Le Collectif d'information et de recherche cannabique demande à Ségolène Royal de préciser sa position sur la prohibition de l'usage des drogues, et plus particulièrement du cannabis.
Source : Nouvel ObsLe Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ), association de consommateurs militant contre la prohibition, interpelle dans une lettre ouverte publiée mercredi 10 janvier en exclusivité sur nouvelobs.com, Ségolène Royal sur la question de la répression de l'usage de drogues.
"Un peu partout, on lit et l'on entend que vous incarnez le changement", écrit le Circ à la candidate socialiste à qui il demande d'expliciter sa position sur la question de la prohibition des drogues.
En effet, rappelle le Circ, le projet du Parti socialiste prévoit : "En ce qui concerne le cannabis, face aux risques liés à une consommation largement répandue, nous ouvrirons un débat pour proposer une régulation publique, et une révision de la loi de 1970", régissant en France l'usage des stupéfiants.
La position de Ségolène Royal
Or, Ségolène Royal a affirmé récemment ne pas être "favorable à la dépénalisation de la consommation de drogues" tout en estimant "qu'il faut sortir de l'hypocrisie". "Ce dont les jeunes souffrent", a déclaré la candidate socialiste, "c'est de la polytoxicomanie, c'est-à-dire le mélange drogue, alcool, qui est quand même une drogue légale, et quand on voit aujourd'hui l'alcoolisme chez les jeunes, il est souvent aussi grave que la consommation de drogues dites douces. Et je crois que la question est globale, c'est une question éducative de lutte contre toutes les formes de toxicomanie, et aussi une interrogation sur les raisons pour lesquelles les jeunes transgressent", concluait Ségolène Royal.
De son côté, le Circ estime que "le plus grand danger sanitaire du cannabis, c'est le tabac qu'on mélange avec" et que "socialement, sa plus grande dangerosité, c'est la prison". Le collectif rappelle qu'ainsi, en 2005, 146.424 personnes ont été interpellées pour usage de drogue. Le Circ, pour qui le cannabis, s'il n'est pas "anodin" et "socialement acceptable", rappelle également que "là où le cannabis est toléré, en Hollande, la consommation chez les jeunes a diminué alors que pour la même classe d'âge, elle augmentait en France. Toutes les enquêtes le démontre : la répression n'influe pas sur l'usage".
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