Les lycéens américains seraient désormais plus nombreux à fumer du cannabis quotidiennement que des cigarettes. C’est le principal résultat d’une large enquête menée auprès de 43 703 jeunes américains (entre 13 et 17 ans) par le National Institute on Drug Abuse (NIDA), l’organisme public qui traite des addictions aux États-Unis.
Pas de lien avec la légalisation
Ainsi, 5,9 % des élèves de terminale interrogés disent fumer du cannabis quotidiennement, contre 4,2 % pour la cigarette. Une consommation de tabac chez les jeunes américains qui atteint son plus bas niveau depuis 43 ans. Pour les commanditaires de l’enquête, il est impossible néanmoins d’établir une corrélation entre la légalisation du cannabis et son utilisation, rapporte le site américain Quartz. Dans les États où la marijuana est en vente libre, les jeunes n'en fumeraient pas plus que dans le reste du pays.
Consommation quotidienne de cannabis et de cigarettes des élèves de terminale aux États-Unis :
©drugabuse.gov
La cigarette électronique séduit les jeunes
Autre enseignement de cette étude, les jeunes fumeurs américains semblent avoir adopté la cigarette électronique. Un élève de terminale sur trois aurait déjà vapoté au cours de la dernière année. Une consommation fortement en hausse ces dernières années. Le phénomène inquiète les spécialistes, dont Nora Volkow, directrice du NIDA. Elle constate que la plupart des jeunes utilisateurs de vapoteuses en sont à leur premier contact avec le tabac. Il ne s’agit donc pas d’un outil de sevrage. « Il est impératif que nous intervenions pour alerter les jeunes sur les dangers de ces produits », rapporte Quartz. Une inquiétude fondée, puisque selon l’étude, pour 53,6 % des jeunes interrogés, la cigarette électronique est testée pour « voir ce que cela fait », contre 9,6 % qui souhaitent réellement arrêter de fumer.
Les drogues dures en baisse
Motif de satisfaction en revanche, la consommation de drogue dure semble en recul chez les lycéens américains. Excepté le LSD, dont 3,3 % des élèves de terminales disent en avoir absorbé dans l’année écoulée, la consommation de cocaïne (2,7 %), d’ecstasy (2,6 %) ou d’héroïne (0,4 %) est en baisse ces dernières années.
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