Samedi 17 octobre, un référendum national sur la légalisation de la possession et de la consommation de cannabis pour les personnes de plus de 20 ans aura lieu en Nouvelle-Zélande. S’il est adopté, ce vote fera de la nation océanienne le troisième pays au monde à légaliser le cannabis, après l’Uruguay et le Canada, rapportait le Guardian le 9 octobre.
Ce référendum sur la légalisation et le contrôle du cannabis va demander au Parlement néo-zélandais d’établir des réglementations pour encadrer la possession, la vente et la consommation de weed et de produits à base de cannabis.
Il est question que la vente soit ainsi limitée à 14 grammes par jour et par adulte. La culture à domicile serait pour sa part autorisée jusqu’à un maximum de quatre plants par ménage.
Actuellement, la consommation de weed est un crime passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois mois d’incarcération en Nouvelle-Zélande. Mais les mentalités changent rapidement. Les principales organisations de professionnels de la santé néo-zélandais ont notamment exprimé leur soutien de la légalisation.
« Notre modèle de prohibition du cannabis est dépassé et ne fonctionne pas », affirme Michael Baker, professeur à l’université d’Otago. « Soutenir cette réforme revient à considérer la consommation de cannabis comme une question de santé, ce qui ouvre de nouvelles voies plus efficaces pour minimiser les méfaits de cette drogue. »
Les sondages d’opinion sur le référendum ont révélé une course serrée : le mois dernier, 49,5 % des personnes interrogées se sont dites favorables à la légalisation et 49,5 % se sont dites contre, tandis que 1 % n’ont pas souhaité s’exprimer. Le suspense est à son comble.
: The Guardian
Source: ulyces.co
addendum by boog: on pourrait croire que c'est en France vu l'actualité mais c'est à Tahiti
Le cannabis thérapeutique "illégal mais vital"
Tahiti, le 29 septembre 2020 - Toujours légalement interdit au fenua, l'usage "thérapeutique" du cannabis est pourtant déjà revendiqué par de nombreux patients. C'est notamment le cas du quinquagénaire de Faaone, chez qui les forces de l'ordre ont découvert et saisi plusieurs plants de paka la semaine dernière. Un traitement "illégal mais vital", résume un proche de l'intéressé atteint de multiples pathologies.
Contrairement au Canada, à plusieurs États fédéraux des États-Unis, aux Pays-Bas ou encore au Royaume-Uni, l'usage thérapeutique du cannabis est toujours prohibé en France métropolitaine comme en Polynésie. Pour autant, dans un pays où le paka est aussi "accessible", les témoignages sont nombreux de patients atteints de maladies chroniques assumant leur choix d'arrêter les traitements médicamenteux pour se tourner vers un usage thérapeutique du cannabis, principalement pour atténuer les douleurs.
C'est le cas de l'homme âgé de 53 ans, chez qui les gendarmes ont trouvé plusieurs plants de paka jeudi dernier à Faaone. Devant les autorités, le quinquagénaire s'est justifié en expliquant que sa plantation était destinée "à sa consommation personnelle" et pour un usage thérapeutique. De plusieurs témoignages recueillis auprès de proches de l'intéressé, la consommation rationnée quotidiennement de cannabis est effectivement devenue une pratique habituelle pour ce malade. Une consommation "essentielle à sa survie", précise un proche.
Ce père de famille a passé plus de la moitié de sa vie à l'hôpital. Il y a fait sa première entrée à l'âge de huit ans, pour un streptocoque avec un rhumatisme articulaire aigu. Puis, il a développé un syndrome de Fiessinger Leroy Reiter, un pneumothorax et un cancer. Depuis de nombreuses années, cet homme est sous traitement antibiotique, anxiolytique et même sous morphine, avec tous les effets secondaires et indésirables associés. Des moments particulièrement difficiles à vivre pour sa famille : "il est devenu asocial, irritable, la morphine était devenue en quelque sorte une drogue, seul moyen pour calmer ses douleurs. Et après, il passait son temps à dormir ou à être dans la salle de bain à vomir".
"C'est illégal mais vital pour lui"
Ce cinquantenaire a découvert il y a une quinzaine d'année les "vertues thérapeutiques" du cannabis en "aromathérapie", qu'il consomme en "vaporisation". "On absorbe beaucoup plus de molécules que par combustion. Et en plus, il n'y a pas de risque de cancer", détaille un proche. Ce "traitement" lui a depuis permis d'arrêter totalement toutes "les drogues autorisées", selon ses termes, comme les médicaments à base de morphine.
"On a vu la différence, notre vie a changé. Il était mieux, moins nerveux. Il dormait même mieux et il a pris du poids (…). On sait que c'est un produit illégal, mais c'est vital pour lui", poursuit un proche du consommateur. "S'il reprend de la morphine cela va être insupportable pour lui, pour nous et toutes les personnes autour de lui. C'est compliqué". Un autre proche explique que le pakaculteur prend sa dose de cannabis comme un "vrai médicament" : "matin, midi et soir après avoir mangé. Il n'en prend pas toute la journée. Il n'est pas dans les vapes toute la journée quoi. Il vaporise à peu près 5 grammes par jour".
"Ce n'est pas un trafiquant"
Dans l'entourage du quinquagénaire, on assure que l'homme "n'est pas un trafiquant". Selon eux, ce dernier a même remis de lui-même aux gendarmes deux boîtes dans lesquelles "il y avait des fleurs" en plus de la saisie des plants. "Si c'était un délinquant, les gendarmes auraient trouvé du paka conditionné pour la vente. Il n'y avait rien de tout cela". Les plants découverts par les autorités étaient tous situés à l'arrière de la maison. Et les proches du propriétaire affirment, là encore, qu'il ne s'agissait pas d'autre chose que de consommation personnelle : "Avec un pied de cannabis, on arrive à récupérer 15 grammes secs par plant et pas 200 grammes comme on entend dire". "Il plante en extérieur, ce n'est pas de l'indoor où les récoltes sont extraordinaires". La famille explique aussi que si le quinquagénaire plante autant de pieds, c'est pour "ne pas avoir à subir la pression d'en planter toute l'année, il peut tenir un an avec ce qu'il récolte et surtout il ne faut pas oublier qu'il y a aussi beaucoup de perte (…). Et surtout il ne veut pas aller en acheter car il refuse de rentrer dans le système des délinquants".
"Elle ne défonce pas"
Les proches affirment que "l'herbe qu'il plante renferme plus de cannabidiol (CBD) que de tétrahydrocannabinol (THC)". "S'il en vendait, personne n'en voudrait car elle ne défonce pas ou très peu. Tu n'as pas les yeux rouges, c'est plus un effet anxiolytique que récréatif". Toujours selon eux, les médecins qui suivent le quinquagénaire ont observé des améliorations au niveau de sa santé. La famille en appelle d'ailleurs aux pouvoirs publics : "il serait temps de prendre certaines réflexions et analyser la situation. Est-ce qu'on va laisser des gens être accrocs à des anxiolytiques, ou à de la morphine, tout en sachant qu'il y a des effets secondaires ? C'est de l'hypocrisie".
Rappelons que l'expérimentation sur l'usage thérapeutique du cannabis doit commencer en 2021 au fenua. Une alternative qui a "pris suffisamment de retard", annonçait la semaine dernière le rapporteur de la mission d'information parlementaire et député de la République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.
Nouvelle-Zélande : 1 milliard de dollars par an grâce au cannabis ?
Par Côme Prieur | Publié le 10/09/2020 à 09:25 | Mis à jour le 10/09/2020 à 11:27
Photo : D’après le récent rapport d’un cabinet de conseil du gouvernement commandé par le ministère de la justice, plus de 400 magasins pourraient ouvrir si le projet de loi est validé.
Si la légalisation de l’usage récréatif du cannabis en Nouvelle-Zélande pourrait augmenter considérablement sa consommation, du moins dans un premier temps, cela pourrait aussi permettre de générer une grande somme d’argent public tous les ans.
Comme l’a expliqué un député du National Party, la vente de cannabis dans tout le pays ainsi que l’ouverture probable de nombreux magasins augmentera probablement sa consommation. En effet, d’après le récent rapport d’un cabinet de conseil du gouvernement commandé par le ministère de la justice, plus de 400 magasins pourraient ouvrir si le projet de loi est validé. Cela engendrerait une hausse de 30% de la consommation et de 25% des usagers, qui devrait néanmoins s’atténuer sur les trois à cinq ans qui suivent.
En parallèle, le référendum du 17 octobre prochain pourrait, si la légalisation obtient une majorité de votes favorables, permettre de créer jusqu’à 5 000 nouveaux emplois et rapporter quelque 1,4 millards de dollars par an.
Ross Bell, directeur exécutif de la New Zealand Drug Foundation, a déclaré qu’il ne fallait pas assimiler le cannabis à « une bête incontrôlable », d’après lui « ce qui est incontrôlable, c’est ce que nous faisons actuellement, c’est-à-dire laisser le cannabis aux mains du crime organisé ».
Le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern a admis qu’il avait utilisé “ il y a longtemps ” World News
octobre 2, 2020
Wellington: La chef du parti au pouvoir en Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a déclaré qu’elle avait essayé le cannabis “il y a longtemps” lors d’un débat animé en direct mercredi avant les élections générales du 17 octobre.
Ardern, 40 ans, est largement vue remporter un deuxième mandat derrière son succès dans COVID-19, mais sa rivale, la dirigeante conservatrice du Parti national, Judith Collins, ramène le soutien.
Les Néo-Zélandais votent également sur deux autres questions – celle de la légalisation du cannabis récréatif et de l’euthanasie – des sujets sur lesquels le pays a des opinions différentes.
Lors d’un deuxième débat électoral mercredi, lorsqu’on lui a demandé si elle avait déjà consommé du cannabis, Ardern a déclaré: “Oui, je l’ai fait, il y a longtemps.”
Mais elle a dit qu’elle ne révélerait comment elle avait voté sur le référendum de Bhang qu’après les élections.
“J’ai pris une décision claire que je veux que le peuple néo-zélandais décide et je ne veux pas que ce soit une question de politique.”
Collins, cependant, a déclaré qu’elle n’avait jamais consommé de cannabis et qu’elle voterait contre.
Dans un débat plus large, on a également demandé aux deux dirigeants si le président américain Donald Trump avait une influence dangereuse sur le monde.
Collins a déclaré que Trump avait récemment fait du bon travail sur un accord de paix entre Israël et certains pays du Golfe.
Collins a dit: “En fait, c’est mieux que la guerre. Il n’est pas prêt à participer à la guerre.”
Ardern a riposté en disant: “C’est un sujet de préoccupation quand la meilleure chose que vous puissiez dire est que nous ne sommes pas allés en guerre?”
Ardern a rejeté les commentaires de Trump le mois dernier selon lesquels la Nouvelle-Zélande était confrontée à une augmentation du COVID-19 comme “brevet inexact”.
“L’idée que nous serions comparés à l’épidémie en Amérique par le président Trump, je la rejette complètement et je maintiens ma réponse”, a déclaré Ardern, dont la marque de leadership généreux, inclusif et compatissant a conduit certains à Son soutien est “anti-Trump”.
La Nouvelle-Zélande a enregistré 25 décès liés aux coronovirus parmi les plus bas au monde, tandis que le nombre de morts aux États-Unis a dépassé les 200000.
Les commentaires sont venus quelques heures à peine après que Trump et son rival démocrate, Joe Biden, se soient battus avec acharnement dans le premier débat chaotique et de mauvaise humeur marqué par des insultes personnelles et des interruptions répétées de Trump.
LÉGALISATION DU CANNABIS À USAGE THÉRAPEUTIQUE À L'ÎLE MAURICE, BIENTÔT UNE RÉALITÉ ?
Rédigé par E. Moris le Vendredi 2 Octobre 2020
Le gouvernement mauricien n'était pas disposé à autoriser le cannabis à usage médical, mais un vent contraire souffle depuis quelques temps pour donner un coup 'pep's' à la popularité de Pravind Jugnauth en chute libre dans l'opinion publique.
L'Etat hébreu pourrait devenir le leader mondial du cannabis médical. Des milliers de patients traités, des technologies de pointe et une ouverture à l'export pour un marché colossal.
L'histoire débute à Jérusalem, à l'hiver 1964, face à son tableau noir, Rafael Mechoulam, jeune et brillant chimiste, achève de dessiner, craie blanche à la main, la structure moléculaire du tétrahydrocannabinol. Plusieurs mois de recherche ont permis cette découverte capitale qui tient en trois lettres : THC. Aujourd'hui encore, sa simple évocation fascine.
A Maurice, la question de la légalisation du cannabis thérapeutique est mise sur la table.
Le dossier est à l’étude par le gouvernement, lors d'une rencontre qui a eu lieu le jeudi 1er octobre entre les différents partenaires du National Drug Secretariat. Danny Philippe de l'ONG DRIP (Developman, Rassembleman, informasyon ek prevensyon), explique que les consommateurs de drogues qui seront prochainement arrêtés ne seront pas automatiquement envoyés en prison, ceci sous certaines conditions, mais n’apparaîtra plus sur leur certificat de caractère
Retour en arrière sur le débat pour la légalisation du cannabis à Maurice
En octobre 2016, le Dr Kailash Jagutpal, président du Medical Council, avait affirmé, lors de la commission sur la drogue présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, que ce n’est pas le bon moment pour la légalisation du cannabis. Interrogé par le Dr Ravind Kumar Domun, qui était l’un des deux assesseurs, il a ajouté que «la population n’est pas encore prête» car elle ne connaît pas encore les méfaits de cette drogue.
1er aout 2019, Il est l’homme qui est contre la légalisation du cannabis ! Contre sa dépénalisation aussi !
Pravind Jugnauth avait une nouvelle fois réaffirmé également sa position lors de la première réunion du National Drugs and HIV Council, sous sa présidence, tout comme à St-Pierre en 2019.
Le 7 février 2019 à St-Pierre, sortie en règle, comme d’habitude, du Premier ministre contre l’opposition. Pour lui, ceux qui souhaitent la dépénalisation du cannabis ne veulent, en fait, qu’une « société dévergondée » à Maurice. «Ena dimounn dan lopozition pe milite pou legaliz cannabis alor ki gouvernma pe liter pou la santé piblik. Zot krwar problem pou reglé» avait dit Pravind Jugnauth, en rajoutant qu’il faut que la population choisisse les dirigeants qu’elle souhaite avoir.
« Nous voulons qu’aucun type de drogue ne puisse entrer sur le territoire. Mais alors que nous menons une lutte sans répit contre ce fléau, certains veulent agir comme obstacle. Ils veulent une société dévergondée. Pas étonnant ! Ils sont ceux-là mêmes qui ont soutiré les trafiquants de drogue dans le passé », a déclaré le Premier ministre.
“Eski ou anvi vot pou enn parti ki plant gandia, legaliz gandia?”.
Lors d'une réunion du MSM à Petit-Verger, le ministre de la Santé d'alors, Anwar Husnoo, récent membre du MSM après avoir claqué la porte du ML à un mois des élections, avait prit pour cible Xavier Duval et son combat pour la dépénalisation du cannabis à but thérapeutique.
Le 9 juillet 2019, au Parlement lors de la Private Notice Question (PNQ) axée sur le cannabis médical, le leader de l’opposition Xavier Duval s'était adressé au ministre de la Santé, Anwar Husnoo à propos de l'usage du cannabis médical qui n'est pas utilisé ni commercialisé à Maurice.
Le gouvernement n’entend pas, pour le moment, enlever les termes « cannabidiol » et « résine de cannabis » de la liste des drogues dangereuses. C’est ce qu’a déclaré à plusieurs reprises Anwar Husnoo. Cependant, a précisé le ministre de la Santé, une décision sera prise à la suite des recommandations que fera un high-level committee sur les recommandations de l’OMS et la particularité de Maurice.
Xavier-Luc Duval se basait sur des récentes conclusions du comité d’expert de l’OMS sur la dépendance à la drogue. Il a aussi insisté sur le fait que 47 pays ont autorisé l’usage du cannabis et du cannabidiol à des fins médicales, dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Allemagne appliquent le cannabis médical, pourquoi ne serait-ce pas le cas à Maurice ?
Toujours selon Xavier-Luc Duval, pourquoi attendre alors que des patients souffrant d’épilepsie ainsi que ceux qui souffrent du cancer utilisent le cannabis pour se faire soigner et se soulager de leurs souffrances.
Et de conclure face au ministre de la Santé : «You are not suffering from epilepsy minister, maybe you won’t care». Anwar Husnoo de répondre : «Ankor pe fer la politik lor maler dimoune »
Les importantes pertes d'Aurora Cannabis ne freinent pas les augmentations de salaire
Le cannabis est légal au Canada depuis le 17 octobre 2018.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLANIE MORIN
Aurora Cannabis a versé des millions de dollars en indemnités ainsi qu'en augmentations de salaire à ses dirigeants même si elle a licencié au moins 1000 travailleurs et déclaré des milliards de dollars en pertes.
La circulaire de sollicitation envoyée aux actionnaires de la compagnie établie à Edmonton, récemment déposée auprès des autorités réglementaires, révèle que l'ex-chef de la direction, Terry Bothé, a eu droit à une rémunération globale de 4,8 millions de dollars au cours du dernier exercice financier, par rapport à 2,4 millions de dollars l'année précédente.
Le président directeur et ancien chef de la direction intérimaire, Michael Signer, a eu droit à un traitement de 2,8 millions de dollars, ce qui représente une hausse d'environ 700 000 $.
Aurora Cannabis a révélé récemment qu'elle avait subi des pertes de 3,3 milliards de dollars au cours de son exercice 2020, dont 1,86 milliard au cours de son dernier trimestre en raison d'importantes charges de dépréciation.
Aurora Cannabis a également procédé à plusieurs vagues de licenciements et mis la clé sous la porte de plusieurs de ses usines de production dans le cadre de sa restructuration.
Philippe Close: “Je suis pour la légalisation du cannabis”
Le bourgmestre de Bruxelles le dit sans détour dans les colonnes de la DH ce ce vendredi: il est pour la légalisation du cannabis. Le socialiste appelle la future coalition Vivaldi à se pencher sur ce sujet sensible.
Rédaction 25-09-20, 09:44 Dernière mise à jour: 09:48 Source: DH
“Personne ne souhaite que ses enfants fument du cannabis mais il faut arrêter l’hypocrisie”, lance le maïeur bruxellois, qui appelle à sortir les jeunes consommateurs des réseaux criminels.
“Nous dépensons des millions d’euros pour lutter contre le trafic de cannabis alors que les parquets ne poursuivent plus en dessous de 100 grammes”, constate Philippe Close. Le bourgmestre de Bruxelles rappelle la volonté de son parti de créer des magasins d’État qui vendent du cannabis.
Philippe Close demande enfin à la Vivaldi de se saisir de la question et que soit entendu au Parlement “le cri des bourgmestres et des policiers” qui, selon lui, “perdent leur temps à courir derrière les fumeurs de pétard et les dealers”.
Blockchain et transparence : nouveau pilier de l’industrie CBD
PAR
LE JOURNAL DU COIN
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25 SEPTEMBRE 2020 - 15H00
La qualité avant tout – La légitimité des produits liés au cannabis et son commerce florissant est encore balbutiant. En Uruguay, les produits à base de CBD (une molécule issue du cannabis) vont ainsi pouvoir bénéficier d’un suivi logistique blockchain pour s’assurer de leur qualité.
Comment faire pour s’assurer de la non-nocivité des produits ?
Le cannabidiol, ou CBD, est une des molécules faisant partie de la famille des cannabinoïdes. Il est présent dans les plants de chanvre (d’où est tirée la résine de cannabis).
Contrairement au THC, classé comme substance illégale dans de nombreux pays, le CBD est de plus en plus reconnu pour ses vertus médicinales, contre l’anxiété et les douleurs, dans un rôle similaire à celui d’un sédatif.
La problématique assumée est d’avoir des produits riches en CBD et pauvres en THC, pour éviter les effets psychotropes de ce dernier. C’est là que peut intervenir un suivi par blockchain, pour s’assurer de la qualité d’un produit, comme l’huile de CBD, par exemple.
Un suivi basé sur la blockchain Aeternity (AE)
Ainsi, comme le rapporte le média DailyHodl, cet été 2020 a vu le lancement du premier suivi logistique de produits issus du cannabis via blockchain.
C’est la société UruguayCan, spécialisée dans le cannabis à usage médical, qui a lancé une application de traçage de la graine au consommateur final. Elle s’est, pour cela, appuyée sur la blockchain Aeternity (AE) :
« Créée par le groupe de développement Inmind, la plateforme permet une traçabilité complète du cannabis médical (…). Cet effort vise à élever les normes de sécurité pour les produits, à un niveau de qualité internationale. »
L’application permettra de suivre tous les aspects du cycle de vie des plants de cannabis. De la taille des gousses à la température, en passant par l’humidité ou l’emplacement des serres. Tout comme l’extraction, le conditionnement et le transport.
La transparence des blockchains et la possibilité d’obtenir ces informations complètes sur les produits du cannabis sont vitales pour les sociétés pharmaceutiques et autres entités à vocation médicale, cherchant à améliorer l’image de ces produits.
Selon BusinessBlockchainHQ, en 2019, l’industrie du cannabis aurait réalisé un chiffre d’affaires de 52 milliards de dollars, pour les seuls États-Unis d’Amérique. Le secteur promet également des taux de croissance importants dans les années à venir.
Derrière l’image négative du THC se cache le CBD, une molécule prometteuse, dont les vertus thérapeutiques sont encore très méconnues. La technologie des registres distribués (DLT) blockchains semble être le meilleur moyen d’apporter une légitimité aux produits à base de CBD, en assurant le suivi qualité.
Le cannabis thérapeutique obtient le droit d'être coté à la Bourse de Londres
Les entreprises britanniques et étrangères spécialisées dans le cannabis thérapeutique ou les produits dérivés de l'huile de cannabis ont la possibilité d'être admises à la Bourse de Londres, a estimé vendredi le régulateur des marchés.
mis à jour le 18/09/2020 à 15:46
par Belga
La FCA (Financial Conduct Authority) explique dans un communiqué avoir décidé de clarifier le cadre réglementaire après avoir été saisie par des entreprises liées au cannabis et souhaitant être cotées en Bourse au Royaume-Uni. Le cannabis thérapeutique a été légalisé dans le pays en 2018 mais il est parfois difficile de s'y retrouver dans les activités des nombreuses sociétés présentes dans le secteur, en particulier celles qui sont étrangères.
Pour l'heure, une poignée de PME dont seulement une partie de l'activité est liée au cannabis sont cotées au Royaume-Uni, mais aucune dont c'est le métier principal.
Le régulateur rappelle notamment qu'une entreprise qui fournirait du cannabis au Royaume-Uni sans autorisation des pouvoirs publics commettrait un délit.
La situation la plus claire concerne les entreprises britanniques, qui proposent du cannabis thérapeutique ou de l'huile de cannabis, et ont obtenu une autorisation d'exercer. Celles-ci peuvent se faire coter sur le marché londonien sans problème.
Pour des entreprises similaires mais étrangères, la procédure est un peu différente. Elles pourront entrer en Bourse mais le régulateur s'assurera que la réglementation dans leur pays d'origine est compatible avec celle du Royaume-Uni, afin d'éviter notamment toute contravention à la loi britannique.
Enfin, le cannabis récréatif restant non autorisé au Royaume-Uni, les entreprises qui en proposent et sont basées dans des pays où il est légal ne pourront pas s'introduire à la Bourse de Londres.
Le FCA précise que l'ensemble de ses recommandations vont faire prochainement l'objet d'une consultation avec les professionnels du marché.
Le Royaume-Uni pourrait donc suivre la voie ouverte par l'Amérique du Nord, Canada et Etats-Unis, qui accueille déjà sur les marchés boursiers à Toronto et New York nombre de sociétés spécialisées dans le cannabis thérapeutique.
Le Canada abrite même en Bourse des producteurs de cannabis récréatif. Le pays est devenu le deuxième pays au monde à légaliser cette drogue douce le 17 octobre 2018, cinq ans après l'Uruguay.
Après une phase d'euphorie boursière en 2018 pour les sociétés liées à l'industrie du cannabis, le soufflé est vite retombé, en raison de projections trop optimistes, de problèmes de gestion, de ratés dans la commercialisation ou de la concurrence du cannabis illégal, qui reste par endroits moins cher.
Livraison surprenante dans les rues de Tel-Aviv ce jeudi. Un drone a lâché des centaines de petits paquets de marijuana à travers la ville, offerts aux habitants. Une pluie verte en Israël, où l’usage récréatif du cannabis est pourtant illégal.
« Est-ce un oiseau? Est-ce un avion? Non, c’est le Green Drone qui vous envoie du cannabis gratuit du ciel… »
Ce jeudi, des centaines de petits paquets ont été jetés par un drone qui survolait les rues de Tel-Aviv. A l’intérieur, les passants ont été surpris de découvrir qu’il s’agissait de cannabis, deux grammes par paquet.
Avant l’arrivée de la police, certains citoyens se sont rués dans les rues, au milieu du trafic, pour récupérer quelques pochons. Au total, un kilo d’herbe avait été dispersé dans la ville, selon Lad Bible.
Campagne pour la légalisation
Cette pluie de cannabis est l’œuvre de « Green drone », qui milite pour la légalisation de la consommation de marijuana. Le groupe avait annoncé cette livraison peu ordinaire via le réseau social Telegram, en paraphrasant le célèbre générique de Superman.
Les deux trentenaires qui pilotaient l’engin ont toutefois été arrêtés pour cette opération, rapporte l’agence Reuters. En effet, le cannabis est toujours illégal en Israël, à la seule exception d’un usage réglementé à des fins médicales.
Le marché européen du cannabis médical fait buisson creux
Par : Gerardo Fortuna | EURACTIV.com
2 sept. 2020 (mis à jour: 2 sept. 2020)
Une pénurie de chanvre d’origine néerlandaise destiné à l’exportation vers l’Allemagne met en lumière le manque de diversification dans les sources d’approvisionnement et l’absence d’uniformité dans les normes de qualité sur le marché européen du cannabis à usage médical.
Au cours de la première moitié du mois de juin, le bureau du gouvernement néerlandais responsable de l’exportation de marijuana médicale a informé les grossistes allemands que l’expédition des produits pourrait être retardée d’une durée pouvant aller jusqu’à six semaines.
En 2019, le bureau néerlandais du cannabis médical (BMC) a porté ses exportations annuelles de fleurs de cannabis à usage médical en Allemagne à 2,5 tonnes, et ce, afin de répondre à la demande berlinoise.
Avec cette dernière hausse, les fleurs de cannabis à usage médical importées des Pays-Bas représentent désormais plus d’un tiers du marché allemand, dont la capacité globale a doublé par rapport à l’année précédente pour atteindre 6,7 tonnes par an.
Toutefois, l’ensemble des exportations néerlandaises vers l’Allemagne repose sur les épaules d’une seule entreprise, Bedrocan, qui gère la capacité de production au niveau national.
Le retard dans la livraison provient de certains tests supplémentaires que le fournisseur néerlandais devait effectuer avant de libérer les lots pour l’exportation.
Une telle interruption temporaire de la chaîne d’approvisionnement a mis en évidence de possibles goulets d’étranglement en raison du manque de diversification de la production de cannabis médical pour le marché allemand.
D’ailleurs, la situation pourrait se détériorer à l’avenir, car la demande de marijuana médicale a rapidement augmenté dans le pays depuis une décision de 2017 autorisant les médecins allemands à prescrire des fleurs de cannabis de qualité pharmaceutique ou de l’extrait de cannabis à des patients gravement malades.
Selon les dernières données publiées en juin 2019, plus de 60 000 personnes sont enregistrées en Allemagne en tant que patients bénéficiant d’assurance maladie à qui l’on a prescrit de la marijuana à des fins médicales.
Vers une chaîne d’approvisionnement européenne intégrée
L’essor du marché allemand du cannabis à usage médical s’accompagne de défis pour répondre à la demande croissante et développer un réseau de vente solide.
C’est pourquoi, en 2017, le gouvernement allemand a créé un nouvel organisme au sein de l’Institut fédéral allemand des médicaments et des dispositifs médicaux (BfArM), chargé de réglementer l’industrie nationale naissante et de livrer des permis d’importation de cannabis à usage médical.
Au cours de ses trois premières années, l’Agence allemande du cannabis a été confrontée à des écueils structurels intrinsèques à un marché en développement.
Jusqu’à récemment, seuls le Canada, les Pays-Bas et l’Autriche étaient autorisés à exporter des produits à base de cannabis vers l’Allemagne en vertu de la Convention unique sur les stupéfiants convoquée par l’Organisation des Nations Unies en 1961.
Par conséquent, une forme de dépendance excessive est apparue à l’égard de ces quelques pays cultivateurs. Afin de faire face à la demande, la BfArM a récemment octroyé des permis supplémentaires à un certain nombre d’autres pays tels que le Portugal, l’Espagne, la Suisse, Israël, la Colombie et l’Uruguay.
Ainsi, les fleurs de cannabis du Portugal étaient disponibles en Allemagne pour la première fois à la fin de 2019.
La société canadienne Tilray, spécialisée dans le cannabis, vise à faire de sa société portugaise de Cantanhede une base européenne pour la mise en place de son projet de chaîne d’approvisionnement totalement intégrée dans l’UE.
L’exportation de fleurs produites en Europe représente un changement de cap potentiel pour l’essor du marché régional.
Une question de qualité
Bien qu’elles augmentent les sources d’approvisionnement en produits médicaux à base de cannabis, les nouvelles autorisations allemandes d’importation révèlent également les problèmes sous-jacents des normes de qualité au niveau européen.
En l’état actuel des choses, les produits médicaux autorisés reçoivent la certification de l’UE relative aux bonnes pratiques de fabrication (BPF), un ensemble de normes que tous les fabricants de médicaments doivent respecter.
Les cultivateurs de l’UE ont l’avantage que cette certification est automatiquement reconnue dans les autres États membres de l’UE, bien qu’il existe des accords de reconnaissance mutuelle (ARM) pour les pays tiers également.
Avant d’être mis sur le marché, tout le cannabis médical vendu en Europe doit être produit et testé selon les BPF européennes ainsi que selon la certification des bonnes pratiques de distribution (BPD) pour le stockage et la distribution.
Et si les contrôles européens sur la fabrication des drogues à base de cannabis sont stricts, il n’existe aucune norme de qualité harmonisée.
De ce fait, des divergences apparaissent entre la manière dont les organismes nationaux évaluent la qualité d’une drogue à base de cannabis destinée à l’exportation et les normes en vigueur dans le pays qui importe ce produit.
Par exemple, l’autorité néerlandaise applique les niveaux de plomb nationaux pour mesurer l’absence de métaux lourds dans la drogue, au lieu des niveaux européens.
Par conséquent, les normes de qualité peuvent varier dans chaque pays en l’absence d’un critère de qualité global au niveau de l’UE.
L’élaboration d’un ensemble homogène de normes de qualité pour le cannabis à usage médical est essentielle pour les représentants de l’industrie qui font pression en faveur d’un cadre réglementaire européen.
Cependant, le processus menant à l’harmonisation des règles européennes pour le cannabis à usage médical est au point mort, bien qu’il soit largement salué par de nombreux acteurs et législateurs.
Baptisé « Cap 2025 », le plan de relance du gouvernement concerne tous les secteurs, y compris le domaine controversé de la culture encadrée du cannabis.
Parmi les 216 mesures du plan de relance présentées en début de semaine par le gouvernement de la Polynésie pour faire face à la crise économique et sociale qui se profile, figure l’éventualité de développer une filière de culture du cannabis à des fins thérapeutiques. Dans un premier temps, le cadre législatif et règlementaire doit être posé avant d’autoriser la culture proprement dite des plantes. Celle-ci ne pourra dès lors intervenir que dans un cadre strict et contrôlé. L’usage du cannabis à des fins récréatives demeurera illicite.
Source:la1ere.francetvinfo.fr
Israël: l'accès au cannabis médical facilité
i24NEWS
27 août 2020 à 12:48dernière modification 27 août 2020 à 13:14
Raul Arboleda/AFPPlants de cannabis
Le CBD a été retiré de la liste des drogues dangereuses
Le ministre israélien de la Santé Yuli Edelstein, et son ministre adjoint Yoav Kisch, ont publié mercredi de nouvelles réglementations visant à favoriser la baisse des prix du cannabis médical, et à faciliter la délivrance d'ordonnances pour de tels traitements.
La réforme la plus importante concerne les produits à base de CBD ou cannabidiol, retirés de la liste des drogues dangereuses sur laquelle ils figuraient depuis 1973, ce qui devrait entraîner une diminution significative de leur coût et populariser leur consommation.
Par ricochet, ce changement dans la législation va également permettre l'émergence d'un nouveau marché avec un énorme potentiel économique, comme c'est le cas aujourd'hui dans de nombreux pays européens.
Pour finir, la réforme signe la fin du long processus bureaucratique que les patients devaient jusqu'à maintenant endurer pour obtenir l'autorisation de consommer ces produits.
"Aujourd'hui nous levons les contraintes étouffantes qui entourent l'utilisation du cannabis médical", a déclaré Yuli Edelstein.
Lors de l'annonce de ces réformes en début de mois, le ministre de la Santé avait confié avoir été personnellement témoin du soulagement procuré par le cannabis, lorsque sa femme se trouvait en fin de vie.
"Quand ma défunte épouse, Tanya, vivait ses derniers mois et que la douleur était difficilement supportable, le médecin lui a proposé de consommer du cannabis. Je suis témoin du fait que cela l'a aidée. Je ne sais pas si cela a eu des effets néfastes sur son organisme, mais en ce qui concerne la douleur, cela l'a beaucoup soulagée," avait-il raconté.
Ralph Volcere, journaliste de 60 ans, mène une campagne pour la dépénalisation du cannabis et sa commercialisation.
De notre correspondant à Mahé, Gabriel Robert • Publié le 19 août 2020 à 09h02
Le rédacteur en chef du journal "The Independent" a annoncé sa candidature pour les deux scrutins (présidentiel et législatif) des 22, 23 et 24 octobre prochains. Dans l'archipel, Ralph Volcere est connu pour son militantisme en faveur de la dépénalisation du cannabis.
En 2017, il avait saisi la Cour Constitutionnelle des Seychelles afin de dépénaliser l’utilisation du cannabis médical. Après 3 années de procédures, son combat a porté ses fruits. En début d'année, les Seychelles ont reconnu les vertus thérapeutiques de la plante et ont autorisé son utilisation médicinale.
Aujourd'hui, celui qui appelle ses interlocuteurs “bro” veut aller plus loin en légalisant l'usage du cannabis récréatif. Selon lui, dépénaliser le chanvre permettrait d’en contrôler les usages et d'en tirer des bénéfices économiques.
Le cannabis plus problématique que l'héroïne ?
A l'heure actuelle, aucune statistique n'existe sur la consommation de cannabis aux Seychelles mais le candidat Ralph Volcere affirme “qu’un Seychellois sur deux fumerait de la Marijuana au moins une fois par semaine” et que “la majorité des incarcérations sont le résultat de sa consommation”.
L'Agence pour la Prévention de l'Abus des Drogues et de la Réadaptation estime que 5000 à 6000 Seychellois consommeraient régulièrement de l'héroïne. Depuis 2018, l'agence a mis en place un programme de distribution gratuite de méthadone (un opiacé synthétique) dans les quartiers. À l'heure actuelle, aucun candidat à l'élection présidentielle ne s'est prononcé sur ce qui semble être un fléau national.
À la question quelles sont vos réponses face à cette situation, Ralph Volcere répond : “commençons par dépénaliser le cannabis”.
Adapter la culture du kif à l’environnement
Face à la diversification des variétés de chanvre et même le recours à des
types génétiquement modifiés, la réflexion sur la réadaptation de cette
culture à son environnement d’origine au Maroc se pose.
Cet axe a fait partie d’un atelier de travail de la Commission spéciale
sur le modèle de développement (CSMD).
Photo d'illustration / Ph. Tom Perry - AFP
Photo d'illustration / Ph. Tom Perry - AFP
Le chanvre est-il l’enfant mal-aimé d’une agriculture génératrice de revenus pour plusieurs ménages, mais otage d’un tiraillement législatif ? La question sur la structuration de cette activité plutôt que son impossible éradication se pose, surtout dans la région du Rif.
Tenu jeudi par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), un atelier de travail consacré au cannabis a abordé ce point. Ingénieur agronome, Kamal Kacimi a notamment abordé cet axe, prônant un accompagnement pour renforcer les savoir-faire locaux, plutôt qu’un investissement dans une culture alternative qui a montré ses limites.
Un revirement législatif contraignant
Lors de son intervention, le spécialiste a rappelé que sous le Protectorat, cette activité a été organisée par un Dahir. Au lendemain de l’Indépendance en 1956, le Maroc a rapidement adhéré à la Convention de Genève, ainsi qu’à la législation onusienne de lutte contre les drogues, ce qui a bouleversé une activité agricole jusque-là normalisée. Le cannabis fait désormais partie de la liste IV, qui regroupe la catégorie des substances les plus prohibées selon la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants de 1961.
Pourtant, cette culture a un rôle important dans la sédentarisation d’une grande partie de villageois et de familles rurales dans le Rif, selon Kamal Kacimi. Il rappelle qu’elle a même donné lieu à une migration inverse, de la ville vers la campagne, devenant «un secteur fortement employeur». C’est également «une culture dont la valeur reste supérieure à la culture régulée», d’où une importante partie de reconversion en culture alternative échoue souvent.
Cependant, les entrées les plus importantes de cette activité reviennent aux réseaux de narcotrafic. Malgré la mainmise des trafiquants qui s’enrichissent largement plus que les agriculteurs eux-mêmes, «50% des revenus des ménages» dans les zones cultivées vient du cannabis. En tout, le kif permet jusqu’à 80 000 DH d’entrées annuelles par famille, ce qui reste supérieur à la moyenne des gains des cultures alternatives.
«Il faut tenir compte de ces considérations pour élaborer un modèle qui soit accepté par les agriculteurs», recommande Kamal Kacimi, prônant un encadrement de l’Etat pour lutter contre l’exploitation par les trafiquants, tout en préservant les habitants locaux.
Capitaliser sur les savoir-faire familiaux pour industrialiser le secteur
Dans un autre registre, cet accompagnement structuré permettra de limiter les impacts environnementaux de l’utilisation de plantations génétiquement modifiées. Sur le plan agronomique, ces variétés sont exigeantes et encouragent une monoculture dévastatrice, à long terme, souligne Kamal Kacimi.
Pour cause, ces nouveaux types de chanvre demandent l’utilisation de fertilisants en nombre (6 à 7 quintaux par hectare), renchérissant le coût de la culture et accélérant la détérioration des sols. Ces variétés modifiées pour contenir un taux élevé en THC sont également gourmandes en eau. Pour un hectare, il faudra compter 10 000 mètres cubes, soit presque la quantité nécessaire à l’entretien du gazon.
Le souci devient ainsi celui de «contourner les narcotrafiquants et de conserver la sédentarisation» des habitants, tout en luttant contre l’épuisement des ressources naturelles. Pour ce faire, Kamal Kacimi propose d’ouvrir l’exploitation du kif à d’autres secteurs (textile, aliments de bétail, cosmétique, pharmacie).
Il s’agit de réfléchir à «un modèle de développement qui reconfigure la place du haschisch», pour asseoir un cadre légal conciliant intérêts des agriculteurs et émergence de l’économie nationale. «Il faut sauvegarder les actifs financiers des exploitants terriens et créer de nouveaux métiers, sans verser dans une forme de désapprentissage», analyse Kamal Kacimi.Par GHITA ZINE
Par : GHITA ZINE
Source: yabiladi.com
Avant la fin de l’été, 50 distributeurs de cannabis vont être installés dans les grandes villes de la République tchèque. Ces nouvelles machines proposeront une variété de produits, des huiles aux têtes de beuh, riches en CBD, rapportait Expatz.CZ lundi 20 juillet.
En 2013, la Tchéquie a légalisé l’utilisation médicale du cannabis. Deux ans plus tard, le pays autorisait également la production de produits à base de cannabidiol (CBD) contenant au maximum 0,3 % de THC.
Les nouveaux distributeurs de cannabis vendront ainsi trois grammes de chanvre emballés pour 28 euros ainsi que d’autres produits comme de l’huile de CBD ou même des désinfectants au cannabis. Pour le moment, seuls les produits de base sont disponibles, explique René Siry, le directeur général du projet.
Crédits : CBDmat
« L’entreprise espère pouvoir proposer une gamme plus large de produits CBD aux effets sédatifs, antioxydants, analgésiques et anti-inflammatoires », ajoute Siry. Les produits ne seront vendus qu’aux personnes âgées de 18 ans ou plus.
Les machines seront d’abord installées dans les villes majeures comme Prague ou Ostrava, puis dans le reste du pays au fil du temps. « Plus tard, les distributeurs de produits CBD pourront aussi être installés dans les salles de sport, les hôtels ou les aéroports. »
Source : Expatz.CZ via ulyces.co
Le ministère argentin de la Santé apportera des modifications définitives à la loi du pays sur la marijuana médicale.
Mercredi, le ministre de la Santé a rencontré des acteurs clés pour clore les détails d’un projet de règlement qui permettra la culture à domicile du cannabis et la production d’huiles et d’actifs par les pharmacies locales.
La mesure garantira également l’accès gratuit au cannabis médical à tous les patients, quelle que soit leur couverture médicale, a rapporté le site d’information local Infobae.
L’Argentine avait officiellement légalisé le cannabis médical en 2017, mais la loi actuelle ne couvrait pas les besoins des patients. Selon des militants et des critiques, le manque de clarté de la loi a propulsé un vide juridique qui a forcé les patients à dépendre du marché illicite ou à se retrouver sans traitement.
Avec une population de plus de 44 millions d’habitants, l’Argentine est l’un des marchés les plus importants d’Amérique latine pour le cannabis. Le Brésil voisin a annoncé l’année dernière une mesure similaire. La Colombie est aujourd’hui en tête de la région en termes de développement réglementaire et de présence des entreprises.
Qu’y a-t-il dans la nouvelle loi?
Avec cette nouvelle réglementation, le gouvernement fédéral argentin permettra la culture personnelle de cannabis à tous les patients, chercheurs ou utilisateurs qui s’inscrivent au programme national de cannabis du pays (REPROCANN).
Les producteurs peuvent cultiver par des moyens personnels ou en utilisant un réseau de croissance. Les informations personnelles concernant les producteurs resteront anonymes. Les limites du nombre de plantes autorisées par personne n’ont pas encore été définies.
La loi autorisera également la production d’actifs, de crèmes et d’huiles de cannabis dans les pharmacies qui participent au programme. Grâce à cette mesure, les personnes qui ne font pas partie de REPROCANN pourront obtenir des médicaments à base de cannabis dans les pharmacies sur ordonnance d’un médecin.
Les patients de cette dernière catégorie devront présenter une condition de qualification. La liste des conditions n’a pas été publiée, mais devrait couvrir plus d’afflictions que la liste actuelle, qui n’autorise le cannabis médicinal qu’en cas d’épilepsie réfractaire chez les enfants.
Ce ne sont pas seulement les cultivateurs à domicile qui bénéficieront de la nouvelle réglementation. Le pays commencera à concevoir un plan national à grande échelle pour la production de cannabis. La recherche et le développement des universités, des laboratoires et des instituts de recherche seront privilégiés, ainsi que des incitations qui aideront à la production de cannabis à partir de laboratoires publics.
Pourquoi c’est important
Avec cette modification de la loi, les utilisateurs médicaux pourront quitter le marché illicite et l’État mettra en œuvre des politiques pour garantir la qualité des produits à base de cannabis médical.
Facundo Garreton, directeur de YVY Life Sciences, une société de cannabis médical du pays voisin de l’Uruguay, a déclaré qu’il s’agissait d’un pas en avant important.
« Sachant que le cannabis peut soulager la souffrance de nombreuses personnes et ne rien y faire, c’est le vrai crime », a déclaré Garreton, qui est également un ancien représentant de la maison pour la province argentine de Tucumán.
«Une bonne réglementation aidera à connaître les besoins de chaque personne, quoi acheter, où l’acheter, tout en contrôlant la qualité du produit. Nous espérons que c’est le début d’une voie vers une réglementation complète de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement », a-t-il déclaré.
Valeria Salech, fondatrice de l’ONG militante Mamá Cultiva Argentina, a déclaré que la nouvelle réglementation peut également aider l’économie du pays, qui a été durement touchée par la pandémie de COVID-19.
«Le cannabis est la réponse à nos thérapies. Mais comme nous le voyons partout dans le monde, il a également le potentiel de créer des emplois dans de nombreux secteurs, non seulement dans la médecine, mais aussi dans l’agriculture, le commerce et l’industrie », a ajouté Gabriela Cancellaro, responsable des communications de l’ONG.
Les démocrates veulent légaliser la marijuana. Joe Biden pas. Pourtant, ce thème est extrêmement populaire aux États-Unis et il est même prouvé que la thématique de la légalisation de la marijuana augmente la participation électorale. Alors pourquoi Joe Biden ne soutient-il pas l’idée ? C’est la question que s’est posée "The Atlantic" sur son site Internet.
Les consultants politiques démocrates rêvent d’enjeux comme celui de la légalisation de la marijuana. Les démocrates y sont très largement favorables, comme le montrent les sondages. Les indépendants aussi. Mais ce n’est pas tout. Même une majorité de républicains y sont également favorables. De plus le thème mobilise les progressistes, les jeunes et les Noirs américains à voter.
Mettre la légalisation du cannabis dans son programme est devenu un moyen sûr d’augmenter ses scores électoraux aux USA. L’idée est populaire dans quelques-uns des principaux États où se joueront la prochaine élection présidentielle de 2020, notamment le Michigan, la Pennsylvanie, le Colorado, la Floride, l’Arizona et la Virginie.
Thématique non-clivante, électoralement très porteuse
Autre avantage de cette proposition, détaille "The Atlantic", il n’y a pas d’inconvénient politique évident. En effet, bien que la légalisation de la marijuana motive ses partisans, elle ne mobilise pas pour autant ses opposants.
Pour le candidat démocrate à la présidence, les avantages de son soutien à une légalisation seraient notamment de pouvoir dynamiser un groupe d’électeurs très engagés qui ne se mobiliserait que pour ce point de programme et cela permettrait aussi à Biden de faire un grand pas vers la réforme de la justice pénale et le programme de Bernie Sanders.
Pour Joe Biden, il n’en est pas question. Mais pourquoi ?
Comment expliquer les réticences de l'ex vice-président ?
Les démocrates désireux de voir Biden soutenir la légalisation ont des théories sur les raisons de son refus.
Selon le magazine littéraire, culturel et politique certains estiment que c’est "parce qu’il est issu d’une génération effrayée par le film Reefer Madness" (le film, sorti en 1936, est titré "Stupéfiants" en français et met en scène des dealers qui rendent des ados accrocs au cannabis)".
D’autres estiment que c’est parce qu’il a passé sa carrière à Washington à faire pression en faveur de peines minimales obligatoires et d’autres changements dans les lois sur les drogues.
Selon d'autres personnes, le positionnement de Biden s’expliquerait parce qu'il ne consomme pas d'alcool. Abstinent, son père a lutté contre l’alcoolisme et son fils contre la toxicomanie, lui-même a été confronté à des angoisses liées à l'usage de la drogue.
Ses assistants, interrogés par "The Atlantic", insistent sur le fait qu’ils ont tous tort.
Une évidence électorale, mais pas en matière de santé publique
La légalisation semble donc être un gain électoral évident. Pourtant, ce qui freine réellement Biden, selon ses collaborateurs actuels et anciens, c’est la santé publique. Le candidat démocrate a lu des études, ou du moins, des résumés de ces études mais il veut en voir plus.
Il attend une étude, quelque chose de "définitif" en matière d’impact sur la santé, pour s’assurer que la légalisation n’entraînera pas de graves problèmes mentaux ou physiques, chez les adolescents ou les adultes avant de se prononcer.
Pourtant, l’Amérique semble avancer à grands pas sur cette question, tout comme les futurs dirigeants de son parti. Sans le chef de file.
Biden face aux arguments de ses collègues démocrates
Si Biden a vraiment les yeux tournés vers la santé publique, il devrait penser au nombre de Noirs qui se retrouvent en prison pour vente et possession de marijuana, affirme Jackson, dans le Mississippi, le maire Chokwe Lumumba – un jeune progressiste noir qui a supervisé la décriminalisation locale dans sa ville en 2018.
M. Biden devrait également réfléchir à la façon dont un marché illicite et non réglementé conduit à l’ajout d’autres produits chimiques à la drogue, et aux effets sur la santé qui en découlent, m’a dit M. Lumumba. Si Biden pense que la marijuana crée une dépendance, il devrait expliquer ce qui la rend pire que l’alcool, la caféine et la nicotine. La légalisation est une partie nécessaire de la réforme de la justice pénale, a dit M. Lumumba. "Je l’encourage, lui et sa campagne, à faire plus de recherches sur certains points précis", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, John Fetterman, le lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie, a déclaré que M. Biden devrait réfléchir à la manière dont la légalisation pourrait augmenter les recettes fiscales dans l’économie postpandémique des déficits budgétaires des États. "Quel meilleur moment que maintenant pour avoir cette conversation ?" Fetterman me l’a dit.
Son programme indique qu’il décriminaliserait la consommation de marijuana, ce qui signifierait des amendes au lieu de peines de prison, et la suppression des "registres de consommation". Il supprimerait aussi l’application des lois fédérales dans les États qui ont légalisé la drogue. C’est bien plus que ce que Donald Trump ou Barack Obama ont mis sur la table.
Mais Biden maintiendrait la marijuana dans l’annexe 1 des stupéfiants, dans la même catégorie que l’héroïne. Il ne la retirerait pas non plus de l’annexe des drogues illégales, de sorte que la loi fédérale pourrait appréhender la substance comme l’alcool ou la nicotine.
Aller chercher l’électorat de Sanders
"Si Biden dit qu’il veut légaliser la marijuana demain, cela l’aiderait à inciter les jeunes électeurs réticents à franchir le pas et à 'revenir à la maison' pour voter pour Biden – en particulier les partisans de Bernie [Sanders], surtout les jeunes de couleur qui ont été 'baisés' par un système de justice pénale qui les traite injustement sur les questions de marijuana", explique Ben Wessel, le directeur de NextGen America, un groupe qui se concentre sur le renforcement de l’engagement politique des jeunes électeurs.
Soutenir publiquement la légalisation de la marijuana serait selon lui une démarche facile, qui attirerait l’attention, et pourrait aider de nombreux irréductibles de Sanders à dépasser le fait que le reste du programme socialiste de leur candidat ne soit pas à l’ordre du jour.
De plus, Erik Altieri, le directeur exécutif de l’Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana, un groupe de pression favorable à la légalisation, estime que la mise en place d’une politique de légalisation ne nécessiterait pas beaucoup de travail : Sanders en avait une, tout comme la sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren.
D'ailleurs, un vote sur la question de la marijuana est prévu à l’automne dans plusieurs États : en Arizona, au New Jersey, au Dakota du Sud et peut-être au Montana. Tous ceux qui croient que Biden va annoncer un grand changement de positionnement sur cette question seront déçus, ont indiqué plusieurs collaborateurs de Joe Biden au magazine américain.
Pourtant le lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie tape sur le clou : "Faites-le", a dit M. Fetterman. Faites-le, ne serait-ce que pour obtenir les votes de la Pennsylvanie (un "swing state", état "charnière" où se joue généralement les élections) à et vous rapprocher ainsi de la Maison Blanche.
"Si le compte de Joe Biden tweetait : 'Legal. Weed (marijuana).', il obtiendrait un million de 'likes' dans les deux heures. Je le garantis. Et personne ne va accuser oncle Joe d’être un drogué", insiste John Fetterman. "Si vous pensez que l’herbe est le tabac du diable, vous ne voterez pas pour Biden de toute façon."
Mais à l'heure actuelle, pas de changement de cap à l'horizon. À moins qu'une étude "définitive" pour objectiver les conséquences de la marijuana en termes de Santé ne paraisse dans les semaines à venir. Et que cela rassure suffisamment le candidat démocrate pour infléchir sa position dans ce débat crucial en termes électoraux.
Par
Paul Laurent
-
27 juin 2020
Par Brendan Bures de The Fresh Toast, fourni exclusivement à Benzinga Cannabis.
Un nouveau sondage montre à quel point le cannabis est enraciné dans le courant dominant, en particulier par rapport à d’autres questions controversées.
Sept Américains sur 10 pensent que fumer de la marijuana est moralement acceptable, selon un nouveau sondage Gallup publié mardi. Cela représente un petit bond par rapport à un sondage précédent qui avait révélé que les deux tiers des personnes étaient favorables à la légalisation de la consommation de cannabis dans le pays.
Le sondage saisit les opinions américaines sur 21 questions différentes considérées comme controversées maintenant ou à un moment donné dans le passé. D’autres mesures jugées moralement acceptables au même titre que la consommation de cannabis étaient le contrôle des naissances, le jeu, les relations sexuelles avant le mariage et le divorce. Bien que le cannabis puisse être fermement ancré dans le courant dominant, de nombreuses Américaines considèrent les idées comme tabou. Les questions que plus de gens considèrent comme moralement répréhensibles que moralement acceptables comprennent l’avortement, la pornographie et la polygamie.
On pouvait s’y attendre, l’idéologie influence considérablement la façon dont les Américains ont répondu au sondage et fumer de la marijuana représentait l’un des plus grands écarts entre ceux qui se sont identifiés comme conservateurs vs libéraux. Cinquante et un pour cent des conservateurs ont trouvé que fumer de la marijuana était moralement acceptable, mais 83% des libéraux ont dit la même chose. Seuls six autres problèmes, y compris le sexe avant le mariage, l’avortement et les relations homosexuelles ou lesbiennes, avaient des écarts d’opinion plus importants.
CONNEXES: Probiotiques et cannabis: ce que les prestataires de santé devraient savoir
« L’opinion publique continue d’évoluer de manière drastique en faveur du statut juridique et culturel de la marijuana et il est temps que les lois fédérales évoluent également », a déclaré le directeur politique de NORML, Justin Strekal. « Alors que nous approchons de la fête de l’indépendance, il est rassurant de voir que des majorités des deux côtés du spectre idéologique conviennent que les adultes devraient être libérés des entraves de l’interdiction de la marijuana. »
Aurora Cannabis ferme sa production au Québec
PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Les plantations du producteur de cannabis Aurora, à Lachute
L’entreprise albertaine Aurora Cannabis fermera ses deux installations de production au Québec lors d’une deuxième ronde de coupe d’activités et d’effectifs annoncée mardi, et qui s’inscrit dans la suite de son plan de restructuration entamé en début d’année.
Cette fois-ci, les deux installations québécoises qui seront fermées sont localisées à Pointe-Claire – la division Aurora Vie dotée d’une production de 4000 kg par an – ainsi qu’à Lachute, nommée Aurora Eau et dotée d’une capacité de 4500 kg par an.
Elles font partie des cinq centres de production qui seront retranchés de l’actif d’Aurora Cannabis d’ici le début de l’an prochain. L’entreprise établie à Edmonton a décidé de concentrer sa production canadienne dans trois installations plus grosses situées en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Aurora Cannabis veut aussi augmenter sa production outre-mer dans sa division Aurora Nordic, située au Danemark.
Côté effectifs, les coupes s’annoncent aussi vives au cours des prochains mois, pouvant toucher jusqu’à 700 employés selon l’estimation faite mardi par Aurora Cannabis. L’entreprise entend d’abord retrancher le quart (25 %) de son personnel administratif et commercial, ce qui sera suivi d’une réduction de près d’un tiers (30 %) de ses effectifs de production.
« Il ne s’agit pas simplement d’un exercice de réduction des coûts. Nous avons entrepris un réalignement stratégique de nos opérations afin de protéger la position d’Aurora en tant que leader sur les principaux marchés mondiaux des cannabinoïdes, notamment le Canada », explique Michael Singer, président exécutif et chef de la direction par intérim d’Aurora Cannabis. En matière d’impact financier, Aurora Cannabis prévoit comptabiliser pour près de 200 millions en charges spéciales de dépréciation liées à des actifs de production et des stocks dans ses prochains résultats de quatrième trimestre et de fin d’exercice 2020, attendus au début de septembre.
En février dernier, Aurora Cannabis avait annoncé qu’elle comptabiliserait une première charge spéciale de restructuration de 1 milliard de dollars en dépréciation d’actifs dans ses prochains résultats. L’entreprise avait aussi indiqué qu’elle prévoyait licencier au moins 500 de ses 3000 employés au cours des mois suivants.
Du point de vue de l’analyste John Chu, chez Desjardins Marchés des capitaux à Toronto, « avec cette autre étape de leur plan de restructuration, les dirigeants d’Aurora Cannabis affirment que l’entreprise demeure alignée pour un retour à un résultat d’exploitation (EBITDA) positif à son premier trimestre 2021, alors que le consensus d’analystes tend encore vers un déficit d’environ 3 millions. Pour ma part, je préfère m’en tenir à ma prévision d’un léger bénéfice d’exploitation d’environ 150 000 $. »
Dans ses plus récents résultats financiers, au terme de son troisième trimestre 2020, Aurora Cannabis avait comptabilisé une perte d’exploitation cumulative rendue à 280,5 millions sur des revenus nets (hors taxes) de 206 millions depuis le début de son exercice 2020.
Quant au résultat net durant cette période, il s’affichait en énorme déficit cumulatif de 1,4 milliard, en incluant le milliard de dollars en charges spéciales comptabilisées durant le troisième trimestre.
En Bourse, mardi, les investisseurs en actions d’Aurora Cannabis ont d’abord semblé apprécier cette autre annonce de coupes d’activités et d’effectifs – la deuxième cette année – en poussant leur prix en hausse de 10 % en mi-journée.
Mais cet élan favorable s’est dégonflé ensuite, vers une fin de séance en recul de 0,8 %, à 18,40 $ par action. Par conséquent, la valeur boursière attribuée à Aurora Cannabis demeure inférieure de 85 % à son niveau de 118 $ par action d’il y a un an, et au dixième seulement du sommet de 180 $ par action atteint en octobre 2018.
Cannabis : vers un retournement de tendance long-terme pour le secteur ?
Après l'éclatement de la bulle du cannabis début 2018, le secteur a été littéralement laminé pendant plus de 2 ans. Entre crise du vapotage, problèmes de financement et interdiction pour bon nombre d’institutionnels de détenir des actions liées au secteur, difficile en effet de trouver une bonne raison de revenir à l’achat.
Des plus hauts de 2018 aux plus bas de mars dernier, l’index Bloomberg « Global Cannabis » affichait une chute libre de -92%...
Depuis, nous avons assisté à un renversement total de tendance, les valeurs cannabis ayant été l'un des secteurs les plus performants ces dernières semaines. Depuis mi-mars, le secteur a surperformé le S&P500 et affiche une performance insolente deux fois supérieure au Russel 1000.
Légalisation : où en sommes-nous ?
Nous pensons que la légalisation du cannabis récréatif est inévitable et va continuer à se propager à travers les USA, phénomène encore accéléré par la crise du Covid-19, car les États américains ont désespérément besoin de créer nouveaux emplois et recettes fiscales.
Outre les emplois et les revenus générés, la légalisation contribuera à réduire le coût des services de police et à vider les prisons américaines, ce qui représente à terme des milliards de dollars d’économie pour les états concernés.
En termes de calendrier, le New Jersey et l'Arizona voteront pour la légalisation en novembre 2020. New York, Pennsylvanie, Maryland et Connecticut devraient leur emboîter le pas rapidement. Une fois que ces États-clés seront passés à l’action, les autres états -notamment limitrophes- n’auront d’autre choix que de suivre le mouvement, sous peine de voir emplois, taxes et impôts leur filer sous le nez au profit du voisin !
En ce qui concerne l'important volet bancaire (les acteurs de l’industrie du cannabis ne peuvent toujours pas ouvrir un banal compte bancaire aux États-Unis et sont obligés de gérer toutes leurs transactions en espèces…), McConnell (Sénateur Républicain chef de la majorité au congrès) semble réticent à adopter la loi "SAFE Banking Act". Les Démocrates ont cependant la possibilité d'intégrer ce projet de loi bancaire dans leur package de relance Covid-19 n°4 qui devrait être voté au cours de l’été et ainsi faire avancer la législation.
L'élection présidentielle américaine de 2020 et le cannabis :
Joe Biden continuera probablement à mener la course dans les sondages, ce qui est positif pour le secteur. Si les Démocrates gagnent et contrôlent Chambre, Sénat et Maison Blanche, ils légaliseront rapidement au niveau fédéral.
Trump le sait et aurait donc un coup politique à jouer en légalisant avant novembre pour couper l’herbe sous le pied des Démocrates. N'oubliez pas que les directives de la FDA (Federal Drug Administration) sur le CBD sont déjà sur le bureau de Trump, en attente d'être approuvées.
Stock-picking : sur quelles valeurs se positionner ?
Les actions américaines sont bon marché par rapport aux valeurs canadiennes :bien que les revenus de Curaleaf aux États-Unis soient très similaires à ceux de Canopy Growth au Canada, la capitalisation boursière de Canopy est beaucoup plus élevée (voir le graphique ci-dessous).
Comme expliqué plus haut, la plupart des investisseurs institutionnels américains ne sont toujours pas autorisés à mettre ces valeurs en portefeuille, en raison de la législation locale. La plupart des investisseurs privés ne connaît même pas le nom de ces entreprises. Curaleaf se négocie à 60% de la valorisation de Canopy, Green Thumb se négocie à près de 40% et Trulieve à peine 20%, et ce malgré des chiffres d’affaire et des taux de croissance similaires des deux côtés de la frontière.
Nous croyons que les valeurs américaines rattraperont leur retard et surperformeront considérablement leurs cousines canadiennes au fur et à mesure que le cadre législatif évoluera en faveur du secteur.
Réalisé en partenariat avec The Bear Traps Report / Bastien Chenivesse
Sharren Haskel, coauteure de la législation, affirme que la consommation de cannabis est un symbole de la liberté personnelle ; Smotrich dénonce une "expérience sociale dangereuse"
Un producteur de cannabis s'occupe de plants dans un champ de la société Tikun Olam près de la ville de Safed, dans le nord du pays, le 31 août 2010. (Crédit : Abir Sultan / Flash90)
Mercredi, deux projets de loi visant à légaliser la consommation de cannabis ont passé leurs lectures préliminaires avant les trois votes nécessaires pour qu’ils deviennent lois effectives. Les députés des partis ultra-orthodoxes se sont abstenus des votes.
Un projet de loi visant à dépénaliser la consommation a été approuvé par 61 à 11, et un autre réglementant la manière dont le cannabis pouvait être acheté et vendu l’a été par 53 à 12.
Si les projets de loi deviennent lois – ils devraient être combinés en une seule et même législation – la vente et l’achat de marijuana pour un usage personnel seront légaux pour les personnes de plus de 21 ans dans les magasins autorisés, mais la culture privée de marijuana restera toujours illégale.
La législation a également proposé une réforme concernant le cannabis médical et la dépénalisation de la possession de marijuana jusqu’à 50 grammes, tout en légalisant pleinement la possession et la consommation de jusqu’à 15 grammes de cannabis par des personnes de plus de 21 ans.
La deputée Sharren Haskel (Likud) lors d’une réunion du groupe parlementaire à la Knesset, le 30 mai 2016. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)
Sharren Haskel, députée du Likud, co-auteure de la législation avec le député Kakhol lavan Ram Shefa, a déclaré à l’assemblée que « la réglementation au sujet de la consommation personnelle de cannabis est l’un des symboles de la liberté de ma génération à faire ses propres choix ».
Selon l’explication jointe au projet de loi, 27 % des adultes israéliens consommeraient du cannabis.
La législation a été critiquée par Bezalel Smotrich, député de Yamina, qui selon la Treizième chaine l’a décrite comme « une expérience sociale très dangereuse qui, si elle échoue, détruira les générations futures de l’État d’Israël ».
Tamar Zandeberg, députée de Meretz, a salué la législation, affirmant que la consommation récréative de marijuana ne devrait pas être contraire à la loi.
Le ministre des Transports Bezalel Smotrich arrive à un bureau de vote dans l’implantation de Kedumim en Cisjordanie, le 2 mars 2020. (Crédit : Sraya Diamant/Flash90)
« Lorsque nous avons commencé ce combat, beaucoup de gens se moquaient de nous et nous désignaient avec des noms désobligeants. Mais au final, nous sommes en train de gagner. Fumer du cannabis récréatif ne devrait pas être un délit », a-t-elle déclaré. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est le début de la justice. »
Plus tôt ce mois-ci, les partis du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu et Kakhol lavan du ministre de la Défense Benny Gantz ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’ils feraient avancer une législation « pour résoudre le problème de la décriminalisation et de la légalisation ».
Le projet se ferait « via un modèle responsable qui conviendra à l’Etat d’Israël et à la population israélienne », selon le communiqué.
La déclaration notait qu’ils avaient également décidé de favoriser les réformes concernant le cannabis médical afin de faciliter l’accès des patients aux traitements et aux producteurs à la licence.
Image d’illustration d’une personne fumant du cannabis. (Crédit : Tunatura ; iStock by Getty Images)
Ces dernières années, Israël a pris des mesures pour rendre le cannabis médical davantage disponible. Le pays est sur le point de devenir un important exportateur, bien que les utilisateurs de cannabis médical se soient plaints d’un accès presque impossible aux quelques dispensaires autorisés à en distribuer.
L’usage récréatif de la drogue est actuellement illégal, bien que le ministère de la Sécurité publique l’ait partiellement dépénalisé en 2017, fixant des amendes et un traitement aux premiers contrevenants au lieu de procédures pénales.
Le ministre de la Sécurité publique, Amir Ohana, a annoncé plus tôt ce mois-ci son soutien à l’assouplissement des lois contre la consommation de marijuana. Ohana, dont le ministère supervise la police israélienne, répondait à une requête de la Haute Cour de justice exhortant le tribunal à annuler l’incrimination de l’usage et de la possession récréative de marijuana.
« La position du nouveau ministre de la Sécurité publique est… de minimiser autant que possible les dommages causés aux citoyens [autrement] respectueux des lois qui ont commis des infractions liées à la drogue », a indiqué la réponse du ministère.
Les médecins devraient pouvoir prescrire du cannabis à des fins médicales sans autorisation. Les malades auraient accès à ces médicaments plus facilement. Le Conseil fédéral a transmis mercredi au Parlement son projet de révision de la loi sur les stupéfiants.
Le cannabis, récréatif ou médical, est interdit en Suisse depuis 1951. Les médecins peuvent toutefois prescrire un médicament à base de cette substance s'ils obtiennent un feu vert exceptionnel de l'Office fédéral de la santé publique.
Cette procédure complique l'accès au traitement, retarde le début des thérapies et n'est plus adéquate vu le nombre croissant des demandes, estime le Conseil fédéral.
3000 autorisations en 2019
En 2019, près de 3000 autorisations de ce type ont été délivrées pour des patients cancéreux, souffrant de maladies neurologiques ou atteints de sclérose en plaques. Sans oublier les patients qui se fournissent directement sur le marché noir.
Pour faciliter l'utilisation du cannabis à des fins médicales, le Conseil fédéral propose la suppression de l'interdiction actuelle dans la loi sur les stupéfiants. La décision de l'opportunité de prescrire un tel médicament sera prise entre le médecin et le patient. Le cannabis récréatif continue d'être interdit.
Données sur le traitement à transmettre
La culture, la fabrication et la mise sur le marché du cannabis à usage médical seront possibles dans le cadre du système d'autorisation et de contrôle assuré par Swissmedic. L'exportation commerciale de cannabis à usage médical sera autorisée.
Les médecins traitants devront transmettre les données sur le traitement et l'usage de médicaments à base de cannabis. Ces données permettront de suivre l'évolution de l'utilisation du cannabis à usage médical et d'accroître les connaissances sur son efficacité.
Remboursement en jeu
La modification de loi ne prend pas en compte le remboursement des traitements à base de cannabis par l'assurance obligatoire des soins. Cet aspect fait l'objet d'une évaluation distincte.
Le Conseil fédéral veut notamment connaître l'efficacité et l'économicité des traitements à base de cannabis avant d'ouvrir la voie à un remboursement. Un rapport sur la question devrait être publié l'année prochaine.
Un grand nombre des parties consultées estiment que le but de la révision, à savoir faciliter l'accès aux médicaments à base de cannabis, est compromis tant que la question du financement n'est pas clarifiée.
ats/lan
Soutien lors de la consultation
Cette modification de loi a été largement soutenue lors de la consultation, tant par les cantons, que par les milieux concernés.
Tous les partis politiques donnent leur approbation, à l'exception de l'UDC qui émet des réserves.
Source: rts.ch