La majorité du peuple de Bâle-Campagne vient d’adopter une loi cantonale sur la production et le commerce du chanvre et ses dérivés. Sous un aspect assez répressif se cache une disposition anti-commerciale qui ravira bon nombre de nos lecteurs dans ce canton. La production de chanvre est soumise à déclaration et autorisation à partir de 10 plantes. A contrario, 10 plantes peuvent vivre leur vie sans contrainte.
Source : Chanvre-info
En Suisse, ce qui n’est pas interdit est autorisé. Les habitants de Bâle-Campagne peuvent désormais agrémenter leurs balcons et leurs jardins de 10 plantes de chanvre ornemental. Vous pouvez aisément trouver sur Internet des conseils pratiques pour les transformer à votre guise en bonzaï, haie ou sapin de Noël.
Ces plantes ne sont pas autorisées pour un but lucratif. Par conséquent, les Bâlois refusent un système marchand qui attire les débordements. Par contre, cette loi protège les consommateurs en introduisant une alternative au marché noir. D’autre part, elle éduque la jeunesse qui doit découvrir la rudesse du travail horticole, la patience d’attendre une récolte, la sagesse pour la gérer. L’achat compulsif de chanvre n’est pas autorisé. Le narcotourisme ne va pas reprendre.
Ce ne sont certes pas les propositions de l’initiative Pro-chanvre mais c’est une solution pragmatique à ce problème. La question cruciale sera celle du contrôle des commerçants de produits dérivés parfaitement légaux. Il ne faudrait pas que cette loi cantonale débouche sur les abus constatés dans les cantons de Neuchâtel ou au Tessin.
Laurent Appel
Il n’y a aucun commentaire à afficher.