«Décriminaliser la consommation personnelle de chanvre»

Par Invité ,

 

La commission des Etats traitera dès aujourd’hui l’initiative populaire pour la légalisation du cannabis. Rejetée en décembre par le National, elle prévoit une réglementation de la culture et du commerce du chanvre , ainsi que la dépénalisation de sa consommation. C’est cette dernière mesure que Felix Gutzwiller, membre de la commission et spécialiste de médecine préventive, souhaite remettre à l’ordre du jour.

 

Source : 24heures.ch

Qu’y a-t-il de nouveau dans votre proposition ?

 

Elle n’a rien de révolutionnaire. Elle reprend l’idée qu’il faut décriminaliser la consommation personnelle de chanvre, pour les adultes. Il n’y a aucune raison de punir une personne qui consomme un produit alors qu’elle est la seule à en subir les conséquences négatives. Chaque adulte est responsable. Dans le cas d’un abus d’alcool dans un cadre privé, ce n’est pas l’autorité pénale qui intervient. Si l’automédication ne suffit pas pour combattre la «gueule de bois», on fait éventuellement appel à un médecin.

 

La dépénalisation de la consommation du cannabis a déjà subi plusieurs échecs au parlement. Ne faites-vous pas preuve d’entêtement en revenant à la charge ?

 

– Je sais que ma proposition risque d’être refusée. La majorité des parlementaires qui a rejeté l’initiative en décembre ne l’a pas fait en raison de la dépénalisation de la consommation pour les adultes. Mais avant tout parce qu’elle n’estimait pas réaliste d’établir un contrôle étatique sur la culture et le commerce du chanvre . Ma proposition ne relève pas de la même approche. Je souhaite responsabiliser les personnes qui consomment dans un cadre privé. L’initiative populaire propose un bouleversement des pratiques qui va trop loin.

 

La perception du chanvre n’a-t-elle pas changé dans la population? Perçu auparavant comme une «drogue douce», n’est-il pas devenu une simple drogue ?

 

La perception du produit est effectivement plus négative. Mais elle est aussi plus réaliste. En effet, la teneur en substance active a clairement augmenté ces dernières années. Ce qui plaide plutôt en faveur d’une politique restrictive en matière de culture. Mais il ne faut pas confondre cette question avec celle de la pénalisation de la consommation. Cette dernière a été introduite en 1975 dans la loi. Avec quel résultat? Aucun! La situation s’est même péjorée en matière de stupéfiants.

 

Vous combattez également activement le tabagisme passif. Finalement avec vous c’est «Oui à la fumette active et non à la fumée passive» ?

 

Oui. Ces deux prises de position répondent à une même logique. Chacun doit assumer les conséquences personnelles de ses actes s’il consomme du chanvre, de l’alcool ou du tabac. Mais quand un tiers est affecté, comme pour le tabagisme passif, il est normal que l’Etat intervienne pour fixer des règles. Cela concernerait aussi la consommation de chanvre dans les lieux publics. Bien que libéral convaincu, je n’ai pas de problème avec une telle ingérence de l’Etat dans ma sphère privée.

 

 

Les fumeurs de joints se feront-ils bientôt amender ?

Source: lematin.ch

 

La socialiste Jacqueline Fehr souhaite que la police amende les fumeurs plutôt que de les dénoncer à la justice.

 

Comme pour les scootéristes sans casque ou les automobilistes qui n'ont pas mis la ceinture de sécurité, les policiers pourraient directement infliger une amende de 50 à 100 francs aux fumeurs de joints qu'ils attrapent...

 

C'est en tout cas ce que souhaite la conseillère nationale Jacqueline Fehr (PS/ZH): «La loi actuelle est trop sévère. Même certains policiers refusent de l'appliquer. S'il est dénoncé, le jeune se retrouve devant le juge et le délit est inscrit dans son casier judiciaire. La démarche est trop coûteuse. Et, surtout, elle peut avoir des conséquences désastreuses. Certains jeunes perdent, par exemple, leur place d'apprentissage à cause du procès.»

 

Mais pourquoi diable cette nouvelle proposition alors qu'une initiative populaire a été déposée pour libéraliser le cannabis et qu'un contre-projet parlementaire veut dépénaliser la consommation? En fait, la socialiste a peur que l'initiative n'aboutisse pas. Et elle en est sûre: le contre-projet n'a aucune chance face aux députés. L'UDC, le PDC et une majorité de radicaux sont contre.

 

Du coup, Jacqueline Fehr tente de trouver un compromis pour éviter que le Parlement continue à sécher sur la question du cannabis comme c'est le cas depuis des années. Pour y arriver, la socialiste espère rallier le PDC en ressuscitant ce projet d'amendes proposé en 2004 par la... démocrate-chrétienne Thérèse Meyer. Première étape de ce nouveau contre-projet le 14 février lors de la séance de la commission de la sécurité sociale et de la santé publique.

 


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Salut

Très belle argumentation de Felix Gutzwiller bien étayée...

ce serait déjà une belle avance...Mals cela ne règlera pas les problêmes d'approvisionnement et augmenterai les traffics...

un projet d'amendes proposé en nouveau contre projet? pour quels résultats sur la santé publique?

 

++

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