Au Japon, qui se targue de sa tolérance pratiquement zéro pour les armes et la drogue, un petit parti politique intervient en faveur de la légalisation de la marijuana et trouve un soutien dirait-on inattendu de la part des personnes âgées.
Depuis les années 1990, de plus en plus d'Etats ont décidé d'autoriser l'usage réglementé du cannabis médical pour des patients atteints de cancers, du sida ou encore de la sclérose en plaques, mais le Japon, dont les lois anti-cannabis sont sans doute des plus sévères au monde, y résiste toujours.
Aussi étrange que cela puisse paraître, les retraités japonais figurent parmi les partisans les plus fervents de la légalisation de la marijuana, en soulignant notamment que son usage médical pourrait soulager la douleur liée au cancer et prévenir la démence, tout en réduisant les frais médicaux.
"Rien ne serait mieux pour les patients, si elle est utilisée à bon escient. Il serait bien si la douleur était assoupie, même temporairement", a expliqué Kimiko Yajima, une malade du cancer de 78 ans.
Pourtant le gouvernement souligne que le cannabis, qui a la réputation d’envoyer les esprits vers d'autres mondes spirituels, n’est pas du tout une substance inoffensive et que sa légalisation même à usage médical est encore prématurée, faute de preuves scientifiques.
Les partisans de la légalisation du Nouveau parti de la renaissance rétorquent pour leur part que l'efficacité n'en a pas été prouvée, parce que même la recherche sur l'usage médical de la marijuana est frappée d'interdiction au pays du soleil levant.
Or, l'idée de la légalisation de l'usage de la marijuana à des fins thérapeutiques trouve un soutien ferme des personnes âgées qui représentent plus d'un quart de la population japonaise. Selon les retraités, il s'agit de la seule substance susceptible de soulager les souffrances. Les vertus apaisantes du cannabis intéressent depuis longtemps l'industrie pharmaceutique et le développement du cannabis thérapeutique suscite des attentes de la part des patients.
Les experts estiment nécessaire d'étudier à fond les effets éventuels de l'utilisation médicale de la substance sous des contrôles appropriés.
"Nous ne prétendons pas que la marijuana devrait être libérée de toutes les restrictions. Tout ce que nous voulons, c'est de lancer la recherche pour voir ses avantages et ses inconvénients et prendre la bonne décision", a déclaré Minoru Arakaki, à la tête d'une nouvelle institution académique sur la marijuana médicale.
Source: fr.sputniknews.com
Il n’y a aucun commentaire à afficher.