Après avoir passé près de cinq ans dans une prison américaine, le militant Marc Emery, aussi connu comme le « prince du pot », est arrivé à Vancouver dimanche.
Il s'est déclaré heureux d'être de retour chez lui, tout en soulignant les conséquences négatives de son incarcération, dont la fermeture de son magazine et son bannissement à vie des États-Unis.
M. Emery a aussi précisé qu'il avait fumé de 10 à 15 joints par jour depuis son arrivée au Canada.
Par ailleurs, des drapeaux arborant la feuille de cannabis flottent au parc Victory Square près du Downtown Eastside où une foule lui a réservé un accueil chaleureux en après-midi.
Lors d'un discours et sous l'œil discret de policiers, Marc Emery a rappelé l'importance de poursuivre le combat pour obtenir la légalisation de la marijuana.
Des drapeaux à la fleur de cannabis flottent devant Victory Square Photo : Charlotte Landry
Libéré la semaine dernière, il a rejoint sa femme, Jodie Emery, mardi, à Windsor, en Ontario.
Emery avait été arrêté en 2010 et extradé aux États-Unis, où il avait été condamné pour avoir vendu sur des graines de cannabis à des Américains sur Internet.
Le Canada avait refusé de lui permettre un transfert dans une prison canadienne, alors même que les États-Unis ne s'y étaient pas opposés.
Marc Emery promet désormais de se venger du gouvernement conservateur, à qui il reproche son incarcération.
Sa femme, Jodie Emery, souhaite remporter l'investiture du Parti libéral du Canada pour se présenter dans la circonscription Vancouver Est contre la députée néo-démocrate Libby Davies lors des prochaines élections générales, en 2015.