Cannabis, toujours présumé coupable ?

Cannabis, toujours présumé coupable ?
Par Invité ,

Une étude américaine sur la consommation de cannabis chez les ados relance le débat dans la communauté scientifique. C'était à la Une de la science avec Dominique Dupagne (médecin et chroniqueur) et Laurent Karila (Psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif) .

 

 

 

Marijuana © Fotolia - 2016 / Jeremy Nathan

 

En France, 40 % des moins de 17 ans disent avoir essayé. Et selon l'Éducation nationale, ces chiffres sont en hausse.

 

Dr Laurent Karila

 

"Le problème du cannabis reste le problème des ados en France."

 

 

 

L'étude américaine en question avait pour objet de démontrer ou pas les liens entre la consommation de cannabis et la baisse du QI chez les ados. Elle fut menée pendant dix ans sur près de 2000 sujets dont de nombreux jumeaux. En effet, la proximité génétique des individus avec des habitudes de consommations différentes permettaient des résultats plus probants.

 

Cette étude ne peut pas disculper le cannabis. Elle confirme un lien statistique entre QI faible et consommation mais elle ne prouve pas une accélération du déclin. Le problème c'est que le déclin ou la hausse du QI dépend de nombreux éléments comme l'entourage familial ou amical, le lieu de vie... Il est donc compliqué de tirer des conclusions définitives.

 

Une chose est sûre pour le Dr Laurent Karila, en revanche : le cannabis reste toxique pour les cerveaux des ados qui sont en pleine formation. Il a des effets négatifs sur ses structures, sur ses capacités cognitives comme la mémoire, la prise de décision... et ces variables là n'ont pas été mesurées dans l'étude.

 

Dominique Dupagne

 

"L'alcool est un fléau terrible, une des drogues les plus dures qui existent."

 

Pour Dominique Dupagne, cette étude ne cherchait d'ailleurs pas à réhabiliter le cannabis mais à le replacer dans une échelle de gravité. En effet, avec l'alcool, le tabac a également des effets néfastes sur la cognition, et d'autres drogues qui font leur retour dans les habitudes de consommation comme la MDMA, la cocaïne, le Poppers,...

 

Source: franceinter.fr


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Donc en gros les fumeurs ont en moyenne un QI inférieur sans lien évident de causalité, je sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle.
 mais bon,  c'est toujours rassurant de savoir que la neurotoxicité est compliquée à démontrer, ça veut dire au pire, que si il y'en a une elle est minime.

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