Les entreprises canadiennes œuvrant dans le secteur du cannabis multiplient les offres d'emploi alors qu'elles se préparent à la légalisation de la marijuana à des fins récréatives, prévue plus tard cette année.
La main-d’œuvre est en plein essor, selon Alison McMahon, qui dirige Cannabis at Work, une agence de placement spécialisée dans cette industrie naissante.
En ce moment, elle recrute partout au Canada pour des postes variés, allant de la culture, vers la production, en passant par les ventes et le marketing.
La stigmatisation autour du milieu a souvent empêché les gens de postuler dans cette industrie, mais ces perceptions ont changé et les gens sont maintenant enthousiastes face à toutes les possibilités, selon Mme McMahon.
L'intérêt grandissant pour la marijuana au Canada permet aux entreprises de choisir les meilleurs, a indiqué Kerri-Lynn McAllister, directrice générale du marketing chez Lift, une entreprise qui organise des événements sur le cannabis et qui gère un site web partageant des nouvelles sur le sujet.
En raison de toute l'excitation, c'est vraiment une occasion pour les entreprises de choisir les meilleurs joueurs de l'industrie ou de n'importe quel milieu.
Mme McAllister a elle-même vécu cette situation : elle a récemment quitté son emploi dans le secteur de la technologie financière pour se joindre à Lift.
Selon elle, l'industrie est récemment sortie de l'ombre et cela permet aux entreprises d'attirer des gestionnaires, des experts en technologie, ainsi que des maîtres du marketing qui sont au sommet de leur art.
Des dizaines d'employés potentiels ont rencontré Alison McMahon et ses collègues à l'exposition de Lift sur le cannabis à Vancouver, samedi, avec leur curriculum vitae en main.
Chad Grant travaille dans le domaine de la construction. Maintenant, il souhaite faire pousser du cannabis.
« Ce sera une grande industrie, alors j'aimerais être sur le terrain », a-t-il expliqué.
Travailler dans le secteur du cannabis ne serait pas une nouveauté pour certains.
Grady Jay cultive du cannabis pour cette industrie clandestine depuis des années. Il souhaite désormais se tourner vers le marché légal.
Je veux me réveiller chaque matin et faire ce que j'aime.
Expérience, un atout
Les entreprises recherchent particulièrement des gens d'expérience, surtout pour ce qui est de la production, a indiqué Mme McMahon. Cette expérience peut avoir été acquise dans les serres commerciales ou le marché noir, a-t-elle dit.
Les postulants qui se font embaucher peuvent s'attendre à faire des salaires comparables aux industries semblables, selon Mme McMahon. Un directeur de production pourrait faire environ 100 000 $ par année, alors qu'un cultivateur pourrait s'attendre à recevoir 50 000 $ par année.
« Certaines personnes semblent penser que parce que c'est du cannabis et en raison de toute la croissance, les salaires seront très élevés. Ce n'est pas le cas. C'est un peu plus traditionnel sur les salaires », a-t-elle expliqué.
Toute personne qui veut se joindre à l'industrie devrait faire ses recherches, a conseillé Mme McMahon. « On peut avoir un très bon candidat, avec une grande gamme de compétences, mais s'il n'a pas regardé ce qui se passe dans l'industrie...cela pourrait potentiellement être à son détriment. »
Source: ici.radio-canada.ca
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