Paris, Les députés ont adopté mercredi en première lecture un amendement UMP au projet de loi Mattei de santé publique qui renforce la prévention sur les effets de la consommation de drogues, et notamment de cannabis, en obligeant les collèges et lycées à organiser au moins une séance d'information par an.
La droite a voté pour, tandis que la gauche s'est abstenue.
L'amendement présenté par le député UMP Bernard Accoyer prévoit qu»'au moins une séance annuelle» sera organisée dans les collèges et lycées pour informer les jeunes des «conséquences de la consommation de drogues» et notamment des «effets de la consommation de cannabis sur la santé mentale».
«La France est le pays où la consommation de cannabis chez les jeunes est le plus élevé en Europe», souligne le texte de l'amendement. «En France, 60% des garçons de 19 ans déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie».
Or, «les effets cancérigènes puissants, les effets sur les bronches et le cerveau sont désormais scientifiquement établis», assure le député UMP. «Contrairement aux idées répandues, les effets sur la santé physique (cancer, asthme) sont nettement plus importants que ceux du tabac et les effets psychiques sur la santé mentale peuvent avoir des complications graves qui vont des troubles de l'attention et de la mémoire au désintérêt social et jusqu'à des troubles psychotiques».
Les députés ont ensuite approuvé un autre amendement de Bernard Accoyer qui encadre la psychothérapie en précisant que seuls les professionnels détenteurs de diplômes universitaires pourront exercer cette fonction. Actuellement, «le vide juridique est total», observe le député UMP. «Des personnes insuffisamment qualifiées, voire non qualifiées, se proclament elles-mêmes psychothérapeutes. Elles peuvent faire courir de graves dangers» aux patients.
Pour que ces deux dispositions entrent en vigueur, il faut encore que l'ensemble du projet de loi Mattei soit adopté par le Parlement. AP
Source : Nouvel Obs
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