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Une consultation sur la marijuana est ouverte dans la Caraïbe
Par mrpolo,

La Commission régionale sur la marijuana a lancé depuis hier (15 juin), à Saint-Vincent-et-les Grenadines, la première de ses consultations nationales sur l'utilisation de la plante à des fins médicinales.
 
 
 
 
 

© Gilbert Bellamy (Reuters) Dans les rues de Kingston, le 20 avril 2014.


 
La commission régionale sur la marijuana a lancé hier (mercredi 15 juin), à Saint-Vincent-et-les Grenadines, la première de ses consultations nationales sur l'utilisation de la plante à des fins médicinales. Mise en place par les dirigeants de la CARICOM, l’an dernier, cette commission poursuit ses initiatives en vue d'examiner la légalisation du cannabis dans les 15 pays membres de la communauté.
 
Le processus enclenché consiste à se pencher sur toutes les questions économiques, sanitaires et juridiques entourant l'utilisation de la marijuana. Cela passe par la consultation de divers intervenants. Le débat sur la légalisation du cannabis a donné lieu à de très nombreux échanges et prises de position, depuis plus d'un an.
 
En Février 2015, le Parlement jamaïcain a voté la décriminalisation des petites quantités de marijuana et a créé un organisme d'octroi de licences pour réglementer une industrie médicinale légale autour de la plante. La loi autorise les jamaïcains à détenir jusqu'à 56 grammes de marijuana et de faire pousser jusqu'à cinq plants pour ceux qui seront pourvus d’un permis.
 
 
Classement du cannabis en tant que médicament
 
Pour le Secrétariat de la CARICOM, le classement du cannabis en tant que médicament est le principal moyen en faveur de sa libéralisation. Les dirigeants de Communauté des Caraïbes ne nient pas que la marijuana, d’après la Convention des Nations Unies sur les substances psychotropes, demeure classée parmi les drogues dangereuses et qu’en détenir constitue une infraction.
 
Mais ils estiment qu’il faut trancher entre les avantages de la suppression des restrictions actuelles et les inconvénients possibles d'une utilisation accrue. Autrement dit, il faut faire la part des choses entre les preuves scientifiques des qualités médicales des cannabinoïdes et les preuves confirmant les effets négatifs et dangereux du tétrahydrocannabinol, la molécule la plus présente dans la plante.
 
 
La Commission entend donc, dans les jours et les semaines qui viennent, mener une enquête rigoureuse sur les questions sociales, économiques, sanitaires et juridiques qui entourent la consommation de marijuana dans la Caraïbe. Il s’agira de se déterminer sur un changement ou non de sa classification parmi les drogues et de voir comment la rendre plus accessible à tous les types d'utilisation. La Commission va également formuler des recommandations sur les conditions juridiques et administratives d’une éventuelle reclassification. La consultation qui commence à Saint-Vincent et les Grenadines se fera en collaboration avec le gouvernement.
 
 
 
 
Par Serge Zobeïde
 
 
Source: la1ere.francetvinfo.fr/martinique
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Par Invité,
DENVER (Reuters) - La consommation de marijuana des lycéens du Colorado a légèrement baissé depuis que l'Etat américain a autorisé l'usage récréatif du cannabis pour les adultes, selon une étude publiée lundi qui tend à discréditer l'idée que la légalisation augmente la dépendance des jeunes.
 
 
L'enquête bi-annuelle du département de la Santé publique et de l'Environnement du Colorado montre également que le nombre de lycéens se laissant tenter par la marijuana est même inférieur à la moyenne nationale.
 
Quelque 21,2% des lycéens du Colorado interrogés en 2015 ont consommé du cannabis dans les trente jours précédents, contre 22% en 2011, une année avant le vote qui a légalisé son usage récréatif pour les adultes de plus de 21 ans.
 
Au niveau national, le taux est légèrement plus haut, à 21,7% d'après l'étude. Celle-ci a été réalisée en partenariat avec l'université du Colorado et une commission consultative, auprès de 17.000 étudiants.
 
"L'étude montre que la consommation de marijuana n'a pas augmenté depuis la légalisation, avec quatre lycéens sur cinq qui continuent de déclarer qu'ils n'en consomment pas, même occasionnellement", indique un communiqué du département de Santé publique.
 
Trois autres Etats américains ont légalisé l'usage récréatif du cannabis ces dernières années: l'Etat de Washington, l'Oregon et l'Alaska. Le Colorado a été le premier à ouvrir des magasins de vente de marijuana en 2014.
 
Un groupe pro-légalisation a déclaré que les résultats de l'étude prouvaient que la peur d'une plus grande consommation des jeunes dans les Etats qui ont légalisé le cannabis était infondée.
 
"Ces statistiques discréditent complètement la théorie que légaliser la marijuana pour les adultes encourage la consommation des jeunes", affirme Mason Tvert, porte-parole du groupe Marijuana Policy Project.
 
Mais les partisans d'un encadrement accru de l'usage de la marijuana avancent, eux, une étude du département fédéral de la Santé qui place le Colorado en tête pour la consommation de marijuana chez les jeunes de 12 à 17 ans (un échantillon plus resserré que celui du département de la Santé publique du Colorado).
 
"L'absorption de cannabis dans la jeunesse peut entraîner des complications à vie. Des risques de maladies psychiques, de suicide, d'addiction et de baisses de QI ont été détectés sur de la drogue beaucoup moins nocive que celle vendue dans le commerce au Colorado", pointe Diane Carlson, une militante de SMART Colorado, qui prône une meilleure régulation de la vente de cannabis.
 
(Keith Coffman; Laura Martin pour le service français)
 
 
Source: tempsreel.nouvelobs.com
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Par mrpolo,
Marseille, le 14 juin 2016. Depuis janvier, l’association Chanvre & Libertés-NORML France mobilise l’ensemble de la société civile pour construire un modèle viable de Cannabis Social Clubs. L’heure est venue d’un premier bilan à mi-chemin.
Le 10 juin dernier, l’association Chanvre & Libertés—NORML France a eu le plaisir d’organiser la quatrième session des assises “Cannabis Social Club, acte II” au Palais du Pharo, dans la cité phocéenne (une ville devenue le symbole de l’échec des politiques de prohibition du Cannabis), au cours du #CongrèsAddictions, les 6èmes Journées Nationales de la Fédération Addiction.
 

Après une participation fructueuse de chercheurs et expert-e-s du droit et des sciences sociales, ainsi que d’usager-e-s de Cannabis, aux sessions précédentes le 22 janvier 2016 à Nantes et les 5 et 7 février à Paris, nous avons poussé la réflexion avec une quarantaine de professionnels de la santé, travailleurs sociaux et autres experts des questions d’usage de drogues et d’addiction, dans une démarche visant à consolider le modus operandi pour des Cannabis Social Clubs esquissé lors des 3 sessions précédentes, au cours d’un atelier animé par Farid Ghehiouèche, Kenzi Riboulet-Zemouli et le Dr Olivier Bertrand.
 
Ce mode opératoire éthique, solidaire, social et sanitaire, conçu comme outil pour le développement des capacités d’organisation et d’autosupport des usagers et usagères de Cannabis de France, participe à créer un environnement juridique propice au développement d’une approche moderne et inclusive des politiques publiques portant sur le Cannabis, au delà de ce seul modèle de Cannabis Social Club.
 



 
Les trois premières sessions des assises “Cannabis Social Club, acte II” avaient jeté les bases de cette nouvelle approche, à travers une réflexion sur la santé du droit pour essayer d’articuler au mieux le remède (les CSC) aux nombreux maux dont souffre la législation française sur les stupéfiants — ou sur les “substances vénéneuses”, comme les définissent encore les textes — partant du constat d’un manque d’accès à leurs Droits des personnes consommatrices de Cannabis (droit à l’usage, droit d’association, droit à la vie privée, droit à jouir du meilleur état de santé physique et mentale, etc.).
 
La session de Marseille a quant à elle plutôt permis de fortifier, avec les experts de la Santé, un modèle de Cannabis Social Club permettant d’offrir aux citoyen-ne-s usager-e-s de Cannabis un accès au droit à la santé, pour limiter efficacement tous les risques et les dommages potentiels liés à l’usage de Cannabis comme à son statut légal : droit à la santé par l’accès à l’information sur la composition, la teneur et la qualité de la substance consommée, comme l’information sur la plante, ses usages et leurs effets et conséquences ; droit à la santé par la possibilité de consommer de façon raisonnable, raisonnée et consciente ; droit à la santé par l’accès volontaire facilité et non-discriminant à la prévention, au suivi médical de consommation et au soin ; droit à la santé par un accès informé à des méthodes de consommation saines comme la vaporisation ou l’ingestion ; droit à la santé par l’accès à un produit cultivé de façon saine et écologique ; etc.
 
Alors que dans le monde entier, ce modèle de micro-régulation de la filière cannabicole, sans but lucratif et sans publicité, prend des marques de noblesse, se développe, s’affirme et séduit des usagers aux décideurs politiques (à l’instar de l’Espagne, de l’Uruguay, mais aussi du Canada, des Pays-bas et de la Suisse, où les autorités s’intéressent de près au modèle), en France l’immobilisme n’est plus tenable, et la ferveur générée par le processus participatif de construction d’un modèle alternatif à la prohibition déployé lors de ces assises en est un indicateur : les attentes sont fortes, et elles émanent de tous les secteurs de la société, de Marseille à Nantes en passant par Paris.
 
 




Kenzi Riboulet-Zemouli et le Dr Olivier Bertrand lors de la session 4 des assises « Cannabis Social Club, acte 2 » au Palais du Pharo le 10 juin 2016.


 
Dans l’hexagone comme dans les DOM-TOM, où les statistiques de consommation de Cannabis sont alarmantes, l’heure est venue de prêter plus d’attention à des paroles comme celle de l’OMS qui, dans un rapport publié le 20 mai dernier, indiquait que « les cadres politiques actuels de la lutte contre les drogues ne prêtent pas suffisamment d’attention à la réduction des effets nocifs de la consommation de drogues pour l’individu et pour la communauté » précisant que c’était « souvent une question sensible sur le plan social et politique, car elle a pour but de maintenir les personnes en vie et en sécurité sans pour autant exiger l’abstinence.
 
Les lois, politiques et pratiques punitives limitent et parfois excluent l’accès des toxicomanes aux services de réduction des effets nocifs, compromettant l’effet des interventions fondées sur des bases scientifiques », avant d’ajouter que « des éléments probants montrent également que les programmes visant à réduire les effets nocifs à court et à long terme […] bénéficient à l’ensemble de la communauté grâce à la réduction de la délinquance et des troubles publics, outre les avantages dérivant de l’insertion dans la vie sociale de membres de la société précédemment marginalisés ». Plus loin, on y lisait « qu’une mise en œuvre efficace de ces programmes] […] exige […] l’examen de mesures […] telles que […] des approches faisant appel aux pairs pour réduire les effets nocifs associés à la consommation de drogues par un individu. »
 
Oui, en France, l’heure est venue d’aller au delà d’une certaine utopie de l’absolue abstinence, d’accepter que des adultes, majeurs et responsables, puissent consommer du Cannabis, et de mettre en place des programmes et des actions pragmatiques et concrets pour protéger la « sécurité des personnes », mise à mal chez nos concitoyens consommateurs, soumis à la pression et aux violences du marché illicite, à l’adultération des produits, à la répression par la force publique et à la marginalisation sociale au sens large.
 
Conçu par et pour les usager-e-s, dans une optique d’auto-support entre pairs et de réduction des dommages et des risques, le Cannabis Social Club offre tous les avantages socio-sanitaires d’intégration, de possibilité d’intervention précoce et d’accompagnement en cas de consommation problématique, en plus de fournir l’assurance de la connaissance de la composition sanitaire du produit consommé, ainsi que des possibilités d’études épidémiologiques accrues.
 



 
Désormais, alors que le débat commence à s’ouvrir en France, des signes d’un début de changement de paradigme se notent, comme la déclaration de Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la MILD&CA, en ouverture de ces Journées Nationales de la Fédération Addiction, affirmant que « nous sommes loin, désormais, de la guerre aux drogues » , ou encore l’intérêt accru porté par les professionnels de Santé aux outils de RDR au Cannabis comme les vaporisateurs, que nous avons présenté sur un stand, en marge des Journées Nationales.
 

 
Alors que le débat est encore confus, et que les propositions avancées — dont celles remarquées de Terra Nova — se cantonnent à des modèles calqués sur l’économie classique, ou sur le modèle du distribution du tabac, peu compatibles avec les exigences sociales, ces dernières années à l’étranger, de nombreux travaux scientifiques sont venus confirmer les avantages de ce modèle alternatif que sont les Cannabis Social Clubs au point de vue de la santé publique, de la réduction de la criminalité, ou du vivre-ensemble d’une manière plus générale. Les résultats de ces études ont attiré l’attention des cercles intéressés par les politiques relatives aux drogues, et en particulier sur les point suivants :




En Espagne, la prolifération de ces structures n’a pas attiré les critiques des deux organes internationaux gardiens des Conventions sur les stupéfiants (OICS et ONUDC), pourtant réputés pour leur conservatisme, vu que le modèle semble pouvoir se conjuguer avec les prérogatives internationales (voir notre livret « Cannabis Social Club, une politique pour le XXIème siècle, sur csc.faaat.net) ;
dans ce même pays, selon les données gouvernementales, sur la dernière décennie, alors que le nombre de CSC est passé d’une dizaine en 2007 à près d’un millier en 2016, la prévalence de l’usage de cannabis s’est réduite parmi la population générale (15-64 ans) et a également décru chez les adolescents (14-18 ans) ;
la méthode démocratique induite par les réglementations administratives relatives aux associations assure la possibilité effective d’un contrôle poussé du produit, de sa qualité, des quantités distribuées, des méthodes de consommation, etc., ne serait-ce que par l’Assemblée Générale des membres de l’association ;
les associations étant à but non-lucratif, le modèle de CSC ainsi organisé offre des garanties face au risque perçu de sur-commercialisation, ce risque constituant un facteur majeur d’adhésion aux politiques prohibitionnistes ;
le modèle facilite la recherche relative aux usages, rendant possible la conception d’outils et programmes de prévention, de promotion de la santé et de réduction des dommages plus ciblés, adaptés et factuels, et permet en outre l’étude, l’analyse et un suivi scientifique complet des effets, tant sur les usagers que sur leur environnement et les communautés ;
enfin, les CSC constituent un moyen de séparer l’offre de Cannabis de celle d’autres substances, et plus largement des dynamiques négatives du marché noir, dommageables en particulier chez les jeunes.

 

 
Trois autres sessions des Assises “Cannabis Social Club, acte II” auront lieu, jusqu’à l’automne 2016. Une participation importante, tant en qualité qu’en nombre, est attendue. Au delà, nous espérons que le processus même de ces Assises pourra trouver des échos dans la société civile, et que se multiplieront — sur d’autres pans de la question du Cannabis comme les importations ou le thérapeutique mais aussi sur d’autres questions sociales — ces formes de recherche-action issue de la base, mêlant les milieux universitaires, professionnels, citoyens, politiques, abreuvés d’exemples venus des quatre coins du globe, pour construire une société de demain plus inclusive et participative.
 

 
Source: chanvrelibertes.org
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Par TEAM CannaWeed,
OG Krunch


 
 
Qui sont ils?
Un duo complice et complémentaire : Amis depuis plus de 10 ans, Étienne & Jérôme ont grandis ensemble. C’est après un voyage commun de 3 mois aux États-Unis que le duo décide de s’associer afin de fusionner leurs compétences.
Étienne, 24 ans, diplômé d’une licence en Management des entreprises, et Jérôme, 25 ans, diplômé de l’INBP (institut national de boulangerie-pâtisserie), en tant que pâtissier.
 
 



 
 
Og Krunch c'est quoi?
Une apparence parfois trompeuse : De par sa forme asymétrique et sa couleur verte, OG Krunch nous incite souvent à penser à tout autre chose qu’à une simple confiserie chocolaté, et pourtant…



 
 
Une recette originale : Un subtil mélange de chocolat, de thé vert et de céréales, qui saura à coup sûr ravir les papilles des gourmands de tous âges. Bien différent de ce qu’on trouve dans le commerce actuellement, nous avons élaboré la recette avec des produits naturels, sans sucre ajouté, sans colorant artificiels, et sans psychoactif !
 
Déjà 3 recettes incontournables : On a développé l’OG Krunch « Classique » avec les ingrédients cités ci-dessus. Nous avons ensuite développé une seconde recette « Coco Bud », un parfait mélange de chocolat, de thé vert, de céréales et de noix de coco. La toute dernière création c’est la « Peanut Haze », sur la base de l’OG Krunch « classique » avec des éclats de cacahuètes.
 
Un packaging réutilisable : L’OG Krunch sera vendue dans des boites en plastique hermétique.
Ces boites avec capuchons « clipsable » sont réutilisables !



Une fabrication artisanale Française : Chaque pépite d’OG Krunch est unique ! Et oui, chacune d’entre elle est délicatement modelée à la main par nos soins, dans notre laboratoire de pâtisserie à Nîmes.
 



 
 
CannaWeed: Bonjour Étienne, bonjour Jérôme.
Comment vous est venue cette idée de confiseries utilisant les codes du milieu cannabiques ?
 
Jérome D: Bonjour CannaWeed,
L'idée est venue d’Étienne, durant un stage chez Jacker magazine dans le cadre de sa licence Management. Il cherchait une opération marketing pour promouvoir le magazine Montpelliérain. Je travaillais pour une Pâtisserie artisanale quand Étienne est venu me voir avec l'idée de fabriquer une gourmandise qui ressemble à des têtes de beuh afin de les distribuer lors du FISE (Jacker avait obtenu un stand pour l’événement), et les 4 piliers du magazine tournent autour du skateboard, du rap, du graffiti et bien entendu, de l'industrie du cannabis.
Aujourd'hui, après 1 an et plus de 500 kilos distribués, la recette a bien évoluée. On en vend toujours au magazine qui s'en sert pour booster leurs ventes de Street wear, et on se rend compte qu'il y a une réelle demande et un gros succès sur le produit.
 
 
CW: Dans le futur, vous pensez développer d'autres produits? Autre chose que de la confiserie tout en conservant le thème de base?
 
JD: Si aujourd'hui on lance un financement participatif, c'est parce qu'on essaye de reprendre un fond de commerce afin d'y proposer notre chocolat et nos déclinaisons, mais aussi une offre de pâtisseries américaines "maison" (Pancakes, Muffin, Cookies, Brownies...) Des choses simple à réaliser mais bonnes, pour avoir le temps de produire la précieuse pépite verte (qui est faite artisanalement).
On nommerait ce lieu "Le CoffeeShop" !
 
EL: L'OG Krunch représente aujourd'hui notre identité et notre plus fort produit d'appel, mais on travaille sur plusieurs autres produits dans la confiserie, biscuiterie et la pâtisserie. Sur ces trois secteurs on conservera le même thème "Originale Gourmandise", pour être toujours différent de ce qui ce fait aujourd'hui tout en jouant avec la provocation !
 
 
CW: Vous exercez en France, vous n'avez pas peur des soucis liés a l'image?
 
JD: On exerce en France. La marijuana est illégale, même à des fins thérapeutiques. Nous on fait du chocolat qui a un look tendancieux. Mais on fait du chocolat. On fait attention de ne jamais faire allusion aux substances illicites, en gros on respecte les règles.
La BAC a saisi 5kg de notre confiserie à Jacker lors du dernier FISE, ils n'ont pas étés inquiétés (pour le moment) donc on estime qu'on ne viole pas la loi
 
On s'amuse à imaginer les autorités analysant notre produit, déçues.
 
EL: En effet on est dans un pays où l'ouverture d'esprit est limitée, on se doit de garder nos distances avec le milieu cannabique sinon on va très vite être accusé d'incitation ou d'apologie... (C’est pas comme si on brandissait des feuilles de canna…).
C'est que du subliminal et j'ai tendance à dire "il y a rien d’illégal dans tout ça, mis a part votre pensée.."
 
 
CW: Vous êtes allés aux États-unis, vous en retirez quoi en rapport avec votre idée?
 
JD: On est allé à Denver, Colorado et on y a vu un monde totalement différent. Un monde ou le cannabis est vente libre pour les plus de 21 ans. Le cannabis a relancé l'économie d'un état entier.
J'y ai vu un monde meilleur, mais pas une utopie, avec une odeur de futur.
Aujourd’hui, ce futur on veut aider à le bâtir. Je pense que notre société a l'esprit assez ouvert pour ça, et on veut y contribuer, avec les armes qu'on a.
L'idée étant de jeter un petit pavé dans la mare: on pense que commercialiser notre produit peut aider à relancer le débat, avec un ton plus léger.
 
Je veux aussi un pays plus libre, mais mieux instruit parce que ce n’est pas forcément fait pour tout le monde. La prévention était très présente à Denver...
 
EL: Le voyage aux USA à nourri notre projet. Partir au Colorado avant un concept comme ça, c'était du pain bénit !!
On a découvert la démesure américaine sur le marché de la défonce (Marketing, process de fabrication, emplois... Oufissime!) Du coup on à chopé l'idée des "Kush Box" là bas. Ces boites rigides en plastic dans lesquels les dispensaires américains te servent ton traitement. On s'est dit que c’était un bon packaging réutilisable pour nos clients de chocolat, ne consommant pas que du chocolat !
On a aussi découvert les EDIBLES !! Et donc là on a commencé à voir grand ! Parce-que si tu rajoutes les 10Mg de THC réglementaires dans chaque petite tête d'OG Krunch, je peux te dire qu'on ravi les stoners du monde entier!
 
 
CW: Vous pensez commercialiser vos produits à l’étranger?
 
EL: Bien entendu, on souhaite s'implanter à l’étranger, nos prochaines cibles serait d'abord l'Espagne, la Hollande et après les autres pays européen, puis très rapidement les États légaux des USA puis les autres par la suite...
 
 
CW: Et pour finir la question qui brule les lèvres de la communauté, avez-vous déjà testé une version chargée de vos chocolats?
 
EL: Oui j'ai déjà testé, et c'est du lourd ! Désormais on imagine bien une version light et une version avec THC pour les pays ouverts d'esprit, dans quelques temps...
 
 
CW: Merci beaucoup pour ce moment gourmand, nous vous souhaitons toute la réussite possible dans votre projet !
 
EL: Merci à vous Cannaweed, pour l’intérêt porté à notre produit !
JD: Et pour le partage de savoir et de compétences depuis toujours !
 
 
Si vous aussi vous souhaitez soutenir OG Krunch, vous pouvez participer au crowdfunding sur KissKissBankbank:
https://www.kisskissbankbank.com/og-krunch-la-gourmandise-chocolat-the
 
Retrouvez aussi OG Krunch sur facebook:
https://www.facebook.com/OG-Krunch-238501636528626/?fref=ts
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Par mrpolo,
Ce «nouveau marché» se chiffrerait en milliards de dollars et grandirait à une vitesse phénoménale. La légalisation de la marijuana contient l'ingrédient magique qui rendra n'importe quel investisseur euphorique. Mais prenez garde aux effets secondaires : bad trip potentiel pour votre portefeuille.
 
 
 
 
 
 
 
Le grand soir approche pour les partisans de la légalisation de la marijuana au Canada et aux États-Unis. Le gouvernement Trudeau devrait déposer un projet de loi à cet effet au printemps 2017. Chez nos voisins du Sud, les citoyens de 11 États américains seront appelés à voter sur le sujet au moment des élections présidentielles de novembre 2016.
 
Chez l'oncle Sam, les États qui poseront la question à leurs électeurs ne sont pas des moindres, souligne en entrevue John Kagia, premier vice-président de l'analyse chez New Frontier. La firme, installée à Washington, fait de la recherche économique sur l'industrie légale de la marijuana. Au nombre des États qui ont le plus de poids démographiquement, la Californie, le Nevada, le Massachusetts et l'Arizona demanderont à leurs électeurs s'ils appuient la légalisation de la marijuana pour la consommation récréative. En Floride, le vote portera plutôt sur son utilisation à des fins médicales.
 
«L'issue de ces scrutins aura un impact majeur sur le potentiel de croissance de l'industrie, explique M. Kagia. Si ces votes sont remportés dans la majorité des États, la taille du marché légal augmentera considérablement. La perception de la marijuana s'en trouvera inévitablement changée dans les autres régions des États-Unis.»
 
L'idée a déjà fait son petit bout de chemin. Près de 58 % des Américains appuieraient la légalisation, par rapport à 36 % en 2005, selon un sondage Gallup. Au Canada, le chiffre est comparable : 59 % de Canadiens y sont favorables, selon un sondage Forum mené à la suite de la dernière élection fédérale.
 
«La grande majorité des citoyens favorables à la légalisation ne sont pas des consommateurs», indique James McIntosh, professeur d'économie à l'Université Concordia, qui a étudié les différents modèles de légalisation de la marijuana partout dans le monde. «Ce sont des parents qui craignent que leurs adolescents ne soient arrêtés pour avoir fumé un banal joint. De plus, les gens n'aiment pas voir le crime organisé tirer toutes les recettes de cette industrie.»
 
Avec la légalisation, des milliards de dollars d'activité pourraient sortir de la clandestinité et se déplacer vers des sociétés cotées en Bourse ou à capital privé. Les ventes légales de cannabis à des fins récréatives ou médicales devraient croître de 26 % en 2016, pour s'établir à 7,1 milliards de dollars américains aux États-Unis, selon un rapport de New Frontier. D'ici 2020, la firme prévoit que les ventes devraient progresser jusqu'à 22 G$ US. Au Canada, la taille du marché du cannabis pourrait atteindre 2,5 G$ en 2020 si Ottawa va de l'avant avec la légalisation de la marijuana, estime Andre Uddin, de Mackie Research.
 
Le bon moment pour investir ?
 
Malgré la promesse de vallées verdoyantes, bien des questions demeurent quant aux modalités qui entourent la fin de la prohibition au Canada. C'est pourquoi M. McIntosh recommande aux investisseurs de dire «non» au pot. «J'éviterai carrément les actions de ce secteur», dit le professeur d'économie.
 
Membre du Parti libéral du Canada, M. McIntosh a présenté ses recommandations à son parti, mais admet ne pas savoir quelle avenue le gouvernement empruntera. «La réussite des entreprises dépendra des modalités choisies par Ottawa. Les avenues envisageables sont nombreuses. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.»
 
L'incertitude ne décourage pas Aaron Salz, le premier analyste à suivre les actions canadiennes du secteur du cannabis. Lorsqu'il a publié son premier commentaire en septembre 2014, chez Valeurs mobilières Dundee, M. Salz affirmait que le marché de la marijuana médicale était promis à une croissance dans les deux chiffres au cours de la prochaine décennie. Récemment embauché par le gestionnaire de portefeuille torontois Interward Asset Management, il croit toujours que le secteur est prometteur.
 
«Oui, je pense qu'il s'agit d'un bon point d'entrée, mais les prochains 6 à 12 mois seront plus difficiles, dit-il en entrevue. Dans l'attente de la légalisation de la marijuana, l'encaisse des entreprises fondra à mesure que celles-ci augmenteront leur capacité de production pour répondre à la demande. Les investisseurs doivent se préparer à un parcours mouvementé avant que le prochain cycle haussier ne commence.»
 
Le portrait est encore plus embrouillé aux États-Unis. Même si le Colorado et l'État de Washington ont légalisé la marijuana à des fins récréatives, elle reste une substance illicite aux États-Unis. Des entrepreneurs doivent ainsi opérer comme s'ils dirigeaient des entreprises clandestines, ce qui mine leur productivité. «Les banques refusent d'offrir des services à ces entreprises, car leurs activités sont illégales au palier fédéral, affirme John Kagia. Elles font leurs transactions avec de l'argent comptant.»
 
Le statut de la substance est trop à cheval entre le plaisir coupable et la criminalité pour y investir en toute quiétude, croit Gerald Sullivan, gestionnaire de portefeuille du Barrier Fund (autrefois connu sous le nom du Vice Fund). Spécialiste du «vice légal», le gestionnaire de portefeuille du New Jersey investit dans le tabac, les armes et l'alcool. La marijuana légale compléterait bien ce cocktail, mais le cadre réglementaire demeure trop incertain, d'autant plus qu'un nouveau président fera son entrée à la Maison-Blanche en novembre, estime M. Sullivan. «Ça reste une drogue illégale, résume-t-il. Pour l'instant, nous regardons des entreprises dont les activités peuvent profiter de la légalisation du cannabis, mais en toute régularité au cas où le fédéral sévisse contre l'industrie.»
 
Le seul investissement de M. Sullivan se trouve dans une petite entreprise à capital fermé qui produit de l'engrais biologique, qui est utilisé pour faire pousser du cannabis dans les États qui ont levé la prohibition. Certains agriculteurs s'en servent également pour leurs plantations de maïs.
 
L'industrie de la marijuana médicale sera appelée à connaître des changements rapides, souligne M. Sullivan. Les grandes sociétés pharmaceutiques pourraient aussi faire leur entrée dans le secteur et changer la donne. La question des brevets sur certaines composantes de la plante se posera également, anticipe le gestionnaire.
 
Selon lui, le créneau de la marijuana médicale pourrait être bien plus intéressant à long terme pour les actionnaires que l'usage récréatif. «En ce moment, le médecin qui vous prescrit de la marijuana vous dira "prenez-en autant que nécessaire". Il n'y a aucun autre médicament pour lequel votre médecin vous dira ce genre de chose.»
 
À mesure que la science évoluera, certaines biotechs seront en mesure d'isoler des composantes de la plante afin d'obtenir des résultats médicaux plus précis, prédit M. Sullivan. «Pouvez-vous travailler si vous êtes "gelé" ? demande-t-il. Certains patients voudront des médicaments sans effets secondaires.» Le gestionnaire ne cite pas de noms de sociétés dans ce créneau, mais Cara Therapeutics (CARA, 6,25 $ US) est sur la voie. Elle effectue des études précliniques afin de limiter l'effet de composantes du cannabis sur certains récepteurs du cerveau afin de produire un médicament antidouleur.
 
Choisir la bonne semence
 
Avant d'investir dans les actions du cannabis, il est important de séparer le «bon stock» de la «mauvaise herbe». «Des quelque 200 sociétés du secteur du cannabis inscrites à la Bourse de New York, il y en a peut-être 10 qui sont crédibles, affirme John Kagia. Le hic, c'est que beaucoup d'entreprises n'ont pas de plan viable. Certaines ne sont que des coquilles vides.»
 
C'est d'ailleurs ce qui a dissuadé Philippe Bélanger d'y investir. L'investisseur passionné de microcapitalisations et cofondateur du blogue Espace MicroCaps croit que la plupart des titres du secteur n'ont fait que «surfer» sur la légalisation de la marijuana dans les États du Colorado et de Washington ou sur la victoire électorale des libéraux à Ottawa. «En tant qu'investisseur, il faut être extrêmement prudent. Ciblez uniquement les sociétés qui ont déjà un permis et qui ont les moyens de produire et de distribuer leurs produits», suggère le détenteur d'une maîtrise en finance de l'Université de Sherbrooke et candidat au titre de comptable.
 
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), dont l'Autorité des Marchés financiers (AMF) est membre, partagent les mêmes inquiétudes. Les gendarmes provinciaux des marchés boursiers ont constaté que certaines entreprises du secteur de la marijuana cotées à la Bourse canadienne avaient tendance à embellir le portrait lorsqu'elles s'adressaient à leurs actionnaires. À partir d'un échantillon de 62 émetteurs, les autorités de réglementation provinciales ont découvert que 25 d'entre eux, soit 40 %, ont présenté une information déséquilibrée aux actionnaires. «Nous avons constaté que bien souvent, l'information fournie par les émetteurs n'était pas équilibrée et comportait un aspect promotionnel», peut-on lire dans un rapport publié l'an dernier.
 
«Les investisseurs doivent se souvenir du fait qu'une entreprise qui annonce son intention de produire du cannabis médical devra passer par un processus rigoureux pour obtenir l'approbation de Santé Canada, souligne Sylvain Théberge, porte-parole de l'AMF. Lorsqu'un émetteur annonce son intention de produire de la marijuana médicale, ça ne veut pas dire que c'est un fait accompli.» En ce moment, seulement 31 producteurs sont autorisés par Santé Canada à produire de la marijuana médicale.
 
DEUX FAVORIS
 
Des titres canadien et britannique à surveiller
 
Canopy Growth
 
Le meilleur pari pour miser sur le pot au Canada est Canopy Growth (CGC, 2,63 $), croit Martin Landry, de GMP Securities. «En raison de sa capacité de production inutilisée, de sa marque reconnue et de son bilan solide, nous croyons que Canopy est en bonne position pour rester à la tête de l'industrie», commente le seul analyste qui suive le titre. Il a une recommandation d'achat sur le titre et une cible de 3,25 $, ce qui laisse miroiter un gain potentiel de 24 % par rapport au cours actuel.
 
Canopy Growth est le producteur légal le plus important de marijuana du Canada. La société s'affiche sous la marque Tweed. L'an dernier, elle a également fait l'acquisition de Bedrocan pour un montant de 58 M$. Grâce à une encaisse de 25 M$, la direction aurait une marge de manoeuvre suffisante pour effectuer d'autres acquisitions, croit M. Landry. La société vient aussi d'obtenir l'autorisation de produire de la marijuana sous forme d'huile. Ce produit attirera de nouveaux clients, ajoute l'analyste.
 
M. Landry estime que Canopy est favorisée par la manière dont l'industrie s'est bâtie au Canada. «Le gouvernement fédéral a créé un cadre réglementaire favorable, avec d'importantes barrières à l'entrée, ce qui renforce la fidélisation des clients», constate M. Landry. La levée de la prohibition du cannabis pour l'usage récréatif pourrait également rendre son usage médical plus acceptable aux yeux de nombreux patients.
 
GW Phamaceuticals
 
John Kagia, de New Frontier, cite GW Pharmaceuticals (GWPH, 92,09 $ US) comme une des «rares sociétés crédibles» dans le secteur de la marijuana. La société britannique inscrite au Nasdaq a mis au point et commercialisé le premier médicament à base d'une des composantes du cannabis, le Sativex. Le médicament est utilisé pour soulager la douleur chez les patients atteints de sclérose en plaques.
 
La société effectue des études cliniques en vue de commercialiser l'Epilodex, un médicament contre le syndrome de Dravet, une rare forme d'épilepsie, mortelle chez les enfants.
 
«GW Pharmaceuticals a plusieurs des ingrédients qui favorisent la réussite d'une entreprise dans le secteur du cannabis, soutient M. Kagia. Elle a un bon pipeline de produits, une équipe de scientifiques réputés, des dirigeants compétents et des permis dans de nombreux pays. C'est l'exception dans le secteur, d'être si bien préparé pour croître à long terme.»
 
Les analystes sont optimistes quant aux perspectives de l'entreprise de Cambridge au Royaume-Uni. Les six analystes recensés par Bloomberg recommandent tous l'achat du titre. Leur cours cible moyen est de 147,67 $ US, ce qui représenterait une croissance de 67 % sur un horizon de 12 à 18 mois.
 
CROISSANCE DES VENTES AUX ÉTATS-UNIS
 
Grâce à la légalisation, des milliards de dollars pourraient se déplacer vers des sociétés cotées en Bourse ou à capital privé.
 
Sources : Arcview Research & New Frontier, Bloomberg
 
PROJECTION DES VENTES AUX ÉTATS-UNIS
 
2016
 
7,1 G$ US
 
2020
 
22 G$ US
 
Au Canada, en comparaison, la taille du marché du cannabis pourrait atteindre 2,5 G$ en 2020 si Ottawa va de l'avant avec la légalisation de la marijuana.

Par Stéphane Rolland
 
 
Source: lesaffaires.com
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Par mrpolo,
Plus discrète dans les médias que son confrère du Magazine de la santé Michel Cymès, Marina Carrère d'Encausse avait les honneurs de Thé ou café ce dimanche 12 juin au matin sur France 2. L'occasion pour Catherine Ceylac de lui demander notamment de se prononcer sur les grands sujets de société actuels liés à la santé.
 
 

© Capture écran France 2


 
Virulente quand il s'agit de lutter contre le tabac, celle qui avait poussé un coup de gueule contre Nicolas Sarkozy après son discours sur le paquet de cigarette neutre dans Le Magazine de la santé s'est dite favorable à la hausse du prix des cigarettes… mais aussi, et ça peut sembler plus étonnant, à la légalisation du cannabis. Mais pas question pour Marina Carrère d'Encausse de promouvoir la fumette.
 
"Il y a un échec complet de nos politiques en France, on interdit effectivement le cannabis, mais il y a de plus en plus de jeunes qui fument", a déploré Marina Carrère d'Encausse. "Le légaliser, ça permettrait de contrôler ce que les jeunes fument –le produit lui-même–, et de faire des vraies campagnes anti-cannabis", a expliqué, le médecin, ajoutant ensuite qu'elle serait aussi favorable à ce qu'un paquet de cigarette soit vendu 16 euros en France comme c'est déjà le cas en Australie.
 




 
Source: programme-tv.net
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Par mrpolo,
Dans une étude menée en France, les chômeurs se distinguaient des actifs par des niveaux d’usage de substances psychoactives nettement supérieurs.
 
 

LODI FRANCK/SIPA


 
 
 
Les consommations régulières ou problématiques de substances psychoactives sont plus fréquentes chez les demandeurs d’emploi que chez les actifs occupés. C'est la conclusion du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié ce mardi.
 
Cette étude menée par les épidémiologistes de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a consisté en une analyse des données du Baromètre santé 2010. Il s'agit d'une enquête nationale conduite auprès d’un large échantillon représentatif de la population française, concernant les usages du tabac, de l’alcool et du cannabis.
 
Résultat, quelle que soit la situation professionnelle, les prévalences des usages de substances psychoactives se sont révélées plus élevées parmi les hommes que parmi les femmes. En outre, les chômeurs se distinguaient des actifs occupés par des niveaux d’usage de substances psychoactives nettement supérieurs. Ainsi, en 2010, 51 % d’entre eux déclaraient fumer quotidiennement (contre 33,5 % des actifs occupés), 25 % avaient une consommation d’alcool à risque (contre 15 %) et 6 % déclaraient une consommation régulière de cannabis (contre 2 %).
 
Gestion du stress
 
Pour les auteurs des travaux, le lien entre chômage et usage de substances psychoactives correspond à plusieurs situations bien décrites (1). « La situation de chômage peut être à l’origine d’une augmentation des usages de substances psychoactives dans un but de gestion du stress et de l’humeur, ce motif étant en partie une construction des milieux populaires », écrivent-ils.
Par ailleurs, ils alertent sur le risque que les usages de substances psychoactives « peuvent parfois rendre plus difficile la recherche d’un emploi ou favoriser la perte d’emploi, soit par la modification des comportements qu’ils engendrent, pour l’alcool ou le cannabis notamment, soit en lien avec la survenue de maladies ».
 
Enfin, les populations les plus susceptibles de consommer des substances psychoactives pourraient être également les plus susceptibles de rencontrer la situation de chômage en lien avec des facteurs tiers comme : « la préférence pour le présent ou une difficulté à se projeter dans l’avenir, certaines formes de déni du risque au moins démontrées concernant le tabagisme ou, plus directement, le fait d’avoir été victime de violences ».
 
Vers un partenariat avec Pôle emploi
 
Face à ce constat, ces épidémiologistes proposent de réduire ces inégalités « par des interventions de prévention bénéficiant spécifiquement aux demandeurs d’emploi et tenant compte des difficultés de cette population surexposée aux pratiques addictives, par exemple grâce à un partenariat avec Pôle emploi », conseillent-ils.
 
Et ils concluent : « Quelle que soit la nature du lien entre chômage et usage de substances psychoactives, la population des demandeurs d’emploi est en effet identifiable et accessible pour une offre préventive ».
 
Pour rappel, en France, le taux de chômage est en augmentation depuis 2008, en lien avec le ralentissement de l’activité économique qu’a connu le pays depuis cette date. Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi représentaient ainsi, au premier trimestre 2016, environ 10 % de la population active en France métropolitaine.
 
par Julien Prioux
 
(1) Schmitz H. Why are the unemployed in worse health? The causal effect of unemployment on health. Labour Economics. 2011;18(1):71-8.
 
Source: pourquoidocteur.fr
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Par mrpolo,
La consommation de cannabis sur une longue durée augmenterait le risque de maladies parondontales (les maladies des gencives).
 
 
 
 
 
 
 

© fotolia


 
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Jama psychiatry , la consommation sur le long terme de cannabis aurait peu de répercussions sur l'état de santé général sauf en ce qui concerne la santé bucco-dentaire.
 
Des chercheurs de l'Université de l'Arizona (Etats-Unis) ont suivi plus de 1000 Néo-Zélandais de la naissance jusqu'à un âge moyen de 38 ans. Ils ont particulièrement suivi ceux qui fumaient régulièrement du cannabis à 18 ans et qui ont poursuivi cette consommation pendant 20 ans. Ils ont examiné régulièrement leur état de santé général en s'attachant particulièrement à la santé bucco-dentaire, à la fonction pulmonaire, à l'état d'inflammation systémique, à la glycémie et à la santé métabolique.
 
Cannabis : aucun effet majeur sur la santé
 
Les résultats sont surprenants : après contrôle des autres facteurs pouvant influer sur la santé comme l'usage du tabac ou les conditions socio-économiques, les chercheurs affirment que la consommation de marijuana n'a aucun effet majeur sur la santé à l'exception de la santé bucco-dentaire. Les fumeurs avaient en effet une incidence plus élevée de maladies parodontales (maladies des gencives).
 
Les fumeurs de cannabis ont un IMC moins élevé
 
Les chercheurs ont également découvert que fumer du cannabis offrait une meilleure santé métabolique puisque l'indice de masse corporelle et le tour de taille des fumeurs est moins élevé et que leur profil lipidique (le rapport entre bon et mauvais cholestérol) est de meilleure qualité. Mais l'étude a été réalisée sur un trop faible nombre de participants pour faire du cannabis un outil de gestion du poids.
 
Les fumeurs de tabac sont en moins bonne santé
 
"Par comparaison, la consommation de tabac a été associée à une moins bonne santé parodontale, ainsi qu'à une dégradation de la fonction pulmonaire, à une inflammation systémique, à un niveau élevé de cholestérol, de triglycérides et de glucose dans la quarantaine précoce. Ainsi qu'au déclin de la santé entre 26 et 38 ans" soulignent les chercheurs.
 
"Le prix à payer sur la santé semble plus faible chez les fumeurs de cannabis que chez les fumeurs de tabac". Une raison vraisemblablement due à la différence entre le nombre de joints et le nombre de cigarettes (qui se comptent en paquets) fumés au cours d'une journée.
 
par Catherine Cordonnier
 
Source: topsante.com
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Par kyu,
Comment les trafiquants de graines de cannabis ont-ils façonné l’industrie d’aujourd’hui
 
 
by Seshata
 
 
 
Trafiquants Aussitôt que les humains ont découvert le cannabis et ses nombreuses vertus, ils ont commencé à transporter avec eux la plante et les graines chaque fois qu’ils entreprenaient un voyage ou qu’ils s’établissaient dans de nouvelles contrées. Un nombre incalculable d’individus et de groupes ont risqué leur liberté pour faire le trafic de graines de cannabis.
 
Aussitôt que les humains ont découvert le cannabis et ses nombreuses vertus, ils ont commencé à transporter avec eux la plante et les graines chaque fois qu’ils entreprenaient un voyage ou qu’ils s’établissaient dans de nouvelles contrées. Depuis des milliers d’années, les humains ont participé à la dissémination du cannabis sur la surface du globe – et ce n’est que depuis le dernier siècle que cette pratique est devenue illégale.
 
Malgré la prohibition qui pèse, le trafic mondial du cannabis et de ses graines n’a jamais été menacé de disparaître. Au fil du temps, un nombre incalculable d’individus et d’organismes dévoués à la cause ont risqué leur liberté, parfois leur vie, pour faire le trafic du cannabis – le profit justifie souvent de tels risques, mais le désir de partager cette plante vénérée avec ceux qui l’apprécient est aussi source de motivation.
 
Les légendes des anciens trafiquants des années 60 et 70 sont vivantes dans la culture cannabique d’aujourd’hui, et tous les détails de leurs exploits et des profits faramineux auxquels ils sont parvenus sont disponibles à tous. Cet article s’attache à décrire un autre aspect du sujet, celui de l’importance fondamentale et souvent négligée du rôle qu’ont joué les trafiquants dans la mise en place de l’industrie du cannabis telle que nous la connaissons aujourd’hui.
 
Les toutes premières sélections de graines de cannabis
 
Quelque part dans la noirceur de la préhistoire, les humains ont découvert le cannabis. Il est généralement admis que la plante a commencé à être utilisée bien avant la fin de l’ère paléolithique, il y a de cela 10 000 ans. On croit que le cannabis est indigène de l’Asie centrale, et que les premières tribus semi-nomades qui ont découvert son potentiel ont rapidement commencé à le cultiver.
 
Dans l’ouvrage pionnier Cannabis: Evolution and Ethnobotany (Clarke & Merlin, 2013), on émet l’hypothèse que le cannabis aurait été l’une des premières plantes à être délibérément cultivées, jouant ainsi un rôle fondamental dans l’implantation de l’agriculture.
 
Peu de temps après qu’une plante commence à être cultivée s’ensuit inévitablement le processus de sélection des graines les plus aptes à produire de bonnes récoltes. Il en va de même avec le cannabis, et cela fait des millénaires que les cultivateurs améliorent leur cannabis en sélectionnant les graines des plantes les plus grosses, les plus odorantes, qui produisent plus de fibre ou plus d’huile, ou encore, qui procurent des effets intoxicants puissants et cérébraux. Une foule de caractéristiques recherchées ont aiguillé le processus de sélection.
 
La diaspora des graines de cannabis
 
Il est évident que les graines, depuis la nuit des temps, ont toujours été précieuses pour l’humanité. Lorsque les peuples vont s’installer ailleurs – comme nous l’avons toujours fait au fil de l’histoire – bien souvent, ils emportent avec eux leurs graines.
 
Et bien sûr, il ne s’agit pas uniquement de graines de cannabis. Des générations et des générations ont travaillé à l’obtention d’une variété de cultivars de fruits et de légumes qui constituent un important héritage pour l’humanité. Alors que les communautés sont constamment déracinées et qu’elles vont s’établir ailleurs, la préservation des graines est essentielle pour conserver ce patrimoine. Ces petites capsules de vie faciles à transporter et à conserver font toute la différence entre le succès ou l’échec d’une communauté dans son processus d’établissement.
 
Dans le cas du cannabis, notons qu’il s’agit d’une plante aux capacités d’adaptation incroyables. Elle est parvenue à coloniser et peupler presque toutes les régions dans lesquelles elle a été introduite, formant des populations adaptées aux nouvelles conditions. Sa plasticité phénotypique combinée à sa vigueur évolutive nous a permis d’obtenir le riche bassin génétique dont nous jouissons aujourd’hui.
 
Ainsi, à partir de l’Asie centrale, le cannabis s’est dispersé aux quatre coins de la planète au fil des 10 000 dernières années : il s’est rendu en Asie du Sud et du Sud-Est où il s’est diversifié en une multitude de variétés tropicales immenses et buissonnantes ; il a migré vers le nord, perdant graduellement de la hauteur et de la teneur en cannabinoïdes avec chaque degré d’éloignement des zones tempérées ; il s’est dispersé vers l’ouest, atteignant l’Europe, l’Afrique et finalement, les Amériques, se transformant en une multitude de biotypes différents, tous élaborés pour remplir des fonctions et des usages divers.
 
Jusqu’où s’est propagé le cannabis, et de quelle manière?
 
L’excellent graphique qu’a réalisé Barney Warf (auteur de High Point: An Historical Geography of Cannabis) de l’Université du Kansas illustre la propagation du cannabis à partir de son berceau, en Asie centrale.
 
 
La dispersion du cannabis à partir de son prétendu lieu d’origine en Asie centrale (© Barney Warf, Université du Kansas)
 
Déjà à l’an 2 000 avant notre ère, le cannabis avait atteint le sud de l’Inde, l’est de la Chine, le Japon, le Proche-Orient et certaines régions de l’Europe de l’Est et du Nord. À l’an 800 de notre ère, il avait rejoint l’Afrique du Nord et commencé à peupler le sud de l’Europe, et en 1 200, il faisait son entrée au Royaume-Uni. À partir du 12e siècle, des commerçants arabes ont introduit le cannabis en Afrique de l’Est, et à partir de là, la plante s’est propagée jusqu’au Cap pour remonter en Afrique de l’Ouest vers le 15e siècle.
 
Entre le 17e et le 19e siècle, on croit que durant la traite transatlantique des esclaves qui a déraciné de leurs terres natales des populations entières, plusieurs Africains ont introduit dans les Caraïbes et en Amérique du Sud des graines de cannabis. Au tournant du 20e siècle, la plante s’est propagée aux Etats-Unis, pour aussitôt subir une hostilité grandissante et la montée du prohibitionnisme.
 
La prohibition et le commerce mondial des graines de cannabis
 
À l’aube du 20e siècle, les dirigeants mondiaux ont commencé à entretenir à l’égard du cannabis une profonde hostilité, et durant les décennies qui ont suivi, nombreux sont les pays qui ont adopté des lois anti-cannabis. Les Etats-Unis ont entièrement interdit le cannabis en 1937 avec l’adoption de la Marihuana Tax Act qui permettait d’imposer à outrance les producteurs de cannabis.
 
En 1961, le cannabis est devenu illégal en vertu du droit international, suivant la ratification de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 des Nations Unies. La Convention ne bannissait pas le commerce de graines de cannabis, mais plusieurs pays l’ont quand même interdit ou restreint. Par exemple, les Etats-Unis interdisent l’importation de toute graine de cannabis ou de chanvre non stérilisée, à moins d’être spécifiquement autorisé par la DEA.
 
Ces mesures répressives ne sont pourtant pas parvenues à freiner l’intérêt des gens pour le cannabis ni le trafic international de graines de cannabis qui permettait aux cultivateurs et aux breeders d’avoir accès à une diversité grandissante de nouvelles variétés.
 
Il faut reconnaître que l’implantation d’entreprises modernes de cannabis aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Espagne et dans tous les pays où le cannabis à haute teneur en cannabinoïdes ne pousse pas à l’état sauvage s’est grandement basée sur l’importation (souvent illégale) de graines de cannabis provenant de pays où pousse ce genre de cannabis.
 
La plupart des entreprises pionnières sont apparues dans les années 60 et 70, et les graines qui les ont mises en affaires ont emprunté le fameux Hippie trail (le trajet hippie, littéralement) – une forme de « route de la soie » de l’époque de la prohibition qui sillonne le continent, de l’Asie du Sud-Est à l’Europe occidentale en passant par l’Inde, le Népal, l’Afghanistan et la Turquie.
 
La Fraternité de l’Amour éternel et le Hippie trail
 
Incontestablement la plus importante organisation de trafiquants de drogues à avoir existé à l’époque glorieuse du Hippie trail, la Fraternité de l’Amour éternel (Brotherhood of Eternal Love) a œuvré dans les années 60 et 70 à partir de la Californie. Telle était sa réputation qu’on l’appelait la « mafia des hippies ».
 
 
La dispersion du cannabis à partir de son prétendu lieu d’origine en Asie centrale (© Barney Warf, Université du Kansas)
 
La Fraternité était principalement connue aux Etats-Unis pour ses grandes importations de haschisch asiatique, pour sa production de quantités aussi importantes de LSD, mais aussi parce qu’elle a joué un rôle critique dans l’approvisionnement américain de graines de provenance du Népal, de l’Inde, de l’Afghanistan et du Mexique qui ont ensuite servi de matériel de base pour des dizaines d’opérations naissantes de breeding menées par des communautés clandestines.
 
Vers 1976, des breeders de Fallbrook (CA) sont parvenus à mettre au point les premiers plants de cannabis sinsemilla (sans graines), se servant de graines importées par la Fraternité ainsi que par un regroupement anonyme basé à San Diego qui importait des bâtonnets thaïlandais.
 
Les trafiquants de graines de cannabis du monde entier
 
Un nombre incalculable d’individus et de groupes ont assuré le trafic de graines de cannabis depuis l’interdiction de ce commerce, jadis légal partout au monde. C’est en partie grâce à leurs efforts collectifs que le commerce du cannabis est si bien ancré dans autant de pays.
 
Il existe même des rumeurs voulant que le président américain Thomas Jefferson ait « engagé des passeurs turcs » pour l’approvisionner en graines de chanvre de provenance de la Chine, les meilleures graines de l’époque. Des preuves indiquent aussi qu’il aurait personnellement fait le trafic de grains de riz italiens provenant de Piedmont (une ville qui, à l’époque, interdisait l’exportation de céréales et de grains cultivables), et une foule de références mentionnent qu’il s’adonnait à la culture du chanvre. Cependant, il n’existe pas de preuve concrète appuyant la légende tant répétée de son trafic de graines de chanvre.
 
 
Depuis l’apparition de l’agriculture, les graines représentent la ressource la plus importante pour l’humanité (© « thöR)
 
L’existence des banques de graines des Pays-Bas, de l’Espagne, des Etats-Unis, de la République tchèque, et de plus en plus d’autres pays reposent entièrement sur les efforts de ces trafiquants qui ont compromis leur liberté en important des graines provenant de pays aux lois nationales souvent très sévères.
 
On croit que l’industrie moderne implantée en Albanie, dans le village de Lazarat (jusqu’à très récemment, la plus importante de toute l’Europe) doit son existence à l’introduction en 1991 de graines trafiquées de Grèce. Jusqu’à ce que l’armée et les forces policières procèdent à une intervention costaude et définitive en 2015, l’industrie du cannabis procurait une source de revenu stable pour des milliers de familles durant plusieurs années.
 
Les arrestations pour des graines de cannabis persistent
 
Il est vrai que la tendance générale vis-à-vis la légalisation du cannabis est de plus en plus libérale, mais bien des pays maintiennent leurs lois restrictives, qui, dans certains cas, s’appliquent également au commerce de graines de cannabis.
 
En mai 2015, une cour d’appel à Dubaï a imposé une peine d’emprisonnement à un homme d’affaires iranien de 55 ans suite à sa tentative d’importer 13 kg de graines de cannabis à l’intérieur des Émirats arabes unis l’an passé. Il a été condamné à dix années d’emprisonnement, en plus de recevoir une amende de 50 000 dirhams des Émirats arabes unis (environ 12 000 €). En août 2015, les autorités de Dubaï ont arrêté cinq hommes à l’occasion d’une saisie de plus de 148 kg de graines de cannabis. L’affaire est encore en cours.
 
Même en Israël où l’industrie du cannabis médical jouit d’un grand respect, de sévères lois gouvernent le commerce des graines de cannabis. En 2012, un homme de 32 ans aurait été arrêté après que les policiers aient saisi un sachet de graines commandées en ligne, de provenance du Royaume-Uni. Il avait aussi en sa possession du cannabis et des plantes de cannabis, mais il convient de noter que les policiers se sont présentés munis d’un mandat d’arrêt leur permettant de saisir des graines de cannabis.
 
 
Les humains ont, depuis des millénaires, sélectionné leurs graines de cannabis en fonction de certains traits génétiques, telle la production de résine ou de fibre (© Wiki Commons)
 
Bien sûr, l’un des distributeurs de graines de cannabis les plus célèbres est le Canadien Marc Emery, qui a enduré de multiples emprisonnements en raison des activités de vente de graines de cannabis qu’il effectue en ligne depuis 1995. Récemment, la Cour fédérale de Seattle lui a imposé une peine de cinq ans d’emprisonnement à l’issue d’une opération d’extradition aux Etats-Unis que le Canada et les Etats-Unis ont menée conjointement. Cependant, Emery a toujours soutenu que ses activités de vente ont, depuis le départ, uniquement été menées en sol canadien, rendant l’appellation de « trafiquant » erronée.
 
Bien que Sensi Seeds n’envoie aucun produit dans les pays où le commerce de graines de cannabis est défendu, et qu’il ne conseille à personne de tenter de faire le trafic de substances illégales, il reconnaît les efforts individuels et collectifs qui ont été déployés durant toutes ces années – en dépit des graves risques encourus, et souvent pour des profits minimes ou inexistants – et qui ont façonné l’industrie telle que nous la connaissons aujourd’hui.
 
Source: sensiseeds.com
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Par mrpolo,
Le rapport 2016 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) est tombé mardi et on y apprend un tas de choses.
 
 
 

Homme fumant du cannabis/ Reuters


 
 
Hausse de la consommation du cannabis
La weed reste la plus forte des drogues en terme de quantité, elle pèse 38% du marché des stupéfiants en Europe. Elle représente 77% des saisies sur le continent (50% pour pour l’herbe, 24% pour la résine et 3% pour les plants de cannabis).
 
Mais elle est aussi plus forte en elle-même. En effet comme le révèle le rapport, la teneur en tétrahydrocannabinol (THC), qui représente la “force” du cannabis, est à un taux historiquement élevé (entre 8% et 12% pour l’herbe et entre 12% et 18% pour le “shit”).
Le cannabis est la drogue la plus consommée d’Europe, 51,4 millions d’hommes et 32,4 millions de femmes ont déjà goûté à un joint.
 
L’ecstasy en pleine “résurgence”
L’ecstasy connaît une renaissance certaine. Comme le précise l’OEDT, la drogue est de plus en plus populaire:
 
“Tant auprès des consommateurs de stimulants classiques qu’auprès d’une nouvelle génération de jeunes usagers. (…) Des poudres, cristaux et comprimés fortement dosés, avec toute une série de logos, de couleurs et de formes, sont disponibles, de même qu’une production à la commande et un recours à un marketing sophistiqué et ciblé. Il pourrait s’agir d’une stratégie délibérément mise en oeuvre par les producteurs afin d’améliorer la réputation de cette drogue après une longue période pendant laquelle sa piètre qualité.”
 
L’état global
Pour ce qui est des autres stupéfiants, les drogues qui représentent le plus de bénéfices dans l’intégralité du marché européen (estimé à 24,3 milliards d’euros en 2013), sont, après le cannabis, l’héroïne (28%), la cocaïne (24%), les amphétamines (8%), l’ecstasy (2%) et les autres drogues (2%). Mais cocaïne, crack, héroïne, ecstasy, amphétamines et autres drogues réunis ne représentent que 26% des saisies policières.
 
Selon le rapport, 1% des adultes européens sont des consommateurs quotidiens ou quasi quotidiens de cannabis. Il remarque aussi des différences de consommations selon les régions, la cocaïne est par exemple plus consommée dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Sud, les “amphets” quant à elles sont plus massivement représentées par les régions Nord et Est de l’Europe. En 2014, environ 60 % de toutes les saisies déclarées dans l’Union européenne l’ont été par deux pays seulement, l’Espagne et le Royaume-Uni.
Il y a également une hausse connue de la qualité des drogues, de leurs pureté et une stabilisation remarquée des prix. Pour une situation globale, plus de 88 millions d’adultes (plus du quart des personnes âgées de 18 à 64 ans de l’UE) ont déjà consommé une drogue illicite. L’OEDT compte près de 98 nouvelles substances déclarées en 2014, et 101 en 2015. Il met donc en garde la population de la possible toxicité de ces drogues, qui peuvent parfois être testées sur des consommateurs à leurs insu.
Enfin, Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les Affaires intérieures, cite ceci dans le rapport:
 
“L’Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L’offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d’héroïne et d’autres opiacés continuent d’augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique.”
 
Source: lesinrocks.com
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Par mrpolo,
Eclairage. La légalisation du cannabis prend des voies diverses selon les pays, d’un régime de tolérance au marché libre.
 
 
 
 

MONTEVIDEO, URUGUAY, 2013 Manifestation devant le palais législatif. Le pays est le premier à légaliser le cannabis.



© Pablo Porciuncula / AFP


 
Uruguay: monopole d’Etat
 
En 2013, l’Uruguay devient le premier pays à légaliser le cannabis à des fins non médicales sur l’ensemble de son territoire. Des mouvements sociaux réclamaient déjà la légalisation de la production de chanvre pour usage personnel dans les années 2000. Les personnes âgées de 18 ans ou plus ont le droit de se procurer jusqu’à 40 grammes d’herbe par mois. Ils peuvent en acheter en pharmacie (10 grammes maximum par semaine), la cultiver eux-mêmes (six plantes maximum par foyer) ou faire partie d’une association de consommateurs qui s’occupe de produire et de distribuer le chanvre. Chaque consommateur doit s’inscrire dans un registre de l’Institut de régulation et de contrôle du cannabis.
 
La vente aux étrangers et la publicité sont interdites. Début 2016, 3200 personnes s’étaient inscrites pour l’autoculture. En Uruguay, 6,5% de la population consomme du cannabis (près de 10% des jeunes de 13 à 17 ans).
 
Etats-Unis: le modèle libéral
 
Le 1er janvier 2014, le Colorado ouvre le premier marché libre du cannabis. Les Etats de l’Alaska, de l’Oregon et de Washington lui emboîtent le pas, à la suite de l’approbation d’initiatives populaires en faveur de la levée de l’interdiction. La loi fédérale, elle, interdit encore le chanvre. Les Etats-Unis ont opté pour un modèle libéral de légalisation de ce produit, proche de celui de l’alcool. Dès l’âge de 21 ans, un individu peut se procurer, auprès de magasins spécialisés disposant d’une patente, une once d’herbe (28,4 grammes) à 10-12 dollars le gramme. Un système de traçage «de la graine à la plante» permet de suivre l’entier de la production et doit éviter des transferts vers le marché noir.
 
Au Colorado, les revenus des taxes se montaient, pour 2014-2015, à 78 millions de dollars et devraient atteindre 120 millions en 2015-2016, soit 1% des revenus de l’Etat. Les points de vente ne cessent de se multiplier: le marché du cannabis a généré un chiffre d’affaires de 588 millions dans cet Etat, pour 45 à 50 tonnes de cannabis vendues. Un nouveau type de produit est apparu: les denrées comestibles au cannabis, qui représentent près de 30% du marché. La vente libre a certainement absorbé une grande part du marché noir, qui était estimé à 130 tonnes avant la légalisation au Colorado.
 
Mais la consommation des adultes et des mineurs a augmenté (15% des plus de 18 ans et 12% des 12-17 ans disent en avoir fumé au cours du dernier mois). On note aussi une hausse des intoxications liées au cannabis et des accidents de la route. Malgré ce bilan en demi-teinte, l’opinion publique reste favorable à la légalisation. Le Canada va-t-il suivre l’exemple du Colorado? Le premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé vouloir légaliser le commerce et la consommation de cannabis en 2017.
 
Les «cannabis social clubs» espagnols
 
Dans les années 70, la Cour suprême espagnole décrète que la consommation et la possession de cannabis, pour un usage individuel ou partagé, ne constituent pas des infractions criminelles si elles ne sont pas destinées au trafic de drogue. Se basant sur ce régime, une première association voit le jour au début des années 90 et commence à cultiver du cannabis pour ses membres. Dénoncée par la police, elle sera condamnée. Mais elle est imitée bientôt par une deuxième association au Pays basque. Dénoncée à son tour, sa condamnation sera cette fois rejetée par la Cour d’instruction de Bilbao.
 
Le modèle se répand. La première Fédération des associations de consommateurs de cannabis voit le jour. Le phénomène prend de l’ampleur en Catalogne, où l’on compte 400 clubs en 2014, dont certains ouverts aux touristes. Un moratoire sur l’ouverture de nouveaux clubs est décrété. Les associations de consommateurs s’entourent de règles: leurs membres doivent être majeurs et déjà consommateurs, ou disposer d’un certificat médical. Ils obtiennent une quantité limitée de cannabis (2-3 grammes par jour).
 
Leurs buts doivent contribuer à réduire les risques liés à la consommation, et le profit sur le cannabis vendu est interdit. Il y aurait 500 à 600 clubs sur le territoire, selon les estimations. En Espagne, près de 6,6% de la population (15-64 ans) fume du cannabis.
 
Pays-Bas: «coffee shops»
 
Face à une hausse de la consommation de drogues à la fin des années 60, les Pays-Bas décident de décriminaliser l’usage du cannabis. A l’origine, les autorités veulent séparer le marché de la marijuana de celui de l’héroïne ou de l’amphétamine, pour éviter que les fumeurs de joints n’accèdent trop facilement à d’autres substances. C’est ainsi que naît le régime de tolérance: les personnes en possession de petites quantités de cannabis ne sont plus poursuivies.
 
La production, elle, reste interdite. Les coffee shops prolifèrent sur cette contradiction: le cannabis qui entre dans le coffee shop est illégal, lorsqu’il en sort il est légal. De 1500 dans les années 90, ils passent à 580 en 2015, à la suite de plusieurs mesures de restrictions (pas de publicité, vente de 5 grammes maximum par transaction, alcool interdit). Après avoir connu une hausse avec la première vague de shops, la consommation s’est tassée depuis, pour rejoindre la moyenne européenne (7%).
 
Céline Zünd
Sources: «Nouveaux développements concernant la régulation du marché du cannabis: de A (Anchorage) à Z (Zurich)». De Frank Zobel et Marc Marthaler (2016). Troisième édition mise à jour du rapport «Des Rocky Mountains aux Alpes». Addiction Suisse, Lausanne.
 
Source: hebdo.ch
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Par mrpolo,
Comme les États-Unis deviennent plus tolérants avec la fin de la prohibition du cannabis, bon nombre des arguments soutenant la guerre contre la drogue viendront à être reconnus comme étant de la propagande.
 

Beverly Fox, qui souffre d'arthrite grave et d’une affection oculaire similaire à un glaucome, prend quelques bouffées sur un tube rempli de marijuana. (AP / Elaine Thompson)


 
Par exemple, le mensonge consistant à dire que la marijuana est une drogue qui sert de passerelle et envoie, les personnes en spirale sur le chemin de consommation de drogues dures et d'activité criminelle, est complètement renversé, car même la légalisation en tant que loisirs n’est tout simplement pas à l'origine de ces problèmes.
 
Maintenant, nous voyons un autre phénomène intéressant en ce qui concerne la légalisation de la marijuana médicale. En Californie, où de nombreux opposants à la légalisation ont insisté sur le fait que le cannabis légal causerait le plus grand pic de la consommation d'herbe chez les jeunes de l'État. Bien au contraire c’est l’opposé qui se révèle vrai, car les citoyens de plus de 55 ans sont maintenant la part de la population la plus importante des utilisateurs marijuana avec la plus forte croissance.
 
Les personnes de 55 ans - et plus sont maintenant la part de la population la plus importante des utilisateurs marijuana avec la plus forte croissance. Entre 2013 et 2014, le nombre a augmenté de 2.800.000 à 4.300.000. [ Source ]
 
Bien qu'ils ne représentent que 14% de la population des États-Unis, les personnes âgées de 55 ans et plus représentent environ 30% des prescriptions à base d'usage de drogues de la nation. La plupart des médicaments étant consommés par les personnes âgées sont des analgésiques très addictifs avec des effets secondaires néfastes sérieux, bien connus de l'industrie pharmaceutique et du gouvernement.
 
Comme la connaissance de la vérité authentique des effets bénéfiques de la plante augmente, des prestations médicales augmentent, de plus en plus de personnes âgées se tournent vers le cannabis pour être soulagé avec les nombreuses complications médicales associées au vieillissement.
 
Comme CBS New le rapporte, Steve DeAngelo, propriétaire de Harborside Medicale Dispensary à Oakland, a fait la promotion active du cannabis envers les personnes âgées, avec des effets positifs, comme beaucoup de ses clients sont maintenant dans ce groupe démographique. Ses intentions pour la promotion de ce groupe d'âge sont en fait doubles, cependant : d'une part pour les aider à trouver des alternatives saines aux dangereux médicaments pharmaceutiques, et d'autre part parce que ceux dans ce groupe d'âge sont généralement les défenseurs les plus virulents de la prohibition.
 
Il y a, phénomène presque tragique [un] ironique, qui est que les personnes âgées, qui sont l'un des groupes qui peuvent le plus bénéficier de l'usage du cannabis, sont le seul groupe qui reste le plus opposé à la réforme des lois sur le cannabis. - Steven DeAngelo
 
 
Comme avec tout médicament, le cannabis n’est pas sans inconvénients ou sans risques, mais la légalisation permet aux gens de tirer leurs propres conclusions et de prendre leurs propres décisions en ce qui concerne les médicaments qu’ils utilisent pour prendre soin d'eux-mêmes.
Les jours de la prohibition sont plus proches de la fin que jamais, de ce fait, plus de personnes ont la liberté de choisir leur traitement sans risque de conséquences juridiques, et le mouvement vers la légalisation nationale complète ne fera que gagner de l’ampleur.
 
par folamour (son site)
Source : Crashdebug.fr via Mintpressnews.com
Traduction : folamour
Corrections : chalouette
 
Source: agoravox.fr
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Par mrpolo,
L'assemblée générale de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA Bretagne) avait lieu vendredi, toute la journée, à la salle Courbet. Le matin, les débats étaient essentiellement centrés sur la question du cannabis et son statut juridique. Trois questions à Claude Védeilhié, psychiatre et président de l'ANPAA Bretagne (1).
 
 

Claude Védeilhié, psychiatre et président de l'ANPPA Bretagne.


 
L'ANPAA préconise la dépénalisation du cannabis. Pourquoi ?
La loi de 1970 qui régit les produits dits « stupéfiants » est obsolète et totalement inadaptée à l'évolution sociétale. Les peines encourues sont disproportionnées (jusqu'à un an de prison de ferme) et les magistrats ne les appliquent pas : c'est donc une dépénalisation de fait et cela a pour effet de disqualifier la loi. Le cannabis n'est pas le produit le plus « addictogène ». Pourquoi tolère-t-on plus facilement cinq bières qu'un joint ?
 
La dépénalisation ou la légalisation n'entraînerait-il pas une hausse de la consommation ?
 
 
Assouplir les règles n'entraînerait pas forcément une augmentation de la consommation. La France, où les règles sont les plus dures, est le pays où l'on compte le plus de consommateurs. La légalisation pourrait être contrôlée et réglementée : pas de vente aux mineurs, incompatibilité avec la conduite automobile, information auprès de tous les publics et, s'il n'est pas souhaitable que ce soit un monopole d'État, que le marché soit concurrentiel et contrôlé par lui.
Pensez-vous que la population est prête pour une loi moins restrictive ?
Le cannabis cristallise l'angoisse des parents et les politiques ont du mal à toucher à cette loi. Le contrôle par l'État aurait pourtant des effets bénéfiques sur la consommation (taux de THC, « qualité » des produits...). Cela permettrait aussi de dégager des financements pour la prévention et dégagerait du temps pour les services de police. (1) L'ANPAA Bretagne regroupe 22 comités régionaux coordonnés par son siège national et animé par 1.500 professionnels et de nombreux bénévoles.
Source: letelegramme.fr
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Par kyu,
François Thierry, merci pour le cannabis
 
by Sylent Jay on 25/05/2016
 
Malaise Merci à François Thierry et au gouvernement français d'avoir sponsorisé le maintien du marché noir du cannabis en France ... *soupir*
 
 
 
Et alors, où le trouvez-vous, votre cannabis et votre haschisch en France ?
 
Laissez-moi clarifier immédiatement : ne RÉPONDEZ PAS à cette question. Je répète. Ne répondez pas à cette question.
Les temps sont toujours aussi durs, et la France est toujours aussi hostile à la communauté des consommateurs de cannabis – rien de bien nouveau, et nul besoin d’y mettre les pieds pour être intimement convaincu de ce fait. Le silence radio maintenu sur le sujet, parfois rompu par le communiqué occasionnel sur les dernières arrestations en date, donne un panorama pittoresque de la situation. Ah, un autre patient au tribunal. Oh, un cultivateur arrêté. Tiens, on a trouvé du papier à rouler dans l’appartement de ce tueur en série. Les semaines passent et se ressemblent.
 
Et un beau jour qui n’est pas le 1er avril : hé, l’ancien chef des stups François Thierry, se trouverait derrière les plus grosses opérations de trafic de cannabis en France.
 
Vous voulez dire que la jeunesse française fume du cannabis sponsorisé par l’Etat ? LA FRANCE DÉCRIMINALISE LE CANNABIS ! Non ?
 
Et bien si, puisque jusqu’ici, on n’entend guère parler des conséquences que cette révélation aura sur la carrière et la vie de François Thierry. Un homme qui s’est construit une réputation de cador de la lutte antidrogues, qui bondit de saisie en saisie, bat tous les records, et semble avoir à ses côtés une équipe Relations Publiques en béton armé recouverte de kevlar ou possiblement de Mithril. Il pose, quasi hilare, aux cotés desdites saisies, et souvent au bras du Président, du Premier Ministre, où autre membre du gouvernement se trouvant dans les parages et souhaitant cajoler son idole. Le James Bond de la guerre contre les drogues, en quelque sorte. Et l’homme « grâce » auquel beaucoup d’enthousiastes du cannabis ont pu se mettre dans des états seconds, si l’on en croit les révélations faites par l’un de ses ex-« infiltrés » à Libération.
 
Si vous êtes un lecteur assidu du blog de Sensi Seeds, vous avez pu remarquer que plusieurs éléments reviennent dans toute communication relative à l’actualité française concernant le cannabis. Entre les politiciens divers et variés qui refusent tout dialogue, tapant du pied tels des enfants capricieux, et la consommation des français qui atteint des sommets vertigineux, c’est à se demander si cette scabreuse histoire de privilège et de corruption ne constitue pas notre programme de cannabis *légal* à nous.
 
source: sensiseeds.com
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Par mrpolo,
Légaliser la consommation et le commerce du cannabis pour neutraliser les réseaux mafieux : c’est la solution proposée par Emmanuelle Auriol, économiste.
 
 
Le débat n’est pas nouveau, et les arguments non plus. Mais ce qui a changé, c’est que l’on a maintenant une meilleure idée des conséquences de légalisation du cannabis : de nombreux pays ces dernières années ont sauté le pas.
 
En 2013, l’Uruguay est le premier territoire au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation de cannabis. Aux Etats-Unis, la moitié des États contrôlent désormais la vente, sur un marché florissant estimé à plus de 5 milliards de dollars.
 
Quant au Canada, la promesse de campagne du nouveau premier ministre Justin Trudeau, va bientôt devenir une réalité. Et en France ? Ne serait-il pas temps de relancer le débat pour changer la législation ?
 
Dans son étude "Pour en finir avec les mafias" (Editions Armand Colin), Emmanuelle Auriol, économiste, part du constat que les politiques de prohibition et de répression sont des échecs : la France reste l’un des premiers pays européens consommateur de cannabis.
 
Alors quelle politique publique imaginer, pour que "l’Etat reprenne les choses en main, plutôt que de laisser les criminels s’en charger", mais sans risquer de faire augmenter la consommation? Réponses en vidéo.
 




 

Elena Brunet,Journaliste
Source: tempsreel.nouvelobs.com
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Par mrpolo,
Atteint d’une sclérose en plaques évolutive, Laurent Puisais a entamé une nouvelle grève de la faim pour réclamer un antidouleur à base de cannabis.
 
 

Le 7 mai, Laurent Puisais a entamé sa troisième grève de la faim.



Il réclame le droit d'utiliser le cannabis comme antidouleur.


 
 
C'est un combat que cet habitant de La Puye mène depuis près de trois ans maintenant. Laurent Puisais réclame à nouveau le droit de soulager ses douleurs qui l'accompagnent au quotidien. Il est atteint d'une sclérose en plaques évolutive, une maladie qui l'a déjà privé de l'usage de ses jambes et de son bras droit. « Je sais que je vais perdre l'usage de mon autre bras, qu'un jour je ne pourrai plus parler, ni manger », raconte-t-il simplement.
 
La course contre la montre s'est engagée il y a plus de vingt ans, après un vaccin contre l'Hépatite B administré pendant son service militaire. Six mois après, les premiers troubles se font sentir. Ils disparaîtront pour réapparaître à l'âge de 30 ans. Depuis plus de dix ans, il est cloué dans un fauteuil roulant.
 
" Pourquoi je ne peux pas vivre la chienne de vie qui m'attend sans souffrance ? "
 
Aujourd'hui,il sait qu'il existe un médicament pour apaiser son mal, le Sativex. Un spray buccal à base de cannabis destiné aux personnes atteintes de sclérose en plaques et disponible dans 17 pays européens et aux États-Unis. Autorisé en France depuis 2014, il n'est toujours pas commercialisé. Ce traitement, indiqué pour pallier les troubles de spasticité devait pourtant l'être en 2015.
En cause, l'échec d'une négociation sur le prix du médicament entre les autorités de santé et l'industriel. En effet, le prix proposé par le Comité économique des produits de santé (CEPS), l'organisme chargé en France de déterminer le prix des médicaments, ne correspond pas au prix demandé par Almirall, le laboratoire espagnol qui commercialise le Sativex.
 
Un bras de fer qui dure depuis novembre 2014. « C'est un manque de considération des malades. Aujourd'hui, on refuse de nous soigner avec un traitement qui a fait ses preuves », regrette Laurent Puisais.
Une histoire de gros sous qui le met en colère, mais ne le décourage pas.
 
« Le Sativex, ça réduirait de 20 % mes douleurs », souligne-t-il. Depuis le 7 mai, date de la 15e édition de la Marche mondiale pour le cannabis, il a entamé sa troisième grève de la faim : « Je me suis dit, il faut qu'un malade aille sur la place publique. On n'a jamais demandé l'avis d'un malade. »
Installé à La Puye, Laurent Puisais n'en est pas à son coup d'essai. Sa première grève de la faim, il l'a débutée en 2012, il demandait déjà le droit de consommer du cannabis à usage thérapeutique. Sa demande auprès du Procureur de la République de Poitiers avait été refusée. En juillet 2015, il récidive. Impatient de voir le Sativex arriver sur le marché français. Le mois suivant, fort de nombreux soutiens, il a créé son association S.E.Possible. Aujourd'hui, c'est un nouveau cri d'alarme qu'il lance.
A 52 ans, Laurent Puisais, s'accroche pour continuer le combat, « pour lui et les autres ». « Moi, j'aimerais bien vivre. Pourquoi je ne peux pas vivre la chienne de vie qui m'attend sans souffrance ? » interroge-t-il.
 
Contact : s.e.p.possible@ gmail.com
Caroline Lelièvre
 
Source: lanouvellerepublique.fr
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Par Indi-Punky,
Alors que les diplomates de l'ONU se réunissent cette semaine au siège des Nations Unies à New York pour discuter du futur des politiques de lutte contre la drogue, un représentant du Portugal, João Goulão, va sûrement attirer l'attention. Cela est dû au fait qu'il y a 16 ans, le Portugal a fait un bond en avant et a dépénalisé la possession de toute drogue — de la marijuana à l'héroïne. À bien des égards, cette stratégie a fini par payer.
 
 
À l'heure actuelle, les autorités portugaises n'arrêtent pas ceux qui transportent de la drogue, tant qu'il s'agit de l'équivalent d'une consommation hebdomadaire — soit un gramme d'héroïne, d'ecstasy ou d'amphétamine, deux grammes de cocaïne, ou 25 grammes de cannabis. À la place, les usagers se voient remettre une convocation et doivent se présenter devant un « panel de dissuasion » composé d'experts juridiques, psychologiques et de travailleurs sociaux. La plupart des prévenus sont finalement relaxés. Les individus qui reviennent plusieurs fois devant le panel peuvent se voir prescrire une thérapie ou un traitement de substitution aux opiacés.
 
« Nous avons eu beaucoup de critiques dans un premier temps », s'est rappelé Goulão, médecin de formation, spécialisé dans le traitement de la toxicomanie. Il est aujourd'hui le coordonnateur national sur la drogue au Portugal. Son travail avait conduit son pays à réformer ses lois sur les drogues en 2000. Suite à la dépénalisation, les premières questions que le Portugal a reçues émanaient du Conseil international de contrôle des narcotiques — l'organisme de surveillance des Nations Unies établi par le système de la convention de l'ONU sur les drogues — elles étaient froides et sur le ton de la réprimande.
 
« Désormais, les choses ont complètement changé », a-t-il ajouté. « Nous sommes montrés comme un exemple des meilleures pratiques respectant l'esprit des conventions. » En effet, c'est en substance ce que Werner Sipp, le nouveau chef du conseil d'administration, a déclaré face à la commission de l'ONU sur les stupéfiants à Vienne plus tôt cette année.
Bien que souvent ramenée à sa loi sur la dépénalisation, l'expérience du Portugal au cours de la dernière décennie et demie repose aussi sur son système de santé public gratuit, ses vastes programmes de traitement, et sur les effets ricochets de sa législation — qui sont plus difficiles à quantifier. Dans une société où les drogues sont moins stigmatisées, les utilisateurs à problèmes sont plus susceptibles de chercher à se soigner. La police, même quand elle suspecte quelqu'un de se droguer, est moins susceptible de lui causer des problèmes. Même si au moins 25 pays ont mis en place une certaine forme de dépénalisation, le Portugal se distingue par son approche globale et son recours aux panels de dissuasion.
 
Le taux de nouvelles infections au VIH au Portugal a chuté abruptement depuis 2001, l'année où sa loi a pris effet, passant de 1 016 cas à seulement 56 cas en 2012. Les décès par overdose sont passés de 80 en 2001 à seulement 16 décès en 2012. Aux États-Unis, à titre de comparaison, plus de 14 000 personnes sont mortes d'overdose en 2014 — un chiffre qui ne concerne que les opioïdes disponibles sur prescription. Le taux de décès causé par la drogue au Portugal, soit trois décès par million d'habitants, est plus de cinq fois inférieur à la moyenne de l'Union Européenne, qui est de 17,3 décès par millions d'habitants d'après des chiffres officiels.
 
Lorsque le Portugal a décidé de dépénaliser la drogue en 2000, de nombreux sceptiques ont supposé que le nombre d'utilisateurs monterait en flèche. Cela n'a pas été le cas. À quelques exceptions près — comme une augmentation marginale chez les adolescents — l'usage de drogues a diminué au cours des 15 dernières années et oscille maintenant au gré des tendances générales en Europe. Les autorités portugaises estiment qu'à la fin des années 1990, environ un pour cent de la population du Portugal, environ 100 000 personnes, était des consommateurs d'héroïne.
 
« [Aujourd'hui] nous estimons que nous en avons 50 000, la plupart d'entre eux sous traitement de substitution », a déclaré Goulão, avant d'ajouter qu'il a récemment observé une légère hausse de la consommation de cette drogue, surtout chez les anciens toxicomanes. Cela reflète la situation économique précaire du Portugal d'après lui.
 
« Les gens consomment des drogues pour deux raisons — soit se donner du plaisir soit soulager un mal-être — et les types de drogue et le type de personnes qui en consomment varient beaucoup selon les conditions de vie dans le pays », a-t-il fait remarquer.
 
Selon lui, les mesures de réduction des risques, comme les échanges de seringues et les traitements de substitution aux opiacés en utilisant des médicaments comme la méthadone et la buprénorphine permettent de prévenir la propagation des maladies transmissibles et la hausse des overdoses, même si le nombre d'usagers qui s'injectent de l'héroïne augmente pour une période de temps.
 
La dépénalisation et la réduction des risques font plus attention aux droits des usagers, tout en permettant aux forces de l'ordre d'engager leurs ressources ailleurs. Et si elle représente un changement majeur, la dépénalisation portugaise n'est pas une révolution en termes de droit international.
 
Les drogues sont toujours illégales au Portugal, les trafiquants de drogue et les trafiquants sont toujours envoyés en prison, et le pays a pris soin de ne pas dépasser les limites des conventions sur la drogue de l'ONU, sur lesquelles reposent les lois nationales dans ce domaine. Des experts ont longtemps soutenu — et les gouvernements reconnaissent maintenant de plus en plus — que ces traités donnent aux pays signataires une grande latitude dans la façon de traiter et de gérer les consommateurs de drogue.
 
Lorsque le Portugal a commencé à dépénaliser, les États membres de l'ONU sortaient à peine d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale convoquée en 1998 sous le prétexte fantaisiste d'éliminer la consommation de drogue dans le monde entier. Ce mardi, les États membres ont adopté un nouveau document final qui doit réorienter la politique en matière de drogue. Au grand dam de nombreux groupes d'intérêt, ce texte ne comporte pas les mots « réduction des risques » et ne se penche pas sur le recours à la peine de mort pour les toxicomanes ou leurs fournisseurs, ce que des États membres ont souligné à plusieurs reprises ce mardi. Ce document reflète à la fois une évolution dans la politique de la lutte contre la drogue dans de nombreuses régions du monde au cours des deux dernières décennies, ainsi que l'influence des pays conservateurs qui continuent de militer en faveur de la prohibition.
Goulão est lui-même sceptique à propos de certains aspects de la réforme concernant la marijuana dans des endroits comme les États-Unis, où cela peut, d'après lui, favoriser l'amalgame entre les usages médicaux et les usages récréatifs. « Parfois, je pense que les moteurs de ce débat mélangent les choses à cause d'un manque de sérieux intellectuel », a-t-il déclaré.
 
Bien que l'exemple consommation de l'héroïne soit souvent mise en évidence pour montrer l'efficacité du modèle portugais, la plupart des usagers d'aujourd'hui qui se retrouvent devant les panels de dissuasion ont en fait été pris soit avec du haschich, soit avec du cannabis, explique Nuno Capaz, un sociologue qui siège au panel de dissuasion de Lisbonne. Entre 80 et 85 pour cent de toutes les personnes qui comparaissent devant ces panels sont des primo-délinquants considérés comme ayant consommé dans un but récréatif, ce qui veut dire que les poursuites contre eux sont suspendues.
 
Pour ceux qui ont été pris à plusieurs reprises ou qui sont identifiés comme étant des toxicomanes, les panels peuvent ordonner des sanctions ou des traitements. Ceux qui consomment pour leur loisir peuvent se voir infliger des amendes ou être réquisitionnés pour des travaux d'intérêt général. Si un toxicomane refuse le traitement, il est tenu de consulter régulièrement son « médecin de famille ».
 
« Si la personne ne se présente pas chez le médecin, nous demandons à la police de leur remettre personnellement une notification afin qu'ils sachent qu'ils sont censés être dans un endroit précis », a déclaré Capaz. « L'important, c'est de maintenir le lien avec système de traitement. »
 
Le rôle de la police — qui se coordonne avec les autorités sanitaires pour assurer un traitement — montre le changement de relation entre les forces de l'ordre et les consommateurs de drogue au cours des quinze dernières années, un rôle qui contraste radicalement avec le chemin pris par la police dans des pays comme les États-Unis.
 
« Ce petit changement est en fait un changement énorme en termes de travail des agents de police », a déclaré Capaz, en faisant référence à la dépénalisation. « Bien sûr, chaque agent de police sait où les gens traînent pour fumer des joints. S'ils voulaient, ils n'auraient qu'à aller là-bas et attraper le même gars à plusieurs reprises. Cela n'arrive pas. »
 
En parallèle des efforts du gouvernement, des groupes à but non lucratif jouent un rôle dans la fourniture de seringues propres et même dans la distribution de pipes à crack, afin d'inciter les usagers de drogues à entrer dans le réseau des fournisseurs sous contrat avec l'État.
Ricardo Fuertes, coordinateur du projet au GAT — un groupe de sensibilisation fondé par des personnes atteintes du VIH — travaille dans l'un des centres d'accueil de ce groupe, installé dans un immeuble résidentiel à Lisbonne. D'après lui, cet emplacement montre que les petits consommateurs de drogues sont peu stigmatisés.
 
« C'est vraiment évident qu'il s'agit d'un endroit pour ceux qui se droguent. Il est très ouvert, mais nous n'avons aucune plainte », a déclaré Fuertes, en parlant de centre. « La population générale vient même y faire des tests. Je pense que cela montre qu'il ne s'agit pas d'un service de ghetto. »
 
Toutefois, les fournisseurs de soins, les groupes de sensibilisation et les personnes qu'ils aident ont tout ressenti les effets des difficultés économiques du Portugal. En 2011, le pays a été renfloué par l'Union européenne et le FMI, et a ensuite adopté des mesures d'austérité qui ont imposé des réductions considérables pour les services publics.
 
D'après Goulão, les programmes de traitement de la toxicomanie ont été relativement épargnés, mais les fonds pour les programmes d'emploi qui aidaient les employeurs à payer les salaires des consommateurs de drogue ont diminué.
« C'est difficile pour beaucoup de gens, et bien sûr les personnes qui prennent de la drogue ne sont pas une exception. »
 
Le personnel de santé portugais voit le cas de la Grèce comme un avertissement. Ravagée par une crise budgétaire et par les conditions d'austérité des renflouements répétés, la Grèce a connu une explosion des taux de transmission du VIH suite aux coupes budgétaires qui ont considérablement attaqué le financement des programmes de santé. Selon les chiffres de l'UE, seules la Grèce et la Lettonie ont connu des restrictions de leur système de santé plus importantes que le Portugal, entre 2005 et 2007, puis entre 2009 et 2012.
 
Et pourtant, le Portugal n'a connu aucune augmentation perceptible dans la transmission du VIH.
« Habituellement, l'accent est mis sur la dépénalisation elle-même, mais cela a fonctionné parce qu'il y avait d'autres services, et la couverture a augmenté pour le remplacement des aiguilles, pour la désintoxication, dans les milieux thérapeutiques, ainsi que les possibilités d'emploi pour les personnes qui se droguent », a déclaré Fuertes. « Ce fut la combinaison de la loi et de ces services qui en ont fait un succès. Il est très difficile de trouver des gens au Portugal qui sont en désaccord avec ce modèle. »
 
En vue de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU, Goulão a déclaré que les pays devaient d'abord considérer leurs propres environnements nationaux avant de s'inspirer de l'expérience du Portugal.
 
« Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'un remède miracle, mais à mon avis, cela a été très important car [cette stratégie] a apporté de la cohérence dans l'ensemble du système », a-t-il dit. « Si nos réponses sont basées sur l'idée que nous parlons la dépendance, que nous parlons de maladies chroniques, que nous parlons d'un problème de santé, sortir tout cela du système pénal c'est une nette amélioration. C'était vraiment important pour notre société, car cela nous a permis de laisser tomber la stigmatisation. »
 
 
Source: https://news.vice.com/fr/article/du-cannabis-lheroine-comment-le-portugal-a-depnalise-toutes-les-drogues
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Par mrpolo,
En 2010, la vie de Florent Buffière bascule suite à un contrôle positif au THC. Ecœuré par la procédure « kafkaïenne » qui en découle, ce fumeur régulier (ils sont plus de 5 millions en France) file en Californie pour suivre les cours d'une business school spécialisée dans l'industrie de la weed, dans un pays qui légalise à tout-va. Profondément bouleversé par son expérience, le trentenaire travaille aujourd'hui pour une entreprise dans le secteur du cannabis médical et milite en faveur de la légalisation sur le territoire français. Témoignage.
 
 
 
A l'heure qu'il est, Florent pourrait gagner 5000 balles par mois dans une « grosse boite bordelaise ». Mais le destin en a décidé autrement. Consommateur de weed depuis l'adolescence, il se découvre une âme militante suite à un contrôle positif au THC et à la procédure « kafkaïenne » qui en découle. Le jeune trentenaire décide alors de quitter son job pour suivre une formation à Oaksterdam. Rebaptisée « l'université du cannabis » par les initiés, la business school située à Oakland, dans la baie de San Francisco, propose trois mois de training intensif. Depuis l'ouverture du cursus en 2007, ils sont moins de 5 français à avoir suivi la formation.
 



 
Au programme, des cours de management et d'horticulture dispensés par des professionnels de l'industrie du cannabis. L'homme en ressort changé. Au Etats-Unis, la nouvelle législation a fait naître un marché florissant estimé à 7 milliards de dollars. Après un séjour dans le Colorado, « le paradis des fumeurs », Florent est de retour en Europe et travaille pour une entreprise tchèque dans le secteur du cannabis médical. L'occasion pour cet activiste de faire le point sur son cheminement personnel, le processus de légalisation aux US, et la situation française où le débat sur la prohibition est au point mort.
 
Tu as publié un manifeste en forme de coming out green. Pourquoi ?
Florent Buffière : J'ai décidé de ne plus me cacher afin de sensibiliser mes proches. J'ai toujours plus ou moins flirté avec le cannabis depuis mon adolescence. Après quelques sessions de gros abus avec les copains, j'ai adopté un usage occasionnel et plus maitrisé. J'essaye d'être plus responsable dans ma conso, en faisant pousser ma propre herbe, en sachant ce que je consomme et en évitant au maximum les rapports avec le marché noir. Comme beaucoup de consommateurs, j'ai toujours été sympathisant d'une légalisation sans réellement m'intéresser au sujet.“En France, il est toujours mal vu de parler de légalisation du cannabis”
Comment en es‐tu arrivé à militer en faveur d'une législation plus souple ?
Tout bascule vraiment en 2010 suite à un contrôle positif au THC par test salivaire. Je suis alors un « jeune cadre dynamique », manager WEB/IT, dans une grosse boite bordelaise quand je me fais contrôler en pleine campagne corrézienne, 17 heures après avoir consommé quelques barres sur un joint. C'est la punition : 6 points retirés sur le permis, 6 mois de suspension, 2 ans de permis probatoire avec 4 visites médicales soumises à des tests urinaires négatifs, jugement au tribunal correctionnel… Sans parler de la peine invoquée qui implique une amende salée et une obligation de suivre un stage de sensibilisation. Fumeurs, soyez prévenus car c'est désormais systématique sur tout le territoire français.
Je vous passe les détails de la procédure humiliante à la gendarmerie : prise d’empruntes et ADN stockés ad vitam æternam dans un fichier aux cotés de criminels sans oublier le passage aux urgences. Passé quelques jours d'agacement, je finis par assumer. Professionnellement, je fais lâchement passer ça pour un contrôle d'alcoolémie, ce qui me vaut par ailleurs pas mal de tapes dans le dos. Au final, je me déplace en scooter 50 cm3 et je peux continuer à assumer mes responsabilités professionnelles.
 
Quel a été le facteur déclencheur de ton inscription à Oaksterdam ?
Ce qui m'a vraiment fait réagir, c'est la procédure kafkaïenne qui en découle. Les histoires personnelles des gens que j'ai pu rencontrer lors de ces visites médicales sont presque toutes les mêmes. Des usagers occasionnels s'étant fait prendre au hasard d'un contrôle routier alors qu'ils n’était pas sous l’emprise de stupéfiants.
 
Pour moi, c'en est trop. Je me documente sur le cannabis mais surtout sur sa prohibition : son histoire, ses effets néfastes, son application impossible, les différents schémas de régulation possible... Je décide de m'impliquer auprès des acteurs luttant contre ce système pour tenter d'apporter mon aide et mettre fin à toutes ces dérives autoritaires. Je me rends compte assez vite que les actions sont presque impossibles du fait d'une liberté d'expression sur les stupéfiants muselée en France. Le mouvement national est éclaté et sclérosé par un manque de moyens tout en étant victime d'un acharnement du système judiciaire. En France, il est toujours mal vu de parler de légalisation du cannabis.
En fait, ça tombe plutôt bien, à 31 ans, je commençais à ne plus supporter ma vie de cadre en France. Quitte à faire un truc de sa vie, autant faire un truc fou. Je plaque donc tout à Bordeaux et m'inscris pour 3 mois de training intensif à Oaksterdam University, une business school qui propose des formations sur l’industrie du cannabis et située à Oakland, en Californie.
 




 
Que retiens-tu de ce cursus ?
C'était franchement l'expérience la plus enrichissante de ma vie ! Je pense n’avoir jamais emmagasiné autant de connaissances. Oaksterdam, c’est la formation de référence de l’industrie aux États‐Unis. J’y ai suivi un training d’horticulture pour le secteur médical ainsi qu’un autre sur le management de « canna‐businesses » et ce qu’ils appellent « l’Advocacy ».
 
Les profs sont en majorité des grands universitaires, des professionnels reconnus de l’industrie ou des pionniers du militantisme pro‐cannabis qui se sont engagés en faveur de l'adoption de la loi « Prop215 », en 1996. (pour California Proposition 215 qui autorise pour la 1ère fois l’usage médical — NDR). Des gens vraiment tous plus inspirants les uns que les autres. Sur place, on vous enseigne tout le nécessaire pour devenir un entrepreneur responsable dans cette industrie si particulière. On fait aussi la rencontre de nombreux patients, souffrant de lourdes pathologies, qui nous expliquent comment ils utilisent le cannabis dans un but thérapeutique et comment cela à transformé leurs vies.
Toujours à Oakland, j’ai eu la chance de collaborer avec la Coalition for cannabis Policy Reform au début de la campagne pour la légalisation de « l’adult‐use » en Californie (Le modèle de régulation en vigueur dans le Colorado — NDR) qui va être votée cette année. La Californie c’est le « Big Domino », l’Etat qui fera basculer tous les autres vers la régulation, du fait d’une activité économique du cannabis médical très intense.“La Californie, c’est le « Big Domino », l’état qui fera basculer tous les autres vers la régulation”
Par la suite, tu as fait un séjour dans le Colorado. Peux-tu nous en parler ?
Invité par GreenLabs, un espace de coworking accueillant uniquement des start‐up liées à l’industrie du cannabis, j'ai atterri à Denver pour prospecter et développer un projet de tourisme alternatif. Sur place, j’ai pu constater de l’intérieur l’effervescence autour de cette nouvelle économie. Le reste du temps, j'ai participé à des rencontres entre professionnels de l’industrie.
 
J'ai aussi parcouru des salons spécialisés, suivi des conférences, des trainings, et même
(une méthode de sommellerie spécifique au cannabis — NDR).Je ne me suis jamais senti aussi libre qu’au Colorado. La peur de se faire contrôler ou le jugement des autres disparaît très vite et on se sent enfin un citoyen à part entière lorsque l’on s'est procuré légalement son Eight d’ounce (3,5 g) de Golden Goat (Une variété d’herbe locale) de qualité au dispensaire du quartier.
 
Est-ce compliqué de travailler dans l'industrie du cannabis ?
Beaucoup de business sont tenus par des militants aguerris qui se sont transformés en entrepreneur. La régulation en vigueur oblige les professionnels à posséder différents types de badges délivrés par un organisme d’Etat. Il y a aussi des lois protectionnistes qui ont été mises en place. Par exemple, il faut habiter le Colorado depuis un certain temps (de 6 mois à 2 ans selon la nature de l’emploi) pour travailler dans l'industrie, sinon, c'est impossible. Idem pour les personnes auparavant condamnées à une infraction en relation avec le cannabis.
Mais qu'importe, avec la légalisation, une multitude d’emplois indirects ont été créés, on construit et on développe partout. Le Colorado, un peu oublié dans les terres du milieu, est désormais l’Etat le plus attractif en termes de flux migratoires internes aux US, hauts diplômés en tête. L’Etat est désormais celui qui compte le plus de bachelors par habitant. On ne compte plus le nombre de start‐up et entreprises IT déménageant leur siège à Denver ou Boulder. Le marché, même très jeune, est extrêmement dynamique. Les produits disponibles sont tous contrôlés, la teneur en cannabinoïdes est testée et est affichée à la revente.
 




 
Quelles sont les conséquences de cette industrialisation sur la demande ?
Au départ très axée sur les variétés fortement dosées en THC, elle fait désormais place aux variétés plus « médicinales ». Les américains que j’ai pu rencontrer était en majorité plus souvent en recherche de détente, de l’appréciation des terpènes, que de la grosse défonce. Quand ce n’était pas pour remplacer l’usage de médicaments (somnifères, antidouleurs, antidépresseurs, anxiolytiques...). D’un point de vue marketing, le cannabis est souvent présenté comme un « wellness product ».
 
On est bien loin de la perception française où le cannabis incarne le mal absolu. Lorsque je demandais aux habitants ce qu’ils pensaient de cette nouvelle régulation, les deux points négatifs qui revenaient sans cesse étaient : l’installation massive des « out of state » et le coût du logement qui a de ce fait augmenté de plus de 30% en deux ans. Ce qui vaut désormais au Colorado le petit sobriquet de « Cali‐rado », en rapport aux tarifs exorbitants des loyers hors de prix californiens.
 
Le business du cannabis est en pleine expansion aux Etats-Unis. Sky is the limit ?
Avec un marché estimé à près de 7 milliards de Dollars, l’industrie du cannabis a participé de manière certaine à la relance de l’économie américaine depuis le début du processus de légalisation. L’année 2016 devrait marquer un tournant avec l’arrivée de la Californie dans la course pour arriver à un marché estimé à près de 22 milliards de dollars en 2020. Aujourd’hui, 86% des Américains vivent dans un Etat (24 au total) autorisant d’une façon ou d’une autre la consommation. De plus, 10 Etats devraient se prononcer sur le sujet dans les mois à venir, dont 7 pour un usage récréatif.
Cependant, le marché du cannabis légal risque d’être très compétitif dans les années à venir, et les réussites actuelles sont le plus souvent liées à des services en relation avec l’industrie qu'à des entreprises qui produisent elles-mêmes du cannabis. Même si la weed est souvent considérée comme une « mauvaise herbe » poussant toute seule, il est très compliqué de fabriquer un produit de qualité en quantité industrielle.
 
De plus en plus de sportifs américains prennent position publiquement en faveur du cannabis, notamment en NBA. Jay Williams demande à la ligue de tolérer la consommation quand Cliff Robinson monte un business. C’est totalement nouveau, non ?
La NFL est également concernée. En même temps, vu le rythme effréné des saisons américaines, on peut comprendre que les joueurs désirent se soulager à l’aide de cannabinoïdes naturels plutôt qu’avec des anti douleurs classiques pouvant s’avérer bien plus toxiques à la longue. Par rapport à la position publique qu’ils adoptent, c’est en fait très révélateur de la société américaine dans son ensemble. On ne compte plus les sorties dans le domaine du show-biz aussi : Rihanna, Snoop-Dog, Wiz Kalifa, Willie Nelson… font ouvertement la promotion de leurs marques et produits sur les réseaux sociaux.
Dans les médias aussi, avec de la journaliste Charlo Green qui quitte son poste en live pour se consacrer à son activité de caregiver en Alaska ou le sermon de Bill Maher qui s’allume un joint sur HBO. Même le journaliste et neurochirurgien Sanjay Gupta (le Michel Cymes Américain) ancien prohibitionniste pur et dur a retourné sa veste : il plaide désormais pour une autorisation urgente d’un usage médical au niveau fédéral
diffusée sur sur CNN. En France, beaucoup de personnalités ne désirent pas s’exprimer sur le sujet, risquant de s’attirer les foudres de l'opinion publique. Aux US, c’est totalement l’inverse, de nombreuses célébrités et intellectuels prennent position en faveur de la légalisation. On peut les retrouver sur le site Marijuana Majority. 
Selon toi, pourquoi cela coince encore et toujours France, notamment chez les politiques. La situation va-t-elle évoluer à court/moyen terme ?
Quand on voit l'hystérie médiatique autour de la récente sortie de Jean-Marie Le Guen sur la dépénalisation, on est vraiment pas prêt d’avancer. Chose encourageante cependant, de plus en plus de politiciens font le constat de l’échec des dispositifs de prohibition. Je ne m’attends à rien en France dans les années à venir, même si le débat semble s’ouvrir pour 2017. Le problème est que la loi actuelle sur les drogues datant de 1970 empêche toujours d'établir un débat rationnel. Le cannabis est un produit complexe, qui nécessite un vrai débat de fond, et les sorties isolées de certains responsables ne font que rajouter de la confusion. On doit déjà commencer par pourvoir légaliser le débat.“Il n’est pas simple de fabriquer de la weed de qualité en quantité industrielle”
Quelle serait selon toi une régulation adaptée à la France ?
En l’état, un processus de légalisation est impossible. Il va falloir passer par plusieurs étapes qui à mon sens sont indispensables pour pouvoir entamer cette petite révolution. Déjà, il faut abroger la loi de 1970 et l’article L3421‐4 du code de la santé publique pour permettre de libérer la parole des usagers, mais aussi et surtout de dépénaliser l’usage simple. Dans le même temps, il faudrait autoriser la production personnelle pour un usage médical et réguler des cannabis social clubs pour l’usage récréatif sur un modèle proche de ceux que l’on peut trouver en Espagne. Ceux‐ci pouvant jouer dans le même temps le rôle de salles de consommation à moindre risque permettant de détecter et prévenir les usages abusifs.
Sans oublier un volet social permettant de réintégrer des populations mises de côté dans ces nouvelles structures. Une fois cette période d’expérimentation — qui partout ailleurs montre une amélioration significative des usages — on pourra aller plus loin. Je ne suis pas partisan d’un monopole d’Etat sur le modèle de l’ancienne SEITA, mais plus un modèle concurrentiel judicieusement taxé qui permettrait de développer un modèle économique proche de celui du vin et des spiritueux. Des petites exploitations développant des produits de qualité en quantité raisonnable. Le territoire français, avec ses hautes altitudes et ses côtes ensoleillées, regorge de différents terroirs profitables au cannabis. On pourrait donc imaginer la mise en place d’un tout nouveau secteur d’activité, estimé à 80.000 emplois directs.
 
Que fais-tu en ce moment ?
Je travaille à Prague pour alpha‐CAT où la législation tchèque est plus clémente pour les entreprises travaillant dans le domaine du cannabis médical. Je travaille notamment sur un projet R&D permettant d’identifier, stocker et comparer les profils chemotypes de cannabinoïdes issus des différentes variétés de chanvre, ce qui pourrait permettre d’adapter des prescriptions pour les patients traités avec du cannabis médical. En parallèle, j’essaye, à mon niveau, de participer à la professionnalisation nécessaire de certaines associations, en l’occurrence Chanvre & libertés – NORML France qui prône la régulation.“L'interdiction du cannabis est une des plus grosses arnaques de l’histoire de l’humanité”
Du coup, le chanvre n'a pas très bonne publicité en France. Quelles sont ses vertues ?
Sans évoquer le volet thérapeutique, j’aimerais que les français puissent redécouvrir les propriétés industrielles presque infinies du chanvre, plante championne en production de biomasse, qui dépollue et reconstruit les sols tout en poussant sans engrais et avec très peu d'eau. Dans un monde asphyxié par le tout plastique, le cannabis nous permettrait de produire de façon durable du papier, des vêtements, de l'isolant, du plastique biodégradable, de l’éco‐carburant, de la nourriture aux qualités nutritives exceptionnelles et j’en passe...
 
Quand tu es en France, j'imagine que tu dois passer l'essentiel de ton temps à démonter les idées reçues sur le cannabis…
Il faut rappeler que le cannabis, considéré en tant que drogue, ne possède pas de dose létale, et n'entraîne pas de dépendance physique, mais reste cependant la substance la plus réprimée alors qu’elle est la moins dangereuse (Voir le rapport Roques). 90% de ses usagers n'en font pas un usage abusif ou problématique. Depuis la mise en place de sa prohibition, il a toujours été le produit « star » des trafiquants internationaux, occupant pour près de trois quart le volume de drogues consommés dans le monde.
 
La théorie de l’escalade vers des drogues plus dures est une hérésie démontrée à maintes reprises, ce qui n’empêche pas que certains hommes et femmes politiques s’empressent de ressortir à chacune de leurs interventions sur le sujet. Il est toujours bon de rappeler que les lois sur les drogues sont bien plus destructives que les drogues elle mêmes, encore plus quand il s’agit de cannabis… L'interdiction du cannabis est une des plus grosses arnaques de l’histoire de l’humanité.
 
Florent est sur twitter sous le pseudo @meatshake. Il tweete principalement sur le cannabis et sa prohibition.
 
Calendrier
Marche mondiale du cannabis 2016 : le 7 mai en province, et le 14 à Paris.
L'appel du 18 juin à lire sur 18joint.fr
 
Propos recueillis par François Chevalier
 
Source: street-tease.com
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Par mrpolo,
15ème édition de la Marche Mondiale du Cannabis en France.




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PARIS



Samedi 14 mai • 14 h 00



Rendez-vous place de la Bastille (11ème)



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LYON



Samedi 7 mai • 15 h 00



Place Carnot (Lyon 2)



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STRASBOURG



Samedi 7 mai • 14 h 00



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MARSEILLE



Samedi 7 mai • 14 h 00



Rendez-vous au Vieux port



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POITIERS



Samedi 7 mai • 14 h 00



Place du Maréchal Leclerc



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CHARTRES



Samedi 7 mai • 14 h 00



Rendez-vous devant la préfecture



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ORGANISE LA MARCHE MONDIALE
DANS TA VILLE ! Le Kit…
 
Pour sa quinzième édition, la Marche Mondiale du Cannabis s’organise le 7 mai 2016 en France et partout dans le monde (sauf à Paris, le 14 mai). 
Mais la MMC s’organisera t-elle à Bordeaux, à Lille, à Nice, à Brest ou Rennes… Il faut bien quelques bonnes volontés locales.
Alors toi qui lis ces lignes, peut-être es-tu motivé-e pour en prendre la responsabilité là où tu résides, afin d’offrir à d’autres l’opportunité de sortir de l’hypocrisie et du mensonge et de revendiquer publiquement cette année.
Voici quelques conseils en forme de mode d’emploi :

Réunis-toi avec tes ami-e-s et les personnes que tu sais motivées pour t’aider dans cette tâche et militer avec toi, et ensemble vous créez le Comité Ad’Hoc pour l’Organisation de la Marche Mondiale du Cannabis 2016 à (ta localité). Tu es le porte parole du CAHO-MMC2016 à (localité). Tu deviens le contact local de la coordination française de la MMC 2016, que tu tiens régulièrement informée à cette adresse : mmc@chanvrelibertes.org, ce qui nous permettra de :


annoncer ton évènement sur ce site et sur le twitter @mmCannabis,
créer un évènement facebook depuis la page Marche Mondiale du Cannabis France, et te nommer administrateur si tu as un compte facebook,
rester en contact pour toute aide ou tout souci lors de l’organisation, et te faire parvenir du matériel pour militer !


Le CAHO-MMC2016 à (localité) décide du point de rendez-vous (lieu/horaire), et de la forme de la manifestation (Rassemblement statique ou Parcours) – NB : La première année, mieux vaut organiser un rassemblement statique.

Le CAHO-MMC2016 à (localité) lance un appel / communiqué de presse précisant les mots d’ordre et la nature de la manifestation.
Mobiliser les énergies, en prenant contact avec les organisations locales potentiellement intéressées par la manifestation (Partis politiques, associations : Chanvre & Libertés-NORML France, Cannabis Sans Frontières, ASUD, Ligue des Droits de l’Homme, Jeunes Ecologistes, CIRC, etc…), ainsi que les collectifs indépendants (sound systems tekno, reggae, batucada) ; Arts de rue ; squats ;
Renforcer la dynamique du CAHO-MMC2016 à (localité) en organisant collage d’affiches et diffusion de tracts (c’est aussi une bonne manière de rencontrer des personnes qui voudraient s’impliquer.

Le 4 mai 2016 dernier délai, le CAHO-MMC2016 à (localité) adresse une lettre au Préfet par fax ou remise directement à son secrétariat, avec copie au Maire de la commune où se déroulera la manifestation : C’est la déclaration de manifestation (utilise le modèle de déclaration en préfecture ci-dessous : remplis-le, adapte le à la situation locale, imprime-le et envoie le en recommandé à ta prefécture pour déclarer la manifestation, avec copie au maire).

Organiser le programme de la manifestation (prise de parole, interventions artistiques, etc) ; Assurer la logistique ; Concevoir un « stand d’infos libres et non faussées » du CAHO-MMC2016 pour le jour du rassemblement…
Sans réponse des services du Préfet ou de la Mairie, sans « notification d’interdiction » formelle de la part du Préfet ou du Maire (arrêté municipal), la manifestation publique peut se dérouler sans soucis. Même sans autorisation officielle donc, la manifestation préalablement déclarée est légale, et ne peut être réprimée ou « interdite » par des agents des pouvoirs publics. NB : Il faut absolument rester calme et courtois, car le zèle excessif des forces de l’ordre, par leurs provocations, créeraient les conditions d’interpellation des manifestants.

Le JOUR J, toutes les personnes qui de près ou de loin soutiennent le CAHO-MMC2016 à (localité) doivent être à l’heure du rendez-vous… 

Le jour J face aux forces de police, n’aAyez qu’une seule affirmation : Nous avons la copie de la déclaration préalable de notre manifestation adressée au Préfet ; 
Une seule question : Disposez-vous de la notification d’interdiction ? NON. Alors notre manifestation est tout à fait légale. Basta. Rien de plus, pas de provocations, d’insultes. 
Tout juste rassurer en confirmant l’horaire de fin de manifestation, et qu’il n’y aura pas d’incitation à l’usage… 
Le CAHO-MMC2016 à (Localité) procède à la dissolution de la manifestation en appelant à manifester l’année prochaine, le premier samedi de mai 2017.

Pour renforcer le mouvement international pour la légalisation du cannabis, le CAHO-MMC2016 à (localité) fait un bilan de la manifestation (photos, articles de presse, films…) et l’adresse à l’ensemble de tous les contacts, et en particulier à mmc@chanvrelibertes.org

 
Voilà, c’est peut-être un peu trop gros à porter seul, tu n’as peut être pas la santé ou le temps pour t’investir pleinement dans ce projet, mais le sujet est important, et la situation urgente pour des centaines de milliers d’individus souffrant dans les marges tributaires du marché noir.
Modèle de lettre pour la Préfecture Lettre à envoyer au Préfet de ton département, et en copie au maire de ta ville.
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Par mrpolo,
La légalisation du cannabis en Uruguay peut-elle inspirer la France ? Louise Levayer est partie travailler au sein de l'Observatoire des drogues à Montevideo. Elle espère enrichir le débat en France.
 
 
 
"Je n’avais pas conscience de l'ampleur de la violence et de la souffrance." Pour Louise Levayer, le militantisme a commencé dans une caravane, aux États-Unis en 2012, au contact des parents de victimes mexicaines du commerce le plus lucratif du monde : la drogue. Son diplôme de Science-Po Lille en poche, elle s’engage dans une ONG de San Francisco pour organiser une procession. Sa caravane a traversé 24 villes des Etats-Unis. Le job ? Dénoncer la violence générée par la guerre contre la drogue.
 
Quatre ans plus tard, à 29 ans, la jeune Française est devenue une spécialiste de la légalisation de la drogue, en particulier du cannabis. Et pour cause : elle a vécu de l'intérieur la première expérience au monde de légalisation de la marijuana. Pas en Californie, mais en Uruguay, un petit Etat d'Amérique latine. Elle s'est installée dans la haute tour de la capitale, un étage en dessous du président Tabaré Vázquez, à l’Observatoire des drogues. De sa voix posée et avec ses yeux faussement enfantins, elle explique son propre cheminement, espérant exporter le débat de la légalisation en France.
 
Quand elle débarque aux Etats-Unis en 2012, elle écoute tous les jours des récits comme celui du poète Javier Sicilia. Son fils a croisé le chemin de narcotrafiquants mexicains qui l’ont torturé et assassiné. 60.000 corps comme le sien ont été retrouvés, mutilés, décapités, avec des méthodes qui rappellent celles de Daech. Et 28.000 personnes ont été portées disparues de 2006 à 2012, selon Human Rights Watch. Pour Louise, "Ces chiffres sont le bilan de la guerre contre la drogue au Mexique. Une guerre lancée par le président Calderón en 2006 et inspirée par les Etats-Unis et le modèle international prohibitionniste. La fameuse war on drugs dont parlait déjà Nixon en 73."
Alors, face aux statistiques et aux récits apocalyptiques qu’elle écoute dans la caravane, la jeune femme en devient convaincue, la solution passe par la légalisation.
 
Et pour promouvoir la légalisation, elle tient à se former professionnellement, "avec des arguments de fond pour échapper au cliché de la jeune idéaliste", selon ses propres mots. Déjà, en 2011, avant de partir aux Etats-Unis, en tant que coordinatrice de l’ONG Collectif Guatemala, elle s’attelait à la protection des défenseurs des droits humains. Et avait constaté qu’il s’agissait bien d’une mission impossible quand la menace venait d’un cartel. Quel que soit le pays, trois problèmes pour reviennent en boucle quand il s'agit d'enlever l’argent aux cartels :
le contrôle des armes
le blanchiment d’argent
la légalisation de la drogue.

Désormais, elle allait s’attaquer à ce troisième point, se promet-elle.
"Le répressif ne marche pas"
 
Après avoir terminé une mission pour Amnesty International à Paris, Louise retourne sur les bancs de l’école, à l’Institut Pluridisciplinaire pour les Etudes sur les Amériques (IPEAT) à Toulouse. Objectif : rejoindre l’Observatoire des drogues en Uruguay, qui s'apprête à légaliser la marijuana. Chose faite en février 2015 : elle est affectée au sein de cet organisme d’Etat à Montevideo pour travailler sur les indicateurs qui mesurent l’impact de la légalisation, votée au nom de la lutte contre la violence.
 
"Au-delà du problème de l’addiction au cannabis, le vrai venin est ce qu’amène le narcotrafic : les règlements de compte, l’économie clandestine, l’agression, la violence et l’illusion de pouvoir gagner beaucoup d’argent en peu de temps… pour finalement perdre la vie", plaidait avec passion l’ex-président uruguayen "Pepe" Mujica.
 
Louise se lance dans une minutieuse analyse de la loi pour rendre un mémoire, "La régulation du cannabis en Uruguay, processus politique national singulier ou modèle qui peut inspirer en France ?" Elle est partie d’un constat : "Les gouvernements successifs affirment qu’il faut conserver la loi de 1973 telle quelle, mais c’est une aberration. La France est l’un des pays avec le plus fort taux de consommation de cannabis en Europe et l’une des politiques la plus répressive. Cela mérite un bilan, le répressif ne marche pas".
 




(Louise Levayer, à Montevideo - Crédit : Julien Labarbe)

Première étape : légaliser le débat
 
Selon la jeune femme, "nous avons l’avantage d’avoir l’expérience de l’Uruguay, du Colorado, de la Hollande et de l’Espagne pour discuter de quelle façon la France peut réguler". Une certitude après son mémoire : c’est le débat uruguayen qui peut nous inspirer. "En France, on est dans l’étape de légaliser le débat, le rendre réel et présent dans la presse et dans la société", assène-t-elle.
 
Aujourd'hui, elle souhaite participer à la création d’un réseau en France pour y importer le débat à l’uruguayenne. "Je voudrais mettre en réseau les spécialistes de la politique pénale, les flics, les médecins et les politiques comme Daniel Vaillant et Anne-Yvonne Le Dain. L’exemple du policier Serge Supersac et du maire Stéphane Gatignon qui ont écrit ensemble le livre 'Pour en finir avec les dealers' est intéressant", assure Louise, consciente que cette tâche sera nécessairement collective.
 
Parallèlement à cette mise en réseau, elle essaye de construire un débat transversal et non-focalisé simplement sur les droits du consommateur.
"Il s’agit bien sûr de liberté individuelle mais aussi de justice sociale. Ce ne sont pas les mêmes problématiques de violence comme en Amérique Latine mais la présence d’armes de guerre liées au trafic de drogue est une réalité, à Marseille par exemple. Certains quartiers, comme Saint-Ouen dans la région parisienne, vivent du narcotrafic. Si on légalise, il faut penser aux politiques sociales et d’emploi pour accompagner le développement de ces quartiers."
 
"La légalisation, ce n’est pas du laxisme, c’est prendre le contrôle"
 
A ceux qui l’accuseraient de promouvoir le laxisme, elle rétorque : "Légaliser, c’est prendre le contrôle". Et elle présente le bilan uruguayen : plus de 3.000 personnes se sont inscrites au registre des cultivateurs à domicile et 17 clubs, avec une quarantaine d’adhérents chacun. Tous sont dans la légalité. "L’Uruguay n’est pas un pays de hippies, la loi permet de contrôler le niveau et la qualité du THC, éviter que la marijuana ne soit coupée par des substances chimiques et faire de la prévention sans promouvoir la non-consommation, un message plus efficace car plus réaliste."
 
Certes, la dernière étape de la légalisation uruguayenne, celle de la vente en pharmacies, traîne en longueur - elle devrait avoir lieu en juin. Et pourtant, elle concerne l’essentiel des fumeurs.
"C’est très long et il y a une mauvaise communication de la part des autorités. Les usagers ont peur de s’inscrire sur le registre obligatoire pour consommer alors que leurs données sont ultra protégées par la loi", regrette Louise. Elle tient à positiver. Une fois la vente en pharmacie lancée, "un marché de 30 millions de dollars par an sera géré par l’Etat uruguayen au lieu des narcotrafiquants". A titre de comparaison, une récente étude de l’INHESJ indique que le marché du cannabis en France représente plus d’un milliard d’euros.
 
En attendant, Louise a été sélectionnée par l’Union des nations sud-américaines (Unasur) afin de rédiger un rapport sur la consommation des drogues dans les pays d’Amérique du sud et les différentes réponses politiques à cette problématique dans la région.
A ceux qui voudraient clore la conversation en lui rappelant que 60% des Français sont opposés à la légalisation, elle répond que c’est un pourcentage équivalent à celui des Uruguayens à l’époque où la loi de légalisation est passée.
 
Camille Lavoix
 
Source: tempsreel.nouvelobs.com
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Par mrpolo,
Bienvenue sur le portail UNGASS 2016
de Chanvre & Libertés-NORML France
#ProCannabisTeam


30ème Session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le problème mondial des drogues.
 
 
 
 
 
QUE SE PASSE-T-IL ?
L’UNGASS (United Nations General Assembly Special Session, en français SEAGNU : Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies) de 2016 a été convoquée par Ban Ki-Moon, le secrétaire Général de l’ONU, à la demande de trois pays (Guatémala, Colombie, Mexique). La session de 2016 sera la 30ème session extraordinaire de l’AG de l’ONU, et sera la 3ème consacrée aux problématiques liées aux stupéfiants (la première s’était tenue en 1990, la seconde en 1998).
 
Y aura-t-il un changement de la politique mondiale de prohibition, dite de « contrôle international des stupéfiants » ? Non.
 
Osera-t-on évoquer la question de la régulation du cannabis ? Ça sera difficile.
Cherchera-t-on à renforcer les bases scientifiques de la classification actuelle ? Il y a très peu de chances.
 
Se questionnera-t-on sur les conséquences de l’application des traités, induisant de grandes disparités dans le monde pour l’accès des plus pauvres aux traitements anti-douleurs ? Pas vraiment.
 
Remettra-t-on en cause le recours à la peine capitale dans certains pays pour des infractions liées aux drogues (près de 60% des exécutions annuelles) ? On essayera de ne pas.
Mais, si tous ces sujets vont être évités, alors de quoi parlera-t-on lors de ce sommet qui semble si important ?
 

 
Ce que l’on retiendra de l’UNGASS, c’est essentiellement le texte de sa déclaration finale, qui a déjà été pré-approuvé en mars dernier (et que l’on peut télécharger ici). Bien que deux ans d’âpres négociations se soient tenues pour aboutir à ce texte long et à la prose lourde, celui-ci reste encore très polémique. Pour les organisateurs de l’UNGASS, il doit être voté en l’état, sans subir de nouvelles modifications, c’est d’ailleurs pour ça que, bizarrement (et contrairement à ce qui était prévu), l’ordre du jour indique le vote de cette déclaration finale aura lieu dès l’ouverture du sommet, le 19 avril à 10 heures, histoire d’empêcher toute modification de dernière minute dans le texte.
 
Pour bien comprendre ce qu’il se passe, il faut savoir lire entre les lignes et comprendre les non-dits, en commençant par voir que l’UNGASS marque l’ouverture d’une période de profonds remous qui durera jusqu’en 2019, et où seront vraiment débattues les alternatives possibles à la stratégie en œuvre depuis l’UNGASS de 1998, reconduite en 2009 pour dix ans jusque, donc, en 2019, et dont le bilan général demeure très négatif (pour s’y repérer, voir la chronologie, plus bas). On le comprend mieux si l’on se penche sérieusement sur les contributions récentes, de Kofi Annan dans Der Spiegel en février, ou celle de l’actuel président colombien Juan Manuel Santos dans The Guardian, en avril.
 
En effet, il existe d’énormes attentes. Tout d’abord, celle des pays à l’origine de cette UNGASS, la Colombie, le Mexique et le Guatemala, qui n’en peuvent plus ni des organisations de narco-trafiquants dont le pouvoir de nuisance gangrène dangereusement leur société, ni de la logique de surenchère militaro-sécuritaire mise en place pour contrer ces derniers. À tout le moins, si ces pays n’iront pas jusqu’à exiger une réforme immédiate des traités internationaux, s’ils admettent que l’UNGASS en soi ne marquera pas un changement majeur, ils souhaitent que la période 2016-2019 soit marquée par une réelle remise à plat des priorités communes.
 
Cette demande de trois États faite à Ban Ki-Moon de convoquer l’UNGASS, c’était aussi la tentative d’apporter une réponse à l’attente de centaines de millions de personnes faisant usage de drogues dans le monde entier qui, au travers de leurs organisations, souhaitent depuis toujours faire entendre leurs voix pour des politiques pragmatiques respectant les standards en matière de droits humains fondamentaux et privilégiant des programmes d’accès aux soins et aux traitements.
 
Plus largement, c’est tout un pan des organisations de la société civile œuvrant dans les domaines de la santé, des droits de l’Homme, des minorités ou des peuples indigènes, des organisations de citoyens, tous regroupés pour l’occasion derrière la campagne et le slogan communs #StopTheHarm (arrêtons les dégâts), qui dans leur grande diversité espèrent un infléchissement des politiques publiques pour plus de cohérence, en estimant qu’il faudrait consolider les actions de prévention et de santé communautaire sur le terrain sans stigmatiser les usagers de drogues, dépénaliser l’usage, la possession et les délits mineurs non-violents, ainsi que de réflechir à des nouvelles approches visant à réduire la criminalité autrement que par plus d’action policière.
 
Au cours de ces années de préparation de l’UNGASS, ils auront énormément peiné à se frayer un chemin ; fort heureusement, l’UNGASS ne se tiendra pas à huit clos dans l’office viennois de l’ONU, où siègent les organes en charge des drogues, mais à New-York, une ville qui offre beaucoup plus de place et de visibilité aux initiatives citoyennes, et où la répercussion médiatique sera plus forte que ces dernières années, pour montrer au monde l’ampleur du désastre d’un demi siècle d’acharnement politique, et où il sera possible de revendiquer haut et fort une meilleure inclusion des citoyen-ne-s et de la société civile dans les processus des Nations Unies.
 
Un autre souci latent de cet UNGASS consiste dans l’absence d’implication de nombreuses agences internationales parallèles ou issues de l’ONU, tel l’OMS (Santé), l’ONUSIDA, le PNUD (Développement), le Conseil consultatif des droits de l’Homme, et autres branches onusiennes, qui n’ont cessé de vouloir proposer des éléments à incorporer à l’UNGASS et à sa déclaration finale, pour alerter et élever le degré de prise de conscience des responsables politiques quant à la nécessité d’envisager des réformes politiques en matière de drogues en cohérence avec les principes internationaux basiques. Ils ont de même été sagement mis de côté tout au long du processus.
 
L’IDPC (Consortium International sur les politiques des drogues) a publié un document extrêmement intéressant qui reprend tout un tas de propositions faites pour la déclaration finale de l’UNGASS par des pays ou des organisations trans-nationales, et qui sont totalement absentes du document final — alors qu’ils relèvent de la logique, ou bien d’un avis expert indiscutable. [Télécharger le document]
 
Pour un certain nombre de délégations officielles, la coupe est pleine. Mais pourtant elles devront sans doute accepter — à moins d’un coup d’éclat de dernière minute qui bouleverserait l’ordre du jour — un verre plus qu’à moitié vide. Trop peu pour satisfaire cette soif de débat public et d’engagements en faveur de la réforme. Mais il faut savoir d’où l’on vient, pour mieux apprécier le chemin parcouru et la situation nouvelle à ce niveau. Car si l’on peut regretter la relative absence de la société civile dans le processus de négociation du texte de la déclaration finale, celui-ci comportera pour la première fois des paragraphes abordant — timidement, mais abordant tout de même — les thèmes de la santé et des droits fondamentaux, ce qui augure bien d’une évolution et un début d’infléchissement de la stratégie globale anti-drogues.
 
À suivre, donc, les réactions à chaud, en particulier celles de trois présidents hauts en couleur, qui ont annoncé leur venue en personne à l’UNGASS — quand la France envoie Patrick Kanner — le colombien Juan Manuel Santos, le mexicain Enrique Peña Nieto, et le bolivien Evo Morales Ayma… parmi peut-être d’autres personnalités très attendues, dont un certain président nord-américain.
 
L’UNGASS À SUIVRE DEPUIS CHEZ SOI.

(pour voir le détail des horaires, consultez l’agenda, plus bas)



LUNDI 18 AVRIL 2016


 
Le grand raout onusien débute donc lundi 18 avril dans l’enceinte des Nations Unies à New York, avec le Forum de la Société Civile. Ce temps fort de rassemblement de l’ensemble des représentants des organisations non-gouvernementales entamera le programme des discussions pour établir les bases minimales d’un bon diagnostic qui endiguerait les conséquences délétères engendrées par des décennies d’une « guerre aux drogues » au nom d’un contrôle international des stupéfiants qui trouve aujourd’hui ses limites. En exergue, et avec le soutien conjoint de la délégation européenne présidée par les Pays Bas, le thème de cette rencontre « de l’efficacité des politiques anti-drogues sans le recours à la peine de mort » attaquera l’un des points de blocage récurrent des discussions onusiennes sur le niveau de pénalisation à appliquer et la proportionnalité des peines.
 
MARDI 19 AVRIL 2016
Mardi 19 avril, alors que la session plénière s’ouvrira officiellement, l’ordre du jour indique que le texte de la déclaration finale sera adopté dans la foulée, ce qui rendra sans doute plus intéressante la séquence des commentaires qui suivra ce vote. C’est à ce moment là que le dissensus sera à son comble… Ensuite suivront les discussions générales à raison de deux sessions plénières quotidiennes.
 
Simultanément au vote de la déclaration finale, deux autres temps forts de l’agenda sont à suivre :
Une conférence de presse où nous scruterons les déclarations de directeur de l’ONUDC, Yuri Fedotov, au flegme désormais célèbre, qui fera face — pour une fois — à une cohorte de journalistes critiques.
Dans le cadre d’un évènement parallèle, l’OICS cherchera à nous convaincre que « les Traités internationaux instaurant le contrôle des drogues constituent le cadre polyvalent pour assurer le bien-être et la santé de l’humanité« , nous assurant sûrement que les traités sont assez flexibles pour permettre la dépénalisation ou d’autres expérimentations — dans une tentative désespérée de garder en l’état pour les décennies à venir, en bon Cerbère des conventions, les textes des trois traités obsolètes sur les drogues. Un changement de ton cependant notable pour l’OICS, qui s’est pendant des années opposé, dans une posture toute morale et politique, aux changements de fond, et qui désormais est enclin à laisser s’opérer ces changement de fond, tant qu’ils ne provoquent pas de changement de forme dans les textes des sacro-saintes conventions.

 
En suivant, le premier grand évènement sera orchestré par la Mission française à l’ONU, à l’origine conjointement avec la mission suédoise mais au final avec le soutien d’une ribambelle d’autres pays, avec pour thématique la jeunesse et cette « invitation à l’écoute et à la compréhension pour une meilleure prévention ». Ayant suivi depuis le début ce projet, c’est un grand soupir de soulagement que nous poussons, tant la proposition initiale « un évènement franco-suédois », sans plus de détails, nous avait paru étrange (on se souviendra des prestations étranges du Dr Pier Vincenzo Piazza, surnommé Dr Folamour par les ONG, un chercheur aux thèses saugrenues que la France avait mis en avant il y a deux ans à l’ONU).
Ensuite, viennent deux événements qui auront une importance capitale de notre point de vue :
la Table Ronde N°1 sur le thème “Drogues et Santé”,
un évènement exceptionnel concocté par la délégation colombienne à l’ONU sur cette question « Quelles politiques en matière de drogues après l’UNGASS, et dans la perspective de 2019 ?« . Ce qui est remarquable, c’est qu’il semble que cet évènement s’inscrive dans le prolongement nocturne de la première journée qui aura vue l’adoption de la Déclaration finale. Un bon moyen de pouvoir, à chaud, commencer un croquis du champ des possibles post-UNGASS et pre-2019.

 
MERCREDI 20 AVRIL 2016
Le Mercredi 20 avril, en dépit de nombreuses manifestations dans le monde qui marqueront le “420”, cette journée mondiale des fumeurs de cannabis, et des évènements qui se produiront en dehors et aux abords des Nations Unies, le programme de la journée sera divisé avec deux grands événements en parallèles : les sessions 3 et 4 de l’assemblée plenière qui continuera son débat général d’un côté, et deux Tables Rondes e l’autre, la seconde sur le thème “de la réduction de l’offre et des mesures pour lutter contre le crime organisé” et la troisième sur cette question polymorphe des questions transversales : « Drogues, droits humains, femmes, jeunesse et communautés« .
 
Intercalé à la reprise des débats, un point presse de la délégation urugayenne présentera « les évolutions en cours en Uruguay et les perspectives au-delà de l’UNGASS« , venant rebondir sur l’évènement colombien de la veille.
Le point d’orgue de cette UNGASS 2016, pour la dernière journée, le jeudi 21 avril concernera les deux points presse annoncés : Evo Morales Ayma, le charismatique président de l’Etat pluri-national de Bolivie viendra expliciter les voies possibles pour amender les conventions. Plus tard, ce sera au tour du ministre de l’environnement de l’Equateur qui exposera les recommandations de son pays devant la presse (même si le récent tremblement de terre va sans doute perturber son agenda).
 
Toujours simultanément aux sessions plenières 5 et 6 où les déclarations de chaque haut responsable viendra à la tribune de l’ONU pour faire une déclaration, en bonne logique les Tables Rondes qui formaient l’ossature principale du processus de préparation de l’UNGASS au cours des deux dernières sessions de la Commission des Stupéfiants, clôtureront cette séquence onusienne par la N°4 sur d’autres questions transversales : « nouveaux défis, nouvelles menaces et réalités », et N°5 sur la thèmatique du « développement socio-économique dans la lutte anti-drogues ».

*



Nous vous avons compilé un agenda de l’intégralité des sessions télé-diffusées sur la
webTV de l’ONU (accessible à ce lien : webtv.un.org), n’hésitez pas à le consulter :

Lundi 18 + Mardi 19 Mercredi 20 + Jeudi 21
 
Source: chanvrelibertes.org
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Par KingzSHABABA,
M. Nice Howard Marks est mort à l'âge de 70 ans
 
Ancien trafiquant de drogue devenu écrivain et interprète, qui a acquis la célébrité après la publication de son autobiographie en 1996, Howard Marks est décédé d'un cancer
 
 
 
 
 
Howard Marks en 2013. Photo: David Sillitoe pour le Guardian
 
L'auteur, interprète et ancien trafiquant de drogue Howard Marks est décédé à 70 ans des suites d' un cancer. Marks, qui avait dit n'avoir aucuns regrets au sujet de sa vie lors de l'annonce de sa maladie l'année dernière, a été décrit comme un «homme vraiment charmant, divertissant et inspirant» à l'annonce de sa mort dimanche.
 
Il s'est fait connaitre du public quand il a publié ses mémoires, best-seller en 1996, un an après sa libération d'une prison américaine, où il avait été incarcéré pour trafic de drogue. Marks, connu de beaucoup comme Mr Nice, était un «vrai héros populaire moderne», qui a fait «tant de choses drôles, choquantes ou illégales", à déclaré son ami et ancien collègue James Brown - le créateur et fondateur du magazine Loaded - au Guardian ce dimanche.
 
James Brown décrit le processus par lequel il est venu à engager Marks pour écrire dans son magazine au milieu des années 90, avant que ce dernier ait atteint le sommet de sa gloire: «Steve Pyke m'a téléphoné et dit:« Je viens de prendre la photo de ce type pour sa couverture du livre, il vient juste de sortir de prison, il a une histoire incroyable, tu dois le mettre dans le mag, il est parfait.»
 
«Nous l'avons fait, il l'était, j'ai lu le livre, puis lui ai donné une colonne. Il m'a dit plus tard que c'était son premier emploi après son incarcération». Chaque mois, je lui téléphonais le lendemain de la date convenue, et il disait: «Puis-je te l'envoyer dans environ 45 minutes? et cela arrivait par fax.
 
«Habituellement, c'était juste un rapport de sa dernière expérience en passant les douanes, mais j'ai aimé l'avoir dans le magazine. Il restera tout ce que nous avons adoré. Mr Nice était un livre passionnant. Howard un excellent exemple saignant pour nous tous ".
Une "grand poster" du célèbre portrait de Marks par Pyke se trouve toujours accroché dans la maison de Brown.
Marks est né en 1945 près de Bridgend, au Pays de Galles . Il a étudié à l'Université d'Oxford puis s'est tourné vers la contrebande de cannabis. Après avoir été pris par les autorités américaines en 1988, il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 25 ans dans le pénitencier fédéral de Terre Haute - " le plus dur d'Amérique", a t-il affirmé.
 
Il a été libéré sur parole en 1995, après avoir purgé sept ans.
Plus tard dans sa vie, il est devenu un militant pour la légalisation du cannabis. Dans un entretien à l'Observer en Janvier de l'année dernière, il a révélé qu'il avait été diagnostiqué avec un cancer, il a dit: "Bien sûr, la légalisation de la marijuana à des fins médicales est à saluer. Mais, personnellement, je ne voulais pas avoir à attendre d'avoir un cancer avant de pouvoir fumer légalement.
 
 
«Je veux que ce soit légalisé pour une consommation récréative - et je suis heureux de voir qu'ils l'ont fait dans quatre États américains. Après mes expériences aux mains du système judiciaire des États-Unis, l'Amérique était le dernier endroit dans le monde que je pensais voir mener le mouvement. "
Marks a ensuite travaillé dans l'industrie de la musique après être apparu dans la chanson des Super Furry Animals 1996 Hanging with Howard Marks. Il a lancé le label Bothered et était aussi un DJ. A l'écran, Marks a fait une brève apparition dans Human Traffic, dans lequel il a discuté de la «politique du spliff", et a été joué par son ami Rhys Ifans dans le film de 2006 sur sa vie: M. Nice.
 
 



 
Il avait aussi une carrière d'orateur, donnant des conférences à travers la Grande-Bretagne au sujet de sa vie de trafiquant de cannabis, ainsi que de sa volonté de voir le médicament légalisé. Il a également monté un spectacle de one-man-show: Une audience avec M. Nice. Il a également travaillé comme chroniqueur dans les colonnes de Loaded pendant cinq ans.
 
 
Lors de l'élection générale de 1997, Marks se présenta aux élections dans quatre circonscriptions parlementaires sur la question de la légalisation du cannabis et il s'est plus tard positionné pour le poste de tsar des médicaments, créé par le gouvernement travailliste, qui est par la suite entré en fonction. Keith Halliwell "m'a coiffé au poteau", a t-il dit.
 
Brown a dit que la dernière fois qu'il a vu Marks c'était lors d'un déjeuner en l'honneur de ce dernier le jour de la St David l'an dernier.
"Il a toujours souri, il a été très sage, Il avait une perspective forte, amusante de la vie, il demandais toujours des nouvelles de votre famille. C'était un grand homme. Il va manquer aux milliers de personnes qui ont été ravies de l'avoir rencontré. "
 
Dans l'interview à l'Observer de l'année dernière, Marks a dit qu'il avait assumé les nouvelles de sa maladie en "apprenant à pleurer".
«Je n'ai jamais pleuré avant. En prison, je pleurais profondément en moi, mais je devais être le gars dur, je ne pouvais pas laisser paraitre de la vulnérabilité. Mais je pense, combien de temps vais-je vivre de toute façon? Je ne veux pas vivre jusqu'à 350 ans.
 
"La chose étrange est que je n'ai actuellement pas ressenti de dépression du tout. J'estime que les gens peuvent revenir de bien pire que ça et il s'agit d'essayer de reprendre une routine normale dès que possible … et continuer juste à vivre."
 
Source: theguardian.com
 




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Par kyu,
Les mangues ne sont pas uniquement riches en vitamine C, elles pourraient détenir le secret pour libérer le véritable potentiel du cannabis.
 
Résumé: La science a découvert que les composés chimiques présents au sein des mangues sont en mesure d'augmenter, renforcer, et même d'allonger les sensations d'euphorie après avoir fumé du cannabis. Ce sont d'excellentes nouvelles pour la communauté Cannabique, les fumeurs récréatifs et thérapeutiques, une alternative saine pendant les heures fringale.
 
Dernièrement, il semble que la communauté scientifique et cannabique soit passé dans la même catégorie. Ce sont d'excellentes nouvelles pour les utilisateurs de cannabis médical ainsi que pour les fumeurs récréatifs! Bien sûr, il est de notoriété publique qu'il existe dans le cannabis médical, un grand remède naturel pour les courbatures, les douleurs et autres maux divers. Et bien sur, les fumeurs de cannabis récréatif qui profitent des sentiments euphoriques avec la consommation de cannabis plutôt qu’avec l'alcool ou la liqueur et les sentiments d'intoxication.
 
Alors, naturellement, la marijuana est une alternative sûre à la plupart des plaisirs coupables car il est une solution organique parfaite aux contraintes et douleurs de la vie. Voici donc un petit secret que la communauté scientifique a récemment découvert pour la communauté Cannabique: Manger des mangues fraîches ou même boire un smoothie de mangue fraîche une heure avant de fumer va considérablement augmenter les sentiments euphoriques ressentis avec la marijuana et aider les utilisateurs de cannabis médical à appréhender encore plus leurs douleurs.
 
En effet, un composé chimique connu sous le nom de myrcène, qui est le plus souvent utilisé pour les parfums, peut être trouvé dans le cannabis, ainsi que beaucoup d'autres plantes diverses telles que la citronnelle, le houblon et les mangues. C’est la raison pour laquelle ces types de plantes rares possèdent des odeurs et des arômes uniques. Une fois ingéré le composé chimique, ou myrcène, aide la substance psychoactive THC en lui permettant de passer à travers la barrière hémato-encéphalique (BHE) à des vitesses beaucoup plus rapides et avec beaucoup plus d'efficacité. Le temps qu'il faut pour que le THC ait un effet sur le cerveau après l'inhalation est à peu près de sept secondes cependant, en mangeant une mangue jusqu'à une heure avant de fumer, le temps qu'il faut pour que le THC atteigne le cerveau et fasse son effet pourrait être divisé de moitié. Aussi bien l’augmentation de la durée de son effet pourrait être multiplié par deux .
 
Les personnes qui ont mangé une mangue, digéré, puis fumé ont également noté que les sentiments euphoriques ressentis par le cannabis sont beaucoup plus intenses. Parfait pour les utilisateurs de Cannabis médical qui souhaitent un plus grand soulagement de la douleur ou pour les fumeurs récréatifs qui veulent juste des effets plus intenses qu'avant.
 
Il est important de noter également les différences de vitesse dans le métabolisme pour ceux qui tentent cette expérience parce-que les individus ayant un métabolisme plus rapide peuvent avoir besoin d'ingérer un peu plus que ceux qui ne digèrent pas aussi vite. Ainsi les individus avec des métabolismes plus lents peuvent avoir besoin d'ingérer une mangue ou un smoothie de mangue jusqu'à une heure et demie avant la consommation de cannabis. Cela vous aidera à veiller à ce que les myrcènes trouvés dans les mangues soient correctement digérés pour avoir un effet.
 
Une autre chose intéressante dans le fait de manger des mangues est que c'est une autre façon pour le corps humain de recevoir des quantités supplémentaires de vitamines, cela aide les individus à manger sain en évitant des aliments riches en cholestérol ou en graisses trans. Manger trop d'aliments gras lorsque la "Munchies" se produit peut-être nocif et même nuisible à la santé d'un individu. Donc, assurez-vous de rester en bonne santé et manger sainement si vous fumez du cannabis à des fins récréatives ou médicinales.
 
Source: marijuana.com
 
Mise à jour: selon Michael Backes, auteur du livre à paraître, Cannabis Pharmacy: The Practical Guide To Médical marijuana, le myrcène peut traverser la circulation sanguine beaucoup plus facilement lorsqu'il est absorbé à travers la membrane des muqueuses. Cela signifie maintenant qu’un peu de purée de mangue, ou un smoothie de mangue sous votre langue ou contre la joue est plus efficace que manger tout simplement une mangue. Une autre stratégie, mâcher de la citronnelle fraîche ou faire une teinture de citronnelle. Cela va grandement amplifier les effets sur le corps s'il vous plaît pratiquer cette méthode de façon responsable. Il est également sage de commencer avec une très petite quantité d'abord dans le cas où vous auriez une allergie légère à la mangue / citronnelle / etc.
 
Source: realfarmacy.com
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Par mrpolo,
Si le cannabis est un secteur en croissante fulgurante aux États-Unis (3,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2015 selon les premières estimations contre 2,7 milliards de dollars en 2015 / voir Lmdt du 4 mars 2015), son impact environnemental commence à faire trembler les états qui en ont légalisé sa production, sa vente et sa consommation. Ce qui commencerait à nuire gravement à son image « verte ».
 
 
 
Selon Evan Mills, du laboratoire national Lawrence Berkeley, la production de cannabis en installations fermées utiliserait déjà six fois plus d’énergie que toute l’industrie pharmaceutique. Il estime de plus que la consommation d’électricité nécessaire équivaudrait à la consommation moyenne de 1,7 million de foyers américains.
 
Par exemple, à Denver (Colorado), la consommation d’électricité aurait augmenté de 1,2 %, dont 45 % serait dû au boom de la marijuana depuis la légalisation en 2014 (voir Lmdt des 10 janvier 2015 et 25 mars 2014). En Californie, qui pourrait s’ajouter aux autres états ayant légalisé le cannabis à usage récréatif, l’activité serait responsable de 3 % de la consommation d’électricité. Evan Mills, dans un rapport, a calculé qu’un seul « joint » de marijuana nécessite une quantité d’électricité équivalente à une ampoule de 100 watts allumée pendant 75 heures d’affilée.
 
La raison: Les plantes poussent, dans des complexes fermés, grâce à une lumière aidant à stimuler leur croissance … ce qui génère une forte chaleur amenant à faire appel à plus d’air conditionné. Autre facteur, les ampoules utilisées dans la grande majorité des usines sont 500 fois plus puissantes que les conventionnelles. Enfin, il faut ajouter les systèmes de déshumidification afin d’éviter la formation de champignons. Facture : dans la plupart des installations, le coût en électricité dépasserait les 5 000 dollars par mois, sans oublier la pression de plus en forte sur le réseau.
 
Mais, pour le moment, le pouvoir de l’argent reste supérieur à la prise de conscience écologique et nombre d’états lorgnent sur la pluie de dollars dérivée de la légalisation du cannabis. La petite ville californienne d’Arcata semble même avoir trouvé une solution … sous forme d’une taxe, mise en œuvre en octobre 2013, pénalisant la consommation excessive d’énergie pour cause de culture du cannabis.
 
Source: lemondedutabac.com
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Par mrpolo,
En 1980, une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de São Paolo publiait une étude qui aurait dû changer la vie de près de 50 millions d'épileptiques – mais il n'en a rien été.
Les conclusions étaient pourtant claires.
 
 

Mechoulam lors d'un cours, en 1964. Derrière lui, la structure du tétrahydrocannabinol. Photo publiée avec l'aimable autorisation de Zach Klein, réalisateur de «
The Scientist »

 
Après avoir administré des doses quotidiennes de cannabidiol – le plus important composant non-psychoactif de la marijuana – à un groupe de huit patients épileptiques, ces chercheurs constatèrent que les crises avaient cessé chez quatre d'entre eux et s'étaient raréfiées chez trois autres.
 
« Qui s'est intéressé à notre découverte ? Personne ! », s'exclame Raphael Mechoulam, bien installé au fond de son canapé. « Pourtant, certains patients étaient des enfants victimes de près de 40 crises par jour. Depuis 30 ans, personne n'ose utiliser le cannabis pour traiter l'épilepsie. »
Cela fait près d'un an que je cherche à entrer en contact avec le docteur Mechoulam.
 
Quand vous vous intéressez au cannabis thérapeutique, ce mec est l'équivalent de Karl Max, ou de Syd Barrett – en gros, un type en avance sur son temps. Il y a quelques mois, Norton Arbeláez, en charge du système de distribution du cannabis médical dans le Colorado, m'a avoué l'importance des études de Mechoulam aux yeux des pouvoirs publics américains. De son côté, Juan Manuel Galán, sénateur colombien, m'a confié avoir pris la direction d'Israël pour rencontrer le scientifique, afin de parfaire ses connaissances en la matière avant de rédiger une proposition de loi relative à la légalisation du cannabis médical.
 
Tous les gens que j'ai rencontrés dans le cadre de cet article tombent d'accord sur une chose : le docteur Mechoulam est le père du cannabis moderne.
 
Cet octogénaire vit dans un appartement sobre et élégant dont le raffinement ferait presque oublier le fait qu'Israël connaît un état de guerre quasi-permanent depuis près de 70 ans. Tous les jours, le docteur Mechoulam prend sa Peugeot pour parcourir les quelques kilomètres qui le séparent de son laboratoire, situé dans les faubourgs de Jérusalem. Cela fait cinq décennies que ce chercheur tente de lever le voile sur les mystères entourant l'interaction du cannabis avec le corps humain.
 
Raphie, comme ses collègues le surnomment, a isolé et déchiffré la structure moléculaire des cannabinoïdes, les composants chimiques de la marijuana. C'est à lui que l'on doit la découverte du tétrahydrocannabinol (THC) – molécule responsable de la défonce cannabique – et du cannabidiol.
 
Au début du XXe siècle, avec l'interdiction progressive de la consommation de marijuana dans le monde, les chercheurs ont tourné le dos à cette plante, pourtant utilisée par les docteurs et shamans depuis trois millénaires. Le Pen-T'sao Ching l'évoquait sans détour et le père de la chirurgie chinoise, Hua Tuo, utilisait ses propriétés anesthésiantes dès le Ier siècle avant Jésus-Christ. En 1838, le docteur irlandais William Brooke O'Shaughnessy publiait un livre au sujet de la Gunjah.
 
Pourtant, Raphael Mechoulam n'avait jamais entendu parler de ces exemples lorsqu'il a débuté ses recherches il y a de cela un demi-siècle. Ce fils de juifs bulgares persécutés par les nazis a quitté l'Europe en 1949 pour prendre la direction de Jérusalem, un an après la formation de l'État d'Israël. Il a étudié la chimie, obtenu un master en biochimie, servi dans l'armée et a fini par valider son doctorat en 1963 à l'Institut Weizmann, situé à Rehovot.
 
« Je me suis mis à chercher un sujet de recherche à l'âge de 34 ans, précise-t-il. Mon choix n'a aucun rapport avec la période hippie. Un scientifique se doit de choisir un sujet original afin de réaliser des progrès significatifs. Personne ne s'était vraiment intéressé au cannabis, ce qui m'a étonné. À l'époque, la morphine avait été isolée de l'opium et la cocaïne de la feuille de coca, mais personne n'avait pris soin d'étudier la composition de la marijuana. »
 




Mechoulam au cœur de son laboratoire à l'université de Jérusalem. Photo d'Elior Rave


 
Raphael Mechoulam a fini par débouler dans le bureau du directeur de l'Institut pour lui révéler sa volonté d'étudier le cannabis en profondeur. Sans réfléchir, le directeur a saisi son téléphone pour appeler la police. Les flics ont alors rappliqué et livré cinq kilogrammes de weed au jeune trentenaire – weed provenant d'une saisie récente.
 
Après cela, Mechoulam et son équipe ont cherché à déterminer quels composants du cannabis étaient à l'origine du danger sanitaire dénoncé par les gouvernements du monde entier. Leur première surprise a été de découvrir que le tétrahydrocannabinol était le seul composant ayant un véritable effet. Après son ingestion, les singes de laboratoire semblaient apathiques, absents.
Le docteur Mechoulam venait sans le savoir de découvrir le responsable de la défonce que des millions de personnes expérimentent encore aujourd'hui.
 
Afin d'en avoir le cœur net, il demanda à sa femme Dalia d'ajouter une dose de THC dans une pâte à gâteau. Ce fût la première et dernière défonce de la vie de Raphael Mechoulam, mais une épiphanie indispensable pour la suite de ses recherches. En effet, le scientifique venait de réaliser que le THC provoquait des effets très différents en fonction des consommateurs : certains de ses amis parlaient sans cesse, d'autres étaient mutiques – un seul semblait souffrir de paranoïa légère.
 
En écoutant cette anecdote, je me suis remémoré ma présence lors d'un congrès rassemblant les plus grands psychiatres colombiens, qui se tenait dans la ville d'Armenia. Trois pontes de la psychiatrie critiquaient la dédramatisation de la consommation de cannabis, menée selon eux par les grands médias et les politiques. Ils affirmaient qu'un adolescent sur dix ayant consommé de la weed finissait par être victime de troubles psychotiques.
 
De son côté, le docteur Mechoulam avance que le THC et le cannabidiol ne sont pas toxiques. « Depuis le VIe siècle, avoue-t-il malgré tout, nous savons que le cannabis est susceptible d'engendrer des épisodes psychotiques. En ce qui concerne l'addiction, on estime à 10 % le taux de consommateurs accros. Attention, on parle tout de même d'une addiction bien moins forte que celle générée par la morphine, par exemple. »
 




Raphael Mechoulam, photo via
WikiCommons

 
Raphael Mechoulam prend le temps de préciser sa pensée. Selon lui, il est essentiel d'établir une ligne de séparation nette entre ce que l'on appelle le cannabis « récréatif » et le cannabis médical. Lui ne s'intéresse qu'à ce dernier. C'est dans cette optique-là qu'il a créé la Société International de Recherche sur les Cannabinoïdes, qui rassemble de nombreux scientifiques intéressés par les applications médicales du cannabis.
 
En réalité, la plus grande découverte de Mechoulam n'est pas le THC mais la façon dont celui-ci interagit avec le système nerveux. Allyn Howlett, spécialiste en neuropharmacologie, a découvert en 1988 que de nombreuses espèces animales possédaient un récepteur au sein du système nerveux entièrement dévolu à l'interaction avec le THC. Elle l'a nommé CB1 – une clé permettant de comprendre pourquoi la consommation de marijuana a un tel effet sur l'être humain.
 
De son côté, Mechoulam avance une théorie qui agite encore de nombreux scientifiques sur la planète. « Notre système nerveux possède de nombreux récepteurs en lien avec des substances produites par notre organisme, comme la dopamine ou la sérotonine. Mais ces récepteurs n'ont rien à voir avec notre environnement. » En d'autres termes, la présence d'un récepteur dédié au THC est une bizarrerie a priori difficile à comprendre.
 




Raphael Mechoulam dans « The Scientist »


 
En décembre 1992, Mechoulam a annoncé avoir découvert une substance produite par le corps humain correspondant parfaitement au récepteur dont il avait révélé l'existence des années auparavant. Cette molécule a été nommée anandamide – qui vient du sanskrit « ananda », signifiant la joie suprême.
 
Avec la découverte du récepteur CB1 et de l'anandamide, la présence d'un système de récepteurs et de composants proches du cannabis à l'intérieur même du corps humain est devenue évidente aux yeux de Mechoulam et son équipe. Ils l'ont nommé « système endocannabinoïde ».
 
« Ce système est primordial, affirme Mechoulam. L'immense majorité des maladies est liée à ce système, d'une manière ou d'une autre. C'est très étrange, quand on y pense. On parle de pathologies touchant les poumons, le cœur, le foie, les reins, etc. Le mécanisme ressemble à celui de la dopamine : si votre corps en produit trop, vous pouvez développer Parkinson ; s'il en produit trop peu, vous pouvez souffrir de schizophrénie. Il en va de même avec les cannabinoïdes.
 
Tant que votre production d'anandamide demeure stable, votre organisme ne souffre pas. En revanche, un patient ayant des troubles de la régulation des cannabinoïdes pourrait se voir prescrire de la marijuana pour équilibrer son métabolisme. Et le docteur de poursuivre en affirmant que certains types de cancer pourraient avoir un lien avec le système endocannabinoïde.
 
« Nous n'en sommes pas certains parce qu'aucune étude médicale ne s'est penchée sur ce sujet ! On a eu vent de cas de guérison, mais on n'en sait pas plus. D'autres recherches doivent être menées, et des études cliniques conduites. »
 
Cette conviction est ancrée en lui. Aujourd'hui, le docteur Mechoulam répète à l'envi que l'humanité ne mérite pas tout ce que les cannabinoïdes ont à lui offrir. « Une chose m'interpelle, ai-je avancé vers la fin de notre rencontre. Je m'étonne qu'une industrie aussi cupide que celle du médicament ne se soit pas intéressée à vos découvertes. »
 
« C'est très simple, répond-il dans un souffle. Qui voudrait affirmer haut et fort se faire des millions grâce au cannabis ? »
 
Par Juan Camilo Maldonado Tovar
 
Source: vice.com
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