Article paru sur le net :
«A mon arrivée, ils avaient le sourire. Tous deux paraissaient contents de me voir. Puis les éternels reproches sur ma consommation de drogue, mon comportement, mes fréquentations sont revenus au centre de la discussion. Sous la menace de l'arme, nous les avons maîtrisés.......
.....neutralisés sur une chaise dans la cuisine. Ensuite nous avons bu, beaucoup, fumé du cannabis sous leur nez. J'ai forcé Philippe à tirer quelques bouffées. Nous avons commencé à frapper. » Comme une histoire banale, Cédric dépeint avec minutie et froideur le calvaire qu'il a fait endurer à ses parents adoptifs, les époux Narre, le soir du 15 décembre 2000 à Lunel. Son copain Michaël Catherine participe à cette « mélodie en sous-sol » menée dans le sang, la sauvagerie au-delà de l'imaginable, en attendant le troisième larron, Eric Tirard, venu de Grenoble détrousser les cadavres. Sur les bancs de la partie civile, la famille sanglote, dignement. Imperturbable, Cédric reconstitue la scène d'horreur. La fille des victimes, à la limite de la syncope, veut connaître les derniers instants de ses parents pour pouvoir commencer le deuil.
Le chef de l'équipée sauvage donne force détails. L'opération était montée pour payer le réveillon suivant, qu'il devait passer en Hollande, « le paradis du shit », avec Laëtitia. « Il était prévu de ne pas laisser de témoin susceptible de nous identifier. » Michaël Catherine, tout aussi prolixe, confirme ses aveux préliminaires. Le soir du drame, réalisant la situation, le père adoptif pleure et dit à sa femme : « Adieu, je t'aime Aimée », soulignent les inculpés. Sa femme, dans une ultime réaction, tente de s'enfermer dans la salle de bain pour téléphoner. Cédric défonce la porte. Tire par les cheveux sa mère adoptive - dont le but de sa vie était d'accéder au désir de l'adolescent -, lui précise : « T'inquiète pas, tu vas bientôt retrouver le vieux. » Comble du sadisme, il l'embrasse sur le front, annonçant pour seule oraison : « Crève, salope ». Et de conclure benoîtement : « Sous l'effet de la colère, il y a des gens qui lancent : je vais le tuer. Moi je l'ai fait, j'étais sincère. »
« En général, les accusés des cours d'assises minimisent leur rôle. Avec vous, pas de problème. Le souci du détail, votre réalisme, votre sincérité, vous oblige à passer aux aveux spontanés », déclare l'avocat général pour détendre l'atmosphère lourde du prétoire. A contrario, Eric Tirard est atteint de subites pertes de mémoire. Il conteste les passages les plus « scabreux », s'enferme dans des explications fumeuses Quant à Laëtitia Catherine, qui n'était pas sur les lieux des assassinats mais largement au courant des funestes projets, elle en reste à ses premières déclarations. Malgré les efforts du représentant du ministère public, adepte de la théorie de groupe pour le partage des responsabilités.
Source https://www.leprogres.fr/
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Ces très regrettables évènements ne vont pas nous faire du bien. Après une histoire pareille, nos chers prohibitionnistes vont accuser le cannabis de la folie de ces jeunes.
On sait très bien que le cannabis décompense certaines pathologies psychologiques, on sait aussi qu'il est potentiellement plus dangereux lorsqu'il est mélangé a l'alcool, mais pourquoi lui en vouloir.
L'alcool est-il responsable de la cirrhose du foie qu'il nous a refilé ? Non, l'abus vient du consommateur et, on le sait, un petit apéro ne fait de mal a personne.
Le cannabis est-il responsable des actes de barbarie de ces jeunes ? Non, ils ont consommé ce produit de manière imprudente, de manière abusive et l'ont mélangé avec de l'alcool. Cet abus est de leur responsabilité, et, le joint récréatif avant d'aller au lit n'est pas plus dangereux que le verre de ricard avant d'aller a table. L'usage abusif de l'un, comme de l'autre sont beaucoup plus criminels a mon gout.
N'accusons pas une substance des dommages qu'a causé son abus.
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