Boire ou conduire, il faut choisir. On pourrait y ajouter depuis longtemps : fumer du cannabis ou conduire, il faut choisir. En 2017, 439 personnes qui avaient fumé du cannabis ont provoqué un accident mortel sur les routes françaises. Il faut dire que 16 % des consommateurs de cannabis reconnaissent conduire après avoir fumé, d'après une enquête de 2016. C'est plus que la moyenne européenne de 11 %.
Si les jeunes ont longtemps été les seuls concernés, ce n'est plus le cas aujourd'hui. "Les jeunes sont concernés mais la consommation perdure après 25 ans", explique Anne Lavaud, la déléguée générale de l'association Prévention Routière, au Figaro.
Quoi qu'en pensent les adeptes du pétard, conduire après avoir fumé représente un risque. "Contrairement à l'alcool, où les risques au volant sont intégrés, les consommateurs de cannabis pensent rouler sans danger. Ils disent adopter une conduite cool", explique le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe. Pourtant, c'est prouvé, le cannabis diminue les temps de réaction et entraîne une perte de coordination des mouvements.
Détecter ces conducteurs s'est généralisé au cours des contrôles des forces de l'ordre avec un test salivaire. En 2017, 233 586 contrôles ont été menés. 23 % des tests étaient positifs. Et contrairement à l'alcool, où il existe un seuil à ne pas dépasser, la simple présence de drogue chez le conducteur constitue un délit. La loi prévoit 2 ans de prison, une amende de 4500 € et le retrait de 6 points sur le permis. En cas de mélange drogue/alcool, l'amende est de 9000 € et la peine de prison de trois années.
titre source corrigé
Source: ladepeche.fr
- 1