa a expliqué, dans la presse locale, que R. R. était dans son collimateur depuis longtemps. Le Département des affaires étrangères, quant à lui, confirme qu’il soutient un citoyen suisse emprisonné aux Philippines. Sans en dire davantage. La famille de R. R. et ses amis, quant à eux, ne veulent pas commenter une affaire délicate. «Nous ne voulons qu’une seule chose, que R. R. soit rapidement libéré et rentre en Suisse», confie un proche.
«La police m'a tendu un piège»
«Le Matin Dimanche» a téléphoné à R. R., hier à 16 h (22 h à Puerto Princesa, Philippines). Entre deux rondes de matons, depuis sa cellule, le Tessinois a donné sa version des faits sur le cauchemar qu’il dit subir.
Etes-vous un trafiquant de drogue?
C’est n’importe quoi. Les policiers m’ont tendu un piège. Un inconnu dans une rue de Puerto Princesa m’a demandé si je pouvais lui vendre de l’herbe. Je lui en ai donné, mais je ne voulais pas d’argent. Il a quand même voulu me payer. Au moment où il a sorti son argent, quatre policiers antidrogue me sont tombés dessus. Pourquoi m’ont-ils tendu un piège? Je n’en sais rien.
Vous aviez quand même de la drogue dans les mains…
Je fume de l’herbe depuis 20 ans. Qu’y a-t-il de mal à cela? Mais je ne suis pas un délinquant. Et encore moins un dealer d’héroïne. La marijuana est encore une drogue douce que je sache. Et j’avais seulement dix grammes.
Comment avez-vous réussi à introduire un smartphone en prison?
Ben, je l’avais sur moi. Ils ne m’ont pas fouillé. Heureusement d’ailleurs, comme cela, je peux dénoncer les conditions de détention inhumaines que je subis. J’ai aussi pu alerter mes proches et les médias. Il faut que je sorte le plus rapidement possible. Je risque la prison à vie pour de l’herbe.
L’ambassade de Suisse vous soutient-elle?
Non. Pas du tout. Tout ce qu’ils ont fait, c’est de me couper ma rente invalidité parce que je suis en prison. Ce qui ne m’arrange pas: j’ai encore moins d’argent pour survivre. L’ambassade dit ne pas pouvoir m’aider. Je ne comprends pas. Je suis un citoyen suisse. J’ai travaillé vingt ans comme contrôleur dans les trains CFF. J’ai toujours payé mes impôts. Pourquoi ne font-ils rien? Je ne suis même pas sûr qu’ils comprennent ma situation, mon contact à l’ambassade est alémanique et ne parle pas l’italien.
Etes-vous donc seul face à la justice philippine?
Mes amis et ma famille tentent de m’aider depuis le Tessin. J’ai aussi des amis à Puerto Princesa qui font ce qu’ils peuvent. Ils m’apportent à manger — la prison ne nourrit pas les détenus. Ils m’aident aussi à chercher un avocat qui coûte très cher ici: plus de 10 000 francs à ce qu’on dit. Mais mes amis ne peuvent pas me fournir des médicaments. Alors que j’en ai besoin. Je suis malade, d’hypertension notamment. La prison ne m’offre aucun soin.
Que faisiez-vous aux Philippines avant d’être arrêté?
Je voyage comme touriste en Asie depuis deux ans. Après la Thaïlande et l’Inde, je me suis arrêté six mois aux Philippines.
La suite de votre affaire en justice?
Je suis actuellement dans une prison préventive. J’attends mon renvoi au Tribunal, ce qui provoquera mon transfert dans la prison de haute sécurité de Puerto Princesa. Où j’attendrai mon procès. L’attente peut durer des années. Je ne me réjouis pas, car le régime sera plus strict dans cette prison. Je ne pourrai certainement pas introduire un smartphone dans ma cellule.
Qu’espérez-vous?
De l’aide. Surtout de la part de l’ambassade. Je reste un citoyen suisse. Qu’elle me sorte de cet enfer.
123410 Une décision de la Cour Suprême colombienne, prise le 28 juin dernier, a décriminalisé la consommation personnelle de cannabis et de cocaïne. Si les débats sur la marijuana sont devenus chose courante, l'Etat colombien frappe fort avec la cocaïne, drogue dure, qui n'a jamais montré de vertu médicale... Est-ce un premier pas vers la légalisation? Quels sont les enjeux sous-jacents à cette décision?
La position du gouvernement La Colombie a décriminalisé la cocaïne et la marijuana, prétextant que les gens ne devraient pas être emprisonnés pour leur usage personnel de la drogue.
Désormais, quiconque possède moins de 20 grammes de marijuana, ou 1 gramme de cocaïne, à des fins personnelles, ne sera ni poursuivi ni détenu, mais pourrait seulement être suivi d’un traitement physique ou psychologique, en fonction du niveau d’intoxication, selon Colombia Reports. Le ministre de la Défense colombien Juan Carlos Pinzon Bueno, a affirmé que les garants de la loi continueraient leur combat mené contre le trafic de drogue, mais n’a pas voulu faire plus de commentaire à ce sujet.
Un enjeu médical
D'autres pays, d'Amérique latine ou autre, sont aussi en faveur d'une décriminalisation, d'une manière ou d'une autre. Ainsi le Guatemala, le Costa Rica, l'Equateur et l'Argentine poussent leur législation vers cette direction.
Le modèle du mouvement pour la décriminalisation est... le Portugal, qui a voté la loi en 2001. Les effets constatés dans le pays européen sont plutôt positifs : baisse de la corruption des agents de police, qui peuvent se concentrer vers des affaires plus sérieuses, traitement du problème de l'addiction avec une approche médicale et non criminelle...
Dépénalisation mais pas légalisation : on joue sur les mots ?
La décision judiciaire du 28 juin remet en question la loi colombienne de sécurité du citoyen de 2011, qui stipule que quiconque possède jusqu’à 1 kg de marijuana ou 100 grammes de cocaïne (0,1 kg) devra écouler une peine de 64 mois de prison, selon Associated Press. Le procureur général, Eduardo Montealegre, a rappelé le 29 juin que décriminalisation ne signifiait pas légalisation.
La Chambre des Représentants a passé en mai la première version d’une loi qui viserait à décriminaliser les plantations illégales, de plus en plus nombreuses, permettant ainsi aux résidents de faire pousser des plantes de coca, de marijuana et des pavots à opium. Mais le représentant Hugo Velasquez Jaramillo s’est appliqué à justifier que même si les plantes étaient légalisées, « la mise en vente et le trafic de drogues resteraient toujours sujets à des peines criminelles. »
Des intérêts économiques à la clé
Selon une étude de l’Université des Andes à Bogota qui date de 2011, le trafic de la cocaïne colombienne bénéficie principalement aux banques occidentales. En effet, seulement 2,6% de tout l’argent généré par la production et le trafic de cocaïne reste en Colombie. Les 97,4% restant servent à enrichir les narcotrafiquants et les banques des États-Unis et d’Europe. La dépénalisation, si elle s'avérait être un premier pas vers la légalisation de la cocaïne, pourrait donc bien être un enjeu stratégique pour l’Etat.
Global Post / Adaptation Annabelle Laferrère - JOL Press
Photo: Juan Carlos Pinzon Bueno, ministre de la Défense colombien, au World Economic Forum à Rio en 2011, parlant du trafic de drogue en Amérique du Sud - Photo World Economic Forum / Flickr cc
Une grande étude a été lancée pour évaluer la consommation de drogues des marins-pêcheurs d’Aquitaine et de Charente-Maritime.
Deux cent cinquante d’entre eux ont déjà été soumis à des tests de dépistage du cannabis et de la cocaïne.
L’usage de drogues illicites en mer n’est pas encore un fléau mais inquiète tout de même les autorités maritimes, qui souhaitent dresser un état des lieux de ces pratiques. Pour ce faire, depuis trois mois, une étude a été lancée auprès de 1 000 marins pêcheurs en Aquitaine et Charente-Maritime par le Service de santé des gens de mer ( SSGM) de la Direction interrégionale de la mer Sud-Atlantique.
Au total, les trois quarts des marins-pêcheurs de la région vont répondre à un questionnaire et se soumettront à un test urinaire, dont les résultats resteront anonymes et confidentiels. Cette enquête épidémiologique survient cinq ans après une première enquête menée auprès de toute la profession : 14 % des marins s’étaient alors révélés positifs au cannabis, ce qui signifie qu’ils avaient consommé cette drogue dans les cinq jours précédant le test. Aujourd’hui, la cocaïne fait également son apparition à bord des bateaux.
« Des conditions de travail éprouvantes »
« Les conditions de travail éprouvantes peuvent favoriser l’usage de substances addictives, explique le docteur Philippe Fruchaud, médecin-conseil du service du contrôle médical de l’ Énim, la sécurité sociale des marins, qui cofinance l’étude. Il existe une forte tradition de consommation d’alcool et le tabac dans ce milieu – des initiatives ont d’ailleurs été lancées pour lutter contre l’abus de boisson avec la création de bateaux dans lesquels l’alcool est prohibé. Mais, désormais, comme dans le reste de la population, on constate depuis les années 1990 l’usage de drogues douces et dures. »
Thierry Lassiège, médecin général des gens de mer pour la région Sud-Atlantique, a quant à lui constaté au cours de consultations et de visites sur les bateaux que c’est lors des longs séjours en mer que l’usage de drogues est le plus répandu, comme « par exemple chez les fileyeurs ou dans la pêche au large, car les hommes partent parfois un mois dans des conditions difficiles et sont un peu désœuvrés pendant le mouillage notamment », explique-t-il, rappelant toutefois que l’augmentation de la consommation de drogue touche l’ensemble de la population française.
« Des pratiques à surveiller »
Chez les marins, ce problème majore les risques d’accident en mer. « Nous savons que certains accidents sont causés par l’usage de drogues ou d’alcool, mais cela reste difficile à quantifier car nous ne retrouvons pas toujours les corps, souligne Patrick Berciaud, chef du service de santé des gens de mer. Ces pratiques sont à surveiller car elles représentent un risque important pour la sécurité de la navigation maritime. Il faudra peut-être renforcer les actions de prévention menées auprès des lycées professionnels. »
Et à terme, le dépistage urinaire aléatoire pourrait être généralisé.
La nouvelle invention des narcotrafiquants marocains: les «pommes» de cannabis.
Une nouvelle technique de dissimulation qui facilite le transport des résines de cannabis lors des contrôles douaniers, précise le Parisien.
Quasi-indétectable au scanner des douaniers, le haschich marocain compacté en boule de 200 grammes est une nouvelle forme de conditionnement qui inquiète vivement les policiers et gendarmes.
«
Des camions transportant plusieurs tonnes de pommes de cannabis ont été interceptés en Espagne et au Maroc. Si ces camions sont simplement contrôlés avec un scanner, cette drogue, conditionnée sous cette forme et glissée au milieu d’un chargement de fruits et légumes, est quasi indétectable
», confié un haut fonctionnaire des douanes françaises.
Fort d’un marché de la drogue «de plus en plus concurrentiel», dixit la direction centrale de la police judiciaire française(DCPJ), les narcotrafiquants marocains n’ont pas seulement modifié «l’emballage» du haschich mais en ont également modifié la teneur.
«
Les consommateurs [européens] se tournent de plus en plus vers du haschich au taux de THC (
tétrahydrocannabinol) important car cette molécule est à l’origine des effets psychotropes recherchés par les toxicomanes ». Or la résine de cannabis marocaine est moins élevée en THC que sa concurrente néerlandaise, baptisée « Amnesia
», souligne un expert de la DCPJ.
Selon Yabiladi, la résine de cannabis en provenance du Maroc et à destination de l’Europe serait en train de perdre des parts de marché face à la concurrence de l’herbe du même produit cultivée aux Pays-Bas.
D’où la nécessité pour les narcotrafiquants du royaume chérifien de s'adapter à l’évolution du marché de la drogue.
«
La teneur en THC de ces boules de haschisch atteint les 25%, alors que la moyenne nationale pour la résine de cannabis saisie est de 11%
», ajoute ce même expert.
Lu sur le parisien, yabiladi
Le rapport fait état d'un marché du cannabis en «évolution constante» et présente comment l'Europe, un marché grand consommateur de cannabis, est désormais également un important producteur domestique de cette drogue illégale.
Le rapport indique qu'aujourd'hui 29 sur 30 pays font état d'une culture d'herbe de cannabis sur leur territoire et relate une transformation spectaculaire du marché européen du cannabis au cours des deux dernières décennies, due à une tendance générale de «substitution des importations» : le remplacement des produits du cannabis importés par des produits cultivés à l'intérieur des frontières de l'Europe. Il démontre également comment l'augmentation de ce type de culture est de plus en plus lié à des dommages collatéraux comme une violence et une criminalité accrues.
Parallèlement, on constate que le Maroc demeure le principal fournisseur de l'Europe en résine de cannabis. En effet, "bien que l'Europe soit un des plus grands et des plus riches marchés de consommation de résine de cannabis depuis plus de 30 ans, la production de résine de cannabis y est faible et pratiquement toute la consommation doit être importée de l'étranger», indique le rapport. Ce constat se reflète dans les données relatives aux saisies de cannabis. La quantité de résine de cannabis saisie en 2009, par exemple, était presque six fois supérieure à la quantité d'herbe de cannabis saisie (respectivement environ 600 tonnes et 100 tonnes).
En terme de consommation, plus de 78 millions d'Européens (15-64 ans) ont expérimenté le cannabis et environ 9 millions de jeunes Européens (15-34 ans) en ont consommé au cours du dernier mois. Cela représente un marché considérable mais qui a fortement évolué au cours des ans.
Sur la Côte d’Azur, la consommation de cannabis est quasiment «déjudiciarisée» Une dépénalisation officieuse mais qui n’augure d’aucune légalisation, pure et simple!
La sortie de Cécile Duflot sur la « dépénalisation du cannabis » ne pouvait pas tomber au pire moment. En pleine campagne électorale des législatives, le credo de la nouvelle ministre, recadrée illico par Jean-Marc Ayrault, a du coup fait flop.
La vraie question reste donc posée : la France, championne d'Europe de consommation de « H », peut-elle se passer d'un vrai débat national sur le sujet. Débat cent fois reporté qu'en son temps, Charles Pasqua avait promis de lancer et que Cécile Duflot a été fermement priée de remballer.
Comme un principe de réalité
Si personne ne l'avouera, la dépénalisation sourde de la « fumette » est, en effet, presque une réalité. Parfois même affichée. Eric Bedos, le nouveau procureur de la République de Nice ne tient pas à évoquer le sujet. Avant son départ pour Bourges, son prédécesseur, Eric de Montgolfier, en avait fait, lui, un sujet de rupture avec le « judiciairement correct ». « La justice doit avoir les moyens d'être implacable avec ceux qui contournent la prohibition des drogues. Mais sanctionner un fumeur de H, c'est aussi vain que condamner quelqu'un qui boit de l'alcool dès lors que ce comportement n'a aucune conséquence sur la sécurité des biens et des personnes. L'usage de ce produit stupéfiant relève d'un traitement social, sanitaire, pas judiciaire.»
La loi n'a pourtant pas changé : un simple pétard peut en théorie coûter un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende. Tout en prônant la déjudiciarisation, Eric De Montgolfier tient d'ailleurs à ce que la loi demeure. Un peu comme un signe. « C'est ce que j'appelle la théorie de l'escalier. On peut toujours sauter la première marche, mais on ne peut pas s'en passer… sinon l'escalier s'effondre. Dépénaliser, c'est ouvrir la voie à la légalisation ; ce qui, là, n'est pas envisageable une seconde.»
En mode « off », nombre de policiers ou de gendarmes également confessent avoir abandonné la chasse aux fumeurs de H depuis des lustres… Sauf lorsqu'ils sont au volant. Là, en revanche, ça tombe comme à Gravelotte. Inflexible sur le sujet, le colonel Marchand, commandant le groupement de gendarmerie, n'est pas enclin à la mansuétude en pareil cas : « La semaine dernière, lors d'un contrôle routier sur la 6202 à la Mescla, 30 des 200 automobilistes que nous avons arrêtés étaient sous l'emprise du cannabis, et les sanctions sont tombées. »
La prison ferme part en fumée
En clair, les temps ont déjà changé. Le combat pour la dépénalisation serait surtout symbolique : « Jusqu'au début des années 80, on pouvait finir derrière les barreaux pour des faits de simple consommation de H,confirme le juge Philippe Dorcet, en charge au TGI de Marseille de nombre de dossiers d'instruction concernant de gros trafic de stupéfiants. Aujourd'hui, dans les grandes villes, la déjudiciarisation de l'usage du H est une réalité. Pour une raison simple, c'est que s'il fallait déférer tous les fumeurs de H, les tribunaux ne feraient plus que cela.»
Ainsi, la jeune mère de famille qui cultivait son herbe à Grasse pour financer les études de son fils au lycée international de Valbonne aurait sans doute filé droit en prison : elle n'a écopé, il y a quelques jours, que d'un an de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende.
Manifestement, la réflexion sur la dépénalisation s'arrêtera là pour l'instant. Presque fatal.
Dépénaliser un produit prohibé ouvrirait fatalement un autre débat bien plus complexe, celui du « legalize it ».
Légalisation impensable - du moins en France, puisque d'autres pays y sont passés - qui ferait de l'État le premier et unique dealer de France.
L’exposition à des quantités infimes de shampoings et autres savons pour bébés, sont capables de positiver le test de détection urinaire au THC, la substance active du cannabis, révèle une étude américaine.
Aux Etats-Unis, ces tests sont parfois réalisés à la naissance des enfants, afin de rechercher un risque de sevrage lorsque les médecins veulent avoir confirmation que l’enfant a été exposé à une drogue au cours de la gestation, en l’occurrence le cannabis. Un test positif peut avoir des implications thérapeutiques et médico-légales potentiellement graves, en particulier si un recours est diligenté par les services sociaux.
L’hôpital de l’université de Caroline du Nord s’est inquiété de l’augmentation importante du nombre de ses nouveaux-nés dont les tests urinaires au cannabis revenaient positifs. Le service de biologie a donc mené une enquête afin de comprendre pourquoi un si grand nombre de tests revenaient positifs, et probablement faussement positifs puisqu’il n’y avait, a priori, pas de consommation de cannabis de la part des mamans. Ils ont donc passé en revue toutes les sources de contamination possibles, en amont et en aval du test.
Les scientifiques ont mis en évidence, en mélangeant de faibles quantité de produits d’hygiène corporel pour bébés (savons, shampoing…), à des échantillons urinaires négatifs au test de détection du THC, que ces tests se positivaient subitement.
Le coupable était identifié. Les shampooings et savons pour bébé contenaient en fait une substance faisant réagir le test urinaire de recherche du cannabis, expliquant pourquoi ces tests pouvaient être positifs sans qu’aucune consommation de cannabis n’ait eu lieu.
Le scénario mis en évidence par les scientifiques est donc que certains composés chimiques, présents dans les produits d’hygiène corporel, traversent la barrière cutanée, passent dans le sang des bébés, avant d’être éliminés dans les urines.
Leurs présences positivent le test de détection au THC. Les marques de produits pour bébé cités sont, par exemple, des produits pour bébés fabriqués par Johnson & Johnson (Bath Bedtime), Aveeno (Baby Soothing Relief Creamy Wash et Baby Wash & Shampoo) et CVS (night time baby bath). Les produits testés ont été prélevés sur le territoire américain. Cette découverte n’induit aucunement une toxicité de ces produits.
Les scientifiques ont finalement déterminé quels étaient les composés chimiques, présents dans ces savons et shampoings, et qui positivaient le test urinaire au THC : il s’agit du polyquarternium-11 et du cocamidopropyl bétaïne, deux produits finalement très couramment utilisés en cosmétologie :
Le polyquarternium-11 est un produit cosmétique utilisé pour ses propriétés antistatique et filmogène (produit un film continu sur la peau, les cheveux ou les ongles). Il n’est soumis à aucune restriction ou condition d’emploi.
La cocamidopropyl bétaïne encore appelé tégobétaïne, est un surfactant amphotère peu irritant. Cet agent moussant, tensioactif étagent nettoyant s’emploie dans les savons liquides, gels de douche, shampoings, colorants capillaires, bains moussants et solutions pour lentilles cornéennes. Il n’est soumis à aucune restriction ou condition d’emploi.
Ces deux produits sont très utilisés en cosmétologie : Selon le site internet “Le Flacon”, le cocamidopropyl bétaïne est utilisé dans des centaines de produits vendus en France : il est présent dans 90 shampoings, 90 gels douches, 15 crèmes de douche, 12 savons liquides, 10 gels nettoyant, des crèmes à raser, des dentifrices, etc…
On le retrouve dans les produits Dove, Yves Rocher, Axe, Adidas, Palmolive, Shisheido, Carrefour, Nivea, Timotei, Cadum, L’Occitane, Le petit Marseillais, Tahiti, Neutrogéna, et beaucoup d’autres. Le polyquarternium-11 est moins utilisé.
Il est retrouvé en France dans différentes produits pour cheveux : spray démêlant, gel coiffant, savon, lotion et cire capillaire. Les marques utilisatrices sont l’Occitane, Fragonard, Schwarzkopf, Maniatis, et L’Oréal.
Cette découverte est importante d’abord pour les mamans. Les auteurs citent le cas d’une mère qui avait été arrêtée suite à un test positif au THC réalisé chez son enfant. Les personnes interprétant ces tests doivent donc savoir qu’ils peuvent être faussement positifs suite à une contamination liée à des produits d’hygiène corporel :
«Nous avons mis en évidence que des savons et produits d’hygiène corporel couramment utilisés pour les soins du nouveau-né et du nourrisson sont des causes potentielles de résultats faussement positifs du dépistage de THC.
Ces résultats, dans cette population, peuvent conduire à une implication des services sociaux et à de fausses allégations d’abus sur enfants. Compte tenu de ces conséquences, il est important pour les laboratoires d’analyse d’être conscients de cette source potentielle de faux positifs et d’envisager une confirmation des tests avant de lancer une intervention”.
Mais cette découverte peut avoir d’autres implications. En effet, les produits positivant le test de recherche de THC ne sont nullement exclusifs des produits d’hygiène pour bébé. Si toutefois cette étude ne cherchait pas à le démontrer, on peut raisonnablement se demander si un adulte utilisant ces shampoings ou autre savons à base de cocamidopropyl bétaïne, n’aurait pas, lui aussi, un test faussement positif en cas de recherche de cannabis.
Le test de dépistage du cannabis, autrefois pratiqué par la police en France chez les automobilistes, était un test urinaire, dorénavant remplacé par un test salivaire. Une question demeure : Ces deux produits chimiques incriminés, qui semblent passer dans le sang, peuvent-ils pas également positiver un test urinaire au THC mené chez l’adulte? Et un test salivaire ou sanguin? Cette découverte de l’université de Caroline du Nord pourrait-elle remettre en question une utilisation judiciaire de ces tests?
Unexpected interference of baby wash products with a cannabinoid (THC) immunoassay.
Cotten SW, Duncan DL, Burch EA, Seashore CJ, Hammett-Stabler CA.
Clin Biochem. 2012 Jun;45(9):605-9. Epub 2012 Mar 23
La culture d'herbe de cannabis est en hausse en Europe, de même que sa consommation par rapport à la résine, le plus souvent produite hors du continent, selon un rapport publié mardi.
La production domestique d’herbe de cannabis augmente en Europe, où cette substance gagne des parts de marché par rapport à la résine de cannabis, essentiellement importée, a indiqué l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) dans un rapport publié mardi.
«L’augmentation de la plantation d’herbe de cannabis à l’intérieur des frontières de l’Europe est de plus en plus lié à des dommages collatéraux comme une violence et une criminalité accrues», s’inquiète notamment l’agence siégeant à Lisbonne.
«La Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande et le Royaume-Uni ont enregistré une forte hausse des niveaux de production domestique d’herbe de cannabis au cours des deux dernières décennies», a précisé l’Observatoire, rendant compte d’une évolution qui concerne «la majorité des pays qui communiquent des données depuis 2004».
Par conséquent, «la part de marché de l’herbe de cannabis augmente en Europe, aux dépens de celle de la résine de cannabis», conclut l’OEDT dans ce rapport signalant la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues.
Face à cette «substitution des importations», la consommation de cannabis est aujourd’hui dominée par les produits à base d’herbe dans deux tiers de l’Europe. Dans dix pays (Bulgarie, République Tchèque, Grèce, Lituanie, Luxembourg, Hongrie, Pologne, Slovénie, Slovaquie et Croatie), l’herbe représente au moins 90% du cannabis consommé.
Par ailleurs, «le Maroc occupe toujours le premier rang en tant qu’exportateur de résine de cannabis vers l’Europe, avec pour principales voies d’entrée l’Espagne et le Portugal».
Selon l’Observatoire, environ 700 tonnes d’herbe et de résine de cannabis sont saisies en Europe chaque année. Plus de 78 millions d’Européens ont déjà expérimenté la drogue la plus populaire sur ce continent, et environ 9 millions de jeunes de 15 à 34 ans en ont consommé au cours du dernier mois.
C’est en entendant ce genre de prestations que l’on se dit que l’on marche sur la tête.
Mercredi dernier, Michele Leonhart, responsable de la DEA, la brigade fédérale des stups aux Etats-Unis, était interrogée sur les priorités de son agence par la Commission sur le crime, le terrorisme et la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.
Le représentant démocrate du Colorado, Jared Polis, adversaire de longue date de la guerre à la drogue, en a profité pour titiller quelque peu la responsable policière en lui demandant à de nombreuses reprises quels étaient les risques comparés de la marijuana et de drogues comme l’héroïne ou la métamphétamine. Réponse de l’intéressée:
https://www.youtube.com/watch?v=kFgrB2Wmh5s
Pour ceux qui ne comprendraient pas l’échange. Extrait:
“Est-ce que le crack est pire pour la santé que la marijuana?”
“Je.. Je crois que… que toutes les drogues illégales sont mauvaises”
“Est-ce que la méthamphétamine est pire pour la santé que la marijuana?”
“Je ne crois pas qu’aucune drogue soit bonne pour la santé…”
“Est-ce que l’héroïne est plus mauvaise pour la santé que la marijuana?”
“A nouveau, toutes les drogues illégales…”
“… Oui, non ou “Je ne sais pas”. Si vous ne savez pas, vous devriez vous renseigner. Vous êtes administratrice de la DEA et je vous pose une question simple: est-ce que l’héroïne est pire pour la santé que la marijuana?”
“Toutes les drogues illégales sont mauvaises.”
Et ainsi de suite… Jusqu’à ce que le Représentant Polis en vienne au coeur de son argumentaire pour démontrer les vertus de la marijuana médicale, légalisée dans la Colorado.
On peut bien évidemment discuter le bien-fondé des positions libérales défendues par le représentant Polis, mais il est tout de même assez incroyable que, soucieuse de ne rien dire qui pourrait donner de l’eau au moulin de ses adversaires, la responsable des stups américains refuse simplement de dire que l’héroïne est plus dangereuse pour la santé que la marijuana…
Pour permettre à l’administratrice Leonhart de réviser ses classiques, je lui conseille donc la lecture du rapport de 1971 de l’Organisation mondiale de la Santé, ou le rapport français Rocques (membre de l’Académie des sciences) de 1998 remis à Bernard Kouchner ou encore celui du journal scientifique The Lancet qui tous ont un point commun: admettre la moindre dangerosité du cannabis comparativement aux autres drogues.
Autre point commun de ces classements établis par des chercheurs reconnus: ils placent tous l’alcool en tête de liste de la dangerosité, à égalité avec l’héroïne. Mais c’est un autre débat…
Annoncés il y a deux ans comme la nouvelle arme anti-zamal, les tests salivaires se faisaient attendre depuis deux ans. Ils peuvent désormais être utilisés par les forces de l'ordre.
Il y a 15 jours, les gendarmes de l'escadron de la sécurité routière ont lancé leur première opération anti-zamal dans notre département. Cinq personnes ont été contrôlées positives au cannabis à Etang-Salé. Parmi les 5 fumeurs, l'un d'eux avait 16 nanogrammes par millilitres de sang (16ng/ml), le taux le plus fort de la soirée.
Suspension immédiate du permis de conduire
Pour indication, un automobiliste risque une sanction à partir du moment où il a 0,5 ng/ml de THC dans le sang. Il risque alors trois mois de suspension de permis avec effet immédiat. Au delà de 1ng/ml, la suspension du permis est de six mois.
De plus, les peines théoriques encourues par un fumeur de zamal au volant sont deux ans de prison, 4.500 euros d'amende et six points de retrait.
Selon le capitaine de l'escadron de sécurité routière, interrogé par le Quotidien, "toute personne sur laquelle pèsent des présomptions de prise de stupéfiants pourra être contrôlée au volant".
Les sorties de discothèques et les parkings de plage seront privilégiés pour effectuer les opérations anti-zamal.