Lettre ouverte par M. MEMERY, président de l'association "MILLE ET UN JARDINS"

Par Invité ,

 

« Le but de notre association est de promouvoir les cultures biologiques et les associations alternatives, de relancer le débat autour du chanvre (Cannabis Sativa L.), de ses applications agro-industrielles, de son potentiel thérapeutique, lequel est reconnus par bon nombre de pays voisins, même outre-atlantique et réamorcer le débat pour la régulation de sa consommation récréative. ». Si ce n’était déjà fait, l’association trouve sa juste place à la lumière des faits qui lui sont reprochés, au pays des droits de l’homme, la liberté d’expression ne pèse pas lourd face aux lobbys pétroliers et pharmaceutiques ! Place à une répression accrue et tous azimuts au détriment de l’information et de la prévention. « Notre activité de vente d’articles de jardinage, de produits chanvres ou de parutions spécialisées s’inscrit dans le cadre d’un marché respectable en France (dans tous les sens du terme), certains de nos fournisseurs ayant déjà fait l’objet de poursuites policières mais jamais suivies d’interdiction à la vente et qui n’ont pas amené leurs auteurs à être condamnés. » Les ouvrages disposent tous du dépôt légal et l’activité de la boutique associative respectait scrupuleusement la loi dans tous ses agissements. Une manière de pointer une fois de plus les incohérences de la loi.

S’agit-il d’un délit d’opinion ? Que penser face à cette volonté de stigmatiser fortement et systématiquement cette plante ? Cause qui fédère pourtant un nombre grandissant de citoyens français, las de voir tous leurs droits bafoués pour des intérêts idéologiques ou politico-financiers. Existe-t-il un monopole du bon sens jurassien ou national ? Serait-ce les réminiscences du premier grand procès français en matière de stupéfiants ? L’ « affaire du siècle » qui eut lieu à Lons-le-saunier le 2 mai 1976, 28 inculpés et beaucoup de bruit avec les interventions respectives de Bernard Kouchner et du Dr Olivenstein, des événements qui ont vu naître le premier mouvement en faveur de la dépénalisation. Une affaire vielle de trente ans mais qui semble avoir figé un pays et une région entière au temps de l’inquisition. A l’heure où se votent des textes de loi anti-homo phobie ou anti-discriminations d’ordre religieuses, culturelles ou sociologiques, il faut admettre malgré tout que les droits varient encore en fonction du citoyen …

 

Impossible de ne pas déceler des intérêts supérieurs derrière ces abus de pouvoir. Au temps de la promotion du bio carburant, les pouvoirs publiques tentent de nous vendre le colza pour théoriquement réduire notre consommation de pétrole et notre impact sur l’environnement, sans avoir l’honnêteté d’avouer que le colza est totalement dépendant des dérivés pétrochimiques (pesticides, engrais, herbicides…) Le tout pétrole est entretenu par la culture du tournesol et du colza en opposition à l’autarcie envisageable avec l’huile de chanvre en tant que carburant, dont le pouvoir d’ignition est dix fois supérieur que celui de l’huile de colza. L’indépendance est possible à tous les niveaux car dans le cas de la culture chanvrière, les besoins en produits dérivés du pétrole sont quasi nuls, rappelons que la substance psycho active du cannabis (THC) est une défense immunitaire redoutable de la plante contre les insectes, que les racines assurent, sans ajouts d’engrais, 100% des besoins hydriques (moins d’irrigations) et nutritifs de la plante en développant un réseau horizontal de 2m de diamètre pendant la croissance et plongeant à 2m de profondeur pendant la floraison, pain béni pour l’agriculteur car cela « casse » le soc de culture et aère le sol au-delà de la zone atteinte par le labour. Pour ce qui est des herbicides, le cannabis peut lui-même être utilisé pour éradiquer ronces et autres mauvaises herbes car il développe très rapidement une canopée si dense que le manque de lumière fait dépérir toute concurrence. Pour finir, le rendement à l’hectare en terme de biomasse (pour fabriquer de l’éthanol) est le plus élevé de tout le règne végétal. Pourquoi alors nous annoncer solennellement et soutenir que la solution ne viendra pas de l’agriculture si les études réalisées se focalisent curieusement sur les plantes les moins avantageuses ?!?

Que penser de l’inertie du gouvernement, et, de fait, des médias, face aux récentes conclusions de l’étude conduite par l’IRETS, qui démontrent que comparativement, l’alcool au volant, même consommé dans les limites tolérées par le code de la route, s’avère plus accidentogène que le cannabis, lequel est pourtant très sévèrement punis de deux années de prison et de 4500€ d’amende entre autre … Le fait de sanctionner l’abus ou l’usage déraisonnable de toute substance psycho active, est indispensable mais ne doit plus servir de bouclier pour entretenir le discourt des détracteurs du chanvre.

Le cannabis psychotrope sert encore aujourd’hui d’épouvantail pour mieux faire barrage au cannabis utile et ainsi préserver les investissements pétroliers ou pharmaceutiques…

Qui dit indépendance du citoyen dit fatalement perte de monopole pour l’état. Dénoncer cela peut mener en prison dans certains pays et se traduit en France par le harcèlement dont nous faisons l’objet…

 

Pour « MILLE ET UN JARDINS », le président : M. MEMERY Jean-Christophe.

 


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