D’après le rapport annuel des Nations unies, rendu public le 28.06.05 , 5% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans consomme des drogues illicites. Le produit de la vente de ces drogues illégales était estimé, en 2003, à 415 milliards de francs, soit plus que le produit intérieur brut (PIB) de 88% des pays du monde.
Source : chanvreinfo.ch
Les USA dépensent 4 milliards par an pour lutter contre le cannabis , sans compter les milliards du plan Colombie et les dizaines de milliards pour les autres programmes et la répression. A l’échelle de la planète, combien de milliards sont ainsi gaspillés dans une politique inefficace ? La guerre à la drogue tue, blesse, détruit, corrompt, stigmatise, marginalise... bien plus que l’usage raisonnable de produits contrôlés et pourtant la paix ne semble pas proche. L’UNODC, principale instigatrice de ce massacre, doit impérativement changer de politique.
Près de 161 millions de personnes ont touché au cannabis au moins une fois. Un chiffre en hausse par rapport aux 150 millions estimés l’an dernier, précise le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), selon lequel l’utilisation de cannabis devrait continuer de progresser. Ce chiffre paraît très bas. Les rapports ont toujours tendance à minorer le nombre de consommateurs et à exagérer les prix d’achat et de vente. De cette façon, les gouvernements marginalisent tellement les usagers de drogues que le droit des minorités ne leur est pas appliqué, comme pour les gays, les immigrés ou les tribus primitives. Par contre, on fait flamber les immenses profits de ceux qui s’enrichissent sur le malheur de nos enfants. Foutaise, le paysan marocain ou le dealer de rue ramassent les miettes. Les gouvernements corrompus, tous les trafics et les marchés douteux sont alimentés par l’argent de la drogue, le système financier blanchit et recycle à tour de bras, les organisations criminelles gangrènent l’économie et la politique.
« De mon point de vue, le cannabis est le plus gros problème auquel nous ayons à faire face », a déclaré à cette occasion Antonio Maria Costa, directeur de l’UNODC. « Non pas que sa consommation soit dangereuse, mais il représente un palier avant la consommation de drogues plus dures. » Ou bien Antonio Maria Costa n’a aucune connaissance en matière de drogues ou bien c’est un agent des lobbies criminels, financiers, industriels, politiques et religieux qui prospèrent grâce à la prohibition. Il existe des dizaines de rapports officiels et d’études scientifiques qui réfutent les théories du palier, de l’escalade, de la porte d’entrée, vous trouverez les liens dans de nombreux articles sur ce site.
"Mentez, mentez toujours, il en restera quelque chose", cette devise de Voltaire fut adaptée en "calomniez, calomniez toujours..." par Goebbels, le chef de la propagande nazi, elle reste une arme de destruction massive du débat politique, surtout sur les drogues .Plutôt que de resservir les vieux arguments maints fois réfutés des brochures prohibitionniste, Antonio Maria Costa devrait lire les rapports sérieux qui ont déjà coûté une fortune aux contribuables, consulter des experts impartiaux et les organisations de la société civile concernées pour étudier les politiques alternatives, enclencher une réforme pragmatique des conventions et des plans d’action internationaux. Sinon, il peut se taire ou laisser sa place à plus compétent.
Laurent Appel
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