Vers la légalisation ? "Non, je n’y crois pas personnellement, ni mon administration"
AFP Publié le 14/04/2012
Le président des États-Unis, Barack Obama a répété être ouvert à l’idée d’un "débat" sur la façon de mieux lutter contre le trafic de drogue en provenance d’Amérique du sud, mais a écarté la dépénalisation que certains dirigeants de la région défendent. "A titre personnel, et c’est (aussi) la position de mon administration, la dépénalisation n’est pas la solution", a insisté M. Obama à Carthagène (Colombie) peu avant de participer aux premiers travaux du sixième sommet des Amériques.
En revanche "discuter des lois en place pour déterminer si elles ne font pas davantage de mal que de bien dans certains endroits, c’est un programme valable", a ajouté M. Obama, qui intervenait lors d’une réunion de PDG américains et latino-américains en présence de ses homologues colombien Juan Manuel Santos et brésilienne Dilma Rousseff. Le président guatémaltèque Otto Perez avait estimé en début d’année que la dépénalisation de la consommation des drogues pourrait être un moyen de lutte contre les trafics.
Dans la foulée, M. Santos avait suggéré que les 33 dirigeants attendus à Carthagène réfléchissent à une nouvelle approche de la lutte anti-drogue, distincte du combat frontal prôné par les Etats-Unis ces dernières décennies. "Nous ne pouvons pas prendre en considération la question de l’arrivée de drogue sans considérer celle de la demande venant des Etats-Unis", a remarqué M. Obama, en notant que son pays avait travaillé "avec des pays comme le Mexique, pas seulement sur la drogue allant vers le nord, mais les armes et l’argent qui vont vers le sud". "Toutefois, je crois vraiment à l’idée de peser le pour et le contre, d’avoir un débat", a assuré le dirigeant américain.
https://www.dailymotion.com/video/xq4qfm_obama-says-no-to-legalizing-drugs_news#from=embediframe