Le cannabis, moins nocif que l’alcool !?

Par Invité ,

 

Dans un article publié dans Newton de Milan sous le titre «Moins nocif que l’alcool!» le psychopharmacologue, David Nutt, relativise les dangers invoqués par The Independant.

 

Source : toxicoquebec.com

Evoquant le changement d’épaule de The Indépendant, le scientifique fait état d’une étude publiée dans The Lancet, à laquelle il a participé, et qui analysait la dangerosité de 20 substances en fonction de trois critères: nocivité sur l’organisme en cas d’abus, induction d’une dépendance, effets de l’usage sur la société.

 

David Nutt qui signale qu’une note de 1 à 3 a été attribuée par des experts à chaque substance en fonction de ces critères, souligne que l’héroïne et la cocaïne arrivent respectivement première et deuxième tandis que le cannabis occupe la onzième place, après l’alcool (5ème) et le tabac (neuvième), mais avant l’ecstasy qui n’occupe que le 18ème rang «bien qu’elle soit actuellement classée dans les drogues les plus dangereuses».

 

Indiquant que selon l’étude, la dangerosité sociale de l’alcool est très supérieure à celle du cannabis et qu’il est plus coûteux pour la santé publique, le psychopharmacologue, relève qu’il n’est devancé en termes d’impact sur la société que par l’héroïne; le tabac étant pour sa part le produit qui induit le plus de dépendance après l’héroïne et la cocaïne.

 

D’après l’auteur, si le cannabis est au milieu de la liste c’est parce que les experts ont montré qu’il pouvait avoir des effets sur la santé, qu’il produisait un certain degré de dépendance et avait un certain impact sur la société (trafic illégal notamment) mais aussi un coût pour la santé puisque fumer provoque des pathologies. Evoquant la skunk dont s’inquiète The Independant, le spécialiste affirme qu’il n’existe à ce jour «aucune preuve scientifique» qu’elle «ait davantage d’effets intoxicants ou qu’elle entraîne plus facilement une dépendance», ni qu’elle entraîne vers les drogues dures.

 

Sur le lien entre cannabis et schizophrénie, il dit pouvoir conclure que selon les facteurs de long terme analysés par l’étude, «le cannabis contribue à l’apparition de cette pathologie dans 7% des cas», sachant qu’en réalité il «pourrait aggraver plutôt que provoquer ce trouble mental» car fumer peut multiplier les hallucinations. Rappelant que le cannabis a été un médicament pendant des centaines d’années avant qu’il ne devienne illégal, l’auteur fait état de son utilisation thérapeutique au Canada.

 

Sa conclusion est qu’il est toutefois préférable que les jeunes n’entrent pas en contact avec le cannabis car ils se peut que le cerveau des plus jeunes soit plus vulnérable, sachant par ailleurs qu’il n’existe aucune preuve scientifique pour le démontrer.

 


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