Le ministre de l'Intérieur Français a annoncé mercredi que tout serait fait pour éradiquer ce fléau «qui irrigue la délinquance».
«C'est le ministre de l'Intérieur de Paris !», se flattait un retraité qui venait de lui serrer la main. «Hortefeux à volonté», ironisait un badaud en short. Sur le front de mer de Canet-en-Roussillon, près de Perpignan, Brice Hortefeux a pu mesurer mercredi sa popularité au lendemain de sa sortie tonitruante sur l'exigence d'un nouveau tour de vis contre la délinquance. Le «ministre de Paris» a axé sa visite sur la nécessité de casser le trafic de stupéfiants, un «fléau qui, dit-il, irrigue la délinquance». Il a cité les derniers chiffres : «Le seul marché français de la drogue est évalué de 1,7 à 2 milliards d'euros de profit pour les trafiquants. Songez que 40 % des enfants de 17 ans ont goûté un jour à la drogue ! Nous allons sans relâche, avec ténacité et détermination casser ce trafic», assurait-il.
Source: figaro.fr
Brice Hortefeux (au centre) assiste à une simulation de recherche de stupéfiants par un maître-chien de la gendarmerie, mercredi, à proximité de la frontière espagnole. Crédits photo : AFP
75 tonnes de cannabis saisis l'an dernier
Il a révélé mercredi que les opérations de lutte contre les stupéfiants conduites par la police et la gendarmerie ont augmenté de 38 % depuis le début de l'année 2009 avec 194 procédures diligentées. L'an passé, 75 tonnes de cannabis, 8 tonnes de cocaïne et une tonne d'héroïne ont été saisies en France.
Sa visite du jour lui a permis d'assister sur une aire de stationnement, proche de la frontière espagnole, à une simulation d'interception de go fast, ces voitures de luxe, souvent de gros 4 × 4, qui remontent l'autoroute à vive allure depuis Malaga en Espagne, le coffre chargé de drogue . «Il faut 300 tonnes de cannabis pour alimenter le marché français et nous en saisissons le quart», rappelait mercredi Yannick Salabert, chef adjoint de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiant. Selon lui, «28 opérations contre les go fast ont été réalisées l'an dernier», tandis que la police a stoppé une quarantaine de camionnettes chargées de drogue en provenance du Maroc, pour l'essentiel.
Même si ce pays a réduit par deux sa production, qui est passée à 1 600 tonnes par an, les services spécialisés du ministère de l'Intérieur notent que les producteurs se fournissent désormais en plans "OGM mexicains", au rendement nettement plus élevé. Un proche du ministre de l'Intérieur le disait mercredi : «La lutte contre la drogue est un combat de longue haleine
De notre envoyé spécial à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), Jean-Marc Leclerc