Les tests de salive pour détecter l’usage de drogues sur les routes sont entrés en vigueur le 1er juillet.
Les conducteurs drogués enfin contrôlés aux Pays-Bas
- Shutterstock
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les contrôles de salive pour détecter les conducteurs sous l'emprise de substances psychotropes n'avaient jusqu'à présent pas cours aux Pays-Bas. Avec un temps de retard sur nombre de leurs partenaires européens, dont la France, la loi autorisant la police à procéder à ces prélèvements n'est entrée en vigueur que le 1er juillet dernier dans le royaume.
Présentant un large spectre d'investigation, ce test de prélèvement permet de déceler aussi bien les drogues synthétiques (ecstasy, ghb) que les opiacés (cocaïne, héroïne) et ou le THC du cannabis.
Technologie améliorée
En dépit de la vente libre de petites quantités de cannabis tolérée depuis des décennies, les Pays-Bas ont remisé à plusieurs reprises ce projet. Outre la fiabilité des tests de l'époque, leur coût (de 15 à 20 euros) et leur temps de réponse (10 à 15 minutes) présentaient trop d'inconvénients. Désormais, la technologie rend ces appareils de contrôle aussi efficaces que les alcootests.
En cas de contrôle positif aux drogues, un prélèvement sanguin permettra de confirmer les substances et les quantités. Ces résultats auront la force de preuve dans le cadre des poursuites judiciaires guettant les contrevenants.
Selon les hôpitaux néerlandais, 10% des conducteurs grièvement blessés lors d'accidents de la route, se révèlent avoir consommé des substances psychotropes.
Didier Burg
Source: lesechos.fr