Son principe actif, le THC, présente des similitudes avec l’hormone du lien social.
Si fumer du cannabis est souvent perçu comme un moyen de faciliter les relations sociales ou de calmer l’anxiété, c’est peut-être en raison de son principe actif : le THC (tétrahydrocannabinol). Il emprunte en effet la même voie de signalisation dans le cerveau que celle de l’hormone du lien social et maternel, l’ocytocine, indiquent des chercheurs de l’université de Californie à Irvine (États-Unis).
Le THC du cannabis emprunte les mêmes voies cérébrales que l'ocytocine. © YURI CORTEZ / AFP
THC et ocytocine stimulent les mêmes récepteurs dans une région du cerveau responsable du sentiment de récompense. De plus, ont découvert les scientifiques américains, cette stimulation augmente, chez les souris, le plaisir à retrouver des congénères. Le cannabis serait donc un substitut des effets bénéfiques d’une reconnaissance sociale ou maternelle passant par la production d’ocytocine, en plus de son action déjà connue contre l’anxiété.
Des médicaments produisant cette action sans les effets délétères de la drogue sont envisagés par les chercheurs, notamment pour soulager certains troubles psychiques.
Article extrait du mensuel Sciences et Avenir n°826 disponible en kiosque jusqu'au 1er janvier 2016
Source: sciencesetavenir.fr