Le chanvre est la plante au monde capable de produire le plus de biomasse, seule ressource annuelle renouvelable et capable, à terme, de remplacer les carburants d'origine fossile. Lorsqu'on fait pousser du chanvre dans le but de tirer de l'énergie de sa récolte, la plante "inhale" du gaz carbonique CO2, puis lorsqu'il est brûlé pour produire de l'énergie, elle libère de nouveau ce gaz carbonique dans l'air, assurant ainsi l'équilibre.
Source:Chanvre-info.chHenry FORD avait conçu des voitures en plastique à base de paille de blé, de chanvre et de sisal (voir Popular Mechanics de décembre 1941). Il voulait que le carburant en soit le méthanol à base de la biomasse de chanvre. Comme toute plante durant sa croissance, le chanvre "inhale" du CO2 (gaz carbonique) pour construire la structure de sa cellule, en revanche, ce mécanisme dégage ensuite de l'oxygène, enrichissant de nouveau l'atmosphère.
Ensuite, lorsque la biomasse de chanvre riche en carbone est brûlée pour produire de l'énergie, le CO2 est de nouveau libéré dans l'air ; le cycle du CO2 se rapproche à nouveau de l'équilibre écologique avec la croissance de la récolte suivante. La biomasse obtenue n'est jamais convertie entièrement en carburant : des feuilles, des parties de tiges, et l'ensemble des racines restent comme résidus dans les champs. Ces matières organiques, riches en carbone, contribuent à fertiliser le sol, et à chaque saison, un peu plus de gaz carbonique de l'air pénètre ainsi dans le sol, si bien que les carburants d'origine végétale contribuent à réduire lentement la quantité de gaz carbonique de notre atmosphère polluée. Le chanvre est capable de produire 25 tonnes de biomasse par hectare, et cela tous les 4 mois. La conversion de la biomasse par le procédé de la pyrolise, qui consiste à soumettre la matière organique à de hautes températures ou sous atmosphère raréfiée, produit une sorte de "charbon de bois propre" qui remplacerait avantageusement le charbon ordinaire.
Le soufre, rejeté par les cheminées des usines brûlant du charbon fossile, est la première source des pluies acides. Le "charbon de bois propre" tiré du chanvre par le procédé de la pyrolise ne contient pas de soufre, et sa combustion, même à l'échelle industrielle, n'en rejetterait pas.
La transformation de la biomasse par "cracking" produit également des carburants sans soufre susceptibles de remplacer les variétés de produits pétroliers d'origine fossile, comme le gazole.
Ainsi la quantité globale de gaz carbonique atmosphérique n'augmente pas lorsqu'on brûle un carburant ayant pour origine la biomasse. La pyrolise emploie la même technologie par "cracking" que celle de l'industrie du pétrole dans le raffinage des carburants fossiles. Les gaz que dégagent les procédés d'extraction, dans les procédés de pyrolise ou de cracking du chanvre, pourraient servir à faire tourner des générateurs électriques par la même occasion. Le processus par conversion de la biomasse peut être ajusté pour produire du charbon de bois, des carburants liquides, du méthanol, ainsi que des produits chimiques importants pour l'industrie : acétone, acétate d'éthyle, goudron, poix et crosote. La société FORD a fait fonctionner avec succès une usine de cracking de la biomasse dans les années 1930 à Iron Mountain dans le Michigan. Les graines de chanvre contiennent 30% d'huile (en volume). Cette huile a pu servir à faire du gazole de haute qualité et du carburant pour avion, elle peut servir dans les machines de haute précision. L'huile de chanvre avait toujours été utilisée pour l'éclairage. Les tiges de chanvre sont constituées à 80% de déchets (le sous-produit sous forme de pulpe, que l'on obtient une fois que l'on a retiré les fibres), et ces déchets contiennent eux-mêmes 77% de cellulose, une matière première importante pour l'industrie chimique, la production de plastique et de fibres. Un hectare de chanvre peut produire entre 50 et 100 fois plus de cellulose que les tiges de mais ou de canne à sucre.
A peu près partout, il est possible de faire deux récoltes annuelles de chanvre au minimum. Le chanvre présente un cycle de croissance court, et peut être planté après la récolte des plantes alimentaires. Chaque hectare peut produire environ 10'000 litres de méthanol. Malgré ses exceptionnelles capacités de production, le chanvre est une plante frugale qui n'épuise pas les sols : elle perd une partie de son epaix feuillage pendant toute la saison et produit un terreau qui contribue à retenir l'humidité. Le prix de revient d'une tonne de chanvre destinée à produire du carburant est d'environ 30$. L'huile tirée des graines pourrait servir à nouveau de matière première aux industriels producteurs de peintures et de vernis. L'association BACH (Business Alliance for Commerce in Hemp), basée à Los Angeles, indique que l'on compte quelques 50'000 utilisations commerciales (autres que de le fumer) pour le chanvre, toutes viables économiquement et compétitives.
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