Les craintes suisses de voir le célèbre fromage de Gruyère contaminé par des traces de cannabis après ingestion de chanvre par les vaches laitières refont surface dans le Gers. Un article du quotidien régional Sud Ouest signale qu’une association de lutte contre la drogue « veut aussi empêcher les vaches de brouter du chanvre ».
Source : agrobiosciences.org
Ce sont les agriculteurs bio du département qui sont visés par un assureur de Condom, explique le journal. Cet assureur, Pierre Beyries, explique : « il serait ridicule d’affirmer que les doses qui passent dans le lait produisent le même effet que fumer un pétard. Mais on peut imaginer l’effet cumulatif de cette consommation de THC sur un nourrisson ».
L’animateur de l’association des agriculteurs bio du département, Christian Bonticelli, rétorque en dénonçant « un discours maximaliste » et un « amalgame » entre les différentes utilisations du chanvre. « L’Union européenne nous impose de cultiver des variétés comportant moins de 0,2 % de THC. Ce n’était pas du tout le cas en Suisse, qui a sa propre législation à ce sujet et qui permet des taux supérieurs à ceux qui existent ici », explique-t-il.
Dans un article du quotidien suisse Le Matin reproduit sur le portail francophone du cannabis, un "chanvrier" helvétique va jusqu’à affirmer que « non seulement les vaches ne produisent pas de lait hallucinogène, mais le chanvre améliore sa qualité de 15%. » Précisons que cet apologiste, avocat de formation, est assez controversé dans son pays, y compris parmi les cultivateurs de chanvre, comme en témoigne cette analyse parue en 2002 dans un autre quotidien suisse, La Liberté, disponible sur le site du Journal du Jura.
Mission Agrobiosciences. Revue de presse. 11 janvier 2006.