TREKT UW PLANT ALARMÉE PAR LES DECLARATIONS DU SECRETAIRE D’ETAT CARL DEVLIES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 7 AVRIL 2011
Anvers , le 7 avril 2011
https://www.trektuwplant.be/csc/IMG/arton145.jpg[/img]L’asbl ‘TREKT UW PLANT ’ s’inquiète du discours du Secrétaire d’Etat à la Justice Carl Devlies (CD&V), prononcé à la Chambre des Députés, le mardi 5 avril.
En répondant aux questions parlementaires du député Bert Schoofs ( Vlaams Belang) , Carl Devlies déclarait qu’il fallait poursuivre en justice l’asbl ‘ Trekt Uw Plant ’ .
Cela en raison du fait que l’asbl cultive des plantes de cannabis , destinées strictement à l’usage personnel de ses membres (adultes) et selon le principe d’une plante par membre.
L’asbl se base sur une directive ministérielle (de janvier 2005) qui supprime la poursuite judiciaire d’une personne majeure pour la possession d’une plante ou de 3 gr (maximum) de cannabis.
L’ asbl ‘ Trekt Uw Plant ’ a été fondée en 2006 dans le but de démontrer, en toute transparence, qu’il est parfaitement possible de réguler la culture du cannabis à usage personnel (pour adultes) en Belgique.
Cultiver son cannabis , à usage strictement personnel , est une alternative saine et raisonnable face au marché illégal et au ‘ tourisme’ vers les coffee-shops aux Pays-Bas.
Les cultivateurs de ‘ Trekt Uw Plant ’ utilisent des méthodes de culture écologique ; ils évitent ainsi tout risque de pollution ou de manipulation du produit (des risques inhérents au marché illégal).
Contrairement à ce qui se passe sur le marché illégal, les mineurs ne sont pas admis à l’association ‘ Trekt Uw Plant ’.
Comme les membres ne doivent plus se déplacer vers le Pays Bas pour acheter leur cannabis, l’association réalise ainsi une contribution positive à la diminution des phénomènes d’encombrement des routes et de la pollution de l’air.
Au cours des 5 années précédentes, le Parquet d’Anvers a entamé 2 actions en justice contre l’ asbl. Les statuts, le but social , les objectifs et le fonctionnement concret de l’asbl ont été examinés de façon approfondie.
Chaque fois l’asbl a été acquittée en appel, pour les accusations de ‘possession de cannabis’ et ‘d’incitation à l’usage’, portées contre elle. Aucun tribunal n’a condamné le but et l’objectif lui-même de l’asbl : la culture de cannabis à usage personnel de ses membres.
Il est incompréhensible que Carl Devlies estime qu’il est judicieux, pour une troisième fois successive , de mobiliser les services judiciaires dans le but de mettre fin aux activités de l’asbl.
Est-ce qu’il est admis de proposer la réflexion suivante : qu’il existe de toute évidence d’autres priorités à la Rue de la Loi que d’organiser la persécution de citoyens qui contribuent à trouver une solution positive et pratique dans une problématique de société assez importante ?
Néanmoins, Carl Devlies admet qu’en Belgique, il est autorisé de cultiver une plante de cannabis à usage personnel. Il ajoute uniquement la restriction selon laquelle on ne peut pas procéder à une culture collective.
Pouvons-nous faire remarquer à Mr. Devlies qu’il est judicieux de se renseigner sur la réalité telle qu’elle est : beaucoup de personnes se trouvent dans l’impossibilité de réaliser elles-mêmes la culture d’une plante à usage personnel.
Il y a à cela diverses raisons :
- Ces personnes n’ont pas l’espace nécessaire chez elles ;
- Elles n’ont pas la connaissance technique, ni l’expérience requise pour la culture d’une plante de cannabis ;
- Elles ne veulent pas afficher ou promouvoir leur propre usage du cannabis.
Elles ne veulent surtout pas être en contact avec le marché illégal, où d’ailleurs le cannabis est souvent de qualité médiocre et/ou toxique. Si le Secrétaire d’Etat Devlies obtient gain de cause, les membres de ‘Trekt Uw Plant’ (une septantaine de personnes, issues de divers milieux) se retrouveront sur ce marché illégal, avec tous les conséquences indésirables.
Enfin, on est en droit de se demander à qui profiteront les déclarations du Secrétaire d’Etat.
Entretemps, l’asbl ‘Trekt Uw Plant’ continue ses activités en toute transparence. L’asbl n’a rien à cacher et reste persuadée que, au cas où l’on déciderait de la poursuivre à nouveau, finalement le bon sens l’emporterait et elle serait acquittée une troisième fois.